Le trou sur sa cuisse saignait abondamment et ça ne semblait pas prêt de s’arrêter. Les dégât causé par l’incendie puis le “météore” avait balayé de la rue tous les véhicules que Miles aurait pu utiliser pour sa fuite, ainsi que bloqué toutes les ruelles. Pas d'échappatoire possible à moins de traverser toute la rue marchande en longueur. Et avec une jambe en coton, avec un tireur d’élite qui nous fait feu dessus, c’était pas une tâche de tout repos. Le but de Miles était d’éviter de relâcher le champs de force qui emprisonnait l’héroïne, le plus longtemps possible, mais ça devenait de plus en plus compliqué d’éviter les balles qui lui tirait le support de celle-ci. Il tentait de marcher en zig-zag, question de lui rendre la tâche plus difficile, mais celui qui tenait l’arme à l’autre bout semblait être rudement malin, car il anticipait tous les mouvements du primate, qui réussissait toujours à éviter de justesse de manger une balle.
Presque toujours. Une balle réussi à l’atteindre. Une seule, qui lui traversa l’épaule droite, laissant un trou d’entré à l’arrière et un de sorti à l’avant. Se tordant de douleur, le Cool Gorilla se mit à couvert derrière une grosse roche, se tenant l’épaule. Deux blessures par balle qui saignait beaucoup. Cuisse gauche, épaule droite. Voilà qui limitait ses capacités de mouvement. Il retira sa camisole, et la déchira de façon à faire deux garrots, l’effort lui arrachant une grimace de douleur. Il recouvra ses deux blessures et se mit prêt à quitter son couvert.
Claquement de doigt. Quelque part au loin, la bulle qui maintenait la soldate prisonière disparu, alors qu’une autre apparaissait autour du grand singe qui détala le plus rapidement que son corps blessé lui permettait. Les balles sifflaient, mais Miles n’était pas très inquiet, son bouclier était assez solide pour résister à plusieurs impacts. La raison pourquoi il courait était simple. Il voulait être loin quand l’autre réussirait à revenir sur la scène. 10 mètres, 20 mètres, 50 mètres… Au bout d’environ 125 mètres de course, il déboucha enfin sur une nouvelle rue où il pu tourner à droite, sortant du champs de vision du tireur, bousculant quelques personnes en chemin.
Il désactiva son champs de force, question de ne pas attirer l’attention plus que le fait d’être un gorille ne le faisait déjà, puis tourna de nouveau dans une ruelle, où il retira un couvert d’une bouche d’égout dans laquelle il entra rapidement. Il connaissait la plupart des canalisations de la ville comme sa poche malgré le fait qu’il n’y était que depuis pu, puisqu’il avait vite trouvé qu’il s’agissait du moyen le plus rapide de se déplacer, la canalisation se vidant tout près de sa base d’opération, sur la plage Dagobah. Se sentant enfin en sécurité, il sorti une nouvelle banane de sa poche et se fit un petit festin. Il avait hâte de raconter ses péripéties du jour à son meilleur ami Goupy. Le sympathique lézard l’écouterait sans doute sans dire un mot. Puisqu’après tout…
Goupy n’était pas très bavard.