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Entretient avec le docteur Kazura - Séance n°1 (solo)

Kass Narita
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Titre: Banshee
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Kass Narita
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Ven 10 Juil - 4:04
Après avoir été passé à tabac par le héros Qassim Al-Samada, quelque chose a cédé en Kass, le repoussant au fond de son inconscient. Le choc fut tel qu'il y passa deux semaines entières. Semaines pendant lesquels Ein fut le seul en activité à la surface. Ce temps permit à son corps de se remettre de l'agression mais aussi marqua l'entrée d'Ein dans l'alliance des vilains.

Pour autant, ces deux semaines ne furent pas que ténèbres et même si ces évènements ne franchirent pas la barrière de l'inconscient lors de son retour dans le monde des hommes, il s'y était bien produit quelque chose. Ce récit est donc celui du voyage de Kass tel qu'il eut lieu, entre le réveil d'Ein et l'arrivée de Kass sur la plage.

_____________________

Le temps avait passé et cette porte n'avait pas bougé. Dans ce château des glaces au milieu de l'obscurité, peu de choses étaient aussi claires. Et pourtant, il avait déjà tenté de la franchir et elle ne lui avait apporté que terreur. L'horreur d'une vision qu'il n'était pas prêt à accepter, pas prêt à tolérer. Du moins, c'était ce dont il était persuadé, pendant un temps. Car les heures et les jours passant dans l'immensité de ce vide, en dépit de sa souffrance et sa peur, il finit par se lever.

La folie était de reproduire une expérience et d'attendre un résultat différent. Mais le néant n'était pas un choix plus sage. Et quelle qu'ai pu être la destination, cette porte menait bien quelque part. Si ce quelque part était le terminus, au moins ses souffrances prendraient fin et il pourrait enfin respirer. Ce goudron le tuerais une fois pour toute.

"Monsieur Narita, vous revoilà enfin."


Comme un retour au point de départ, Kass se figea à la porte qu'il venait d'ouvrir, le docteur était de nouveau là, l'attendant dans son siège, la chemise toujours tâché de son sang et une plaie à la gorge. La scène n'avait pas recommencé comme il le craignait. Mais autre chose clochait, empêchant Kass de fermer la porte derrière lui, comme une sécurité.

"Pardonnez-moi si je vous ai fait peur. Je finissais par craindre que vous ne préfériez attendre dehors"


Le jeune homme scruta le sol, à la recherche de toute trace du goudron qui l'avait englouti. Un souvenir encore très frais. Cette pièce était la même mais le docteur ne mit pas longtemps à souffler, souriant.

"Ne vous en faites pas, cela ne devrait pas se reproduire. Voulez-vous toujours un verre d'eau ? Ce tapis ne vous mangera pas et moi non plus."


Ses yeux remontant à nouveau sur le bureau en bois massif, il constata la présence d'un gobelet en papier qui n'était pas là il y a quelques secondes à peine. Il y avait quelque chose ici d'insensé et il commençait à en prendre conscience et ce même s'il conservait ses distances. Sa première remarque ne fut peut-être pas la plus intelligente mais le besoin de confirmer, de comprendre prenait le dessus.

"Vous êtes mort."



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Kass Narita
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Kass Narita
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Sam 11 Juil - 3:39
"Pensez-vous me l'apprendre ?"


C'était une constatation, pas même une question réthorique. Kass baissa un peu les yeux comme si sa remarque avait été stupide. Le docteur Kazura avait toujours eu une certaine autorité mais n'avait jamais été "cassant" pour autant.

"Venez donc vous asseoir, vous n'êtes pas portier à ce que je sache."


Sous le coup de la remarque, Kass en oublia presque la scène précédente, ses doigts relâchant sa seule issue apparente qui claqua dans l'instant, comme poussée par une force mystérieuse. Il suivit la porte du regard avec angoisse, cherchant à nouveau le docteur Kazura. Soudain, il se trouva étrangement plus près et assis ? Le verre d'eau face à lui. Ce n'était pas la première chose insensée qui lui arrivait dans cette pièce.

"Si vous préférez de la citronnade."


Kass arqua un sourcil à la remarque, la logique des lieux semblait empirer et soudain, le gobelet était dans sa main et il se retrouvait sous le regard insistant du docteur Kazura. Il hésita à nouveau avant de doucement ramener le verre à ses lèvres, n'en prenant qu'une goûte, constatant le goût du citron. Mais surtout ne pouvant oublier le sujet principal, celui qui semblait être évincé à la moindre occasion.

"Je suis celui qui vous ai fait ça."


Le premier choc avait été rude et il se sentait nauséeux rien que d'y penser. Il ne pouvait pas arrêter de fixer cette blessure à la gorge du médecin, ni ce sang qui s'était répandu sur sa chemise, l'accoudoir ou encore le bureau. Il ne semblait même pas sec.

"L'acceptation est une très bonne chose monsieur Narita. Même si ce lieu ne cède aucune place au déni."


Un cauchemar peut-être ou quelque chose y ressemblant. Un de ses délires psychotiques ? Le docteur Kazura lui avait dit qu'il ne souffrait pas de schizophrénie. Pourtant n'était-ce pas la preuve qu'il manquait ? Comment même reposer son verre ?

"Vous n'êtes pas fou, simplement... perdu. Rien de plus normal après ce qui vous est arrivé.


Le psychiatre marqua une pose, attrapant un mouchoir en tissus pour frotter légèrement sa chemise blanche, ne parvenant qu'à imprégner le mouchoir du liquide rouge. Il le jeta à la poubelle, semblant renoncer bien vite à se débarbouiller, rajustant plutôt ses lunettes.

"Il est inquiétant de voir de tels héros en activité. Mais voyez cela comme une opportunité de vous focaliser sur vous."


Les paroles du docteur ciblaient des évènements, récents et passés avec une acuité indéniable. Les angoisses étaient encore largement présentes. Le docteur Kazura était mort. L'homme en face de lui ne pouvait donc être le docteur Kazura. Pourtant, cet homme portait une plaie qui aurait du le tuer et qui étrangement ne saignait plus. Kass regroupait les données et ne parvenait qu'à deux possibles conclusions.

"Je sens bien que vous ne saurez vous concentrer tant que cette question n'aura pas trouvé réponse. Vous n'êtes pas mort. Et même si la réponse que vous cherchez n'est pas aussi simple, vous êtes en bonne voie."


Il acceptait de croire qu'il n'était pas mort. Si l'enfer existait, il serait bien plus cruel avec lui. Ou du moins, il commençait à le réaliser. Mais si ce n'était pas la mort, dans ce cas, tout cela se passait dans son esprit. Il était... perdu dans son esprit.


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Kass Narita
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Kass Narita
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Lun 11 Jan - 5:31
« J’ai… mal ? »


Une réalisation soudaine qui poussa Kass à lever sa main pour la placer à l’arrière de son crâne. Un instant avant qu’il ne perde connaissance, son crâne avait heurté le sol et même ici, il pouvait sentir la vive douleur au moment de frôler cette zone, tout comme le sang sur ses doigts en les retirant. Il était blessé et jusqu’à présent, il avait presque oublié comment c’était arrivé. Le jeune homme n’arrivait pas à se décrocher du fer collé à sa peau. Les souvenirs lui revenaient et avec, l’image de ce personnage.

« Cet homme… Il m’a… »


Une brute, un bourreau. Il lui avait tout donné, l’aurait supplié de le laisser partir. Pourtant il était là, blessé, peut-être dans un état grave et dans son regard apeuré, la scène se répétait en boucle. Allait-elle continuer s’il revenait à lui ? La seule sortie possible n’était-elle pas dans les bras de ce tortionnaire ? Très vite, son corps commençait à trembler. Mais le docteur Kazura le ramenait doucement à lui de sa voix calme, mais ferme.

« Violenté, oui. Probablement abandonné dans cette ruelle. Pourtant vous êtes encore là. »


Le psychiatre enlevait ses lunette, sortant un mouchoir souillé par le sang de sa poche pour en essuyer les verres, ne les salissant que d’avantage. Mais bien que le ramenant au problème, ces mots ne calmaient pas l’assistant social qui vint finalement tenter d’enlever le sang collé à ses doigts sur son pantalon. Quelque part, il refusait encore d’y croire.

« C’était un héros … ! Pourquoi a-t’il ?… »


Kass ne croyait pas aux héros, aux vilains, il les regardait depuis toujours de loin comme s’ils ne faisaient pas partie du même monde, comme si cela ne le concernait pas. Des mutants lutants les uns contre les autres dans un affrontement qui n’aurait jamais du se produire si la nature s’était contentée de suivre son cours. Ce n’était pas un héros qui l’avait attaqué. C’était un monstre.

« Vous êtes bien placé pour savoir qu’héros n’est qu’un nom. Mais face à la puissance que confère un tel statut, des débordements sont à prévoir. »


Ces débordements justifiait-il de s’en être pris à lui ? Est-ce que ce monstre allait s’en sortir ? Kass ne serait-il qu’un dommage collatéral à la gloire de mutants animés par la folie des grandeurs ? Où était la justice ?

« Mais je n’avais… »


Il n’avait rien fait… vraiment rien. A cette occasion précise, il vivait sa vie, la subissait sans un mot, sans se plaindre, en continuant d’avancer mais même comme ça, ça n’avait pas suffit et ce genre de situation avait fini par arriver. Et même en ayant fait ce qu’il avait fait au docteur, sur l’instant… il ne savait pas, se pensait innocent, il n’avait pas eu droit au bénéfice du doute. Tout comme pas à un seul moment, cette créature avait émis un rapprochement avec le défunt psychiatre.

A présent les larmes lui montaient aux yeux, sa lèvre inférieure peinant à rester contre sa soeur. Les tremblements persistaient mais Kass n’était pas tout à fait seul dans cette épreuve et bientôt, il releva les yeux au son d’une tasse remplie, poussée à l’aide d’une règle sur le bureau en pin.

« Prenez un chocolat chaud. »


L’homme piégé dans un rêve hésita quelques instants et tendit enfin les doigts vers la tasse, la prenant entre ses paumes. Il savait que ce n’était qu’un songe et sentait pourtant la chaleur légèrement réconfortante du lait. Il reconnaissait l’odeur, celle du chocolat que lui préparait sa mère quand elle avait encore de l’affection pour lui.

« Bien que je comprenne votre détresse et votre désarroi, ce n’est pas la seule raison de notre rendez-vous, je me trompe ? »


Comment s’était-il calmé ? Il ne savait pas. Mais les tremblements l’avaient quitté et à présent, une vue plus globale s’imposait. D’une manière ou d’une autre, le docteur était là pour lui, lui offrait son aide comme il l’avait fait à l’époque et même si Kass ne méritait pas cette aide… Il ne pouvait se permettre de la refuser.

« … Non. »


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Kass Narita
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Kass Narita
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Mar 12 Jan - 3:50
« Je voulais être médecin »


Son père était médecin et même s’il n’était pas la personne la plus douce ou la plus aimante, la profession en elle-même était là pour soigner les plaies, aider les autres. De quoi lui permettre de vivre sur le droit chemin malgré quelques écarts.

« Sauver des vies, avoir une existence utile, trouver ma place. »


Au moment d’être rejeté par sa famille, il avait dévalué sa propre vie. S’était mis en tête de la consacrer aux autres, d’être utile à la société, de trouver sa place là où personne ne l’attendrait et surtout là où on aurait vraiment besoin de lui, au moins pour ses compétences. Il savait déjà qu’il ne pouvait pas attendre plus que cela. Pourtant, même là il avait échoué. Personne n’avait besoin de lui, pas même la société. Et même s’il pouvait se leurrer dans son travail d’assistant social, n’était-il pas finalement un salarié sous-qualifié qui faisait plus de mal que de bien ?

« Je n’ai pas pu, j’en étais incapable. Mais… J’ai continué d’essayer. Je pouvais être utile sans être un médecin non ? Le Christ a dit qu’il fallait aider son prochain… Je n’ai fait que ça alors pourquoi suis-je… aussi misérable ?! »


S’accomplir par le bonheur et la réussite des autres, essayer d’être actif. Kass n’avait pas eu les moyens de poursuivre ses études. Ses vivres allaient être coupés. S’il avait été capable de tenir un rythme scolaire soutenu, peut-être aurait-il pu décrocher une bourse. Mais sa santé faisait qu’il ne pouvait espérer obtenir de bons résultats avec une charge de travail qu’il aurait du étaler sur plusieurs années. Il ne pensait pas que ce serait une fin en soit. Il lui fallait un travail pour vivre et vivre pour accomplir ce à quoi il s’était destiné. Beaucoup de petits boulots, un appartement délabré et un environnement désespérément vide. Très vite, il s’était retrouvé plus bas que ceux qu’il aurait voulu aider.

Il avait souhaité vivre pour les autres, en faire sa raison d’être. Mais que devenait-elle quand personne n’avait besoin de lui ?… Il ne valait rien.

« Attendez-vous une récompense divine ? »


Être récompensé, Kass l’avait souvent envisagé. Peut-être qu’en étant serviable, ouvert, gentil, les personnes qu’il croiserait seraient plus susceptibles de l’être en retour ? Quel mal pouvait-il y avoir à tenter de répandre quelque chose de positif. Et pourtant.

« Monsieur Narita, il ne suffit pas de vouloir, vous n’avez pas ce qu’il faut, passez à autre chose », « Ce gamin m’énerve, toujours à baisser la tête. Les petits soumis dans son genre, ça me donne la gerbe. », « Il me fait de la peine. Si je vais l’aider ? Certainement pas, il va me filer le cafard. » « Mais si je t’assure, va lui demander n’importe quoi, il est un peu niais, il doit croire que ça va l’aider à tirer un coup. » « Mais bordel, tu vas te défendre oui ?! Qu’est-ce que t’es chiant… Tu me fais vraiment pitié. T’es tellement une victime que tu finirais même tabassé par les vilains de ta cellule. »

Il remarquait à peine le radio-cassette posé sur le guéridon collé au mur. Les voies enregistrées, il les reconnaissait, celle d’un professeur, d’un patron, de collègues, de ceux dont il espérait qu’ils auraient pu être ses amis, un étranger.

« … Ce n’est pas comme ça que Dieu fonctionne. »


Tout chrétien le savait, pour peu qu’il avait entendu prêcher une fois dans sa vie. On ne pouvait pas exiger de Dieu qu’il résolve les obstacles de la vie. On ne pouvait que le remercier pour ce que l’on avait déjà. Et affronter les épreuves avec courage.

« Ses voies sont impénétrables. »


Mais c’était bien souvent lorsque l’on avait quelque chose à réclamer que l’on finissait, genoux au sol sur la pierre de l’église, se confondant dans une prière. Kass n’était pas le plus assidu des paroissiens. Aller à la messe ne lui paraissait pas le plus important dans sa religion, pas autant que les principes qui la fondaient.

« Je n’attend pas de récompense ou une place au paradis. Je veux simplement être quelqu’un de bien. »


« Et comment ce projet a-t’il abouti jusqu’ici ? »


La cassette continuait de tourner dans le silence qui s’imposait alors. Ses actions, sa vie, ses espérances avaient étés remises en question. Il avait tout fait oui, il avait voulu être cette personne mais tandis qu’il osait finalement regarder à nouveau le docteur Kazura, la gorge tailladée le coupe-papier. Est-ce que l’ensemble de ce qu’il avait fait pouvait ne serait-ce que commencer à compenser le fait qu’il soit un meurtrier ?

« Pas très bien. »


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Kass Narita
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Kass Narita
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Mer 13 Jan - 5:14
« En avez-vous au moins tiré quelque chose de positif ? »


Kass connaissait déjà la réponse et il la retrouvait dans sa tasse, vide alors qu’il n’y avait pourtant pas touché, disparue, l’odeur de son enfance et d’une des rares personnes s’étant montrée tendre avec lui.

« Je suis seul. »


Cette constatation l’emplissait d’amertume. Il avait toujours eu peur de finir seul et à présent, il était forcé de l’admettre il l’était. Et rien, jusqu’au moindre rayon de soleil dans sa vie ne lui garantissait d’en sortir. Et jusqu’au seul ami qu’il était parvenu à se faire, lui paraissait hors d’atteinte. Comment pourrait-il le regarder en face quand il saurait pour ses crimes ?

« L’êtes vous vraiment ? »


Après le contenu, c’est le contenant qui avait disparu et avec, le moindre doute quand à ce postulat. Pourquoi en aurait-il été autrement ? Kass releva les yeux une énième fois vers son psychiatre, le regard sombre. Que pourrait-il trouver qui puisse le sortir de cette situation ?

« Vous n’êtes peut-être pas attentifs à vos intérêt mais ce n’est pas le cas de tous. »


Et il remarquait soudain ce miroir, installé à côté du bureau à un mètre à peine, sursautant au moment de voir, debout à l’intérieur, la relique d’une chose qu’il ne cessait d’oublier et de voir en même temps. Il le reconnaissait, ces cheveux bleus, ce masque, cette absence de regard, ainsi qu’une peur le prenant à la gorge.

« Mais… C’est lui qui… »


Il avait déjà discuté de ce personnage de son imaginaire qu’il voyait parfois du coin de l’oeil avec son psychiatre. Mais à présent, il ne pouvait pas l’imaginer comme un simple ami imaginaire. Car même si les souvenirs du meurtre du Docteur Kazura étaient sien, il n’avait aucun contrôle sur son propre corp à ce moment là. C’est cette image qui l’avait.

« Qui est-ce ? »


A quel moment avait-il gagné un nom ? Et pourquoi lui paraissait-il d’une telle évidence ? Kass déglutit. Le psychiatre avait déjà posé cette question de son vivant, peu avant…

« Ein… »


Mais la réponse n’était pas totalement donnée. Un nom ne définissait pas une personne. Et s’il avait déjà donné cette réponse, cette fois, son interlocuteur méritait la précision qui aurait peut-être pu sauver sa vie.

« Le vilain »


Une créature à laquelle il avait donné naissance sans s’en rendre compte et qui commettait des crimes. Il n’aimait pas les rapports à l’héroïsme et la vilenie mais parfois, le mot était tout simplement le bon. Et Ein représentait clairement le genre de dangereux personnage qu’un héros aurait du éliminer

« Je vous trouve bien dur avec lui. »


Le reflet dans la vitre ne bougeait pas, à l’exception peut-être de ses cheveux comme si un léger courant d’air leur donnant vie, ne le rendant que moins réel. Il aurait presque imaginé recevoir une réponse de sa part à ce moment même, s’entretenir avec lui pour la première fois. Mais même en se sentant observé, il sentait qu’il n’était pas vraiment là.

« J… Je devrais le féliciter peut-être ?! »


La voix de l’assistant social déraillait sur la fin de sa phrase. Il ne pouvait cautionner ce genre d’actes alors pourquoi le docteur Kazura semblait vouloir le pousser au contraire à les accepter ? Kass finit par se redresser dans son siège, se tenant droit face au miroir, de grandes bouffées emplissant ses poumons comme s’il se faisait un devoir de lui faire face.

« Il savait que la prison vous tuerais. »


Et c’était là tout ce que Kass ne s’attendait pas à entendre. Une considération envers lui ? La prison ? Il était celui qui avait commis ces crimes, comment osait-il prétendre le défendre quand il l’avait mis dans cette situation ?! Kazura allait le dénoncer, oui, mais il aurait eu raison de le faire. Finalement il n’eut besoin de rien dire pour que ce dernier pose un regard concerné sur lui.

« Vous n’êtes pas vide monsieur Narita, vous êtes incomplet. Et cette chose que vous appelez Ein vous complète du mieux qu’elle peut. Peut-être n’est-ce pas conforme à ce que vous espériez mais elle répond à des besoins qui sont bien les vôtres, que vous avez choisi d’ignorer. »


Comme un tremblement assourdissant secouant la pièce et venant faire tomber le poste radio. Kass ressentait soudain toute la colère qui autrefois avait été sienne. Sa haine pour ces mutants qui se pavanaient, erreurs de la nature. Sa haine pour les autres privilégiés qui pouvaient vivre normalement sans être des monstres, tous. Pourquoi les détestait-il autant ? A quel moment en était-il arrivé là ? Son corps brûlait, il manquait d’air.


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Kass Narita
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Kass Narita
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Jeu 14 Jan - 5:52
« Ne le voyez pas comme votre ennemi. »


Cette rage l’étouffait, le consumait, au point que très vite, il ne pu plus tenir sur son siège, il chutait, subissant ce que supportait sa création, la haine, l’injustice ainsi qu’une douleur dont il ne comprenait pas la provenance. Puis soudain, le calme complet.

Kass rouvrait les yeux, sortant tout doucement de la position foetale qu’il avait adoptée, les yeux encore humide de cette puissante et terrifiante expérience mais à présent, à la place du miroir, il y avait autre chose, plus discret, posé au sol près du bureau. Un masque blanc qui soudain ne paraissait plus si effrayant. Le jeune homme se redressait jusqu’à s’asseoir, ses jambes en pagaille, il attrapa cette fois le masque caché par le bureau, passant des doigts nostalgiques sur sa surface en bois. A quelques endroits la peinture s’écaillait, les découpes étaient maladroites, la sangle permettant de l’accrocher faite de deux lacets de chaussure. Il n’aurait pas pu l’essayer, c’était le masque d’un enfant.

« …C’est… C’est moi qui l’ai fait… »


Pourquoi l’avait-il oublié ? Il se souvenait des échardes dans ses doigts, de la peinture sur ses vêtements, de la vision brouillé par des yeux mal centrés, des courses dans les couloirs. Il avait tant de souvenirs avec ce masque pourtant, probablement ses souvenirs les plus heureux dans cet endroit.

« N’ayez pas honte d’être en colère. Vous avez raison de l’être. »


Raison de l’être ? Les doigts de Kass se serrèrent sur l’objet, faisant grincer le bois en même temps que ses dents. Car dans ces souvenirs, il n’était pas tout à fait seul. A dire vrai, il n’était jamais seul.

____________________

« Toi c’est Ein et moi c’est Kass »


L’un des deux petits garçons affichait une moue contrariée face à la déclaration du premier, en tailleur au milieu d’une chambre d’enfants. Clairement, il ne voulait pas être Ein et pourtant, c’est à lui qu’on tendait le masque qu’il réceptionnait à reculons.

« Mais je suis toujours Ein ! Pourquoi c’est toujours moi le vilain ? Pourquoi on peut pas tous les deux être Kass ?»


Il luttait contre ce qu’il considérait comme une injustice mais l’autre petit garçon qui lui ressemblait trait pour trait ne se laissait pas impressionner. Il savait qu’il aurait le dernier mot, il avait toujours le dernier mot. Mais au moins pour l’aspect théâtrale, fit mine de vraiment y réfléchir avant de s’exclamer, les poings sur ses hanches.

« Non on peut pas ! Chaque histoire a besoin d’un vilain ! »


Un nom étrangement partagé, comme sachant implicitement qu’aucun des deux n’était moins réel que l’autre. Une cohésion parfaite pour deux caractères bien distincts : Kass, le timide se faisant tourmenter par son frère et Kass, l’aventurier jouant aux gardiens.

« Alors toi t’as qu’à être le vilain ! »


Le plus téméraire se penchait sur son frère, l’air embêté de la tournure des évènements, feignant une forme de compassion, il se massait à nouveau le menton. Personne ne connaissait Kass aussi bien que lui, ce qui le rendait d’autant plus facile à manipuler pour profiter au mieux de leurs jeux d’enfants.

« Mais j’suis pas un bon vilain moi ! »


Il recula d’un pas avant de commencer à tourner autour du petit garçon en tailleur, simulant les cent pas, ses bras croisés derrière son dos courbé. Il allait falloir plus d’arguments que cela. Heureusement, il avait ce qu’il fallait.

« T’as un truc Kass ! Tu l’sais ptet pas mais quand tu fais Ein, t’es super convainquant ! Je me suis presque fait pipi dessus une fois ! J’ai pas ton talent et s’il y a pas un bon méchant, le jeu devient nul. »


Il suivit ses propos en joignant ses deux mains à son pantalon comme témoigner de la gêne de l’instant cité. Le petit garçon au milieu fronça un sourcil et baissa les yeux sur le masque, faisant encore la moue. Les mots de son frère le touchaient et jouer à Kass & Kass ne l’aurait pas dérangé pour une fois.

« Mais j’en ai marre de toujours être le méchant, pourquoi je peux pas être gentil ? »


Le serpent se mordait la queue et cette fois, « l’aîné » commençait à comprendre. Il n’allait pas pouvoir se sortir de cette situation avec des belles paroles ou du moins, pas sans priver son frère d’une partie du plaisir du jeu. Il était espiègle certes mais Kass était aussi tout pour lui et il voulait lui faire plaisir.

« Bon, t’as gagné. Mais je maintiens qu’on fait pas de bonnes histoires de super héros sans vilain. »


Il s’approcha d’un coup, attrapant le masque des mains de son cadet et faisant deux pas en arrière, dos à la porte, l’enfilant et serrant les lacets à l’arrière de sa tête.

« Je vais te montrer c’que c’est un vrai méchant. Alors tiens-toi prêt « Kass ». »



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Kass Narita
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Lun 18 Jan - 4:19
« Que s’est-il passé après ? »


Si lui ne savait rien, le docteur Kazura agissait comme si au contraire rien ne lui échappait. Il connaissait des choses, des détails du fond de son inconscient auxquels même lui n’avait pas accès, les libérant au compte goutte et semant la confusion dans un jeu clairement malsain. Combien de temps allait-il pouvoir supporter ces révélations mises bout à bout ? Combien d’autres se cachaient derrière des objets ou même des sons qu’il pourrait retourner contre lui. Quelle était la prochaine étappe ? Un album photo ?

« Regardez dans quel état vous êtes. »


Kass relevait la tête, frustré, il trouvait la force de relever, venant abattre sa main sur le bureau. Il y avait une limite à sa culpabilité. S’il se torturait pour le meurtre de cet homme, il y avait des manières moins tordues de le faire. Et s’il y avait bien une intrigue cachée derrière ce merdier, il avait le droit de la connaître.

« Où est mon frère ?! »


Pourquoi ce souvenir là était absent ? Cet instant précis où il avait quitté sa vie ? Et pourquoi cette chose qu’il appelait Ein avait pris sa place ? C’était aussi insensé qu’injuste. Ein n’était pas son frère, n’aurait pas pu l’être. Son frère n’était tout simplement pas là. Mais il ne pouvait pas avoir disparu. Le psychiatre scruta le jeune homme en silence quelques instants avant de souffler, reculant dans son siège, causant le grincement du cuir.

« Monsieur Narita, vous êtes trop excité pour poursuivre cette séance. »


Et maintenant il lui reprochait d’être à fleur de peau ?! Vraiment ? Hors de question de s’aplatir cette fois, les enregistrements avaient déjà prouvé qu’il avait passé sa vie à le faire. Alors il affrontait son angoisse contournant le bureau pour atteindre directement le psychiatre. A ce stade, peut-être que le toucher créerait un paradoxe quelconque qui réglerait ce foutoir.

« Maintenant je suis trop excité ?! Et quand j’ai été englouti par le goudron ?! Quand je me suis roulé par terre ?! »


Le sens des priorités était tronqué et être dans une espèce de pseudo dimension onirique n’excusait pas tout. Mais visiblement elle restait sacrément permissive envers le docteur Kazura puisque Kass n’arrivait pas à contourner le bureau. A peine était-il sensé arriver de l’autre côté que lui et son interlocuteur avaient changé de place. Si quelqu’un exerçait un contrôle sur cet espace, ce n’était visiblement pas lui.

« Votre frère n’est pas le sujet sur lequel je souhaitais que nous nous penchions. »


Kass arrêtait de tourner autour du bureau, sa colère se sentant jusque dans son souffle. Si cet espace avait bien un avantage, c’était que son corps ne ressentait pas la même faiblesse qu’à la surface, le rendant bien plus vigoureux. Mais difficile de s’en rendre compte dans cette situation. Il voyait très bien où la victime d’Ein voulait en venir.

« Ein ? Vraiment ? Je ne veux rien avoir à faire avec cette chose ! »


Il pensait avoir été assez clair. Cet « être » n’était rien, il l’avait senti, il n’était que fureur et douleur. Il occupait une place qui ne lui appartenait pas. Il n’était que la représentation d’un jeu d’enfant qui avait mal tourné. Un souvenir devenu un cauchemar.

« Que vous le vouliez ou non, vous allez pourtant devoir l’accepter. »


Cette fois, ce fut un rire qui échappa des lèvres de Kass, le rire d’un incrédule. On prétendait lui imposer un monstre comme s’il s’agissait d’une alergie ou d’une plaie transmise de mère en fils. Non, ses parents avaient la chance d’être sans alter donc forcément, ils n’auraient pas pu être au fait de l’expérience de partager son corps avec un psychopathe tueur. Le regard de Kass se fit soudain plus froid.

« C’est vous le psy non ? Débarrassez moi de ça. »


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Kass Narita
Messages RP : 232

Feuille de personnage
Titre: Banshee
Expérience: 405/900
Alter: Nightmare
Rang C+





Kass Narita
Rang C+
Dim 24 Jan - 5:50
La demande n’avait rien d’absurde et tant mieux car Kass était parfaitement sérieux. Ce faux Kazura avait l’air de se prétendre omniscient en plus de se permettre quelques libertés. Mais là où Kass s’attendait à ce que son interlocuteur ne le mette à nouveau face à un mur. La surprise fut de taille.

« C’est possible. »


Un silence s’installa quelques secondes. Il était sur le point de lui demander de s’exécuter mais l’assistant social commençait à trop bien saisir ce manège. Des questions/réponses qui n’étaient pas toujours nécessaires. Possible ne voulait pas dire immédiatement réalisable, simplement probable. Et lui attendait patiemment le « mais » qui présenterait un obstacle.

« Mais pas en l’état. Vous n’êtes pas prêt.»


Peu importe la manière dont on observait la scène, Kass avait la sensation de tourner en rond. Mais cette piste, celle de détruire Ein était la seule qu’il avait, la seule qui valait le coup d’être suivie. Peu importe les foutues conditions qu’il falait remplir.

« Alors préparez-moi. »


Ce n’était pas si difficile à comprendre. Peu importe combien Kass insistait, Kazura semblait avoir atteint ses limites pour cette fois, il ne voulait pas lui en dire d’avantage, pourtant pourquoi en resterait-il là quand il pouvait avoir les réponses à cet instant précis ? Le silence était de nouveau total dans la pièce où Kass ne percevait plus que sa propre respiration encore secouée par sa colère.

« Si vous êtes ici. Où pensez-vous qu’il se trouve, monsieur Narita ? »


Le visage de Kass se décomposa, pâlissant à vu d’oeil au moment de saisir le problème que posait sa présence prolongée. Clairement, Kazura n’avait rien à faire de ce « détail » mais ce n’était pas le cas de Kass. Car si Ein était dehors, il n’y avait qu’une chose qu’il pouvait être en train de faire. Ce qui était inacceptable pour celui qui se jurait déjà de faire cesser ce massacre. Il ne pouvait peut-être pas se racheter mais il devait au moins arrêter les frais.

« Je dois y aller. »


Instinctivement, il se tournait vers la porte. Et même en sachant qu’elle ne menait en réalité nulle part, il sentait qu’elle le guiderait à la surface. S’ils ne pouvaient pas être là en même temps, sa présence devrait suffire à supprimer celle d’Ein. Et il devait commencer par là même s’il n’abandonnait pas l’idée de se débarrasser de l’entité indésirable. Kazura quittait enfin son siège pour se lever, saluant le départ de son patient. Kass quand à lui n’avait jamais lâché le masque et comptait bien partir avec. Il avait déjà trop perdu.

« Nous nous reverrons bien assez tôt. »


La main du jeune homme s’arrêta à quelques centimètres de la poignée. Il n’y avait aucun secret entre lui et Kazura. Il devait donc déjà savoir ce qu’il avait en tête. Pourtant il n’émettait aucun commentaire à ce sujet. Et… cela ne pouvait qu’intriguer Kass. Lui qui disait proner sa vie et son bien-être, n’aurait-il pas du essayer de l’arrêter. Lui ne se retenait plus d’ouvrir la porte.

« Vous le savez. Dès que j’aurais mis le pied dehors, j’irais me rendre ou mettre fin à mes jours. »


Il ne pouvait pas risquer le retour d’Ein. Il ne pouvait pas non plus prendre le temps d’une thérapie pour régler ce problème. Il savait quel était le moyen le plus efficace de l’arrêter. Celui qui ne prendrait qu’un instant et qui mettrait un point final à la liste de ses victimes. Et dans son esprit, s’il devait faire la balance de sa propre vie, il n’y avait aucun doute possible. Pourtant Kazura ne semblait pas impressionné. Pourquoi ? Son inconscient n’était-il pas sensé le préserver à tous prix ?

« Vous n’aurez pas souvenir de cet entretient. »



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