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La Faim justifie les moyens | PV David Matsui

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Mikai Tokumei
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Mikai Tokumei
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Ven 15 Fév - 21:44
La Faim justifie les Moyens.

Ma respiration est bruyante, profonde, saccadée, après une telle attaque je ne suis pas en très grande forme. Je peine à sentir mes bras, à cause de l'impressionnante douleur qui doit subjuguer tous mes capteurs sensoriels. En jetant un coup d'oeil, je pouvais tout de même être satisfait du résultat au niveau des dégâts ! Le jardin de la petite famille devenu un véritable champ de bataille n'est désormais plus qu'une plaine de ruines. Un voile de poussière rendait la scène encore plus chaotique, comme si cette seule maison dans tout le quartier avait été frappé d'un missile nucléaire. Je me suis redressé sur mes pattes quand le ricanement sinistre de ce monstre retentit. Il est encore en vie ...

Ce truc m'a tout l'air inarrêtable, je ne sais pas vraiment ce qu'il est, mais il est visiblement prêt à continuer le combat. Je peux le voir, enthousiaste, en ruminant dans sa gueule une de mes têtes de serpent. Les marques de morsure me confirment que le venin se faufile déjà dans son système quel qu'il soit, mais le comportement de mon adversaire ne s'est pas adouci, pas même malgré les profondes blessures de son torse. Tsch, je ne souhaite pas m'éterniser, on a assez joué, j'ai déjà fait mon boulot et ce monstre va finir par me faire emprisonner s'il ne me lâche pas la grappe. Je ne devrais vraiment pas, mais je vais devoir pousser un peu... De toute façon, c'est bien comme ça que l'on renforce sa maîtrise, non ?

Le Grand Singe se dresse en me fixant avec cet air sauvage dont il a le secret, les crocs dégoulinants de sang s'ouvrant et se refermant en faisant retentir un grincement qu'on est supposé appeler un "rire", de quoi faire froid dans le dos des enfants - heureusement qu'ils se sont carapatés. Je pourrais pas en dire autant de ce type-là, ils l'ont laissé sur la pelouse avec le corps tout ratatiné et la moitié des boyaux sortis du bide, vive la famille chez les gangsters ! Il ne donne plus aucun signe de vie, autant dire qu'il ne représente plus aucune menace. Pour l'instant, le seul danger me vient de front et il ne fait pas dans la dentelle !
Non, pas de stratagèmes, pas même de diversions, la bestiole réagit instinctivement et me ressort pour la troisième fois ce mouvement auquel je finissais par m'habituer au fil de notre affrontement. Il s'élançait bêtement toutes griffes dehors, espérant peut-être que je reste là, prêt à me faire dévorer. Parmi toutes les choses que Deadeye m'a appris, ne pas m'appuyer constamment sur mon alter est l'une des fondamentales règles qui m'ont permis de survivre. La dernière fois je m'étais servi d'un bouclier pour l'arrêter mais cette fois je me contenterai de l'esquiver d'un bond de côté, me rattrapant d'une roulade latérale dans l'herbe et la terre soulevée. Mes deux bras endoloris répondaient difficilement aux ordres mais je ne pouvais pas jouer aux sentimentaux, pas maintenant. Je me suis efforcé de porter une main jusqu'aux plumes d'aigle et l'autre jusqu'aux écailles de serpent, ignorant la souffrance vive qui partait des épaules jusqu'aux ongles. Je ne suis pas une petite frappe, si cette créature pense qu'elle peut échapper au Chasseur ...

Mais je ne peux pas non plus faire le paon. Mon adversaire a tout de même réussi à me pousser jusqu'à mes derniers retranchements et continue même à me tenir tête. Jusqu'où ira t-il ? Pas loin, je le crains. Alors que mes jambes se métamorphosaient à leur tour en serres de rapace, je m'accroupissais pour prendre de l'élan et atteindre une pointe de vitesse dont les mercenaires les mieux entraînés ont le secret. Il s'agit d'une aptitude importante lorsque l'on se prétend prédateur. La vitesse permet de saisir une proie sans que celle-ci ne puisse réagir, c'est l'une des armes les plus efficaces de la nature. Je régule ma respiration pour bénéficier de l'oxygénation optimale et décolle dans une impulsion à faire creuser le sol, fonçant droit vers le monstre, le prenant à revers après l'esquive.

Je lui assène plusieurs coups de serres acrobatiques dans l'espoir de le lacérer au pire, de l'éventrer au mieux. Car oui, j'ai remarqué que mon Hydra Hold ne l'avait pas laissé indifférent ... Je m'acharne sur ses blessures comme un vrai vautour en train d'abréger les souffrances d'une victime trop pleine d'espoir. C'est un risque volontaire que je prends de l'engager au corps-à-corps : le poison de mon hydre devrait affaiblir l'ennemi, le rendant potentiellement plus vulnérable, un état dont je souhaite tirer profit au plus tôt, avant qu'il ne pense à tirer profit du mien... Je sais que c'est pas très fute-fute comme bestiau mais bon. Je l'attaque à coups de pied pour préserver mes bras en cas d'urgence, je ne dois pas négliger une potentielle contre-attaque surtout que je n'ai pas eu de nouvelles de son acolyte depuis un moment ...

Lorsque je suis sur un boulot, il est assez rare que ça dégénère à ce point ... Cette bande de crétins va finir par me décrédibiliser si je ne règle pas leur compte illico ! J'ai tout intérêt à ne pas laisser une "personne" de plus s'échapper !

Bilan:

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David Matsui
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David Matsui
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Sam 16 Fév - 0:16
Mon Alter se fait massacrer.

Des flash perturbent mon avancé. Je vois Wendigo furieux face à un adversaire qui le met en pièce. Le mercenaire s'acharne sur ses points faibles. Sa structure, déjà bien affaiblie par ce que je suppose être un poison d'une acidité rare, ne tient que sur un fil. C'est un combat ridicule, ma créature ne peux pas battre un opposant de ce style dans son état. Et même si elle était au meilleur de sa forme, je ne pense pas qu'elle aurait ses chances contre ce char d’assaut mutagène. Mais il va pourtant bien falloir : je vais recroiser ce type un jour ou l'autre. C'est un monstre de puissance, bien au dessus de moi, mais je ne pense pas qu'il me surpasse en folie brute. Et ceux pour une raison très simple...

Je suis le Maraudeur, un tueur en série qui dévore les criminels à cause d'un traumatisme d'enfance. Ce type n'est sans doute qu'une merde de mercenaire, une force à vendre. Il a tout à perdre, et moi j'ai tout à gagner. Il y a des jours ou je me dit que la mort serait peut être une délivrance, et je ne pense pas que ce soit son cas. Son regard était plus parlant que n'importe quelle psychanalyse. C'est une personne qui veut survivre par la victoire.

Les gens comme moi ne sont pas nombreux, mais nous avons l'habitude de faire du bruit. Je ne sais pas qui est cet homme, mais cette ville de merde n'arrêtera pas d'en parler de sitôt.

Un petit rire commence à sortir de mon masque mais je le coupe sans autres formes de procès. J'ai minimum une côte en rade : la chair de ce serpent m'a remise sur pieds, mais elle n'a pas put faire grands choses d'autres. Je suis gravement blessé, me traîner jusqu'à la plaque d'égout va être difficile. C'est pourtant ce que j'arrive à faire. Je traverse la rue courbé sous ma cape, le rictus caché derrière mon masque de métal, alors que mon corps me hurle de m'arrêter. Mais au vu de la situation ce n'est clairement pas une option. Je me stopperai dans les conduits, là ou je peux m'effondrer sans conséquences. Et c'est ce que je fini par faire, alors que la plaque d'accès viens à peine de se sceller derrière moi. Je me laisse chuter à seulement quelques pas de l'échelle. La douleur est beaucoup trop intense, mais elle reste supportable. L'écoulement des eaux usées me maintient dans un état de semi-conscience acceptable. J'ai connu pire. Rien ne surpasse jamais la première fois.

Ma respiration se stabilise tandis que, derrière mon masque, mes yeux se ferment. Le contact avec mon Alter est présent, mais d'une faiblesse qui confine au ridicule. L'état des lieux est à se tirer une balle. Il semblerait que les jambes de Wendigo soit "momentanément indisponibles". Il se contente désormais de grogner sa rage d'une façon aussi inutile que stupide. C'est tellement hors de propos que je ressent le besoin de stopper le massacre.

"Arrête ça. Tu es ridicule."

Mon Alter se stoppe immédiatement.

Je mets quelques secondes pour comprendre que je viens d'en reprendre la direction. Sa situation est bien pire que ce que je pensais : les membres de mon Alter semblent s'être volatilisé, répandus sur le sol par une combinaison de coups d'une rare violence et d'un poison trop acide pour être digéré. Tout ce qui lui reste est son bras droit, l'ensemble du torse et la tête bien évidemment.

"Et bien ! Il semblerait que ce canal soit ouvert finalement..."

Je n'ai pas le temps de bavarder avec l'autre sac de viande. Mieux vaut faire disparaitre ma créature, et enclencher le chemin du retour. Le bilan reste positif dans un certain sens. Des morts adultes dans une famille de mafieux, pas de quoi s'émouvoir. Je n'aurais pas eu les mêmes pensées si un gosse s'était fait ouvrir, mais il semblerait que je sois tombé sur des criminels à la firme parentale. Je me relève avec un grognement, avant de déclencher l'évaporation de mon Alter. Dans une ou deux minutes, il n'en restera plus que des cendres. Alors autant en profiter un petit peu...

"Je te mangerais un jour. Ce n'est qu'une question de temps... de temps et de moyens."

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Mikai Tokumei
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Mikai Tokumei
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Dim 3 Mar - 17:10
Massacre ! Massacre !

C'est une véritable boucherie.

Le monstre noir jusqu'à présent féroce et vachement farouche n'était devenu rien d'autre qu'une autre proie à ajouter à ma liste. Une liste bien longue je dois dire, si on compte les animaux avec les humains ... Ce n'est même pas la première fois que je bute un truc avant de savoir ce que c'est. J'y suis pas allé de main morte sur cet enfoiré, il m'avait suffisamment emmerdé pour la nuit et je le lui faisais comprendre. J'sais pas si son pote est dans les parages, en train de mater pendant que je charcute le Singe mais il doit bien comprendre une chose : je lui ferais la peau si je lui tombe dessus. Je pouvais sentir mon corps se laisser emporter par la frénésie et la fureur pendant que j'enchaînais high, middle et low kicks crochus tout en finesse et en grâce. Mes bras me faisaient un mal de chien alors je limitais au mieux leur usage, mais je crois que ça suffira. En effet mon adversaire n'est pas tout frais non plus. Les multiples lacérations de mon étreinte de l'Hydre l'affaiblissaient grandement et ça, n'importe quel oeil entraîné aurait pu le constater. D'abord, son temps de réaction en hausse, puis la fluidité de ses mouvements une fois exécutés et ajoutez à ça les jambes qui fléchissent en plein action, ce sont les symptômes du poison dans ses conduits quels qu'ils soient.

Certains disent que c'est une arme de lâche, que l'empoisonnement ce n'est pas un truc d'homme... Et ils ont quasiment raison ! A la base, l'être humain, cette espèce de loque sans défenses si ce n'est immunitaires n'est doté d'aucune glande pour produire son propre venin, c'est son soi-disant gros cerveau qui lui a permis de chourer le poison des autres mais moi ... Avec mes pouvoirs, je suis un de ces chanceux, bénis par l'évolution elle-même qui est la Mère des alters apparus chez nous comme des dons d'un certain "dieu." La nature est mon alliée et je suis permis d'emprunter le venin de mes amis reptiles, toi, le Grand Singe, tu n'as même pas l'ingéniosité des primates pour toi.. !

L'enchaînement perdurera aussi longtemps qu'il restera debout. Et ce n'était qu'une question de temps avant qu'il plie; ce qu'il ne tardait pas à faire mais pas en tombant mollement contre l'herbe aspergée de sang, nan. Cette chose perdait progressivement en consistance, un fait que je pouvais affirmer alors que j'essayais encore de la frapper même si le combat était de toute évidence terminé. Mes serres traversaient une espèce de gadoue noirâtre avant que celle-ci ne s'évapore complètement sans laisser de traces.

Sans lancer un seul coup dans le vide et en respirant à grandes bouffées, je prenais le temps de regarder à droite, à gauche et en haut pour ne pas être surpris par un énième tour de passe-passe du macaque. Mais rien. La nuit jusque-là dérangée par nos enfantillages reprenait étonnamment son calme. J'aime pas ça ... En balayant le paysage des yeux je remarquais enfin l'ampleur des dégâts, lâchant même un léger rire en revoyant la carcasse écrasée de l'homme de la famille. Un dommage collatéral, ça, on aime.

« Il était temps que t'arrêtes ça, t'étais ridicule. »

Je suis pris de court par cette voix très familière qui ne vient pas de derrière mais de sous moi ... J'ai pris un moment, sûrement à cause de la fatigue, avant de baisser la tête pour apercevoir entre mes pieds le visage pénible d'un camarade de la Brotherhood. C'est Darky, le sale nègre se permettait d'emprunter mon ombre pour apparaître. Je bondissais en arrière, tombant sur les fesses tant mon corps avait été malmené. Mes jambes reprenaient leur apparence humaine, je pouvais désactiver l'alter étant donné qu'il n'y avait plus de danger.

« Eh ben, on dirait que t'as laissé ta proie s'échapper, le Chasseur. il lançait de manière sarcastique, me poussant à lui gueuler dessus sans un bonsoir
Darky, espèce de p'tit con ! T'es là depuis quand ?! J'aurais pu te lacérer la tronche !
Alors tu dois te faire vieux parce que tu l'as pas fait. il s'extirpait entièrement du sol. Misao m'a envoyé te chercher, elle a dit que ton job était terminé.
Merde, déjà ..? Murder Face a dû l'appeler, j'vais en prendre pour mon grade ... la simple pensée d'une Misao furax me calmait les nerfs
Nan, elle avait l'air satisfaite, le type a payé. Fiou, t'as foutu un sacré bordel ici, on devrait pas trop traîner... il commençait à se mettre en route avant de s'arrêter brusquement. Attends ... Quoi, elle te fait peur ?! » s'exclamait-il avec son air ahuri d'adolescent chtarbé

Je ne lui répondais pas, préférant tirer ma carcasse souffrante et à bout de forces plutôt que de les gaspiller en lui parlant. Mais je dois dire que je suis pas mécontent de son arrivée, si le duo de chimpanzés revenait à la charge au moins on serait à égalité, même cet imbécile de Darky aurait été de taille face à eux.

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David Matsui
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Titre: Maraudeur
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Alter: Wendigo
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David Matsui
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Lun 11 Mar - 19:30
La nuit était déjà bien avancée. Mitsuo Kariga, informateur bien connu des criminels pour placer ses oreilles dans les endroits les plus surprenants, savourait son café dans l'un de ses points de vente. Il travaillait à l'ancienne, c'est à dire en contact direct. Les hors la Loi avaient beau vivre dans l'ère numérique ils restaient des gens prudents. Un portable n'était pas un outil infaillible, on pouvait toujours vous moucher et votre vie privée y était très relative. Les discussions "importantes" se faisait donc de vive voix, pour le meilleur comme pour le pire.

La porte d'entrée fini par grincer. Le quarantenaire se tourna vers son PC, histoire de vérifier qu'il ne laissait rien de valeur traîner pour les yeux, et désactiva l'écran avec un raccourci clavier. Il n'était pas inquiet, les gens intelligents savait qu'un homme de son genre était couvert par des tireurs embusqués, et pour le trouver il fallait l'être un minimum.

"Qu'est ce que je peux faire pour..."

La fin de la phrase disparut dans la bouche du vendeur. Le Maraudeur n'était pas un client habituel, et son nouveau masque était aussi flippant que ce que certaines sources lui avaient affirmées. Ce type était l'un des pires déchet que Tokyo avait connu ses dernières années. Il fut un temps ou personne n'aurait imaginé qu'un cannibale pouvait se servir avec une telle facilitée. Tout ce qui sortait sur ce type ressemblait à une parodie de film d'horreur, et son attirail du jour n'indiquait clairement pas le contraire.

Il y avait des moments ou Kariga regrettait de bosser avec le même slogan que Mac Donald.

"J'ai besoin d'informations. Je cherche un homme, la vingtaine, un alter de mutation lui permettant de devenir n'importe quelle animal. Asiatique, cheveux noir arrangé façon Samouraï, une cicatrice sur le nez. C'est un professionnel, un tueur à gage ou un mercenaire selon toute vraisemblance."

"Je ne sais pas si..."

"C'est pour ton cul que tu flippes ? Fait ton boulot ou je vais voir ailleurs, c'est pas la concurrence qui manque."

Une source du Syndicat lui avait dit que le Maraudeur était un connard. Un connard droit dans ses bottes lors de ses rares affaires avec d'autres, mais un connard tout de même. Rien de bien surprenant pour un tueur en série. Kariga se mit à taper la description que l'on venait de lui faire sans grand enthousiasme. Il finirait par trouver qui est-ce que le tueur en série voulait manger, mais il n'était pas sur de vouloir l'y aider. Les flics auraient répondu avec un sourire qu'il n'y avait pas grandes différences entre traquer une cible pour un cannibale et retrouver une esclave évadée d'un bordel coréen, mais ce genre de pratique déviante le gênait. Aider des mafieux à faire du mal à des "innocents" ne l’empêchait pas de dormir, mais tout le monde avait ses petites limites. Qui allait bien lui reprocher d'y aller à reculons avec un type qui en mangeait d'autre ?

"Comment je te contacte ?"

La voix métallique du dégénéré ne mit pas longtemps pour lui répondre. Il lui tendit un petit papier sur lequel était rapporté une série de chiffre aléatoire suivi d'un arobase. Il y avait accessoirement une grosse liasse de billet. Le vendeur se demanda comment le cannibale faisait pour porter son masque en été. Avait-il un système de ventilation ou souffrait-il en silence ? Voila une information qui pourrait se vendre assez chère à un certain mafieux pyromane...

"Cette boite mail. Espère pas pouvoir la vendre, je la supprimerai immédiatement."

"Plaisir de faire affaire avec toi. Maintenant tire toi et vite."

La somme était des plus conséquente. Kariga avait tout ce qu'il lui fallait. Il poussa un grognement de professionnel bourru avant de pointer la porte du doigt. Plus vite ce genre de détraqué sortait de son bureau mieux il se sentait. Le Maraudeur ne se fit pas prier et disparu dans la nuit aussi vite qu'il était venu. Les points de vente de ce genre avaient beau être des zones neutres il fallait mieux ne pas se presser. Il n'avait pas envie de croiser le beau frère d'une Viande quelconque et il avait à penser.

Pour la première fois de sa carrière, le tueur en série se demandait comment il allait bien pouvoir gérer un adversaire.
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Mikai Tokumei
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Mikai Tokumei
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Mer 13 Mar - 21:52
La Faim justifie les Moyens.

Cette nuit là se fait bien trop longue, c'est les petites tâches rouges sang sur le mouchoir qui me le fait dire. Je m'étais autant épuisé ? Cette grosse toux me laisse un goût amer dans la bouche, c'est comme les relents des lendemains de soirée sauf que c'est mon coeur qui trinque. Pourtant, je me suis bien amusé, je revois des flashs de ce monstre noir pendant que je le déchiquetais à coup de serres, bon sang ce que j'aime ça, cette adrénaline à chaque coup porté, la sensation d'être le maître de la situation, harcelant le gibier en face qui ne sait plus comment réagir jusqu'à y laisser son dernier souffle. Je reviens à moi alors que Darky essaie de me rafistoler. Une douleur vive me pique le flanc, j'ai pourtant été très habile en évitant les balles, j'espère que ce n'est pas un signe de vieillesse.

Il m'a emmené dans une planque temporaire de Misao, empruntée à sa famille de mafieux. C'était l'endroit le plus proche et la cheffe nous y attendais déjà les mains croisés dans le dos et avec son petit air constamment démoniaque. La jeune fille à la tête de notre petit groupe m'attendait d'un pied ferme, si bien que je flairais les ennuis ; Murder Face a peut-être fait une mauvaise remarque au sujet de ma prestation ? Il a payé, c'est bien ce qui compte mais si elle me taille devant Darky ...
Mais il n'en est rien. Le sadique psychopathe est bon joueur et se montre même reconnaissant, il profite même de l'occasion pour remettre le couvert et solliciter de nouveau nos services pour un nouveau job encore plus intéressant. Je ne m'attendais pas à un telle revirement de situation, mais les civils que j'ai malencontreusement laissé s'échapper ont été découverts comme étant des traîtres sympathisant avec la famille adverse. Une histoire de mafieux, donc. Papa Murder n'est pas content et compte bien le faire comprendre en envoyant un lourd message à la concurrence.

« Il est pas fou le vioque, il veut qu'on assassine le chef de famille en faisant le plus de pertes humaines possibles dans leurs forces armées, au cas où cet enfoiré échapperait aux anges de la Mort. Mais le mieux serait de réussir, ce type nous paierait en conséquence si on l'aidait à évincer ses rivaux de manière aussi radicale.
J'en ai marre de jouer les médiateurs pour de la p'tite frappe mais si il paie ... je laissais filer la complainte comme une balle fuse de son canon.
Tu devrais être content, ce job-là risque d'être un poil plus mouvementé.
"Un poil plus mouvementé" ? Je viens de ravager tout un quartier !
Oh oui, Murder veut qu'on écrase les Cortez à domicile - c'est un vrai château-fort, le grand luxe, avec autant de domestiques que de gardes armés sur tout le terrain, une vraie forteresse, il a dit. Darky, tu l'accompagnes, t'as besoin d'te bouger. fit-elle, autoritaire
Cool, on va pouvoir s'amuser un peu !
Prends ton boulot au sérieux ou j'te laisse faire le guetteur pendant toute la mission ! On sait quoi d'autre ?
Tout est marqué sur le contrat, mais si ça peut vous rassurer, ils estiment le nombre de malabars à ... autour d'une soixante-dizaine. j'arquais un sourcil taquin pendant que Darky faisait des yeux ronds
Et tu viens pas t'amuser avec nous, Boss ? demandait l'adolescent
Je suis sûr que vous vous en sortirez très bien, les garçons. elle s'éloignait lentement, nous montrons son dos et le blason de sa famille qu'elle arbore fièrement. Essayez d'vous reposer un peu.
Attends, Misao ! Est-ce que Murder Face t'aurait parlé de ce type avec le masque ..?
De quoi tu parles, Hunter ? répondait-elle
Ce soir on s'est fait attaquer par un cinglé qui porte un masque à gaz. J'ai réussi à le repousser mais il a pu s'enfuir ... Ca fait un sacré bout de temps que j'ai pas laissé une proie me filer entre les doigts ...
Dis m'en plus ?
Il portait son masque alors j'ai pas pu voir sa tronche et puis une espèce de rideau à capuche ... Il était accompagné par un grand monstre noir, je suis prêt à parier que c'est une manifestation de son alter ! Dans tous les cas, ce n'est ni un héro ni un simple tueur, il a défendu les civils tout en déchiquetant les hommes de mains de Murder Face... C'est une nouvelle race de maboule ?
Un vengeur ? C'est comme ça qu'on appelait ceux qui rendaient justice dans le sang à une époque ... Ecoute, je vois pas qui ça pourrait être mais je demanderai à mes Yeux et à mes Oreilles de te le retrouver, ton lièvre. elle répondait en m'adressant une petite tape amicale et violente
Ouais ... Merci, Boss. »

Cet enfoiré croit pouvoir s'en tirer aussi facilement ? Si j'en crois ce qu'elle dit, il sera probablement là pour défendre la veuve et l'orphelin si je me mettais à en tuer en série dans le coin ... J'aimerais bien le retrouver rapidement pour terminer le travail bien que celui-là ne soit pas rémunéré, c'est une récompense personnelle que de tomber sur le trou d'uc qui vous a plombé la soirée pour lui plomber le crâne !

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