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Purple Plague [pv Pak]

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Feuille de personnage
Titre: Violet Viper
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Melinda Farell
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Mar 5 Mar - 13:26
A la faveur d'un clément climat se baladait une ignoble impudente, parée d'une insouciance pernicieuse et méprisable. Mais la belle britannique ne songeait guère aux conséquences de ses actes, même aux plus abjects, comme celui perpétré dans la région. Une fière nation s'était du reste arrachée fièrement au traumatisme engendré par son sillage méconnu. Quoiqu'on la soupçonnait peut-être d'en être l'instigatrice, ou tout du moins l'instrument de cette tragédie locale. Et la vilaine n'en foulait plus le seuil, préférant arpenter la campagne plutôt que l'île meurtrie, tandis que son esprit étriqué de vagabonde abhorrait la monotonie des mégapoles, afin de mieux apprécier la simplicité de paysages plus modestes et singuliers. Tel un insignifiant hameau côtier où elle dégustait naguère des fameux crabes en un cadre épuré, loin de son domicile d'antan et de la décadence des citadins dont les divers déboires et entraves sociales lui avaient toujours parues si absurdes. La petiote de jadis demeurait tant incomprise qu'aberrante, une alien parmi des brebis, arpentant là un domaine empli d'innocence, propice à essuyer sa malice, tandis qu'un curieux compagnon la distrayait. Un bestiaux attrayant niché à sa tignasse de mauve et dont la meute docile et silencieuse se terrait dans l'ombre de cette simili flûtiste d'Hamelin, remarque signifiée en son amusement.

Outre quoi ces innombrables nuisibles pouvaient s'être éparpillées en leur insurrection des lieux quiets, la mutante aux mirettes insondables n'en aurait rien saisi tant ses foulées contemplatives la dépouillaient de cette perspective. La majestueuse découpe des nuages agençait là une somptueuse teinte rosée dans le ciel. L'étrangère avait dont tout loisir de s’ébahir tandis que flânaient ses prunelles d'azur en ce royaume céleste chatoyant. Certes il n’opérait nullement chez elle un appel irrésistible, l’arrachant prestement à l’ennui lancinant qui l’habitait et la tiraillait trop souvent. Aussi ce genre de phénomène ne savait que trop bien la subjuguer et émoustiller ne serait-ce qu'un fugace instant, salvateur. De tels attraits atypiques et soudains pouvaient l'émouvoir en un certain sens, de sorte à susciter quelque facétie chez cette drôle de donzelle au demeurant lunatique ou tout juste excentrique à l'excès, une délurée véridique si malsaine sous ses airs d'angélique. A l'image de réactions stupéfiantes et autres merveilles imprévisibles, quoiqu'incongrues ou sordides et déplaisantes, tel un fieffé gredin trop vulgaire ou obscène, mais encore un esprit déjanté ou hystérique. Elle se délectait des émois vivaces et poignants, ainsi que des actes osés, répréhensibles et autres diableries accablant d'une surprise manifeste, telle l'inopinée audace d'un rongeur venue plus tôt siéger à ses cuisses de passagère d'un ferry infesté par la furtive vermine. Elle avait jeté son dévolu sur la péninsule au lieu de déferler sur les peuplades voisines de la Chine, qui l'auraient accaparée longtemps.

Là paraissait son rire infâme d'impudente mégère, de même que l'affreuse verve cynique aux ardeurs glaciales et moralisatrices, lorsqu'elle n'admirait pas d'étrange scène, jubilant en sourdine. Melinda Farell savourait ici un brin sa balade qui l’enlevait de hameaux en bourgades, loin des réputées et fades Séoul ou Busan. De splendides cités telles que Hangtak et ses innombrables boutiques d’artisans qui s’étendaient jusqu’à l’horizon et en tout sens, ou Pyonseon la ville arc-en-ciel dont les rivières reflétaient milles et unes lueurs saisissantes sur les façades de ses rues flanquées de curieux miroirs, sans omettre Bae’hungeul et ses fastes architecturaux mêlés d’une poésie chaotique et d’une envie d’émerveiller qui l’admirait, tout subjugué et dérouté ; tant de domaines qui ne pouvaient que l’amuser et divertir en ses brèves haltes.  Les charmes de l'orient l'avaient à vrai dire toujours plus affectée que les splendeurs et merveilles des civilisations occidentales. Sans doute du fait d'un dépaysement flagrant, presque obsessif chez cette aventurière étudiant les mœurs. Et le raffinement dont-elle faisait preuve par habitude, de même que sa coquetterie et son éloquence, lui assuraient de plaire en toutes circonstances. Ce légendaire flegme britannique. Lequel ornait son joli minois égaré dans les brumes étranges de cette agréable matinée. Le phénomène atténuait la souffrance qu'une clarté naturelle lui infligeait d'ordinaire, sans véritable répit, et dissimulait plus d'un rat en son sillage.

Ses pas l’amenaient ainsi à fouler le seuil d’une énième cité de la péninsule, si modeste par ailleurs. Celle dédiées aux arts et la culture, le patrimoine des rites et autres traditions ancestrales. Une menue bourgade qualifiée de ville lente, bien particulière face aux grands centres urbains agités. Myeonsan accueillait dignement cette jouvencelle au demeurant bien distinguée, gracile en sa démarche presque aguicheuse et si joliment drapée qu’elle avait tôt fait de s’accaparer plus d’un regard. Ou bien n'était-ce que la présence d'un rongeur qui assaillait-là ces badauds ? La vilaine qu’une ombrelle à la robe lavande prévenait d’une radiance ou lueur même douillette et tiède, se laissait gagner sans rechigner, n’y accordant d’ailleurs pas le moindre crédit tandis qu’on venait l’effleurer en tout impunité, avant d’admirer plus vivement sa sensuelle enveloppe qu’une pénombre frêle ne manquait pas d’embellir. D'autant que cette sublime vagabonde n’enjouait jadis que peu l’envie de discourir de ces fringants autochtones, tous plus friands de converser en sa langue maternelle, sans doute afin de s’exercer. Mais celle qui se déclamait sous le patronyme de Blair Adams ne maîtrisait pas tant le dialecte local, aussi devait-elle parfois recourir à son phraser d’Angleterre, un tantinet vieillot, laissant alors son exquis accent éluder ses maladresses touchantes, tandis que sa superbe lui attirait les faveurs de ces messieurs et parfois des dames alors qu'elle investissait la place, vadrouillant à l'aveugle.
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Titre: Hamlin
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[X] Kyumin Pak-Jeong
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Mar 5 Mar - 22:49
- Han!

Utsuki s’éffondra, à bout de souffle, ses longs cheveux blonds emmêlés et trempés de sueur. Son maillot baillant laissant à découvert sa peau diaphane, rougie par l’effort.
Allongée, elle tourna la tête, jeta un regard au coréen à ses côtés, lui aussi cherchant l’air, et lui adressa un sourire complice.

- Ca faisait longtemps...

Kyumin lui rendit, un peu au-dessus d’elle, ses cheveux étaient aussi détrempés que ceux de la jeune femme et lui collaient au visage. Rudement éprouvé, le rat sentait la transpiration perler sur son torse nu.

- Tu m'étonnes...

Les deux partenaires essouflés se fixèrent longuement, suspendus dans leur échange.

La blonde releva la tête, l’air taquin.

- Pour un revenant t'as pas tant perdu que ça.

Hamlin resta un moment silencieux, souriant, l’air apaisé.

- Faut dire qu’avec tes jambes tu...

- ...Vous vous amusez bien?

Utsuki et Kyumin tournèrent la tête en direction de la voix, une voix grave, puissante, mais emplie d’une grande sérénité.
Un homme grisonnant, au visage buriné par les années, rasé de près, approcha.

- Bonsoir Tonton.
- Ajeossi.

Le coréen salua, mains jointes, l’homme qui venait d’apparaître. Celui-ci lui fit un signe tout en s’arrêtant au bord du ring.
Il tourna la tête, jetant un regard sur l’intégralité de la salle de boxe avant de revenir sur le duo, qui commençaient à défaire leurs gants.

- Je vois que tu apprécies tes nouveaux appartements.

Le rat acquièsca. En guise de refuge, il disposait d’une chambre à l’étage, aussi grande qu’une place de parking, dans un débarras attenant au bureau du responsable de la salle. Un des nombreux débiteurs de Tonton, que celui-ci avait cordialement enjoint d’héberger Hamlin jusqu’à nouvel avis.
La pièce était minuscule mais disposait d’une, bien que pas plus large qu’un boitier de CD, très utile grille d’aération donnant sur la ruelle voisine servant de dépôt à ordures, permettant moultes allées-venues discrètes. Et par-dessus tout l’accès, dès la fermeture, à une salle d’entraînement.
Le matériel y était vétuste, les murs défraîchis abritaient des sacs de frappe usés, un ring aux cordes râpeuses décolorées par les années, et de quelques appareils de musculation mécaniques devant avoir plusieurs décennies.
Si la perspective de dormir dans le cagibi d’une salle de boxe de troisième zone en sous-sol d’un quartier insalubre n’avait rien d’engageant, Kyumin y trouvait un véritable petit coin de paradis.
Les vestiaires offraient le luxe d’une bonne douche chaude quotidienne, et une table placée dans un coin laissait une bouilloire électrique à disposition permanente pour le thé des pratiquants.

Le coréen avait pris soin de se montrer discret et serviable avec le propriétaire des lieux, le soulageant très régulièrement de quelques heures de ménage et de rangement après les cours. Celui-ci pouvant quitter les lieux plus tôt, lui laissait libre accès aux divers équipements, usés mais bien entretenus, de sa salle d’entraînement.

- Merci, Tonton, pour votre générosité.

La générosité. Quelle arnaque. Le parrain monnayait absolument tout, et le rat lui était débiteur d’une vie depuis l’attaque du monstre de Hosu et de son pote le mercenaire masqué. Tonton avait avancé tous les frais, l’avait fait s’échapper de l’hôpital et fait courir la rumeur de sa mort.

Officiellement, Hamlin était mort, abattu par le Maraudeur. Qui continuait de ronger lentement les branches du syndicat du crime tokyoïte, dessoudant un par un les criminels piochés ça et là dans la région.

Le proxénète gardait son sang-froid et son esprit diplomate malgré la présence du vigilant, surfant sur les vaguelettes naissantes sur la surface du monde de la pègre pour renforcer sa position et nouer des alliances, gardant dans une manche un atout précieux:

L’ancien disciple/esclave du Spectre de Gangnam.

Kyumin était nourri, soigné, protégé, entraîné, par Tonton. Mais tous ces bons soins étaient un investissement, au même titre qu’un dresseur prend soin de son chien de combat pour mieux le lancer dans l’horreur de la fosse.
Lui laissant même quelques jouets, pour le distraire, en lui rappellant régulièrement qui en était le propriétaire, et qu’il pouvait lui reprendre aussi rapidement qu’il pouvait lui jeter.

- Utsuki. Laisse-nous. Va te changer et rentre directement, je t’enverrai ton rendez-vous plus tard.

Le visage de la prostituée se ferma aussitôt. Elle se leva sans un mot, évitant le regard de son partenaire, qui resta silencieux, s’inclina et s’éloigna.
Retour à la réalité, où tout le monde devait jouer selon les règles du maître.
L’homme reprit un sourire satisfait.

- J'ai d'excellentes nouvelles pour toi, fiston. Je sais que ces derniers temps n'ont pas été faciles, et que tu es encore bien diminué depuis Yokohama, mais il se trouve que tu n'as pas failli à tes devoirs...

Cet air sarcastique, typique de lui.

-...A deux où trois petites coquilles près...

Tonton ôta la veste de son costume anthracite et se dirigea vers la bouilloire, faisant signe à Kyumin de le suivre.
Il mit l’eau à chauffer et sortit deux sachets de la boite métallique, avant de s’appuyer contre la table, sa veste posée à son côté.

-...Mais passons, errare humanum est. J'ai décidé de te remercier pour tes bons et loyaux services.

Il sortit un téléphone de sa poche, toujours ce même modèle prépayé bas de gamme de bureau de tabac, et le posa sur la table.

-Un petit voyage d'affaires, à l'extérieur. Tu as effectué beaucoup de basses besognes sans rechigner et j'ai pensé que tu apprécierais une mission plus intéressante.
Tu vois, j'étais invité il ya quelques temps à un dîner entres amis, dans un excellent petit restaurant chinois, je t'y emmènerai peut-être, et comme ça en discutant, le Mei Kwei Lu aidant, l'un d'eux me parle d'un client plutôt exigeant qu'il n'a pas réussi à satisfaire.


La bouilloire tremblotait désormais, et le parrain servit deux tasses.

-Laisse un peu infuser. Bref, après l'avoir cuisiné un peu, mon ami me dit que son client recherche un exécutant, sans précision supplémentaire, pour l'accompagner sur le continent, chez tes voisins du sud.
Le client en question voulait un homme, discret, éfficace, débrouillard, parlant couramment coréen et surtout, obéissant.


Il huma la tasse, fronça les sourcils et la reposa sur la table.

-Hors il se trouve que ledit client à refusé tous les profils que mon ami lui avait présenté, pourtant coréens, des hommes forts, loyaux et expérimentés.
J'ai donc pris la liberté d'offrir nos services contre une part non négligeable du cachet offert, de la sous-traitance en somme, et ai pris contact avec le client.


Kyumin bu une gorgée de thé noir, une marque peu chère, conjuguant âcreté et saveur inéxistante.

-Qui a refusé tout d'abord, avant que je lui parle de ta... particularité.

Il fit une pause, puis quelques pas en direction du ring et empoigna une des cordes, comme s’il vérifiait leur solidité, avant de frotter ses mains.

-Figures-toi que tu sembles lui avoir plu, contre toute attente. Ce serait une belle avancée dans le recouvrement de tes dettes envers moi, je serais même prêt à faire un geste.

Le coréen posa sa tasse et s’étira. Il n’était pas dupe, et savait que Tonton ne le laisserait jamais solder sa dette, mais son giron offrait aussi ses avantages.

- Et quelle est la mission?

Le proxénète haussa les épaules.

-Là est tout le sel de l'affaire, personne n'en a aucune idée. Aucun des prétendants n'a eu la moindre information à ce sujet, moi y compris. Tu devras rejoindre ton client dans trois jours à l'endroit inscrit sur ton téléphone, c'est à Busan. Je te fais confiance pour t’y rendre et ne pas l'y faire attendre. Après tout toi tu n'as jamais eu à te préoccuper des choses futiles comme les douanes ou l'administration. Chanceux, c'est une vraie calamité, crois-moi.

Tonton rejoignit la table, sortit le sachet de thé et le posa à coté de la tasse.

- Je compte sur toi, je sais que tu ne me décevras pas.

Puis posa sa main sur l’épaule blessée du rat, d’une main forte qui tira sur les muscles de ce dernier, qui n’offrit pas le plaisir d’un rictus à son créancier, qui le toisait du regard avec un sourire.

- Merci, pour votre confiance, parrain.

Lâchant son épaule l’homme lui caressa la tête dans un simulâcre de geste affectueux.

- De rien, fiston, amuses-toi bien.

Il pris sa veste et s’éloigna, avant de marquer une pause devant la sortie.

- Ah oui, j'oubliais, c'est une cliente, étrangère, accent anglais. En prime c’est une véritable beauté, petit veinard. Tu me raconteras tout en rentrant.

Tonton quitta le lieu, laissant seul Kyumin dans la salle de boxe, seul avec le téléphone carmin sous la main.

La Corée?

***

Dans quoi tu m'as embarqué, vieil abruti?

Kyumin se tenait sur l’épaule de l’une des plus belles créatures qu’il aie pu rencontrer jusqu’à aujourd’hui, à la silhouette faisant passer les courbes de la préférée du patron pour un rond dans l’eau.
Mais aussi la personne la plus dérangeante qui soit.
Son passif en tant que jouet de Glitch avait eu au moins le mérite de lui avoir offert la capacité à repérer les femmes à emmerdes. Et là, il ne le sentait, vraiment, vraiment pas...

Ok, quadriller les lieux et rechercher toute menace potentielle.

La cliente avait ordonné qu’il reste continuellement sous sa forme vermine jusqu’à ordre contraire. Et comme il est impossible de concentrer totalement la horde uniformément autour de l’anglaise sans garder l’alpha au centre, Hamlin se trouvait à l'exposer à la vue de tous, devant guider le reste de la nuée tels des drones biologiques qui eux devaient se déplacer sans jamais attirer l’attention.
Personne techniquement ne connait le point faible de la forme vermine, mais il n’était pas rassuré pour autant.

C’était épuisant, et le coréen n’avait aucune idée de pourquoi il devait faire ça.
Il devait le faire, point.
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Titre: Violet Viper
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Melinda Farell
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Jeu 14 Mar - 14:10
La dame à l'ombrelle flanquée d'une menue besace beige se pavanait presque parmi des niais médusés, locaux ou simples couples désireux de rejoindre la communauté si stricte et épurée. Mais elle avait si fière allure, son indéniable aura trouble laissant perplexe autrui, tandis que ses prunelles insondables intimaient une balade plus équivoque encore. Rien en ses traits, de sa démarche à ses regards vacillants sans sourire, ne trahissait ses intentions. Telle était la vilaine, surgissant d'une fresque fabuleuse où elle manquait d'aventure de savourer l'ironie d'une avancée pareille. Sa tendre rivale d'exactions arborait cette aura similaire, suscitant le frisson d'une insolvable fascination maladive, comme s'il ne lui était pas déjà assez frustrant de subjuguer en son ombre ou pénible qu'on se méprenne à son sujet, toute prisonnière de sa volonté d'implacable marionnettiste. Quoique ce genre de funestes pensées ne la tiraillait pas tant, là où Boucle d'Or s'amusait à l'entendre ainsi discourir. Les allusions à leur immuable jumélité la submergeaient depuis des lustres, bien avant leur fortuite rencontre qui avait d'ailleurs survenue en un cadre pas moins idyllique, verdoyant et taciturne. Les brumes d'un doux rose remplaçaient ici la mélodie d'une fine averse, alors que des fantasques aspects tendaient encore à l'isolée sans vergogne.

A vrai dire, la belle n'exécrait pas la solitude ni se sentait d'avantage esseulée. Curieuse envie d'ailleurs que celle d'envisager la compagnie de cette énigmatique blonde alors que la britannique n'estimait nulle autre présence. Certes le désir de côtoyer ne subsistait en son esprit que de manière fugace, comme pour se distraire, mais d'aucun lui envierait ce privilège que l'autre beauté des blés partageait d'ailleurs. Une bien étrange attraction s'opérant à leur insu, presque frénétique et obsessive. Douce hantise que ce spectre aux mèches à la dorure enviable, aussi intense que l'éclat de ses mirettes d'un azur profond, propice à happer quiconque. La chimère onirique lui rétorquait parfois en des instants de lassitude éludés par un imaginaire trop fertile, comme au détour d'une façade vitrée. Ce phénomène soulevait l'éventualité méconnue où leurs rares échanges textuels ne lui suffiraient plus, tant sa lubie propre se voulait insatiable et vorace. Il lui tardait de revenir à ses origines d'échafaudeuse de manigances diverses, expérimentales. Du reste, son longuet mutisme lui valait de paraître pareillement ahurie ou démente, voire même accablée d'une tare sévère et innée. Cette trogne à la sérénité douteuse dénigrait la judicieuse perspective de s'élancer à l'auberge la plus proche, pourtant propice à soulager sa voute plantaire aussi endolorie que ses jambes ne lui pesaient un brin, puisqu'elle avait grand faim et qu'il lui plairait tout autant de se désaltérer que d'engloutir un maigre collation au subtile mélange des mets locaux, tandis que se tramait déjà son exaction du jour.

« Ô Willard, que trois des vôtres infiltrent l'endroit et tiennent embuscade durant deux minutes. Soyez inventif, surprenez tout bipède. »

Ainsi jetait-elle son dévolu en murmure mélodieux mêle tout naturellement de dialectes au registre soutenu, lacunes éludées, à l'encontre d'un lieu plutôt qu'un individu. En effet, la chose paraissait d'avantage pertinente, car souiller l'environnement extérieur aurait moins d'impact que d'infester une bâtisse, érigé mentalement en refuge. Elle s'assurait dès lors de balayer l'unique probabilité que ses victimes ne cèdent pas  à un élan soudain d'hystérie pernicieuse, afin de pouvoir disposer de leurs cervelles irrationnelles. Une modeste étale de restauration lui semblait dont être une étape pertinente à ses dessins à peine divulgués.  L'engendre-discorde ambitionnait à vrai dire la résurgence de ses expériences sociales et criminelles de naguère, l'occasion s'y voulant si favorable et ravirait celle qui l'y avait enjoué l'année passée. Nul doute alors que cette mécréante convierait sans scrupule bourgmestre et résidents de toute sorte à ses jeux macabres. D'autant qu'elle laissait tout loisir à son camarade de la divertir par son potentiel inouï, qu'importe son aversion vouée ni même ses plausibles réticences ou les vestiges de la morale pouvant l'animer dans l'exercice de ses fonctions d'instrument des caprices d'un monstre surréaliste. Malgré que la belle mauve n'en demandait pas tant, bien qu'elle envisageait peut-être une initiative virulente.
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[X] Kyumin Pak-Jeong
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Dim 17 Mar - 19:17
Enfin un peu d’action.

Le rat commençait à trouver le temps long perché sur l’épaule de son nouveau patron aux cheveux mauves, le reste de la nuée progressant silencieusement dans chaque recoin, guettant toute menace autour de la jeune femme.

Kyu baissa les yeux brièvement depuis son promontoire, jugeant d’un oeil monochrome l’étendue des charmes de la dame, avant de siffler les ordres à son clan.

Trois rats émergèrent d’une zone ombragée, opinèrent du chef en retour et grimpèrent le long du lambris pour s’engouffrer sous le toit.

L’alpha resta un instant dressé, humant l’air, un dernier rat indiqua sa présence avant de se rallonger dans l’ombre d’un pot de fleurs, le relayeur était en place.
Il devait se concentrer pour entendre ses congénères en place, et repérer les lieux à distance.

Techniquement, il disposait de centaines d’yeux, d’oreilles, de nez et de vibrisses réparties un peu partout dans la zone, mais l’exercice  de coordination était particulièrement technique.
Pour remettre ça sur un plan humain, voir par les yeux de ses drones était comme n’avoir aucun angle mort mais n’avoir que la vision périphérique, jamais d’image précise. Entendre de loin mais uniquement avec le son déformé d’une impression que les choses se trouvent derrière soi, Ou devoir sentir une épice particulière entouré de plats indiens et créoles...

Un exercice complexe mais pas impossible.

Ses cris ultrasoniques, inaudibles pour l’oreille humaine standard, permettait une communication discrète avec les membres postés à l’intérieur, qui relayaient les infos au guetteur posté près de l’entrée.

Ok, on y va.

Les sifflements étouffés se firent entendre, transmis plus clairement une fois dehors

Il ouvrit grand les yeux, se tourna vers sa patronne et frappa quatre fois sur une portion de peau nue à l’aide de sa patte avant de changer d’épaule, où il toucha trois fois.

4 à gauche. 3 à droite.

Tonton l’avait prévenu, cette cliente était un génie. Elle avait sans doute payé le prix d’une grande intelligence en y adoptant la folie, mais même si l’égo devait en prendre un méchant coup, elle le surpassait sans aucun doute sur ce terrain-là, après tout c’était elle qui donnait les ordres.
Kyumin le reconnaissait, voyant l'avantage de pouvoir compter sur le fait qu’elle ne le ralentirait pas dans sa mission. A elle de réfléchir vite, à lui d’agir vite.

Le rat se déplaçait sur les épaules de la femme aux cheveux mauves, puis lui lança un regard avant de faire un petit couinement audible, calme, rassurant, éspèrant qu’elle comprenne.
Pas de danger senti.

Il était prêt. L’oeil déterminé, à se lancer enfin dans une épreuve digne d’intéret.

Je ne sais pas ce que tu veux faire, big boss, mais tu ne vas pas regretter ton investissement.

Dans son regard luisait une étincelle d’excitation, que les choses sérieuses commencent!
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Melinda Farell
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Lun 25 Mar - 18:42
La félonne avait d'étrange de s'extasier d'une telle insouciance à l'idée de festoyer au lieu même où se tramait une intrigue perpétrée d'une ignominie naturelle, calculatrice et détachée. Elle s'adonnait là à une gestuelle toute aussi machinale et instinctive qu'impersonnelle, enrobée d'un raffinement trompeur tandis qu'on s'immisçait aux abords de sots niais et sereins. Certains amusés ou émoustillés de sa simple présence, presque équivoque, mais surtout ignares de ses intentions tapies, déléguées d'une drôle de missive à ses agents plus furtifs. Comme s'il lui importait d'avantage de déchanter à l'instar des pauvres diables que cette vermine ébranleraient d'ici peu, chassant par ses rustres manières une clientèle tenaillée d'une torpeur indicible mais hilarante à son sens. Le tout sans remords ni réticence d'aucune sorte, la belle mauve s'aimant à infliger ces maux pour satisfaire ses vagues ambitions et se distraire ne serait-ce qu'un instant noyée d'une lassitude lancinante, viscérale. Le chaos la divertirait alors par sa fâcheuse tendance à s'attiser de lui-même, phénomène dont cette mécréante semblait bien informée en tant qu'instigatrice insatiable, quotidienne.

Mais alors qu'elle éventrait l'ennui de l'attente de sa maigre collation, laissant fureter ses mirettes de rapaces parmi les convives la scrutant quelque peu aussi, et roulant de l'ombrelle repliée contre son poitrail et qui dépassait de sa frêle épaule, tout relief éludé, flanquant ainsi avec une malice enfantine sa trogne et ses mèches élégante ; la nobiliaire exilée à la perfide Albion manquait là de se laisser choir de son tabouret mince, tandis qu'un soulier dodelinait d'une infime frénésie à sa besace jonchant le parquais lisse aux reflets aguicheurs. Aussi la perspective de la plaie qui tendait à s'abattre en trombe ne s'évanouissait guère en son esprit étriqué. Certes elle trouvait un réconfort rare en sa contemplation du rongeur originel à la meute, ses prunelles d'azur trouble plongées dans ces perles noires taciturnes. Un fugace instant suspendu à la fascination peut-être fusionnelle ou malaisante, intimant l'attitude déviante. Mais la britannique n'en fit rien et le fixait s'en réfléchir, sa pensée engloutie dans l'abysse dévisagée par un tenancier septique, outré qu'on le dénigre. Sans doute Légion saisissait-il quels maux affligeaient sa compagne, la fièvre conspiratrice suintait de ses traits si quiets, à l'indéniable et flagrante expérience des planifications et stratégies criminelles diverses. Quoique l'inouïe pucelle n'excellait pas encore dans cet art si singulier, où elle pouvait d'ailleurs chercher ses marques, sa signature. Certains la confondaient souvent avec une certaine blonde.

Ladite Blair Adams ne savait trop comment considérer son familier primordial, sa vigie parée à l'abordage d'un piètre galion, ou plus exactement d'un fortin dérisoire, son lieutenant à l'invasion caricaturale et romanesque. Le pion en son entreprise, toutefois libre de mener la manœuvre. Mais n'éprouvait-elle au fond que ses compétences, ou bien s'agissait-il de déléguer par manque d'assurance ou l'orgueil ne pouvant s'adonner aux basses besognes, même les tâches les moins ingrates, presque reluisantes ? Cette drôlesse s'était d'emblée étonnée qu'il préfère lui énumérer ses proies à l'aide d'une patoune au lieu d'user de sa queue bénéficiant d'une meilleure allonge, par éventuel souci de commodité ou gestuelle sujette à une  toute interprétation. Cela ne faisait rien, la violacée ne s'y était pas attendue et c'était là l'essentiel. L'unique détail la chiffonnant s'avérait que le roi des rats n'avait nullement pris l'initiative escomptée, comme stipulée par sa tirade. Mais la belle mauve s'était peut-être mal exprimée par lacune en son vocabulaire coréen, si sa langue n'avait pas fourché sur de trop subtiles nuances un brin gutturales. Et s'en tenaient-ils rigueur de ces minimes déceptions, du reste ? Nul n'en laissait rien paraître, à vrai dire. Aussi entonnait-elle l'assaut d'un léger acquiescement puis entamait son petit plat de kimchi avec la dextérité d'un natif.

Sa superbe manifeste galvanisait peut-être la hardiesse de son comparse, tout enclin à l'épater. D'autant que seul un piètre exécutant ne s'essayerait pas à séduire son employeur par un audacieux étalage de ses compétences, de son potentiel. La belle s'y était pareillement adonnée lors de ses épreuves commanditées par la marionnettiste qu'elle aspirait toujours  ravir sans savoir, entretenant ainsi leur mutuelle dépendance et irrépressible attirance platonique. Soudain, voilà qu'un rongeur un brin maigre se laissait choir  à sa gauche dans une corbeille d'assortiments là où se cracher dans un bol de potage ou de nouilles en simili météore aurait paru plus fantasque, cinglant par des éclaboussures, et la fresque d'un tel barbotage l'aurait fendue d'un tel rire ; tandis qu'une autre plus vif et vigoureux surgissait du comptoir par son flanc droit, une fois sa lourdeur annoncée, bondissant à l'encontre d'un couple âgé. Le dernier filou de l'escadron de la terreur mordillait quand à lui le crâne chauve du gérant furibond. La vilaine fit dont un preste volte-face afin d'admirer cette débandade hurlante de dératés fuyards, demeurant adossée au comptoir à l'aide de ses coudes nus ainsi qu'une jambe au bas noir chevauchant l'autre pareillement attrayante, tandis qu'on éclatait d'un rire mauvais, un tantinet tonitruant et tout juste étouffé par les vocalises disgracieuses des petites gens affolées et du vacarme en découlant sur le mobilier. Elle daignait là leur laisser tout loisir de s'évader, au prix d'un bougre mollasson piétiné et de quelques autres maladresses hilarantes.

« Nul besoin de les pourchasser, neutralisez juste les gaillards. », mandait un murmure mélodieux entre deux éclats grotesques, hautains, s'adressant ainsi d'aventure par énigme quant à son anticipation des évènements et la manœuvre à appliquer.
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[X] Kyumin Pak-Jeong
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Mar 26 Mar - 21:04
A l’assaut!

Kyumin sauta sur le comptoir, sifflant ses ordres.
Il n’avait absolument aucune idée des motivations de son employeuse. Pourquoi attaquer une petite auberge? Une dette à faire payer? Un sabotage de réputation pour une future extorsion?

Tandis qu’il courait, sautant sur les étagères et guidant ses troupes pour harceler les clients et les forcer à fuir, le rat tentait de garder un oeil alerte envers la jeune étrangère aux cheveux violets, qui dégustait son kimchi avec un air serein, presque satisfait, plongée silencieusement dans le chaos comme un rocher balayé par les vagues.
Alors que la clientèle s’affolait en tous sens, la belle s’affairait à deguster son chou fermenté du bout de ses baguettes, sans tressaillir.

Le propriétaire du modeste établissement surgit tel un diable de sa boite, un balai en mains, frappant sol et tables pour tenter de repousser la petite armée de rongeurs qui déferlaient de toutes parts.
L’homme finit par lâcher son arme improvisée pour battre en retraite par la porte arrière, laissant sa nef aux prises avec une légion de vermines.

La salle se vida rapidement, se piétinant elle-même dans la panique, chaque homme et femme présent prêt à sacrifier ses semblables pour espérer sortir de la nuée grouillante.

Elle était belle, l’espèce humaine. Tous ces individus soit-disant civilisés, qui jettent aux orties toutes les valeurs qu’ils prétendent défendre à longeur de temps dès qu’ils se retrouvent en situation de crise.
Où sont leurs clans, leurs liens, leur sacro-sainte humanité quand une marée noire de mammifères voraces fond sur eux?
Ils fuient, s’entre-dévorent, se battent, quand l’animal que chacun d’entre eux garde enfermé dans une cage de vernis social se libère. Combien parmi eux a-t’il un jour été honnête et reconnu qu’il serait égoiste devant l’adversité?

La radio diffusait un air rythmé, mêlant duo de kotos et instruments européens dans une mélodie harmonieuse.

L’un des clients, un homme d’une belle taille, pointa la belle mauve du doigt et hurla quelque chose dans sa langue. Une accusation. Devant l’air impassible de l’étrangère assise au comptoir.
Il la désignait comme la maitresse des rats, et s’avança, renversant tables et chaises, ignorant les assauts de ceux-ci, protégé en partie par la solide épaisseur de cuir de sa tenue de motard, soufflant sa colère.

Il s’approcha jusqu’à etre à portée de main de la plantureuse jeune femme et tendit un épais bras menaçant, poigne ouverte, vers la fine robe de celle-ci.

Quand dans la déferlante sombre d’une légion miniature, son geste fut stoppé net par une forme humaine. Hamlin luxa le poignet de l’homme et écrasa son coude contre son arête nasale, laquelle céda dans un craquement humide.
Son talon vint précipiter le genou de son adversaire contre les lattes de bois du comptoir, lui arrachant un cri de douleur, avant que son crâne ne percute violemment le tablier massif du comptoir.
Le client bagarreur s’éffondra, inconscient, sur le sol de la petite auberge.

Kyumin dos à sa cliente, tourna la tête pour échanger un regard.
Puis ses yeux marrons-gris firent place au regard noir de la vermine avant que son corps nu ne se morcelle de nouveau pour reprendre sa forme férale.
Un petit rat noir grimpa sur le comptoir, et rejoignit l’épaule de l’insondable stratège en profitant du marchepied tendre de ses faveurs.

D'un seul petit couinement, il signifia être prêt pour la suite des opérations.

- Squeek.
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Melinda Farell
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Dim 7 Avr - 16:30
Fort peu de braves s'essayaient à tenir la place. L'un avait prestement décampé sous l'amertume de l'impuissance, sa balafre crânienne y ayant bien concouru, et deux autres s'agitaient sans grand succès. Outre un trentenaire qui s'échinait vainement à tenter d’écrabouiller le dernier venu, tandis que sa compagne s'élançait vers la sortie sans même prêter attention à un triste olibrius meurtri sous la semelle de ses congénères évadés, en plus piteux état encore qu'une évanouie vieillarde guère amochée ; un grossier personnage s’illustrait presque. Ce cruel manque de dextérité manquait là d'éroder la condition jubilatoire de l'anglaise qui y accordait un certain crédit, l'espace d'un bref instant où elle semblait curieuse quant au devenir de chacun. Ces grotesques gladiateurs resteraient-ils en lice plus longtemps que son intérêt friable, vacillant et capricieux ? Elle se fichait à vrai dire de qui survivrait au duel pittoresque et songeait d'avantage à critiquer l'absurde riposte. L'animal demeurait trop vif pour qu'une chausse puisse aisément l'estropier, aussi aurait-il été plus judicieux de l'écraser avec la table brandie en guise d'écu. Un fieffé nigaud à peine plus âgé aurait pareillement pu lui porter assistance si sa couardise ne l'avait barricadé dans les latrines, sans doute afin de s'enfuir par une lucarne ou de filer grimper sur le trône ceint d'une muraille rassurante. Ne restait dont plus qu'un pauvre bougre dans la cinquantaine, campagnard un brin bourru et rancunier, costaud mais aux guiboles chancelantes et pourtant fin manieur d’armes de fortune.

Les affres de l'ivresse l'accablaient seul. Et nul ne venait hélas secourir la clientèle aux prises avec quatre vermisseaux isolés, des prédateurs que la belle mauve avait pourtant œuvré à rendre abordable, peu pernicieux. Son comparse l'arrachait du reste à ces maigres réjouissances, le rire éventré par la métamorphose héroïque suivant bravade et lâcheté risible, puérile. Que lui servait-il à ce colosse d'ainsi aborder la femelle si chétive et démunie ? Une simple empoignade au col aurait fait l'affaire, à l'instar d'une baffe d'ailleurs. Mais la mécréante n’abhorrait pas la violence, l’excessif étalage la décevant peu. De plus, son galant et vénérable gardien lui rendait sourire dans l'acte digne de ces preux et nobles chevalier idéaux, alors que son physique avenant la laissait de marbre. Voilà qui l'épatait, plus encore que toute autre entreprise perpétrée par les rongeurs insipides. Le phénomène la pétrifiait d'une paisible stupeur, le joli minois aux traits délicats lui octroyant cet air d'angélisme si trompeur, au demeurant trop sincère de pucelle conquise par la témérité d'un juste compagnon. Ainsi la vilaine apathique en oubliait jusqu'à la hargne oppressante de son terrible détracteur, comme la vacuité de l'assaut furibond avorté d’une aisance insolente et théâtrale qui ne pouvait qu'embellir la toile burlesque des lieux ravagés, jonchés de sottises et d'ardeurs brouillonnes. Et la preste répartie du rongeur induisait-elle une rigueur militaire ? On ne pouvait que supputer, hélas.

Le frisson au péril l'excitait jusqu'alors. Blair Adams en avait la mine ahurie, comme abêtie par sa pitance. Toute interloquée, mystifiée en un torrent de réflexions farfelues mais empiriques.  On l’imaginait tantôt assassin, puis percepteur d’un quelconque groupuscule mafieux, mais encore enfant soldat devant se parfaire durant ce genre de missions de mercenariat, en vue de servir au mieux des malfrats d’envergure et leurs infâmes dessins. La belle mauve envisageait dont de tester ses limites en le livrant en pâture à des dangers plus palpitants et concrets. Son sourire s’étirait en conséquence, tandis qu’un familier revenait siéger à l’épaule gauche et que la déviante s’avançait d’entre les gravas, sans toutefois piétiner des paillassons humains. Un constat navrant l’enjaillait. La cohue scandait le triomphe de la horde, une peuplade de poltrons incitant ainsi à s'atteler à la suite du plan où l'improvisation supplantait quelque once de planification. Et elle daignait là accorder un maigre répit au bourg alors que s'achevait son festin. Bol et rire épuisés tout ensemble, fondant au-dehors avec des baguettes de bois en guise de trophée, pouvant d’aventure servir à meurtrir comme se distraire à ramasser et étudier un rat mort ou défiguré. La belle à l’ombrelle rose s’accommodait parfois du gaspillage, lorsqu’il s’avérait inutile de considérer le potentiel d’un objet ou d’une vie. D’autant qu’elle n’estimait pas d’avantage sa propre existence, pareillement dénuée de sens. Du reste, la présence d’un larcin de mobylette à livraisons et d’au loin un palanquin aux porteurs dérangés par des hystériques désignant l’établissement sinistré ajoutaient à l’hilarité ambiante laissant perplexe passants et veneurs.

« Aimez-vous les accidents, mon cher ? Qui du porteur ou du client sauvera l’autre, aucun j’imagine. », diviser pour mieux régner et sévir, voilà ce qu’impliquait la dispersion des troupes, libres de tendre traquenards ci et là. Quelle clairvoyance !
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