Feuille de personnageTitre: MaraudeurExpérience: 345/700Alter: Wendigo |  Jeu 25 Mar - 0:13 Le Maraudeur "En pays cannibale, le cannibalisme est moral." David Matsui Wendigo Wendigo est un Alter permettant de créer un compagnon humanoïde. La créature, surnommée Wendigo par convenance, est totalement autonome et peut s'éloigner de son propriétaire à hauteur de deux kilomètres environ. "Wendigo" possède une résistance, une endurance et une force de frappe dépassant largement celle d'un être humain sans mutations. C'est un excellent grimpeur, agile et souple, qui ne cesse de surprendre son propriétaire comme ses adversaires via sa capacité à jouer avec lui même. Ses mains comme ses pieds sont construit d'une manière à pouvoir saisir, trancher et marcher sur à peu près n'importe quoi de solide. La mâchoire visible sur sa tête est extrêmement puissante, assez pour briser un crâne humain. Pour se repérer, la créature utilise des "yeux" semblables à ceux d'une araignée. Elle ne semble pas ressentir la douleur et ne nécessite aucune forme d'oxygène pour se maintenir en état. Le propriètaire de Wendigo reste en contact avec sa créature par la pensée : il peut lui donner des instructions, l'utiliser comme vecteur pour prendre la parole, et lui transmettre, parfois sans s'en rendre compte, des habitudes inconscientes et des petites pulsions refoulées.
Wendigo est connu pour son comportement prédateur vis à vis des êtres humains. Cette créature permet à son propriétaire de se régénérer. Il lui faut pour cela dévorer, via sa mâchoire, des éléments faisant partis du corps humain. Le créature n'est pas connue pour être discriminante et se comporte comme un charognard intégral. Lorsqu'elle dévore un cadavre, il n'en reste quasiment rien.
Wendigo est également connu pour les troubles physiologiques, psychiatriques, qu'il inflige à son propriétaire. Après avoir dévoré un cadavre, la créature est considérée comme "repus" jusqu'à ce que son propriétaire commence à ressentir une pulsion désignée communément sous le nom de "Faim". La "Faim" est similaire à une crise de manque montant graduellement en puissance au fur et à mesure du temps. Elle plonge sa victime dans une schizophrénie incluant des symptômes physiques tels que : douleurs, vomissements, fièvres, état de choc, autos-mutilations par Alter interposé, coma léger, coma profond etc... Le sujet se met alors à la recherche de matières biologiques humaines pour stopper la manifestation des symptômes et rentre, de manière régulière, dans des délires schizophréniques pouvant mener au meurtre. Cette pathologie liée à l'Alter est désignée sous le terme de "Schizophrénie biologique".
Les sujets possédant cet Alter sont considéré comme intrinsèquement dangereux au regard de la Loi de protection des individus aux Alters hostiles et doivent être pris en charge par une institution spécialisé. | Informations sur le personnage • NOM : Matsui
• PRÉNOM : David.
• TITRE : Le Maraudeur.
• AGE : 17 de base.
• NATIONALITÉ : Japonaise.
• GROUPE : Vigilant, tueur en série.
• RANG : D de base.
• Avatars :
Kuroko's Basketball - Yukio Kasamatsu
Swort Art Online - Deathgun
Ajin - Invisible Black Matter
• Comment avez-vous connu le forum ? : Copinage IRL.
• CODE DU RÈGLEMENT : Les nouveaux devront aller le CTRL + C ailleurs.
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| Description physique David Matsui, 17-20 ans, Japonais. Yeux bleus, cheveux noirs, teint asiatique. Un mètre soixante et onze, musclé, entre 70 et 80 kilogrammes au dernière nouvelle.
Voilà la base de tout dossier sur le Maraudeur, qu'il soit dressé par la police ou une institution médicale. Le jeune homme étant en cavale son aspect physique change d'une semaine à l'autre mais, si on parle de préférences personnelles, David n'est pas un grand amateur de mode. Il aime le pratique, comprenez ce qui n'est pas trop cher, rapide à mettre comme à enlever et raisonnablement confortable. Ses cheveux sont généralement coupés courts et son début de barbe rasé de près, quitte à se coller une postiche pour faire illusion. Il lui arrive de plus en plus souvent de mettre un bonnet des des lunettes de vue tronquées.
Lorsque David chasse il aime être équipé à son avantage. Il porte presque toujours "Dévoreur", son casque de combat conçu pour effrayer sa cible et protéger sa tête, ainsi qu'une tenue adaptée à son environnement actuel. Il se bande souvent les mains pour pouvoir donner des coups plus efficacement et utilise généralement un poncho noir pour camoufler gilets pare-balles, armes à feu et lames diverses. Sans Wendigo David n'a rien d'exceptionnel : il se protège donc au maximum, même si ça passe par un massacre de son apparence. Les armures légères en vieux métal et les protections "cônes de chantier" ne le dérangent absolument pas, et les habits odorants ne lui pose aucun problème. Le Maraudeur c'est forgée une résistance solide à la puanteur en travaillant comme égoutier à Yokohama et le sang comme les entrailles ne le dérange absolument pas. Il essaye de laver ses habits au maximum mais, sur le terrain, un pantalon hourdé de merde ne pose aucun problème.
Lorsque David ne chasse pas il essaye d'être le plus discret possible et prendra souvent l'apparence d'un prolétaire à l'occidental, comprenez quelqu'un qui n'a pas beaucoup d'argent mais qui possède un logis avec internet/électricité/eau courante, un smartphone correct et un petit boulot sans perspectives d'avancement social. Lorsqu'il chasse c'est une autre paire de manche. L’identité visuelle du Maraudeur est basée sur deux choses : le casque, Dévoreur, et l'Alter, Wendigo. Le reste est variable selon la situation, les besoins et les disponibilités. Le Maraudeur n'est pas un milliardaire : la plupart de ses soutiens se trouvent parmi les marginaux et les débrouillards, et en ce sens il leur ressemble. David Matsui est, en conclusion, un tueur en série qui fait avec ce qu'il trouve sur le moment.
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Psychologie David Matsui, dit le Maraudeur, est un tueur en série japonais connu pour son grand nombre de victimes, son statut de mineur ainsi que la durée de ses cavales. Diagnostiqué irresponsable depuis son enfance, il est incapable de contenir les pulsions que lui délivre son Alter et sombre régulièrement dans des crises psychotiques. Lorsque David n'est pas en crise il est obsessionnel, froid et réfléchi. Sa première cavale lui a appris, entre autres choses, à tourner le dos à certaines émotions et à trouver son plaisir dans une existence "simple" composée de plaisirs frugaux. Plus le temps passe, plus il se coupe du commun des mortels.
Au début franchement répugné par les actes cannibales que son Alter lui imposait de faire, David a progressivement développé une véritable schizophrénie et s'est construit une réalité délirante tournant autour de sa psychose. Dans cette réalité, David distingue cinq types de personnes : les Viandes, des criminels pour la plupart, que David peut blesser, tuer et dévorer sans aucunes répercussions vis à vis du public ; les Normaux, les individus vivant de manière classique, avec qui David essaye de limiter les contacts au strict minimum ; les Alliés, les gens avec qui David partage des intérêts, des objectifs ou des moyens ; les Chiens de gardes, les individus comme les héros qui dirigent le troupeau des Normaux ; la Famille, soit le cercle aujourd'hui inexistant de gens pour qui il donnerait sa vie sans aucune hésitation.
David se voit comme un être qui existe en dehors de la société. Ses valeurs sont en décalage complet vis à vis de cette dernière : il considère comme "bon" ce qui l'arrange sur le moment, sans toutefois briser son éthique personnel, et comme "mauvais" tout ce qui va à l'inverse de ce carcan. Lorsqu'un héros, un civil, ou bien qui que ce soit d'autre critique sa façon d'agir et ses pratiques ultra-violentes, David se contentera généralement de répondre qu'il ne vivent pas dans le même monde que lui et que, si son opposant était né avec Wendigo, il agirait certainement de la même manière. En ce sens, David est un essentialiste : il pense que les Alters et la biologie façonnent ce que sont les gens et que, en définitive, certaines personnes naissent "hostiles" à leurs semblables à cause de leurs particularités génétiques. Il voit en cela le travail d'une sélection naturelle, cruelle mais inévitable, et à tendance à caller ce schéma sur tout ce qui existe d'une manière de plus en plus obsessionnelle. Pour le Maraudeur les humains naissent inégaux. Ils doivent accepter cet état de fait et faire au mieux avec ce qu'ils ont. Dans son délire, David considère qu'être un "vigilant" ultra-violent c'est faire au mieux avec ce qu'il a.
La relation entre David et "Wendigo", l'incarnation physique de son Alter, reflète l'évolution de sa maladie. Au début de sa carrière David considérait cette chose comme un autre, un "Ça" qu'il ne pouvait pas comprendre et qui dictait sa malheureuse vie de schizophrène vers une existence de plus en plus violente. Dans une forme de dualisme protecteur le jeune homme considérait qu'il y avait lui, David Matsui, et Wendigo, quelque chose d'autre, et que les deux avaient été reliés l'un à l'autre d'une manière excessivement injuste. David est cependant en train de changer d'avis : plus le temps passe, et plus le jeune homme considère que la chose qu'il appelle Wendigo et lui ne sont, de fait, qu'une seule est même Personne. Si Wendigo est un Alter alors il est comme un muscle : un muscle est une part de notre corps. Séparer la jambe du bras n'a aucun sens, pas plus que de séparer l'Alter de son propriétaire. C'est cette prise de conscience qui fait du Maraudeur un être de plus en plus dangereux pour ses congénères : si il est Wendigo, et que Wendigo est lui, plus rien ne se dresse entre lui et son délire. En vérité David devient de plus en plus hors de contrôle : son mode de vie violent et son éthique différent tellement de ce que la société considère comme Juste que ses relations avec les héros n'amènent qu'à deux résultats : des collaborations involontaires ou bien des escarmouches.
Histoire "Et Chiruki, tu veux bien m'en parler ?"
"Je ne vois pas en quoi ça vous regarde."
Le psychiatre dût se retenir pour ne pas ricaner. Bien évidemment que ça le regardait ! On lui avait demandé, à lui et à ses collègues, d'analyser le Maraudeur, de comprendre le phénomène sur le bout des doigts et de faire un rapport qui pourrait servir de base à d'autres cas comme lui. Il n'avait pas l'intention de faire dans la dentelle, et ceux même si son sujet de recherche faisait de la résistance. Le plus jeune tueur en série du Japon n'aimait pas les médecins. C'était classique. La plupart des schizophrène avaient du mal à reconnaitre leur propre folie mais, chez David, on pouvait voir un autre stade. C'était inquiétant, surtout pour quelqu'un de son âge. Cet enfant approchait à peine de l'âge d'homme qu'il était déjà rongé par son Alter.
En vérité, le médecin ne s'inquiétait pas tant que ça pour lui. L'institution soignerait Matsui à la montre. Après tout, si il restait confiné, le patient avait toute sa vie devant lui.
"Si tu m'en parles, je trouverais un moyen de te rendre la vie plus facile."
"Je ne suis pas un chien."
David grogna. Il détestait cette chose, ce simulacre d'interrogatoire que les médecins avaient l'habitude de lui faire passer. Il faut dire que sa muselière l'empêchait de se sentir à l'aise : il n'avait pas l'accès à ses dents, et ses poings étaient restreints. Si il se faisait sauter dessus par quoi que ce soit il se ferait ouvrir en quatre. Tout le monde était un prédateur et lui, qui se devait de se maintenir au dessus de la chaine alimentaire, était devenu aussi pathétique qu'un enfant dans la forêt. Et puis il y avait cette horreur, un horrible collier qui l'empêchait d'appeler Wendigo sans se prendre un choc électrique. Il devait le porter dès qu'il sortait de sa "chambre", et l'engin avait tendance à lui couper la transpiration. En clair le jeune fou ne supportait pas cet asile, et il n'hésiterait pas une seule seconde à faire un massacre pour en sortir. Il ne mangerait personne, bien entendu, mais il arrivait vraiment au bout de la corde en ce qui concernait le reste.
Le psychiatre n'était pas un débutant. Il regardait son sujet droit dans les yeux, juste assez pour sentir sa frustration. La respiration du jeune homme descendait jusque dans ses poings lorsqu'il était énervé. C'était classique chez les ultra-violents.
Le Maraudeur était une vrai boite de dynamite à lui tout seul.
"Le docteur Uruzawa ne semble pas t'avoir connu sous un jour aussi agressif."
Uruzawa.
Voilà un nom que Matsui n'avait pas entendu depuis longtemps.
"J'ai tué Uruzawa."
Le psychiatre leva un sourcil. Ça c'était nouveau. David évoluait beaucoup en ce moment. Il commençait à reconnaitre sa responsabilité dans ce qu'il faisait subir aux autres. Pas sa culpabilité, juste sa responsabilité. Il considérait toujours les meurtres comme nécessaire mais, parfois, il était capable d'avouer le fait qu'il ne contrôlait pas grand chose vis à vis des cibles. Il choisissait par instinct, et son premier médecin traitant en avait payé le prix.
Un horrible destin qui rappelait à tous qu'un patient en psychiatrie n'était pas un jouet.
"Vraiment ? Il y a quelques temps tu m'aurais affirmé que Wendigo avait tué Uruzawa."
"C'est la même chose. J'ai tué Uruzawa parce que sa séance d'hypnose m'a fait paniquer. Je me maitrisais mal à l'époque, mais maintenant c'est beaucoup mieux. Je suis devenu beaucoup plus méticuleux."
"Est-ce que c'est une menace ?"
"Vous me fatiguez."
Le Maraudeur leva les yeux au ciel. Pour la première fois dans cette longue série d'entretien, le psychiatre laissa apparaitre un sourire. Les monstres n'existaient pas. Tout ce qu'il y avait derrière la porte c'était un jeune homme schizophrène un peu plus compétent et dangereux que les autres, mais un jeune homme tout de même.
Un jeune homme qui, dans 10-15 ans, serait certainement soignable. Reste à savoir si on le laisserait sortir de son trou.
David Matsui, torse nu, se grattait le bras droit jusqu'au sang. Son visage blême se vidait peu à peu de tout sang, de toute vie. Il ressemblait de plus en plus à un junkie en manque d'héroïne : sa respiration s'emballait, son torse aussi, et sa salive commençait à disparaitre. Ce n'était vraiment pas bon. Il était là, assis sur le lit de sa chambre ultra sécurisée, avec la Faim qui montait, et qui montait, et qui montait !
"Tu n'es vraiment pas bavard, hein ?"
La médecin se trouvait devant la porte de la "chambre" du tueur en série, qu'elle voyait avant tout comme un mineur. Il faut dire qu'elle était spécialise de ce genre de cas, et qu'elle n'était pas facilement intimidée. Les jeunes rongés par leurs Alters elle avait l'habitude, c'était sa spécialité depuis un mauvais, mais celui là était sur un autre niveau. D'habitude elle aurait réconfortée son patient d'une manière plus physique, mais avec celui là c'était extrêmement dangereux. Tout ce qu'elle pouvait faire c'était essayer de le relancer à distance.
"Je ne te veux pas de mal David. Personne n'est ici pour te faire souffrir. Tout ce que nous voulons c'est t'aider à aller mieux."
Le tueur en série, toujours aussi concentré sur son bras, mit quelques seconde à répondre. Son regard commençait à partir.
"Vous savez tous très bien ce qu'il me faudrait pour aller mieux."
"Nous ne pouvons pas faire ça David."
"Alors LAISSEZ MOI SORTIR DE CETTE CAGE !"
Wendigo fracassa la porte en vitre blindée avec tout ce qu'il avait mais, comme d'habitude, ça ne fit rien d'autre que de balancer des ondes de choc dans la pièce. Il avait le chic pour se matérialiser de nul part, un art qu'il sublimait lorsque David se sentait mal à l'aise. L'adolescent ne portait pas de collier dans la chambre pour cette raison précise : dans cette situation l'Alter surgissait, que son propriétaire le "veuille" ou non, et on ne pouvait rien y faire.
C'était toujours aussi impressionnant à voir, et la médecin comprenait parfaitement comment autant de criminel avait pût finir dans les griffes de cette chose.
La créature, presque déconfite, laissa sa griffe descendre lentement sur le verre blindé. Elle aussi semblait de plus en plus mal à l'aise. L'Alter de David était une vrai malédiction, et elle le comprenait mieux que personne. Après tout, les résultats montraient de plus en plus de similitude entre les deux. Pour survivre à l'enfermement l'esprit du Maraudeur se repliait sur lui même.
La médecin se demandait si c'était vraiment une bonne chose.
"C'est pas grave doc..."
La créature fit demi-tour d'un mouvement presque clownesque et se dirigea vers son propriétaire, qui grattait toujours son bras avec une force bien trop élevé pour son bien. Elle jeta un coup d'œil vers la porte et commença à baver. L'adolescent, qui ne regardait même pas sa création, dégagea soudainement sa main de son bras droit et le colla contre le mur sans rien dire. Son monstre n'hésita pas une seconde à y plonger ses crocs.
"Je peux le faire tout seul..."
Beaucoup de sang gicla. La médecin était effrayée par son propre calme, comme si voir un jeune homme se dévorer lui même était la chose la plus normale du monde. Avec le recul Matsui était impressionnant. Il ne faisait aucun bruit.
"Sécurité, j'ai un problème."
Le Maraudeur était vraiment un garçon particulier.
"Pourquoi l'avez vous stoppé ?"
Qu'est ce que c'était que cette question, sérieusement ? La médecin, qui se servait un café, tourna la tête vers son collègue avec un regard réprobateur. Est ce qu'il venait vraiment de dire ce qu'il venait de dire ?
"Honda, enfin..."
Parfois, le psychiatre ne se rendait pas vraiment compte du décalage de ses remarques.
"Non, je suis sérieux. Il ne se blesse pas vraiment, Wendigo le régénère. Il n'est même pas en danger."
C'est qu'il était sérieux en plus. La médecin poussa un soupir avant de s'affaler sur le canapé de la salle commune. Qu'est ce que c'était que cette discussion...
"Oui, il se regénère, mais ce n'est pas une excuse. On ne peut pas laisser un patient se dévorer comme ça enfin, ce n'est jamais bon pour san..."
"Sa santé ? Je dirais qu'au contraire c'est le seul moyen qui lui reste pour en garder le contrôle sur le long terme."
"Une illusion de contrôle."
Cette fois ce fût au tour du psychiatre de lever un sourcil. Une "illusion de contrôle", elle avait de ces mots... Personne ne pouvait nier que ce genre d'action calmait David. Ce n'était pas sain de le laisser se dévorer, et il le reconnaissait, mais c'était bien mieux que l'alternative. Après tout, quoi que Wendigo fasse, il régénérerait son propriétaire.
Et puis, la créature était bien assez intelligente pour ne pas décapiter le jeune homme d'un coup de dent.
"Et ? Matsui est schizophrène. Tout ce qu'il perçoit passe au travers d'une illusion."
"Nous sommes médecins. On ne peut pas laisser un patient se mutiler comme ça."
"Oui mais, si il ne se mutile pas, bonjour les symptômes de manque et c'est bien pire pour lui. Son Alter est un supplice. Il le fait souffrir pendant des jours."
Le psychiatre fit une pause, juste pour laisser sa phrase retomber. Il pensait sincèrement que, au vu des dégâts provoqués par le manque sur le psyché du patient, le jeu en valait la chandelle.
"Qu'est ce qui est le plus dangereux pour le patient ? Une automutilation immédiate sans conséquence ou une souffrance qui dure pendant des semaines ?"
La médecin grogna. Le psychiatre n'allait pas lâcher l'affaire et, de fait, il avait raison de soulever le sujet. Un médecin devait empêcher son patient de se faire du mal. Qu'est ce que qui faisait le plus mal à David ? Les symptômes du manque, sans aucun doute. Mais de là à le laisser se dévorer lui même, régénération ou pas... Bref, mieux fallait penser à autre chose. Le psychiatre et elle n'iraient pas loin en se tournant autour. Ils avaient besoin d'un avis extérieur, tranché si possible.
"Autant demander au comité d'éthique. Je vais envoyer un mail."
Le Maraudeur n'avait décidément pas fini de poser problème...
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