Il était 14 heures de l'après-midi, les Japonais étaient comme à leur habitude en train de travailler ou en train de traîner en ville sans aucun but précis. Ils y avaient dans la ville de Yokohama, quelques Héros qui faisaient leur patrouille de quartiers. Les gens appréciaient la présence de Héros en ville, car elle suffisait à dissuadé les Vilains à faire des délits divers. De ce côté-là, la sécurité était fiable. Mais, ils y en avaient qui se fichèrent de la présence de Héros. Pour la plupart des Héros, c'était des débutants sans aucune réelle dangerosité. C'était pourquoi quelques Vilains agissaient au grand jour, sans peur et sans reproche. Il était rare qu'un Héros comme Best Jeanist ou même Endeavor tombe du ciel et châtie les criminels, rares oui, mais pas impossible.
Un Héros était en patrouille, lui et un stagiaire de l'école Héroïque de Chitsujo apparemment c'était la période des stages chez eux. Bref, le Héros faisait une patrouille dans les rues avec son élève, et il entendit quelques hurlements provenant d'une boutique de bijou. Zen c'était le nom du Héros, et Shu le nom de l'élève entendirent ce hurlement. Les deux se rendirent sur place, même si Shu n'avait pas le droit d'intervenir sans l'accord de son tuteur, ce dernier allait lui donner la possibilité de se servir de son alter. Ils arrivèrent sur le lieu du crime, et ils ne trouvèrent que des vitres et vitrines brisées, ils manquaient les bijoux et autres articles du même genre qui étaient exposés dans les vitrines. Zen fut vite informée par le patron de la bijouterie, qu'il s'agissait de trois petits voyous qui avaient fait se casse.
Il indiqua dans quelle direction, ils étaient partis. Zen rassura le bijoutier et se lança à la poursuite des casseurs, après quelques minutes de recherches, Zen ne retrouva que magasin et civil ayant été agressé et volé par les bandits. Zen ne pouvait pas s'occuper de cette affaire seule, car ils avaient une longueur d'avance sur nos deux Héros. Alors, il communiqua cette information à un de ses collègues, un petit nouveau sorti fraîchement de Yuei et ayant été accepté au sein de l'agence.
- Allô ! C'est toi Kasai ?
- Yep, alors comme ça on a un problème ? Tu t'es enfin rendu compte que t'es trop naze pour être un Héros ? La retraite, pense s'y !
- Arrête avec tes conneries ! Je suis sérieux, tu as reçu mon alerte.
- Ouais, j'suis le plus proche de ta position, et je suis en galante compagnie si tu vois ce que je veux dire.
- Oublie-la, maintenant je te demande de quadriller la moitié du quartier. Nous, avec mon élève on s'occupe du reste.
- D'ac.
Les deux Héros se lancèrent donc à la recherche des trois brigands, mais avant cela Kasai quitta la terrasse de café au moment de l'addition en prétextant qu'il était appelé en urgence. Il partit faire ses recherches, il sauta de toit en toit, marcha dans les rues et allant même jusqu'à fouiller dans des endroits improbables. Alors, que tout était sans espoir, les trois loosers étaient portés disparus. Tenshi était sur un toit, il avait une cigarette dans la bouche, et il fumait pour évacuait le stress de la journée. Mais, alors qu'il était en train de vaquer à ses occupations sur le toit d'un magasin, plutôt une épicerie. Les trois voyous arrivèrent dans une ruelle, celle derrière le magasin qu'ils venaient de braquer. Ils se vantaient d'avoir prit beaucoup d'argent et quelques chips en volant les magasins, ils étaient quatre en réalité. Le chef de la bande, était caché grâce à son Alter qui lui donnait les mêmes capacités qu'un caméléon, il pouvait se fondre dans le décor comme le reptile. Il apparut devant ses coéquipiers, et ensemble ils jubilèrent. Ce qui attira l'attention du Héros, et il sauta de mur en mur pour arriver en bas. Il se retrouva devant quatre bandits armés, il y avait un mutant poulpe et un mutant taureau, mais le plus ridicule était le plus vieux qui n'était pas le chef, il pouvait grossir et maigrir offrant un changement de forme assez ridicule dans un combat.
- T'es qui toi ? Disait le chef.
- Je suis le poing de la justice !
Il mit un coup de poing sans flamme, dans le visage du chef qui avait fait l'erreur de trop s'avancer. Ce dernier fut projeté à quelques mètres, il était mal en point. Le poulpe enroula ses tentacules autour du corps de Kasai, et le Taureau fonça sur le Héros pour le pourfendre avec ses cornes. Kasai regarda celui qui le tenait, et il lui fit une remarque.
- Tu sais que tu seras aussi emporté par la collision.
- Quoi... Attends !
Mais il était trop tard, Kasai se laissa tomber au sol sur le ventre. Il évita la confrontation avec le Taureau, ce dernier se cogna la tête avec le poulpe. Le poisson fut assommé, et l'étreinte disparue. Kaisai envoya dans le menton du Vilain un uppercut qui lui brisa les dents, et le mit hors jeu. Seul le plus vieux était encore debout, Kasai s'avança vers lui. Ce dernier lui mit un coup de poing dans le ventre, mais il devint gros juste avant. Ce qui bloqua le coup, dans cette forme il était presque insensible aux coups physiques. Enfin, c'est ce qu'il croyait, après une vingtaine de coups dans le ventre, ce dernier cracha du sang et tomba inconscient au sol.
- Merde...La ligue va nous tuer. Disait le chef en rampant.
Tenshi se mit devant lui, et se craqua les poings. Puis son téléphone sonna, c'était Zen qui venait aux nouvelles.
"Promis, on va te ramener le butin du siècle ! Cette fois-ci mon plan va marcher !"
C'est ce qu'avait osé me sortir cet abruti pour se justifier de ne pas avoir remboursé ses dettes à temps. Je n'arrive pas à croire que je lui ai laissé une seconde chance, d'habitude on évite de prendre des risques avec les idiots dans son genre incapables de payer dans les temps... Faut croire que j'aimais bien sa tronche.
Me faire attendre est une chose, se payer ma tronche en est une autre. Les mains dans les poches de mon sweat, je marmonnais les paroles du rappeur espagnol qui gueulait dans mes écouteurs. Vingt minutes de retard, soit ils se sont perdus, soit ils se sont ratés... Il savent très bien qu'ils n'ont aucune chance de s'enfuir, ce serait comme courir vers leur mort.
Une vague de lumière traverse mes tatouages et je souris. Je pense qu'il est temps d'aller les chercher.
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Ma capuche cachant ma grande crête rose, je me faufile entre les ruelles de Yokohama, évitant de croiser les regards des rares citoyens qui sortaient leurs poubelles... Pourquoi eut-il fallut qu'ils fassent leur coup en plein milieu de l'après-midi ? C'est pas comme si je pouvais me balader sans soucis, chaque flic de Yokohama connaissait mon visage et, à cause de mes exploits un peu trop explosifs, certains n'hésitaient pas à me dénoncer... Je déteste avoir à me cacher.
Bon, j'avais suivi tout le trajet indiqué par ce dessin minable qu'il m'avait fait avant de partir... Voyons voir, la bijouterie... le petit resto au coin de la rue... la déchetterie -sérieux ?-, épicerie 1 et... épicerie deux. C'est là !
"... La ligue va nous tuer..."
Oh ? Alors que je débarque sans réfléchir dans la ruelle à l'arrière du magasin, mes yeux se posent sur un beau gosse blond qui se tient là, debout, au milieu des corps assommés de ma team... Je reste un instant à l'observer, parcourant ses muscles saillants à peine cachés par son kimono ridicule sans trop savoir comment réagir... A en considérer par l'état de mes gars, il vient de leur filer une bonne raclée. Je crois que je viens de trouver le contretemps. J'ai déjà vu sa tête quelque part, sûrement un nouveau héros qui essaye de faire ses preuves à Yokohama... Amusée par la situation, je souris et mime la surprise :
"Oups ! J'arrive au mauvais moment monsieur le héros ?"
Les yeux du raté rampant à mes pieds s'écarquillent lorsqu'ils se posent sur mon visage.
"Illu.."
"Hiii !"
Ma chaussure s’enfonce dans son ventre et il tombe dans les pommes sur le coup. Hé ben ! Encore un peu et il balançait mon nom lui ! Un sourire en coin, je regarde le play-boy et m'exclame avec ma voix la plus féminine possible :
"Hé ce type a failli me grimper dessus !"
Alors que je m'amuse à faire la fille niaise et effrayée, je parcours du regard la scène pour essayer de comprendre ce qu'il vient de s'y passer... Il a l'air costaud, il a fait ça tout seul ? Si c'est le cas, je pense que je vais pouvoir m'amuser un peu avec lui.
Je place ma main sur ma bouche, en prenant soin de camoufler mes tatouages puis je déploie mon incroyable jeu d'actrice :
"C'est vous qui avez fait tout ça ?! Waw ! Vous rigolez pas vous !"
Kasai regarda Rosa, et il commença à se jeter des fleurs. Il dragua même la petite vilaine, il se rapprocha d'elle et lui proposa un resto. Il était souriant, et imbu de lui-même.
- Tu ne devrais pas traîner ici, ma jolie ça ne te dirais pas de venir dans un endroit plus convenable.
Il sortit un téléphone, puis il composa le numéro de Zen. Mais ce dernier ne répondit pas, il était occupé par des affaires plus urgentes.
- Mais avant, je dois remettre ses idiots à mes coéquipiers.
Il prépara le terrain avant qu'il arrive, et il demanda à la Vilaine de l'attendre le temps qu'il termine de ficeler les criminels ensemble. Une fois ses derniers enroulés, il se releva et termina de faire un nœud. Puis il se dirigea vers Rosa, et lui susurra à l'oreille.
- Je vais te demander de m'attendre de l'autre côté de la rue, dans le petit resto en face. Je ne serais pas long, histoire d'attendre la police.
Il venait de se rendre compte qu'il n'avait pas encore composé le numéro de la police, il avait la tête ailleurs à cause de Rosa. Il sortit son téléphone, et soupira.
- Bon, c'est quoi déjà le numéro de la police... Ah oui, le...
Mais il fut coupé dans sa phrase, un criminel vint le supplier de l'épargner en lui livrant des informations sur la ligue des Vilains, de toute façon les quatre étaient condamnés.
- Je t'écoute, tu n'as pas intérêt à me mentir si tu veux avoir une réduction de peine.
L'homme était le chef, puis il commença à parler en regardant Rosa. Il ne voulait pas mourir, mais de toutes les façon il avait plus de chance de survie en compagnie d'un Héros.
Blablablablaaa... Sans écouter l'idiot draguer ma magnifique personne, mes yeux inspectent la scène de crime avec méthode... Après ce que j'ai vu de mes sbires, je peux en conclure qu'ils ne me sont plus d’aucune utilité puisque absolument pas fiables, heureusement que ces imbéciles ne possèdent aucune info compromettante.
Un sourire se dessine sur mon visage lorsque j'aperçois enfin un sac de sport bien rempli sous le corps mou de Mister Poulpe... La seule chose qui m’intéresse maintenant c'est de récupérer mon fric.
"Je vais te demander de m'attendre de l'autre côté de la rue, dans le petit resto en face. Je ne serais pas long, histoire d'attendre la police."
Je lui répond par mon meilleur rire niais, cachant mon visage dans ma main. Si il y a bien quelque chose sur lequel je suis calée c'est la mégalomanie et ce héros en est tellement rempli qu'il déborde. Le brosser dans le sens du poil s'avère être un véritable jeu d'enfant.
"Moi... Dîner avec un super-héros ? Vous me flattez huhu..."
Pathétique. Si ce type n'avait pas été un super-héros j'aurais peut-être pu le trouver séduisant mais là... Il me dégoûte. Ce type fait le malin parce qu'il a un permis qui lui permet de tabasser du vilain avec son alter et il crois que je peux l'admirer pour ça ? Quel gamin. Alors qu'il sort son téléphone, je m'approche tranquillement du sac et m'accroupis aux côtés du mutant toujours K.O. Je le pousse du revers de la main et attrape les sangles du sac, finalement ils n'auront pas été si inutiles que ça... Je n'ai plus qu'à me faire la malle et le tour est joué.
Mais alors que je m'apprête à disparaître, une phrase du héros m'interpelle :
"Je t'écoute, tu n'as pas intérêt à me mentir si tu veux avoir une réduction de peine."
Hm ? Je jette un coup d'oeil par dessus mon épaule et aperçoit le chef de la bande, qui a visiblement bien encaissé mon coup de pied, s'aggripper au kimono de muscles-man, son gros doigt pointé vers moi, les yeux larmoyants :
"C'est...c'est... c'est elle ! C'est Illuminación de la ligue ! C'est elle qui m'a dit de voler ces gens si honnêtes et bons ! Elle m'a forcé ! Je vous jure que..."
Le son sec d'une détonation force soudainement l'idiot à un silence éternel. Le glorieux martyr s'écroule, le front transpercé d'un second trou de balle, des larmes coulant encore sur ses joues.
"Oups, désolée mais je n'aime pas qu'on me pointe du doigt..."
Un sourire sadique sur le visage, le sac sur l'épaule et un flingue lumineux dans la main, je regarde le héros avec un air de défi. Bon j'avoue j'avais un peu trop envie de tester cette nouvelle technique et puis...
"Je supporte pas les pleurnichards."
La capuche de mon sweat était tombée en même temps que mon masque de fille stupide, révélant ma magnifique chevelure et mes tatouages flamboyant. Je relève mon arme pour pointer le canon vers le visage du blond et ricane :
"Désolé beau gosse, mais j'ai pas de temps à perdre."
Et, sans lui laisser le temps de répondre, je presse la détente.
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