Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

 :: SUR LE TERRAIN :: Hosu (Tokyo) Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Karaté Tiger [David]

Aller à la page : 1, 2  Suivant
Noah Kyanseru
Messages RP : 162

Feuille de personnage
Titre: Rabbit
Expérience: 285/900
Alter: Undo
Rang C+





Noah Kyanseru
Rang C+
Ven 21 Sep - 13:46
"Je file, à demain !"

Fin de service pour l’inspecteur Kyanseru. Journée tranquille aujourd’hui. Il avait mené 3 interrogatoires et réussi à tirer les vers du nez des criminels, des braqueurs de petite facture qui commençaient tout juste le métier. Le reste de la journée, il l’avait passé à remplir ses rapports en retard et à "scanner" les faits divers qui l’intriguaient. C’était son sport préféré. Il choisissait un évènement sans grand intérêt et s’acharnait dessus, le retournait dans tous les sens, menait des recherches en profondeur, tentait de le lier à d’autres évènements… Dans les meilleurs des cas, il élucidait ainsi des crimes souvent très mineurs, de l’ordre du vol à l’étalage insolite filmé et diffusé sur le net ou du gramme de cocaïne retrouvé dans l’appartement d’un vieillard sourd et aveugle. Bien sûr, ces affaires improvisées ne lui étant pas assignées, elles ne relevaient d’ailleurs pas de la responsabilité de quiconque, il ne pouvait pas monter dans son véhicule et se rendre chez le petit vieux, badge à la main, pour l’arrêter sur-le-champ. Mais il glissait dans ses rapports des références à ces affaires, voire la solution de l’énigme. C’était un sacré petit plaisir que de voir son chef, en plein milieu de la lecture d’un de ses rapports, lui lancer un regard assassin depuis l’autre bout du bureau avant de se ruer sur son téléphone.

Il aurait pu continuer encore un peu, faire des heures supplémentaires, compléter quelques rapports, aider des collègues "tout à fait consentants" dans leurs affaires... C’était ce qu’il faisait, en temps normal. Mais aujourd’hui, on était vendredi. Et il ne pouvait pas se permettre de traîner au travail comme à son habitude.





Il jeta le bâton de sucette qui pendouillait dans sa bouche avant de passer les portes battantes du vieux bâtiment et de s’avancer dans les couloirs jusqu’à atteindre la porte souhaitée. Il entra.

"Bonjour inspecteur !"

Ainsi s’exclamèrent à l’unisson une demi-douzaine de mères de famille en voyant Noah pénétrer dans le dojo. Le policier sourit. Il avait rasé ses poils de barbe rebelles, qui lui donnaient l’air d’un détective privé alcoolique, dans les toilettes du commissariat juste avant de partir, comme chaque vendredi soir. Il se devait d’être un minimum présentable pour ce rendez-vous hebdomadaire. Sur les tatamis, une poignée de gosses entre 6 et 11 ans répétaient leurs katas, autant à l’unisson que faire se peut, sous le regard austère d’un homme d’un certain âge, aux visage dur et aux cheveux blonds coupés très courts, vêtu d’un kimono et d’une ceinture noire. Il n’avait pas lancé un regard à Noah lors de son arrivée mais avait réprimandé les élèves qui, eux, s’y étaient risqués.

Koîchi Bunta:

L’inspecteur prit place sur un banc, entre deux charmantes femmes d’âge mûr qu’il connaissait bien. Les trivialités mondaines s’engagèrent. "Comment va votre fils ?", "Très bien il va entamer sa deuxième année.", "Et vous madame Hana ?", "Il est malade, le pauvre.", "Et vous inspecteur, votre lutte acharnée contre le crime ?", "Oh vous savez, la routine.", "Je suis tellement fière de vous !" et ainsi de suite. Cela allait faire cinq ans que Noah venait en avance afin d’assister à la fin du cours de karaté et de discuter avec les parents venus chercher leurs mômes. Cinq ans qu’il marquait des points petit à petit en jouant la carte de l’humilité afin d’être vu comme le gentil inspecteur qui faisait de son mieux sans trop réussir à percer. Cinq ans qu’il tentait ainsi de se rapprocher le plus possible des nombreuses mères célibataires qui fréquentaient les lieux, dans l’espoir qu’un jour, sa gentillesse soit récompensée par une folle aventure d’un soir. Et cinq ans, donc, qu’il ne réalisait pas que, de la même manière que les élèves du dojo le voyaient comme un "grand frère cool" qui venait de temps à autre, il était considéré par absolument toutes ces dames comme un fils adulte un peu benêt qu’on avait très envie de voir réussir et rien de plus. Heureusement pour Noah, il ne savait absolument pas qu’il était face à une énigme insoluble et voyait plus cela comme un travail de longue haleine qu’il finirait par accomplir. En réalité, en ce qui concernait ces dames, c’était une affaire classée.

Après cinq minutes de banalités, le professeur marqua la fin du cours et renvoya les combattants miniatures dans les vestiaires. Il s’approcha de Noah une fois ce dernier abandonné par sa galante compagnie, qui faisait route vers la sortie des vestiaires pour y récupérer leurs enfants. Il le toisa de haut en bas.

"Salut, prof."

"C’est quoi cette tenue ?"

Noah était encore vêtu de son imperméable marron, de ses chaussures mouillées par l’humidité des trottoirs et de sa chemise kaki. Pas exactement l’équipement adapté pour ce qu’il s’apprêtaient à faire.

"J’ai pas eu le temps de me changer."

"Ben voyons. Et pour bavasser t’as le temps ? Va te changer avant que je te vire d’ici à coups de pied au cul."


Noah fila vers les vestiaires sans protester, non sans vérifier que personne n’avait entendu ça. Quand il pénétra finalement dans la pièce, il fut assailli par un véritable déferlement sonore. Des piaillements aigus qui résonnaient dans l’espace bien trop réduit, tous plus ou moins dirigés vers lui.

"Noah, Noah, t’as vu mon coup de pied ?"

"Noah, hé, Noah, t’as tiré sur des gens aujourd’hui ?"

"Noah, mon papa il a dit que t’étais un "gland", c’est vrai ?"

Aucun entraînement policier ne l’avait préparé à ça. C’était avec le temps qu’il s’y était habitué. Les enfants étaient son public le plus difficile. A moins de leur montrer directement son arme de service ils refusaient de le prendre pour un flic, le badge semblant ne pas constituer de preuve tangible de sa profession à leurs yeux, ce qui rendait compliqué le fait d’être crédible. Et il y avait cet acte de funambule compliqué, qui consistait à être perçu à la fois comme quelqu’un de badass et comme quelqu’un de sympathique. Avec les criminels et les civils, il insistait sur le côté badass, sombre et mystérieux. Avec les mères de famille et ses collègues, c’était sa facette sympathique qu’il mettait en exergue. Mais les gosses, c’était terrible. Car ces deux aspects ne pouvaient pas à eux seuls être intéressants pour un gosse. Trop badass, et il serait pris pour un menteur ou pour un être inatteignable. Trop sympa, et il ne serait jamais pris au sérieux. Inutile de dire qu’auprès des élèves du dojo Bunta, il avait complètement foiré son numéro et était passé du côté sympathique de la force.

Tout en répondant le mieux possible (mais de manière monosyllabique tout de même, afin de conserver un semblant d’aspect blasé et cool) à la horde prépubère qui l’assaillait de toute parts, l’inspecteur Kyanseru se défit de sa chemise et de son jean pour enfiler un débardeur gris pâle très serré et un jogging noir. Il glissa dans un sac plastique ses chaussures de ville et commença à bander ses mains, ses avants-bras et ses chevilles nues. C’était sa partie préférée, elle ne manquait jamais d’attirer l’attention des gosses, fascinés par cette préparation tout droit sortie d’un match de boxe ou d’un shonen manga. Petit à petit, le vestiaire se vida, jusqu’à ce qu’il ne reste que Noah. Il fit glisser son arme hors de son imperméable pour la ranger dans son sac de sport. Il n’utilisait pas de casier depuis qu’il avait obtenu le droit, voire l’obligation, de conserver son arme de service sur sa personne. Il mettait son sac dans un coin du dojo, de sorte à pouvoir le voir tout le temps. Quand bien même personne ne venait à cette heure-là, il n’allait pas laisser ainsi une arme à feu à la portée de tout gosse un peu trop curieux.





"T’es pas venu la semaine dernière."

"Un témoin plus coriace que la moyenne m'a retenu."

En réalité, la semaine dernière, son absence s’expliquait par une punition imposée par son chef. Il avait interféré avec une enquête qui n’était pas la sienne et, quand bien même il avait fini par arrêter le coupable, il avait en guise de punition été assigné à la garde de nuit pendant une semaine. C’était à ce genre de punitions que les officiers reconnaissaient un nouvel inspecteur-chef. Les habitués du commissariat savaient pertinemment que cela ne servait à rien de donner plus de travail à Noah Kyanseru, qu’importe l’heure de la journée. Avec lui, c’était l’inverse d’une sanction.

"Tu deviens de plus en plus mauvais ou quoi ? C’est pas la première fois ce mois-ci."

"Et vous, vous avez de moins en moins d’inscrits pour que je vous manque autant ?"

Noah esquiva de justesse le coup de pied de son instructeur. Ils commençaient toujours les leçons ainsi. Des échanges rapides de vannes un poil trop proches de la vérité. Noah n’était pas de plus en plus mauvais, mais il était de plus en plus souvent puni. Et Koîchi Bunta était bel et bien en manque d’élèves. Il n’avait plus que le cours de karaté du vendredi soir et le stages d’autodéfense des vacances pour complémenter son travail dans la supérette du coin. L’un comme l’autre appréciaient plus que tout la venue de ce cours du soir particulier. Pour Noah, ça valait amplement les 1500 yen hebdomadaires.

"Tu t’es entraîné cette semaine au moins ?"

"A vous de voir."

Noah se rapproche d’un coup en tombant presque avant de se redresser et de tenter un uppercut. Bloqué de la main gauche par Bunta, qui attaque au flanc dans le même instant. L’inspecteur titube en arrière.

"Je vois que non."

"J’essaie des trucs au moins."

"On a déjà vu ça, tu n’es pas fait pour les mouvements amples, oublie les uppercuts. Le zui quan par contre ce n’est pas idiot. Je ne sais pas où est-ce que tu as eu cette idée mais je pense qu’en travaillant dessus tu pourras bien intégrer certains coups à ton style actuel."

"J’ai regardé Drunken Master mardi dernier."

"Ceci explique cela."

Nouvelle série d’assauts, assez conventionnels cette fois. Attaque, parade, riposte. Attaque, parade, riposte. Ce va-et-vient se poursuit pendant cinq bonnes minutes, avant qu’un bruit n’interrompe les deux combattants, pas encore assez impliqués dans leur affrontement pour être insensibles aux sons extérieurs. C’est un bruit de porte qu’on ouvre. Noah n’a pas à chercher la pièce du regard pour savoir que personne n’a oublié quoi que ce soit dans le dojo, même chose dans les vestiaires, les gosses étant étonnamment consciencieux quand il était question de leurs affaires de sport. Il y a quelqu’un dans le bâtiment, et ce n’est pas un parent d’élève.

Koîchi comme Noah se regardent avec un air un peu penaud, inhabituel, qui leur sied fort mal à tous deux. C’est alors que quelqu’un rentre dans le dojo. Génial, c’est comme dans Shenmue sauf que Ryo Hazuki est là pour voir son père se faire tuer par Lan Di.
Revenir en haut Aller en bas
David Matsui
Messages RP : 217

Feuille de personnage
Titre: Maraudeur
Expérience: 345/700
Alter: Wendigo
Rang C





David Matsui
Rang C
Lun 24 Sep - 23:17
La première chose que l'on remarque lorsque l'on rentre dans un endroit pareil, après la marmaille qui sort en piaillant et leur mères en grande discussion, c'est l'état des murs.

Ce n'était pas l'apocalypse, loin de la, mais c'était suffisamment dégradé pour m'indiquer que l'endroit avait connu des jours plus heureux. Il suffit de se balader dans les couloirs pour se rendre compte du manque. Un sérieux coup de balais ne ferait pas de mal, une nouvelle couche de peinture aussi d'ailleurs. Les politiciens étant radins par nature, les finances attribués à ce genre d'endroits ont du disparaitre avec le temps. Les animateurs sportifs du quartier ont juste suivi le mouvement. C'est clairement la fin des haricots : pas un rat dans l’entièreté du complexe. Pas un rat, si ce n'est deux Hommes. Mon arrivée impromptue leur fait stopper leur échauffement et leurs regards se tournent vers moi.

L'un, relativement âgé, possède le regard d'un Homme qui a vu des choses plus impressionnante dans sa vie qu'une petite merde dans mon style. L'autre, la trentaine environ, est affublé d'un air beaucoup plus... patibulaire ? Je ne sais pas... Disons que, au coup d’œil, il peine à dégager la même virilité que son camarade. Mais trêve de suppositions. On ne juge jamais un cheval par la manière dont il se tient dans son box, encore plus quand on a un quotidien comme le mien. Je ne peut clairement pas me permettre de faire la fine bouche en ce moment.

Mieux vaut s'entrainer avec une vieille carne que ne pas s'entrainer du tout.



"Merde. C'est la merde."

"..."

L'eau froide me sort de ma torpeur. Une heure. Je viens de passer une heure en position fœtale dans ma douche. Une heure à me repasser en boucle les pires moments de mon enfance couplés à ceux d'une prise d'otage beaucoup trop violente à mon gout. Une heure à trembler comme un petit enfant sous une eau à plus de 30°C. Une heure, une seule petite heure, aura suffit pour que je redevienne une loque.

Je commence à réaliser que ça ne sert à rien. Ça ne partira pas sous l'eau. Ça ne partira jamais sous l'eau.

J'essaye de me lever. La tentative est ridicule, suffisamment pour que mon Alter s'approche de la douche et m'attrape avec la délicatesse d'un militaire en campagne. L'eau continu de couler. Pas grave. Elle vient directement de la station d'épuration de toute façon. Wendigo me laisse s'effondrer sur le vieux fauteuil en cuir situé devant les PC, et j'ai à peine le temps de me féliciter d'avoir eu la présence d'esprit de poser ma serviette à cet endroit que je suis avachi sur le siège, les parties génitales à l'air. Je me détend un peu mais ma nouvelle position me permet de remarquer un détail. Les dents de mon Alter sont couvertes de sang.

"Qui est ce que tu as..."

La question se meurt dans ma bouche. L'instinct de mon Alter y répond avant que je termine. Je n'ai plus Faim, plus aucun picotement ne me dévore les entrailles. Je me lève aussi vite que possible, manque de me péter la gueule une fois de plus, et me dirige vers la porte de bateau juste devant moi. Je tourne la valve d'ouverture avec une panique visible. L'odeur de la mort me saute au narine,ET la porte butte sur un cadavre éventré.

C'est une Femme d'environ vingt cinq ans. Elle est plutôt bien foutue si on excepte le trou béant dans son ventre. Ses entrailles ce sont répandues sur son bassin, et son regard vitreux n'arrange pas ma santé mentale. Son tailleur de luxe est déchiré, il révèle assez clairement son tatouage de Yakuza. Plus je la regarde, plus elle me dit quelque chose. Je crois que j'ai tué son frère il y a quelques temps et qu'elle avait juré de se venger. Qu'est ce que son corps branle ici ?

"Salope. Crève salope."

Je me retourne lentement avant de contempler Wendigo. Ça fait un moment que je ne me suis pas penché sur son cas. Il est rapide, grand et fort. Il est résistant, bien plus mon pauvre corps d'humain lambda. Et, comble de tout ce bordel, il a un instinct : un instinct suffisamment développé pour se mettre à traquer des criminels tout seul, sans moi. J'en rigolerai presque si il n'avait pas agis sans ordres. Mais attend une seconde... un cadavre éventré ! C'est trop gros pour être une coïncidence. Il observe. Mes alliés, mes ennemis, mon subconscient. Il observe tout, et son instinct apprend. C'est une bonne stratégie pour survivre. Et moi dans tout ça ? Depuis combien de temps est ce que je n'ai pas appris quelque chose ? Je vais avoir besoin d'apprendre. Surtout maintenant.

Il serait peut être temps de se remettre au sport ?




"Je ne prend pas de nouveaux élève. Désolé mais je suis pas intéressé."

Le regard du vieil homme se veut ferme et autoritaire, il est accompagné d'un croisement de bras dévoilant une musculature à même d'impressionner le civil moyen. Celui de son acolyte est beaucoup plus comique. Ses yeux, que je qualifierai d’amusés, observe la scène avec un intérêt bien réel.

"Je vous prie de reconsidérer. J'ai terriblement besoin d'un maître. Et je suis parfaitement capable de vous payer comme il se doit pour ce travail."

Une grosse fumée sort des narines du vieux combattant : il me juge de haut en bas. J'ai l'impression d'être une pièce de viande présenté au marché. Un rapide échange de regard avec son camarade me démontre que ça doit être une habitude. Il a du passer par cette "résistance forcée" lui aussi. C'est sans doute un rituel.

"Montre moi ton torse."

La remarque ne me surprend qu'a moitié. Le regard était annonciateur. Il ne me faut pas longtemps pour retirer mon sweat à capuche et mon T-shirt, et exhiber mon torse nu au regard d'un type qui a du en mater plusieurs centaines dans sa vie.


Dernière édition par David Matsui le Lun 17 Juin - 16:12, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Noah Kyanseru
Messages RP : 162

Feuille de personnage
Titre: Rabbit
Expérience: 285/900
Alter: Undo
Rang C+





Noah Kyanseru
Rang C+
Ven 28 Sep - 22:56
Amusant, le gosse. Un petit brun en sweat avec l’air vaguement nerveux. Il devait avoir 16, 17 ans au plus, à en juger pas son visage. Mais il se tenait comme quelqu’un qui avait vécu bien plus. Il a des airs de Daniel LaRusso jeune. Sauf qu’au lieu de lui transmettre sa maîtrise du karaté, Miyagi lui aurait transmis sa dépression. Noah le scrute attentivement pendant que le gosse cherche à obtenir de Bunta des cours. Tu t’y prends mal, gamin, tu surestimes probablement le vieux. Noah repensait à ce qu’il avait dû faire pour convaincre le maître de l’entraîner. Amusante réminiscence qui fit naître un léger sourire sur le visage du policier.

Le regard faussement distrait de l’inspecteur passe sur le corps du nouveau venu. Aucune marque sur son visage si ce n’est celle laissée par la fatigue et la haine. Haine des autres, ou de soi-même ? Pas de marques donc pas de blessures infligées par d’autres gosses. Ce genre de racailles, ça ne prenait pas la peine d’infliger des blessures discrètes, ça fendait la lèvre à coup de canif. Un parent abusif peut-être ? Eux, ils faisaient bien attention à ne pas laisser de trace évidente de leur maltraitance. Des bleus sur les bras, des coupures sur le torse. Non, un parent violent ne le laisserait probablement pas sortir à une heure si tardive. Le sweat du gosse dissimulait trop de choses, ce n’était pas pertinent de se perdre en suppositions. Mais l’habit avait peut-être autre chose à dire. Sale. Pas le genre de crasse qu’on peut identifier de loin, ni de taches évidentes comme du sang ou du café. Mais un amas de plein de petites choses, de micro-traces qui font qu’au bout du compte, ce petit brun a des vêtements un poil moins clean que la moyenne. Et pourtant, il vient demander à un combattant reconnu de le prendre en charge. Donc c’est ce qu’il a de plus propre sous la main. De plus en plus intéressant tout ça. Le bas est usé au niveau des chevilles. Plus précisément, la pliure de l’ourlet s’effiloche. Typique des gros marcheurs. De plus en plus intéressant. A chaque détail remarqué, des théories naissent tandis que d’autres meurent dans l’esprit de Noah, qui se contente de lancer un regard compatissant au gosse quand Bunta lui demande de se déshabiller. Il lui avait fait le coup, à lui aussi. Koîchi Bunta refusait de travailler avec des débutants complets, les gosses mis à part. Sans sa carrure de flic, Noah aurait été rejeté.

L’instant de vérité est arrivé. Le torse est mis à nu. Grognement de Bunta qui s’approche. Noah suit, un peu en retrait, l’air détaché. Tandis que l’instructeur se penche sur les muscles de l’adolescent, l’inspecteur se penche et, d’un geste, récupère le sweat et le t-shirt posés au sol, juste avant de s’adresser au brun.

"T’en fais pas, je vais juste les poser un peu plus loin pour qu’on soit pas gênés."

Nouveau grognement de Bunta, que Noah interprète comme voulant signifier "Donne pas de faux espoirs au gosse". Alors qu’il s’éloigne en direction de son sac, Noah jette un regard en arrière, pour s’assurer que le brun est concentré sur son examen corporel, et porte rapidement les habits à son nez tombant. Reniflement rapide. L’odeur est très légère, impossible de tirer des conclusions certaines. Le gosse n’habite probablement pas tout près, à en juger par la senteur de sueur : même s’il s’était changé juste avant de venir ici, son odeur a eu le temps de s’imprégner. Mais derrière, Noah percevait, bien que faible, un relent plus fétide qu’il ne parvient pas à identifier exactement.

Pourquoi s’embêter à ce point ? Pourquoi vouloir à tout prix obtenir le plus d’infos possibles sur ce gosse ? Déjà parce qu’il l’intriguait. Ensuite, par simple déformation professionnelle. En enfin, parce que pendant que Bunta s’amusait à lui zieuter les pectoraux, lui s’emmerdait comme un rat mort. C’était en quelque sorte le prix que le brun avait à payer pour avoir interrompu son entraînement. Noah posa les habits sur le petit banc posé contre le mur de la salle. Pas loin de son sac personnel, dont il sortit un petit quelque chose. Puis il revint vers le duo, en en profitant pour reluquer le dos du petit nouveau.

"Bon sang, c’est du grand n’importe quoi. Je vous jure, ces lycées héroïques ça vous muscle n’importe comment."

"T’es pas à la page, prof. Ça fait quoi, 20 ans que les cursus héroïques ont réintégré l’entraînement physique classique au programme ? Combien de temps que t’as pas vu d’apprenti pro ?"

Bunta ouvrit la bouche, prêt à répliquer, mais fut interrompu par un claquement. Noah venait d’asséner une tape amicale de la main droite dans le dos du gamin. En plein sur les fins traits blanchâtres qui le parcouraient. Refermées depuis longtemps. Mais pas assez pour être invisibles.

"Ce genre de carrure irrégulière c’est ce qu’on a avec l’entraînement héroïque à l’ancienne : les bagarres de rue."

Tout en disant cela, armé de son large sourire béat, Noah tendit à son professeur de la main gauche une liasse de yens.

"Je paye son premier cours."

C’était comme ça qu’on amadouait Koîchi Bunta. Un homme de valeur, mais un homme malgré tout.
Revenir en haut Aller en bas
David Matsui
Messages RP : 217

Feuille de personnage
Titre: Maraudeur
Expérience: 345/700
Alter: Wendigo
Rang C





David Matsui
Rang C
Mar 16 Oct - 0:14
La main claque sur mon dos avec une fermeté toute patriarcale. Pile sur mes cicatrices. La sensation de chaleur me remonte jusqu'au cerveau avec une vitesse effarante. Ma tension monte d'un cran tandis la moitié de mes muscles se figent. Je déteste cette sensation. Connard.... Enfoiré de fils de pute ! Il pouvait pas se retenir ce pauvre clown. Incapable de viser ailleurs hein ? Fallait impérativement taper sur ce qui brille c'est ça ?

"Ce genre de carrure irrégulière c’est ce qu’on a avec l’entraînement héroïque à l’ancienne : les bagarres de rue."

...

Ce type n'est pas un civil lambda.

Un civil lambda ne repère pas des cicatrices vieilles de plusieurs années au premier coup d’œil, encore plus quand un Alter régénérant c'est chargé de les refermer. Un civil lambda n'analyse pas la provenance d'une musculature en moins de cinq secondes. Un héro pro ? Non, un héro professionnel ne s’entraînerait pas ici. Un flic ? Non, il n'en avait pas la prestance. Plus un mercenaire, ou un détective privé. Pas quelqu'un de très officiel. Un marginal sans doute. Enfin, un marginal capable de sortir des liasses de billets pour le plaisir d'aider un mec comme moi. Le tout avec un grand sourire, et un regard semi compatissant. L'ensemble me parait tellement apaisé que je me demande si je ne dois pas prendre sur moi et laisser couler.

Le vieux professeur semble loucher sur l'argent. Il jette un regard à droite, un autre à gauche, et fini par empocher la liasse de billet en grommelant. Il disparaît soudainement en direction de son bureau, exposant ses larges muscles tandis que la porte s'ouvre en vitesse. Juste le temps de laisser le drôle de couple que le type et moi formons échanger quelques banalités.

"Merci pour l'avance. Ne vous inquiétez pas, je vous rembourserai à la sortie. Je n'aime pas vraiment faire traîner des dettes, c'est pas un bon signe pour le porte monnaie."

Il a à peine le temps de me donner sa réponse que son maître sort la tête de son antre. Elle semble moins bougonne que tout à l'heure, l'argent semble avoir fait son petit bonhomme de chemin dans la tête du vieux combattant. Il ne met pas longtemps pour se planter devant moi, encore une fois, afin de pouvoir m'écraser sous son regard de mastodonte. Je me demande si il est comme ça naturellement ou si la situation le pousse vers cette attitude de baroudeur semi actif.

"Bon... imaginons que je décide de te garder après cette séance payé par le contribuable. Qu'est ce que tu voudrais apprendre ?"

Un lueur digne de celle d'un gosse à qui on vient de poser LA question du siècle passe dans mon regard.

"Je ne suis pas en cursus héroique. Si je suis venu c'est pour améliorer ma défense, mon travail me met parfois dans des situations difficiles. Laissez moi vous expliquer..."


Dernière édition par David Matsui le Dim 13 Jan - 17:06, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Noah Kyanseru
Messages RP : 162

Feuille de personnage
Titre: Rabbit
Expérience: 285/900
Alter: Undo
Rang C+





Noah Kyanseru
Rang C+
Sam 12 Jan - 13:38
Très très poli le môme. Un japonais lambda comme Noah en avait tant vu, à ce niveau. La hiérarchie, le respect des anciens, toutes ces bêtises. L’inspecteur fit une moue amusée quand le gosse lui parla immédiatement du remboursement. Il était marrant. En tant que tel, c’était déjà amusant d’être aussi courtois à son âge, mais ceci couplé avec son corps blessé et tendu comme un string, c’était vraiment comique. Enfin, comique si on omettait le fait que ce pauvre adolescent était un traumatisé complet. Pour avoir réagi aussi instinctivement alors que Noah n’avait fait que toucher des blessures refermées depuis bien longtemps, c’est qu’il y avait un lourd bagage psychologique derrière. Le policier regretta un instant de ne pas avoir assez étudié la psychologie, son analyse ne pouvant pas aller plus loin. Enfin, il finirait bien par percer tous les mystères du brun, s’il le fréquentait assez longtemps.

Bunta réapparut et sortit son blabla classique. Il avait déjà accepté, au fond de lui, c’était évident. Mais il refusait de se montrer aussi sympathique devant un inconnu ou, encore pire, devant Noah Kyanseru. Malgré tout, il laissait au gamin l’embarras du choix. Brave Bunta. Le gosse se mit alors à expliquer en détail son travail. Il semblait faire confiance à l’enseignant pour trouver lui-même un art martial adapté à son emploi. Malin.

Un égoutier, donc. C’était ça, la légère puanteur que Noah avait senti sur son t-shirt. Les senteurs humides et souterraines. L’inspecteur regrettait de ne pas passer assez de temps dans les égouts. Trop peu de criminels s’y terraient en cas de dernier recours, la faute à ces plaques bien trop lourdes et sécurisées. Il rêvait d’une course-poursuite à travers les sous-terrains fétides qui se conclurait en apothéose, avec deux coups de feu qui enverraient valser un tueur en série dans les eaux souillées qui prendraient alors une teinte rouge…

Tout en rêvant d’eaux usagées, Noah écoutait attentivement le gosse, sans bouger. Bunta, lui, hochait la tête en signe de compréhension, de temps à autre. N’étant pas aussi expert en arts martiaux qu’il ne prétendait l’être, l’inspecteur se concentrait plutôt sur des éventuelles dissonances entre ses propos et son langage corporel, ou des incohérences dans son récit. Quand le gosse eut fini son récit, Noah en était arrivé à la conclusion suivante : Il ne ment pas directement, mais par omission. Un égoutier moyen devrait pouvoir se contenter de vidéos YouTube expliquant comment fuir un combat. Non, un égoutier moyen se contenterait de fuir tout simplement. Je ne sais pas s’il a des problèmes de dettes… Non, il semblait mettre un point d’honneur au fait de rembourser rapidement, il avait l’air sincère. Toujours est-il que pour une raison où une autre, il est obligé de se battre. Est-ce qu’il recherche la bagarre ? Ou est-ce qu’il est le souffre-douleur d’un groupe quelconque, bien organisé ? Tout ceci est très intéressant. Bien évidemment, les mésaventures d’un égoutier tokyoïte n’intéressaient qu’un détraqué comme Noah. Bunta, lui, avait saisi la substantifique moelle de toute cette histoire : le gosse devait apprendre à se défendre, de façon efficace et de préférence, rapidement.

"Je vois. Rien qui nécessite des années d’entraînement pour être efficace, on peut rayer à peu près 90 % des arts martiaux orientaux de la liste."

Koîchi Bunta se gratta le menton, alors qu’il grommelait une liste de divers styles de combat suivis de petits commentaires du style "Non", "Bof" ou "Pourquoi pas". Selon Noah, c’était de la pure frime, mais il resta silencieux et souriant.

"La boxe anglaise serait le meilleur choix en terme de pure efficacité mais je risque la taule si tu vas un poil trop loin, donc on va éviter. Je pense que la solution qui s’impose c’est de t’apprendre..."

"Le krav maga."

Bunta fusilla son élève du regard. Ce dernier lui adressa un regard qui signifiait "C’était un peu évident, en même temps."

"Au lieu de faire le malin, Kyanseru, rends-toi utile et apprends-lui un peu de taihojutsu."

"Bien essayé, mais c’pas pour les civils. Et j’ai pas le niveau pour l’enseigner."

"Sers-lui de sac de frappe, alors."

L’imposant enseignant se plaça entre les deux jeunes hommes, à 2 mètres de chacun d’eux.

"Montre-moi déjà ce que tu sais faire, je te corrigerai si besoin."

Noah sourit. Le baptême du feu. Lui-même l’avait déjà subi. Enfin, il se tenait de l’autre côté de la barrière, désormais. Il choisit de prendre cela comme une marque de confiance de la part de son instructeur, alors que c’était surtout une manière pour ce dernier d’avoir une petite chance de voir l’inspecteur se manger une avoine. Noah s’éloigna d’un pas du petit brun et leva une garde sommaire, toujours souriant.

"C’est quoi ton nom, petit ? Moi, c’est Noah Kyanseru."

Noah cherchait à se sortir de cette étrange situation dans laquelle il connaissait une grande partie de la vie d’un individu, mais pas son nom. D’une certaine manière, il aimait se retrouver dans ce cas de figure. C’était une sorte de manière de se prouver à lui-même qu’il tournait à plein régime. Mais il devait être un minimum poli. Surtout avec les gosses.


Dernière édition par Noah Kyanseru le Sam 12 Jan - 14:09, édité 1 fois (Raison : J'avais oublié une virgule après "lui", tudieu.)
Revenir en haut Aller en bas
David Matsui
Messages RP : 217

Feuille de personnage
Titre: Maraudeur
Expérience: 345/700
Alter: Wendigo
Rang C





David Matsui
Rang C
Ven 18 Jan - 22:14
La situation tourne rapidement au combat. C'est pas plus mal : je suis venu pour ça après tout. Mon adversaire est un homme plus musclé que moi. Je suppose que se battre est une partie de sa vie, je ne vais pas faire l'erreur de le sous estimer. Il est sans doute plus compétent que moi, et c'est mon Alter qui se charge de se genre de situation d'habitude. Mais si je suis venu ici, c'est bien parce que je ne veux plus me cacher derrière une créature que je ne maîtrise pas assez.

Je n'aime pas cette position défensive. Elle ne me dit rien du tout, c'est pas bon signe.

"David Ikeda. Enchanté."

Mon dernier combat au corps à corps digne de ce nom remonte à l'asile, le jour ou un patient que tout le monde pensait stable s'est jeté sur moi sans véritables raisons. Je n'avais pas fait forte impression, si ce n'est que j'étais capable d'esquiver assez convenablement. Reste qu'observer Wendigo m'a permis de comprendre quelques trucs.

Le premier coup de poing part. La garde de mon adversaire vient intercepter mon coup avec une telle facilité que j'ai l'impression d'avoir agressé un mur. Ce type est beaucoup plus fort que moi, c'est évident. Que ferait mon Alter dans cette situation ?

Il viserait les côtes !

Le coup de latte vers la cage thoracique s’enchaîne beaucoup plus vite que ce que je me serai cru capable. Mon pied fuse assez vite pour me paraître impressionnant, mais c'est loin d'être le cas de mon adversaire. Ce dernier, qui est loin d'être un imbécile, sait qu'il faut esquiver dans ce genre de situation. Mon pied a fait la moitié du trajet qu'il s'est déjà décalé sur la gauche.

"Allez. On réfléchis, on observe et on recommence."

"On n'est pas le meilleur quand on le croit, mais quand on le sait."

C'est quoi cette remarque de merde ? Nop, il faut pas y prêter trop attention, c'est une méthode de déstabilisation. Je devrais le savoir, je suis habitué à menacer les autres. Il faut me concentrer sur autre chose. Il me prend sans doute pour une bille, et il n'a pas tout à fait tort. C'est mon avantage : il ne va pas s'attendre à ce que je lui sorte un coup bas digne de Wendigo. Mon regard passe rapidement sur ses yeux, puis sur sa nuque, avant d'analyser ses bras et son jeu de jambe. Est ce qu'il va continuer de parer ou est ce que je vais me prendre le direct de ma vie ?

Arrêtons de nous poser trop de questions. J'ai un début de plan, mais pour le mettre en oeuvre je vais devoir déguster.

"Si j'étais le meilleur, je ne demanderai pas à un sensei de me massacrer une fois par semaine."

J’enchaîne avec un coup de poing en direction du torse. Classique, donc aisément contrôlable. C'est un piège. Si je peux arriver à viser la nuque, j'aurais atteint une position plus salutaire. C'est ce que mon Alter ferait, et je ne pense pas qu'un mec comme lui s'attende à quelque chose dans ce style.
Revenir en haut Aller en bas
Noah Kyanseru
Messages RP : 162

Feuille de personnage
Titre: Rabbit
Expérience: 285/900
Alter: Undo
Rang C+





Noah Kyanseru
Rang C+
Dim 17 Fév - 20:59
David Ikeda. David Ikeda, David Ikeda, David Ikeda. Rien dans sa base de donnée personnelle sur cette combinaison précise et étrange de prénom et nom. Ikeda… Tatsuro et Sanaki Ikeda… Un couple de meurtriers. A peine adolescents et toujours en prison. Hanabi Ikeda… Vol à l’étalage. L’âge et la situation sociale correspondaient mais elle était dotée d’un alter de mutation très marqué, qui lui conférait une tête de lionne. Elle le tenait de son père qui le tenait lui-même de sa mère, le gène devait être extrêmement dominant, peu de chances qu’il ne se retrouve pas chez le gosse. Rien d’autre sur le nom de famille. Le prénom, zéro aussi. Les seuls David qu’il connaissait étaient Bowie et Hasselhoff, et le petit Ikeda était loin d’être aussi bien fichu qu’eux. Il devait élargir son champ de recherche. Des cas avec des prénoms étrangers récents… Junpei lui avait parlé d’un type avec un prénom peu commun qu’il avait emmené en garde à vue, mais Junpei était nul pour raconter les histoires. Il avait juste fini par s’énerver pendant 10 minutes sur les apprentis héros irresponsables, sans être capable de se souvenir du fameux prénom. Il avait au préalable consommé une forte quantité de saké, certes, mais Noah était quand même frustré.

Frustré et excité ! Une nouvelle tête, c’était toujours chouette. Et il se débrouillait… Pas trop mal. L’inspecteur sentait dans ses mouvements qu’il avait une vague idée de ce qu’il faisait, mais que son corps n’était tout simplement pas assez entraîné, pas capable de suivre ses idées. Probablement des coups qu’il avait appris en les subissant en premier lieu. Pas facile de reproduire exactement la patate qu’on s’était pris dans la tête il y a quelques jours, Noah en convenait. Son vrai problème, c’était peut-être justement qu’il réfléchissait trop. Il était si lent ! La technique y était presque, la force derrière les offensives était plus que respectable, mais il ne pouvait aligner que trois coups en moyenne avant de prendre un instant pour réfléchir à son prochain combo. Et si d’aventure Noah s’écartait un peu trop et qu’il devenait incapable de poursuivre l’enchaînement qu’il avait prévu, c’était un nouveau moment de flottement qui commençait.

"On n'est pas le meilleur quand on le croit, mais quand on le sait."

Bim, un petit coup de Morpheus, ça calme. Ikeda fronça brièvement les sourcils avant de se remettre dans le rythme du combat. Il allait tenter quelque chose, Noah en avait la conviction. C’était le but de la remarque, le pousser un peu à prendre des risques. L’inspecteur profita du temps de parole de David pour réfléchir. Allait-il riposter maintenant ? Ou être un peu pédagogue et lui montrer que prendre des risques permettait d’obtenir des résultats ? Va pour les deux.

Le coup de poing part et Noah s’avance en bombant le torse. Le coup touche, sans aucune force, intercepté à mi-chemin par le corps du policier. Sans laisser à Ikeda le temps de comprendre ce qui vient de se passer, Noah se saisit du poignet tendu et effectua une clé de bras avant de déporter son poids vers l’avant, emportant au sol avec lui le petit brun, sans lâcher sa prise. C’était un enchaînement qu’il n’avait pas effectué depuis longtemps. Il permettait d’infliger le moins de dégâts possibles à son adversaire tout en le neutralisant. C’était un des premiers mouvement qu’il avait appris lors de sa formation, mais une fois sur le terrain, il avait réalisé que contre les porteurs d’alters et les criminels armés, un coup de pied retourné dans la bouche était bien plus efficace et permettait de ne pas avoir à subir l’étape où le bandit hurlait "JE VAIS TE BUTER ! JE VAIS SORTIR DE PRISON ET BUTER TA FAMILLE, KYANSERU !". Enfin, il n’allait pas commencer à assommer des gosses. Toujours au sol, il s’adressa à David.

"J’ai senti un coup fourré, désolé, j’étais obligé de riposter. Mais c’était super, continue comme ça, hésite pas à te battre encore plus salement."

Il relâcha le môme, se releva et s’écarta un peu. Il lança un regard à Bunta. Ce dernier semblait en avoir vu assez et s’apprêtait à aider David à se relever, mais Noah tendit son index et bougea ses lèvres sans parler, de sorte à pouvoir communiquer sans être entendu de l’ado au sol.

"Encore une fois."

Bunta soupira et hocha la tête. Noah lui sourit en s’inclinant légèrement, en signe de remerciement. Il leva sa garde à nouveau.

"Round 2."
Revenir en haut Aller en bas
David Matsui
Messages RP : 217

Feuille de personnage
Titre: Maraudeur
Expérience: 345/700
Alter: Wendigo
Rang C





David Matsui
Rang C
Ven 22 Fév - 1:46
C'était la projection la plus rapide de ma vie.

J'ai à peine le temps de me repasser le film que l'autre barbouze me sort une pique, avec un petit sourire des plus humiliant par dessus. J'ai choisi le bon endroit, ce type me domine sur nombre de points. Si le maître et un cran au dessus de l'élève ça promet : je vais me faire démonter la gueule mais je vais en apprendre beaucoup, à commencer par ma capacité à me prendre des coups sans broncher. Je fini par accepter son "offre" et me relever, je veux continuer à me battre, même si un grognement de jeune homme frustré sort de ma bouche sans que je m'en rende vraiment compte. C'est soit ça, soit mon dos me rappelle que je ne suis pas un bloc de béton.

"Me battre encore plus salement hein..."

C'était une pique un peu basse certes, mais elle était doublée d'un conseil. Il faut que j'arrête de penser comme un élève héroïque dans un putain de test pratique, que je revienne à quelque chose de plus instinctif. Le Maraudeur est plus proche de ce dont j'ai besoin que "l'idéal" du gentil David Ikeda. Je n'ai pas mon masque, mais je pense que je peux rouvrir une porte. Je dois redevenir un chasseur, retrouver cette froideur... rien de bien difficile en vérité. Il me suffit de jouer avec ma folie. L'utiliser un tout petit peu, mais ne pas la laisser me dévorer. Je fait un petit signe à mon adversaire, j'ai besoin de quelques secondes.

J'inspire. Une odeur de sueur me bouffe les narines, mais pas que... Les muscles de mon opposant m'apparaissent mieux, c'est comme si ils brillaient. Une petite voix commence à me susurrer de me défouler sur sa jugulaire, de faire le sale travail moi même.
J'expire. Mon regard se fige sur un visage. Un visage qui sourit beaucoup trop. J'ai l'impression de me détendre, de prendre conscience de mon environnement. Je passe en code rouge... Je dois mettre cette Viande à terre, ce n'est pas sujet en discussion. Je me remet en position de combat.

"Je pense que je peux vous sortir ça..."

Mon adversaire voulait peut être attaquer en premier. Pas grave, je ne lui en laisse pas le temps. Un premier coup de poing part vers les côtes mais il est rapidement intercepté. Je me dégage immédiatement : je dois arrêter de me demander ce que mon Alter ferait, juste le faire. Et dans ce cas là, la réponse me vient toute seule.

Mon regard se place furtivement sur les couilles de l'autre poseur. Ma jambe part, l'attention de mon adversaire aussi. Mon mouvement se stoppe alors soudainement, laissant apparaître ma main droite. C'est un leurre vieux comme le monde, mais il est l'incarnation de la saleté. La barbouze se rend compte de la faille, mais c'est trop tard pour cette fois. Sa tête recule vite, mais son mouvement n'est pas assez rapide. Mon poing viens impacter son bas de menton avec un petit bruit sec. Mon prof "en second" pousse un grognement, mais il se dégage avec une aisance qui me semble un peu trop innée.

Je prend mes distances aussi vite que je le peux, histoire de suivre son exemple, avant de me recaler en position défensive. Cet animal est beaucoup plus fort que moi. Ma meilleure chance reste de la jouer long terme, et d’espérer qu'il ne m'encastre pas dans le mur. Ce serait pas une grande perte remarque, il suffit de mater la gueule de la peinture pour comprendre qu'un peu de rouge ne ferait pas de mal.
Revenir en haut Aller en bas
Noah Kyanseru
Messages RP : 162

Feuille de personnage
Titre: Rabbit
Expérience: 285/900
Alter: Undo
Rang C+





Noah Kyanseru
Rang C+
Dim 24 Fév - 1:54
Le voilà debout. Grincheux, mais combatif. Noah offrit à son jeune adversaire les quelques instants de répit qu’il lui demandait. L’œil acéré de l’inspecteur scrutait, inlassablement. Par pur réflexe, en réalité, tant le policier ne s’attendait pas à déceler quoi que ce soit de plus. Il eu la surprise de voir un changement, toutefois, quand David inspira. Ou plutôt, il sentit un changement. Il n’aurait pas su indiquer exactement ce qui venait de changer. C’était un amas de détails subtils, rien de bien précis, mais cette accumulation finissait par faire du garçon en face de lui un individu complètement différent de celui qu’il était il y a une seconde.

Et il charge. Un coup. Bloqué, presque décevant. L’inspecteur s’apprête à envoyer valser le jeune homme à nouveau, mais son poignet est déjà loin. Pas si décevant, finalement. Le sourire quasi-éternel de Noah disparaît alors que les yeux marrons d’Ikeda se porte sur son entrejambe. C’est qu’il oserait, ce jeune impudent. Et il osa. La jambe partit, destination Testiland. La garde était levée… Et inutile. Quand il vit le véritable coup arriver, Noah bougea, par pur réflexe, mais pas assez vite. L’attaque frappa son menton, et déjà il avait ré-établi une distance raisonnable entre David et lui. Il était heureux intérieurement, mais son visage avait, instinctivement, adopté une expression bien plus sérieuse, presque effrayante, comme s’il était face à un vrai tueur. Il savait bien, au fond, que s’il avait cherché à se battre sérieusement et non à enseigner quoi que ce soit à David, il n’aurait pas été touché. Mais son esprit combatif et la déformation professionnelle étaient plus forts que tout. Il n’arrivait pas à se souvenir d’un instant de ce style partagé avec Bunta, il ignorait ce qui faisait que l’attaque de David avait fait ressortir en lui de tels réflexes. Il décida de mettre cela sur le compte de l’habitude. C’était la première fois qu’il échangeait des coups avec Ikeda, c’était normal qu’inconsciemment, il le prenne pour un adversaire réel.

Les deux combattants s’apprêtaient clairement à repartir à la charge. Ils furent interrompus par la voix tonnante de Koîchi Bunta.

"Stooooop. J’en ai assez vu."

L’instructeur s’approcha. En terme de timing, en avoir "assez vu" correspondait étrangement à "avoir vu Noah se prendre un coup de poing". Bunta posa sa main sur l’épaule de David Ikeda.

"Sur la fin, c’était très bien. Tu es trop rigide, si tu te bats comme ça tu vas douiller, que ce soit en donnant des coups ou en en recevant. On va travailler là-dessus."

L’ancien champion planta son regard dans celui de Noah, qui avait laissé tomber sa garde.

"Kyanseru. Pour cette fois on va travailler sur le petit pour le reste du cours et tu vas m’aider. On reprendra le rythme normal la semaine prochaine..."

Sa main forma un poing et il lança une petite tape sur le biceps du jeune garçon.

"… Sauf s’il décide de repointer le bout de son nez avec assez de yen en poche. En ce cas, on verra."

"Bien reçu."

Pendant une heure, à grands renforts de prises et de coups, le duo d’adultes inculqua une série de projections, de parades et de ripostes à David Ikeda, toujours aussi poli qu’à son arrivée. Le cours se finit quand le jeune brun projeta au sol l’inspecteur pour la dixième fois consécutive. Quand bien même Noah appréciait d’être mis à contribution, il ne pouvait s’empêcher de se demander si Bunta demandait à son nouveau disciple d’effectuer autant de fois les mêmes mouvements juste pour le plaisir de voir son plus vieil apprenti se faire étaler sur les tatamis.

"Bon, ça ira pour aujourd’hui. Kyanseru, on se voit la semaine prochaine. Gamin, on verra."

Noah alla rassembler son sac ainsi que les habits de David avant de les rendre à ce dernier.

"Hey, t’as assuré. J’ai besoin de prendre une douche vite fait, ça te dit qu’on se fasse une bouffe après ? C’est moi qui offre."

Il avait bien moins sué que d’habitude en raison des circonstances particulières de cet entraînement, mais estimait tout de même qu’il était nécessaire de prendre une douche rapide avant de, il l’espérait, partager un bol de nouille avec la nouvelle tête.
Revenir en haut Aller en bas
David Matsui
Messages RP : 217

Feuille de personnage
Titre: Maraudeur
Expérience: 345/700
Alter: Wendigo
Rang C





David Matsui
Rang C
Mar 26 Fév - 23:31
J'ai à peine le temps de m'étirer les muscles que l'autre freak me passe mes vêtements. Au vu du présentiel je suppose que son vieux maître ne prend pas beaucoup d'adultes. Je dois être l'un des premier disciple avec qui il se bagarre, d'ou son intérêt, même si je ne doute pas de ses "occupations" hors du cours. Cet homme est plus compétent que moi, et je suis plus compétent qu'un bus de civil entier dans le domaine du meurtre. C'est quelqu'un de formé, pas juste un amateur passionné. Un repas pourrait être un bon moyen d'en apprendre plus. Si je passe ici régulièrement, mieux vaut comprendre à qui j'ai affaire. Ça me ferait chier de m’entraîner avec de la Viande criminelle tout de même.

Boarf, je fait bien copain copain avec le Syndicat quand ça m'arrange.

"De la bouffe offerte... Ça ressemble à une dette de plus mais j'accepte. Je ne suis plus à ça près je pense."

Mon "partenaire" me lance un sourire ravi avant de se retirer vers l'appel de l'eau chaude. Je m'inspecte un peu : je ne pense pas avoir suffisamment sué pour me plonger sous la flotte, la majorité de la séance ayant été consacrée à l'apprentissage d'automatismes. De plus je n'ai pas très envie de faire douche commune avec ce type alors que ses intentions à mon égard ne se sont pas éclaircies. On sait jamais. Une des première chose que les infirmiers de l'asile m'ont appris, c'est à surveiller ce genre de chose. Autant m'habiller le plus vite possible, histoire d'avoir le temps de me remettre les idées en places.

Je pénètre dans les vestiaires. La douche crée un véritable brouhaha, je me demande comment les gamins font pour se parler quand elle est allumée. Les mômes ne restent pas en place après ce genre d'activités d'habitude, alors je suppose qu'ils se contentent de brailler comme des veaux. Le spectacle ne doit pas être très appréciable pour tout "adulte" en état de marche, mais c'est la dure vie des gens normaux. Je ne pense pas avoir d'enfant de toute façon, j'aurais trop de mal à lui expliquer ce qui m'a pris de lui transmettre ma génétique de merde.

Je finis par être complètement changé. Je termine de lasser mes chaussures et laisse tomber le sweat sur mon torse. C'est quand même pas mal de retrouver ses vieilles sapes. Voila un petit plaisir auquel même les tueurs en série ont droit. Je m'affale sur un banc et laisse mon dos se détendre alors que mon visage commence à se crisper de contentement. Je ferme les yeux, une petite béatitude en tête.

"Manger des n..."

"Fait chier !"

Je rouvre les yeux dans un sursaut aussi physique que mental. Les derniers bouts de matières noires se collent sur le corps de mon Alter, qui me regarde avec ses grand yeux arachnides. Que que quoi ? Mais comment est-ce-que j'ai fait pour... Je me suis trop détendu c'est ça ? Nom de dieu qu'est ce que je branle, il y a l'autre enfoiré sous la douche en plus ! Le bruit de fond à du couvrir Wendigo mais il pourrait débouler d'un instant à l'autre. Putain de merde.

"Camouflage ! Met toi hors d'atteinte, plus vite que ça pauvre connard !"

Cette impulsion est tellement paniqué que mon Alter ne perd pas une seconde : il escalade la "barre" de casier la plus proche, s’allongeant de tout son long sur le dessus. Il se retrouve invisible en un rien de temps, me laissant "seul" avec l'improbable. Pourquoi est ce que mon putain de pouvoir se déclenche maintenant ? Ça n'est jamais arrivé avant en plus... Est-ce-que j'ai loupé quelque chose ? Un détail important qui aurait fait hurler "danger" à mes psychoses peut être ? C'est sans doute l'explication la plus stupide qui est vrai : je me suis trop détendu. Pas mal de gens voient l'Alter comme un muscle après tout, donc c'est peut être possible. Je me rallonge sur le banc, un mauvais pressentiment dans la tête. Une minutes ou deux suffisent à l'autre pignouf pour sortir de sous la flotte. Je l’observe s'habiller en me demandant si il a remarqué mon coup de froid, et en priant pour qu'il ne "ressente" pas Wendigo par pure magie satanique... Ou par Alter interposé.

"Après vous. C'est vous qui invitez, c'est vous qui choisissez l'endroit. Je suis pas bien difficile."
Revenir en haut Aller en bas
Noah Kyanseru
Messages RP : 162

Feuille de personnage
Titre: Rabbit
Expérience: 285/900
Alter: Undo
Rang C+





Noah Kyanseru
Rang C+
Sam 23 Mar - 12:36
David, à la grande joie de Noah, avait accepté l’invitation, non sans s’attarder sur l’idée de créer une dette. Typiquement japonais. Mais l’important était qu’il avait accepté. L’inspecteur se glissa sous la douche. Il avait envie de se dépêcher, mais le contact de l’eau chaude sur ses muscles fatigués était fort agréable. Il mettait toujours la pression au maximum quand il prenait une douche, même si l’eau était glacée. Il aimait sentir un certain poids s’appliquer sur son corps après l’effort. Et c’était un moyen idéal de filtrer les bruits de l’extérieur pour bien s’entendre réfléchir. Quelle question allait-il poser au jeune Ikeda pour ouvrir le repas ? Quelle excuse allait-il trouver pour fouiller dans le casier judiciaire du jeune garçon, demain au commissariat ? Et surtout, qu’allait-il commander ? Probablement des ramens sautées extra-larges aux crevettes. Comme d’habitude.

Quand il sortit, une serviette négligemment posée sur ses épaules, il put constater que David était déjà préparé. Rapide, le gosse. Ou alors il avait un peu trop pris son temps. Il se rhabilla en vitesse, David restant muet comme une tombe. Il mourait d'envie de l'observer, il lui semblait un peu tendu, mais se retint. Ç’aurait été bien trop étrange, même pour un inspecteur peu au fait de certaines conventions sociales. Une fois prêt, le sac en bandoulière, il s’adressa à son jeune condisciple.

"On y va ?"

"Après vous. C'est vous qui invitez, c'est vous qui choisissez l'endroit. Je suis pas bien difficile."

C’était vraiment génial. Non seulement il allait pouvoir manger avec quelqu’un, mais en plus cette personne lui laissait le choix. Heureusement, d’ailleurs, car il avait déjà un lieu précis en tête. Le seul bémol dans tout ceci, c’était que David était vraiment excessivement poli. Passé un certain point, ça arrêtait d’être mignon et commençait à être un peu lourdingue. Mais si cela lui permettait de manger un peu avec quelqu’un...

"Y’a un super resto de nouilles à deux minutes à pied d’ici. C’est là que je vais après chaque cours, je connais bien le gérant."

Il prit les devants.




Ce que Noah appelait un "resto de nouilles" correspondait plutôt à une petite échoppe mal éclairée perdue dans une rue étroite peu fréquentée. Il avait toutefois raison sur le temps qui séparait les lieux du dojo de Bunta. Deux minutes à pied pile. Deux minutes durant lesquelles Noah n'avait pas vraiment engagé la discussion, si ce n'est pour servir des banalités du style "Tu t'en es bien tiré" et autres platitudes. Il voulait être assis devant un ramen pour commencer à discuter pour de vrai. Le patron, Burosu Mendõ, adressa un léger grognement à Noah en le voyant arriver.

Burosu Mendõ:

L’inspecteur, lui, le gratifia d’un grand sourire. Il venait une fois par semaine dans cette échoppe depuis trois ans, et n’avait toujours pas réalisé que le patron ne pouvait pas le supporter, en raison du fait qu’il devait supporter ses conversations futiles une fois par semaine depuis trois ans, justement.

"B’soir, m’sieur Mendõ !"

L’inspecteur s’assit sur l’un des tabourets vide devant le comptoir et invita David à faire de même. Les lieux étaient toujours déserts à cette heure-ci. Non pas que les plats étaient mauvais. C'était juste qu'avec le temps, Noah avait lentement sapé l'envie des gens de venir manger ici le vendredi soir. Le japonais moyen n'a pas envie d'entendre un représentant de la Loi et du gouvernement parler pendant une heure du génie de Terminator Genisys.

"Extra-large aux crevettes et un Orangina pour moi. Le jeune prend ce qu’il veut."

Il tourna la tête vers David avant de poursuivre.

"Tu peux te prendre une bière ou une coupe de saké si tu veux."

Le patron prit leur commande sans piper mot et se mit au travail. Pendant qu’il préparait les bols, Noah, les coudes sur le bar comme un vieil habitué, prit l’initiative et questionna le jeune garçon.

"Alors, dis-moi Ikeda. Tu comptes rester égoutier toute ta vie ? Ou t’as un projet secret ?"

Parfois, ce genre de gosses en difficulté ne réalisait tout simplement pas qu’il y avait d’autres voies dans la vie. Noah sentait un certain potentiel dans le jeune David, et s’était mis à l’instant en tête de l’aider à trouver une voie plus sûre… Ou du moins, plus prestigieuse.
Revenir en haut Aller en bas
David Matsui
Messages RP : 217

Feuille de personnage
Titre: Maraudeur
Expérience: 345/700
Alter: Wendigo
Rang C





David Matsui
Rang C
Mar 26 Mar - 23:26
"Extra-large au bœuf avec un Pepsi max."

Le patron me regarde sans piper mots. Il semble se demander par quel miracle un garçon de mon âge pourrait avoir décidé de suivre une vieille barbouze comme l'autre loque de son plein gré. Déjà que l'endroit à un look particulier, le bol de nouille renversé sur la tête du vendeur n'aidant vraiment pas, alors avec un régulier comme l'autre Bruce Lee s'était presque un arrêt de mort pour le commerce. On est loin du standard de chez Maggy. Il ne faut pas longtemps pour que mon "adulte référent" me proposer de briser la Loi sur la vente d'alcool aux mineurs, pour la blague je suppose. Le patron n'ayant pas l'air commode, je préfère me rabattre sur une boisson plus commune. J'ai déjà un casier pour une petite consommation de drogue, autant éviter de me faire tomber dessus par un autre flic de de deux mètres cette fois. Ils ne sont jamais bien loin, autant ne pas se faire remarquer.

"Non merci. Je veux pas me refaire épingler pour ce genre de truc, c'est déjà assez chiant comme ça de me faire regarder de travers par certain cols bleus sur le trajet."

Mon partenaire finit par abattre ses cartes. Il commence à m'ensevelir sous les demandes. Il veux un profil, un moyen de me cerner. Je suppose que ma présence dérange sa petite routine avec son entraîneur, et qu'il aimerait savoir si il peux laisser ce genre de chose continuer plus longtemps. Et puis, il y a cette question... Je me méfie toujours des questions sur le travail. Elles sont souvent suivies par des offres "d'emplois" douteuses concernant un assassinat commandité, ou un kidnapping de petites filles au Bangladesh. Il reste tout à fait possible que ce type soit une pièce de Viande. C'est un homme jeune, mais il reste plus âgé que moi. Je ne connait pas son son Alter. M'en débarrasser serait une tache risqué. J’espère vraiment ne pas faire la causette à un gros fils de pute sournois et violent ou je risque de le regretter. Mieux vaut se contenter de boire mon soda glacé avec un sourire en coin et de répondre à ses questions le plus honnêtement possible. Lorsque l'on veut cacher quelque chose, l'omission reste la tactique la plus raisonnable.

"J'ai pas de projet secret, juste un profil de déscolarisé qui plait pas beaucoup aux gros employeurs. C'est pas la peine de me regarder comme ça, égoutier c'est beaucoup mieux payé que ce que l'on pense. Et puis c'est calme en dessous, les gens sont moins jugeant. Ils sont individualistes dans le bon sens si vous voyez ce que je veux dire, et ils savent quand donner des coups de mains."


Dernière édition par David Matsui le Lun 10 Juin - 17:02, édité 1 fois (Raison : ortographe)
Revenir en haut Aller en bas





Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Boku no Hero :: SUR LE TERRAIN :: Hosu (Tokyo)-
Sauter vers: