C'est pas bête de la part de Naoya, l'attaquer par surprise l'empêche d'utiliser ses mains pour autre chose que parer, comme par exemple... appeler du secoure? Un bon calcul si l'alter de sa pauvre victime innocente ne réduisait pas un plan aussi savant à néan. De l'ironie vous dites?
"Bordel fallait que j'tombe sur une Nico Robin!"
Vous vous attendiez qu'il vous sorte la déesse Guanyin comme référence pour parler de ses six bras venant de bloquer son attaque? Même à cette distance, il ne peut louper l'apparition furtif du téléphone. L'appel au secour est passé, il n'a plus beaucoup de temps. L'idée de l'éloigner gagne en crédibilité, encore plus s'il pouvait se débarrasser de ce téléphone au passage. Se propulsant gràce à de petites impulsion, il opte cette fois-ci pour la course au lieux sauter dans les aires, accélérant sa vitesse grâce à son alter pour fendre sur sa cible.
"M'en veux pas, c'juste que j'ai pas trop envie d'me retrouver à la rue!"
A porté de la jeune fille, sa main prit d'assaut le flanc de cette dernière où il avait aperçu le téléphone. Un Bass Impulse Médium 100% devrait suffire à l'inviter gentillement à fuir par les rails. Au fond, il se sent un peu mal pour cette gamine qui se fait attaquer sans raison après avoir loupé son train. En plus, elle a un alter rigolo, dans un autre contexte ils auraient put être potes. Haaa...Si Naoya revoyait ses fréquentations... ou son mode de vie?
"Départ de Yokohama pour Yuhei dans cinq minutes."
La nuit commence lentement à tomber pendant que les rares salariés travaillant un samedi rentrent dans les wagon pour retrouver leur foyer. Une seul silhouette reste fixe, sur un banc, se balançant d'avant en arrière. Les yeux fermés le temps que la foule disparait, les quelques lampadaires du quai de la gare de Yokohama qui commencent à s'allumer un à un éclairent le visage de Naoya, une cigarette au bec, son casque autour du cou crachant du son que seul lui entend.
""Aller le nouveau faut qu'tu t'bouges" "Fait parler un peu d'toi"Il me font rire... Qu'est-ce que je suis censé foutre? Même pas un p'tit debrief..."
C'est vrai que jusqu'à aujourd'hui, il n'a pas fait grand chose pour la Ligue. Mise à part une rixe avec l'autre teigneux, le calme plat pour un début de carrière dans la criminalité. La criminalité, Naoya n'y connais vraiment rien, lui ce qu'il veut c'est juste utiliser son alter comme bon lui semble et une banquette.
"Bon, qu'est ce que ça peut faire un criminel? J'ai même pas de cagoule pour cacher ma face..."
Entre deux balancement de tête, il jette quelques regard sur les côtés en marmonnant. En ce tout début de soirée, la sécurité n'est pas au garde à vous. Seulement deux chefs de gare, c'est peut-être son jour de chance. Mais que peut-il faire, leur racketter l'arget des amandes de la journée? Comme un Robin des Bois des temps modernes vengeant les pauvres victimes des grandes puissances ferroviaires du pays! Mouais, ce serait un bon plan s'ils avaient quelque chose sur eux... Bon, ce n'est surement pas ici qu'il trouvera une quelconque opportunité de faire le méchant. Jetant son mégot par terre, il se lève les bras ballants, prêt à se diriger vers le centre-ville. Mais un espoir résonne, le coupant dans son action. Des bruits de pas, quelqu'un coure, surement pour rattraper le train qui part sans elle. Au loin, la silhouette d'une jeune fille se dessine.
"Boh elle aura le prochain pas besoin de se pres... Mais oui! Ils enlèvent des jeunes filles!"
Une idée aussi lumineuse qu'originale... Comme si de rien n'était, il se rassoit, calmement, attrapant deux gravier d'une assez bonne taille de sa main droite. De sa main gauche, il glisse son casque sur ses oreilles. Il lui manque encore une chose, il ne peut pas rester le visage découvert, comment il pourrait sauter de toit en toit avec les flics et les héros aux trousses? Par chance, son regard tombe sur une poubelle pas loin où traîne un masque de kermesse. C'est pas ce qu'il y a de plus classe, mais sur le moment Naoya s'en contre-fiche royalement. Il le prend du bout des doigts et enfile l'élastique autour de sa tête
"Bon quand faut y aller...."
Il lève ses deux paumes, un cailloux dans chacune d'elle, en direction des deux lampadaire environnant, plongeant la moitié du quai dans la pénombre. Les derniers rayons du soleil permettent encore de discerner quelque chose, mais l'effet de surprise est là. Ne laissant pas le temps aux deux chefs de gare de réagir, il se projeta sur eux et les assomme de deux impulsions. Très légère, il ne veut surtout pas les blesser.
"Je suis désolé les gars, franchement moi j'voulais pas!"
Les deux seuls témoins environnant mis hors service, il peut jouer l'antagoniste plus tranquillement. Il se tourne vers sa proie qui n'était qu'à quelques mètres. A-t'elle vu la scène d'où elle est? Naoya ne prend même pas le temps d'y réfléchir, approchant sa paume de la poubelle qui lui a donné le masque.
"Hey! Tu devrais sauter sur les rails pour éviter ça, le prochain train est dans trente minutes t'as le temps! "
Après avoir prévenu avec sympathie et un poil de gène la cible de son attaque, il pose sa main sur la paroi de son projectile improvisé. Objectif, l'éloigner de la gare, s'il tire un Médium 100% par surprise le long du quai ça devrait faire l'affaire!
"I'm standing in your line I do hope you have the time I do pick a number too I do keep a date with you"
Naoya continue de chantonner dans sa moustache, fixant la trajectoire que venait de faire sa cible. Il reste immobile, non pas qu'il regarde la prochaine menace arriver vers lui, non il ne la calcule même pas, mais pour prendre une grande inspiration comme s'il savoure le calme à peu près revenu. Une fois chose faite, il commence enfin à bouger vers celui que vient de perdre une partie de ses doigts.
"I'll take advantage while You hang me out to dry Ça va mon p'tit pote rien de cas... -Décline ton identité."
Une voix derrière les accords de guitare qui résonnent dans son casque le coupe et vu le ton, ce n'est pas pour lui donner un médaille du bon citoyen. Il tourne la tête, affichant un visage interrogé, mais ne répond pas avant d'aider la victime à se relever, la douleur et la peur l'empêchant de tenir debout correctement.
"J'suis désolé mon p'tit pote pour ton état, mais j'pense que la dame est là pour toi tu dois être dans de salles affaires!"
Le ton à la fois enjoué et nonchalant de sa voix enlève toute crédibilité à sa phrase, résonnant dans le sarcasme. Même lui après un long silence s'en rend compte, ses yeux jonglant entre l'héroïne, le blessé et ses propres habits. Entre l'attaque de l'autre et l'aide qu'il vient de proposer à cette propre victime, il a une bonne dose de sang de ce dernier sur lui, sans compté le bout des manches de sa veste déchiré par son alter... S'il y en a un qui à une tête de criminel parfait, c'est lui.
"Alors, je sais qu'on doit vous la faire souvent, mais c'est pas c'que tu crois..."
Comme un spasme devant la révélation, il failli lâcher le blessé avant de le rattraper de justesse. La femme en costume devant lui n'avait pas l'air très amicale, pourtant avec un tel beau temps comment ne pas arboré ne serait-ce qu'un léger sourire comme Naoya. Ce recule alors d'un pas, puis deux, se rapprochant d'un mur pour y déposer le blessé:
"Alors on dit que je dépose le monsieur ici, tu l'emmène à l'hôpital et tout se passe bien sous le soleil hein? On fait ça?"
Dans cette ruelle, Naoya est dans son élément, mais s'il peut éviter d'attirer l'attention... Puis après tout, sans lui ce serait un salade de phalange qui tremperait dans cette flaque de sang. A l'autre bout, le véritable coupable a prit ses jambes à son coup bien évidemment, sans compter l'estropié encore en état de choc il n'avait aucun témoin pouvant briser l'inévitable quiproquo qui s'installe...
"Tu plaisantes, j'espère ? On commence tout juste à s’amuser. -Ouais, j'suis un pôtit comique dans mon genre."
Il revient vers Naoya toujours aussi remonté. Ce dernier, blasé du combat qu'il ne peut éviter, s'échauffe les poignets la tête penchée légèrement sur le côté. L'idée de combattre ne l'enchante pas habituellement, il se passerait bien d'avoir en plus un sadique sauvage qui apparaît par surprise en pleine après-midi lors de sa première mission.
"-Bonjour, excusez moi, auriez-vous dix minutes pour parler de La Ligue?"
Il rigole seul à sa propre blague, un rire sarcastique qui finit en long soupir. Naoya allume sa cinquième cigarette, souffle la fumée au rythme de sa musique, dansait en sautillant dans les airs... Tout ce qui pouvait l'occuper, mais les minutes défilèrent toujours aussi lentement. Mais de l'agitation dans un coin de son champ de vision relève les paupière mi-close de Naoya, dévoilant ses yeux intéressés. Ils sont blanc aujourd'hui, une première depuis qu'il est à la Ligue. Il a déjà entendu parlé de ce me, dans un bar ou dans une rue, peut-être une salle de concert. Cette baguette qu'il vient de sortir, se chargeant d'électricité, le conforte encore plus dans son jugement sur la personne: ce combat va être tendu.
"Ne t’en fais pas, on va avoir tout notre temps pour faire connaissance… -Nan c'genre de phrase ça pue... -Champ Interdit !"
Un dôme électrifié jailli de la pierre rouge, une attaque aussi spectaculaire que dangereuse. Pas le choix, même un ahuris comme Naoya n'allait pas foncer tête baissée, il a tout intéret à prendre ses distances face à un alter pareil. Puis toute cette électricité l'éblouissait, sa banquette lui manque légèrement sur le coup. Naoya s'accroupit légèrement pour pointer au plus vite le sol de sa paume, une impulsion et le voilà en train de voler avec les notes que son casque crache dans ses tympans. Cette fois-ci l’atterrissage se passe tout en douceur quatre mètre plus loin.
"Bon ok, j'ai compris le délire "viens on s'bat c'est moi le meilleur", mais tu pourrais t'présenter au moins! Même un p'tit "Bonjour comment ça va?" ?"
Même cette attaque esquivée de justesse n'a pas réussi à le faire revenir complétement sur terre? Ou peut-être veut-il juste vérifier le camp de son adversaire, après tout deux "vilains" se battant en pleine journée ce serait bête quand même non?
A quoi s'attendait-il dans "repérage"? Surtout dans ce coin de Yokohama. D'un autre côté, il ne va pas trouver de potentielle recrue en toute discrétion dans le centre-ville. Sa première mission donnée par la Ligue, enfin mission, plutôt le bas du panier que personne veut faire. Pas un rat, seulement un quart d'heure qu'il tourne entre les bâtiments désaffectés de Yokohama et l'ennuie est déjà total. Il s'amuse de temps en temps à sauter entre les murs quand les ruelles sont assez étroite, se prenant pour un ninja des temps modernes. Et même si, par une chance incroyable, il arrive à trouver un mec aux airs un brin louches, qu'est ce qu'il lui dirait?
"-Bonjour, excusez moi, auriez-vous dix minutes pour parler de La Ligue?"
Il rigole seul à sa propre blague, un rire sarcastique qui finit en long soupir. Naoya allume sa cinquième cigarette, souffle la fumée au rythme de sa musique, dansait en sautillant dans les airs... Tout ce qui pouvait l'occuper, mais les minutes défilèrent toujours aussi lentement. Mais de l'agitation dans un coin de son champ de vision relève les paupière mi-close de Naoya, dévoilant ses yeux intéressés. Ils sont blanc aujourd'hui, une première depuis qu'il est à la Ligue.
"De la vie, enfin!"
Un attroupement se tient au pied d'un immeuble, cinq six mecs pas plus. Les poings levés, criant, ils ont tout l'air d'encourager quelque chose, surement un combat. Le genre de truc qui d'habituelle ennuyait un peu Naoya, mais aujourd'hui ce petit combat de rue a le goût de pain béni. Il s'approche, le sourire aux lèvres, la tête marquant le rythme. La musique de son casque lui parait d'un coup bien plus joyeuse. De par ces mecs, l'ennuie a laissé sa place à sa petit bulle habituelle, cette bulle qui sort tout ce qui l'entoure de son attention. Même si arrivé aux abords du groupe, la moitié avait déjà fuit devant lui. S'il s'était pressé, il aurait vu bien plus tôt la personne qui s'était rajoutée, bien avant l'attaque qui fonce sur lui.
"Tu vas apprendre ce qu’il en coûte de me manquer de respect… Smash Foudroyant ! -Sal... Wow!"
Une lumière dans sa périphérique attire son regard, toujours aussi tranquillement, mais le poing lumineux qui s'approche de sa mâchoire le ramène enfin sur terre. Surpris, il perd l'équilibre, le faisant disparaître devant son assaillant. Une bonne étoile? Un ange gardien? Une chance de cocu royale? Surent un savant mélange des trois. Car si lui se relève sans problème, il peut bien mieux observer celui qu'il l'avait attaqué encastré dans une benne à ordure juste derrière lui. Une situation dont Naoya ne peut s'empêcher de rire.
"Heu... Hahaha ça va mec, pas trop d'bobo..."
Sa voix mi enjouée mi endormie diminue jusqu'à se taire en plein milieux de phrase. Comme si petits arcs électriques qui sortent du poing ayant déformé la benne et suivant les parois métallique de cette dernière lui rappelle quelque chose. A force de trainer toutes ces années en ville, on connais beaucoup de monde indirectement... Dommage que la mémoire de Naoya ne suit pas.
"Huuum... J'te sens pas mec, on dit qu'on s'barre chacun de notre côté tranquillou bilou?"
C'est des gens comme Naoya qui pourrait sauver beaucoup de conflit et il est évident que son opposant en fasse parti. Heureusement, pour combler ses lacunes de mémoire et d'attention, son instinct le trompait rarement. S'il veut partir tranquillement, il faut qu'il prenne ses précaution. Ayant augmenté discrètement le volume de son téléphone, il profite de l'erreur de sa cible pour l'attaquer dans le dos, la paume en avant. Rien de bien violent, juste un Bass Impulse Medium élevé à 60%, de quoi encastré un brin plus le pile sur patte et se projeté pour fuir. Un bon plan dans les faits, c'était sans compter le lacets défait après une si longue errance entre le sol et les airs. Pour une deuxième fois, l'équilibre de Naoya n'est pas au top de sa forme, et sa chance n'y peut rien ce coup-ci. Son corps bascule en avant et son impulsion, à la place d'éclater d'éclater dans le dos de son adversaire, dévie vers le sol. A peine deux seconde plus tard, Naoya vole à quelques centimètre de sol avant de s'écraser par terre en roulée boulet. Plus de peur que de mal, pas de quoi débiner le musicien qui se relève en se grattant l'arrière de la tête.
"Hahaha, un partout on dirait! Tu sais, moi j'suis plus pour le dialogue, ça te dis on se pose et on devient potes un truc du genre?"
Est-ce qu'il y croit vraiment? Peut-être... Surement
Le soleil brille et les notes flottent sur les toits de Yokohama. Cette fois-ci Naoya avait décidé de quitter sa banquette, mais il reste tout de même à flemmarder allongé sur le dos, la guitare entre les mains. Perché sur le toit d'un immeuble, il profite du calme et des rayon chaud de cette grosse boule jaune qui flottait dans le ciel. Quelques canette de bières, ses clopes, sa guitare, il a tout pour passer un après-midi agréable et posé, peut-être même qu'il arriverait à bronzer aujourd'hui?
"I don't think you fit this shoe I do, won't you have a clue"
Son casque traine non loin de lui, il n'avait pas prit l'escalier pour grimper ici bien évidemment et si un héros décide de briser son petit coin de paradis urbain. C'est tout autre chose qui allait s'en occuper...
"Alors tu pensais nous la foutre à l'envers sale merde?! -N..non jamais de la vie! Je vous ai dit je vais pas tarder à l'avoir votre fric!"
Les oreilles de Naoya perçurent deux voix provenant du bas de l'immeuble qui brise la mélodie de sa guitare acoustique. Et vu le ton, c'est pas une petite discussion sur la météo. Il se leva nonchalamment, sans se presser en redressant sa sa casquette et enfilant son casque autour de son cou. Tel un super-héros de la nuit en plein jour, il se dresse au dessus de la rue pour admirer la situation, encore des problème d'argent qui va finir avec des doigts en moins vu la lame qu'a celui qui plaquait l'autre contre un mur.
"Ça fait trop de fois que tu nous sors ça! On va tâcher que tu ne l'oublie pas cette fois! -Que c'est original... "
Il souffle sa fumée, exaspéré, puis revient à sa gratte pour reprendre son activité favorite: rien faire et gratter des cordes...
"I'll take advantage while You hang me out to dry -Fais pas ça tu l'aura ton fric il faut juste que... HAAAARRRG"
Et de un, plus que neuf...
"But I can't see you every night Free -C'est bon j'ai compris je.. HAAAAARG!"
Et de deux, le calme tant adoré de Naoya est en danger s'il allait jusqu'au dernier.
"T'as pas compris crois, c'est trop tard on passe au majeur! -Pouvez pas gueuler moins fort, y en a qui veulent profiter du soleil pépouz' la-haut..."
Le casque vissé sur les oreilles, réglé sur un Médium 100% pour amortir la chute d'un wall jump digne d'un plombier moustachu, Naoya est là fixant les deux hommes accroupit, les main encore collé au sol de l’atterrissage. De plus près, la lame se révèle être...son doigt!
"Hey c'est marrant ça! Vous vous faites un bras de fer chinois haha?! -Mais...Mais t'es qui ducon?! Encore un de ces connards de justiciers en collants?! -Heu... Nop!"
Allant avec son physique de lombard, l'intelligence et la diplomatie ne semblent pas être son fort. Ne cherchant même pas à dialoguer d'avantage, il balance sa victime pour se jeter sur le musicien, ses cinq doigts de la main droite se transformant en lame.
"Haaan... Toujours en venir aux mains."
Un sourire au visage accompagnant son jeu de mot sur le point commun de leur alter, il esquive sans problème en se décalant sur la droite. S'il voulait se donner des airs de grands méchants, ce n'est qu'un qu'un simple voyou dans la précipitation, surement un simple sous-fifre. Il ne remarque pas la main qui se posa délicatement sur son ventre, une erreur de venir au corps à corps de Naoya.
"-Tchou!"
Avant même qu'il s'en rende compte, son corps vole déjà à travers la ruelle pour finir dans la rue piétonne perpendiculaire. Ce n'est pas le sol qui l’accueille mais un ou une piétonne, coïncidence étonnante vu le peu de gens qui traînait par ici aujourd'hui. De là où il est, impossible pour Naoya d'identifier la victime collatérale mais une chose est sure, son après-midi pépouz' fait parti du passé...
"Tope la.. Mais uniquement si tu m'apprends à jouer de ce truc !"
Naoya eut un instant... De bug. C'était le mot, il ne bougea pas pendant plusieurs secondes avant de reprendre une cigarette. Savoir jouer c'est une chose, mais l'apprendre à quelqu'un d'autre... Il alluma sa cigarette pour prendre un taffe. C'était un énorme défis pour lui, ses parents avaient bien réussi à tout lui apprendre sans qu'il n'ai besoin d'aller dans la moindre école mais la pédagogie ne faisait pas parti de ses points forts.
"On va monter le groupe le plus spectaculaire du Japon, les gens se battront pour venir nous voir héhé ! -Hum... Okay!"
Son ton monotone s'était encore une fois absenté pour une réponse enthousiaste! Il n'aurait jamais pensé que le premier projet que lui donnerait son arrivé serait un groupe. L'idée lui plaisait. Beaucoup.
"Mais pour ça va y avoir du boulot, va falloir qu'on complète un peu tout ça, on risque d'être chaud en câble jack, XLR et peut-être même une pédales... Rien de bien coûteux juste quelques accessoire et de la machinerie... Puis t'as l'air de savoir où trouver tout ça!"
Il était reparti de nouveau dans ces réflexions techniques marmonné pendant qu'il reposait la basse et se dirigeait vers l'instrument qu'avait pointé Rosa. Il s'assit sur ce qu'il pouvait trouvé sans même faire attention à ce que c'était, surement un tabouret, un bidon ou un ampli, et attrapa la guitare pour accorder la corde qui sonnait faux. La clope à la bouche, il leva la tête et invita Rosa à le rejoindre commencer ce défis.
"J'aime bien ce genre de challenge... Alors tu viens, on va commencer dés maintenant avec les accords de base."
C'est ainsi que l'aventure de Naoya dans la Ligue commença vraiment, une gratte dans les mains et une élève pleine d'énergie à la quête du bon son et du succès. Il avait bien fait de se rapprocher de la Ligue... Enfin bien fait...
Est-ce qu'il avait prit ce chemin pour éviter les potentiel victime de son alter? Difficile à dire, mais Naoya n'est pas du genre à autant réfléchir dans l'empressement. Il ne suit que son instinct et ce dernier est plutôt efficace quand il s'agit de trouver la voie la plus rapide!
"Tu d'vrais vraiment pôs t'malm'ner comme ça juste pour aller p'us vite t'sais ? S'tu t'arrêtes, j'peux d'recoud' ça fastoche, p'is on verra c'qu'on fait pour ton aut' problème !"
Pas de bol pour elle, Naoya faisait parti des gens qui ne le savait pas. Après tout, ce n'est que quelques égratignure... et coupures aussi, qu'est ce qu'elles sont sales ces rues! Ce n'est ni la première, ni la dernière fois qu'il s'ouvre la plante des pieds dans la précipitation, à force il s'y fera si ce n'est déjà fait. Au pire il demandera à cette héroïne de le recoudre sur le retour.
"S'tu dérappes et blesse quelqu'un, j'pourrais pôs t'laisser filer, t'sais ? C'pôs qu'pour toi qu'c'est dang'reux, c'que qu'tu fais !"
L'enseigne approche, ce n'est clairement pas maintenant qu'il va s'arrêter. En sortant de la ruelle pour gagner la route où voitures et piétons se croisent, il commence à tourner la tête pour répondre à sa poursuivante.
"T'inquiète, je gè.."
Mais à peine pose-t'il son pied nue sur le trottoirs que toute autre chose attire son attention. Le camion de déménagement qui approchait? Non ce dernier a déjà eu assez de son intention. Devant le camion, quelque chose que son conducteur ne voit surement pas. Il ne doit pas avoir plus de dix ans, un âge où on ne fait pas forcément attention avant de traverser. A partir du moment où ce jeune garçon voulant retrouver ses amis de l'autre côté de la route rentre dans le champ de vision de Naoya, ses pensées ne font qu'un tour... Non, il ne suit pas ce cliché du cerveau en ébullition sous l'adrénaline avec ralenti. Naoya réfléchir, quelle idée! Il dévie au dernier moment la pulsation qui devait lui servir à traverser la route pour se propulser vers le civil. Bien-sur, la modération n'était pas au rendez-vous.
"COWABUNGA!!!"
La silhouette du musicien file à travers la route en gueulant le premier truc qui lui passe par l'esprit vers l'enfant se rendant à peine compte de ce qui fonce vers lui, que ce soit le camion ou Naoya. Par chance, il ne percute aucun passant ou véhicule avant d'arriver au niveau de sa cible, l’attrape à la volée avant d'essayer de se stopper sur le trottoir d'en face avec ses pieds. Essayer c'est bien le mot, car malgré la tentative sa vitesse ne peut s'annuler sur une si courte distance, et en à peine une seconde Naoya se retrouve encastré dans une étale de fruits et légumes en morceau, l'enfant sain et sauf dans ses bras.
"Hey p'tit gonz' fais gaffe, à ton âge si tu veux t'ballader en ville tout seul faut qu'tu fasses bien attention aut..."
En plein milieux de sa phrase, le d'une tomate écrasée dans ses cheveux commence à perler sur son visage, lui rappelant la situation. Il ève la tête d'un coup alors qu'il essayait de se relever avec l'enfant. Son regard passe sur ce dernier, sur la devanture du magasin qu'il venait de défoncer, sur le visage à la fois surpris et étonné des propriétaires qui étaient en pleine fermeture de leur commerce, le camion qui s'était arrêté dans un crissement de pneu attirant tout l'attention sur eux... Et enfin l'héroïne qui le poursuivait sortant de la rue et découvrant la scène.
"Me... Merci monsieur... Vous êtes un héros? -Heu... Heu... Nan pas trop p'tit."
Il se contente de cette brève réponse à l'enfant qui se remettait de ce sauvetage catastrophique avant de foncer vers le camion, ouvre la portière passagère sans même sortir un mot au conducteur pour embarquer sa basse. La jetant sur son dos dans la foulée, il prend ses jambes à son cou quelque peu ralenti par l'état de ses pieds et la rencontre brutale de son corps avec l'étale en bois. Cette fois-ci il prend directement la route en prenant soin cette fois de diminuer le son à un petit Medium 50%, après ça il n'a aucun intérêt à recroiser l'héroïne mécanisé, même pour se faire recoudre les pieds.
"Tu devrais éviter de me lancer là-dessus mon pote, tu me donnes des idées. J'ai très envie de tester tes capacités en combat mais là je suis venue te montrer autre chose. Héhéhé... "
Impossible de dire si c'était un rire nerveux ou honnête, en tout cas Naoya ne prenait pas au sérieux le tempérament légèrement impulsif de Rosa malgré le crâne que son visage affichait. Après tout, ils sont dans le même camps non? Il suivit la jeune femme, ses yeux fixant les tatouages fluorescents avec fascination dans un hangar. L'ambiance du lieux brisa l'hypnose qu'avait les formes qui éclairaient toutes ces bâches. Ses yeux balayèrent le garage pendant que son rire nerveux revenait dans sa tête. "On a les bâche, à quand le billard et les scalpels" pensait-il surement.
"Tu vois, c'est ici que je range les trucs que je vole et qui pourraient -potentiellement- m'être utiles. Genre... ça ! -Ooooooooh -Pour tout te dire, je ne me souviens même plus de comment j'ai volé ce truc. Enfin bref, si je t'ai amené ici c'est parce que j'ai quelque chose qui pourrait te plaire."
Il était réellement impressionné par l'artillerie, surpris surtout de ne pas trouver un instrument de torture ou une cage avec des gens cousus les uns les autres. Mais ce n'était rien face à la deuxième surprise qui l'attendait.
"Si y'a bien un truc qui me fait kiffer c'est le rock, surtout le metal ! Sauf que j'ai pas la patience d'apprendre à jouer. Alors ? T'en pense quoi de ma petite collection ? -Ha ouaaaaiiiis..."
Face à ce que Rosa lui présentait, il ne put retenir sa cigarette qui chuta. Dans un sursaut, il la ramassa pour le caler de nouveau entre ses lèvres, trottinant dans la foulée vers le butin de son interlocutrice qui l’intéressait de plus en plus. Sans même demander l'autorisation, il avait déjà autour de son cou lanière d'une Gibson sur lequel ses doigts se baladait. Il faisait beaucoup moins de bruits que précédemment au bar bien-sur, la guitare électrique n'étant pas branchée, mais le léger son qui s'en dégageait lui permettait déjà de faire ses premières observations. Il lâchait un "Le si et le ré pourrait être accordé" ou un "Wow ça doit craché un ampli pareil!" en passant d'instrument en instrument. Il ne savait pas où donner de la tête avec toute les possibilités que ça ouvrait, son matos regroupé au sien, ils pouvait sonoriser une salle complète du feu de dieu et qui plus est, ça lui donnait un coin où squatter pour entreposé ce fameux matos. Il était vraiment bien tombé dans ce bar! Il s'interrompit d'un coup, comme s'il venait de se souvenir que la guitare basse qu'il tenait n'était pas la sienne. Sa cigarette entre son pouce et son majeur, il pointa Rosa de son index avec un grand sourire.
"Toi je t'aime bien! Ouais on peut faire de grande choses avec ça, ho oui de grandes choses!"
Lui qui parlait de cliché... Il repris la dernière taffe de sa cigarette avant de la jeter devant lui. L'écrasant de son pied, il eut une certaine prestance pendant un moment parmi tout ces instruments.
"Et je squatte un bar le temps de quelques concerts, mais après ça te dérange si j'pose mon matos là?!"
"T'as pôs vraiment l'droit d'faire ça, normal'ment, mais si tu m'dis c'qui va pas, on peut p'tet s'arranger !"
Ha ça Naoya le savait, c'était même l'une des seules choses qu'il déteste réellement devoir se passer de son alter. Ce qu'il savait aussi, c'est que sa récente admission à la Ligue pourrait aggraver son cas si l'héroïne l'attrapait. Puis même auprès de l'organisation, une arrestation ferait tâche au bout d'à peine quelques jours. S'il a entendu les paroles de l'héroïne, c'est que cette dernière ne l'a pas lâché mais peut surtout augmenter sa voix par ses mécanismes robotiques, si ces derniers ne sont pas qu'un style qu'elle se donne. Après tout, qui est Naoya pour juger avec ses yeux noirs? Mais maintenant qu'il fait attention à ce qu'il l'entoure, il peut enfin remarqué le laxisme que dégage sa poursuivante. Elle a l'air plutôt sympa, Naoya peut donc rester naturel. Enfin, c'est tout ce qu'il sait faire après-tout!
"T'inquiète, c'est bientôt réglé!"
Accompagnant sa phrase d'un large sourire et d'un signe "OK" de la main, son regard suit le camion qui dévie vers sa destination. Pas le choix, il faut descendre. La ligne droite de Naoya se brise d'une pulsation de sa main droite l'arrachant de l'inertie. Si son corps semble se désarticuler sous la puissance du choc, le geste reste maîtrisé et sa course ralentie à peine après le virage. Il saute pour atterrir sur un bâtiment plus petit, puis une autre encore plus petit. Sous les yeux des rares passant trainant dans ces petite ruelles, le corps de Naoya se baladait comme une boule de flipper au vent des ondes de chocs pour regagner le planché des vaches.
"Haaaa... Mais quel con!"
Il ne peut retenir cette insulte destiné à lui même étouffé par la douleur de ses pieds nus atterrissant sur les graviers et quelques bris de verre surement. Même s'il peut amortir sa chute, sa plante des pieds n'est pas immunisé face aux saleté qui traîne en ville. Mais pas le temps de se plaindre, le magasin était à la sortie de cette ruelle et le camion ne va pas tarder à y être. Serrant les dents, il repris son élan d'une impulsion de sa main gauche dans son dos. Plus que quelques mètres, il allait y arriver au final...
C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. S'il paraît pressé, les gestes de Naoya répètent le même schéma. Les genoux fléchissent pour rapprocher sa main du sol et pouf, une première impulsion pour faire décoller son corps se courbant au vent suivi d'un deuxième plus faible de l'autre main pour amortir la réception. Le temps qu'il traverse un toit jusqu'au nouveau saut, son tympan a déjà capté assez de décibel pour recommencer. C'est pour ça que c'était devenu si naturel pour lui, et si l'on rajoute son casque audio il est tout à fait normal qu'il ne capte pas la présence qui saute à côté de lui. Elle était pourtant arrivé face à lui, mais son attention semble fixé sur le camion qui disparaissaient et réapparaissait entre les bâtiments.
"Lut! Ya un 'blème, j'peux aider ?"
Tout naturellement, la demoiselle se prend un vent. Pourtant il aurait dut y faire attention, c'est évident que c'est une arrestation qui l'attend de la part d'une héroïne robotique s'il continue à utiliser son alter sans se poser de question. Comme le refrain de ce qu'il écoute, ses gestes se répètent sans même qu'il y fasse attention. Éjection. Réception. Course. Un regard à gauche, rien à part quelques pigeons. Un regard à droite...
"WOW!"
Surpris, sa nouvelle partenaire de course éclate la bulle dans laquelle il a l'habitude de se mettre, le déséquilibrant dans son saut. C'est donc un magnifique double salto carpé que nous présente Naoya, avec réception triple roulade latérale sur le toit d'en face.Plus de peur que de mal, il se relève sans difficulté, mais avec un débardeur déchiré. Premier réflexe, vérifier le casque. La musique continue, il a l'air en un seul morceau, il peut enfin voire ce qui l'a coupé dans sa course.
"Wow, tu m'as fait flipper! Ça fait longtemps que tu me suis comme ça?"
Faisant face à son interlocutrice, Naoya semble enfin comprendre à qui il avait à faire... Ou alors il n'a vraiment pas envie de parler. Même si le son empêchait d'entendre clairement les prochaines paroles de la possible héroïne, il garde son casque fixé sur sa tête, qu'il puisse à tout moment s'enfuir, ou reprendre sa chasse à la basse.
"Désolé mais j'ai vraiment pas le temps, mais j'suis chaud pour qu'on refasse la course sur le retour."
Il finit sa phrase en dépoussiérant ses habits, prêt à repartir dans la direction du loueur qui ferme dans une dizaine de minutes...
"T'as vu ? Je l'ai piqué y'a deux jours, il me fait penser à Alucard. Et des fringues, j'ai que ça, je te montrerais ma collection un d'ces quatre.Mais pour l'instant, faut que je te montre un truc. Tu me suis dehors ?"
Naoya n'eut à peine le temps de bégayer une syllabe après son léger rictus à la mention de l'origine de l'habit que Rosa était déjà debout. Bon, s'il voulait la suivre, il fallait qu'il se bouge un brin, pas le temps de finir son soda dé-gazéifié. D'un geste plutôt brusque, il se retourna pour caler sa guitare contre le mur et regrouper son paquet de cigarette à moitié vidé sur la table. Il se dégagea de la banquette dans cette même hâte nonchalante, comme un ado venant d'avoir une panne de réveille dix minutes avant son bus. Manquant de trébucher en sortant de la table, il attira les regards et certains ricanements. Rosa était déjà sorti. C'était la première fois qu'il faisait face à la sale tout en y faisant vraiment attention, ce l'arrêta un moment... Avant de traverser la sale en trainant des pieds comme si de rien n'était. En passant devant celle qui l'avait applaudit, il pointa cette dernière avec ses deux main en imitant deux pistolet en souriant, comme un cow-boy ou un Tobey Maguire dans le troisième-film de l'homme araignée.
"Merci mec pour tout à l'heure, j'laisse ma gratte là ça dérange pas l'patron?"
La cliente et le bar-man, qui à partir de maintenant je nommerais par leur prénom même si Naoya les ignore encore ou les a oublié, s'échangèrent un regard avant que Magne lui réponde.
"Ça dérange pas le patron non. Mais je suis pas un "mec". -Hum... Naoya se stoppa, soit par la gêne de l'erreur qu'il venait de commettre ou le temps que l'information monte, puis repris sa route. Ok j'prend note. Désolé et merci! "
Il paraissait au final à peine chamboulé de son erreur, affichant le même léger sourire entre innocence et divagation. Quand il sorti enfin du bar, les quelques sources de lumière venant des derniers rayons de soleil et des quelques lampadaire commençant à s'allumer l'éblouirent un peu, le forçant à plisser les yeux quelques secondes. Rosa semblait s'impatienter, rien d'étonnant vu la vivacité de cette dernière, et du rythme de Naoya.
"L'air frais ça faisait un moment tiens! Alors qu'est ce que tu voulais me montrer?"
Le regard de Naoya balaya l'endroit un instant, la nuit tombante, la ruelle déserte, les lampadaires dont certains clignotaient, le bar derrière lui renfermant des criminelles les plus recherchés et une de des dernières qui venait de l'inviter dehors...
"Attend, on arrive au moment où je dois faire mes preuves style bizutage? J'pensais pas la Ligue aussi traditionnelle haha!"
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