Un suprême de marrons avec des pains, svp [ft Kaza]

Le centre commercial, un lieu incontournable de la ville, on y trouve absolument tout ce qu'on peut possiblement chercher, y compris des ennuis. Ce n'est pas vraiment la raison primaire de ma venue, je suis réellement venu ici pour faire des courses. En général je préfère les supérettes plus modestes, mais on y trouve bien moins de choses, donc dès qu'on souhaite obtenir quelque chose d'un peu plus spécifique... On se retrouve dans ces endroits 100 fois trop grands et noirs de monde. Il peut aussi y avoir des fauteurs de troubles pouvant utiliser l'effet spectateur pour commettre des crimes. Le fameux paradoxe faisant que plus il y a de témoins, moins il y a de probabilités que l'un d'eux intervienne. Bon, ça reste rare car il y a souvent un héros dans le tas, et dans ce cas là il interviendra.
Enfin bon, j'ai fait mes commissions, j'ai trouvé ce que je cherchais, à savoir une nouvelle batterie pour mon téléphone, et un câble un peu plus grand tant qu'à faire.
Comme il commence à faire faim je m'arrête dans un des restaurants du centre, une fois de temps en temps à fait pas trop de mal, à part un peu au porte-feuille, mais rien d'ingérable.
Mon repas est déjà bien entamé quand j'entends une série de pas se distinguant de la masse des clients, puis un groupe de personnes semblant assez sûrs d'eux et à priori pas là pour manger entre dans le restaurant. 7 personnes, qui se dirigent directement vers les cuisines depuis laquelle le ton monte directement.

"Alors comme ça tu croyais pouvoir refaire ta vie l'air de rien en te cachant ici!?
- Je ne me cache pas! Ecoutez, les yakuzas sont en train de disparaître, vous ne le voyez pas?
- Et du coup tu penses pouvoir fuir avant que ça tourne au vinaigre? On va t'apprendre!"

Je m'étais déjà levé quand les premiers coups commencent à partir. 1 contre 7, je suis clairement désavantagé mais je vais pas laisser les bras croisés non plus. Je débarque donc dans la cuisine.

"Hey! J'imagine que si je dis que je suis un héros vous n'allez pas gentiment vous rendre ou fuir n'est-ce pas? Mon plat va refroidir
- Un héros? Voyez vous cela."

6 d'entre eux m'encerclent, tandis que le 7e continue de tenir le cuisinier par le col. Les autres employés se sont déjà reculés pour éviter les ennuis et probablement appeler des héros et/ou la police. Avant de commencer à échanger les coups je lance une onde ultrasonique pour les perturber et commencer le combat sur une base assez saine...

Sue commençait vraiment à me courir sur le système, pour rester polie. Elle passait de moins en moins de temps à la maison, et répondait de plus en plus rarements aux messages que je lui envoyais. Et ce n’était même pas des demandes et autres, comme les nombreuses fois où elle me demandait d’acheter telle ou telle chose, ou de cuisiner spécifiquement ceci lorsqu’elle viendrait. Non, les fois où je lui envoyais des messages, c’était plus pour lui demander comment elle allait, ce qu’elle faisait, des banalités en quelque sorte, histoire d’avoir des nouvelles de ma jumelle. Mais rien, silence radio la plupart du temps.

Et cette situation n’était pas plaisante. J’avais eu l’espoir qu’en l’invitant au restaurant pour qu’on discute de toutes ces choses là entre sœur, elle viendrait et elle m’écouterait, mais… Je savais très bien que c’était risqué. Non pas car elle était difficile niveau nourriture ou intenable en société, juste que je savais très bien que j’avais de grandes chances de me retrouver seule ici, et qu’elle viendrait me faire faux bond.

C’était un comble tout de même pour nous, que de poser un lapin !

Un regard sur mon téléphone me fit bien comprendre que c’était peine perdue. Quarante cinq minutes de retards, aucune réponse à mes messages… Autant dire qu’il était temps que je baisse les bras. Cela serait plus ridicule encore que de persévérer. Et maintenant donc ? Qu’est-ce que je faisais ? Mon ventre était plutôt creux, et forcément, vu l’attente que j’avais eu, les serveurs me dévisageaient avec un peu de méfiance, se demandant si je n’étais pas juste là pour squatter. Autant dire que de filer à l’anglaise serait mal vu.

Donc quitte à être ici, j’allais en profiter. Au moins, je pourrais me vanter de ce qu’elle aurait manqué. Après quelques explications avec un serveur, qui compris un peu gêné la teneur des événements que je venais de subir, j’en profitais pour lui passer commande. Je n’étais pas la plus grande connaisseuse, donc le choix allait être un peu difficile, mais… Je crois que j’eu un avantage. L’odeur du plat de la table d’à côté était plutôt alléchante, et ce fut mon choix ! Pour une fois que mon odorat était un avantage plus qu’une gêne !

Néanmoins, il y avait un autre problème. Et tout bête hein : avec cette attente, j’avais le besoin d’aller aux toilettes, ce qui était un petit parcours. En effet, faute de place, il fallait passer par les cuisines. A croire que ceux qui avaient conçu l’endroit n’avaient jamais pensé que quelqu’un puisse avoir une envie pressante…

Mais lorsque je vins à sortir, ou plutôt, lorsque je m’apprétai à sortir, je fus la spectatrice invisible d’une scène qui… N’étaient pas plaisante. Des gens qui parlaient fort, qui se menaçaient. Et vu les propos, cela semblait être clairement un règlement de compte en plein milieu de la cuisine !

Je ravalais nerveusement ma salive. Ma dernière expérience de sauvetage héroïque dans l’épicerie avait été quelque peu douloureuse, et juste à regarder dans l’entrebâillement de la porte, je pouvais voir qu’ils étaient nettement plus nombreux. Sept, à la place des deux qui avaient suffit pour me mettre KO… Autrement dit, c’était encore plus risqué, même si j’avais fait quelques progrès… Mais le problème subsistait : je ne pouvais pas jsute rester les bras croisés enfermée dans les toilettes en attendant que le cuisiner se fasse rouer de coups, ou pire !

Mais une personne vint à s’interposer. Un héros visiblement ! Quelqu’un spécialisé dans ce genre de situation ! D’entendre quelqu’un prendre en main la situation était bien rassurant, et je soufflais de soulagement. Toutefois… Il restait un problème majeur : il était dans un désavantage numérique conséquent, et malgré l’assurance qu’il semblait afficher, il n’était pas dans ses meilleures conditions… Qu’est-ce que je devais faire, qu’est-ce que je devais faire ?

Un pic de douleur dans ma tête vint à me rappeler à l’ordre, accompagné d’un étrange bourdonnement. Je… Qu’est-ce qu’il venait de se passer ? Un cas de conscience ou quelque chose de similaire ? Je l’ignorais, mais ce subit pic de douleur était peut-être un signe. Tout du moins, je l’interprétais en tant que tel ! Je n’allais pas juste rester cachée dans une telle situation !

Mais je n’étais pas folle non plus au point de monopoliser l’attention sur moi. Avec l’agitation, j’ouvris discrètement la porte, avant de chercher quelque chose qui pourrait me servir. Des couteaux ? Beaucoup trop dangereux ! Il me fallait quelque de moins… Létal. Cette pensée même me fit froid dans le dos… Mais face au froid, le chaud, et la vision d’une casserole avec de l’eau bouillante fut un peu plus salvatrice et adaptée.

‘’Laissez-le tranquille !’’

Prenant en main l’ustensile, j’envoyais toute l’eau dans le dos d’un de ces sales types, je faisais pousser un grand cri de douleur alors qu’il commençait à se tordre de douleur au sol, se roulant par terre dans une confusion maladroite. Je devais admettre que c’était beaucoup plus efficace que ce que j’imaginais au préalable, et je n’étais pas mécontente de mon arme improvisée !

‘’Putain la salope !’’

‘’On va te trouer !’’

A la réflexion faite, peut-être que j’aurais dû prendre autre chose. Car là, j’avais l’air fine avec ma casserole dans les mains, face à des yakuzas armés de couteaux et de battes de baseball. Et mon action un peu héroïque m’amenait un type face à moi, pour le moins furieux de ce que je venais de faire…

Mon onde sonore a déboussolé les assaillants sans qu'ils ne comprennent ce qui leur arrive. Je commence à en attaquer un puis viens frapper celui qui tenait le cuisiner pour permettre à ce dernier de s'enfuir. Mais dans le même temps une fille lapin verse une casserole d'eau bouillante sur l'un des prétendus yakuzas. Par cette même action elle s'est attiré les foudres de la moitié d'entre eux. L'idiote... Si je n'avais pas les mains prises je l'aurais bien enguirlandé.
Je m'assure d'un coup d'oeil que le cuisinier s'est mis en sécurité puis saute pour m'interposer sur un coup de batte. En plus c'est une lapine, donc elle peut sûrement entendre mes ultrasons... Je vais devoir les utiliser avec parcimonie tant qu'elle est là.

"Va-t-en! C'est trop dangereux pour une gamine, si tu veux te rendre utile appelle des renforts plutôt."

J'agrippe la batte et la fait voler plus loin tandis que colle une frappe sonique dans l'abdomen de l'attaquant. Ça a probablement pas fait du bien à la lapine derrière mais au moins celui-là devrait rester HS un temps. L'un deux m'attaque avec un alter de télékinésie pour m'envoyer des ustensiles de cuisine dessus, que je pare plus ou moins bien, mais un autre en profite pour me frapper au visage. C'est dans ces moments-là que je regrette un peu de pas avoir un alter spectaculaire comme de la génération de glace ou autre qui m'aurait permis de tous les maîtriser rapidement... Par contre il faut que je capte bien leur attention, sinon certains peuvent aller rattraper le cuisinier ou attaquer la fille.

"C'est tout ce que les yakuzas ont dans le bide? Allez faîtes pas vos timides, je vais vous régler votre compte
- Pour un héros qui se fait acculer tu as la langue bien pendue"

Ils reviennent m'attaquer, il semble que j'ai réussi à avoir toute leur attention cette fois. Avec mon écholocalisation je me protège indirectement des attaques dans le dos. Mais même dans ces conditions le moindre faux pas peut me condamner, il faut que je reste prudent et me protège correctement jusqu'à l'arrivée des renforts, voire attaquer quand j'en ai l'occasion

Maintenant que je me retrouvais la melée maigrement armée, qu’est-ce que j’étais sensée faire ? La réponse logique serait de neutraliser l’ensemble de ces yakuzas, mais… J’avais comme qui dirait quelques doutes sur la faisabilité de cette attaque. Après tout, je n’étais qu’une simple civile, certes aspirant à devenir une apprentie héroïne, mais rien extraordinaire en plus de ça. Et ce n’était pas comme si j’avais une solution miracles dans ces instants là. J’avais juste une casserole dans les mains…

Mais il y avait un héros dans la pièce, un qui n’était pas du genre à laisser ces criminels dicter leur loi ! Il s’interposa sur une attaque, et ce malgré le surnombre et le danger, avant de m’intimer de partir ! Evidemment, ce n’était pas plaisant de me faire appeler gamine ou d’être refoulée à la porte de cette situation, mais en même temps… Il avait raison. Dans l’état, sans l’effet de surprise, je risquais de n’être rien de plus qu’un fardeau ou une gêne pour lui, au pire un danger ! Me retrouver prise en otage n’allait assurément pas aider ses affaires. Donc il était peut-être temps pour moi de songer à prendre la fuite.

Cependant, je ne ferais pas ça seule, et j’allais prendre avec moi le cuisinier. Il semblait être mal en point après s’être fait roué de coup. C’était le minimum que je pouvais faire, le mettre hors de danger.

‘’D’accord.’’ Fis-je finalement, avant de commencer à exécuter mon plan. Cependant, une nouvelle douleur dans la tête vint à me faire tomber à genou. Qu’est-ce que… Ce… Ce n’était pas le stress ou quelque chose, mes oreilles étaient particulièrement douloureuse ! Comme si… Comme si quelqu’un était en train de souffler dans un sifflet pour chien. Le genre qui laissait apparaître quelques ultrasons douloureux. Mais là, pas d’aboiements, juste une douleur alors que le combat faisait rage. Il y avait toujours ce sifflement incessant, mais j’allais devoir prendre sur moi !

‘’Vous pouvez marcher ?’’

‘’Difficilement. Ils ont commencés en me cassant un genou pour éviter que je puisse m’enfuir.’’

Autrement dit, une difficulté supplémentaire. Mais pas le choix, j’allais devoir lui servir d’appui. La différence de taille n’étant pas trop importante, je pouvais essayer. De toute façon, ce serait l’une des bases de ce que je devrais faire plus tard, et le sortir de la cuisine pour le mettre en lieu sûr serait la première base. Après, ce serait contacter la police et des soignants pour lui. Mais entre les sifflements qu’il pouvait y avoir… Minute !

‘’Attention !’’

Je me projetais à terre alors que, juste au dessus de ma tête, plusieurs assiettes vinrent à passer à toute vitesse, s’explosant juste ensuite contre le mur dans un fracas de porcelaine. Evidemment, il y avait un alter dans le tas, un qui permettait de contrôler des objets à distance… Et sans ce réflexe, j’aurais eu le droit à un nouveau bandage de la part des pompiers, si ne finissais pas aux urgences. Il fallait que l’on sorte d’ici, mais… Problème tout simple : La porte ne bougeait pas ! Et en cause, l’un des Yakuzas avait vu clair dans mon jeu, et le télékinésiste arrivait à m’empêcher de l’ouvrir !

‘’Ils bloquent la porte !’’ Fis-je au héros, tout en posant à l’abri le cuisinier. Il semblait que pour contacter des renforts ou s’enfuir, c’était cuit, et à moins sauter par le trou pour le service, j’allais être bloquée le temps de l’affrontement.

Pour le moment je tiens la cadence, à ce rythme tout devrait se régler de lui-même avec un peu de patience. Du moins c'est ce que je me disais avant que la lapine ne crie que la porte est bloquée. Il manquait plus que ça... C'est le télékinésiste qui fait ça? Ou alors l'alter d'un autre de ces types? C'est peut être aussi le personnel qui l'a fait pour les empêcher de fuir... Dans tous les cas ça va me rajouter plus de boulot.
Si on part sur l'hypothèse du télékinésiste, le neutraliser suffirait probablement à lui faire lâcher prise et permettre d'ouvrir la porte. Il y a aussi la possibilité d'un piège, et que l'un d'eux attende patiemment que j'aille attaquer le premier pour m'avoir, je ne connais que l'alter d'un seul d'entre eux après tout, et en éliminant celui qui est par terre, c'est 5 dangers possibles et inconnus, sans compter que la présence de la lapine m'empêche pas mal d'attaquer avec mes ultrasons. Je suis dans un beau pétrin en vérité, et les renforts qui n'arrivent toujours pas, personne n'a appelé la police? Moi qui me moquait de l'effet spectateur tout à l'heure, voilà que j'en serais victime, y a de quoi en rire...
Mais l'heure n'est pas à la rigolade. Déjà pour possiblement désamorcer le piège je fais mine de ne pas m'intéresser au télékinésiste tout en me positionnant petit à petit de sorte à être entre eux et les deux civils et ainsi mieux les protéger. Je parviens au passage à en assomer un d'un crochet du droit dans la face, plus que 5. Je regarde rapidement la lapine et le cuisinier, ce dernier n'est pas en l'état de faire grand chose, la lapine semble encore en forme cependant. Son alter consiste très probablement à être à moitié lapin avec tout ce qui va avec. Un coup de main ne serais pas de refus, mais comme je l'ai dit c'est dangereux. Juste au cas où...

"Gamine, ton alter te permet-il de pouvoir te défendre un minimum contre eux? Si oui dis-moi si tu peux te protéger toi et le cuisinier"

Si elle peut ne serais-ce que faire ça ça m'ôterait d'un bon poids, même si j'aurais préféré qu'ils puissent juste évacuer. Je repère ensuite une ouverture sur l'altéré et tente une percée dans le groupe pour l'attaquer. Mais au moment où je me retrouve au milieu d'eux je sens soudainement comme si le sol me repoussait, me faisant perdre l'équilibre d'un coup, puis la gravité fait de nouveau son office et je m'écrase par terre. Je tente de me ressaisir mais des coups de pieds s'abattent avant ma garde. L'un d'eux ricane.

"On fait moins la malin maintenant le zéro? Je peux modifier le sens d'attraction de la gravité sur une personne proche, j'ai attendu que tu prennes un risque dans ce genre pour le dévoiler
- Tu parles trop Futoino"

Ils continuent de me frapper, tentant de m'empêcher de me relever, mais j'y parviens tout de même après avoir fauché les jambes de l'un d'eux avec les miennes, pusi d'un petit bon me revoilà debout, bien qu'amoché, mais toujours encerclé. C'est quand vous voulez les flics...

Avec la porte fermée, quitter la zone de conflit risquait d’être nettement plus difficile, surtout avec une personne qui, dans son état, pouvait à peine marcher. Une partie de moi criait à l’auto-préservation, et m’ordonnait de fuir par la première entrée ou sortie venue. Le problème était qu’elle était particulièrement minoritaire, et qu’avec la pression qu’engendrait cet affrontement, le cuisinier blessé à côté de moi et le héros qui était aux prises avec plusieurs adversaires... Bref, ce n’était pas du tout le moment de faire preuve de lâcheté, mais de courage, quand bien même cela sonnait tout de même comme une sacrée mauvaise idée…

Ma tête tournait un peu sous le coup de l’adrénaline, mais j’espérais que s’il fallait réagir, tout s’éclaircirait. Ce n’était pas le bon moment pour penser aux problèmes de la vie et de demain, mais plutôt à ceux qu’ils y avaient maintenant. C’était… Vraiment angoissant en fait, et pourtant ce n’était pas la première fois que je me retrouvais dans une telle crise. Cependant, les autres fois, c’était de moi dont il était question. De moi ou d’une personne de ma famille. Là, c’était une personne que je ne connaissais pas, et peut-être que je ne la reverais plus jamais pour être honnête. Mais il s’agissait là aussi de ce que les héros devaient faire. Une protection désintéressée offerte à ceux qui en avaient la nécessité immédiate. Enfin, je crois ?

Bref, j’étais quelque peu cachée derrière les plans de travails, spectatrice malheureuse des affrontements entre le héros et ces sales types. Certes, ils avaient l’avantage du surnombre, mais malgré tout il semblait être capable de les défaire. Si sa victoire n’était qu’une question de temps, du moins je l’espérais, la question de son état à la sortie de cette altercation n’était pas non plus garantie… Et je ne savais pas vraiment quoi faire, si ce n’était protéger ma peau et celle du cuisinier… Ce fut d’ailleurs ce qu’il me demanda !

‘’Oui je le peux !’’ Assurai-je malgré ma nervosité dû à l’action. Je n’étais cependant pas du tout expérimentée en termes d’affrontement, et si un venait à se ramener, je n’étais pas certaine de ce que je pourrais faire. Des coups tout aussi improvisés que celui qui m’avait amené dans l’affrontement. Et si j’eu une pointe de confiance en relevant la tête, ce fut principalement pour voir le héros dans une très mauvaise position ! Au sol en train de se faire rouer de coups ! Autant dire que cela ne se passait pas du tout comme prévu… Et même s’il se releva, il risquait d’être affaibli… Mais pourquoi il n’utilisait pas son alter ?! Et pourquoi avait-il ce bruit si pénible que personne ne semblait entendre ? Etait-ce mes sens qui me trompaient ici bas ?

Tant pis… Je n’allais pas pouvoir me résoudre à un rôle uniquement défensif. Auquel cas, ce serait peut-être à moi de devoir gérer ces types ! J’entendais, de l’autre côté de la porte, des voix et des cris. Quelqu’un était en train de cogner contre la poignée. La police ? Si la porte était bloquée, alors ils devaient l’être également. Je devais faire quelque chose, je devais créer un avantage, mais comment ? Je n’allais pas pouvoir sauter dans la mêlée comme une folle et frapper tout le monde ! C’était trop risqué, même moi pouvait le reconnaître. Il fallait être un peu plus de soutien, et s’ils pouvaient envoyer des couverts dans ma direction, alors il me fallait des projectiles également…

Mais quoi ? J’étais plus à côté des réserves que des ustensiles. Et à moins de leur envoyer bavette sur côtelette, cela risquait d’être malheureux. D’autant que cela ne serait qu’au final une simple distraction. Il fallait quelque chose qui pourrait se disperser, quelque chose qui pourrait les atteindre tous. Evidemment, je n’allais pas leur lancer une table, mais… Peut-être qu’il y avait quelque chose qui pourrait au moins les surprendre, ou les aveugler…

Genre une poudre.

Mais quoi comme poudre ? Qu’est-ce qu’il pouvait y avoir ? C’était le moment de faire travailler mon odorat dans une situation de crise ! Je sentais qu’il y avait de l’huile, quelques produits de nettoyage, certains légumes, de la farine… Minute, de la farine ? En me retournant, je pouvais voir qu’elle était encore dans son emballage. C’était osé, mais en même temps… Peut-être était-ce là ma meilleure chance de me rendre utile !

‘’Reculez d’un pas !’’ Fis-je, une seconde peut-être avant d’envoyer du plus fort de mes bras le paquet ouvert à la hâte dans la direction du groupe de criminel, espérant créer l’effet de surprise et la confusion dans un geste surprenant et partiellement désespéré.

Je continue de temporiser le combat en cherchant comment attaquer, mais avec l'autre qui peut me cueillir à tout moment avec son alter c'est compliqué. J'entends derrière la porte que ça tente de l'ouvrir, les flics enfin? Mais à priori même à plusieurs rien n'y fait, il va vraiment falloir que je m'occupe du télékinésiste alors...
La lapine me crie de reculer d'un pas, ce que je fais par réflexe. Elle a lancé un sac de farine ouvert rapidement qui se répand un peu, surprenant les yakuzas. Ok je vois le topo, et je peux même aller plus loin que ça.
Je ferme les yeux et saute vers le sac toujours en plein vol et le frappe avec une frappe sonique, explosant le paquet et répandant complètement la farine sur une petite zone. Tout le monde se retrouve aveuglé, moi y compris, mais à la différence d'eux je n'ai pas besoin de mes yeux pour repérer mon environnement.
Ils paniquent et commence à frapper dans tous les sens, avec mon écholocalisation je repère facilement leurs mouvements et trouve tout un tas de failles que j'utilise pour les assommer un à un. La police fini enfin par rentrer en trombe après que l'altéré qui bloquait la porte ait perdu connaissance.

"Plus un geste! Vous êtes en état d'arrestation pour agression et menace à l'arme blanche!
-Vous avez mis le temps..."

J'utilise un robinet pour me nettoyer le visage et pouvoir ouvrir les yeux à nouveau tandis que les policiers menottent les yakuzas et que des ambulanciers emmènent le cuisinier. Je me tourne ensuite vers la lapine.

"Je te remercie de ton aide, mais tu as été très imprudente. Si je n'avais pas réagit à temps ils t'auraient poignardé sans hésiter tout à l'heure."

Je continue de me nettoyer tandis que les yakuzas se font emmener.

"Tu veux devenir une héroïne?"

Jeter un paquet de farine ouvert dans la mêlée pour espérer gagner du temps. C’était tout de même une technique particulièrement improvisée, et qui avait son lot de risques. Après tout, sur un mauvais lancé, ce serait le héros qui se retrouverait particulièrement incapacité par ceci, et les criminels n’en feraient qu’une seule bouchée… Mais heureusement, il eu le réflexe de reculer, et même plus encore : il tapa en plein dans le paquet, créant un nuage encore plus dense, si bien qu’il y eu un grand nuage de fumée blanche, qui… Eh bien, me rendait incapable de voir ce qu’il se passait.

Et sur le coup… Eh bien, je pensais avoir créée quelque chose de tout de même à double tranchant, comme si le héros allait se retrouver dans une position difficile. Après, je pouvais toujours entendre, mais mes oreilles ne cessaient d’avoir de douleurs, qui au fur et à mesure s’intensifiaient et se répétaient… Et l’odorat, eh bien, à part une grande odeur de farine, c’était difficile de sentir la moindre chose. Je n’arrivais pas vraiment à me focaliser suffisamment pour arriver à distinguer.

Mais la douleur… Elle devenait de plus en plus invasive, au point où je tombais à genou, mettant mes mains sur ma tête pour essayer d’apaiser ce qu’il se passait. Ce… Ce n’était pas normal, et ma théorie sur une potentielle adrénaline prenait de plus en plus l’eau. Je… M’étais-je blessée ? Aux tympans ? Mais comment ? Il ne semblait pas y avoir eu la moindre explosion ou bruit suffisamment fort, juste un sifflement douloureux, comme si… Quelqu’un utilisait un sifflet pour chien, mais à l’intérieur de cette pièce. C’était… Particulièrement pénible, même incapacitant maintenant…

Toutefois, cela allait prendre fin. Les coups qui s’échangeaient dans le nuage semblaient faire mouche, et dans les instants qui suivirent, la police vint à débarquer en renfort. Le blocage de la porte les avait un peu retardé, et… Il semblait que cela sonnait la fin pour les criminels.

Fiou… Un grand soulagement me prit alors que je laissais ma tête tomber contre un placard. C’était… Beaucoup plus éprouvant que je ne le pensais, si bien que j’avais un peu l’équilibre en compote. Mais bon cela allait, et des ambulanciers vinrent à prendre en charge le cuisinier. Autrement dit, cela allait se terminer là, sans plus de drames ou d’interventions supplémentaires. Heureusement qu’il y avait eu un héros dans la salle, sinon les choses auraient pu connaître un dénouement nettement plus funeste, et mon intervention aurait été beaucoup plus suicidaire… Ce fut d’ailleurs ça que le héros vint à me signaler lorsqu’il s’approcha, me remerciant certes, mais non sans reproches.

‘’Je… Je sais. Je voulais vous aider vu le surnombre qu’ils avaient, mais… J-je comptais essayer de prendre le moins de risque possible. Du moins, ce qui pouvait être tolérable.’’

Après tout, je n’étais pas non plus sans défense, même si affronter un criminel avec un couteau était à un niveau surement trop haut pour moi. Cependant, je n’étais pas du genre à rester les bras croisés, et ce fut visiblement ce qu’il remarqua, vu sa question suivante, qui me prit de court tout de même !

‘’Euh… Oui, enfin, je ne sais pas vraiment comment vous avez deviné ça et…’’

Mais mes yeux vinrent à se fermer, alors que la douleur ne semblait pas vraiment partir. Du moins, le relâchement que donnait la situation amplifiait le mal de tête.

‘’Excusez-moi j’ai… Quelques vertiges. Je ne savais pas que c’était si… Eprouvant.’’

On dit souvent que c'est l'intention qui compte, même quand on reçoit un cadeau qu'on déteste à Noël par exemple. Enfin, en l’occurrence elle n'a pas violé les lois en utilisant son alter, donc si je rapporte ses actions aux policiers elle se contenterait d'avoir des remontrances plus ou moins fortes selon le policier qui la sermonnerait.

"Ta première action était disproportionnée par rapport aux risques, que ce soit des deux côtés. Pour lancer l'eau tu as dû beaucoup trop t'approcher, et la chaleur de l'eau aurait aussi pu sérieusement blesser le yakuza. Ce sont des sales types, d'accord, mais ça ne donne pas le droit de les blesser pour autant, surtout en tant que civil."

Elle est ensuite victime de vertiges, j'ai probablement trop abusé de mon alter sur le dernier round, mais c'était le moment ou jamais, qu'elle avait elle-même créé. Elle n'avait d'ailleurs pas l'air d'avoir compris mon pouvoir, quand bien même elle était aux premières loges.

"Attend-moi une minute"

Je vais rapidement retrouver mon sac laissé à ma table tout à l'heure. Je transporte souvent des petits trucs qui peuvent être utiles...parfois. En l’occurrence c'est ce qui a tendance à me servir le plus: de l'aspirine. J'en prend un cachet puis un verre d'eau et lui tend.

"Tiens, ça devrait calmer la douleur. Désolé pour ça, j'ai un peu abusé de mon alter d'ultrasons après le coup du sac du farine, mais il fallait que je saisisse l'opportunité, et compense la disparition de ma vue aussi."

Je la laisse se soigner tandis que je fais mon rapport aux policiers, casant la lapine en tant que victime collatérale pour éviter les remontrances, elle a déjà l'air d'avoir compris ses erreurs, pas la peine d'en rajouter une couche. Une fois les criminels emmenés et que les forces de l'ordre se sont assurés que tout est rentré dans l'ordre, ils finissent par repartir. Le commerce peut retrouver son activité.

"Ça va mieux?"

Est-ce que ma première action avait été si disproportionnée que ça ? J’avais un peu le sentiment que non tout de même. Certes, se prendre une casserole d’eau bouillante n’était assurément pas agréable, et ça je pouvais le reconnaître sans le moindre problème, mais par rapport à ceux qu’ils auraient pu faire… Ils étaient en train de tabasser un homme au sol, et comme il l’avait précédemment dit, ils n’auraient pas hésité à le ou me tuer ! Donc par rapport à eux, je trouvais que mon attaque était pour le moins raisonnable…

Mais il fallait que je rendre compte que non. C’était tout de même un héros professionnel qui me disait ceci, qui me faisait des remontrances. Chercher à tout prix à avoir raison ici ne serait pas vraiment bon, bien au contraire. J’étais une débutante dans le domaine, une qui avait certes la volonté de bien faire, mais qui ne connaissait ni les limites ni les méthodes pour ça. Et avec cette volonté nouvelle de ne pas rester les bras croisés lorsque la situation l’exigeait, je risquais de me mettre dans de sales affaires…

‘’Je… Comprend.’’ Avouais-je, même si cela était difficile. J’avais un peu l’impression d’aller à contre courant, de faire quelque chose à l’inverse du bon sens. Mais il fallait que je me mette en tête que je n’avais pas la science infuse, et que si ces lois existaient, il y avait assurément des raisons. ‘’Je… Je voulais bien faire, éviter que personne ne soit trop blessé… Surtout qu’ils étaient beaucoup plus nombreux que vous !’’

Cependant, le mal était fait, tout comme celui que j’avais actuellement. Il s’absenta un temps, revenant après même pas deux minutes avec quelques médicaments, expliquant que cette douleur n’était pas simplement dû à la nervosité ou autre, mais… Avec son alter ? Ah oui, il venait de dire qu'il s'agissait d'ultrasons... Et ça m'avait à ce point affecté ? Il allait falloir que je travaille ça... Mais comment pouvais-je travailler une telle résistance ?


‘’Merci, et... Ce n'et pas votre faute, avec votre alter. C'était... Difficile de faire autrement, et je crois qu'un mal de tête vaut bien ce résultat.’’

Mais bref. Je pris le médicament d’une gorgée, avant de souffler un peu. La douleur n’allait pas disparaître en quelques secondes, cela serait trop beau, mais juste de pouvoir basculer la tête et laisser la situation se régler était suffisant pour moi. Tant que je ne me faisais pas de nouveau embarquée par les pompiers suite à mon intervention, même si ici, la douleur était nettement moins importante que la dernière fois, et elle n’était pas vraiment aussi « physique ». Elle passerait surement après plusieurs minutes.  Toutefois, il vint à me revoir, prenant un peu de mes nouvelles

‘’Ça commence.’’ Répondis-je, encore un peu sonnée, mais au moins capable de me relever sans vaciller. Cependant, j’avais tout de même quelques questions, notamment sur ce qu’on me reprochait finalement : ‘’Mais du coup je… Qu’est-ce que j’étais sensée faire ? Appeler la police je suppose, mais… Si vous n’aviez pas été là, le temps que la police arrive ils auraient pu le tuer, et sans doute prendre la fuite !’’

Je l'emmène doucement dans un endroit un peu plus calme, pour qu'elle puisse tranquillement récupéré de tout ça. En dehors de son mal de tête elle n'était pas blessée, et maintenant la situation est stabilisée. Au fond mon travail est terminé, mais il vaut mieux que je finisse de l'éduquer sur ce point avant qu'elle ne  refasse quelque chose d'imprudent dans le genre.

"Si je n'avais pas été là? Hey bien retraçons ce que les évènements auraient pu être si je n'avais pas été là. Les yakuzas seraient donc entrés dans la cuisine et commencé à agresser le cuisinier. Je ne serais pas là pour intervenir, puis là tu arrives et les ébouillante. Puis comme tout à l'heure ça les énerve et ils se tournent vers toi avec leurs couteaux. Comment pense-tu que ça se serait terminer?"

La réponse est simple mais elle a besoin d'y réfléchir par elle-même pour mieux comprendre. Pas besoin d'être un génie pour savoir que dans le meilleur des cas elle aurait été blessée, et que dans le pire... Son alter est une mutation de lapin, si on en juge aux capacités de Mirko, ça lui donne des sens aiguisés et un potentiel de combat et de jeu de jambes impressionnants, sauf que dans son cas elle n'a pas l'air expérimenté du tout pour ce qui est des affrontements. Vu comment moi qui ait l'habitude ait eu du mal, elle n'aurait probablement pas résisté bien longtemps...

"Vouloir venir en aide aux gens dans le besoin est une très bonne chose, c'est notre raison d'exister à nous les héros. Mais il faut savoir faire la part des choses. Certaines situations vont demander à réagir très vite pour empêcher une catastrophe, tandis que d'autres demandent d'avantage de réflexion et de bonne prise de décision. En l’occurrence les yakuzas n'avaient probablement pas l'intention de tuer le cuisinier, il n'y avait donc pas urgence absolue, même si c'est douloureux pour lui. Et sans vouloir présumer de tes capacités, je doute que tu ais pu leur échapper seule. Donc malgré tes bonnes intentions, ton intervention n'aurait fait que t'ajouter en tant que victime de l'incident. Et puis il faut penser à l'avenir également. Tu veux être une héroïne, si tu y parviens tu pourras sauver beaucoup de monde. Mais s'il t'arrive malheur aujourd'hui, toutes les personnes que tu aurais sauvé plus tard devront espérer qu'un autre héros soit là pour eux."

Je marque une pause ici, c'est rare que je me mette à parler aussi longtemps d'un coup. Tout ce que je lui raconte elle l'aurait sûrement appris à l'école de héros. Ça lui donnera un peu d'avance sur ses camarades sur la prise de décision, c'est jamais perdu.

"Tout ça pour dire que se mettre en danger inutilement n'est potentiellement viable qu'en cas d'urgence imminente. Dans cette occasion oui, la bonne décision était d'appeler la police et/ou un héros pro qui savent gérer ce genre de situations"

Mal. Les choses se seraient mal terminées assurément. Je n’étais pas idiote, inconsciente ou trop présomptueuse pour avancer que j’aurais pu me battre seule l’ensemble de ces yakuzas, ou qu’importe pouvait-il être. Même en battre un n’aurait pas été sans dégât, si tenté que j’aurais pu réussir ça en face à face. Un avait été mit au sol suite à mon attaque surprise, mais derrière…

Le héros m’avait emmené un peu à l’écart, afin qu’il puisse continuer son sermon. Enfin, je savais que ses intentions étaient principalement de me raisonner, de me faire comprendre mon erreur en expliquant bien toute la situation, mais cela sonnait comme tel. Mais bon, je devais passer par là. Je devais comprendre, surtout si cela ne me paraissait pas naturel. Et donc il avait commencé en mentionnant que s’il n’avait pas été là, ils se seraient tournés vers moi, et j’étais forcée d’accepter ce fait.

‘’… Je sais.’’

Mais ce que je n’aimais pas était de devoir rester spectatrice d’une telle scène, et il avait avancé que la situation n’était pas urgente car les yakuzas n’avaient probablement pas l’envie de le tuer. Et ça… je n’étais pas si sûre. Ils comptaient le passer à tabac oui, et rien qu’avec leurs coups répétés, ils pouvaient l’envoyer à l’hôpital avec de graves séquelles ! Et comment pourrais-je me sentir derrière, en sachant que j’aurais pu faire quelque chose ? Certes, c’était dangereux, je le reconnaissais, mais il y avait tout de même une infime chance pour que…

Non, cela avait été établi que je n’étais pas en mesure de le faire, et que cela m’aurait rajouté comme victime. Mais même, je n’arrivais juste pas à me dire que je devais rester spectatrice, laissé une personne souffrir en étant juste à côté. Avant ce changement de direction dans ma vie, je n’aurais pas tenté de jouer les héroïnes, mais maintenant… Fallait-il que je retourne aux réactions que je devais avoir, là où je n’étais qu’une civile dans la masse ? Probablement…

‘’Je comprends ce que vous voulez dire, et oui, c’était dangereux de ma part d’agir… Mais comment étais-je sensée savoir qu’il n’était pas en danger ? Ils étaient en train de le frapper au sol tout de même, ce n’était pas comme si ce n’était qu’un échange de mot ou de menaces !’’

La violence avait déjà été engagée et les secondes comptaient à partir de ce moment là. Un coup de trop dans la nuque, et cela pouvait être direction l’hôpital, ou pire. De toute façon, la réponse était déjà là, même si ce n’était pas plaisant à entendre :

‘’L’expérience je suppose…’’

Je prenais ma tête dans une main. J’allais devoir travailler ça, travailler sur accepter que je devais être en retrait lorsque les situations l’exigeait. Encore une fois, je n’appréciais vraiment pas ça, et il suffisait d’une situation où le temps qu’un héros arrive, il serait déjà trop tard, ou simplement que mon téléphone ne capte pas. Mais dans ce genre de moments là, il faudrait faire la part des choses.

‘’J’ai encore beaucoup de chose à apprendre visiblement…’’