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Surveillance musclée - pv Ki

Isak Svedberg
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Isak Svedberg
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Mar 9 Aoû - 2:51
« Il est écrit ici que vous avez « propulsé un homme au travers d’un mur de briques » ? », interrogea Hiro Fukazawa depuis son bureau, un sourcil levé en direction d’Isak qui fit danser sa tête de droite à gauche comme pour dire « oui, c’est à peu près ça ». La vérité était qu’il ne savait pas exactement à qui ce texte faisait référence exactement. Pas comme s’il envoyait des gens traverser des murs tous les mercredi soirs, mais pas loin quand même.

« Okay okay, bon de toute évidence vous êtes taillés pour ce genre de travail, Monsieur Svedberg, et d’après votre dossier vous avez déjà de l’expérience dans la sécurité. J’ai donc bien une proposition à vous faire, mais je dois vous prévenir qu’il s’agit d’un évènement important pour lequel je n’ai pas l’habitude de recommander des éléments qui me sont inconnus… j’ai besoin d’être sûr que tout se passera bien si je vous accorde cet emploi. »

Fukazawa était, si Isak avait bien suivi, le cousin de la belle fille du frère de sa voisine de pallier, une charmante dame âgée à qui il avait rendu un petit service musclé et qui avait remué ciel et terre pour lui trouver un emploi afin de le remercier. Et justement, Fukazawa était lui-même en contact avec quelqu’un au sein de la Stain Less Security qui cherchait un agent de sécurité de dernière minute pour remplacer un employé frappé d’une gastro fulgurante. Autrement dit, exactement le genre de plans foireux dont Isak raffolait pour leur apparente simplicité basée sur le bouche à oreille.

« Enfin, je pense qu’ils seront rassurés d’avoir un ancien champion d’arts martiaux à leur côté ! Quelqu’un de votre calibre saura dissuader d’éventuels fauteurs de troubles j’en suis sûr, mais ne vous en faites pas, il ne se passe jamais rien pendant ces salons de toute façon. »

« Champion actuel. »

« Hm, comment ? » fit le quarantenaire, relevant soudain les yeux de sa liasse de documents.

« Le ring souterrain a été dissous par les forces de l’ordre après que je sois parti. Il y a pas eu de relève, donc je suis toujours le champion. »

« Ah oui, oui bien sûr. »

Si Fukazawa faisait plutôt référence à sa participation à la MMA suédoise, il décida de ne rien dire et tapa un mail à la vitesse de l’éclair, informant son « ami » de la Stain Less Security que le colosse assis sur sa chaise était viable et disponible pour monter la garde lors de l’évènement qui allait prendre place le lendemain soir. Il soupira intérieurement et sortit une pile de papiers agrafés d’un tiroir. Pourquoi est-ce que ce genre de modifications de dernière minute tombait sur lui déjà ? Peu importe, si le suédois ne faisait pas de bêtises, il serait enfin quitte avec ce gus de la Stain Less, et ça pouvait bien valoir toutes les magouilles du monde.

« Voilà votre contrat, signez là, là et en bas ici et vous serez bon… Voilà, parfait. L’adresse est indiquée ici dans l’encadré, ne soyez pas en retard surtout. Ah et… il va vous falloir vous procurer un vrai costume. »



***




Voilà comment, grossièrement, Isak avait finalement obtenu son premier contrat en tant qu’agent de sécurité officiel sur le sol Japonais. Il s'était résolu à troquer son ancien (mais plus que correct à ses yeux) costume pour un nouveau deux pièces noir ainsi que d’une cravate rouge assortie à ses yeux. Il avait cependant dû garder ses mocassins, incapable d’en trouver à sa taille en moins de 48 heures. Ces derniers étaient de toute façon en très bon état puisqu’il ne les portait quasiment jamais. Relevant ses lunettes de soleil, Isak pénétra dans l’immense bâtiment où il travaillerait ce soir, et manqua de peu de se heurter à la véritable fourmilière qui s’afférait à l’intérieur. Partout, des voitures. Des grosses, des petites, des belles, des moches, de grises des jaunes… mais surtout que des bolides qui hurlaient des prix exorbitants. Et tout autour, des petits hommes et des petites femmes qui couraient dans tous les sens, essayant de terminer l’installation du salon dans les temps. Hah, et dire que les japonais étaient réputés pour être toujours super à l’heure !

On guida finalement le suédois à une petite pièce abritant un vestiaire et des casiers qu’il n’utilisa que pour ranger ses lunettes de soleil, puisqu’il était venu déjà tout prêt. Il réajusta néanmoins sa montre et se recoiffa un peu, histoire de. Sa barbichette était également toute belle, brossée pour l’occasion. Il fut briefé à la va vite par un petit homme essoufflé qui lui montra quelque chose sur une carte du bâtiment avant de retourner s’affairer autour des voitures. A vrai dire, Isak ne pigeait pas grand-chose à l’intérêt de garer une vingtaine de voitures dernier cri dans un salon géant, mais apparemment il s’agissait d’un salon automobile accueillant les hautes sphères Sud-Coréennes versées dans le commerce automobile. Que des fous de voiture, quoi.

M’enfin, s’il en croyait Fukazawa, Isak aurait pour travail de « rester debout à regarder les gens passer en intimant le calme avec sa grosse carrure » ce soir, ce qui était d’un ennui mortel mais également de l’argent facile. Allez, avec un peu de chance il pourrait tomber sur un vigilant énervé après son shift, ça serait sympa. En attendant, il avait été assigné à la même zone que « la fille là bas » qui, lui avait-on dit, pourrait répondre à toutes ses questions. Il monta les escaliers deux à deux et rejoignit sa collègue du soir dans un couloir ouvert surplombant la salle principale où se déroulerait le gros de l’évènement, autour des véhicules flambants neufs.

« Yo !, fit le suédois tout sourire à l’attention de la jeune femme, une main levée pour attirer son attention. Askip on a le même périmètre ce soir. Tu peux m’appeler Isak ! »

Il se pencha sur la barrière, prenant appui sur ses avants bras et scruta la fin des préparatifs, quelques mètres en dessous d’eux. Lui qui s’était attendu à jouer les gardes du corps de quelqu’un d’important, voilà qu’il devait faire attention à ce que personne ne raye un prototype de bolide spécialement conçu pour faire saliver de riches investisseurs étrangers. Et beh, il se sentait bien loin du ring d’un seul coup.

« Tu crois qu’on pourra s’asseoir dans une caisse après ? J’aimerais bien envoyer quelques photos. », gloussa-t-il en désignant un modèle sport gris qui aurait mis des étoiles dans les yeux de n’importe quel adolescent.

Dans quelques minutes les premiers invités feraient leur entrée, intimant à la sécurité quelques 6 à 8 heures de silence mortifère, alors autant en profiter un peu.
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Ki Katsuji
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Ki Katsuji
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Sam 13 Aoû - 10:55
La journée s’annonçait plutôt sympa. Il faisait beau, chaud, trop chaud même et j’avais hâte d’aller me planquer dans le gigantesque hangar climatisé où se trouvait ma cliente. Cette fois-ci il s’agissait d’une personnalité. D’après López c’était une vraie bombe pleine de caractère. Belle courbes, un peu tape à l’oeil mais pas trop, obéissante, silencieuse…

“- Tu devrais prendre exemple!”

J’aime bien López, mais il est un peu lourd parfois et j’étais presque contente d’apprendre qu’il était cloué au lit à cause d’une gastro fulgurante. Ca lui apprendra à dire de la merde.

J’étais arrivée avec une bonne heure d’avance, de quoi avoir le temps de me changer et de me poser avec les copains autour d’un café. Yamada avait ramené un peu de brioche que sa femme avait fait le matin même, je dévorai mon morceau un peu trop vite tout en écoutant les gars discuter bagnole, pour peu j’aurai pu me croire de retour au garage. Mikawa était au milieu d’un exposé presque intéressant sur les caractéristiques du nouveau moteur qu’Honda allait présenter en début de soirée lorsque notre supérieur pénétra derrière les paravents abritant la machine à café. Un regard noir de sa part suffis à disperser la moindre trace d’excitation enfantine. En un instant les visages devinrent impassible et l’on entreprit de se disperser dans la salon.

Les engins étaient répartis en différents secteurs selon les constructeurs. Certaines ressemblaient à des modèles que j’avais pu conduire ou laver au garage. D’autres n’étaient clairement pas faites pour rouler ailleurs que sur un circuit. La dernière fois que j’avais conduit sur un circuit c’était il y a un peu plus d’un an, lors des tests de conduite menée par la StrainLess. J’en avais un bon souvenir, peut-être que je pourrais demander à mon boss d’organiser une autre session du genre dans les mois qui viennent.

Mon poste se trouvait au deuxième étage, près d’une passerelle donnant une vue imprenable sur la scène où les représentants des constructeurs feraient leurs petites présentations. J’esquissais un sourir à l’idée de ce que Lopez allait perdre, il aurait vraiment les boules quand je lui raconterai tout ça, ça c’est sûr.  D’ailleurs, en parlant de Lopez… Si il n’était pas là ça voulait dire que j’allais devoir garder l'œil sur tout ça toute seule?
Mon sourire s'effaça à cette pensée et se transforma en grimace à la vue du géant qui me saluait.

Yo !


J’avais jamais vu ce type avant, mais il portait le badge de l’entreprise, j’en déduisit qu’il devait être le remplaçant de mon collègue.

Askip on a le même périmètre ce soir. Tu peux m’appeler Isak !

Il avait un fort accent, c’était pas un japonais.

Salut Mr Isak. Moi c’est Ki…

Il avait pas du tout l’air d’un agent de sécurité ce Isak, on aurait plutôt dit un espèce de maître nageur dans une série télé ou un truc du genre. Il était beaucoup trop grand! Et en plus c’était quoi ces cheveux longs décolorés? Avec un aspect pareil, il allait détourner l’attention des gens et faire de l’ombre à notre cliente.

Tu crois qu’on pourra s’asseoir dans une caisse après ? J’aimerais bien envoyer quelques photos.


Bien sûr que non! C’est une cliente! On ne s'assoit pas dans les clients!

Bon, en vrai le client c’était plutôt Otto Industries, mais j’aimais mieux identifié mon client comme ce que je devais protéger que comme l’entité qui versait des sommes astronomiques dont une partie minime finissait par me revenir.

Et puis ici t’as pas le droit de prendre des photos pendant le service, mais c’est p’têtre pas comme ça chez toi, tu viens d’où?

Le salon n’était pas encore ouvert, on pouvait bien se permettre de papoter un peu. Je me posai donc contre la barrière à côté du géant tout en évitant de le regarder. J’avais pas envie de me retrouver avec le cou coincé.
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Isak Svedberg
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Isak Svedberg
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Mer 17 Aoû - 22:10
« La fille là bas » s’appelait donc Ki et, au grand damn d’Isak, semblait beaucoup aimer les règles. Zut. Après, Isak portait toutes les lettres de son prénom dans le sien, donc ça l’amusait un peu quand même.

Bien sûr que non! C’est une cliente! On ne s'assoit pas dans les clients!

Isak cligna des yeux. Keuwa ? Mais non ça n’avait aucun sens, ils étaient fous ces japonais.

Et puis ici t’as pas le droit de prendre des photos pendant le service, mais c’est p’têtre pas comme ça chez toi, tu viens d’où?

« La Suède !, fit-il fièrement, chui à peu près sûr qu’on n’a pas le droit là bas non plus, mais bon. Eh par contre c’est courant de travailler pour des voitures au japon ? C’est bizarre quand même ! »

Ça et puis y avait pas marqué ça sur son contrat. Enfin Isak n’aurait pas pu dire quel était le nom marqué dessus pour un sous, mais il était relativement sûr que ça n’était pas « Mitsubishi VR8 Bergamote »

« Mais si tu veux tout savoir, ça fait que quelques semaines que je suis arrivé au japon, donc je m’en remets à toi, Ki ! »

Au fond, est-ce que les modalités de la sécurité privée changeaient vraiment tant que ça d’un pays à l’autre ? Isak en doutait fortement, même si le japon avait prouvé être un pays un poil spécifique et abritant des individus originaux auxquels il ajoutait lui-même une petite touche colorée.

« Alors, ça fait longtemps que tu bosses pour euh, Stainless security c’est ça ? Ils ont des assez gros clients de ce que je vois. »

Vu qu’il allait passer près d’une dizaine d’heure avec Ki –quel drôle de nom, super court !- autant qu’ils apprennent un peu à se connaître. Au diable la règle du silence pendant les shifts, bon courage à celui qui voudrait faire taire le scandinave de toute façon.

Isak s’appuya à son tour sur la rambarde et siffla en détaillant quelques modèles en dessous d’eux, il y en avait pour tous les goûts et (littéralement) toutes les couleurs. Avec un peu de chance il pourrait quand même prendre une photo à la fin de son service. Ça et il commençait à avoir un petit creux. Ils avaient des pauses au fait ? Son contrat était un peu trop épais pour qu’il trouve la motivation de tout lire la veille au soir.

« Je dois avouer que ça fait longtemps qu’on m’avait pas demandé de porter un costard pour un job, c’est un peu débile quand on y pense, nan ? »

Sous son sourire, Isak était entièrement sérieux pour une fois : quelle idée d’imposer un truc aussi inconfortable et restrictif qu’un costume deux à trois pièces à ceux qui le moment venu devraient justement pouvoir se mouvoir sans soucis. Pfff fichu code vestimentaire ! Rien ne valait jamais le combo chemise/bermuda.
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Ki Katsuji
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Ki Katsuji
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Dim 11 Sep - 16:32
Il parlait beaucoup pour un agent de sécurité quand même. En plus sont accent rendait pas ce qu’il disait toujours hyper simple à comprendre. Faut croire que ces dernières semaines j'avais fini par m’habituer au silence et tout ce qui vient avec parce que ce flot d’informations continue me donnait presque mal à la tête.

“- Heu oui, ça fait un peu plus d’un an je dirai…”

J'espérais que mon exaspération ne transperçait pas dans mon ton. C’est pas très pro de soupirer au travail, d’autant plus que pleins de mes amis auraient tué pour se trouver à ma place. Non, décidément, ce Isak ne pouvait pas être pire que Lopez et j’avais de la chance d’être ici. Pas question de se laisser aller et d’en affecter la qualité de mes services.
F
« Je dois avouer que ça fait longtemps qu’on m’avait pas demandé de porter un costard pour un job, c’est un peu débile quand on y pense, nan ? »

Est-ce qu’il avait confondu “débile” avec “chic”? J’esseyai de jeter un coup d'œil sur son visage, histoire de comprendre un peu mieux son état d’esprit, chose que je regrettai instantanément. Il était trop proche et trop grand, l’arrière de mon crâne touchait le bas de ma nuque me donnant l’impression d’être une gamine fétiche. Je détournai les yeux une fois de plus et me contentai de feindre un intérêt soudain pour une anomalie sur la peinture grise de la rambarde.

“- Y’en a qui dise que c’est débile, moi je trouve que c’est normal. A Rome, on fait comme les Romains. Ton apparence dépend de ton client et de l'impression qu'il veut donner. Le costard c’est chic, c’est imposant, ça transpire le fric! Et avec le fric on peut payer des avocats, voire même des juges. C’est intimidant quelqu’un qui met sur le dos de ses employés plus qu’il ne met dans leur salaire.”


J’avais vu cette réflexion dans un épisode spécial de Tokyo Cop. En vrai, je m’étais jamais vraiment posé la question sur le pourquoi du costard. J’imagine que c’est pour que l’on se fonde dans la foule? Mais en vrai, avec mon trois pièce noir un peu usé et mon badge apparent, impossible de me prendre pour autre chose que pour un agent de sécu.

J’avais déjà dû porter d’autres genres de vêtements pour le boulot. Une fois, je me suis faite passer pour une nounou et tout ce que j’ai à dire c’est qu’au moins, avec un costard, le pantalon ne m’empêchait pas de courir.

J’avais contourné la voiture pour m’adosser contre la rambarde. D’un côté ça donnait plus l’impression que l’on protégeait le véhicule et de l’autre ça me permettait de parler en regardant mon interlocuteur correctement.

“- On a une pause pour se reposer un peu et grignoter un truc dans quelques heures, mais après le service on va surement aller manger un ramens avec les collègues. Je sais pas si t’aime bien ce genre de truc, mais si tu veux tu pourras venir avec nous et je te présenterai au reste de l’équipe!”
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Isak Svedberg
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Isak Svedberg
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Lun 31 Juil - 23:11
Décidément, Ki et Isak ne vivaient pas dans le même univers. Déjà elle lui parlait de Rome alors qu’ils étaient à Tokyo, et ensuite elle lui racontait des histoires d’argent alors qu’il lui parlait de praticité vestimentaire. Sérieux, il sentait que s’il ne faisait qu’éternuer il allait se retrouver le calebar à l’air.

Mais tout ça n’avait aucune importance face au dernier point qui faisait que Ki était un alien aux yeux du scandinave. Des HEURES avant une pause goûter. Heures. Avec un S. Et elle, ça ne lui faisait rien du tout ! Cela faisait trop longtemps que le géant n’avait pas eu de « vrai » job, alors les périodes de jeûne comme ça, il n’avait plus l’habitude. Bon au moins c’était ramen party après le boulot… mais tiendrait-il jusque là ? Probablement pas.

Refusant de se laisser démonter par cette affreuse nouvelle, Isak se lança dans un exposé très détaillé de chaque raison pour laquelle porter un costume inconfortable et trop serré pour un job de protection était profondément stupide. Il avait quelques anecdotes (beaucoup, en fait) pour illustrer ses propos et ne manqua pas de les partager avec Ki pendant presque deux heures, histoire qu’elle comprenne bien son point de vue. D’ailleurs, son exposé semblait l’avoir convaincue puisqu’elle ne répondait plus trop à ses explications sur la fin. Isak 1, les costards au travail 0.

Vint cependant le moment où, une fois Ki bien convaincue par ses arguments imbattables, Isak commença à ressentir la sensation de faim qu’il avait miraculeusement oubliée. Il jeta un coup d’œil à sa montre et afficha une moue déçue ; il leur restait encore une bonne heure avant de pouvoir casser la croûte. Et en plus maintenant ils se faisaient chier. C’est qu’elle parlait pas beaucoup la Ki, elle devait avoir drôlement faim aussi même si elle ne disait rien. Le scandinave regarda l’aiguille de sa montre danser lentement. Une véritable éternité s’écoula sans que rien ne se passe, et Isak eut l’impression de perdre une année de sa vie tant le temps était long. Approximativement 323 jours, même.

Isak gromela dans sa barbichette. Dieu qu’est-ce qu’il donnerait pour qu’il se passe quelque chose, là maintenant ! Le monde s’activait autour d’eux mais –malgré le fait qu’il s’agisse littéralement de son travail-, il n’y portait aucune attention. Les voitures avaient perdu tout intérêt pour lui et les nerds fortunés qui s’extasiaient devant avaient carrément l’effet inverse et l’ennuyaient profondément. Si au moins l’un d’entre eux était féru de combat, comme lui…

« Oh ? »

Les yeux toujours rivés sur sa montre, Isak bugua quelques instants en voyant l’aiguille des secondes peiner à changer de position. C’était chelou ça, il en prenait bien soin de sa montre, et elle coutait une blinde, elle pouvait pas juste arrêter de marcher correctement, comme ça !

L’aiguille cessa d’avancer et recula d’une position. Les sens du suédois se mirent aussitôt en alerte et il remarqua une très légère tension sur son poignet gauche. C’était pas que l’aiguille refusait d’avancer, c’est que la montre toute entière tirait sur la gauche. Il leva les yeux une seconde avant que les stands placés à l’entrée n’explosent littéralement, projetant tables et documents partout dans l’immense sale. Les lèvres d’Isak s’étirèrent pour découvrir ses dents d’un blanc presque surnaturel. Peut-être qu’il n’allait pas s’ennuyer finalement ?

Trois silhouettes émergèrent de l’écran de fumée qui remplaçait l’accueil soigneusement mis en place par Otto Industries. Les agents d’accueils et vigiles postés là gisaient un peu plus loin, l’un d’eux ayant fini contre le pare-choc d’une mustang bleue chromée. Les visiteurs eux, fuyaient dans la direction opposée, se bousculant les uns les autres et certains escaladant même les voitures pour aller plus vite. Isak ne les voyait pas cependant, son attention était entièrement capturée par le trio qui venait de transformer l’événement méticuleusement organisé et soigné en un chaos dénué de forme. Celui du milieu leva le bras à l’horizontale et Isak ressentit aussitôt force poussant sur sa montre. D’un coup, les aiguilles se mirent à tournoyer rapidement et la barrière remua légèrement alors que l’entièreté de la pièce fut momentanément enveloppée par l’alter magnétique de l’individu.

Les lumières s’éteignirent quelques secondes avant de se rallumer et la totalité des cent trente sprinklers s’activa, trempant la salle et ses occupants presque instantanément.

« Ah, il m’a pété ma montre. » fit Isak, remarquant que ses aiguilles n’offraient plus aucune résistance à la gravité.

En plus du trio de vilains, un petit paquet de bonhommes masqués affluait part les sorties de secours, majoritairement situées à l’opposé de l’entrée principale en empêchant ainsi toute fuite des visiteurs du salon. Derrière les trois gus qui avaient fait exploser l’entrée, un grand rideau métallique se baissa, coupant la seule issue restante. Les visiteurs, vigiles et malfrats étaient désormais enfermés tous ensemble dans cette immense pièce. Isak avait du mal à contenir son excitation… on venait littéralement de lui apporter des adversaires sur un ring.

« Eh Ki, dit-il sans quitter le trio du regard, on est d’accord que maintenant qu’ils sont là, je peux les fracasser hein ? »

« A genoux ! A genoux je te dis ! Tout le monde au centre ! », aboyait un grand gaillard masqué à l’autre bout de la salle, agitant un tuyau métallique fumant dans les airs pour décourager les agents de sécurité qui hésitaient sur la marche à suivre. Le ratio de malfrats et d’agents était de presque 2 contre 1, c’était dire qu’il s’agissait d’une opération de grande envergure… mais pourquoi aller attaquer des fans de voiture au juste ? Bah, ils devaient probablement avoir des sous ? Le bruit d’un pare-brise explosant dans son dos apporta un début de réponse à Isak. Ah, c’était des casseurs terroristes ? Des… cassoristes ?

De toute façon, les types encagoulés ne l’intéressaient pas. Les trois vilains avaient l’air forts par contre. Il les discernait mieux maintenant que la fumée avait été dissipée par les sprinklers. L’un d’entre eux, couvert de piquants ressemblait à un porc-épic, le second qui se tenait en retrait devait probablement être celui qui avait explosé l’accueil et le troisième… était le magnéto japonais qui lui devait une montre.

Ni une ni deux, Isak s’élança, non sans jeter un petit clin d’œil à Ki au passage. Le géant sauta par-dessus une voiture pour atteindre le centre de la salle dans une glissade contrôlée – et sacrément esthétique. Genoux fléchis et bras écartés comme pour recevoir un projectile, il toisa le vilain à l’alter de magnétisme. Sous sa capuche, il discerna deux yeux brillants qui le fixaient. Le vilain leva de nouveau le bras, préparant déjà une attaque. Celui là était balèze, Isak le sentait dans ses tripes !

« YOOOO !, rugit-il, On va sauter les présentations et passer directement à la case castagne poto ! ALLEZ BALANCE TOUT CE QUE T’-  »

Avant qu’il n’ait pu terminer sa phrase, une honda quatre places rouge percuta le géant de plein fouet et l’expédia au travers d’un mur, une dizaine de mètres au-delà de la position de sa collègue du jour. Derrière Ki, une partie de la voiture dépassait du mur, l’alarme antivol couvrant désormais les cris des visiteurs affolés.
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