Depuis hier déjà, le terrain d'exercice était occupé par des groupes d'adolescents se relayant pour s'assurer de monopoliser l'espace en permanence. Les installations étaient toujours occupées... Du moins dès qu'un étudiant de Yuei ou Shiketsu regardait dans leur direction. Il semblait que les fameux étudiants de Rohi tiraient au flanc dès que l'attention n'était pas sur eux, occupant le terrain par pure envie territoriale et par défi plus que par utilité. Si jamais un étudiant de Yuei ou Shiketsu avait l'audace de tenter de s'entraîner avec eux, alors il était bousculé et moqué jusqu'à ce qu'il quitte les lieux.
Les jeunes de Rohi cherchaient les embrouilles. En particulier trois d'entre eux, semblant être les leaders de leur classe.
Les élèves de Rohi
(PNJ présent dans la scène : Samui Dezu, alias Namahage, Watai Shimo, alias Avalanche et Kaeri Mashou, alias Brain Freeze, apprentis héros de première année au lycée Rohi)
"Alors, les citadins, on a peur ?"
Le jeune aux cheveux blancs avait balancé une boule de neige contre le bâtiment adjacent au terrain d'entraînement, dans lequel se trouvaient quelques élèves de Yuei et Shiketsu parmi ceux n'étant pas partis en mission. La plupart semblaient partir du principe que à force de les ignorer, ils allaient partir... Mais la méthode était pour l'instant, peu efficace.
"Ahahaha, ça vient des prétendues meilleures écoles du Japon mais ça ose pas sortir ? Il fait trop froid pour vous ?"
"Venez quoi, qu'on se marre un peu !"
La brune accompagnait chaque boule de neige d'un petit rire, tandis qu'un garçon aux cheveux attachés en arrière adressait des gestes vulgaires en direction du bâtiment, tout en vérifiant de temps en temps qu'un professeur d'un des trois lycées n'était pas en vue.
En plus d'être dépaysant, cette classe d'entraînement dans le nord du pays est des plus enrichissantes. D'ailleurs, plusieurs fois Yuki s'était demandé pourquoi ils n'ont aucune mission ou mêmes interactions programmées avec les étudient de Rohi ? En tout cas, Yuki avait certainement avait envie de s'approcher et de leur parler, mais elle vais pu que constater avec dépit que cela allait être bien plus compliquée qu'elle ne pouvait l'imaginer. Enfin, on parle de Yuki, coller les gens malgré eux c'est un peu sa manière d'être.
Alors que les autres les ignorent en espérant qu'ils se lassent de cela ou de partir en mission pour ne pas avoir à les croiser, Yuki elle approche. Elle a compris la mission depuis la première sortie, même si elle n'est pas particulièrement frileuse, après tout elle est originaire d'Hokkaïdo, elle a eu largement le temps de perdre sa résistance au froid et s'adapter à des régions plus accueillantes. Elle porte donc une tenue complétée et par-dessus une autre couche avec une bonne doudoune, mais cela ne change pas qu'elle a la queue à l'air et quatre bons mètres de cuir à l'air et sujet au vent et à la neige ce n'est pas le mieux pour conserver sa chaleur, loin de là.
Elle n'approche donc, pas seule ? Peut-être ou non, en tout cas, elle va droit vers les élèves plus que le terrain lui-même. Elle arbore un grand sourire, elle se dit qu'il doit y avoir un moyen de désamorcer la situation, après tout, ils seraient dans les années à venir amener à collaborer et cohabiter lors de missions et de tragédies diverses et il ne serait pas sain de s'écharper pour rien maintenant.
Bon, même si la dernière phrase pouvait sembler être un encouragement à interagir, le ton employé ne semblait pas être de la même teneur, mais cela n'allait pas décourager une Yuki tout cela, oh non !
"Bonjour, puisque vous y tenez me voici."
Elle s'attendait à recevoir des brimades ou une boule de neige, si c'est nécessaire pour calmer... Leur frustration ? Si ça doit être le cas, elle tendra l'autre joue comme elle l'a toujours fait bon gré ou malgré suivant les circonstances. Elle n'a pas spécialement envie de mettre le feu aux poudres, mais intérieurement, elle a tout de même peur de le faire par inadvertance. Ce n'est pas vraiment comme les garçons qui tirent les cheveux des filles pour attirer leurs attentions... Mais si personne ne fait rien, cela ne fera sans doute qu'alimenter leur colère ou le sentiment négatif qui doit animer le comportement qu'ils ont actuellement.
Elle réfléchit un petit instant et essaye de dire sans trop mâcher ses mots puisqu'elle emprunte une partie de son vocabulaire à Tomoe et le personnel qu'elle a côtoyé pendant toutes ses années.
"J'imagine que vous avez d'excellentes raisons de... Enfin d'agir comme vous le faites ? De mon point de vue, j'imagine que le fait que nous soyons sur votre territoire, chez vous à effectuer des missions et autres entraînements sans que vous y soyez... En plus d'être très dommage et je le regrette aussi, puisse être exaspérant ? "
D'ailleurs, pourquoi les amener ici, leurs élèves de deux écoles si c'est pour ignorer les personnes sur place, avoir des équipes avec eux auraient pu être enrichissant.
"Surtout que vu que vous êtes à... Domicile ? Enfin, vous connaissez bien mieux le terrain et donc votre expertise serait précieuse... En tout cas ! Ce que je veux dire, c'est que cette classe est faite pour permettre d'interagir, d'apprendre à nous connaître, coopérer et montrer à nos professeurs que nous sommes aptes à collaborer comme nous devrons le faire plus tard lors de situation."
Elle s'approche de garçon aux cheveux blanc, enfin si rien n'y personne ne l'en empêche bien sûr, montrant un sourire aussi amical et lumineux que possible.
"Alors ! Plutôt que de nous rejeter les uns, les autres, de nous repousser, prouvons-leur que nous sommes bien capables de bien nous entendre. S'il vous plaît ?"
Bon, ça ne sera pas aussi simple, mais on ne pourra pas lui reprocher d'essayer au moins.
Le camp d'entraînement à la neige ne m'avait pour le moment pas apporté grand chose, hormis de vilaines gerçures au niveau des lèvres et un sentiment flagrant d'inutilité. En dehors des quelques entraînements en conditions extrêmes, auxquels j'avais essayé de me soustraire sans grand succès, et des cours non-négligeables avec le numéro 45 des héros, Blizzard de son doux nom, je n'avais pour l'instant pas l'impression de progresser outre mesure. Même les visites au village d'Irumu, perché dans la montagne et à l'allure familière qu'on se faisait d'un village coupé du monde, n'avait pas satisfait ma curiosité et mon envie d'apprendre.
Quand on nous avait proposé cette excursion – enfin, même si les professeurs avaient été plutôt clairs sur le fait que ce n'était pas des vacances mais bien un moyen pour nous de progresser -, j'avais été enjoué. Déjà, ça allait me permettre de faire connaissance avec certains des élèves de ma classe. Et en plus, j'allais avoir l'occasion de rencontrer les étudiants du lycée rival au mien, ceux de Shiketsu. Pourtant, et malgré les jours qui passaient, je n'avais pour l'instant fait aucune rencontre fortuite, encore moins que je n'avais noué de lien particulier avec mes camarades. De déceptions en déceptions, je m'étais donc astreint à suivre assidûment les activités qu'on nous proposait.
Ce jour-là, j'avais quartier libre. J'aurai pu en profiter pour aller me balader, mais le froid et moi, on n'était pas pote, alors j'ai décidé de rester au chaud dans le bâtiment qu'on nous avait alloué. Mais il y avait ces garnements du lycée Rohi, un établissement du coin, qui ne pouvaient s'empêcher de venir nous narguer et de faire du bruit, me sortant du calme dans lequel j'avais voulu m'enfermer. Depuis maintenant un moment, ils avaient pris d'assaut le terrain d'entraînement qui était réservé à Yuei et Shiketsu, et nous balançaient des insultes à tout-va lorsqu'aucun adulte n'était présent. De bien lâches adolescents, mais qui avaient le mérite de jouer sur un terrain connu contrairement à nous. Aussi, personne n'était pour l'instant intervenu pour les déloger, même si tout le monde se plaignait de leur présence.
Mettant mes nerfs à rude épreuve, j'allais donc sortir pour aller leur demander calmement de bien vouloir fermer ce qui leur servait à déverser des inepties plus grosses qu'eux, quand une jeune fille de ma classe est allée à leur rencontre. Yuki, si je me souviens bien. Un physique atypique, que j'avais remarqué dès la rentrée au lycée. On n'avait pas eu l'occasion de parler encore, mais elle avait l'air plutôt sympa.
Alors qu'elle s'avançait face aux élèves de Rohi, je lui emboîtais le pas, fidèle au poste. Prostré calmement derrière, je la laissais tenter de conclure une sorte d'alliance avec les lycéens provocateurs, même si j'avais peu d'espoir quant à l'aboutissement d'une telle mesure. Mais, au moins avait-elle le mérite d'essayer. Une approche un peu trop classique à mon goût cependant, et qui n'allait faire que renforcer le sentiment de supériorité dont semblait être emplis ces gamins des montagnes. Sûrement le froid qui avait atteint un peu trop en profondeur les parties molles du cerveau.
Tel un garde du corps peu impressionnant derrière ma camarade de classe, couvert par d'épaisses couches de pull et un amoncellement de chaussettes dans mes après-skis, je lançais un regard froid en direction des trois impertinents, qui avait jeté des boules-de-neige, insultes et autres gestes obscènes sur notre bâtiment. J'avais bien conscience de n'avoir rien à proposer de bien imposant, avec ma carrure d'adolescent et mes cheveux roses, mais je n'allais pas rester sans rien faire pendant que Yuki tentait de régler le conflit. On ne se connaissait pas plus que ça, mais entre élèves du même bahut, faut se serrer les coudes.
Et, les gars ! Ça vous direz pas de genre... Dégager de là ? J'pense que ma camarade a été assez claire avec vous, donc cherchez pas les histoires plus longtemps, ça pourrai mal tourner.
Vraiment, depuis mon arrivée dans la grande ville, j'adoptais une attitude de plus en plus... disons marginale pour être poli. Ou de petit con, pour l'être un peu moins. Bon d'accord, là j'y suis peut-être allé un peu fort. Mais, en même temps, ça fait un moment qu'ils me cassaient les noix, alors je n'ai pas pu retenir cette petite provocation. Un juste échange de bons procédés après les vociférations qu'ils ont eu à notre égard avant. De toute façon, ce sont eux qui ont commencé, donc personne viendra m'accuser d'avoir allumé la mèche pour faire exploser le barillet. Enfin, du moins, je l'espérais.
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PNJ
Lun 5 Avr - 18:21
(PNJ présent dans la scène : Samui Dezu, alias Namahage, Watai Shimo, alias Avalanche et Kaeri Mashou, alias Brain Freeze, apprentis héros de première année au lycée Rohi)
Samui ignora royalement la petite aux écailles blanches, et la bouscula tout en se dirigeant vers le garçon qui était venue lui prêter main-forte.
"Ah ? Ça va mal tourner ? Mal tourner pour qui au juste, hein ?"
Ignorer la petite était une manœuvre stratégique. Il ne pouvait pas vraiment rebondir sur ses propos (naïfs, mais pas désobligeants) et jeter de l’huile sur le feu. Bien sûr, à défaut de son discours, il aurait pu se moquer de sa petite voix, de sa taille, ou de son apparence… Mais ce n’était pas vraiment son style. Non, il valait mieux se concentrer sur celui qui était resté plus… Conflictuel.
De toute façon, ses deux compères s’adressaient eux, plus directement à la petite.
"Et si on veut pas partir, vous allez faire quoiiiii ?"
"En ville z’avez peut-être l’avantage, mais ici c’est nous les patrons."
Samui reprit la parole, sans quitter des yeux l’apprenti aux cheveux rose.
"Mashou a raison. On a gagné le droit de rester ici. C’est du mérite. Du mérite, compris ? C’est joli d’aider les petits vieux du village à porter leurs courses, mais vous avez rien fait qui vous donne le droit d’utiliser le terrain. Alors nous, on va rester."
Un sourire carnassier naquit sur le visage du garçon aux cheveux blancs comme neige.
"Sauf si vous voulez qu’on ait une petite compétition ? De quoi vous prouver qu’on mérite d’être ici et pas vous."
Yuki, qui n'a pas la moindre écaille, mais une peau blanche, douce et chaude... Même si là les couches de vêtements aide à être chaud. Est donc ignoré par le premier intervenant. Même elle comprend que son coéquipier de fortune met de l'huile sur le feu à tort ou à raison, mais que ça ne va pas aider à avancer dans la bonne direction ou en tout cas celle qu'elle souhaiterait qu'ils prennent ensemble.
Elle écoute alors la suite, elle va commencer par se mettre au diapason avec la personne venant de son école. Sans crier gare elle vient lui tirer l'oreille, ce n'est pas très méchant, mais elle espère qu'il comprendra l'intention et ne lui en voudra pas trop.
"S'il te plaît, n'oublie pas qu'ils ont raison sur un point, ils sont chez eux. Est-ce que ça te plairait que j'entre chez toi et te dise de dégager avant d'aller m'installer sur ton fauteuil ou canapé l'air de rien, les pieds sur la table puis d'aller vider ton réfrigérateur en me grattant le dos ?"
L'exemple est très... Imagé. Elle a vu ça dans une série en fait, c'était la meilleure image qu'elle puisse se faire. Elle se place alors entre son confère et le garçon aux cheveux blancs.
"Vous êtes nos... Hôtes ? Oui c'est ça et c'est en cette qualité que je vous redemande de bien vouloir nous laisser utiliser votre terrain d'entrainement s'il vous plaît."
Elle n'a pas pour autant fini, elle inspire fort avec un visage un peu contrit.
"Néanmoins, pour être tout à fait honnête, votre comportement me rend triste, très triste. Est-ce ça l'image que vous voulez donner de votre belle et grande école ? De vous aux adultes qui vous entour et seront vos futures coéquipiers ? Des héros incapables de coopérer ou de tendre la main à des confrères ? Tu ne penses pas qu'il y a déjà assez de soucis avec les vilains et les criminels, les accidents et tout ce qu'implique notre voie ? Qu'il faut en plus qu'on se mette des bâtons dans les clous entre nous ?"
Elle croise les bras, toujours le regard accablé.
"Nous n'avons pas plus à mériter notre place ici que vous, des professeurs et des héros nous entourent et nous auraient fait partir dans le cas contraire. Si vous pensez avoir un meilleur jugement que des adultes expérimentés et ayant obtenu une licence, alors je vous invite à leur faire part ensemble de vos préoccupations. Et pour ce qui est de ton intervention sur le mérite, il n'y a aucune honte d’aider les petits vieux du village à porter leurs courses, comme tu l'as dit, est-ce qu'une y a selon toi des mauvaises manières d'aider les gens ? Du chaton coincé dans un arbre aux grandes catastrophes, c'est notre travail et si pour toi cela ne compte pas alors tu devrais tout d'abord te demander ce que c'est un héros."
Elle attend alors sagement sa réaction, même si au fond d'elle elle redoute que celle-ci risque d'être négative. Non ! Il doit y avoir un moyen de s'entendre, elle en est persuadée.
Dernière édition par Yuki Fujiwara le Lun 12 Avr - 13:21, édité 2 fois
Tandis que Yuki essayait d'apaiser la situation avec ses mots doux et une certaine forme de diplomatie, bien loin de la violence que j'avais mise dans mes provocations, le garçon aux cheveux blancs s'atteler à me balancer des vannes. J'avais peu de patience sous le froid polaire, alors valait-il mieux qu'il ne me cherche pas trop s'il ne voulait pas finir le postérieur mouillé par de la neige sale. Heureusement – si l'on peut dire comme ça – ma jeune camarade de classe a fini par intervenir pour calmer mes ardeurs, saisissant nonchalamment mon oreille en me sermonnant. Aussi gentille qu'elle soit, j'avais du mal à accepter ses réprimandes, alors même que je me retrouvais en position de faiblesse face aux trois élèves de Rohi. Surtout devant le gamin aux cheveux blancs, qui semblait s'être donné pour objectif de me faire sortir de mes gongs.
Je ne pouvais donc décemment plus répondre aux bravades qu'ils lançaient à notre encontre, Yuki finissant sa tirade pour essayer d'apaiser les tensions. Elle avait ce quelque chose, entre son regard et son apparence, de franchement maternel. Elle me rappelait ma mère qui, quand je me disputais avec mon cousin enfant pour nombre de chamailleries, réussissait à nous calmer d'un simple ton autoritaire. Il n'empêchait qu'elle avait totalement sapé ma confiance en moi, tuant dans l'œuf la naissance de mon côté rebelle. Ça risquait d'être difficile de répliquer après qu'elle m'ait engueulé de la sorte devant les trois adolescents, mais je profitais d'un moment d'égarement de sa part pour me soustraire à sa pince.
Retrouvant une liberté nouvelle, j'avais bien compris qu'il valait mieux faire profil bas pour éviter d'envenimer la situation. Mais ce gars aux cheveux neige me défiait du regard et, j'étais sûr, risquait de ricaner après m'avoir vu me faire réprimander par ma camarade. Autant dire que je n'allais pas le laisser faire, et qu'il fallait que je le prenne de court avant qu'il n'ait l'occasion de répliquer.
Écoutez les gars, le mieux, c'est d'écouter la demoiselle. J'ai l'impression que c'est la seule d'entre nous à avoir la capacité de réfléchir plus loin que le bout de son nez.
C'était pas forcément faux, et ça marquait aussi le fait que je n'étais qu'un gamin sans cervelle, incapable de théoriser ou d'anticiper les choses. Bien loin de la vérité, même si ce tempérament casse-cou et rebelle prenait de plus en plus de place. Avant, quand j'habitais dans la campagne, je n'aurai jamais osé rentrer dans le lard de quelqu'un sans prendre le temps de discuter avant. Mais, désormais, je laissais bien souvent mes pulsions parler avant mon esprit. Pour l'instant, ça ne m'avait pas encore attiré de gros ennuis. Mais ça risquait de vite se gâter si j'faisais pas gaffe.
Après, on peut toujours régler ça dans un p'tit combat, mais j'suis pas sûr que les profs' soient hyper conciliants à ce niveau-là.
Chassez le naturel et il revient au galop, comme on dit. Impossible de rester parfaitement neutre et diplomate face à ces gars malpolis et qui ne pouvaient s'empêcher de nous insulter depuis un moment. J'espérais simplement que Yuki ne m'arrache pas un bout d'oreille en réponse.
Messages RP : 348
PNJ
Ven 23 Avr - 17:47
(PNJ présent dans la scène : Samui Dezu, alias Namahage, Watai Shimo, alias Avalanche et Kaeri Mashou, alias Brain Freeze, apprentis héros de première année au lycée Rohi)
La petite toute pâle parlait beaucoup. Beaucoup. Beaucoup. Quand elle eut fini sa logorrhée, Samui se contenta d’un reniflement. Bien sûr, ce qu'elle disait était globalement très pertinent. Mais ils perdraient la face s'ils se contentaient de simplement repartir, convaincus, à présent. Watai, elle, se pencha vers la petite pour lui adresser la parole, d’un ton condescendant, tandis que Kaeri ricanait.
"Retourne descendre des chatons des arbres, petite."
Les dents pointues de Samui se dévoilèrent lorsque le compère de la demoiselle évoqua l’idée du combat. Visiblement, il n’attendait que ça.
"Oooooh, un combat, vraiment ? Je m’attendais à une compétition moins directe, les citadins ont vraiment le cran de se salir les mains comme ça ?"
Il désigna le terrain autour d’eux. La majorité de la zone d’entraînement à proprement parler était recouverte de neige blanche, tandis qu’une autre section avait été plus salie par le passage de chacun.
"Mais les profs sont pas là. Et c’est un terrain d’entraînement, après tout, non ? On a le droit de se cogner un peu… Pour s’entraîner..."
Samui s’avança, provocateur, très proche du garçon aux cheveux roses. Il penchait la tête en avant, dans l’espoir de le titiller plus que de l’intimider.
"Après si vous avez les foies, on comprend. Il fait froid ici, ça fait rétrécir les couilles."
Kaeri n’était pas le plus subtil de ses camarades.
Yuki les écoute, elle finit par soupirer en les écoutant le regard bas.
"De toute évidence, il n'est pas question de trouver un terrain d'entente, vous n'en aviez pas la moindre envie."
Elle fait un signe de tête au groupe d'élève et se tourne, prête à aller voir ailleurs si elle y est. Ce tournant vers Watai.
"J'y compte bien, je préfère m'occuper de chatons dans les arbres plutôt que d'enfants incapables du moindre compromis et qui ont des problèmes d'égos mal placés."
Elle s'approche de son confrère de Yuei, lui disant en le regardant dans les yeux, peiné par la tournure des évènements.
"Je ne compte pas jouer à ce petit jeu, je n'ai rien à prouver. Pas plus à eux, qu'a moi-même."
Il le prendrait comme il le souhaite en tout cas elle, se dirige droit vers le bâtiment principal de l'école, si c'est impossible de les résonner, alors elle trouverait un adulte pour régler proprement le problème. Néanmoins, avant de réellement partir elle se tourne vers le dernier qui a pris la parole.
"Puisque je ne suis pas un garçon je ne peux pas en être certaine, mais il me semble bien que le froid n'a pas ce genre d'effet. Néanmoins, puisque tu parles comme quelqu'un qui en fait l'expérience, tu ferais mieux d'aller consulter l'infirmerie parfois les symptômes les plus anodins peuvent cacher de plus grands troubles."
Un dernier signe de la tête, elle reprend son chemin qui pourrait très bien être bloqué sous peu, en tout cas, elle compte bien aller trouver une personne avec qui le dialogue est possible.
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