Jiyūhito - Entomosynthèse

Entomosynthèse est l'Alter signature de la famille impériale. Il permet au sujet d'abriter au sein de son corps une autre forme de vie, traditionnellement des insectes, avec qui il tisse une relation d'échanges réciproques. La forme de vie symbiotique utilise son hôte pour acquérir nourriture, chauffage, et abri et ce dernier acquiert en retour un certain contrôle sur son action : les utilisations pratiques de ce voisinage actif incluent des nouveaux moyens offensifs, la jouissance de nouvelles ressources biologiques (production par proxy de miel, de gelée, de soie...) ainsi que le développement de nouveaux comportements instinctifs. La forme de vie ajoutée, quant à elle, à tendance à muter de génération en génération, la protection de l'hôte lui permettant de tester une évolution extrêmement rapide vis à vis de sa propre biologie. Une enzyme, propre aux membres de la lignée impériale, se charge de guider cette dernière dans cette voie le plus rapidement possible.

Cet Alter éloigne légèrement le corps du sujet de la biologie d'un humain classique. Les membres de la lignée impériale sont plus lourds que la moyenne. Leurs os sont différents, de larges cavités renforcées existent en leur sein pour accueillir des formes de vie symbiotiques. Leur gestion des calories est beaucoup plus efficace que celle de leurs contemporains, leurs corps se devant de nourrir plus d'organismes vivants que la moyenne, mais cela ne les empêche pas de devoir consommer des portions de nourritures 40% plus élevées que celles recommandées pour un adulte normal. Lorsque le symbiote doit sortir du corps de son hôte, il se montre capable d'emprunter presque tous les orifices de ce dernier. Chez Jiyūhito ce sont la bouche, les narines, les oreilles et l'anus. Certains organes du sujet sont donc plus élastiques que ceux d'un humain régulier.

Une ruche de Apis mellifera scutellata africaine est rentrée en symbiose avec Jiyūhito. Cette abeille, possédant une (trop grande) réputation d'agressivité, est capable de répondre rapidement aux agressions, de pourchasser un adversaire sur un peu plus d'un kilomètre et de courir après sa reine jusqu'à la mort si on l'extrait de sa ruche. Elle produit un miel tout à fait classique, que Jiyūhito expulsé par les narines. Une ruche de de Apis mellifera scutellata est territoriale : elle n'hésite pas à se battre avec d'autres créatures pour assurer sa domination sur les plantes ou, ici, sur le corps de leur ruche.

Les abeilles du jeune homme ne sont pas comme les autres : leur "maison" de chair et de sang impacte considérablement leur évolution darwinienne. La ruche de Jiyūhito mute en permanence. Les abeilles qui y naissent vivent plus longtemps, se déplacent plus rapidement et développent de véritables contre-mesures contre leur nouveau "concurrent" évolutif : les humains cherchant à s'en prendre à leur maison. Elles n'ont, en vérité, plus grand chose à voir avec des abeilles sauvages. Sont-elles toujours des Apis mellifera scutellata ? Par facilité scientifique, oui. Reste que leur incroyable potentiel mutagène les transforme progressivement en un tout autre type d'insectes, quelque chose qui, tel les araignées de l'empereur Kenkō, n'existaient pas sur cette terre avant l'arrivée de Jiyūhito. Cette nouvelle espèce disparaîtra certainement après sa mort.  

En combat les abeilles réagissent au stress de Jiyūhito comme à son sifflement. Lorsqu'elles sentent un danger, les créatures s'expulsent de leur hôte avec une instantanéité surprenante (qui ne cesse de mettre les gens mal à l'aise). Elles s'amassent ensuite autour de lui, épousent son corps comme elles le peuvent et observent la situation. Elles sont capables de comprendre leur ruche humaine, qui les dirige traditionnellement avec des sifflements et des signes de mains.

Les abeilles de Jiyūhito sont exceptionnellement mobiles. Il n'est pas rare de les voir se regrouper en une masse grouillante et autonome, capable d'esquiver les attaques et de riposter avec une certaine intelligence tactique. Ce sont également d'excellentes traqueuses, qui n'hésitent pas à passer par des endroits peu orthodoxes pour traquer quelqu'un ou quelque chose.

Portée : Les abeilles n'aiment pas s'éloigner de Jiyūhito, mais elles peuvent s'en éloigner considérablement si le besoin se fait sentir. Il est exceptionnel de les voir à plus 3000 mètres du prince impérial.
Précision : Les techniques de Jiyūhito vont de la précision approximative à l'attaque semi-tête chercheuse.
Contrecoup : Épuisement (comme tous les Alters en vérité) ainsi qu'une consommation de calorie supérieure à la moyenne. Jiyūhito considère généralement avoir eu un bon repas après avoir mangé le double d'un mâle homo-sapiens de son âge.

Quel est l’objet le plus dur que les abeilles puissent facilement détruire/endommager ?
Les abeilles de Jiyūhito pourraient passer à travers nombre de blindages si on les laissait "ronger" la chose sans interruption. Reste que ça prendrait du temps ! Pour donner un ordre d'idée, il leur faudrait actuellement une bonne semaine pour faire un trou de la taille d'une pièce de deux euros dans le blindage frontal d'un char d'assaut. Reste que sur le terrain cette question se pose peu. Entomosynthèse est bien plus pratique pour "contourner" les obstacles solides (en passant à côté, au dessus, en dessous) que pour les détruire.

Quel est le pire dommage que l'alter puisse infliger à une personne ?
Destruction rapide d'un organe interne nécessaire à la survie de l'organisme.

Jiyūhito est un grand fan du corps à corps. Son style, que l'on pourrait qualifier d'instinctif, est en vérité un mélange de Muay Thai et de Systema assez radical qui lui permet d'enchaîner les attaques avec une certaine technicité tout en laissant la place à des improvisations sauvages. C'est également un bon combattant au tapis, sa maîtrise du ju-jitsu brésilien étant on ne peut plus correct.

Cette pile de connaissances techniques peut paraître élevée chez un garçon de 16 ans, mais il ne faut pas oublier que le prince impérial est un véritable passionné de bagarre qui ne connaît pas l'ennui. Il s'entraîne dès que son emploi du temps lui en laisse l'opportunité. L'entourage de la maison impériale étant coutumier des excellents combattants (héros, gardes du corps, militaires à la retraite), il n'est pas surprenant qu'un enfant doué dans ce domaine ait pu évoluer aussi vite.

Sur le plan génétique Jiyūhito est avantagé. Il possède un corps exceptionnel qu'il n'a jamais peur d'utiliser au corps à corps, quitte à le faire souffrir sur le trajet. Le prince est un garçon extrêmement fort, musclé comme une brique et, via une incroyable force de l'habitude, particulièrement résistant à la douleur. Jiyūhito est également bien plus lourd et résistant qu'un humain normal. Son corps, qui doit assumer une ruche d'abeille au quotidien, possède une incroyable structure osseuse. Cet apport de masse est une arme, et le prince sait comment l'utiliser à bon escient.

La mobilité de Jiyūhito est excellente : c'est un bon nageur et un bon coureur de fond. Le garçon est un excellent sprinteur et sa capacité à l'escalade est exceptionnelle (un don que son coach sportif qualifie de naturel). Dans un combat il n'est pas rare de le voir jouer du décors avec une facilité déconcertante. Jiyūhito n'est pas du genre à rester sur place : il saute, esquive, roule, passe par le dessus et le dessous des obstacles. Il n'hésite jamais à escalader une surface s'il pense en tirer un avantage tactique. En clair, c'est adepte du parkour à la naturelle (parfois même à quatre pattes) bien difficile à suivre lorsqu'il décide de se déplacer tactiquement, de fuir ou, à contrario, de pourchasser quelqu'un. Dans un combat ou il y a foule, il est assez aisé de le perdre de vue.

Sur le terrain, Jiyūhito et ses abeilles collaborent de différentes manières en fonction de l'adversaire et de la situation. Par défaut les insectes se massent discrètement autour du corps de leur ruche, levant soudainement un espèce de nuage noir plus ou moins opaque autour du corps du jeune homme. Elles accompagnent ses coups, se suicident pour le préserver si une attaque est perçue comme extraordinairement dangereuse et n'hésitent jamais à contourner l'adversaire pour le prendre en tenaille.

Si cette posture "pro-physique" n'est pas adaptée (si Jiyūhito est attaché par exemple, ou qu'il veut attaquer deux personnes à la fois), les abeilles sont tout à fait capables d'agir comme un escadron d'assaut indépendant. Elles peuvent se rassembler en une forme discernable, attaquer en piqué, esquiver, s'infiltrer dans un bâtiment ou pire encore dans un corps humain pour détruire tout ce qu'elles trouvent. Elles sont autonomes et n'ont pas besoin d'un Jiyūhito conscient pour s'extraire de son corps, le défendre et revenir à la maison une fois la maison terminée. Lorsque leur ruche est KO, elles peuvent se montrer extrêmement territorialistes.

Les abeilles de Jiyūhito évoluent à une vitesse incroyable pour des animaux de cette espèce. Elles sont plus grosses et plus vigoureuses que la moyenne, et commencent à produire des moyens offensifs nouveaux de plus en plus dangereux. Comme à chaque fois avec Entomosynthèse, elles finiront pas n'avoir plus grand chose en commun avec leur espèce de base si ce n'est, peut être, certaines correspondances physiques. Il faut donc considérer les abeilles de Jiyūhito comme des insectes mutants en gestation, qui finiront inévitablement par devenir quelque chose qui n'existait pas encore sur terre.

En ce qui concerne l'approche psychologique du combat, Jiyūhito est une personnalité clivée.

Le prince impérial aime se battre, on pourrait même dire qu'il adore ça. C'est un accro à l'adrénaline qui passe son temps à chercher des expériences enrichissantes sur le plan physique. Jiyūhito aime donner des coups, mais il aime aussi en recevoir. Il considère l'affrontement des corps comme un plaisir et sait faire preuve d'un certain sadomasochiste lorsqu'il s'agit d'encaisser. Pour lui chaque adversaire est un puzzle : il a des forces, mais aussi des faiblesses. C'est à lui démêler le vrai du faux pour caler l'attaque qui fera basculer la balance.

Lorsque Jiyūhito s'amuse, la chose est très visible : c'est un excellent perdant qui n'hésite jamais à reconnaître la supériorité d'un autre avec le sourire. Il a parfaitement conscience que, parfois, lorsque l'on mesure sa force face à quelqu'un, on tombe sur plus compétent que soi et qu'on se retrouve à payer les pots cassés. Cette morale aristocratique fait de lui un combattant sans grand ressentiment, capable de faire preuve d'une surprenante pitié et d'un certain fair-play vis-à-vis de l'opposition. Il n'est, par exemple, pas rare de voir le garçon démettre violemment l'épaule d'un adversaire pour mieux la replacer ensuite, après la soumission de ce dernier. C'est cette attitude qui lui permet de traiter les personnes les plus violentes de la planète avec une certaine légèreté, comme le montre son affection pour certains vilains extrêmement arbitraires dans leur usage de la violence.

En combat, Jiyuhito est un masochiste avéré. Se prendre des coups ne le dérange absolument pas, même s'il essaye d'éviter les attaques et de maintenir son corps en état en général. Lorsqu'on le frappe, il se sent vivant. Il est extrêmement difficile de faire craquer le jeune homme sur ce plan. En vérité, son corps lâchera l'affaire avant sa volonté.

Le prince impérial n'est pas quelqu'un de vindicatif, et son extrême désensibilisation le rend apte à traverser sans broncher des situations qu'un être humain normal vivrait comme des traumatismes. Cette attitude enjouée, en décalage vis-à-vis des autres, est celle du Jiyūhito de tous les jours. C'est sous ce jour que la plupart des gens l'apprécient (ou le vomissent), et c'est aussi sous cette lumière qu'il aime se définir vis à vis des autres. Dans 90% des cas, si vous vous battez contre Jiyūhito, vous affronterez un garçon qui vit pour l'affrontement et qui n'hésitera pas à vous fracasser le visage avec le sourire.

La situation devient plus compliquée pour tout le monde lorsque Jiyūhito se bat mais qu'il ne s'amuse pas. Reste que, pour le moment, il s'amuse. Les choses sont donc plutôt calmes.