Depuis le temps, Sophia avait appris de ses erreurs.
Leçon #1 : Elle ne tenait pas l'alcool. Et surtout, elle tolérait très mal les lendemains de veille.
C'est donc pour ça qu'elle avait prit la décision, la veille, de rester raisonnable. Surtout quand elle avait vu l'état dans laquelle se trouvait son collègue White Spirit. Un héros pro qui faisait son intéressant, c'était bien assez pour ce genre de soirée. Non, la recette magique pour bien apprécié ce séjour était simple : Éviter les abus et les émotions fortes.
Elle et Ryukyu c'était tout d'abord rejoins pour le petit déjeuner, mais avaient par la suite choisi de prendre des chemins différents. L'héroïne draconique avait choisi d'aller passer son avant midi près de la piscine, tandis que sa collègue suèdoise avait plutôt décidé de partir à l'exploration des différents loisirs que l'embarcation avait à offrir. Elles se rejoindraient en fin de journée, pour le diner.
Habillé dans des habits beaucoup plus confortable que la veille et permettant des mouvement amples, au cas où elle trouverait une façon de passer son temps qui nécéssiterait un peu plus d'effort physique. Comme un terrain de foot.... Non, ok, sur un navire, disons un terrain de volley-ball.
Naturellement, la beauté nordique c'était retrouvé près des salles de jeu. Elle était passé rapidement du coté de celles qui contenait des jeux plus "risqués", comme la roulette, le blackjack ou autre, mais elle avait choisi de s'arrêter dans la salle que plusieurs auraient jugé un peu plus "enfantine". Bowling, billard et, bien entendu, sa spécialité, le ping-pong.
De si bonne heure, peu de gens était dans ces zones du navires, les gens ayant préféré profiter de l'extérieur, du beau temps et de la piscine. Elle se retrouvait donc presque seule, si bien qu'elle décida de se pratiquer un peu au billard en solitaire.
Elle pourrait défié Ryukyu plus tard et la battre à plate couture, sans qu'elle ne comprenne ce qui lui arrivait.
20 minutes d’exercice au réveil, un petit-déjeuner royal, et une petite balade digestive sur le grand-pont. J’étais en pleine forme. Et après avoir bien profité de l’air marin, je décidais de rejoindre la salle de jeu, pour voir ce qu’ils avaient en stock. Les bornes d’arcades me donnaient envie de vomir depuis l’incident, mais le reste m’intéressait. C’était une bonne façon de bouger tout en socialisant, et je n’avais pas intérêt à rouiller, mentalement comme physiquement, pendant ces petites vacances. Je retournais donc à l’intérieur, et retrouvais facilement la salle de jeux (mon repérage nocturne avait été utile).
Je portais bien sûr mes éternels gants violets. Le modèle un peu plus léger que j’affectionnais au quotidien, pas celui, plus épais, de la veille. J’avais enfilé un débardeur noir par-dessous une chemise colorée à manches courtes, que je portais ouverte. Un short brun et des sandales achevaient ma panoplie détente.
Quelle ne fut pas ma surprise de retrouver également White Muse démasquée, penchée sur une table de billard. Personne ne semblait l’attendre, la salle était presque vide, et elle enchaînait les coups. Ma spécialité personnelle, c’était plutôt le baby-foot et le ping-pong, mais je ne disais pas non à une partie de billard. Surtout quand ladite partie me servirait surtout de prétexte pour passer du temps avec l’élusive nordique de la veille.
"Madame White Muse ?"
Mon masque de la veille ne cachait pas grand-chose, mais je décidais malgré tout de ne pas la placer dans cette situation embarrassante où quelqu’un vous saluait sans se représenter, comme s’il attendait que vous vous souveniez de lui. Madame était une héroïne, elle avait dû voir des centaines de visages s’adresser à elle, ce soir-là.
"Sero Reina. Reina. Nous avons discuté un peu hier soir."
Grand sourire chaleureux alors que je faisais mine de m’approcher des queues de billard.
"Vous acceptez un peu de compagnie ? Un adversaire, peut-être ?"
Noah parle en #542d71 gras, et utilise la police Georgia sous son identité secrète.
Sophia leva les yeux vers le nouvel arrivant. Pendant un instant, elle lui sourit un peu, cherchant à creuser sa mémoire pour voir si elle pouvait le reconnaitre d'elle même, mais celui-ci la prit de vitesse en lui donnant son nom. Sero Reina... Oui, bien sûr qu'elle se souvenait de qui il s'agissait maintenant. Celui qui avait réussi à, pour une raison inconnu, faire flancher Ryuko...
Sans son masque, elle devait bien avouer qu'il avait un certain charme. Pas de quoi devenir sans mot comme ça collègue la veille, mais un certain charme. Mais sans doute n'était-il que ça, soit une belle gueule en recherche de souvenir de vacances. Et White Muse n'avait pas l'intention d'être l'un de ces souvenirs.
Elle répondit quand même à son sourire, avant de faire son coup. Parfaitement effectué, la boule blanche alla frappé l'une de celles de couleur, celle-ci déviant sur une autre en chemin, la poussant vers un coin alors que la cible initiale entrait dans un autre trou. Coup de maître. Elle se redressa pour s'adresser à l'homme.
- Un peu de compagnie ne ferait pas de tord, monsieur Reina ! Par contre, je suis peut-être à un niveau trop avancé au billard, je ne voudrais pas que ce soit à sens unique ! Nous pourrions jouer... Oh, je sais ! Pourquoi pas au ping-pong ! J'ai un niveau un peu plus moyen à ce jeu !
C'était un mensonge. Son coup précédent était de la totale chance. Par contre, au ping-pong, elle gerait. Elle voulait ridiculiser l'homme pour le décourager de l'approcher de nouveau. Elle se dirigea d'un pas léger vers les tables de tennis de table. Elle prit l'une des raquettes à disposition des potentiels joueurs et la fit tournoyer dans sa main.
Elle avait dit oui ! Et plus que ça, elle voulait jouer au ping-pong ! Ma spécialité. J'étais le meilleur du comico, à l'époque. Oooooh, voilà qui me plaisait. Je souris tout en allant vers la table et en me saisissant d'une raquette et d'une balle.
"C'est parfait. Et je comprends, haha. Je me défends de façon correcte au ping-pong ! Mais j'imagine qu'une héroïne comme vous en a vu d'autres."
Petit énorme mensonge. J'étais une bête de ping-pong, et probablement aussi entraîné physiquement qu'elle, voire un peu plus. Et ça me donnait une idée.
"Et si on mettait un gage, hein ? Rien de gênant, non, disons payer un verre à l'autre. Ou ce qui vous passe par la tête."
Je faisais rebondir la balle contre la table au moyen de ma raquette. J'étais souriant, mais détendu, je ne voulais pas avoir l'air trop arrogant. J'avais déjà brûlé dans un hôpital à cause de ça, ce serait bête que ça se reproduise. Et puis, si elle hésitait et changeait d'activité, j'aurais vraiment pas l'air fin.
Si elle acceptait… Oh, mince, quel gage est-ce que je pourrais lui imposer ? Un rencard c'était un peu gros. Juste lui payer un verre ? Oh, me représenter auprès de Ryukyu ! J'aurais plus de chances avec ça.
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Un gage ? C'était hum... Intéressant ? Mais c'était tout de même louche, il semblait tout de même être assez sûr de lui. Mais en même temps, elle même se considérait très forte à ce jeu, donc les risques étaient faible...
Qu'est-ce qu'elle pourrait bien lui demander, quand elle l'aurait battu à pleine couture...
- C'est une excellente idée monsieur Reina, mais je n'ai pas trop l'habitude de se genre de défi, je n'aurais aucune idée de quoi vous demandez...
C'était faux, elle avait des tas d'idée. Mais peut qui passait dans un contexte "amical". "Ne plus lui adresser la parole pendant la durée de la croisière" semblait un peu extrême et pourrait la faire passer pour un peu plus méchante qu'elle ne l'était réellement...
- Est ce que l'on se dit maintenant nos gages, ou on attend à après ma... La partie ? ... Pardon, mon japonais est encore approximatif...
Elle avait failli s'échapper, mais heureusement, elle pouvait encore faire parraître ça sur la barrière de la langue... Même si ce n'était plus tout à fait un problème...
- Au pire, donnez moi le votre et je pourrai m'en inspirer, peut-être ? Oui, je crois que c'est l'idéal...
100%, ça lui donnerait des idées sur les balises à respecter.
Flûte. Je devais commencer. Dur choix. Mon gage allait donner le ton. Oh, bien sûr, j’allais gagner, ça ne faisait pas le moindre doute. Mais qui sait ? Un éternuement inopportun, une secousse du navire, l’irruption soudaine d’une délinquante avide de vengeance avec un Alter hyper-spécifique la rendant imbattable au ping-pong, une mouche se posant sur mon nez… Tout pouvait arriver. Mais en même temps, simplement payer un verre, ça manquait de panache.
Alors bon, je pouvais tenter ma chance. Tout en ratant un rebond de la balle (volontairement), j’annonçais avec un sourire :
"Si vous perdez… Nous dînerons en tête-à-tête demain soir."
Pas (trop) flippant, mais avec assez de conséquences pour motiver mon adversaire. Au-delà de mon envie très primaire de passer du temps avec une jolie fille, il y avait un avantage stratégique indéniable à se rapprocher d’une héroïne aussi haut classé que White Muse. C’était une mine d’informations… Et c’était l’ennemi. Enfin, façon de parler. Elle voyait Rabbit comme un ennemi, tandis que Rabbit la considérait plus comme… Une ressource. Un atout éventuel, ou peut-être une épine dans mon pied.
Je saurais déterminer comment la juger si je passais un peu plus de temps avec elle. Et par la même occasion… J’en apprendrai plus sur l’une des héroïnes les plus puissantes du pays. Non pas que la nordique n’était pas intéressante en elle-même, mais soyons honnêtes, sa partenaire était plus forte, plus connue, plus aimée. Il fallait absolument savoir comment me situer, en termes de morale comme de puissance, par rapport au top 10.
"Et vous, White Muse ? Qu’est-ce que vous choisissez ?"
J’envoyais au passage la balle dans sa direction avec un petit lancer. La balle était dans son camp, au sens propre comme au sens figuré.
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Un diner en tête à tête ? C'est vraiment qu'a ça qu'il pensait, le pauvre type... Bon, soit. Que pourrait-elle proposer en retour qui serait dans les mêmes cordes... En soit, c'était très inoffensif en soit, elle ne pouvait donc pas vraiment lui proposer quelque chose de trop cruel... Sophia devait donc se creuser les méninges afin de trouver le gage parfait...
Soudain, l'illumination. Elle avait une idée. Son adversaire avait servi le premier coup du match. Un sourire éclaira le visage de la suèdoise alsro qu'elle prenait la parole.
- Vous vous souvenez du parfait gentleman qui nous a rendu visite hier soir ? White Spirit ? Un collègue à moi...
Elle renvoya la balle avec juste assez de force pour que le croquemort (c'était bien ça qu'il faisait, non?) puisse la rattraper, mais quand même le forcer à faire un mouvement.
- Si je gagne, c'est à lui que vous devrez proposé un rendez-vous galant Il ne saurait rien vous refuser, j'en suis sûr !
Tim Recket avait assez ouvertement reluqué le monsieur Sero la veille, Sophia était certain qu'il ne pourrait pas resister aux beaux yeux du grand bond. Et ce serait sans doute très rigolo à observer. Elle serait sans aucun doute dans la salle, en retrait, à siroté un martini tout en les espionnant. Oh qu'elle avait hâte de le vaincre !
Avec un mouvement faussement maladroit, je rattrapais la balle à la main. J’avais bien entendu son gage ?
Je souris. Un rencard avec ce salaud de fumier de White Spirit ? Voilà qui était presque aussi motivant que le tête-à-tête avec White Muse. Dans les deux cas, j’avais l’occasion de discuter seul à seul avec un héros pro. Dans un scénario, c’était l’occasion de me rapprocher de la jolie White Muse… Et dans l’autre, de me venger du britannique.
Gagnant-gagnant. Ça donnait presque envie de perdre !
Presque.
Il ne fallait pas abuser.
"Et bien c’est décidé ! Selon le résultat de ce match, je dînerai avec vous ou lui."
Une dernière fois, avant l’engagement, je lui envoyais la balle.
"Vous voulez bien servir ? Le mien n’est pas vraiment au point."
Un mensonge, un de plus à ajouter à la pile. Depuis que j’avais une nouvelle tête, ça me venait plus facilement. Inquiétant ? Bof. J’avais besoin de mentir à chaque seconde de ma vie pour m’en sortir, actuellement. Autant que je prenne l’habitude.
Elle allait envoyer la balle, et j’allais gagner. Gagner et dîner avec une jolie européenne. Je méritais bien ça, non ? Un peu de légèreté dans mon existence compliquée…
Ce que je ne pouvais pas imaginer, à ce moment, c’était que dans l’ombre, nous étions observés. Et je ne pouvais encore moins m’imaginer que cette innocente partie de ping-pong allait nous mener vers une spirale de vengeance, une quête familiale, du drame nautique, et la piste d’un ancien trésor...
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Il avait accepté son gage. Sans toute se disait-il que la partie serrait serré, vu ses dires à elle. Peut-être même croyait-il lui être supérieur à ce jeu. Mais Sophia avait joué avec, et tenu tête, à des champions européens lors de soirée carritative alors qu'elle habitait toujours en Suède. Ce n'était pas un vulgaire croque mort qui allait lui faire peur.
Elle attrapa la balle qu'il lui renvoya, clamant que son service n'était pas tout à faire au point. Menteur. Il faisait preuve de fausse galanterie. Il allait le regretter amèrement.
- D'accord, je sers ! Ne soyez pas trop dur avec moi, monsieur Reina!
Elle se prépara donc à servir, lâcha la balle et... Fut parcouru d'un frisson dans le dos au moment même où elle portait son coup. La balle acheva sa course directement dans le filet. Elle grogna, repris la balle en se redressant et regarda autour d'elle. Quelqu'un... Ou quelque chose... Les observait. Ils n'étaient pas seul dans cette pièce...
Elle secoua la tête. C'était sans doute son imagination. Et même si ce ne l'était pas, vu la quantité de passager sur ce paquebot, ce ne serait pas étonnant que quelqu'un d'autre se retrouve ici.
- Hum, je reprends, pardonnez moi...
Second service. Cette fois-ci, elle réussi son coup à la perfection, la balle frappant d'abord son coté du terrain, puis atteignant pile le coin de la table, dans une zone où elle était difficilement récupérable.
Sophia célébra intérieurement. Comment réagirait monsieur Reina, elle avait bien hâte de la voir...
Quelque chose la gênait ? Ce n’était pas une simple feinte, ce service raté. Il était… Sincère. Est-ce qu’elle avait vraiment un niveau médiocre, finalement ? Ou bien y avait-il autre chose ? Je chassais vite ces pensées superflues de mon esprit.
"Pas de soucis."
J’avais bien fait. Son deuxième service était un coup de maître. C’est du bout de la raquette que je parvins à renvoyer la balle, de justesse, mais avec une certaine force dans l’impact malgré tout.
Et l’échange pouvait commencer. Un échange, ma foi… Costaud. Nous étions tous deux au sommet de notre forme, visiblement. Et peut-être était-ce le gage, peut-être était-ce notre compétitivité naturelle, mais dans chaque revers, dans chaque amorti, on sentait une envie de gagner débordante. J’avais bien fait de faire mes exercices ce matin.
Je ne regardais même pas ma jolie rivale, mon regard était fixé sur la balle, mon cerveau était en feu, et mon corps ne cessait de bouger. Bon sang, elle était douée, l’héroïne ! C’était ça, le niveau pro ? Avec le recul, je réalisais que je n’avais jamais affronté de super-héros. En dehors de la débâcle entre le major Lincoln et moi au TFW, bien sûr.
C’était assez exaltant. Je ne faisais pas attention à la sueur sur mon front, et mon visage concentré devait être bien loin de celui, nonchalant et distant, de Reina. Mais je m’en fichais, c’était trop amusant. Nous étions incroyablement doués physiquement, mais il nous manquait probablement ce petit quelque chose qu’ont les joueurs de ping-pong pour réellement marquer des points face à des adversaires aussi bons qu’eux. C’était une boucle infernale dans laquelle nous ne faisions, en somme, que nous renvoyer la balle, sans faillir, avec violence et fourberie.
C’était génial.
Un smash de la nordique. Je renvoyais la balle avec un amorti, histoire de calmer le rythme de l’échange sans fin. Elle aurait dû pouvoir le renvoyer sans peine. Mais c’est à ce moment que l'événement perturbateur arriva.
Mon amorti rebondit sur la table… Et partit dans une direction complètement imprévue. Je n’étais pas physicien, mais même moi j’étais capable de réaliser que cet angle n’était absolument pas naturel.
"Euh… Point pour moi, je suppose ?"
"Pathétique."
Une femme masquée aux longs cheveux noirs s’avança vers notre table. Dans l’une de ses mains, elle tenait une raquette de ping-pong. Dans l’autre, entre chacun de ses doigts, plusieurs balles blanches.
"J’étais venue ici pour suivre les traces du prince des voleurs… Mais j’ai trouvé bien plus intéressant."
L’énergumène pointa du bout de sa raquette l’héroïne, dans un grand mouvement théâtral.
"White Muse… C’est vraiment avec ce genre de capacités que tu as mis mes frères derrière les barreaux ? Moi, Tawagoto-o Asurito… Suis bien au-delà de ce niveau."
Oh non. Pas ça. J’en ai connu trop, dans ma vie, des vengeurs de proches enfermés. Ça se finissait toujours mal. Mais bien sûr, je n’étais pas inspecteur de police. J’étais le naïf et gentil Reina.
"Vous êtes amies, White Muse ?"
Un poil trop naïf, ça, peut-être. La ligne entre la naïveté débonnaire et la stupidité était fine.
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Sophia devait le reconnaître, il était doué. Très doué même. L'échange était endiablé, aucun des deux ne voulait laissé l'avantage à l'autre. Dans de telles circonstances, un mauvais départ de l'un des participants signifiait à coup sûr la défaite. Et ça, aucun des deux adversaire n'était prêt à l'accepter.
La balle traversait sans cesse le terrain, d'un coté à l'autre, les deux refusant de lâcher, jusqu'à ce que son moment se présente. Elle fit un smash, que le croque-mort retourna d'un amorti. C'était sa chance de faire le coup parfait. Elle se positionna, prête à frapper le coup du siècle, lorsque la balle, après avoir touché la planche...
Dévia complètement de sa trajectoire.
Non. Il avait triché. Elle lança un regard noir à Reina lorsque celui-ci demanda si ça faisait un point pour lui et alla lui balancer quelque chose, probablement sa raquette, au visage, lorsqu'une voix l'interpella directement.
Une dame s'approchait d'eux, plusieurs raquettes et balles (dont la leur) dans les mains. C'était donc elle la responsable? Elle cherchait...Le prince des voleurs? Qui était-ce ? Elle se tourna vers son adversaire.
- C'est vous, ce "Prince"?
Quand elle prononça son nom, ce fut un peu plus clair pour la suédoise. Elle avait fait des recherches, suite à sa mésaventures au mont Fuji et avait découvert que l'homme qu'elle y avait arrêté était le frère du voleur de ceinture du centre commerciale et qu'ils venaient d'une famille de criminel. Et que la fratrie comptaient encore plusieurs membres en liberté. Dont la dame Tawagoto-o Asurito, juste en face d'elle en ce moment.
L'héroïne poussa un long soupir audible. Vraiment? Pendant ses vacances ? C'était vraiment n'importe quoi.
- Bon, déballez votre sac qu'on en finisse. Vous voulez vous venger, votre alter vous permet d'attirer vers vous tout objet qui entre en contact du bois, ou juste de magiquement dévier des balles de ping-pong? J'ai pas trop de temps aujourd'hui, je dois encore humilier ce gentleman, donc si on pouvait conclure...
Elle avait choisi à partir de ce moment d'ignorer Reina et ses questions stupides, sauf s'il se mettait dans son chemin. Alors là, il mangerait la patate qu'il méritait. Mais si non, ce serait son problème après que la femme-bois aurait rejoint les poissons... Ou les... Cellules? Y'avait ça sur un bateau de croisière?
"Mon Alter… Me permet de changer la trajectoire de tout objet entrant en contact avec des surfaces en bois plates situées dans mon champ de vision."
"Hautement spécifique."
La fille masquée tourna sa tête vers moi, et je sentis des éclairs darder derrière son déguisement. Je souris, amusé. Il en faudrait plus pour m’intimider. Elle commença à s’avancer vers moi, et me fit un geste de la tête. Ça, je le comprenais. Ça voulait dire "Dégage". Je m’exécutais, laissant à la brune ma place à la table.
C’était beaucoup trop rigolo pour que je proteste, après tout.
"White Muse… Je vais venger mes frères en te terrassant ici et maintenant, dans une partie de tennis de table."
Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop rigolo.
"Si tu gagnes… Je te confierai le secret qui dort au fond de ce navire. Mais si tu perds, alors tu devras filmer une vidéo dans laquelle tu admets avoir perdu face à la famille Tawagoto-o."
C’en était trop. C’était déjà assez compliqué de ne pas exploser de rire. Je ne pouvais décemment pas rester à l’écart de cette situation absolument géniale. Ma vie nocturne et masquée du moment ne me laissait que trop peu d’occasions de m’exposer à ce genre d’incroyables moments de vie. C’était peut-être ce qui me manquait le plus, maintenant que j’avais abandonné le métier de flic. Interagir avec des tarés complets.
Au-delà de Ryou, bien sûr.
"White Muse… Si vous avez des difficultés à lutter face à son Alter, n’hésitez pas à faire appel à moi."
Je lui adressais un clin d’œil tandis qu’Asurito la masquée se préparait à servir.
Noah parle en #542d71 gras, et utilise la police Georgia sous son identité secrète.
