(PNJ présent(s) dans la scène : Shino Sosaki alias Mandalay et Ryuko Tsuchikawa alias Pixie-Bob membres des Wild Wild Pussycats et maître de stage)
-Mandalay, je crois que la petite a un soucis.
Mandalay se tourna afin d'avoir les yeux sur leur apprentie. Celle-ci était désormais totalement recroquevillée sur elle même, un sentiment d'abandon et d'angoisse avait l'air de la dominer. Il est vrai que quelque bruits de craquement de brindille s'était fait entendre au cours du rangement, et d'ailleurs, les filles s'attendaient à ce résultat.
Cependant, il arrive que des gens tellement omnibulé par l'envie de bien faire s'infligent une pression monstrueuse dans l'envie d'être parfait, et c'est alors que dès le premier écart entre ce que l'on souhaite obtenir et ce que l'on fait se prononce, que l'on peut commencer à partir en vrille.
Mandalay, ainsi que Pixie-Bob, marquaient un temps de pause, avant de se déplacer vers la gamine recroquevillée afin de la rassurer.
-Tu sais, il ne faut pas se laisser décourager par une petite erreur, ou une imperfection. Nous en sommes continuellement entourés, que ce soit des blessures, maladies, problèmes, questions, obstacles, confusion... L’imperfection est avant tout un écart par rapport à un idéal ou une norme.
-Tout ces écarts ont souvent un coût, et il est raisonnable de faire de notre mieux pour y remédier. Malheureusement, notre nature fait que nous n'en restons jamais là. A la place de considérer notre imperfection comme un aspect normal et répandu, on le regarde avec anxiété, préoccupation et stress. De ce fait, au lieu de prendre ces choses telles qu'elles sont et se contenter de les gérer, on s’apitoie jusqu'à se sentir déçu, abusé et trompé.
-Des brindilles sont brisées et alors ? Si tu laissais cette brindille brisée être une brindille risée ? Sans ajouter de jugement ou de reproches ? De continuer de faire les efforts appropriés pour améliorer les choses tout en prenant en compte l’impossibilité d'atteindre la perfection.
-Au fait, même l'alter le plus sophistiqué ne peux provoquer des résultats à 100% parfait. Tu ne peux pas rendre ta personnalité, tes pensées ou ton comportement parfait. Cela équivaudrait à vouloir polir un flan ou siffler dans un bâton.
-Tu ne pourra pas rendre le monde et les autres parfaits, tout comme tu ne peux pas protéger parfaitement tes êtres chers, éliminer des risque de santé ou tout simplement, empêcher les gens d'agir stupidement. Par exemple, on a beau tout baliser pour que les gens puissent voyager en sécurité. Cela n'empêchera jamais quelqu'un d'un peu chevronné ou aventurier de sortir de ces sentiers battus et de prendre de gros risques.
-Au début, cette ouverture d'esprit peut sembler poignante ou triste, mais au bout d'un temps, tu ressentira un souffle d'air frais, une liberté, une vague d'énergie qui te poussera à faire ce que tu peux dès lors que tu n'es plus omnibulée par cette envie désespérée de tout rendre parfait.
-Bon, malgré tout, il est vrai qu'on a tout de même besoin de normes ou "d'idéaux" à suivre comme la conduite à tenir en société ainsi que les enseignements sacrés. Mais tu dois les considérer avec une certaine légertée pour éviter qu'ils ne mènent leur propre vie dans ton esprit, tels des tyrans mesquins beuglant des ordres.
-Ce qu'on essaie de dire, c'est que pour avancer, tu dois apprendre à accepter tes imperfections. Et de t'accepter comme tu es. Tout le monde peut devenir un héros, et, si tu détruis tout ce que tu touche, dis toi alors que tu n'aura qu'à toucher le bon objet afin de pouvoir sauver quelqu'un.
Elles étaient loin d'être les meilleures en terme de psychologie mais ce qui est sûr, c'est que l'envie de remonter le moral était là, tout comme l'envie de lui faire apprendre à accepter ses imperfections. Leur programme avait beau être assez rigoureux, quelque fois étranges, mais ceci était avant tout fait pour repérer ce type de faiblesses et d'y remédier. Après tout, il y a des choses qui ne s'apprennent pas en restant assis derrière un bureau.
