On te déteste ! [Pv Pancoylin]

Mon Dieu, c'était une de ces journées. Vous connaissez ces journées où rien ne va, où vous n'avez juste pas envie de bouger ? C'était exactement ce genre dont je parlais. Ce matin je m'étais levé plus fatigué que la veille, les bras ballant je me dirigeai vers la salle de bain pour bien me réveiller. Et à quel point elle me réveilla ! L'eau était d'abord trop chaude, elle me brûla donc les pieds. Je tournai le robinet un peu trop sur le côté et soudain l'eau était glaciale et me gela les jambes. Ce jeu continua pendant un petit moment avant que je trouve la température parfaite pour me laver.
À partir de ce moment je pensais en avoir finis avec mes mésaventures aquatique, mais que nenni. Je faillis tomber à trois reprises dans la douche à cause du savon et ce fut au bout de la quatrième en sortant de la douche que je m'éclatai sur mon tapis. À ce stade, je n'étais pas encore énerver, juste blasé d'avoir subis toutes ces petites choses.

Je m'habillai difficilement, ma jambe droite refusant catégoriquement de rentrer dans mon jean. Par quelle sorte de sorcellerie, je ne savais point et ne comptais pas le savoir. Au bout d'un moment je réussis à l'enfiler et me mis face au miroir de la salle de bain. Je me brossai les dents, me coiffai (C'est-à-dire que je secouai mes cheveux intensément) et me fis un petit sourire de beau gosse qui n'eut pas l'effet escompté. J'étais toujours blasé et si même mon propre visage ne pouvais pas m'aider, qui le pouvait ?

"Ooowwwwwhhhh aujourd'hui j'vais juste me poser, ça m'évitera de mourrir."

Je sortis donc de la salle de bain, renommé dès aujourd'hui la salle de torture, et me mis en route pour prendre mon petit déjeuner. Les quelques pas me séparant moi, de mon objectif furent assez pour me faire réaliser que ... je m'étais brossé les dents ! Je ne pouvais pas tout gâcher instantanément ! Mon attitude blasé passa à la tristesse de ne pas pouvoir manger de céréales par pur principe. J'étais vraiment au fond du trou. Seul trois choses pouvaient me sauver désormais, la télé, mon lit et un bol de céréales.
Je décidai donc de tout abandonner, mes idéaux, mes projets et je commençai à me faire mon bol quand je reçus un message de ... Oh God Lincoln.

"OH GOD JE SUIS EN RETARD !"

Je n'avais pas besoin de lire le dis message pour comprendre. Mes problèmes de ce matin m'avaient totalement fait oublier mes obligations. Nous avions un meeting avec " Le Vieux". Je ne pouvais pas le rater, d'une part parce qu'il était important et d'autres part parce que sinon s'en était fini de moi !
J'enfilai donc mes chaussettes, puis mes baskets et enfin mon manteau avec tout ce qu'il me fallait à l'intérieur. Je n'avais plus de temps à perdre, mais je ne pouvais pas non plus partir le ventre vide. J'ouvris donc un placard, sortis un paquet de croissants totalement industriels et très loin des réels croissants français et je rentrai dans ma porte d'entrée pour en sortir le plus vite.

Philipe m'interpella, mais je l'ignorai comme tous les autres jours. Croissant en bouche, fouillant mes poches pour vérifier si j'avais tout ce qu'il me fallait, j'étais en train de courir pour éviter d'être trop en retard à mon rendez-vous. Je faillis trébucher plusieurs fois, le quartier étant toujours en réparation depuis l'attaque. Sur la route je sortis mon téléphone pour enfin lire le message de ma supérieure, "Réveille toi Pangolin Boy.". Of course, s'il y avait bien quelqu'un pour savoir si j'étais réveillé ou pas c'était bien Min- KABLAM !

Comme l'onomatopée l'a si bien dit "KABLAM !", ayant les yeux sur mon appareil je n'avais pas vu cette fille se trouvant sur mon chemin à ... rien faire. Ah si ! Je pouvais deviner, vu le gâteau éclater au sol, qu'elle était en train de manger ... en plein milieu du trottoir. Au début j'allais m'excuser et fuir très vite, mais là c'était un peu trop.

"J'ai vraiment pas le temps pour ces conneries, GOD ! Excuse-moi, mais tu pouvais pas bouffer ton putain d'gâteau ailleurs ?! Y'a des gens qui passe ici !"

Tout sortis si vite, je ne pris même pas le temps de réfléchir. Mais ça n'était pas le plus important, le plus important était que mon croissant était lui aussi au sol. Comment avait-elle pu me faire ça, cette inconnue !

J'avais les nerfs, j'étais en rogne, fou de rage et tout plein d'autres trucs pour dire que je n'étais pas content ! Déjà que je venais de perdre mon temps à me retourner pour lui dire ça, je n'allais pas en plus attendre sa réponse. Je commençai donc à me retourner, prêt à continuer ma vie comme s'il ne c'était rien passé. J'allais arriver en retard au meeting, j'allais me faire engueuler de tous les côtés, mais au moins je resterai en vie. Enfin si Le Vieux ne s'était pas levé du mauvais pied.
Malheureusement, ce fut lorsque l'idée de partir tranquillement me traversa l'esprit que l'inconnue décida d'ouvrir la bouche pour me retenir plus longtemps que je ne devrais.

"Je crois que j'ai mal compris ce que tu viens de dire, enfoiré."

QUE QUOI ?! AVAIS-JE BIEN ENTENDU ? C'était bien la fille qui se posait en plein milieu du trottoir qui m'avait insulté ? Mais ce n'était pas possible, cette journée était définitivement maudite. Non seulement ma propre salle de bain s'était rebellé contre moi, mais en plus les habitants de Musutafu s'étaient changés en gros casses pieds !
Je n'allais clairement pas partir sans rien dire, mais il fallait que ce soit rapide. Je n'avais vraiment plus de temps à perdre. Il me fallait un come back des plus poignants pour mettre fin à cette altercation, un truc l'obligeant à la fermer...
Soudainement, alors que je réfléchissais pendant une à deux secondes à une répliques, elle m'attrapa par le col pour me ramener à sa taille et m'engueuler une fois de plus.

"Tu as. Deux secondes. Pour t'excuser."

MOI ? MAIS QUI ÉTAIT CETTE FILLE ? QUEL CULOT ! JE NE POUVAIS PAS ME LAISSER FAIRE ! ET SURTOUT PAS M'EXCUSER VU LA FAÇON DONT ELLE ME PARLAIT ! Mais je ne pouvais pas non plus commencer à me battre en pleine rue. Et puis je n'avais pas d'idée d'insultes ...
Le temps me manquai, je ne pouvais plus attendre. C'était donc l'heure d'improviser. Je changeai d'un seul coup mon air étonné en fronçant les sourcils et en serrant les dents pour enchaîner sur un coup de tête avec les compliments de la maison.
Sur l'instant elle me lâcha le col et je m'écartai. Je sortis mon portefeuilles dans la seconde, attrapai une carte et la lui lançai tout en commençant à courir.

"SI TU VEUX QU'ON REGLE CA, REJOINS MOI LA-BAS VERS 18 HEEUURREE..!"

Dis-je en m'éloignant. La carte que je lui avais lancée renvoyait au "Terrain D'Entraînement de Petorank". Un endroit où je pourrais me défouler sans craintes. Au mieux elle venait et je pouvais m'amuser, au pire elle ne venait pas et je m'entraînais là-bas de toutes façons. C'était gagnant gagnant pour moi.
Une fois écarté, je fuis mon interlocuteur pour rejoindre le point de rendez-vous que m'avait donné Mindfeel. Enfin j'allais pouvoir atteindre mon objectif.