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Partie de chasse entre compagnons de fortune [PV David]

Ayako Idō
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Ayako Idō
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Dim 7 Juil - 22:57


PARTIE DE CHASSE ENTRE COMPAGNONS DE FORTUNE



"Avec David"

Habituellement, Le Guide évite les plates bandes des Héros de Musutafu, mais en plus d’être le retour de bons procédés avec un contact, ce dernier nous a assuré son activité en faveur de notre cause envers ses clients. Et effectivement, grâce à lui, nous avons pu constater une recrudescence d’adeptes ainsi que de dons anonymes. Peut être que les projets de L’Ancien concernant le tournoi auquel j’ai participé lui ont donné cette envie d’investir davantage, quoiqu’ils puissent être. Ce dernier s’est toujours montré excentrique, en plus d’être un des meubles de notre voie et d’adorer parier risqué, raison de plus pour faire honneur à son dévouement et accomplir cette tâche qui respecte notre charte.

Cette fois nous avons donc affaire à du gros gibier, ma première fois depuis mes débuts de Guide. Jusque-là je n’ai toujours eu que des cours théoriques sur comment les criminels pouvaient gérer leur business et les différents niveaux de préparation, généralement proportionnels au budget investi. On parle de plusieurs dizaines de millions de yens, quelques fois quelques centaines, allongées la plupart du temps pour le silence, quelques affaires sales mais jamais pour des actes très médiatisées. Ceux qui les connaissent ont déjà un réseau ou ont été appelés à eux (souvent sans consentement) et ils se sont toujours arrangés pour garder plusieurs longueurs d’avance sur la police qui faisant abstraction de l’utilisation d’Alter, n’a pu obtenir d’indices sans risquer des vices de procédures. Ces gars-là savent ce qu’ils font et misent sur leur discrétion pour passer sous les radars des forces de l’ordre en ne laissant aucune trace autorisant un raid policier ou héroïque.

Notre mission : Mettre fin au trafique qui a tué quinze personnes et causé la ruine de vingt autres, en plus d’octroyer un surplus de travail à notre contact qui travaille en centre de désintoxication, origine de son récent burnout que ses collègues subissent aussi.

Nos chances : Normalement faibles, leur QG étant dissimulé quelque part dans ces quartiers, mais un échange est prévu ce soir entre ce groupe et des fournisseurs que l’Ancien traquait avant de me prendre sous son aile. Le lieu ne permettant pas l’utilisation d’armes à feu sous peine de se faire charger dans les minutes qui suivent par les Héros, ils devront tout miser sur leurs Alters pour assurer leur sécurité. De plus, étant leur premier échange ils ont tenu à officialiser personnellement leur collaboration aux yeux de leurs quelques seconds couteaux qui seront présents. Nous avons donc une chance de faire d’une pierre deux coups en plus de posséder le droit de tuer, les chefs en présence ayant participé activement au meurtre d’au moins une personne. Il ne reste plus qu’à s’assurer de leur profil psychologique afin de connaître leurs chances d’accepter une décriminalisation de leur activité.

Il est vingt-deux heures, le Soleil presque couché et les lanternes allumées. Mes lentilles de vision lointaine ajustées, j’observe depuis un arbre l’arrivée d’un fourgon arrivant devant une habitation voisine dont le propriétaire est parti en vacances, le lieu de rendez-vous. L’alibi pour ne pas alerter les voisins ? Une fête de famille, d’où la présence abusive de ballons flottants à l’entrée et la tenue fantaisiste de certains « invités » qui sortent du véhicule.



« Comme prévu, je te surveillerai à distance pour cette fois. Je te fais confiance pour mener à bien la réussite de cette quête. »




Heureusement que je porte mes exo-bottes et mes gants renforcés, sans ça j’aurais des difficultés à descendre ces quatre étages rapidement si la première phase de la mission foire, ou encore si un élément perturbateur venait à gâcher la fête avant moi.


Dernière édition par Ayako Idō le Mar 16 Juil - 16:31, édité 1 fois
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David Matsui
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David Matsui
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Sam 13 Juil - 15:04
Il était tard, mais il faisait bon. Le quartier était calme, tout ses habitants dormaient depuis longtemps, et la petite fête montée par quelques trafiquants de drogues un peu plus discret que la moyenne battait son plein. Ce qui ressemblait à une modeste bringue d'après-travail entre salary-man était une couverture parfaite pour cacher des transactions louches, les deux gang en présence le savaient parfaitement. Les Yakuzas de Gueule de Croco et leurs concurrents de la Triade 14K voulaient travailler ensemble depuis longtemps, et l'occasion était juste trop belle pour ne pas être prise en compte. S'entendre était un projet attirant, lier le marché chinois et le marché Japonais pouvait rapporter gros. De quoi enrichir deux organisations, et déclencher la fureur de toute les autres. Mais l’heure n'était pas à la guerre. Les coups de feu viendraient plus tard, pour l'instant l'alcool coulait à flot. Confortablement installé à l'arrière du pavillon, un Yakuza et un membre de la Triade buvait une coupe de champagne en discutant de tout et rien. Les deux hommes s'était déjà rencontré par le passé, ils avaient même manqué de se tirer dessus lors d'un échange de prisonnier particulièrement tendu, mais tout cela était loin derrière eux. L'heure n'était plus à la revanche.

"Et alors là je lui est dit au chef : il faut mettre le lait après les céréales ! C'est comme ça qu'ils font les occidentaux, z'imaginez l'enfer sinon ?"

Le Yakuza termina sa réplique avec un petit sourire sur le coin de la bouche. L'alcool commençait à lui monter au nez, et l'ambiance de la soirée dérivait lentement vers une euphorie générale. Les négociateurs avaient fini de se mettre d'accord depuis longtemps, et les termes du contrat se déplaçaient lentement vers leurs chefs respectif. Son confrère chinois, quand à lui, faisait attention à ce qu'il buvait. Les Japonais aimaient bien l'alcool fort, et tout le monde savait qu'ils profitaient de leur exception « culturelle » pour bourrer la gueule des investisseurs étrangers. Son supérieur serait ravis du résultat, mais il n'allait pas apprécier si un homme de sa trempe se laissait aller à perdre son standing. Il se contenta donc de répondre en sirotant sa coupe de champagne. Mieux valait faire attention, ou ses hôtes allaient lui proposer du saké.

"Faut faire attention avec la nourriture étrangère. Je suis allé au USA quand j'étais môme, et j'ai failli me noyer sous le niveau de calories. Le poisson c'est vraiment pas leur truc. Ils mettent de ces quantités dans leurs assiettes, on à l'impression qu'ils se préparent pour une famine !"

Le chinois se tourna vers la porte de la cuisine tout en continuant son petit discours. La terrasse était fraîche, mais la température y restait agréable. Un bruit de frottement plus que marqué lui indiqua que son camarade de beuverie s'était effondré sur une des chaises, juste sous le parasol. Typique des locaux : les habitants de l'archipel avaient la réputation d'être des travailleurs sérieux, mais leur amour des loisirs décadents était tout aussi connu. Il suffisait de regarder leurs émissions TV pour se rendre compte que la morale ne rentrait pas en ligne de compte. Pour un habitant de la plus vieille nation du monde, ce genre de lâcher prise était peu compréhensible. Comment les locaux pouvaient-ils maintenir un semblant d'ordre dans la rue avec un mode de vie pareil ?

"Leurs burgers c'est quelque chose. Ils les bourrent avec de la Viande, on a l'impression qu'ils vont exploser à la sortie du four. Parfois je me demande comment ils font pour ne pas se crever l'estomac ! Je suppose que les occidentaux ont un gros appétit."

"Moi aussi je ne fonctionne qu'à la Viande, et pourtant je pense que je suis bien parti pour survivre un bout de temps."

Le nouveau venu avait une voie rocailleuse, presque métallique. Un mutant sans aucun doute, certainement ce Yakuza qui semblait être fait de bronze qu'il avait vu de loin en rentrant dans le pavillon. Le chinois sortit un sourire de convention devant ce qu'il pensait être une farce et se retourna vers parasol, champagne à la main.

"La nutrition est une science inexacte. Ça dépend de la génétique des..."

La première chose qui sauta aux yeux du membre de la Triade 14K fut l'état de son camarade Yakuza, effondré au sol, dont le front saignait, beaucoup. Ses yeux se décalèrent rapidement vers la droite, et une vision cauchemardesque s'imposa à son cerveau. Il n'avait jamais, au grand jamais, vu un mutant aussi difforme.  

"...gens ?"

La phrase du gaijin se terminait à peine que le poing de Wendigo vient fracasser son menton.



"Arrête de paniquer, ça ne sert à rien."

"C'est plus facile à dire qu'à faire putain !"

Le chinois est loin de chez lui. Il a peur, il saigne, ce qu'il a dût prendre pour un mutant horriblement atteint l'a assommé avant de le trainer discrètement hors de sa petite fête et maintenant il est ici, attaché dans un garage avec un tueur en série cannibale qui passe son temps à massacrer ses collègues. Le pauvre n'a même pas conscience d'être dans le même quartier. Tout ce qu'il sait c'est qu'il est seul, dans la pénombre, et qu'il est attaché à une chaise. Et moi je suis là, à jouer avec mon couteau comme si j'étais un monstre de manga. Mon masque cache l'intégralité de mon visage, et c'est tant mieux. On a la trouille d'un tueur en série qui semble sortir d'un film américain, mais on a beaucoup moins peur d'un jeune homme comme moi en pleine crise de manque. J'ai tellement Faim que la seule manière de laisser couler la sensation et de penser à tout et rien. Me laisser divaguer pour ne pas affronter le courant, rien de bien glorieux en sommes un prédateur comme moi ne peux pas faire grand chose de plus. Ma main tremble tellement que je me demande si je ne vais pas m'évanouir, mais l'autre étranger prend ça pour de l’excitation. Mon respirateur laisse transparaitre un petit rire nerveux, qui se transforme immédiatement en quelque chose de terrifiant. Cette saloperie d'étranger n'a pas fait grand chose de plus que de vendre de la drogue. Ce n'est pas assez. Je dois trouver quelque chose d'autre à manger... mais je dois le trouver vite !

"Ou est votre éventail ? Ou est-ce que ta triade se base sur le sol Japonais ?"

"Je te dirais rien espèce de... monstre. ! Va te faire foutre, va te faire foutre, j’espère que tu crèveras seul dans un putain d'égout !"

Torturer ce pauvre imbécile ne me poserais pas problème, mais ça prendrait trop de temps. Rajoutons le fait que, malgré le fait que cette maison soit vide de tout meubles depuis une bonne semaine, l'opération ferait sans aucun doute du bruit et je prend un risque conséquent. Wendigo est assis en tailleur dans un coin, et sa présence suffira peut être à mettre l'autre idiot sur le chemin de la parlotte. Son invisibilité lui a permit d'aller tirer mon "informateur" en plein milieu du panier à œuf et de repartir sans être vu, mais il est devenu visible pour régler son compte au Yakuza sur la terrasse. Je ne pense pas que quelqu'un l'ait vu, personne n'était là à ce moment précis, mais un curieux pourrait retrouver mon compatriote assommé dans le buisson ou je l'ai planqué et donner l'alarme. Plus cet interrogatoire ira vite, mieux ce sera.  

"Ce n'est pas toi qui m’intéresses, tu es une proie de très basse qualité. Je peux te laisser partir si tu rentres dans mon jeu. Si tu refuses, je suppose que je me devrais de manger comme un américain pour ce soir. Beaucoup trop de Viande, peu de légumes pour arroser le tout."

"Arroser... le tout."

Ceci est un petit point sur l’organisation classique d'une Triade :


Dernière édition par David Matsui le Mar 17 Sep - 21:46, édité 1 fois
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Ayako Idō
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Ayako Idō
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Mer 24 Juil - 4:19




"Avec David"

Première étape : S’assurer de la présence des VIP.

Du fourgon sortent ceux qui semblent être les hommes de main de notre cible principale, venus ouvrir et sécuriser la maison pour accueillir comme il se doit leurs invités. C’est leur quartier après tout, il serait fort dommageable que leurs champagnes chinois et autres spécialités ne soient pas prêtes au degré près. Les hommes de Gueule de Croco ont peut être déjà goûté à quelques produits exportés, mais pas les meilleurs que eux savent choisir. Après tout, une telle interaction ne naît pas aussi souvent qu’on pourrait le croire dans le milieu des gangs.

Je les vois donc faire leur affaire, mais aucun signe de leur chef. Ils souhaitaient donc bien s’assurer que rien ne mette en danger les plans et la vie de leur cerveau le temps qu’une berline grise se gare devant l’entrée de cette maison, haute d’un étage avec balcon face à la route, où le véhicule trouve sa place sur le bas-côté alors que le fourgon est reconduit dans le garage. Ça risque de me poser soucis pour ce que je prévois une fois tout le monde sur place… Et surtout, j’ai faim.

Pendant ce temps, un autre homme de main, plus gros que les autres et en tenue de clown, sort de la fameuse voiture afin d’ouvrir la portière à ce que je suppose être le chef. Il a les formes du visage, la corpulence et la taille telles que nous avions pu les voir dans nos recherches, porte son masque de bal rayé rouge et noir, ainsi qu’un costume trois pièces tout blanc avec son gousset supérieur unique noir à gauche de sa poitrine… la voix reste à confirmer mais il me semble que ce soit lui. Ce dernier, une fois sorti, est accueilli à l’intérieur de la maison et quitte mon champ de vision.

Arrive ensuite deux autres berlines, noires, se garant pile face à la première sous les yeux d’abord intrigués puis rassurés des hôtes présents à l’entrée. Les Yakuzas font leur entrée, bouteilles de saké en main, et apparemment le premier groupe ne semble pas être le seul à contenir un membre clown :

« Dites, pourquoi j’suis le seul clown ? »


De petits rires étouffés s’échappent d’autres seconds couteaux en arrachant un léger sourire à leur chef qui se tourne vers lui, imposant le silence :

« Tu le sauras une fois à l’intérieur. Profitez de la soirée pour faire connaissance avec l’autre groupe, et surtout… » Il regarde un instant le clown l’air complice, mais surtout amusé « Je compte sur toi. »


Ils rentrent enfin et seuls quelques gars restent dehors, sur le balcon et trinquant leurs futures bonnes affaires, il est temps de passer à la phase deux.

Deuxième étape : Installer le traqueur GPS sur la voiture du chef.

Comme prévu, puisqu’il est trop peu courant dans une fête tranquille d’avoir des gardes à l’entrée, la seule « garde » qui reste est celle qui commence à s’amocher à l’alcool sur le balcon, ainsi que peut être quelques pensifs au rez-de-chaussée qui regarderont la route et les voitures à travers la porte vitrée du salon. À moins de posséder un Alter spécifique, il y a peu de chances que la supercherie composée spécialement pour l’occasion ne passe pas. Je sors et regarde donc mes deux photos de la poche intérieure de ma veste, prises à la même heure une journée plus tôt, et une fois l’image mentale de ce qu’ils doivent voir produite, prononce à voix basse en descendant de l’arbre :

« Couloir voilé. »


Se forme alors un couloir plafonné dont les surfaces extérieures avaient le sol et le voisinage du côté où se trouve mon arbre pour « papier peint » vus depuis le balcon à l’étage. Couloir allant jusqu’à devant la voiture où pour se finir en cul-de-sac, penché afin de ne pas afficher le large écran  qui s’y trouve spécifiquement pour les observateurs au rez-de-chaussée.
Hors du foyer occupé par les trafiquants, on verrait une image perturbante quoiqu’à moitié plongée dans le noir des maisons adjacentes à mon arbre et du béton aux formes étirées sortant en apparence du sol, en tout cas d’un point de vue y faisant face car de l’autre côté de la route on observerait ce même « monticule » et peut être même ma personne courant vers les voitures avant que mes yeux m’irritent et fassent disparaître l’illusion… et aussi – éventuellement – afin d’éviter un accident de la route.

C’est à peine si je ne finis pas mon repositionnement en glissade sous la voiture, mettant fin à la projection et papillonnant fortement des yeux sans pouvoir utiliser les mains à cause du masque et de la proximité avec le châssis. Peut être qu’il serait temps que je remédie à cette faiblesse rapidement, perdre momentanément la vue nette est extrêmement mauvais en situation d’urgence. Mais là n’est pas le moment de réfléchir à la question, je dois déjà installer le traceur puis ensuite passer à l’étape suivante…

« Hééé frèèèèree, d’eees zszszûr que c’eeest hic… d’la bièèère ? Zczcz’est sacrééément fort… »


J’entends un bruit de verre éclatant au sol du balcon, son son creux semble indiquer que c’est une petite bouteille :

« P’tain mec c’est du saké ! J’t’avais dit de pas l’siffler ! T’en es d’jà à ta huitième abruti ! »


« Un bon vivant ce gars. Laissez-moi deviner, c’est toujours le premier à finir sous la table chez vous ? »


« Hééééé c’pas ma fffaute szszi j’ai uneuh bonne dessssscente… d’abord. »


« Oui bon t’as surtout une capacité hors norme à confondre la couleur des alcools que tu bois. »


« Jjjjjjj’ai sur...tout uuun ppputain d’Alttter ququi change la cccouleur des liquides que jjjj’vois. Ton sssaké j’le vois tttouuuuuut brun. »


« Et ça tu l’vois comment ? »


« Bah… j’sais pas… tu veeeux meee montrrrer quoi avvvec c’te bouteille de saaaaaké ? »


« Oh bordel. »


Je finis la fixation et le calibrage du traceur sous les rires du troisième à l’accent continental, quand un frottement suivi d’un mouvement venant de feuillages, un buisson délimitant l’entrée de la terrasse arrière, viennent attirer mon attention de l’autre côté du portail grillagé. Pourquoi j’aperçois une semelle de chaussure dépasser un tout petit peu de son tronc ? Ne me dis pas qu’on a caché un corps ?!

« Double épaisseur. »


Mon sang ne fait qu’un tour, mes yeux tout juste reposés je replace un écran incliné similaire au précédent ainsi qu’un autre pour ceux du balcon, m’assurant un passage à peu près discret si je traverse l’entrée rapidement :

« Gnéé ? »


« Quoi ? »


« Jjjj’sais pas… jjjj’vois flou j’crois hic… »


« T’es vraiment un cas mon pauvre… »


Ça ne semble pas réagir dans le salon, mais je ne peux pas juste passer par le grillage, ça le ferait grincer. Je saute donc par-dessus avec mes exo-bottes en priant pour que le bruissement sourd à l’atterrissage roulé soit ignoré.

« Il est toujours comme ça ? »


« ‘Faut croire. »


« Hééééhéhéééé… la grue elle a fait « pouf » ! »


« Hein ? Mais qu’est-ce’tu racontes ? »


« Aaah non, elle est revvv’nue héhé… »


Bordel, entre temps ils ont ajouté une grue au chantier. Heureusement que j’ai pu passer avant que les deux autres se retournent.

Bon, ça s’est passé il y a quelques secondes, je dois réagir vite. Je replace le pied au centre du buisson et fais rapidement le tour pour m’assurer qu’il ne dépasse pas. Une fois ceci fait, je grimpe sur la cabane au fond du jardin et aperçois du mouvement au loin, je ne sais pas ce que c’est mais c’est gros, très gros. Je devrais le suivre :

« À toi de voir ce que tu comptes faire, maintenant que tu l’as vu. »


« Je compte le suivre. »


« Bien. »


Je saute alors de jardins en jardins, prenant la même direction que cette chose avant de la voir s’arrêter à une maison, jeter un coup d’œil aux alentours, puis entrer dedans. Cette dernière se trouve non loin du chantier et est devenue un lieu de squat. La créature semble d’ailleurs porter quelqu’un si mes lentilles ne me jouent pas des tours, mais ça explique son envergure observée tantôt.

Que faire, j’entre ? Cette créature a assommé un gars et capturé un autre, un exploit à ne pas sous-estimer même si ce ne sont que des seconds couteaux puisqu’elle ne s’est pas faite repérer par les autres. Engager un combat alors que les gars du balcon auraient pu les entendre… Cette dernière a dû les prendre par surprise, téléportation ? Déguisement ? Invisibilité ? Pouvoir spécifique maîtrisé à la perfection ? Trop réfléchir dessus ne me servira pas, j’ai trop peu d’indices, mais je peux au moins dire que sa corpulence fait penser à celle de l’autre gars en bronze, même si j’ai cru l’apercevoir dans le salon avec les deux chefs. À moins de sortir de la maison et risquer une exposition surprise à quelqu’un qui l’a vu plus tôt sa couverture n’aurait pas été crédible. On peut donc exclure le déguisement, car même si c’était un Alter de changement d’apparence – et donc de corpulence – elle devrait sortir de la maison.

Pareil pour la téléportation, pourquoi être entré par ce pouvoir sans repartir par ce dernier ? Aurait-il une limite d’utilisation peut être ? Je garde cela de côté.

L’invisibilité s’applique extrêmement bien ici, on entre discrètement dans le tas et on extrait la cible sans se soucier des témoins qui de toute façon dorment, ou dans le cas présent, sont assommés. Et sachant qu’ils n’étaient que deux sur la terrasse, ça explique la facilité du kidnapping : On tape le premier, puis l’autre qui lui tournait le dos pour l’emmener au loin.

Une agilité extraordinaire aussi pourrait expliquer cela, la facilité déconcertante avec laquelle il a transporté ce dernier pourrait témoigner une prise de vitesse de gars à peine plongés dans le métier.

J’imagine que je n’ai pas le choix, je vais devoir entrer si je veux en savoir plus.

C’était qui déjà le mec qui a été pris d’ailleurs… ? Je fais mes recherches dans la base de données cryptées sur mon portable. Tiens tiens tiens… Selon les notes de mon prédécesseur, ce gars a participé à un échange de coups de feu et a blessé gravement une civile qui eut le malheur de faire sa promenade de nuit non loin avec son petit ami. Une balle a traversé la fine taule du lieu d’échange de captifs et la victime a été emmenée au plus vite à l’hôpital après qu’ils se soient cachés avec l’aide du vieux en attendant les secours. Ils ont évité tous les deux la mort mais la pauvre est désormais sur chaise roulante.

Et dire que Gueule de Croco préfère éviter d’impliquer les civils dans leurs histoires… ça a dû jeter un froid dans leurs affaires, à moins que le groupe cible ait mis cette histoire sous silence.

Son dossier en tête, j’entre d’un pas assuré en restant sur mes gardes, prête à cogner le premier truc qui bouge dans cette maisonnée, plongée dans l’ombre :

« C’est plus facile à dire qu’à faire putain ! »


Ça semble venir du sous-sol, cela dit je n’ai aucune idée de par où je suis censée passer pour trouver son entrée.

« Où est votre éventail ? Où est-ce que la triade se base sur le sol japonais ? »


Une triade… c’est bien ce que nos recherches ont conclu.

« Je te dirai rien espèce de… monstre ! Va te faire foutre, va te faire foutre, j’espère que tu crèveras seul dans un putain d’égout ! »


Généralement ça se trouve non loin du couloir d’entrée, voire sous les escaliers, mais non. Bordel c’est où ?! D’où part leurs voix ?! Je ne peux utiliser ma lampe torche sinon je serai grillée par le voisinage et la maison ne semble pas alimentée :

« Ce n’est pas toi qui m’intéresses, tu es une proie de très basse qualité. Je peux te laisser partir si tu rentres dans mon jeu. Si tu refuses, je suppose que je me devrais de manger comme un américain pour ce soir. Beaucoup trop de viande, peu de légumes pour arroser le tout. »


Il va le manger ?!

La surprise crispe mes jambes sur place qui font grincer le sol en bois sur lequel je me trouve, un plancher creux où une poignée semble dépasser lorsque je le touche. Une trappe ?

Je m’empresse de l’ouvrir le plus discrètement possible et glisse le long de l’échelle en refermant derrière moi. Je sais que j’ai été entendu, plus personne ne parle, et vu l’expression mitigée de la visage du captif, je suis tout à fait visible :

« Aidez-moi ! Pitié ! »


« Mon pauvre, s’il y a bien une aide que tu obtiendrais, elle ne viendrait pas de moi… Même si je pense avoir quelque chose pour te faire parler et peut être t’éviter une mort atroce. »


À peine le pas de la porte franchi, je me retrouve propulsée par-dessus le gars attaché à sa chaise dans ce qui semble être le garage sous-terrain de la propriété, m’obligeant à prendre appui sur le mur d’en face pour stopper la trajectoire et me retrouver face à une… étoile montante ? M’ayant en joue et la créature voulant certainement m’intimider d’un coup de patte proche de mon visage :

« C’est donc toi… on peut dire qu’il a de la chance que j’intervienne. T’en es à combien ce soir ? »


Espérons qu’il réponde en jouant le jeu, avec un peu de chances cela devrait ajouter de la puissance à cet interrogatoire sans même avoir à tout balancer. Le laisser mijoter et deviner quelles atrocités il pourrait subir devrait nous aider, encore faut-il qu’on ne me garde pas du mauvais côté de la mire.


Dernière édition par Ayako Idō le Jeu 25 Juil - 21:28, édité 1 fois
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David Matsui
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David Matsui
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Jeu 25 Juil - 19:01
"Aidez-moi ! Pitié !"

"Silence."

Le visage de l'autre bout de Viande s'est métamorphosé : il lui suffit de voir apparaître quelqu'un d'autre pour penser qu'il est tiré d'affaire. Le craquement à l'étage du dessus lui à fait comprendre que nous n'étions pas seul, et il est excité comme une puce à l'idée de me voir crever. Il pense peut être que ses potes du 14K sont ici pour le sauver mais j'en doute fortement. Un criminel qui s'infiltre pour les besoins d'un sauvetage ne perd pas son temps à écouter aux portes. Il prend en compte la situation avant d'agir, de frapper le plus fort possible. Je me déplace rapidement dans un coin de la cave, un angle parfait pour ne pas se faire tirer dessus, et laisse Wendigo passer en mode agressif.

Je ne sais pas à combien d'hostiles j'ai affaire, mais le premier à descendre aura la surprise de sa vie.

"Mon pauvre, s’il y a bien une aide que tu obtiendrais, elle ne viendrait pas de moi… Même si je pense avoir quelque chose pour te faire parler et peut être t’éviter une mort atroce."

Une botte se pose sur le sol de la pièce. Sa propriétaire n'a pas le temps de baragouiner un mot de plus qu'elle est déjà projetée contre le mur du fond. Mon Alter suit avec toute la finesse dont il est capable, et la seule chose qui l'empêche d'égorger à vue ce qu'il vient d'attraper est mon injonction. Sa patte vient s'écraser contre le mur, toutes griffes dehors, et je peux enfin observer à quoi ressemble notre témoin gênante du jour. Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne m'attendais pas à quelque chose comme ça. J'ai l'impression d'avoir regardé dans un miroir magique sur une de ces appli' débiles pour pré-adolescents.

Je fait face à une femme adulte. Masquée, même type d'accessoire que moi, possiblement le même fournisseur. Une tenue renforcée de partout, clairement produite pour la frime sur le terrain, recouvre l’entièreté de son corps. C'est un « super costume », pas une tenue de combat classique. Sa réplique de tout à l'heure repasse dans mon crâne : elle bidouille sa voix avec un transmetteur. Ça fait beaucoup de point commun. C'est peut être une héros pro, mais ça peut aussi être une mercenaire. En vérité, « ça » peut être n'importe quoi. Rien ne me dit que ce n'est pas une civile un peu idiote qui joue au détective dans un costume.


"C’est donc toi… on peut dire qu’il a de la chance que j’intervienne. T’en es à combien ce soir ?"

Je n'aime pas son ton. Cette femme est une étrangère, mais elle semble plus renseignée que moi. Une fille de Cœur de Glace ? Non, elle enverrait quelqu'un avec qui j'ai couché si elle voulait vraiment obtenir quelque chose... Il n'y a pas de lien à ce niveau. C'est soit une indépendante fortunée, soit la lame d'une organisation que je ne connais pas. Dans les deux cas c'est embêtant, très très trèèèèèèès embêtant... Pourquoi faut-il qu'on me fasse chier maintenant, alors que je suis en manque ? Ça ne ce serait pas passé autrement hein ? Il faut toujours que je me foute dans la merde ! Ma main gauche commence à trembler de plus belle alors que ma respiration se calme progressivement. J'ai besoin d'un peu de calme. Ne pas faire de connerie, ne pas faire de connerie... Je dois rester froid. Je dois garder le contrôle.

"Vous pouvez pas le laisser me manger ! Il y a des..."

C'est le gémissement de trop. J'implose.

Ma main droite glisse dans ma cape : j'en sort une matraque télescopique. Un simple mouvement de poignet vers le bas fait sortir le bâton de son manche. Un petit cliquetis se répand dans l'air. L'autre chinois tourne ses yeux hagards vers mon masque avant de baragouiner quelque chose, mais c'est bien trop tard pour lui : le premier coup lui fracasse une bonne dizaine de dents. Une giclée de sang vient s'écraser sur le mur. Mon inconscient me chuchote de le tuer, mon cerveau m'indique que le frapper à la tête finirait pas le tuer. Ma proie commence à grommeler quelque chose dans son langage natal. Dramatique. Moi qui voulais le faire taire ! Je vais devoir le frapper plus fort. Mon arme s’abat sur son genoux, son torse, son bras gauche, son visage, son pubis. Des petits bouts de chair volent dans la pièce. Du sang commence à couler sur le sol. L'autre imbécile commence à pleurer, réaction nerveuse. Ses larmes se mélangent à son sang. La douleur finit par l'envoyer au pays des petits moutons, et tout se stoppe. Je me retrouve seul avec ma matraque. Plus un bruit, plus un grognement, juste la nécessité de nettoyer mon outil. J'attrape un chiffon sur le mur et commence à dégraisser l'objet. Ma main gauche tremble toujours autant, mais j'ai obtenu ce dont j'avais besoin. Il n'y a plus un bruit dans cette maudite cave.

Je peux enfin me concentrer sur l'essentiel.

"Je vais refermer cette trappe."

Mon corps se déplace vers la seule ouverture possible et pousse le verrou. Je dois empêcher que l'on nous entende, je n'ai aucune idée de comment me comporter devant cette fille. Pour l'instant elle me gêne... Mais en même temps ce n'est pas de sa faute. Tout ce qui n'est pas un cadavre me gêne ! C'est un état d'esprit bizarre que celui de l'affamé. L'homme nourri réfléchi logiquement, celui qui meurt de Faim laisse parler son instinct. Manger l'obsède, la Faim est la seule chose qui parcourt son esprit, et pourtant il est capable de pondre des trésors d’ingénierie pour s'en sortir jusqu'à son prochain repas. C'est une sensation dont personne ne m'avait parlé, mais je pense qu'aucun être humain moderne n'y est vraiment préparé. Elle vous isole des autres plus efficacement que n'importe quelle exclusion sociale. Elle vous pousse à vous comporter comme un prédateur, à faire des choses salissantes. Il suffit de regarder cette pièce pour s'en convaincre.

"Pseudonyme et objectif. Maintenant, je ne suis pas quelqu'un de patient."


Dernière édition par David Matsui le Mar 6 Aoû - 13:45, édité 1 fois
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Sam 27 Juil - 2:34




"Avec David"

Ayant donc toujours la tête sur mes épaules, je peux imaginer avoir choisi la bonne stratégie, quoique certainement extrêmement osée et chanceuse. Puisque Le Maraudeur semblait vouloir interroger l’autre, la logique de « l’ennemi de mes ennemis est mon ami » m’a tout de suite sauté à l’esprit. Étant enclin à laisser tranquille le kidnappé si ce dernier parlait, c’était soit une preuve de bon fond, soit une preuve de machiavélisme, mais entre les diverses descriptions de la créature et les victimes enregistrées, on peut faire le lien avec ses propos et les chances d’un tel cas étaient donc réduites.

« Vous pouvez pas le laisser me manger ! Il y a des… »


Parfait, un peu plus et il va parl… Qu’est-ce que… ?

À peine la matraque en main de dégainée, celui dont je vantais le bon fond se met à fracasser rapidement, à plusieurs endroits, le corps du jaune. Mais qu’est-ce qui lui prend ?!

Je ne peux tenter de m’interposer, sa créature qui m’a déjà prise par surprise est toujours présente à mes côtés et son haleine fétide se fait autant sentir qu’un chacal cherchant de quoi niaquer. Au moindre mouvement suspect son coup ne partira certainement pas dans le mur, et utiliser mon Alter non plus n’est pas une bonne idée pour la même raison. À moins de libérer l’otage – et encore rien n’assure sa loyauté – je suis dans une situation de deux contre une sur du combat très rapproché.

J’exprime donc mon exaspération d’un soupir, certainement partagée due à ma nervosité devant tant de violence gratuite et le fait que le temps joue contre nous, mais surtout parce que son acte risque de corser fortement l’interrogatoire maintenant que sa victime vient de subir un si grand pic de souffrance :

« Je vais refermer cette trappe. »


J’imagine que par « refermer » il voulait dire « verrouiller ». L’ayant déjà fait derrière moi, il aurait dû l’entendre lorsque je suis entrée. Je ne sais pas ce qu’il a mais son comportement est tout sauf sain, serait-il une sorte de tueur dégénéré et impulsif envers ceux qu’il considère comme la pire espèce ? Je ne sais pas jusqu’où s’étend sa bestialité, mais je doute qu’il survive longtemps dans la criminalité. Il semble capable de s’équiper d’un modificateur de voix, un masque à gaz incrusté potentiellement fonctionnel si c’est pas là pour la frime, un pistolet avec ses munitions… soit il travaille dans une usine d’armement voire la possède, soit ce sont des contacts qu’il possède s’il n’a pas choisi au petit bonheur la chance son équipement. Avec un palmarès comme le sien, ce dernier est fiable sinon il ne serait pas là pour pouvoir matraquer l’étranger, en espérant obtenir des informations de sa part sur la triade que Le Guide a dans sa ligne de mire. En toute connaissance de la taille du gibier et sa discrétion.

Il aurait donc certainement des contacts. Mais alors comment, avec une si faible patience, peut-il serrer la main à des gens aux mains sales sans vouloir la leur arracher ? Il ne peut pas être dans son état normal, mais quelle serait la cause d’une telle colère ?

Une fois son affaire faite, il revient et s’intéresse enfin à ma présence sans hostilité défensive :

« Pseudonyme et objectif. Maintenant, je ne suis pas quelqu’un de patient. »


En effet, je pense que ce mur maculé de son sang par ton impatience peut l'attester…

« Le Guide et mettre un terme au trafique de drogue assuré par la triade chinoise. Potentiellement aller jusqu’à la démanteler. »


J’imagine que lui poser la question concernant directement cette violence ne sera pas une bonne idée, mais je peux me contenter d’une contre-question avec le même sérieux, prenant appui d’un pied sur la surface à laquelle je suis adossée…

« Et toi, Maraudeur, quel est ton objectif en risquant une guerre de gangs et des victimes civiles, voire un affrontement, seuls face à deux gangs agissant de concert ? »


… Une contre-question un peu plus détournée et ouverte à l’interprétation d’une potentielle alliance.


Dernière édition par Ayako Idō le Sam 31 Aoû - 19:29, édité 1 fois (Raison : correction faute)
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David Matsui
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Mar 20 Aoû - 0:33
"Et toi, Maraudeur, quel est ton objectif en risquant une guerre de gangs et des victimes civiles, voire un affrontement, seuls face à deux gangs agissant de concert ?"

"Je dois chasser leur éventail de papier."

"Démanteler..."

Je pivote vers mon Alter. Wendigo se dégage de son ancienne proie pour se concentrer sur l'état des murs. La cave n'est pas dans un excellent état, des traces de moisissure sont visible dans plusieurs failles et l'humidité est au dessus de la moyenne. Ses yeux d’araignées s'attardent souvent sur ce genre de détail lorsqu'il n'a rien à faire. La griffe de ma créature n'échappe pas à la règle : elle commence à lentement suivre les traces de dégâts sur l'infrastructure alors qu'une flaque de bave de plus en plus imposante se forme sous ses pieds. Il parle de plus en plus souvent en ce moment, et je ferait bien de l'écouter lorsqu'il relève des choses. Il est une part de moi même après tout.

"Guide...veut...démanteler..."

Je vois que je ne suis pas le seul à remarquer un non-sens lorsque je l'entend. Ma main droite, toujours tremblante, vient se caler sur la crosse de mon arme. Je n'aime pas les idéalistes. La moitié d'entre eux dépassent les limites, comme cette fille dans les égouts. Ils ne chassent pas, ils n'ont aucun respect pour leur proie comme pour eux mêmes, et ils sont tellement persuadé d'être l'incarnation du bien ou de je ne sais quelle autre bêtise qu'ils en deviennent fanatique. Les pires pensent pouvoir changer le monde sans se salir les mains. Les fous. Ils ne se rendent pas compte que construire quelque chose, c'est avant tout faire souffrir les autres pour l'obtenir. Ce n'est pas sain, et ça ne m'inspire pas confiance.

"C'est un mot particulier. La plupart des flics ne l'utiliseraient pas. Ils savent tous qu'on ne peut pas démanteler quelque chose comme le 14K et que, même si on réussissait, ça ne servirait à rien. La Chine trouverait un remplaçant en moins de 24 heures. Le crime existe parce que les humains en ont besoin. Tu ne pourras pas changer ça, mais vu le ton que tu utilises lorsque tu me parles des "civils" faire la morale aux autres est une part de ton ADN. En clair, tu es certainement une cause perdue."

Ma Faim me rappelle lentement à l'ordre. Je suis capable de la tenir en cage plus efficacement que tout ce que j'aurais espéré par le passé, et je ne pense pas que beaucoup de tueur au sang chaud seraient capable de la maitriser aussi bien que moi, mais je suis humain. Les humains ont une limite. Je ne peux pas rester coincé ici. Je dois sortit, traquer quelque chose, laisser mon Alter se vider sur de la Viande. J'ai l'impression de me dissoudre, une fois de plus. Plus je reste dans cette cave de mes deux, plus les muscles de l'autre chinois me font de l’œil. Il va falloir que je mange cette nuit, ou ma psyché est à risque.

Peut être que cette idéaliste peut m'aider. Je n'aime pas couper la poire en deux, mais c'est sans doute mieux comme ça. Je n'ai pas l'intention de la laisser hurler au monde qu'elle a coincée le Maraudeur dans une cave lorsque j'aurais le dos tourné plus de quelques minutes. Ami ou ennemi, ça n'a pas d'importance : les deux cas nécessitent de ne pas la perdre de vue.  

"Faisons un pacte Grand Manitou des gens perdus. Tu prend les documents que l'on trouvera sur notre route et je m'occupe du cadavre."
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Sam 31 Aoû - 22:41




"Avec David"

« Je dois chasser leur éventail de papier. »


Bon… je suppose que nous avons officiellement une cible commune. Les raisons doivent certainement diverger mais dans une situation pareille, nous n’avons pas besoin d’entrer dans davantage de détails. Et s’il décide de s’attaquer à l’éventail de papier au lieu de vouloir démanteler le groupe…

« Démanteler… »


À ma grande surprise, la créature parle ! Aurait-elle donc une part d’humanité ? Mes bras se croisent alors que je l’observe et tente de calmer mon stress dû à l’atrocité produite sous mes yeux.

En tout cas, sa part bestiale semble la pousser à observer l’endroit avec attention et… laisser couler un liquide sombre depuis sa gueule. Ça ne doit pas être facile à vivre tous les jours de devoir s’occuper du nettoyage, c’est donc cette fameuse substance trouvée lors de divers affrontements de la créature…

« Guide… veut… démanteler… »


Il semblerait que mes derniers mots titillent la chose, un détail intéressant que son camarade semble vouloir souligner avec une logique implacable comme suit :

« C’est un mot particulier. La plupart des flics ne l’utiliseraient pas. Ils savent tous qu’on ne peut pas démanteler quelque chose comme le 14K et que, même si on réussissait, ça ne servait à rien. La Chine trouverait un remplaçant en moins de 24 heures. Le crime existe parce que les humains en ont besoin. Tu ne pourras pas changer ça, mais vu le ton que tu utilises lorsque tu me parles de « civils » faire la morale aux autres est une part de ton ADN. En clair, tu es certainement une cause perdue. »


La première moitié se tient, effectivement, nos recherches sur les transactions du groupe nous ont permis de conclure à une triade étrangère implantée au Japon – et 14K reste toujours actif en Chine selon les informations facilement trouvables sur le net – donc je ne doute pas que couper la tête de l’hydre en fera pousser d’autres, ils en ont largement les moyens. C’est quelque chose que le vieux et moi voulions expliquer à notre contact Kizako mais qu’elle refusait de comprendre, ainsi nous avions décidé d’en faire un objectif optionnel en permettant à la police de tomber dessus. Mais maintenant que le Maraudeur est impliqué, il va falloir revoir les plans… Il semble savoir ce qu’il veut donc autant voir ce que nous pourrons faire pour accomplir cette mission, à savoir au moins vider les caisses du groupe – et si possible au profit de l’organisme de Kizako.

Pour la deuxième moitié, soit le choix du terme « potentiellement » était trop subtile pour lui, soit son instinct a décidé de chambouler son raisonnement au même tître qu’il l’a poussé à « réduire au silence » notre seule source d’information, les deux ensemble ne me surprendraient pas d’ailleurs.

Et cette conclusion… Je ne sais pas si c’est par nervosité à cause de lourdeur de l’ambiance morbide qui plane dans cet air infect et sanguinolent, mais le décalage avec cette conclusion complètement hors de propos a le mérite de m’échapper une légère expiration moqueuse et un haussement des épaules :

« Faisons un pacte Grand Manitou des gens perdus. Tu prends les documents que l’on trouvera sur notre route et je m’occupe du cadavre. »


Mon sang ne fait qu’un tour à l’évocation de « cadavre », mais au moment où je préparais l’impulsion en sa direction pour le prendre par le col, je me rappelle son acolyte ainsi que son flingue et me ravise. Une idée émerge alors, finalement l’idée du vieux va peut être pouvoir nous être utile :

« D’accord pour les documents mais… le cadavre ? Tu comptes sérieusement tuer un criminel qui, même interrogé, nous sera toujours utile ? »


Ça peut paraître innocent de ma part car je n’ai pas souvent eu l’occasion d’observer quelqu’un mourir suite à des blessures – et encore moins de dos, mais j’espère sincèrement me tromper et que les petites flaques rousses qui se forment progressivement aux pieds de la chaise ne sont pas le signe de ce que je pense.


Dernière édition par Ayako Idō le Sam 31 Aoû - 23:45, édité 1 fois (Raison : ajout avatar Wendigo)
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David Matsui
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Dim 22 Sep - 17:11
"Je dois tuer l'oreille de papier. J'emporterai son cadavre. C'est à prendre ou à laisser."

Je n'ai pas l'intention de laisser ma Viande à cette... vigilante ? Criminelle ? Un mélange des deux sans aucun doutes. Je suis disposé à coopérer, mais je me dois de tracer une ligne rouge. Je tue l'homme de main, elle prend les papiers. Restons en là, et nous repartirons de cette entrevue chacun de notre coté. Ma main, toujours tremblante, saisit un saut. Je me détourne de mon interlocutrice pour le remplir, un petit robinet étant bien convenablement installé sur le mur du fond. Il va falloir que je réveille le coréen. C'est notre seule piste pour le moment, et je n'ai pas envie de prendre de risques en entrant à nouveau dans leur petite fête. L'absence de deux invités à dût se faire ressentir depuis mon départ. Ils les cherchent certainement.

L'eau fraiche s'écrase sur le visage de mon prisonnier, qui reprend conscience dans un concert de sursauts. Un mot incompréhensible sort de sa bouche, et une énorme flaque de vomi se lance à sa poursuite. Le gémissement qui suit est tellement pathétique que je me demande si je n'en ai pas fait un peu trop. Je n'ai pas tout mon temps. Je dois poser mes questions rapidement, et espérer qu'il ne soit pas trop fidèle à son gang pour avaler sa langue. Mon saut d'eau se rapproche de se bouche.

"Bois ça, ça te feras passer le gout du sang."

Le mafieux ne se le fait pas dire deux fois. Sa bouche se jette sur le liquide avec l'avidité d'un homme qui n'a rien dans le gosier. Il était plus que déshydraté, il suffit de voir la quantité de sueur sur son torse pour se rendre compte qu'il lui faut de quoi tenir le rythme.

"Quand je te dis de te taire, je m'attend à être obéis."

Le saut s'éloigne de sa bouche.

"Putain... j'ai mal..."

"J'ai du te casser quelque chose. Ou est votre éventail de papier ?"

Wendigo s'est détourné du mur depuis un moment. Son attention se concentre désormais sur la nouvelle venue avec une précision toute animale. Il est intrigué. Il ne voit pas souvent des gens habillés de cette manière, mais il comprend bien qu'elle peut se montrer dangereuse. Il se contente donc de la dévisager avec ses yeux arachnoïdes, les bras et les pieds entremêlées dans une position accroupie de plis en plus ridicule. Le prisonnier, de son coté, ne répond pas à ma question. Quelque chose me susurre de lui mettre un coup, mais une part de moi même pense qu'il n'a même pas entendu la question. Je ne suis vraiment pas fait pour torturer les gens... La Faim m'empêche de penser clairement.

Est ce que ma main pourrait arrêter de trembler ? Pour l'amour du ciel...

"Ou est votre éventail de papier ?"

"Donne moi une seconde... une seconde..."

L'homme n'a même pas le temps de finir sa phrase qu'il sombre de nouveau dans l'inconscience.

"Remplir... un nouveau saut d'eau..."

Je sens que ça va être une longue soirée... Une longue, et frustrante, soirée...
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Sam 18 Jan - 2:07




"Avec David"

Il me répond devoir tuer l’oreille de papier – ce que je suppose être la victime, pour ensuite emporter son cadavre. Non négociable ? Et bien je suppose que l’on va s’y prendre autrement, du moins pour nos arrangements. Je n’ai pas l’intention de le laisser se débarrasser d’un leurre que l’on pourrait utiliser à notre avantage, donc si la situation que je compte provoquer ne le pousse pas à changer d’avis, la vie de l’otage risque fortement d’être compromise par le Maraudeur.

« Si tu y tiens, tant que tu en assumes les conséquences… Pendant que tu essaies de faire parler l’autre je vais régler deux trois trucs qui devraient nous faciliter la tâche une fois qu’on saura où frapper. »


Tandis que je surveille vaguement les agissements du duo, mon attention se porte davantage vers mon écran d’avant-bras que l’Ancien m’a confié pour cette mission, afin de pouvoir gérer la suite des évènements. C’est une lourde tâche qu’il me confie cette fois, puisque c’est moi qui tiens les rennes avec un budget limité. Il garde un œil sur mes planifications et occasionnellement m’envoie des notifications pour me guider dans l’élaboration du plan.

Pendant ce temps, la créature semble bien plus attentive qu’à l’accoutumée, rien de bien surprenant maintenant que nous savons plus ou moins les motivations de l’autre. Je suppose que c’est sa manière à lui d’étudier les gens qu’ils n’ont pas l’habitude de côtoyer, mais elle me fait penser à un personnage de manga du siècle dernier, dont sa position de réflexion était exactement la même. Apparemment, le résultat n’est pas particulièrement efficace : l’otage, à peine réveillé en gerbant son repas, retombe dans les pommes dans les secondes qui suivent.
La créature propose de remplir à nouveau le seau d’eau, j’en profite pour proposer mieux :

« Je vais nous économiser du temps, écartez-vous de la flaque sous la chaise. »


C’est le moment de mettre en application directe un des cours de l’Ancien, l’interrogation par décharge électrique. Si je m’y prends bien on pourra le garder éveillé assez facilement malgré les coups reçus et on évite de le faire souffrir trop fortement. Je m’approche et règle une de mes bottes pour libérer une petite châtaigne, juste ce qu’il faut pour le réveiller sans douleur. Je la lève, la pose sur la chaise en la collant au dossier pour faire passer les embouts conducteurs dressés à travers les tiges de bois. S’en suivit un léger sursaut de la part de l’otage qui ouvre grand les yeux comme si on venait de le sortir d’un horrible cauchemar, alors qu’il aurait duré quelques secondes tout au plus :

« On veut bien être gentil, te servir de l’eau tout ça, mais ça va être difficile de nous répondre si tu t’endors à chaque fois. »


Mon visage se tourne alors vers le Maraudeur :

« Je te le laisse ? Là il est frais mais je sais pas pour combien de temps. »
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David Matsui
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Jeu 5 Mar - 18:17
Le membre de gang n'avait, à ce stade, plus aucune raison de tenter quoi que ce soit. Il avait compris qu'il était baisé et que "Le Guide" ne l'aiderait pas. Il était seul et, comme d'habitude dans le milieu, savait qu'il n'y avait rien de plus relatif qu'un code d'honneur criminel.

Il lui fallut très peu de temps pour cracher une adresse.



"Classique..."

"Je suis d'accord."

Les triades aimaient ce qui était rapide, efficace. Elles n'étaient pas le genre à prendre des résidences de luxes en dehors de la Chine, et le Maraudeur le savait. Il ne fut donc pas surpris le moins du monde par l'apparition de cet hangar, ni trop luxueux ni trop délabré, à l'adresse que l'autre bout de Viande leur avaient donné. C'était proche du centre ville mais c'était isolé. Une zone commerciale tranquille se montrait souvent utile pour ce genre d’organisations. Personne ne viendrait chercher des trafiquants de quoi que ce soit ici.

"J'aurais du prendre une carabine de chasse..."

Le jeune tueur à série, qui venaient de répondre à son Alter plus par habitude que par véritable intérêt, sorti une paire de jumelle de son sac à dos et se mit à scruter les environs. La vigilante et lui s'était camouflée derrière une bande de végétation sur un rond point et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils étaient relativement bien caché. Personne ne regardait ce genre d'endroits en conduisant, on préférait généralement ce concentrer sur le virage que sur les décors, et les zones les plus écolos de Tokyo possédaient toujours un ou deux arbres histoire de rendre le paysage moins déprimant.

Le hangar, de son coté, semblait appartenir à une société de vendeurs de machine à laver ce qui était plutôt intelligent pour blanchir du fric. Quelque chose disait au Maraudeur que l'oreille de papier, un individu qu'on lui avait décrit comme "un homme renard avec la fumette facile et des tatouages par dessus le poil", se faisait une spécialité de vendre de l'électroménager le jour et de la drogue, des armes et des putes la nuit. C'était une excellente idée pour se faire de l'argent facilement. Après tout, personne n’embêtait jamais les inventeurs des obsolescences programmées sans une excellente raison.
Pour ce qui était de la sécurité il n'y avait rien de visible, rien d'humain tout du moins. Pas de gardes un peu trop tatoués derrière l'uniforme, pas de mercenaires, pas de "supers-vilains". Juste un hangar entouré d'une clôture avec une grille fermée, des caméras de surveillances, et un panneau propriété privée. Autant dire qu'un primate invisible aurait de quoi s'amuser un peu.

Le tueur en série tourna la tête vers son Alter, trop occupé à jouer au cochon pendu sur une branche d’arbre pour prêter attention.

"Va. Jette un coup d’œil."

"Va jeter... un coup d’œil !"

Wendigo, qui était bien dressé à ce stade, compris immédiatement ce qu'on attendait de lui et ceux dès la première impulsion. Il se laissa tomber lentement, tout en devenant de plus en plus transparent, et se dirigea vers le grillage du hangar en courant discrètement. Il allait faire le tour de l'endroit avant de tenter de s'introduire mais, très franchement, le Maraudeur ne s'attendait pas à trouver quoi que ce soit à l'air libre. Le danger se trouvait sans doutes à l'intérieur.

Il baissa ses jumelles et pivota son attention vers sa compagne de fortune.

"Je ne sais pas ce que ton Alter fait, donc je vais présumer que tu ne peux pas l'utiliser pour frapper à distance. Est-ce qu'il y a des choses auquel je dois faire attention ?"
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Ayako Idō
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Dim 17 Jan - 21:16



"Avec David"


L’interrogatoire se déroule sans encombre. Finalement, je n’ai pas eu l’occasion d’utiliser mes informations précédemment recherchées. Mais peut être auront-elles leur utilité à l’avenir, lors de cette chasse. Après s’être assurés qu’il ne bouge pas, une affaire de secondes au vu de son état déplorable, nous partons directement vers l’endroit en question. Tout comme moi, le vieux semble soucieux quant à la réussite de notre duo. Mais qui ne tente rien n’a rien et le Maraudeur semble savoir à quel genre d’énergumène nous avons affaire. Et même si je ne suis pas une fine connaisseuse des subtilités d’un tel groupe, je doute que notre approche soit… subtile. Comme l’atteste son dit « besoin de carabine de chasse », si l’on s’en sort sans égratignures ce sera un véritable exploit. Pendant que je tapote sur mon avant-bras, mon « collègue » observe les environs et envoie sa chose avant de me poser une simple question sur mon Alter :

« Si l’un de vous deux, de ton comparse ou toi, voit quelque chose que l’autre ne voit pas, ignorez-le et faites comme s’il n’existait pas. Et dans le pire des cas, lorsque j’utiliserai mon Alter, tant qu’au moins l’un de vous deux reste dans mon champ de vision ça devrait le faire. Il est assez pratique pour communiquer ce que je veux à distance. »


Au même moment, un affichage tête haute apparaît sous les yeux de mon interlocuteur. Digne des triple A de First Person Shooter, et avec tout le nécessaire pour un travail d’équipe. Cependant… vu le QI estimé du machin furtif depuis notre rencontre, j’hésite un instant avant de poursuivre :

« Tu penses que ton garde du corps saura s’en servir ? »


Lui les flingues, et sa brute le bouclier. Un duo remarquable pour une entrée en force digne d’excellents films d’action, mais pour obtenir une réputation de tueur de criminels en série je doute que ça soit si simple. Vu la manière dont ils interagissent, soit la créature a un retard excessivement localisé dans la production langagière et demeure donc très intelligente, soit c’est une bête dressée à réagir à ses ordres… J’ai beau ne pas être la plus calée en domaine animalier, je doute que cette chose fasse partie du bestiaire naturel terrestre. Pourtant, il n’a jamais été fait mention sur le net et nos contacts de recherches permettant de créer pareille créature. Serait-ce donc le fruit d’un Alter ? S’ils ont tous les deux réagi au terme « démanteler » tout à l’heure, sans même que la brute n’ai eu besoin de développer, c’est qu’ils doivent partager un lien particulier, mais lequel est l’origine de leurs comportements ? L’expérience, ou l’Alter ?

Constructivisme, ou Essentialisme ?*

*:
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