Momiji Murata - ♪ From the bottom of my Hãto ♥

La musique est ce qui la berça dans toute son enfance. Tout comme elle, sa mère partageait le même alter et de ce fait, ce même amour inné pour les mélodies en tout genre. C’est ce qui faisait littéralement battre leur cœur. De ce fait, il n’y avait pas réellement de passion à transmettre… Tous les rouages étaient déjà en positions et se mirent en route dès le plus jeune âge. Momiji a toujours eut une relation particulière avec sa mère puisque son père et son frère jumeau, eux, n’avaient pas le petit quelque chose qui les liait aux sons et au rythme.

Cela ne les empêchait pas d’être une famille heureuse, cependant. La vie n’avait pas été clémente avec sa mère, dans le sens où elle n’a jamais su vivre de sa passion et au final, n’était qu’une fleuriste aux allures de hippie, alors que son père était policier. Rien de honteux, non, mais secrètement, sa mère nourrissait de grands espoirs pour sa fille. L’espoir qu’elle devienne une grande star qu’elle-même avait échoué à devenir. Cependant, qu’elle soit une mère qui accompagne son enfant dans le meilleur comme le pire ou qu’elle soit une tortionnaire vivant sa passion à travers sa fille, on ne saura jamais de quel bord elle se serait penchée… Car à l’âge de 12 ans, la jeune artiste en devenir fut témoin de la cruauté qu’est de l’arraché à sa mère.

Une attaque de vilain qui a mal tourné. Une tentative pour piller une des plus grandes banques du Japon et malheureusement, elle, sa mère et son frère étaient sur le chemin des vilains qui cherchaient un moyen de se redresser de leur échec. Poursuivis par des héros, la petite famille fut prise en otage par une poignée de gangster qui voulait se servir d’eux comme échange contre leur liberté. Jusqu’à ce jour, elle essaie de supprimer ses souvenirs de cet instant de terreur, mais ce dont elle se rappelle toujours clairement… C’est à quel point elle était un poids mort. Elle n’a rien su faire. Elle n’était qu’une fille, faible et apeurée, qui n’a su que regarder l’un des vilains égorger sa mère en guise de mise en garde, car les héros n’avaient pas joué avec leurs règles. Ogata, son frère, profita de la confusion du moment pour tirer sa sœur jumelle hors des griffes des truands et ainsi, permettre aux héros de se jeter sur eux. Il l’a donc sauvé, mais bien entendu, cet événement a … Fortement marqué la jeune Momiji.
Elle s’est cloîtrée dans un long mutisme, à réfléchir, à ressasser le passé. Malgré son père et son frère, elle se sentait… Seule. Abandonnée. Abandonnée à juste titre. Elle le méritait, car elle n’avait rien fait. Elle n’avait même jamais essayé de faire quelque chose durant toute cette situation. Personne ne pouvait lui en vouloir, pas beaucoup de gamines auraient fait quelque chose… Tout le monde était à mille lieux de ne serait-ce qu’avoir l’idée de remettre la faute sur elle … Mais la petite blonde ? Elle, elle rejetait tout sur elle.

La convalescence était longue et laborieuse. Son seul refuge était la musique. Elle grattait sa guitare, jouait du piano, du violon… On ne sait pas si c’était à cause de sa condition ou le produit d’un talent inné, mais Momiji était souvent reconnue comme un « savant ». On associe ce terme aux sciences, mais plus précisément à quelqu’un qui se spéciale beaucoup en un domaine et rien d’autre. C’était un peu la même philosophie pour elle. Momiji créait elle-même ses musiques, très jeune, mais ne savait rien faire d’autres … Ses études étaient catastrophiques, elle était maladroite, ne savait rien faire de ses dix doigts… Sauf jouer de la musique.

Quelques années plus tard, en mûrissant sans doute plus vite que les autres, elle nourrit un nouveau rêve. Un rêve que lui a laissé sa mère, ou du moins en partit. Elle voulait devenir célèbre, mais pas pour la célébrité. Elle voulait se donner les moyens de jouer pour le monde. Elle voulait partager son talent et réconforter le cœur des gens comme la musique avait adoucit ses propres peines. Elle était persuadée que c’était la musique qui l’avait sorti de son tourment éternel et elle devait partager ce don qui lui avait été offert.

Elle avait pensé rejoindre une école de musique, mais durant cette première année, c’était aussi un échec cuisant. Momiji n’était simplement pas adapté aux systèmes scolaire habituels, au point qu’on la prendrait presque pour une idiote finie… Mais avec le soutien indéfectible de son père et de son frère qui eux, savaient ce qu’elle valait… Elle ne lâcha rien et entreprit un nouveau projet. On pourrait croire qu’elle en aurait fini avec les écoles, mais elle était encore jeune. 16 ans. Elle ne pouvait pas tout lâcher. Pas encore. Alors… Elle entra à Yuei.

Oui, l’académie des héros. Tout faisait partit d’un plan qui allait nourrir à la fois son rêve et… Un besoin qu’elle ne pouvait plus contenir. Le besoin de se faire pardonner. Trouver la paix et ne plus ressentir cette culpabilité. Momiji, cette petite peureuse incompétente, était prêtes à se forger une détermination de fer pour devenir un héros, devenir célèbre, faire des albums pour apporter paix et amour… Et aussi, arrêter assez de vilains pour qu’un jour, elle estime que sa mère la regarde avec fierté et puisse lui pardonner.

Tout ceci était le résonnement d’une jeune femme encore traumatisée, bien entendu… Mais c’était sa raison de vivre à l’heure d’aujourd’hui, du moins. À Yuei, elle souffrit beaucoup, mais comme les autres élèves, elle osait imaginer. L’entraînement physique, les cours normaux, les cours héroïques, la pression, les responsabilités, les stages… Mais au final, elle ne regrettait rien. Tout ceci l’a beaucoup aidé à se sortir de son mutisme et à s’ouvrir au monde. Une compétence nécessaire si elle voulait partager sa musique au grand publique, un jour. Elle a rencontré des amis, des camarades fidèles et au final, même si c’était loin d’être avec les honneurs… Elle devint une véritable héroïne. Une vraie de vraie. Hãto était née, l’héroïne que l’on voyait donner des concerts dans les rues, qui Jam, qui Groove, qui Shred. Hãto qui voulait simplement dire « cœur », en référence à tout ce qu’elle était. Son alter, sa musique, sa personnalité plus adorable qui n’y parait…

Momiji est donc un héros, maintenant depuis trois ans officiellement. Et comme tout héros, il y a eu des moments de gloire et des coups durs horribles. Des grands succès et des grandes catastrophes. Au final, peut-être que devenir héros n’était pas la meilleure chose à faire car… La culpabilité la rongeait à chaque échec, ajoutant du sel sur la plaie où se trouvait sa défunte mère. Elle lutte tous les jours pour garder le sourire et se focaliser sur l’important : le présent puis l’avenir. Veiller à devenir plus forte pour ne pas laisser tomber les futures victimes, aiguiser son talent musical, à la fois pour son alter comme pour son rêve.

Aujourd’hui, Momiji est connue pour être une héroïne mystérieuse. Elle chante à tue-tête en grattant sa guitare pour sauver le monde, mais reste discrète et visiblement glaciale avec journalistes et fans. Elle est aussi connue pour quelques tubes qui ont fait « boom » sur Internet, légitimant un début de carrière, aidée par son statut de héros. Mais l’aventure venait à peine de commencer. Elle était loin d’être la star qu’elle désirait atteindre, que cela soit dans le monde de la musique, sans producteur et maison d’édition, ou de l’héroïsme, loin des hautes sphères d’All Might et Endeavor.

Peu importe. C’était sa raison de vivre. Son obsession. Un jour, elle sauvera le monde avec sa musique.