Opération déneigement [Maeko & Yuki]

Pour une demoiselle originaire d'Hokkaido, c'est un comble...

"Atchou!"

Bon en même temps, elle est à la capitale depuis des années et a littéralement fini sous des kilos, peut-être même des tonnes d'eaux glacées... C'est rarement bon pour la santé. Gorge en feu, un peu de fièvre, tousser et tout ce qui va bien et surtout mal avec. Yuki est dans un état lamentable, mais rester des jours sans être utile lui serait insupportable. Après d'âpres négociations, Yuki a réussi à obtenir du personnel médical l'autorisation de faire un travail tranquille, avec l'interdiction d'utiliser son alter sur elle-même. Elle a abusé de ses propres dopants et même si ce n'est pas encore avéré, ils ont un doute sur le fait qu'ils auraient descendu ses défenses immunitaires.

Rarement malade, mais aussi très obéissante de base aux adultes, la discipline appuyée par le doute font autant de raison de rester raisonnable. Il est donc temps d'aller retirer la neige des toits, des chemins et de permettre même aux plus anciens de circuler librement ! Elle a une double couche de vêtements, encore une fois exit son costume héroïque pour des raisons évidentes pour elle. Mais avant ça, sa binôme ! Elle adore rencontrer de nouvelles personnes. Légèrement en retard à cause de son traitement et des recommandations du médecin.

"Bon... Bonjour ! "

Une petite quinte de toux plus tard...

"Désolé, ce n'est pas contagieux. Disons que finir sous tout un tas d'eaux glacées ça n'est pas bon pour la santé."

D'un point de vue externe, même sans la connaitre elle ne parait pas si malade. Mais, sa peau déjà blanche de base ne peut pas blêmir ni rougir, les signes de son état sont plutôt discrets quand même.

"Mon état ne devrait pas te poser soucis, désolés pour la gêne occasionnée sinon."

Et avant de s'y mettre réellement, elle se tourne vers sa consoeur, les bras tendus.

"Je peux te faire un câlin ?! S'il te plaît ?"

Elle demande au moins, n'importe qui qui l'a déjà croisée à Yuei et surtout avant pourra vous dire que c'est déjà un pas en avant...

La demoiselle loup s'inquiète de son état, cette marque d'empathie ravive le sourire de la demoiselle... Poulet raptor ? Difficile de dire exactement à quoi elle ressemble, surtout avec ses plumes et son duvet entourant ses yeux, le creux de sa nique, le haut de sa queue entre autres. Enfin, tout ça est sous plusieurs couches de tissus, si on exclut le visage.

D'ailleurs, elle avait un train d'avance, elle connaissait son nom ? Dans son état normal Yuki aurait fait attention à ce genre de détail, mais avec une fièvre à faire presque cuire un oeuf sur sa peau et tout ce qui va bien, ou plutot mal avec le tout...

"Oui je pense, sinon je ferais attention. Si tu as le moindre doute sur mon état de santé, tu as toute la latitude pour me faire prendre une pause, avec une petite tape derrière la tête en prime, ordre du médecin."

Il l'avait clairement indiqué ainsi, il sait très bien que la demoiselle à la peau blanche est généralement très littérale et ne ment jamais, même quand ça la dessert. Il ne faut d'ailleurs pas dire a deux fois à celle qui est connue comme le loup blanc dans son école, destructrice du moindre espace vital et qui fait des cajoleries à tout ce qui bouge, même parfois les professeurs s'ils ont le malheur de se laisser faire. Enfin soit ! Sans trop attendre, elle fond sur la louve, prédatrice de l'instant qui vient se délecter de cet instant de tendre intimité avec cette douce inconnue. Elle colle sa peau douce et chaude autant que possible, l'entourant de ses bras et de sa queue, si habituellement elle a déjà une chaleur au-dessus du mammifère moyen, malade elle est une véritable bouillotte sans que cela soit douloureux... Après, a trop si collé elle pourrait se déshydrater, mais ça se compterait en dizaines de minutes et elles n'ont pas le temps de se permettre une étreinte aussi longue, au grand damne de la plus petite des deux.

Plus qu'une caresse passagère, elle se blottit réellement à elle comme le ferait une petite soeur, un membre de sa famille et une fois qu'elle la laisse respirer, son sourire est d'autant plus radieux. Le mental à un rôle important sur la santé et Maeko vient sans réellement s'en douter de donner l'équivalent d'une bonne cure de vitamine et assurément de bonne humeur à Yuki.

En tout cas, pétillant d'une vitalité nouvelle, même si elle tousse encore un peu et à la voix légèrement enrouée forcément, elle répond à la proposition sur le chocolat chaud par un simple.

"Merci beaucoup, même si j'avoue préférer les câlins et au Japon ce n'est pas si facile à en avoir sans mettre les gens mal à l'aise."

Elle ajoute à ça, une caresse joue contre son épaule, utilisant sa grande queue pour se surélever, avant de ne pas réussir à se retenir et lui laper littéralement la joue d'un coup de langue... Même si elle est une louve, elle pourrait mal le prendre.

"Désolé, mauvaises habitudes."

Et elle n'a même pas l'excuse de la communauté elle, enfin soit, ce n’est certainement pas elle qui lui en voudra pour des attitudes tactiles, loin sans faux, au contraire elle ne demande que ça et en redemanderait même. D'ailleurs en parlant de sa franchise...

"Je t'aime déjà très fort."

Oui elle est très sérieuse...

"Tu peux te servir de moi comme d'une peluche, j'adore les câlins et n'hésites pas à me toucher ou tu le veux, ça ne me gêne pas et j'aime ça en vérité !"

Typiquement le genre de phrase qu'on lui a clairement indiqué d'éviter de prononcer devant n'importe qui. Heureusement que ça thérapeute à préparer un peu la demoiselle à la vraie vie, sinon, et malgré son âge elle serait certainement déjà mère...

"Sinon pour la neige, pour déblayer les toits je pourrais te porter et te servir de harnais de sécurité. Ce sera toujours plus rapide que de devoir installer une corde."

D'ailleurs maintenant qu'elle y pense, quitte à utiliser sa queue autant éviter de la laisser glisser. Elle va donc chercher dans son grand sac une sorte de grand collant, à la différence qu'il prend en compte sa queue qui fait entre trois et quatre mètres de long et donc est plus imposant. Malgré le fait d'être dans la rue, elle retire donc son pantalon, montrant qu'elle ne porte pas de culotte, mais peu importe puisque rien de vilain n'est visible. Elle aurait dû penser à le mettre plus tôt en fait, ce n'est pas pour rien qu'elle fini malade en réalité. Une fois qu'elle l'a enfilé, peut-être avec un peu d'aide ? Elle remet son épais pantalon et observe sa queue recouverte d'une sorte de collant caoutchouteux noir. Elle hausse les épaules, mais au moins ça l'aide à tenir des objets avec et de moins glisser malgré ses pieds... pattes. Enfin ça ne l'empêchera pas de glisser sur la neige ou la glace si elle ne fait pas attention.

"Maintenant, je suis prête."

En tout cas, elle est équipée, plus qu'à espérer qu'elle ne perde trop de force dû à sa fièvre et la fatigue qui va avec.