"Tchaïkovsky ? Réellement ? Moi qui pensait qu'il aurait opté pour quelque chose de bien plus latin. Mais cet air de violon est en effet un choix très retors ,encore une fois. Où s'arrête l'abus de pouvoir de cet homme ? ..."
Katsuko lança un regard désolée, mais se voulant encourageant à sa comparse, qui ne manqua pas d'être prise dans l'enveloppe charmante et très propre de ce "Flavio". Tandis que de son côté, la fleur entra directement dans l'envoutant jeu du rythme et des volutes de tissus dansants, ainsi que celui de ses boucles battant la valse. Pour Katsuko désormais, le jeu de la danse et le spectacle du paraître n'avaient pas de zone de brouillard. Elle valsait, que dire, elle volait comme un papillon gracieux. Une arabesque du bras terminant un mouvement, en enroulé du bras pour gifler l'air d'une caresse sauvage de ses beaux cheveux. Elle négocia même le changement de pied que son professeur lui soumis au changement de mesure.
"C'est vraiment un choix injustifié. Ayako ne parviendra jamais à tirer son épingle de ce morceau. Plus encore si ce "Flavio" s'avère être du même acabit que Di Fiorentini Da Costa."
Mais en réalité, il s'avéra que Flavio n'avait absolument rien en commun avec le précepteur latin. Quand il pris la main de sa partenaire, ce ne fut jamais avec possessivité, il l'accueillit comme on prendrait la main d'un enfant battu ,qu'on chercher simplement à guider les beaux jours. Là ou beaucoup de jeune homme comme lui ,se seraient appliqués à profiter du standard de la danse pour enclaver la pauvre brune tout contre eux pour profiter d'un plaisir malsain, lui l'enveloppa d'un cadre rassurant et protecteur. Il corrigea même sans heurt ,celui bien trop haut et masculin d'Ayako.
-Vous, vous n'avez absolument pas l'habitude de danser, je me trompe ? dit-il en souriant, alors qu'il commençait à valser, prenant soin de ne pas démarrer pleine mesure. Rassurez-vous, il suffit de vous imaginez sur un nuage porté par le vent légers. Et ,que vous cherchez toujours à respirer les brise légère qui passe au-dessus de votre nez. Pour le reste, c'est moi qui vous rend belle à regarder. Même si vous n'avez pas besoin de mon aide pour ça, Mademoiselle. termina-il un très légers accent latin dans la voix.
Malheureusement, la rencontre enchanteresse et suspendue dans l'espace temps de la mélodie, n'avait rien de similaire pour Katsuko. Le professeur avait une façon si guindée et protocolaire de tenir son cadre, et il la collait tellement , alors qu'il était plus petit qu'elle ! Et ce parfum !! Mon dieu mais on aurait crus être dans la distillerie elle-même...
"Contrôle ton estomac, ne respire que par la bouche, par la bouche. Pas de haut-le-cœur ! ....Oh par tous les Héros , pourquoi Tchaïkov écrivait-il des partitions si longues !!?"
Et soudain, au détours d'une parabole de la jeune fille, improvisée par le professeur, un retentissant "Chhhhhracc !" annonça le drame pour la robe de Katsuko, qui constata qu'en marchant sur le pan de sa robe, Ayako venait en plus de tomber littéralement dans les bras de Flavio, perdant par la même l'une de ses chaussures.
