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Heures supplémentaires [PV Eiko]

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Chikara Shokanuru
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Chikara Shokanuru
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Jeu 11 Fév - 0:44
J’ai pris les assiettes et me suis levée avant de les abandonner dans l’évier sans trop de ménagement. L’avantage de la vaisselle en plastique pas cher, elle n’était pas super jolie mais plutôt solide. En attendant que l’agence rentabilise tous les investissements initiaux, j’ai dû faire pas mal de compromis concernant mon style de vie – qui restait meilleur qu’en prison, mais ce n’était pas pour moi que je me faisais du souci.

"Dis…"

"Qu’est-ce qu’il y a, ma puce ?"

Je me suis pas tout de suite retournée pour répondre, j’avais les mains désormais pleines de flotte et de savon alors que je m’occupait de la vaisselle. La crasse partait mieux si elle était fraiche.

"Shizu-chan m’a invitée à dormir chez elle demain soir, je peux y aller ?"

Ça, ça m’a pris par surprise. J’ai dû me figer un moment avant de me retourner, cette fois.

"Ouais, bien sûr ! Bien sûr… C’est bien, tu te fais des amies ! Tu veux y aller directement après l’école ?"

Encore assise dans une chaise plus haute qu’elle, Mitsu réfléchit puis hocha la tête. Je lui ait rendu le hochement avant de reprendre la vaisselle.

"Alors on te préparera tes affaires tout à l’heure, d’accord ? De quoi te changer, et…"

. . .

Je me suis effondrée de travers dans le fauteuil. J’avais failli passer chercher Mitsu à l’école comme d’habitude, avant de me souvenir que c’était pas la peine et de rentrer directement. C’était la première fois que ma fille allait chez des amis depuis qu’on vivait. Elle avait jamais ramené d’amies à la maison non plus d’ailleurs. C’était donc une soirée exceptionnelle ! ma fille s’était intégrée, elle se faisait à cette nouvelle vie… à défaut de se faire à moi. J’avais le cœur qui battait à toute vitesse, j’étais excitée comme jamais. En plus, c’était la première fois depuis longtemps que j’étais seule à l’appartement pour la soirée, j’allais pouvoir faire tout ce que je voulais, barouf inclut, sans se soucier d’empêcher ma fille de dormir ou de la choquer !

Après une longue hésitation, j’ai donc décidé de simplement ouvrir une bière et me poser devant du catch. Le repos, c’était bien, aussi. Après cinq secondes, je me suis relevée pour aller chercher un truc à grignoter, puis de nouveau au bout d’une minute pour éteindre la télévision. Changement de plan, j’avait finalement pas envie de me reposer. J’étais trop excitée pour ça, j’avais besoin de bouger. Il me fallait de l’exercice. Alors j’ai abandonné ma bière à moitié remplie et suis ressortie aussi vite. Des heures supplémentaires ne feraient pas de mal, et ça me permettrait peut-être d’acheter des vraies assiettes.

Il était pas loin de 20h quand je suis ressortie de mon bureau, en costume et prête à en découdre. J’ai hésité un instant avant de laisser la bécane et de partir à pieds. J’avais envie de marcher, et les gens me remarquaient mieux si je filais pas à toute vitesse. C’était aussi ça, le boulot de héros. Me faire voir, faire acte de présence, et rassurer les gens. Alors j’ai traversé en sens inverse le flot des employés de bureau qui rentraient, inondant les rues et les arrêts de métro. J’allais nulle part en particulier, je voulais juste flâner et rester à l’affut du moindre problème.

Au final, j’ai dû attendre plus de deux heures avant de trouver quoi que ce soit. Tout ce temps à marcher m’a creusé l’estomac, et je me suis offerte quelques onigiris à grignoter en marchant. La ville était beaucoup moins peuplée d’un coup, sans être déserte pour autant, et la visibilité était bien meilleure. C’est comme ça que j’ai pu voir un groupe, tout encapuchonné, qui marchait avec le visage baissé et sortait des souterrains pour s’éloigner des grandes artères. A ce stade, je m’ennuyais ferme et rêvais d’un peu d’action donc j’ai pas attendu avant de les prendre en chasse, pas de trop prêt pour pas les alerter.

Ils ont marché encore une dizaine de minutes vers les quartiers vraiment moins fréquentés avant de s’arrêter devant un genre d’entrepôt. S’ils avaient un truc en tête, c’était maintenant. Trois des gars se sont éloignés du groupe pour aller surveiller alors que les autres se sont posés devant un portail en fer… et sont passés au travers. De loin et à moitié planquée, j’ai pas bien vu comment, mais ça avait l’air rapide et facile. Et ils ont pas utilisé la clé. C’est le moment que j’ai choisi pour passer à l’action.

Un des gars qui faisait le guet était en plein dans le chemin pour aller à l’intérieur. J’ai pas exactement le physique pour les approches discrètes, j’ai pu me faufiler à une dizaine de mètres avant de savoir que c’était mort. Pour aller plus loin, je devrais me faire voir. Coup de bol, quand j’ai jeté un dernier coup d’œil avant de foncer, mon gars était occupé à donner un coup de fil.

"… Je sais pas, ils auront fini avant que t’arrives en tout cas. Ouais, tout s’est bien passé jusqu’ici. Et prend bien le van cette fois, on sait pas combien pèse ce truc…"

C’était une trop belle occasion. J’ai sauté de mon coin comme un diable hors de sa boite, avec un gros miroir sous les pieds pour le perturber. Il a dû avoir l’impression de voler, ou qu’on lui chargeait dessus à deux, en tout cas ça l’a assez sonné pour qu’il ait un mouvement de recul, glapisse, et se laisse enfoncer un gros poing en pleine mâchoire sans résister. Un K.O. bien clean, il s’est effondré en un coup alors que son portable volait vers une poubelle. Ça, c’était fait, plus qu’à aller chercher ses petits copains à l’intérieur.


Dernière édition par Chikara Shokanuru le Lun 21 Juin - 16:37, édité 1 fois
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Dim 20 Juin - 0:17
Les heures supplémentaires c’était quelque chose de pénible mais qui rapportait gros. Dans le cas contraire, Eiko classait ça dans une autre catégorie appelée « dérangements spontanés » et faisait son possible pour en limiter les occurrences. Néanmoins, ce soir là la température était agréable et après une journée passée dans son bureau à gérer approvisionnements et expansions, la jeune femme ne disait pas non à une petite promenade sous le ciel nocturne.

Son client lui avait adressé une requête : livrer un produit pour lequel elle avait fourni les matériaux à une location qui servait d’entrepôt illégal, où il serait récupéré par les acheteurs. En échange, elle recevrait un bonus sur la transaction mais aussi et surtout l’assurance de trois contrats juteux dans les mois à venir, parfait.

Accompagnée d’une demi-douzaine d’hommes de main comme à son habitude, Eiko attendait derrière le lieu de dépôt, adossée à une camionnette de laquelle ses hommes avaient déchargé l’objet de l’échange. Elle savourait la fraicheur du début de la nuit, une cigarette fumante entre les lèvres. A quelques mètres seulement, ses armoires à glace en costards s’efforçaient de transporter une large malle en bois contenant la marchandise dont elle ne connaissait pas la nature. Nul besoin pour elle de tout savoir, l’échange serait rapide et efficace. En revanche son client l’avait avertie : les acheteurs étaient un petit groupe de bras cassés ; le genre de criminels de bas étages avec lesquels Eiko avait arrêté de marchander depuis longtemps, mais soit.

Elle avait pris quelques précautions malgré tout, au moins pour le principe. Avec un groupe d’aussi petite importance que celui là il valait mieux être prudent quand aux informations qu’on laissait filer. Son masque aux trois yeux violacés recouvrait par conséquent le dessus de sa tête et des gants noirs couvraient ses mains, entre lesquelles se trouvait le contrat de la transaction. Décidément, le bonhomme était méthodique. Il faisait même des récapitulatifs sur papier pour ses clients, c’était propre. Très pro. Probablement un ancien employé de bureau qui n’arrivait pas à se défaire de ses habitudes.

La curiosité la gagnant finalement, Eiko nicha sa cigarette entre deux doigts, souffla une bouffée de fumée vers le ciel puis feuilleta le contrat soigneusement rédigé.

[Franchement, c’est à se demander ce que tu fais à travailler pour les petites racailles du milieu criminel… quelle perte de temps, de talent.]

Il y avait en réalité une multitude de raisons pouvant mener à ce genre de décalage entre les sphères de vilains, c’était même plutôt courant dans certains cas. La jeune femme avait elle-même dû commencer par là après tout. Dette passée, facilité, volonté d’étendre son réseau ou encore de donner sa chance à la perle rare… les possibilités étaient presque infinies. Mais le rôle de la criminelle n’était pas d’y réfléchir, et l’un de ses hommes de main venait de lui faire signe que l’acheteur arrivait. Parfait, au moins ils étaient ponctuels. Eiko écrasa le reste de sa cigarette, rabattit son masque sur son visage puis entra à son tour dans l’entrepôt.

Le duo d’acheteurs faisait presque peine à voir, vestes à capuche pour l’un et sweat pour l’autre, baggy contre jean délavé pour finir sur des snickers en piteux état chez les deux. Chaine en or, barbichette mal entretenue et regard quasi-hagard complétaient le tout. De véritables génies du mal, ces deux là. Encadrée de ses gorilles, Eiko inspirait à l’inverse du duo l’élégance et le charisme de quelqu’un qui avait su s’imposer dans le milieu. Elle sourit sous son masque, bien que dépitée par l’apparence de ces deux vilains éco+, elle devait faire preuve de professionnalisme pour boucler ça au plus vite et récolter ses beaux contrats bien fructueux.

Quelques secondes de discussion courtoise permirent de clôturer la vente et, toujours souriante et aimable sous son masque aux reflets magenta, la jeune femme tendit le contrat à l’homme au sweat. Ils étaient polis, finalement.

« Ce fut un plaisir de faire affaire avec vous, messieurs. »

Évidemment, elle était loin de se douter que la transaction apportait avec elle une surprise dont elle se serait passée. Derrière elle, l’un de ses hommes plissa les yeux, persuadé d’avoir vu quelque chose bouger à l’opposé de l’entrepôt. D’une pression du doigt, il désenclencha la sécurité de son pistolet-mitrailleur.

*clic*
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Chikara Shokanuru
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Chikara Shokanuru
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Dim 20 Juin - 16:06
Je me suis approchée à petits pas de la porte. J'avais l'effet de surprise de mon côté, et ils étaient deux à l'intérieur. Au moins deux. En approchant, j'ai commencé à entendre des bruits de pas et de mouvements qui sous-entendaient plus de personnes. Le mouvement de quelque chose de lourd. Des voix. Moi qui m'attendait à un cambriolage, voilà que j'avais affaire à une réunion. Une réunion très très louche, mais une réunion quand même. Avec pleins de gens pas nets. J'avais déjà pas prévu de foncer dans le tas de base, mais là c'était encore moins une option.

J'ai commencé par me plaquer contre le mur, en faisant gaffe à garder la tête baissée pour pas être visible par les fenêtres. Puis j'ai glissé lentement vers la grosse entrée de garage et sa porte fermée. Si vraiment elle était fermée. Les autres avaient rien ouvert pour passer. Ça pouvait être un hologramme, ou un Alter. Plutôt un Alter. Dans le doute, j'ai glissé deux doigts sur le store. Pas de doute possible, c'était bien du métal. Un peu rouillé, même. Du vrai de vrai. Ce qui voulait dire Alter, et que j'allais devoir chercher une autre entrée. Et vite, avant que la petite bande reparte. De l'extérieur, j'avais pas repéré d'autre accès pratique. Juste des fenêtres, et briser du verre aurait pas été super discret.

Je pouvais toujours essayer de regarder l'intérieur, mais c'était risquer de me faire voir. Ou prendre le temps de faire le tour et risquer de les laisser filer. Donc risquer ma peau ou risquer l'échec, c'était vite vu. J'ai assombri ma tête puis je me suis redressée aussi doucement que possible jusqu'à avoir un meilleur aperçu de l'intérieur. Neuf personnes, déjà un véhicule, et le « truc » particulièrement lourd que mes lascars étaient venus chercher. Effectivement, c'était une grosse malle et ils étaient à plusieurs pour le porter. Pendant ce temps-là, un des nazes discutait avec une femme masquée et signait des papiers. Transaction, donc, et pas du genre super légale. Il suffisait de voir l'équipement des loubards, plusieurs armes à feu. Ils étaient pas là pour plaisanter.

"Merde."

Les flingues, ça complexifie tout. Plus dur à esquiver, et même un crétin sans expérience est dangereux avec ce genre de jouet. Personne aime ça, sauf les gens assez débile pour en utiliser. Et encore, même eux finissent par ne pas aimer le jour où ils se prennent une balle, parfois de leur propre arme. Pas étonnant que presque personne s'en serve, c'est un vrai piège à con. Et ça allait me forcer à la jouer subtile, j'aime pas ça. Il fallait que j'observe et que je trouve un plan. Sauf que le temps que je trouve, un des gars a eu un mouvement suspect. Brusque. Accompagné d'un cliquetis métallique. Sans aller jusqu'à dire que j'étais familière, j'ai repéré d'où ça venait. Quand je dis que j'aime pas les flingues.

J'ai plongé juste à temps pour comprendre que j'étais pas la seule à avoir entendu la sécurité sauter. Mes deux clodos ont réagit au quart de tour, presque plus vite que moi. Un d'eux a sorti un truc de sa poche, sans doute une arme de plus. L'autre a juste fait voler les papiers qu'il tenait et déployé son Alter, un truc à base de gros pics dans ses mains. Ce qui s'est passé ensuite, j'ai pas vu, j'avais plus que le son pour me faire une idée de ce qui se passait à l'intérieur.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Dim 20 Juin - 16:57
Des amateurs. Des foutus amateurs. Eiko comprit à l’instant où son homme avait porté la main à son arme que quelque chose n’allait pas. Les deux gus aussi, mais pas dans le même sens. Voilà que maintenant elle se retrouvait avec le canon d’un glock pointé sur elle et deux pics à l’aspect rocheux menaçants de l’empaler. La liasse de feuilles constituant le contrat toucha le sol dans un bruit de papier froissé.

« Qu’est-ce que tu fous ? Range to flingue ou j’la descends ! Vous aussi ! »

Ces deux abrutis... étaient visiblement incapables de lire une situation. Eiko n’avait pas bougé d’un pouce, pas par peur non, par principe. Elle savait que son histoire ne s’arrêterait pas là. Bon ça et le fait qu’elle ne pouvait pas faire grand-chose contre une arme à feu ou un alter utile en combat. Les uzi de ses hommes étaient là pour ça après tout.

« Calmez-vous tous les deux, c’est pas vous le danger ici. »

« Tu veux nous doubler c’est ça ? C’est pour ça qu’il t’a engagée l’autre ? Je savais que c’était louche ! »

L’exaspération d’Eiko montait en flèche. Voilà pourquoi elle n’aimait pas travailler avec des petites frappes. Elles étaient généralement complètement à l’ouest dans ce genre de situation. Non seulement ces deux là avaient été suivis mais en plus ils pointaient leurs armes dans le mauvais sens. Et évidemment ils n’avaient toujours pas compris la raison de tout cela.

« Je gagnerais quoi à piéger des petites frappes comme vous ? Réfléchissez deux secondes… et pousse toi. »

Elle passa entre les deux acheteurs au bord de la crise de nerfs et fixa la direction indiquée par son homme de main.

« Quelqu’un vous a probablement suivi, il vous manque pas un membre ou deux par hasard ? »

Il ne manquait plus qu’à apprendre qu’ils n’étaient en fait que deux… ça, ça aurait été la cerise sur le gâteau. Deux de ses hommes présents dans la salle gardaient les vilains de pacotille en joue, un autre visait la zone où il avait cru apercevoir un mouvement, bientôt rejoint par ceux restés en retrait au niveau de la camionnette. Le dernier avait quand à lui sorti son téléphone pour faire venir des renforts au cas où.

« Hééééooo, il y a quelqu’un ? », appela-elle d’une voix claire qui résonna dans le local. « Vous avez fait peur à mes associés, on peut discuter deux minutes ? J’aimerais bien finir ma journée avant qu’il ne soit vraiment tard. »

Le risque de cet appel était gros, après tout si les acheteurs avaient réellement été suivis ils pourraient avoir affaire à un héro. Ça, c’était le pire des scénarios. Dans le meilleur des cas, il s’agirait d’un étudiant un peu curieux ou simplement d’un passant pouvant s’être retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. La jeune femme espérait réellement qu’il s’agissait de la seconde instance, elle n’avait pas vraiment envie de se frotter à un héro là tout de suite. Et même à n’importe quel autre moment d’ailleurs.
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Chikara Shokanuru
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Chikara Shokanuru
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Lun 21 Juin - 0:53
Écouter en silence m'a rapidement appris trois choses. La première, j'étais cramée. Je vous ai dit, la discrétion c'est pas mon truc. La deuxième, les deux branques étaient sur les nerfs et pas en confiance. Bon à prendre, ça, j'avais besoin de tout ce que je pouvais si je devais faire face à des gus armés. Et enfin, la troisième, c'était la femme qui donnait les ordres. Elle espérait me parler, comme si j'étais assez naïve pour répondre. Je fais ça depuis que j'ai pas dix ans, je suis pas débile, essaie encore ! C'était elle le gros poisson qu'il fallait à tout pris récupérer. Et donc, elle qui serait la mieux protégée.

Accroupie derrière mon coin de mur, je pouvais pas m'empêcher de sourire comme une débile. Il était hors de question que je réponde à des provocations aussi évidentes, mais je pouvais jouer un peu. Faire monter la tension, et vraiment pousser les criminels à l'erreur. Pour ça, première étape, les faire stresser. J'avais vu une camionnette à l'intérieur, et elle était sans doute pas entrée par le même côté que mes lascars, ça confirmait l'existence d'une autre porte. Restait à la trouver, et pour ça il faudrait faire le tour. De toute façon, je devais bouger, pas le choix, donc j'ai commencé à longer la porte avant de partir vers le flanc gauche de l'entrepôt.

Mais j'y suis pas allée les mains vides. Tout en trottinant, toujours accroupie et aussi silencieuse que possible, j'ai laissé mes doigts glisser le long du mur. Juste assez pour activer mon Alter et dessiner des silhouettes fugitives, des ombres de faux mouvements, comme si plusieurs personnes se déplaçaient… depuis un peu partout, vers un peu partout. Hop, une ici. Hop, une par là. Deux cette fois. De quoi bien fausser l'information, faire tourner tout le monde en bourrique, et faire paniquer les plus faibles d'esprit.

"Là ! Y'a quelqu'un !"

"Et… Et par ici !"

"C'est… C'est pas possible ! Ils sont combien ? On est cernés !"

"C'est un putain de piège !"

J'étais assez intelligente pour ne pas rire, mais j'avais quand même un sacré sourire jusqu'aux oreilles à les entendre partir en vrille. J'aurais pas été surprise qu'ils commencent vraiment à s’entre tuer à l'intérieur, ce qui aurait franchement été leur problème et surtout pas le mien. Et même sans ça, me sentir en position de supériorité face à huit ou neuf gonzes sans doute très sûrs d'eux et armés jusqu'aux dents, c'était grisant. Bien sûr, juste leur faire peur avec des ombres chinoises, ça marchait cinq minutes mais ça allait nulle part. Ce qui est la raison pour laquelle j'ai été ravie de voir une porte se profiler, cinq mètres plus loin. Dès que je serais en intérieur, la fête pourrait vraiment commencer.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Mar 22 Juin - 0:12
Pas de réponse. La tension monta d’un coup dans l’esprit d’Eiko. Il y avait toujours la possibilité qu’il s’agisse d’un étudiant apeuré qui avait maintenant une peur bleue de sortir de sa cachette ; mais la jeune femme préférait ne pas tenter le diable, du moins pas tant qu’elle n’était pas sûre de gagner.

C’est là qu’apparut une silhouette, puis une autre et encore une autre. La jeune femme fit un pas en arrière alors qu’autour d’elle des canons se pointaient dans toutes les directions.

[Merde !]

"Là ! Y'a quelqu'un !"

"Et… Et par ici !"

"C'est… C'est pas possible ! Ils sont combien ? On est cernés !"

"C'est un putain de piège !"

« On bouge. » grogna-t-elle juste avant que l’acheteur armé ne commence à tirer sur les ombres qui se déplaçaient dans le hangar, bientôt accompagné par les hommes de la criminelle. Les balles fusaient dans un vacarme assourdissant, criblant le mur de balles tandis qu’Eiko rebroussait chemin illico-presto (ou au moins aussi rapidement que ses talons le lui permettaient) jusqu’au véhicule qui l’avait amenée ici. L’un de ses hommes l’avait prise par la main tandis que les autres l’encadraient comme une barrière protectrice, tirant sur tout ce qui bougeait.

Dans la tête de la jeune femme, de nombreuses pensées se bousculaient. Combien de héros y avait-il ? Comment avaient-ils pu se faufiler aussi nombreux jusqu’ici sans que les gaillards ne les remarquent ? Qui avait bien pu leur fournir l’information ? Elle fronça les sourcils sous son masque, la fuite venait à coup sûr des acheteurs, d’une façon ou d’une autre.

L’attroupement arriva presque à la camionnette. Non loin de là étaient stationnés deux autres véhicules parmi lesquels celui qui l’avait emmenée jusqu’ici et qui la sortirait par conséquent de là. Derrière elle et ses hommes, les acheteurs beuglaient à tue-tête. Quelque chose à propos de ne pas les laisser là et de la grosse caisse en plein milieu du hangar. Ces imbéciles. Elle avait remplit sa part du marché ; la marchandise avait été livrée à l’entrepôt et la somme avait déjà été transmise au fabricant. Le reste c’était leur problème, mais vu l’état de panique dans lequel étaient les deux amateurs, ils allaient lui servir de diversion pendant qu’elle quittait les lieux.

[Plus jamais je ne rends ce genre de service.]

Service payé, certes, mais service quand même.
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Chikara Shokanuru
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Chikara Shokanuru
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Mer 23 Juin - 19:48
Ça a commencé à tirer un peu avant que j'arrive à la porte. Entre les détonations et les beuglements de panique, c'était une cacophonie sans fin à l'intérieur, les gars allaient devenir sourds en quelques secondes si ça continuait. Pour moi c'était le pied. Le silence ça aurait été vraiment dangereux. L'entrepôt était à l'abandon depuis un moment, visiblement. A tout les coups, la porte allait grincer. Et ça résonnerait dans le grand hangar, en plus. L'enfer. Au moins, là, quand j'ai dû pousser le battant avec le genou pour le débloquer, le bruit a été complètement noyé par le chaos, et j'ai pu rouler derrière une camionnette pour me planquer.

Ça, c'était dommage. J'avais pas trop eu le temps de vérifier à l'avance, vu que je m'étais fait remarquer presque tout de suite, mais il y avait vraiment pas beaucoup de place pour se planquer à l'intérieur. On allait vite virer au pugilat, ou je me ferais plomber comme un pigeon dès que je serais repérée. Et ils ne s'étaient finalement pas entre tués, dommage. Mais il me restait encore une carte à jouer.

Les trois véhicules garés à côté les uns des autres étaient sans doute ceux que les gars armés avaient utilisé pour venir. Ils les prendraient aussi pour partir. Donc ils allaient approcher. Se fier juste à l'oreille pour suivre leurs déplacements, c'était compliqué, mais j'avais une autre solution. Je me suis penchée, jusqu'à regarder sous la camionnette, et j'ai repéré les pieds. Ils se déplaçaient en groupe, mais ils n'étaient pas non plus collés les uns aux autres. Un d'entre eux était un peu à l'écart du groupe, sans doute parti devant pour ouvrir la portière. Je ne pouvais décidément pas m'arrêter de sourire.

Il n'y avait qu'une ampoule pour éclairer toute la pièce. Je vous l'ai dit, c'était sombre. Et c'était pas parti pour s'arranger. J'avais arrêté d'envoyer des fausses silhouettes sur les fenêtres depuis mon entrée, ils flippaient déjà assez comme ça. Et j'avais besoin de mon Alter pour autre chose. En me concentrant, j'ai remonté un petit fil noir jusqu'au plafond, puis le long de deux pauvres fils électriques, jusqu'à l'ampoule que j'ai couverte d'un filtre noir opaque. Et que l'obscurité soit.

Est-ce que les vilains avaient des lampes ? Des lunettes à vision thermique ? Des phares de voiture ? Sans doute, ouais. Mais ça s’allume, ces trucs. C'est pas instantané. Et la seconde ou deux qu'il leur faudrait pour réagir, c'était ce que je voulais. J'étais habituée à me battre en aveugle, moi. Et j'avais repéré où étaient les gars. D'un bond, j'ai choppé celui qui était séparé du groupe à la gorge. Avec mon autre bras, je lui ai pris son arme. En un rien de temps je l'ai traîné à l'abri des regards, là où je me planquais juste avant. Le choc et la pression sur sa boîte crânienne l'ont assommé en un rien de temps. Son corps s'est ramolli avant de finir allongé au sol. Tout ça avec un bruit minimal.

Après quelques secondes, privé de mon attention, mon Alter s'est dissipé et la lumière est revenue. Un de tombé, plus que huit.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Sam 26 Juin - 23:36
Noir. Le cœur d’Eiko rata un battement et contrairement à ses hommes, elle se figea complètement lorsque l’obscurité enveloppa le hangar. À peine quelques secondes s’écoulèrent avant que la lumière ne revienne et que l’un de ses sous-fifres ne se soit volatilisé. La jeune femme sentit la panique s’emparer d’elle, ce n’était pas ce à quoi elle s’attendait après l’épisode précédent. Ils étaient combien à la fin ?!

Ses méninges travaillaient fort pour tenter de résoudre la dangereuse énigme qui s’était présentée à elle. Un Alter pouvant créer de l’obscurité, ou éteindre la lumière peut-être ? Le plus inquiétant était que son employé avait complètement disparu pendant ce court laps de temps.

Pour Eiko, une seule chose était sûre : elle avait envie de partir d’ici au plus vite. Elle se tourna vers deux de ses hommes et lâcha un unique ordre.

« Dégagez, tout de suite ! »

Il y eut une seconde de flottement avant que ses gardes ne se mettent à courir, se dirigeant chacun vers une sortie différente. Pour l’heure, Eiko devait faire en sorte de se sortir de se guêpier. Plongeant sa main dans son sac à main, elle reprit la parole à l’attention de la personne responsable du tour de passe-passe.

« Tu veux la jouer comme un antagoniste de film d’horreur ? Sors de ta cachette, on a passé l’âge de jouer avec la lumière ! »

Si Eiko faisait la brave, son angoisse était bien là. Elle n’était pas terrifiée ou réellement apeurée mais force était de constater qu’elle n’était pas dans une position optimale compte tenu de son ou ses opposants. Surtout qu’apparemment, elle était prise pour cible. Elle jeta un coup d’œil aux acheteurs à travers son masque. Immobilisés par la peur, ils hésitaient entre prendre la fuite et tenter de récupérer la marchandise qu’ils venaient d’obtenir.

[Ils sont pas assez précieux, hein ?]

Le fait que ni le duo ni elle et ses hommes n’avaient été attaqués en même temps voulait dire que le nombre d’agresseurs était faible. En d’autres mots il ne s’agissait que d’un petit groupe au maximum, et peut-être pas de héros. Bien sûr elle pouvait se tromper ; peut-être que le groupe était seulement très prudent face aux armes de ses hommes, mais Eiko était quelqu’un qui avait foi en son flair.

« Que quelqu’un doué d’un Alter ait peur de quelques armes, franchement vous feriez mieux de revoir votre vocation. »

Le reste de ses hommes toujours aux aguets était prêt à tirer sur tout ce qui bougerait même d’un millimètre. La criminelle reculait quand à elle lentement vers le centre du hangar, là où personne ne pourrait lui sauter dessus sans qu’elle ne s’en aperçoive. Un sourire crispé se dessina sous son masque.

« D’ailleurs j’espère que vous êtes nombreux, parce que l’horloge tourne. »

Il faudrait encore quelques minutes avant que les renforts n’arrivent. Jusque là, elle devrait gagner du temps.
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Chikara Shokanuru
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Chikara Shokanuru
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Dim 27 Juin - 15:32
La panique est montée d'un niveau d'un coup. La boss lady qui donnait les ordres calmement et avait essayé de me faire parler juste avant a poussé un cri qui manquait pas mal de self-control en ordonnant à tout le monde de se barrer. J'avais pas envie de les laisser faire, mais l'idée d'avoir un peu moins de fusils en face était assez tentante, donc j'ai hésité à bouger pour les chopper. J'aurais peut-être dû, parce qu'au lieu de sortir, ils se sont placés face aux portes. Ils avaient visiblement jamais entendu parler de tir croisé, mais les occasions d'avoir des vraies fusillades qui ne finissent pas en peloton d'exécution se font rares, donc je peux comprendre. C'était leur soucis, pas le mien.

Moi, je me contenais et je cherchais une opportunité, ou un bon angle d'attaque. Un des gars avait pris la direction de la porte même par laquelle j'étais arrivée, il m'était passé juste devant et c'était un peu un coup de bol qu'il m'ait pas déjà repérée. Je l'avais dans le coin de mon champ de vision, et j'avais juste besoin qu'il regarde ailleurs une seconde, j'avais juste à être patiente.

Ce qui est vachement moins simple quand on se fait insulter comme ça. Sous-entendre que j'avais peur, beuh. Je sais ce que c'est d'avoir peur, et c'est pas ça. Là j'étais surexcitée et en contrôle. Puis elle avait bon dos de se moquer, elle avait choisi un métier dangereuse et se cachait derrière d'autres gus qui eux-même se cachaient derrière des flingues, comme si elle savait de quoi elle parlait ! Pouffiasse. Tant pis pour l'attente, elle l'avait bien cherché.

J'ai d'abord envoyé mon Alter un peu sur le côté, à l'opposé de ma position, aussi loin que possible. Pour attirer autant l'attention que possible, j'ai fait un miroir en spirale qui bougeait bien et reflétait la lumière. Ça a pas manqué, tous les flingues se sont braqués dessus, et moi j'ai pu sauter dans le dos de tout le monde. Et surtout du gars le plus proche. Je l'ai choppé, une main sur la nuque et une sur sa ceinture, puis j'ai activé mes gants pour lui balancer une grosse décharge électrique et l'assommer.

"Ferme ta gueule !"


J'avais pas longtemps avant que tout le monde m'entende hurler mais à ce stade, c'était trop tard. J'étais lancée à pleine vitesse, je me suis même pas arrêtée et j'ai continué ma course vers le centre de la pièce. C'était, ironiquement, l'endroit le plus sûr. Si les gars essayaient de me tirer dessus alors que je bougeais, ils avaient autant de chances de me chopper que de se tirer les uns sur les autres, ou de toucher leur boss trop bavarde au milieu. Et de toute façon, je tenais un de leurs gars en bouclier… Enfin, pendant p'tet une seconde je l'ai tenu.

Avec ma vitesse, et mon mouvement, j'ai pivoté sur moi-même en pleine course. C'était pas assez pour me faire changer de direction, mais parfait pour balancer ma deuxième victime droit sur un troisième gros bras. Et hop, presque cent kilos dans sa poire lancés à pleine vitesse, c'était un sacré effort mais je m'entretient. Et de trois hors-jeu, et la chef était juste en face de moi.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Dim 27 Juin - 23:35
De nouvelles salves de balles perforèrent la paroi qui se mit à soudainement réfléchir tout ce qui était visible. Au centre de la cohue, Eiko fixa elle aussi la nouvelle cible avant de se retourner. C’était un foutu leurre.

"Ferme ta gueule !"

C’est alors qu’elle la vit, la mastodonte qui avait décidé de venir la gêner. Un sourire crispé imprimé sur le visage, Eiko fixa sa Némésis du moment. Grande taille, gros bras, et une tonne d’énergie à revendre. Son homme vola pour en percuter un autre, démontrant la puissance de l’héroïne. Mais au moins, sa provocation avait plus ou moins fonctionné. Le temps sembla ralentir alors que le pantin de la justice fonçait droit vers la criminelle. Sa tête lui disait vaguement quelque chose maintenant qu’elle la voyait de bien trop près à son goût. Et l’étoile ornant son torse encore plus. Une héroïne pro dont le nom ne lui reviendrait pas dans ce court laps de temps mais en bref : un danger de taille ici et maintenant. Eiko n’en doutait pas une seconde : elle ne pourrait absolument rien faire si cette femme décidait de la charger comme un rhinocéros. Elle finirait au tapis en un coup ou moins, ne pouvant opposer plus de résistance qu’un chaton, au mieux. Quant à ses hommes, aucun ne ferait le poids face à cette femme au corps à corps.
Restaient les armes.

Eiko recula de trois pas, se déplaçant aussi loin et vite qu’elle le pouvait de la furie aux cheveux blancs. Si ses hommes pouvaient la toucher avant qu’elle ne l’atteigne… non c’était trop tard. Plan C.

La main jusque là nichée dans son sac à main en sortit finalement, pointant un 9 millimètres droit sur l’assaillante.

« Désolée, hein. »

Eiko appuya sur la détente à plusieurs reprises, envoyant une partie de son chargeur sur North Star avec la volonté de la tuer. Si elle survivait à ça, les problèmes commenceraient réellement.
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Chikara Shokanuru
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Chikara Shokanuru
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Mar 29 Juin - 3:31
“Mer…!”

Quand elle a sorti le flingue, j’ai tout de suite reconnu l’arme. Pas précisément au point de trouver le modèle, mais assez pour savoir que j’étais dans la mouise. J’aurais dû m’y attendre, hein, évidemment qu’elle aussi avait une de ces saloperies sur elle, mais… eh, trop tard. Et surtout, trop tard pour réfléchir calmement ou me concentrer sur quoi que ce soit. J’avais déjà affronté des Yakuzas qui voulaient se planquer derrière des pétoires, et les réflexes ont pris le pas.

Le premier, esquiver. Foncer en ligne droite ça marche bien sauf quand le tireur est en face. Là, c’est juste débile. Tout en chargeant, j’ai fait un pas de côté, puis un autre, je me suis baissée comme une boxeuse et j’ai continué de courir. Mon bras gauche est venu en avant, la main gauche devant le visage, pour le premier coup de feu. Bang, trop à droite, direct dans le béton. Mon bras droit, lui, est resté devant mon flanc exposé. Bang. La seconde balle a rippé sur mon gantelet et m’a envoyé le poing en pleine tronche avant de se perdre. Heureusement, aucun dégât.

En plus de couvrir mes cotes, mon bras droit s’est tendu. Vite, chopper et neutraliser l’arme. Bang, pas de bruit d’impact. Avec ma vitesse et sa surprise, l’écart se réduisait à presque rien. Mes doigts ont effleuré son poignet quand j’ai vu la tache rouge. Merde, mon épaule. La combi héroïque est solide, même chose pour ma veste, mais pas “bulletproof” solide. Les deux couches de polymère avaient ralenti la balle, puis l’os l’avait immobilisée pour de bon. Homoplate, juste au-dessus de l’articulation. J’étais bonne pour l’hosto, mais pas grave. J’étais au contact, la main presque fermée sur son poignet. C’était ma victoire.

"Fait pas genre !"

Autour, ses gus osaient rien faire. Ils avaient compris leur erreur, ou ils étaient sous le choc. Pas grave, ils pouvaient plus tirer sans se descendre entre eux. Les deux débiles que j’avais suivis aussi ne bougeaient plus. La panique, pour le coup. Ils m’avaient vue lancer un gars, et maintenant ils me braquaient en reculant. Qu’ils se barrent, j’avais un plus gros poisson. Qui que soit cette salope. J’allais la prendre, l’embarquer, et me tirer. Dehors, on pouvait déjà entendre le bruit de moteur d’un véhicule qui arrivait à toute vitesse.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Mer 30 Juin - 15:49
[ Mais qu’est-ce qu- ]

Les mouvements de North Star étaient totalement hors norme, et stupidement efficaces. Des trois balles qu’elle avait tirées, seule une avait atteinte l’héroïne. Comble de l’échec, elle ne l’avait même pas ralentie. Le quatrième coup de feu envoya une balle se nicher dans le plafond, le poignet d’Eiko douloureusement maintenu par une poigne de fer.

"Fait pas genre !"

Sous son masque, Eiko affichait une expression de haine pure. Elle avait rarement été aussi acculée auparavant : immobilisée par quelqu’un de plus fort et qu’elle n’était pas en mesure de manipuler en l’état. En prime, il ne restait plus que deux de ses hommes dans le bâtiment et l’un comme l’autre hésitait à tirer, de peur de toucher leur boss. Les acheteurs avaient pour leur part fini par prendre leurs jambes à leur cou, pas étonnant après la démonstration de force de la montagne aux cheveux clairs. Des bruits de pas et des voix se faisaient entendre à l’extérieur cependant, annonçant l’arrivée tardive des renforts.

« Lâche-moi, c’est fini. » défia Eiko, fixant North Star droit dans les yeux. « S’arrêter là est la meilleure chose à faire, pour nous deux. »

Dans quelques secondes à peine, une dizaine de sous-fifres armés ferait irruption dans le hangar, laissant alors peu de choix de retraite à l’héroïne. Sa décision devait être prise immédiatement et Eiko priait pour qu’elle soit intelligente, ou au moins en sa faveur.
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