Monsieur Shimizu devait se rendre à Sapporo pour la journée, afin de visiter un salon de l’agriculture majeur. Mais avec les récentes disparitions dans son élevage, le vieil homme était plutôt réticent. Fort heureusement, les jeunes héros étaient à la disposition du village, avaient dits les deux professeurs accompagnant le groupe. Ainsi, c’est le cœur léger que Shimizu put partir, en laissant derrière lui deux étudiants avec une bonne tête et son cher élevage.
Malheureusement, les deux jeunes avaient beau être attentifs, Mochi finit par disparaître, sans le moindre bruit. La petite biquette blanche comme le manteau de neige d’Hokkaïdo était reconnaissable entre mille grâce à son caractéristique petit bandeau bleu. Certains villageois jurent l’avoir vue parcourir le village à l’instant, d’ailleurs.
Cette opération de surveillance allait être plus agitée que prévu...
Qui l'eut cru ? Voilà qu'aujourd'hui, l'homme-tigre jouait le montagne des Pyrénées. En effet, la mission qu'il avait choisi consistait à surveiller une chèvre aussi élégante qu'espiègle nommée Mochi. Il avait choisi cette mission avec Yuki, qu'il avait recroisé dans cette longue sortie scolaire. La revoir ne lui déplut pas, bien au contraire.
Quoi qu'il en fut, Ryuji avait été affecté à la surveillance de la chèvre, en compagnie de sa camarade. Son propriétaire devait se rendre à un salon agricole mais... Disons qu'il y allait à reculons, à cause de la disparition de ses autres bêtes. Toutefois, les professeurs réussirent à dissiper ses inquiétudes. Toutefois, Ryuji ne manqua pas d'être informé de la disparition des autres animaux, ce qui l'incita à redoubler d'attention.
Avec ses sens de fauve, l'enfant sauvage était constamment en alerte, une fois la mission entamée. Cette Mochi ne pouvait échapper à ses yeux de traqueur !!
... Si seulement...
Car en effet, même avec toute sa vigilance, Ryuji perdit la chèvre de vue. Pourtant il l'avait surveillée avec attention ! C'était à se demander si elle se mettait vraiment en danger... Avec sa discrétion digne d'une chouette effraie, Mochi était sans doute capable d'échapper aux yeux d'un ours un peu trop affamé. Et puis difficile de croire que des loups s'en prennent à elle : ça fait longtemps que de tels animaux n'arpentent plus les étendues enneigées d’Hokkaido.
Ainsi, Ryuji tentait de retrouver sa trace avec sa partenaire, en suivant les empreintes qu'il parvenait à voir et le peu de traces odorantes qu'il réussissait à synthétiser. Eussent-ils été dans un milieu tempéré et plus vert, Ryuji aurait certainement eu beaucoup moins de mal à retrouver la trace de cette chèvre ainsi que son odeur. Mais dans un milieu aussi froid et enneigé, l'odorat de Ryuji était atténué. Ainsi, il se fiait aux témoignages des passants qu'il croisait pour tenter de traquer la chèvre afin de la rapatrier.
« Comment une chèvre peut-elle se faire la malle si discrètement... ?Marmonna-t-il. »
De ses pas feutrés à son regard aiguisé et focalisé, Ryuji ressemblait vraiment à un tigre ou une panthère en pleine chasse. Il ne manquait plus que la posture quadrupède, mais il ne la réservait qu'en cas d'approche vraiment discrète de la cible.
Le fauve guettait très attentivement les environs tout en se déplaçant, à l'affût d'une silhouette quadrupède ornée d'un bandeau bleu.
Pourvu que rien ne soit arrivé à cet herbivore... Car oui, Ryuji semblait, depuis le début de la mission, prendre très au sérieux le fait que d'autres bêtes aient disparu. Si ce n'est pas l’œuvre d'un loup... Serait-ce un ours ? Non, ils hibernent à cette période de l'année...
Alors... Y'aurait-il une bête carnivore inconnue et redoutable qui errerait à Hokkaido ? Un cousin japonais de la Bête du Gévaudan ?
Ryuji espérait que ce ne soit pas le cas... Mais il n'écartait pas cette possibilité, à ce stade.
Classe de neige, pour elle qui n'avait pas eu de cours normal depuis des années, Yuei lui fera découvrir bien des choses. Elle a eu l'occasion de sauter au cou de bien des gens en lus, surtout qu'avec le froid de canard qu'il fait, ils sont un peu plus réceptifs rien que pour la chaleur que ça leur procure ! Enfin, ce sont des Japonais pour la plupart, par tant réceptif que ça en réalité. En tout cas, ce serait le moment d'étrenner son premier costume sur le terrain, aussi froid soit-il et avec un blouson par-dessus tout de même.
En tout cas, elle avait aussi un gros sac à dos avec diverses provisions et affaires au cas où. N'empêche, Hokkaido, un petit vent de nostalgie même si honnêtement, on n'est pas si proche de là où elle a vécu, en tout cas, une chose qui ne lui avait pas manqué c'est le froid mordant de la neige.
C'est donc avec la garde d'un élevage qu'elle avait réussi à rencontrer de nouveau ce brave et gentil Ryugi. Elle l'avait évidemment couverte de câlins et de bisous, se rappelent de cette fois où il l'a littéralement sauvée, l'eau salée ce n’est pas bon en plus ! En tout cas, une fois les premiers moments passés, elle s'était calmée, mais surtout était devenue bien plus calme et professionnelle une fois la mission enclenchée. Enfin, ça n'avait pas empêché une chèvre ninja de quitter les lieux avec roublardise.
"C'est vraiment une bonne idée de laisser tout le reste du troupeau sans surveillance alors que justement, la raison pour laquelle le gentil monsieur ne voulais pas partir à la base est la disparition d'une partie de celui-ci ?"
Bon en même temps, Mochi n'allait pas se retrouver toute seul. Finalement après avoir enfermé le reste des bêtes dans l'endroit prévu pour, même si elle n'était pas totalement sereine, Yuki avait suivi son camarade pour retrouver la fuyarde, celle-ci semblait être déjà passée par le village d'ailleurs.
"Contrairement à nous, elle est en terrain connu et je doute qu'elle fasse preuve de la moindre prudence."
Autant dire qu'une petite chèvre aventureuse pouvait aller à l'autre bout du village le temps de bien fouiller le début de celui-ci, en tout cas, elle le pensait. Yuki prenait la mission au sérieux pour plusieurs raisons, le fait que la chose qui ai peut-être enlevé le reste du bétail puisse être aussi à l'origine ou tomber sur la pauvre créature en fait partie.
"Je fais vite !"
Elle a eu une idée, elle est alors montée sur les toits des bâtisses du village, en s'assurant de ne pas passer au travers, il ne manquerait plus qu'elle créait des dégâts au village pour retrouver un animal. En tout cas, elle profite de cette vue pour essayer de trouver la petite bête, même si avec un froid pareil, porter des lunettes n'est pas pratique surtout sous un masque. Décidément, elle devrait vraiment aller voir une spécialité pour voir si elle ne peut pas faire corriger ce souci, mais dans l'immédiat, elle va devoir faire avec.
Il fallait dire que Ryuji s’attendait un peu à ce que Yuki lui bondisse « sauvagement » dessus pour le cajoler. Les mises en garde assez peu crédibles de celle-ci à la plage ne lui avaient pas vraiment échappé, ainsi il ne fut pas tant désarçonné par l’attaque surprise de sa camarade.
Une fois les retrouvailles passées, les deux se firent beaucoup plus sérieux et pros, mais la chèvre leur avait tout de même échappé. Lorsque Yuki lui demanda si c’était une bonne idée de laisser le troupeau sans surveillance. Ryuji s’y était résigné malgré ce qu’il craignait par rapport à la cause des disparitions.
« Je comprends ce que tu veux dire mais… Il semble tenir à Mochi comme à la prunelle de ses yeux, et elle ne reviendra certainement pas d'elle-même. Mieux vaut aller la chercher le plus vite possible.Dit Ryuji à ce moment-là. »
Il avait une certaine confiance envers les autres chèvres, qui ne lui avaient pas l’air aussi intrépides.
Retour au moment présent…
Yuki avait raison de dire que Mochi était en terrain connu et qu’elle n’allait pas être prudente. Après tout, une chèvre aussi espiègle, sans doute animée par un désir de liberté totale, est difficile à dompter et à raisonner.
« C’est bien pour ça qu’il faudra être rapides dès qu'on la verra.Dit simplement le tigre. »
C’est alors que sa camarade lui dit qu’elle faisait vite, et qu’elle se mit alors à grimper. Bonne idée de sa part ! Ryuji acquiesça et continua ses recherches au sol, étant attentif au moindre détail. Il humait l’air assez régulièrement et ses oreilles bougeaient de façon à capter autant de sons qu’il le pouvait, d’autant de directions que possible.
C’est alors qu’il capta une piste odorante un peu plus prononcée que les autres. Une odeur caprine que Ryuji reconnaissait bien comme étant celle d’une chèvre. Logiquement, ça ne pouvait être que Mochi.
Ryuji comptait réserver une approche quadrupède uniquement pour prendre la fuyarde par surprise en cas de besoin, mais il se ravisa. Il continua à flairer la piste, tout en se mettant à quatre pattes et en avançant comme un fauve. On croirait voir un véritable tigre, un lynx ou un caracal en train de traquer sa proie. Son anatomie prédatrice feignait presque la réalité d’une locomotion féline, ce qui pouvait sembler quelque peu effrayant.
Avec une approche et des yeux pareils, on pourrait croire que Ryuji traquait son repas. Mais bien entendu, il n’en était rien !
La piste odorante menait vers la périphérie du village, mais commençait à s’amenuiser alors que Ryuji approchait, jusqu’à se volatiliser. Ryuji scruta de nouveau les alentours en grognant légèrement comme un tigre, avant de se redresser.
Il décida à son tour d’appliquer la méthode de Yuki et de grimper sur les toits du village, et le fit avec autant de force et d’agilité qu’un léopard. Avant toute chose, il décida de prévenir Yuki de ce qu’il avait pu trouver afin de la tenir au jus et de repartir “à la chasse” avec elle. Après tout, il n’avait pas choisi cette mission avec elle pour la laisser sur la touche ! Sinon, à quoi bon avoir choisi une partenaire ?
« J’ai retrouvé l’odeur de Mochi mais… Elle a disparu pas loin de la sortie. Ne tardons pas.Lui dit assez brièvement l’enfant sauvage. »
Sitôt ceci dit, Ryuji se remit en route, retournant sur ses pas avec une locomotion quadrupède, tout en veillant à être suivi par sa camarade, qu’elle redescende au sol ou qu’elle le suive par les toits.
L’homme megantereon semblait assez tendu par le fait que Mochi avait avancé au moins jusque là. En périphérie du village, près des fourrés et des arbres… Voilà le point de repère parfait pour un prédateur souhaitant s’embusquer et enlever un être vivant avec un risque minime de se faire remarquer. Encore pire : Mochi pourrait probablement avoir disparu en pleine nature sauvage, à la merci d'une bête inconnue.
Même si Ryuji était prêt à se servir de ses griffes pour éloigner cette potentielle ombre de mort qui planait sur le troupeau et sur l'espiègle Mochi, rien ne garantissait qu’il allait sortir vainqueur. Dans l’hypothèse qu’un prédateur dangereux, ours ou autre, soit inclus dans l’équation, bien entendu.
Ainsi, Ryuji redoublait de concentration et sollicitait ses sens à 200%. Le froid jouait toutefois en sa défaveur...
Elle continuait donc d'écumer les toits, observant et ne trouvant pas grand-chose. Surtout que ses lunettes n'aidaient pas, la buée en prime. C'est certain maintenant, une fois le camp d'entrainement fini elle demandera un rendez-vous pour voir un spécialiste, ses parents ont toujours refusés qu'elle se fasse opérer, mais elle trouvera bien des arguments pour les convaincre. Poursuivre les vilains ou agir dans une catastrophe en étant à la merci de sa mauvaise vue.
En tout cas, pour le moment elle allait de toit en toit, vérifiant le sol, les à l’entour et demandant aux gens qu'elle croise s'ils ont vu la fameuse chèvre. En tout cas l'éleveur finirait par savoir qu'elle avait pris la cle des champs c'est certain, mais en même temps Yuki étant qui elle est elle l'aurait dit directement même s'il n'avait pas de raison de le savoir, elle n'aime pas les mensonges. Si elle fait une bêtise, elle le dit clairement et fait face aux conséquences.
Alors qu'elle ne trouve rien, que son partenaire semble ne pas réussir à faire mieux, qu'ils font donc chou blanc, elle a soudain une idée quand il dit qu'il faudra être rapide.
"Dit ! Si au lieu d'essayer de l'attraper de force on essayait de l'attirer ?"
Elle se tient à un toit avec sa queue, sort son portable et trouve un site qui parle de comment élever une chèvre. Quand elle trouve ce qu’il lui faut, elle dit à voix haute pour son partenaire.
"En guise de friandises, vous pouvez donner à votre chèvre des pommes, des poires, des bananes, des carottes, du céleri ou encore des épinards. Les pommes de terre, les tomates et les choux peuvent en revanche être toxiques pour les chèvres. La chèvre peut boire jusqu’à dix litres d’eau par jour. Pensez donc à lui mettre constamment de l’eau fraîche et propre à disposition."
Elle y pense, en plus de trouver de quoi l'attirer.
"il faudrait vérifier régulièrement les points d'eau ! Il y a bien un moment où elle va devoir boire, si elle a besoin de dix litres d'eau par jour, non ?"
Dix litres ? Elle ne l'aurait pas devinée honnêtement. En tout cas, elle fait le tour du village pour trouver quelques fruits pour avoir de quoi amadouer Moshi le moment venu, elle demande aussi où sont les différents points d'eau accessible pour les animaux aux habitants, une fois qu'elle a toutes ses informations ,elle les donne à son partenaire, tout en gardant dans un sac les... Outils de négociations sucrés ?
Vers la sortie ? Donc elle va bien chercher de quoi se sustenter, eau et peut-être nourriture ? Elle ne sait pas trop, en hivers en tout cas l'herbes ça va être dur, reste les branchages.
"Les chèvres mangent aussi l'herbe, mais surtout les branchages, il faut penser à bien observer les arbres, je pense."
Le problème, c'est que les arbres ne manquent pas et qu'elle pouvait être plus ou moins littéralement partout. S'il y a bien un ou des prédateurs dans les environs responsables de la disparition des autres membres de son cheptel, elle a bien peur que la douce chèvre ne finisse ses jours en ragoût de chèvre sur la table d'un carnivore.
Avant qu’il ne reparte, Ryuji entendit la proposition de Yuki. Une proposition qui pouvait sembler si évidente qu’il n’y avait même pas réfléchi : appâter la cible au lieu de la traquer indéfiniment, faire la baudroie plutôt que le requin. Toutefois, Ryuji se faisait une certaine idée de l’espièglerie et du désir de liberté de Mochi : allait-elle mordre à l’hameçon ? Pas sûr que cette évadée tombe dans le piège, mais qui tente rien n’a rien. Ainsi, il écouta attentivement les propositions de sa camarade.
« Je ne pense pas qu’elle tombera facilement dans le panneau et qu’on trouvera aisément ces produits en cette saison mais… Mieux vaut essayer ça que la traquer indéfiniment et sans résultats. Bonne idée.Lui répondit Ryuji. »
Lorsqu’elle parla des points d’eau, et des dix litres quotidiens d’une chèvre, Ryuji se dit que ça allait sans doute être un peu moins ardu qu’il l’imaginait. En effet, même en hiver, tous les points d’eau ne sont pas forcément emprisonnés sous la glace ! Et Mochi allait certainement devoir s’y arrêter pour se désaltérer après son escapade de shinobi.
Yuki se mit alors en quête d’informations et d’appâts pour faire céder la chèvre. Ryuji acquiesça et l’attendit, restant toujours sur ses gardes. Quand Yuki revint, elle informa Ryuji de ses trouvailles, et celui-ci l’écouta attentivement. Ils avaient désormais une petite liste de points de repère à atteindre afin de retrouver l’herbivore !
Ainsi, Ryuji se remit en quête de la chèvre, en repartant du point où il avait rebroussé chemin pour aller prévenir sa partenaire. Il courait, ou plutôt bondissait à quatre pattes, s’éloignant un peu des frontières du village en suivant les indications rapportées par sa partenaire.
Yuki lui avait dit à juste titre que Mochi allait certainement s'intéresser aux zones boisées pour se remplir la panse. Alors il valait mieux faire attention aux arbres !
Ryuji arriva non loin du premier point d'eau, non loin de la sortie du village, en remontant le peu d'empreintes qu'il avait pu trouver. Ce point d'eau était entouré par quelques arbres. Ryuji avançait toujours tel une bête quadrupède, un véritable lynx à dents de sabre. Il approcha alors d'une petite pente montante. À en croire les traces, le point d'eau semblait derrière cette pente.
C'est alors que soudain… Il fit signe à Yuki de s'arrêter et de ne plus faire de bruit. Ses oreilles s'orientèrent soudainement vers l'avant et il huma l'air.
Aucun doute possible : c'était d'odeur d'une chèvre.
L'enfant sauvage grimpa alors à l'arbre le plus proche, avec l'agilité d'un léopard. Ses gants étant troués au niveau de ses griffes acérées, il utilisa ces dernières pour se cramponner. Il escalada donc jusqu'à être à une hauteur suffisante pour avoir une vue d'ensemble. Il pouvait donc voir le point d'eau, derrière le monticule de neige où il s'était arrêté.
Et il la repéra. Eh oui… La petite Mochi était partie moins loin qu'il ne le pensait. Aucune erreur possible, son joli bandeau bleu déclinait à lui seul son identité. Et elle ne semblait pas blessée, encore heureux ! Elle était en train de se désaltérer, à croire qu'elle se préparait pour une grande expédition.
Une expédition que Ryuji ne comptait pas laisser advenir.
Ryuji redescendit doucement de l'arbre, en veillant à ne pas se placer dans le champ de vision de Mochi. Toutefois, il s'arrêta à mi-chemin pour que Yuki puisse le voir et pour pouvoir surveiller la chèvre. Tournant la tête vers Yuki, il lui fit signe, d'un bras, que Mochi était droit devant. C'était également un signe pour l'inciter à agir et déployer son plan d'appât.
Et si la persuasion ne marchait pas… Ryuji était prêt à l'arrêter de force mais en évitant aux possibles les blessures.
Messages RP : 348
PNJ
Mer 10 Fév - 16:38
(PNJ présent dans la scène : Mochi, la petite chèvre)
Mochi passait vraiment une délicieuse journée. Elle avait fait une petite promenade, découvert de nouvelles personnes, et se désaltérait comme il fallait.
Son instinct lui fit tout à coup savoir que quelqu'un ou quelque chose était là. La petite bête leva la tête de son point d'eau et s'exprima.
"Bêêêêê~"
Qu'est-ce qui allait lui tomber dessus ? Et comment allait-elle réagir ? Tout allait se jouer à cet instant...
À quelques mètres de la scène, un individu dissimulé observait la rencontre au moyen de jumelles, très intéressé par ce qui allait se passer à présent...
La chèvre de monsieur Seguin
INTERVENTION DU DESTIN
Un jet de dé à 20 face va être fait. En fonction du résultat, votre interaction avec Mochi aura un résultat différent. Vous devrez alors intégrer ce résultat à votre rp.
16-20 : Mochi, toute docile, se laisse appâter et rapatrier avec vous.
10-15 : Mochi est inquiète, mais curieuse. Elle ne viendra pas gentiment, mais reste sur place.
5-10 : Mochi panique complètement et commence à s'enfuir.
1-4 : Mochi panique complètement et commence à s'enfuir. De plus, elle envoie une ruade au visage de l'un de vous, au choix.
Messages RP : 716
Dés de combat
Mer 10 Fév - 16:38
Le membre 'PNJ' a effectué l'action suivante : Faire une action
Est-ce que l'esprit de deux adolescents allait être suffisant pour percer la machiavélique fuite de la chèvre ninja ? Allez savoir, mais elle n'aurait jamais pensée avoir affaire à ce genre d'affaire, ça c'est certain ! Yuki espérait que les autres membres du troupeau n'allaient pas en profiter pour prendre la clef des champs, si traquer une bête est aussi fastidieux, alors plusieurs ?
C'est plus informé et équipé d'appât plus ou moins de bonne qualité, qu'il soit temps de vérifier les points où une chèvre peut se sustenter ou s'abreuver, enfin autant qu'ils peuvent le savoir en demandant autour d'eux et en se rappelant de ce qu'ils ont déjà vu, ce qui pour elle n'est pas grand-chose d'ailleurs.
Heureusement pour le duo, en plus de cela, ils avaient surtout l'odorat de l'homme félin pour les épauler. Le foulard bleu, elle évite de foncer dans le tas pour des raisons évidentes, des deux il est certainement le plus rapide et le plus à même de l'attraper, elle se dit que le mieux serait de la contourner et d'essayer de lui couper toute retraite... Mais elle ne sait pas à quel point une chèvre a une bonne ouïe ou odorat ? Est-ce qu'elle doit faire un très grand tour ? Elle se gratte la tête en se demandant ça, tout en grelotant dans sa tenue. La prochaine fois elle mettre plusieurs couches de vêtements, on ne la reprendra pas à ne pas être assez prévoyante sur ce sujet.
A oui ! Les appâts ! Bon, elle met dans un lieu facilement atteignable par la bête, divers fruit qu'elle a pu glaner dans le village, mais en veillant à n'en mettre aucun en trop mauvais état ou qui pourrait l'empoisonner.
Une fois le tout placé, elle recule et va se cacher plus loin, bien plus loin, enfin avant ça elle a mouillée un doigt et la mit en l'air... Elle a vu ça dans une série télévisée, elle se place dans le sens du vent ou celui qu'elle pense être présent, pour pas qu'elle la sente. Elle se demande vraiment si une chèvre à un bon odorat ? Certainement que non, mais est-ce que c'est si grave de prendre trop de précautions ?
Un instant, un très long instant plus tard, si la chèvre semble avoir remarqué le paquet de friandises, enfin pour elle, même si des fruits, ça reste très bon, elle ne semble pas vouloir venir pour autant. Elle sent le coup fourré ou le fait qu'une manne de nourriture apparaisse comme par magie semble trop beau pou elle ? C'est la même chose en fait...
Yuki rapproche de son camarade et murmure quand il pourra l'entendre.
"Temps qu'elle est concentrée sur les fruits, ou pas, mais ne fuit pas, tu pourrais faire le tour et lui bondir dessus au dernier moment ? Je reste ici pour la surveiller au cas où et que si pour une raison où une autre tu la rate, je puisse couper sa retraite ?"
Pour le coup, elle n'y connait rien en chasse, elle préfère attendre son avis et suivre celui-ci. Quelques soit sa réponse à moins qu'elle ne soit trop saugrenue, elle suivra ses instructions et il sera temps d'attraper leurs fuyardes.
Apparemment, la chèvre les avait repéré. L’instinct de ce petit herbivore était particulièrement aiguisé, on dirait ! Ryuji resta parfaitement immobile, aussi patient qu’un fauve traquant une proie à son goût. Mieux valait éviter d’effrayer la chèvre en se dévoilant, avec ses dents de sabre et ses griffes. L’effet serait sans doute catastrophique !
Mochi n’était clairement pas dupe, elle était plus intelligente qu’on ne pouvait le penser. En effet, bien que curieuse, elle resta sur place, n’approchant pas Yuki et ses friandise. Mais au moins, elle ne fuyait pas, elle restait plantée là où elle était. C’était une occasion en or de reprendre la chèvre.
Et ça, Yuki le savait pertinemment. Aussi, elle approcha Ryuji alors que celui-ci se trouvait toujours accroché au tronc, les griffes plantées dedans. Elle lui proposa un plan particulièrement simple mais somme toute évident : passer discrètement derrière la chèvre et lui bondir dessus au dernier moment afin de la neutraliser. Sans blessure, bien entendu !
Ce plan convenait bien à Ryuji. Après tout, l’embuscade était sa méthode offensive favorite, et celle qui était la plus adaptée à sa morphologie. En effet, Ryuji était pareil à un grand félin : particulièrement redoutable pour une attaque éclair mais peu efficace pour rattraper une proie en plein sprint. Il n’était pas fait pour une course poursuite avec Mochi, qui avait l’avantage certain de la vitesse et, aussi étonnant que cela puisse paraître face à l’anatomie très féline de Ryuji, de l’agilité dans un milieu qu’elle connaissait sans doute bien. D’autant plus qu’en cas d’attaque, un coup de sabot et de corne était à redouter. Avec tous les documentaires qu’il avait pu regarder plus jeune, Ryuji savait que Mère Nature savait rendre dangereux même les proies aux airs les plus inoffensifs. En revanche… Si Ryuji réussissait son coup, Mochi serait désavantagée face à la musculature de l’homme fauve.
Le concerné acquiesça donc quand Yuki finit de lui proposer son plan et descendit de l’arbre le plus silencieusement possible.
« Faisons comme ça. L’embuscade est ma spécialité.Lui dit Ryuji à voix basse avant d’aller se positionner. »
Il rétracta ses griffes et avança à quatre pattes, le corps très proche du sol, comme lorsqu’une lionne s’embusque et approche d’une antilope par derrière. La neige lui était désagréable, lui qui n’avait pas la fourrure d’un tigre de Sibérie ou d’une panthère des neiges ; il tenait bien plus de l’homme que de l’animal. Toutefois, la neige lui permettait d’étouffer le bruit de ses pas.
Se guidant à l’odorat et à l’ouïe, Ryuji contourna le point d’eau en profitant du fait que Mochi soit focalisée sur Yuki. Il veillait aussi à éviter d’aller dans la direction du vent, pour que Mochi ne le repère pas : en effet, n’étant pas un plein blizzard, son odorat n’était pas inefficace. Cela valait aussi bien pour Ryuji que pour Mochi.
Ryuji était donc finalement posté en arrière, prêt à bondir sur la chèvre. Il était en position pour décoller tel un ressort. Et ce les griffes toujours rentrées, bien entendu !
Ainsi, maintenant d'accord il allait être temps de mettre en place quelque chose de simple, mais qui serait certainement efficaces. La demoiselle blanche remercie intérieurement les professeurs de l'avoir associé avec un futur héros aussi compétent, plus qu'elle a ne pas en douter. Se plaindre ? Certainement pas, elle sait pertinemment que contrairement à beaucoup elle n'a pas plus d'expérience que de compétences particulières, elle a en plus un retard à rattrapés sur certains domaines. Apprendre de personnes plus douées et aguerries, s'améliorer de jour en jour, c'est son travail en quelques sorts et la vocation d'un académie est de faire en sorte qu'elle puisse le faire dans un cadre particulier, soit elle s'épanouira, soit ce sera impossible et il la feront partir avant que ce ne soit trop tard.
Dans tous les cas, pas le temps de râler ou rabâcher son impuissance, ce n'est pas comme ça qu'elle s'élèvera, au contraire, s'inspirer de personnes meilleures pour elle-même monter doucement à leur niveau et qui sait, peut-être un jour un peu plus haut ? Apparemment, viser plus haut est le meilleur moyen d'aller à un point supérieur à celui obtenu en voyant juste être dans la moyenne ? Un truc du genre... Elle n'était pas encore certaine d'avoir tout saisi et ce n'est de toute manière pas le propos.
En tout cas, positionnée à l'opposé du félin, au cas où une circonstance particulière ne créera un imprévu. Attendant tout aussi patiemment, alors qu'il met en place son attaque, enfin, le terme est un peu fort puisqu'il ne va pas lui faire du mal. Bref ! En tout cas, même en sachant d'où il va venir, s’il est normal qu'elle ne le voit pas bouger, aucun autre de ses sens n'arrive à le capter.
Mochi elle semblait observer régulièrement Yuki, elle se disait en son fort intérieur qu'elle peut au moins jouer la... Chevre ? Un leurre dira-ton plutôt. Elle reste immobile, se disant qu'elle ne pourra que réagir a l'opération lancée par son coéquipier, puisqu'il est bien trop efficaces pour qu'elle puisse ne serait-ce deviner où il est exactement et même si elle pouvait le contacter via son portable, elle ne souhaiterait pas le griller en faisant vibrer ou retentir son appareil de communication.
Elle ne peut qu'attendre, immobile, mais pas trop pour que la cible se focalise un minimum sur elle. Un calme plat, très, même trop important. Enfin, il ne fallait pas oublier que la forêt n'est pas morte et même si Ryuji est incroyablement furtif, ce n'est pas le cas de...
*CRAC!*
Un autre animal un peu plus loin marche sur une branche,l'instinct de survie de la chèvre la fait sursauter sur place avant qu'elle n'essaye de s'enfuir. Malheureusement pour elle, le prédateur est déjà la et est bien plus proche qu'elle ou Yuki ne puisse le deviner. Elle laisse à son ami félin le plaisir de conclure son action, au cas où, même si c'est très improbable, elle se tient prête à essayer de courir après l'animal au foulard bleu.
Le piège était en train de se refermer sur la petite fuyarde. La balade avait assez durée, l'heure de rentrer au bercail était venue pour notre petite chèvre !
Ryuji était en parfaite position mais il ne bondit pas tout de suite. Il lui fallait être parfaitement sûr de son coup et tirer parti de la moindre faille dans l'attention de la petite star locale. Ainsi, toujours dans sa posture de tigre prêt à bondir sur une antilope, Ryuji se ressaisissait. En effet, l'action qu'il s'apprêtait à faire provoquait toujours un certain sentiment d'excitation juste avant : le genre de chose qui peut faire rater l'attaque. Alors mieux valait prendre le temps de se focaliser et de souffler un bon coup. Viendra le jour où cette excitation passagère lui passera pour de bon, mais ce jour était encore loin.
Après une dernière expiration aussi discrète que possible, Ryuji se sentit bien plus concentré et prêt à bondir. Il fixa Mochi avec attention pour ne pas perdre le moindre de ses mouvements, comme si il avait des réticules de visée implantés dans les yeux.
Arriva soudain quelque chose qui pouvait être perçu comme une énorme compromission de la mission... Un animal marcha accidentellement sur une branche, éveillant la panique de la chèvre.
Cela pouvait apparaître comme le clairon de l'échec... Mais il s'agissait en réalité d'une opportunité on ne peut plus appropriée pour le megantereon : en effet, mochi était focalisée sur son envie de fuir... Au point de totalement en oublier la menace venue de derrière. Ryuji allait donc pouvoir surgir telle une ombre pour neutraliser la petite dame blanche.
Dès que Mochi sursauta et s'apprêta à galoper pour s'enfuir... Ryuji bondit sur sa proie, surgissant des fourrés. En terme de pur mouvement, on pouvait comparer cet assaut éclair à un ressort qui se décompresse d'un seul coup. Ainsi, l'action fut incroyablement rapide. Si rapide que Mochi se retrouva par terre sans qu'elle ne comprenne ce qui lui était arrivé. En effet, Ryuji avait bondit les bras en avant, avait saisi Mochi et l'avait plaqué dans la neige. Il la maintenait fermement alors qu'elle se débattait... Mais combien de temps pouvait-elle lutter contre l'étreinte délivrée par cette musculature de superprédateur félin ?
Il y avait cependant une chance qu'elle réussisse à briser l'étreinte plus vite que prévu, car Ryuji s'était interdit l'usage de ses griffes ; après tout, M. Shimizu n'avait pas envie de voir sa jolie chèvre blanche maculée de sang.
Toutefois, même sans ses griffes, Ryuji restait un dur à cuire, surtout pour une petite chèvre comme ça. Il comptait bien l'avoir à l'usure, ne pas la lâcher jusqu'à ce qu'elle s'épuise, et ainsi pouvoir la ramener à bon port sans qu'elle ne puisse faire des siennes.
En tout cas, elle avait aussi un gros sac à dos avec diverses provisions et affaires au cas où. N'empêche, Hokkaido, un petit vent de nostalgie même si honnêtement, on n'est pas si proche de là où elle a vécu, en tout cas, une chose qui ne lui avait pas manqué c'est le froid mordant de la neige.
