Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

 :: SUR LE TERRAIN :: Yokohama Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Flip the cat, not the table - pv Satoru Akameshi

Eiko Yoshida
Messages RP : 73

Feuille de personnage
Titre: Oni / Maker
Expérience: 350/700
Alter: Matter Copy
Rang C





Eiko Yoshida
Rang C
Jeu 17 Juin - 16:03
Eiko soupira. Elle n’arrivait pas à croire que malgré sa montée fulgurante dans le milieu, elle devait encore faire affaire avec un type aussi borné que Kudo. Le bonhomme était détestable, un trouillard fini et empestait la trahison à plein nez. Problème, il était plutôt doué dans ce qu’il faisait et était depuis plusieurs mois le fournisseur principal de la jeune femme en divers produits chimiques pas spécialement difficiles à obtenir, mais sacrément surveillés par les autorités. Eiko avait donc opté pour une solution temporaire qui demandait peu d’efforts, le temps de régler d’autres commodités plus importantes sur les différents fronts de son business grandissant. Ce qui était pratique, c’était que Kudo ne demandait qu’une seule chose en échange de ses livraisons : du sucre. Ou plutôt du sucre, mais aussi ses substituts. Et tant qu’il en avait, il la fournissait comme un bon petit toutou ayant reçu ses croquettes. Mais voilà, la praticité de l’échange avait pris fin il y avait de cela deux semaines quand Arakochi, le fournisseur en flipcat, avait été contraint de… et bien de fermer boutique de façon imprévue, disons. L’équation était simple : Eiko achetait la drogue et la refourguait à l’autre camé de Kudo contre ses livraisons, histoire d’avoir le monopole de ses achats.

Un nouveau soupir. Les yeux violets de la jeune femme se posèrent sur son bureau d’Acajou, elle en avait marre. Kudo se plaignait comme un chihuahua excité des complications d’approvisionnement de flipcat et menaçait de rembarrer la jeune femme si elle ne trouvait pas une solution rapidement. En vérité Eiko n’avait pas grand-chose à faire du chimiste ou de ses produits. Elle pouvait facilement se trouver un nouveau fournisseur maintenant, et sans avoir besoin de tremper dans le trafic du flipcat. Seulement ça tombait au mauvais moment, et s’occuper de ça maintenant ne faisait que lui rajouter du travail ce qui avait tendance à l’irriter bien comme il fallait.

Force était de constater que c’en était fini de cet échange à petite échelle malgré sa praticité passée. Dommage. Elle savait évidemment que la magouille ne durerait pas longtemps, mais pariait plutôt sur Kudo pour se faire chopper, et pas Arakochi. Il était pas beaucoup mieux, mais son business était mieux ficelé que celui de l’accroc au sucre.

Alors qu’Eiko acceptait cette nouvelle tâche avec autant de motivation qu’un paresseux sous tranquillisants, son téléphone sonna. Elle décrocha, écouta sans dire un mot ce que la voix à l’autre bout du fil lui racontait puis raccrocha, avant de calmement poser son téléphone sur le bois du bureau. Les yeux fermés, elle inspira profondément avant d’expirer longuement. Ca y est, elle avait envie de casser quelque chose.

Depuis la disparition d’Arakochi du marché, sa seule source de flipcat était les petits dealers des ruelles de Yokohama. Le problème était que niveau quantité, on était assez loin des standards de Kudo et la jeune femme avait dû faire appel à son Alter pour réunir ce qu’il fallait. Cette manipulation sortait de ses habitudes mais elle avait un gros contrat sur le feu, pour lequel elle avait besoin des produits du chimiste. Une dernière transaction, donc. Voilà précisément le sujet de l’appel qu’elle venait de recevoir ; le coursier chargé d’apporter la marchandise à Kudo s’était apparemment arrêté en chemin peu après avoir reçu le paquet. Après tout l’effort qu’elle avait mis dans ce dernier échange, il fallait que le transporteur fasse une connerie. Au moins la surveillance renforcée de la livraison avait payé. Elle se leva, attrapa son manteau et se dirigea vers l’ascenseur de son immense bureau avant d’en écraser rageusement le bouton d’appel. Puisqu’apparemment cette saleté de flipcat n’attirait que des problèmes, elle allait régler ça elle-même et une bonne fois pour toute.

Une dizaine de minutes plus tard, deux voitures s’arrêtèrent à l’entrée d’une ruelle à quelques centaines de mètres de la gare de Yokohama. Le seul point positif dans cette histoire, c’était que les informations circulaient vite, et la dernière position du coursier lui avait été communiquée illico presto. Eiko n’avait pas la moindre idée de ce que fabriquait cet abruti mais il était temps de remettre les pendules à l’heure dans le bas-monde du trafic mineur de Yokohama.

Une armoire à glace ouvrit la portière de la seconde voiture et la jeune femme en sortit, vêtue d’un élégant blazer bleu caché sous un épais manteau de laine beige, ouvert. Les mains dans les poches de son manteau et armée d’un regard peu amusé, elle s’engouffra sans attendre dans la ruelle, très vite encadrée de ses quatre gorilles en costards. Le bruit de ses talons la précédant, elle s’arrêta finalement devant la raison pour laquelle le coursier avait été contraint de stopper sa livraison.

« Excusez-moi, est-ce que je peux vous aider ? », demanda-t-elle sur un ton aimable teinté d’un peu de malice. Elle esquissa un sourire.

D’apparence calme et détendue, Eiko savait cependant que si elle entendait encore le mot « flipcat » aujourd’hui, elle allait probablement crucifier quelqu’un. Travail quand tu nous tiens…
Revenir en haut Aller en bas
Satoru Akameshi
Messages RP : 168

Feuille de personnage
Titre: Red Eye
Expérience: 320/700
Alter: Sens Dessus Sens Dessous
Rang C





Satoru Akameshi
Rang C
Ven 18 Juin - 17:36
Flip the cat, not the table
Ft : Eiko Yoshida
Après une semaine à vivre normalement, entouré de héros et de simples citoyens, j’avais un peu perdu mes couleurs de vigilant. Enfiler mon masque et grimper sur ma moto m’avait paru bizarre, surtout lorsque mes principales préoccupations étaient les deadlines de mon projet actuel et non l'existence de quelques ordures que je devais envoyer derrière les barreaux. Personne ne me demandait de faire ça, au contraire même, personne ne voulait que je fasse ça… à part peut-être les créatures qui se retrouvaient à compter leurs jours, moisissant dans une cave paumée, dans le meilleur des cas.

Je me boostais le moral artificiellement mais le cœur n’y était pas et c’est sans enthousiasme que je prenais la direction des quartiers un peu mal famé d’Hosu, ne sachant trop quoi faire, j’avais décidé de me rendre à l’établissement où travaillait Todari.

Todari travaille plus ici

Ah bah oui, je suis con! En dézinguant l’Aracochi je l’avais par la même occasion libérée de son contrat. J’aurais dû être plutôt content de cette nouvelle mais … ça me laissait de marbre. En plus d’être une bonne informante, la prostituée s'était révélée être une excellente psy pour vigilant, mieux que celle que je devais me tartiner depuis cinq ans et à qui je ne faisais que mentir semaines après semaines.

Enfin. J’avais fini par prendre l'initiative de patrouiller tranquillou pépère dans mes coins habituels. Je repassais devant la ruelle où j’avais rencontré Tadao, le corps de Kintaro n'était plus là, évidemment. A quelques centaines de mètres de là, un vieux bâtiment semblait avoir été bouffé par le feu… Intéressant. Je n’essayai pas vraiment de me cacher, avec mon casque de moto sous le bras, tout le quartier devait déjà savoir que Red Eye était dans le coin.

On avait fini par me tomber dessus, bien évidemment. Todari n’était pas la seule qui avait été brisée sous le joug d’Arakochi et la nouvelle avait circulé plutôt vite. On savait que j’étais le gars qui posait un peu trop de question sur le flipcat, deux semaines avant que tout le business se fasse dézinguer par les héros et alors que je flânais dans les ruelles mal fréquentées, un gars avait fini par m’interpeller pour me dire un seul truc: Un mec de Yokohama du nom de Kudo continue de se fournir en FlipCat.

Sur quoi il m’avait remis un petit papier avec des coordonnées gribouillées à la va-vite.

Je te dois quoi?

Rien, je paye ma dette.

Pauvre gars, je le reconnaissais même pas. Il croyait vraiment que j’allais lui péter les genoux pour récupérer… récupérer quoi au juste? Bon, je ne vais pas me plaindre, c’est pas tous les jours que l’on reçoit ce genre d’information gratis. Il avait vite disparu au tournant d’un bâtiment désaffecté alors que je faisais demi-tour, direction ma moto.

C’est comme ça qu’une heure et demie plus tard, une jeune femme entourée de quatre gorilles entrait dans mon champ de vision.

Excusez-moi, est-ce que je peux vous aider ?

Comme indiqué sur le papier, l’heure et l’adresse correspondaient à l’arrivée d’un coursier qui transportait une toute petite dose de flipcat. Il avait bien essayé de me menacer: apparemment si je ne le laissais pas partir j’allais me retrouver avec son client sur le dos…

En d’autres termes, pas besoin de trouver une autre adresse,d’infiltrer un autre bâtiment, de frôler la mort pour espérer atteindre le boss. Il me suffisait juste de lui enfoncer la tête sur l'asphalte et d'attendre.

Peut-être, tu sais pourquoi est-ce que ce truc circule encore? Je pensais qu’Arakochi se trouvait derrière les barreaux et que son business avait coulé avec lui!

J’agitais devant moi le paquet contenant la poudre blanche. Si la quantité avait été ridicule, il se pouvait qu’il ne s’agisse que d’un reste trouvé au fond de la poche d’un dealer, rien d’alarmant en soi, mais ce n’était pas le cas. Le sac devait contenir les fonds de poches d’une bonne dizaine de dealers, de quoi se demander s'il s’agissait réellement de fonds de poches ou bien de drogue fraîchement sortie d’un nouveau labo.
   
Revenir en haut Aller en bas
Eiko Yoshida
Messages RP : 73

Feuille de personnage
Titre: Oni / Maker
Expérience: 350/700
Alter: Matter Copy
Rang C





Eiko Yoshida
Rang C
Ven 18 Juin - 19:44
Voilà donc la cause des plus récents problèmes d’Eiko : un type avec un masque orné d’un symbole rouge sur le front et qui laissait apparaître un bout de balafre sur la partie inférieure de son visage. Il sortait d’où, ce gus ?

Peut-être, tu sais pourquoi est-ce que ce truc circule encore? Je pensais qu’Arakochi se trouvait derrière les barreaux et que son business avait coulé avec lui!

Arrogant le bougre. Elle l’avait vouvoyé pourtant, et il était en infériorité numérique face à elle, son égo, son éloquence et ses gardes. Mais soit. La jeune femme lança un rapide coup d’œil au coursier qui mangeait du goudron à côté du trouble-fête. Elle avait envie de s’énerver de son incompétence mais force était de constater qu’il n’avait pas du tout fait le poids contre le masqué. Bon. Ça, ça viendrait plus tard.

« Va savoir, aucune idée. » soupira-t-elle en écartant les bras en signe d’ignorance, une expression d’ignorance presque désolée sur le visage.

Évidemment, il ne fallait pas être un génie pour comprendre que c’était parfaitement faux. Eiko voulait en savoir plus sur l’homme qui se tenait devant elle, non pas à cause de son intervention musclée mais plutôt pour les informations qu’il détenait. Ses lèvres s’écartèrent en un nouveau sourire, dévoilant une rangée de dents blanches alors que le regard magenta de la jeune femme se verrouillait sur son interlocuteur.

« Mais peut-être que ça me reviendrait si tu me disais comment tu es tombé sur ce malheureux ? »

Comment avait-il su que le livreur passerait par là ? Qui lui avait vendu la mèche ? Il était non seulement au courant de l’écroulement du trafic de flipcat mais aussi de l’identité d’Arakochi. Bien qu’il ne s’agissait pas d’une information confidentielle, cela montrait qu’il avait au moins fait quelques recherches. Ensuite venait la question de son identité. Eiko n’avait que faire de son patronyme, mais sa position dans l’équation des trafics l’intéressait. Le balafré n’était probablement pas un consommateur vu sa question et sa gestuelle, et à première vue il n’était pas un héro non plus. Alors qui, un vilain ? Ou un de ces vigilants peut-être ? Enfin, c’était du pareil au même s’il entravait cette dernière livraison.

Sur les côtés d’Eiko, les hommes en costards étaient prêts à agir au moindre signal de la jeune femme. Un tabassage dans une ruelle était quelque chose qu’elle voulait éviter cependant, ça c’était le plan B. Le plan A quand à lui, était de régler soucis aussi vite que possible et sans effet boule-de-neige afin qu’elle puisse rentrer se prélasser dans un bon bain moussant avec un verre de vin. Une idée prit alors forme dans l’esprit de la criminelle.

« Tu n’es pas vraiment en faveur du trafic de substances psychotropes comme celles-là, n’est-ce pas ? Moi non plus tu peux me croire. »

Un mensonge presque honteux, et elle en était plus que consciente. Entre les substances qu’elle utilisait de façon détournée pour son business et sa propre consommation, Eiko était loin d’être la plus propre des personnes concernant ces choses là. Ça par contre, c’était une chose que seule une petite poignée de personnes avait connaissance. Et les accidents malheureux pouvaient arriver tous les jours, alors le chiffre avait tendance à baisser au besoin.

« Je pense qu’on peut régler cette histoire et faire une d’une pierre deux coups. » reprit-elle d’une voix soudain plus enjouée. « Vois-tu, si tu laisses ce pauvre petit délinquant aller faire sa course, je te garantis que le trafic s’arrêtera de lui-même dans les trois jours. Ni toi ni moi n’aurons alors à repenser à cette vilaine petite poudre blanche et en plus, les rues seront toutes propres ! »

Hormis la petite quantité qu’Eiko avait gardé sous scellé dans l’un de ses entrepôts, il n’y avait quasiment plus personne en possession de flipcat dans Yokohama. Arakochi n’en synthétisait plus et elle avait pris soin de récupérer la majorité de ce qui trainait dehors ces deux dernières semaines. Quelques rares dealers ou consommateurs avaient probablement quelques grammes restants dans une poche ou deux, mais ce n’était véritablement plus qu’une question d’heures avant que les ventes et achats ne s’essoufflent et que c’en soit –enfin- fini du flipcat. Sous réserve qu’une nouvelle cuisine ne s’installe pas le mois prochain, évidemment.
Revenir en haut Aller en bas
Satoru Akameshi
Messages RP : 168

Feuille de personnage
Titre: Red Eye
Expérience: 320/700
Alter: Sens Dessus Sens Dessous
Rang C





Satoru Akameshi
Rang C
Sam 19 Juin - 19:54
Flip the cat, not the table
Ft : Eiko Yoshida
J’agitais devant moi le paquet contenant la poudre blanche. Si la quantité avait été ridicule, il se pouvait qu’il ne s’agisse que d’un reste trouvé au fond de la poche d’un dealer, rien d’alarmant en soi, mais ce n’était pas le cas. Le sac devait contenir les fonds de poches d’une bonne dizaine de dealers, de quoi se demander s'il s’agissait réellement de fonds de poches ou bien de drogue fraîchement sortie d’un nouveau labo.

En dix ans à traîner dans le milieu, j’avais déjà rencontré tous types d’âmes tordues. Des accros à la violence, des psychopathes, des folles, des assoiffées de vengeance, des perverses… cette demoiselle s’était présentée comme une négociatrice, elle voulait faire un échange en bonne et due forme, mais quel était son véritable bras de levier? Que les rues soient libérées du FlipCat? Sérieux? Ou peut-être: que je ne me fasse pas péter la gueule par les quatre gorilles qui l’entouraient, c’était un peu plus intéressant déjà.

Le truc c’est que je ne suis pas vraiment un gars avec lequel on négocie. Elle venait de me montrer une faiblesse, elle voulait ce paquet et je n’avais pas vraiment l’impression de pouvoir perdre quoi que ce soit.  

Les mastiffs pouvaient-ils m’attaquer à distance? Probablement, mais vu l’attitude de la femme, je serais étonné qu’ils essayent de me choper si je sautais sur ma bike et prenais la poudre d’escampette. On était littéralement à deux pas de la gare de Yokohama, il y avait autant de héros patrouillant dans la région que de vautours sur une carcasse.

Une idée me traversa l’esprit, je pouvais être chiant et lui pourrir sa journée en lui tournant simplement le dos. De la même façon qu’un junkie de Hosu m’avait donné la tête du coursier, je trouverais un autre moyen d’avoir la tête de l’héritier d’Arakochi.

Mais bon, il est vrai que je n’avais rien à faire de tout ce FlipCat, la drogue ne m'intéressait pas… C’est plus simple de juste se battre pour sa survie, discuter c’est vraiment pas mon fort.

Donc tu me dis que le gars a eu tout ça… mais qu’aucun labo ne tourne? Tu sais combien ça coûte de synthétiser cette quantité de produit?

J’avais ouvert mon sac à dos tout en parlant et y avais enfoui le paquet. Si je devais fuir, mieux valait avoir les mains libres.

Je m’en fou qu'cette merde circule, c’est pas mon problème… A moins qu’il n’y ai un nouveau labo. C’est toi qui a repris le flambeau? Tu vas aussi importer des gamines de chine et d'Indonésie? nourrir un petit réseau de prostitution bien lucratif?

Le gars à terre avait repris conscience. Un autre coup de talon dans le crâne risquait de lui être fatal et j’étais pas là pour tuer un idiot ayant fait des mauvais choix de vie. Tout en continuant mon petit discours je l’avais relevé devant moi, il était encore sonné et tenait tout juste debout. Je lui avais déjà vidé les poches, j’y avais trouvé des bonbons à la menthe et un couteau un peu trop long pour que son port soit légal.

Alors que sa tête tombait mollement sur son torse, je le rattrapai par la chevelure afin que la demoiselle puisse l’observer à sa guise.

Je crois pas qu’il soit capable de finir sa course par contre… ah c’est balo ça!!

Sur quoi je posais mon regard sur mon interlocutrice. Elle était bien habillée, elle ne semblait pas avoir peur mais elle ne semblait pas calme non plus. Colère peut-être? Un fourmillement naquit dans mon estomac, quelle situation euphorique, j’avais envie de rire! C’était comme jouer au chat perché, tranquillement installé sur ma branche, les gros matous ne pouvaient pas m’attraper. Mais la situation n’était pas à la rigolade bien sûre, fallait pas qu’elle pense que je me foutais de sa gueule non plus.
 
Revenir en haut Aller en bas
Eiko Yoshida
Messages RP : 73

Feuille de personnage
Titre: Oni / Maker
Expérience: 350/700
Alter: Matter Copy
Rang C





Eiko Yoshida
Rang C
Dim 20 Juin - 15:14
Donc tu me dis que le gars a eu tout ça… mais qu’aucun labo ne tourne? Tu sais combien ça coûte de synthétiser cette quantité de produit?

[Évidemment que je sais combien ça coûte.] grommela-t-elle mentalement. Ce genre d’infos c’était son quotidien et aussi son gagne-pain quelque part. Mais ça, le masqué ne pouvait pas le savoir. La colère montait lentement chez Eiko, ce salopard venait de mettre toute la marchandise dans son propre sac. Ce qui voulait dire qu’il refusait sa proposition. Plan B, donc.

Je m’en fou qu'cette merde circule, c’est pas mon problème… A moins qu’il n’y ai un nouveau labo. C’est toi qui a repris le flambeau? Tu vas aussi importer des gamines de chine et d'Indonésie? nourrir un petit réseau de prostitution bien lucratif?

Alors c’était de ça qu’il s’agissait. La présence de ce type faisait enfin sens dans l’esprit de la jeune femme : Arakochi trempait dans le trafic d’être humains et il semblait ne pas porter ce marché dans son cœur.  Une réalisation frappa la criminelle alors qu’elle analysait l’information. Elle réprima un sourire, intéressant.

Je crois pas qu’il soit capable de finir sa course par contre… ah c’est balo ça!!

Le gêneur attrapa le coursier encore à moitié dans les vapes par les cheveux et l’exposa devant lui comme un trophée de chasse. Le regard d’Eiko se durcit. Elle faisait de son mieux pour contenir sa colère grandissante mais ce pitre continuait de vomir son arrogance sans se gêner.

« Surveille tes paroles, vigilant. », lâcha-t-elle d’un ton autoritaire. Elle avait probablement vu juste sur son statut : la plupart des vilains de Tokyo et ses environs n’avaient foi qu’en la violence ou l’argent. Un type avec une aversion pour le trafic de drogues et d’êtres humains ? Il était bien trop vertueux! Si elle devait deviner, il était soit vigilant soit vilain bas de gamme. Mais encore une fois cela n’avait guère d’importance. Son sourire lui revint au prix de quelques efforts mentaux.

« Mais dis-moi, tu n’aurais pas participé à la chute d’Arakochi à tout hasard ? Tu m’as l’air très au courant de ses pratiques. » Au courant et surtout négatif à ce genre de choses. La voix de la jeune femme était redevenue presque mielleuse à ce stade, sa colère laissant lentement place à de l’amusement grâce à sa nouvelle trouvaille.

« Mais tu peux être rassuré, je porte autant d’intérêt au trafic de jeunes filles que tu en portes au flipcat. Tu sais, tu peux lâcher ta pauvre victime… là il risque une calvitie prématurée ou, hm, disons nettement pire. »

À ces mots, les quatre gardes du corps d’Eiko portèrent la main à leurs ceintures, dévoilant des pistolets-mitrailleurs semi-automatiques. La jeune femme avait gardé son air léger mais son regard était devenu plus tranchant, l’idée de la petite comédie étant de faire comprendre au balafré que s’il cherchait à fuir ou à combattre, il ne ferait pas long feu.

« J’estime avoir été suffisamment généreuse. Dernière chance, jette le sac devant toi et continue ton chemin. Si tu refuses, et bien je ne te fais pas un dessin. Tu as dix secondes. »

Honnêtement, Eiko n’avait pas vraiment envie de transformer le balafré en passoire, pas plus que son livreur en dégât collatéral-steak haché. Mais elle le ferait sans hésiter si nécessaire et savait qu’elle n’éprouverait aucun remord à effacer ces deux âmes de la surface du globe. La raison pour laquelle elle avait fait monter la tension d’un coup était que ce type était bien trop à l’aise à son goût, ce qui voulait probablement dire un alter puissant ou en tout cas suffisamment versatile pour se sortir d’une situation comme cette dernière. Eiko ne prendrait pas de risque, et le plan B était devenu le plan C. Accessoirement, elle commençait à sérieusement perdre patience en arrière plan. Flipcat, Kudo et compagnie n’étaient décidément que des nids à problèmes.

Le téléphone de la jeune femme vibra, et elle le sortit en attendant la réponse du supposé vigilant. Ah ben tiens, Kudo la vermine qui appelait à cause du retard de livraison. Cette vision aurait dû provoquer une dépression chez elle mais au lieu de ça, un sourire carnassier se dessina sur son visage. Elle venait d’avoir une idée si diabolique d’elle en frémit d’excitation.

« À moins que ! », ajouta-t-elle finalement, levant le doigt et arrêtant le chrono à 8 secondes. Une nouvelle fois, son regard s’ancra sur le balafré. « On pourrait s’entre-aider, tous les deux. »

Deux secondes pour répondre, c’était amplement suffisant non ?
Revenir en haut Aller en bas
Satoru Akameshi
Messages RP : 168

Feuille de personnage
Titre: Red Eye
Expérience: 320/700
Alter: Sens Dessus Sens Dessous
Rang C





Satoru Akameshi
Rang C
Dim 20 Juin - 16:13
“Ouais… On pourrait dire que sans moi il se porterait sacrement bien le bougre!”

J’étais plutôt content qu’elle me case du côté “pas trop connard” de la balance, c’était fllattant.

La jeune femme semblait continuer son jeu de manipulation, je ne voyais pas trop où elle voulait en venir… Jusqu’à ce qu’elle me menace nouvellement. Là elle parlait mon langage!

Pousser l’adversaire à révéler son jeu, cela me donnais un peu plus de place pour élaborer un plan. À l’air des alters, les armes à feu étaient devenues un peu hors sujet. Le fait que ces quatres gars en soit en possession indiquait probablement que leurs alters ne permettaient pas de m’attaquer à distance. Mon plus gros risque pour le moment était donc de me faire mitrailler. S’en était pas moins fatal mais avait le mérite d’être prévisible.

Je pourrais commander des bombes de fumée à Wish, il devait sûrement savoir faire ce genre de trucs et ça m’éviterait bien de me retrouver dans des situations merdiques comme ça. Peut être qu’un gilet par balles serait utile, c’était la deuxième fois en tout juste un mois que j’étais menacé par ces vieux trucs. Ça et un casque de moto renforcé et je pourrai juste sauter sur ma moto et me barrer tranquillement.

Le truc c’est que tout ça c’est pour le futur, ors mon présent était pas forcément ultra brillant. Contre un flingue… il fallait que je me trouve au corps à corps pour être en sécurité et contre ces quatre gars, au corps à corps, je sais pas si le mot “sécurité” pourrait vraiment être apliqué.

Je pouvais essayer d’utiliser mr le livreur comme bouclier humain, c’était peut être leur pote, on tire pas sur les potes, si? Comment t’expliques ça a sa femme et ses mioches après, tu dois avoir l’air con!


« J’estime avoir été suffisamment généreuse. Dernière chance, jette le sac devant toi et continue ton chemin. Si tu refuses, et bien je ne te fais pas un dessin. Tu as dix secondes. »


Dix secondes… pourquoi dix secondes? T’as un alter qui charge? Je vais pas attendre dix secondes pour que tu m’oblitères!

Okay, ça va. Je reposai calmement le coursier au sol et lui ébouriffa les cheveux de ma main ganté. Ils étaient collés par son sang et les cheveux dans une plaie c’est chiant à enlever.

Prenant mon expressions la plus bougone possible, je retirai ensuite le paquet de drogue que je venais de caser dans mon sac à dos. La jeune femme recevait un appelle un l’instant et je m’apprêtais à taper dans le paquet de la pointe de ma basket lorsqu’elle leva la question d’un possible accord.

J’avais pas vraiment arrêté mon mouvement, je comptais pas diner du plomb ou quoi que ce soit qu’elle allait me faire bouffer donc j’avais juste poussé le paquet, celui ci avait glissé sur l’asphalte en effectuant quelques tours sur lui même avant de s’immobiliser entre les deux camps, suffisement loin pour que personne ne puisse simplement se baisser et le ramasser.

“Oups



Bah, dis toujours, ça m’interesse!”
Revenir en haut Aller en bas
Eiko Yoshida
Messages RP : 73

Feuille de personnage
Titre: Oni / Maker
Expérience: 350/700
Alter: Matter Copy
Rang C





Eiko Yoshida
Rang C
Dim 20 Juin - 18:23
Le sourcil gauche d’Eiko avait sérieusement envie de tiquer. Là, ça ne tenait plus qu’à un fil. Un tout petit fil usé qui avait envie de lâcher lui aussi. Elle regarda le paquet rouler sur le sol de la ruelle, à mi chemin entre le joueur de foot et ses hommes à elle.

“Oups… Bah, dis toujours, ça m’interesse!”

Ce type était sérieusement atteint, c’était pas possible d’être aussi lent au niveau neuronal. Il avait shooté dans un paquet rempli de poudre comme dans un ballon ! Non franchement, il est con ou quoi ?

S’il y avait une chose dont la jeune femme avait horreur, c’était de perdre son temps. Et là, avec l’énergumène à deux sous devant elle, elle ne savait pas vraiment si son idée valait le coup. Mais soit, elle avait amorcé le sujet, autant continuer. Comme anticipé, son téléphone se remit à vibrer. Décidément, Kudo était plus que prévisible. Elle leva un index à l’attention du balafré, lui indiquant de rester immobile et silencieux puis décrocha.

« Oui, Kudo ? Hm… oui je sais, je m’en occupe en ce moment même voyons, pour qui me prends-tu ? Oh, déjà ? Oui oui  c’est ça, l’adresse habituelle ! Oh mais bien sûr, ne t’en fais pas. »

Elle expira toute son exaspération d’un coup après avoir raccroché. Kudo était un imbécile, mais un imbécile sacrément efficace. Au moins, ça c’était fait.

[À l’autre maintenant, histoire que je ne sois pas sortie pour rien.]

« Tant mieux si ça t’intéresse. Puisque tu as… incapacité mon livreur, que dirais-tu de le remplacer aujourd’hui ? »

Autant jouer carte sur table, et vu qu’elle s’était déplacée exprès elle devait au moins faire en sorte de rendre cette soirée amusante ou utile. Dans le pire des cas elle se retrouverait avec un cadavre ou deux sur les bras… non dans le pire des cas elle devrait resynthétiser un paquet de flipcat, et c’était bien pire.

« Vois-tu, je ne mentais pas en disant que la circulation de flipcat disparaitrait sous les trois jours après cette livraison. Il n’y a plus de laboratoire et c’est la dernière commande. Après ça, plus rien. »

À quelques grammes près, évidemment. Mais bon, dans les faits elle ne mentait pas vraiment. Maintenant, il n’avait aucune raison d’effectuer la livraison pour elle, mais ce genre de problème c’était le champ de  bataille d’Eiko, sa guerre à elle.

« Si tu es arrivé à intercepté mon homme, tu connais peut-être le client, Kudo. Le réseau de prostitution dont tu parlais tout à l’heure… figure toi que Kudo m’a vendu une liste de personnes qui ont manifesté leur intérêt pour récupérer une part de la « marchandise ». Si tu livres ce paquet pour moi, cette liste pourrait tomber entre tes mains. »

Elle omit volontairement de préciser que la liste en question avait déjà servit de point de pression contre Kudo lorsqu’il avait tenté de la doubler pour s’approvisionner directement chez Arakochi en flipcat. À l’époque, la liste concernait des acheteurs réguliers du groupe. Mais puisqu’Arakochi était tombé et que Kudo ne lui était plus d’aucune utilité, elle n’avait plus besoin de cette liste. Et peut-être même qu’elle gagnerait un contact au passage, qui sait ?

« Alors qu’en dis-tu ? »

De toute façon, le balafré ne pouvait pas être plus rapide que les balles de quatre pistolets-mitrailleurs. Il savait à quoi s’attendre s’il tentait de récupérer le paquet et désormais également à ce qu’il pouvait obtenir en échange de la livraison. Eiko ne lui faisait pas confiance, non il n’y avait pour ainsi dire jamais de confiance dans ces échanges là, mais le type n’était pas blanc comme neige, et la règle veut qu’un contrat soit profitable pour les deux parties.
Revenir en haut Aller en bas
Satoru Akameshi
Messages RP : 168

Feuille de personnage
Titre: Red Eye
Expérience: 320/700
Alter: Sens Dessus Sens Dessous
Rang C





Satoru Akameshi
Rang C
Lun 21 Juin - 0:29
Flip the cat, not the table
Ft : Eiko Yoshida
Dring dring again, bah voyons. La demoiselle me fit signe de ne pas bouger… Okay, je bouge pas! J’aurais bien aimé qu'elle envoi un de ses molosses récupérer le paquet, mais elle semblait plus précautionneuse que ça. Un gars hors de la formation c’était une faille dans sa défense. Des dizaines d'opportunités s’ouvraient à moi pour attaquer, il était possible que je me prenne une balle au passage, mais on ne peut pas gagner ce genre de jeu si l’on n’est pas prêt à mettre sa vie sur le plateau, n’est-ce pas?

Malheureusement, tel n’était pas l’ordre, on restait donc à se regarder en chiens de faïence tandis que la dame répondait à un nouvel appel. Le regard perdu dans le vide, je tâchai d’écouter la conversation. La voix de son interlocuteur me parvint trop haché pour être intelligible mais je ne manquais pas le nom:! Kudo. Si elle était en ligne avec Kudo, c’est que Kudo… bah, c’était pas elle! Vu la façon dont elle lui parlait j’estimai qu'elle se trouvait au moins au même niveau que lui dans la hiérarchie, si ce n’est plus haut. C’est donc auprès d’elle que le diable devait se procurer du FlipCat. Mon flux de pensée fut interrompu alors que la demoiselle reprenait la parole à mon intention.

Tant mieux si ça t’intéresse. Puisque tu as… incapacité mon livreur, que dirais-tu de le remplacer aujourd’hui ?

Alors … elle me proposait … de livrer le paquet? Sérieux? Elle voulait que je pète les genoux de son client au passage? Ou que je me fasse démonter par une bande de vilains mieux préparés pour me gérer peut-être? Si elle était bien l’intermédiaire qui permettait au fameux Kudo de se fournir en FlipCat, elle devait avoir des racines dans le milieu, des contacts un peu partout et à moins qu’elle n’enferme des gens dans sa cave, c’était pas le genre de personne que je voulais me foutre sur le dos.

Aaaaah Satoo, pourquoi t'a craché ton implication dans l’arrestation d’Arakochi? On révèle pas des trucs pareils avant de savoir avec qui t’as affaire…


… Si tu livres ce paquet pour moi, cette liste pourrait tomber entre tes mains. Alors qu’en dis-tu ?


Oui, la proposition était intéressante, elle semblait profiter aux deux partis et ce ne serait pas la première fois que je serai impliqué dans le transport de marchandises illégales, pas la première fois que je ferai copain copain avec des vilains... même si elle me mentait au final j’avais l'opportunité de rajouter plusieurs voix et parfums à ma liste: “Les connards de Yokohama”.

J’en dis que c’est excellent madame! Ravi que l’on puisse en arriver à un accord

J’avais relevé mes mains au niveau de ma tête en signe de capitulation.

Comment on s’organise du coup. La liste puis le colis?

J’aurais pu lui dire que j’avais bossé avec tel ou tel maniaque histoire qu’elle sache que j’étais un homme de confiance (un des rares du milieu j’ai envi de dire) ,qu’elle me passe la liste fissa, que je livre son paquet et que l’on ne se croise plus jamais, mais malheureusement pour moi, mes anciens patrons et clients étaient tous derrière les barreaux ou six pieds sous terre, pas top pour les recommandations.
 
Revenir en haut Aller en bas
Eiko Yoshida
Messages RP : 73

Feuille de personnage
Titre: Oni / Maker
Expérience: 350/700
Alter: Matter Copy
Rang C





Eiko Yoshida
Rang C
Lun 21 Juin - 23:20
À la grande surprise d’Eiko, le gêneur de la soirée accepta rapidement, et sans émettre de doutes apparents. Voilà qui changeait un peu son statut de trouble-fête. Enfin, il était devenu très docile d’un coup et c’était à se demander s’il ne se payait pas sa tête. La jeune femme lança un regard discret aux gros bras qui l’encadraient. Leur rôle était de s’assurer que rien n’aille de travers après tout.

Comment on s’organise du coup. La liste puis le colis?

Eiko sourit, amusée. « Le colis puis la liste. Et avant ça je dois savoir comment t’appeler. Et te contacter. »

Un signe de la main indiqua aux gardes du corps en costards de se détendre un petit peu. Bien sûr ils se tiendraient prêts à réagir au cas où le supposé vigilant ferait quelque chose de louche, il n’avait aucune once de confiance de leur part et Eiko ne considérait le balafré que comme un personnage quelconque à ce stade de toute manière. Si sa religion anti-trafic-d’êtres-humains était aussi forte et sincère qu’il la laissait paraître, alors il serait son livreur pour ce soir. Et sinon, et bien il se ferait descendre. Clairement la pire option, elle risquait de se farcir de la synthèse de flipcat si jamais il arrivait quelque chose à la marchandise… non merci.

Les mains de nouveau dans les poches de son manteau, Eiko désigna le paquet au sol d'un mouvement de menton.

« C’est à toi de t’en occuper maintenant. » Elle ajouta, une touche de malice dans la voix : « Fais attention à ne pas l’abîmer, c’est précieux. »

Précieux pour Kudo, précieux pour les accros en général, mais pas le moins du monde précieux pour elle. À vrai dire, savoir que cette saleté allait finalement être livrée et qu’elle n’aurait plus à y penser soulevait presque déjà un poids des épaules de la jeune femme. Mais bon, rien n’était encore fait et il était bien trop tôt pour commencer à se réjouir de cette soirée.

S’étant retournée  et s’éloignant déjà du vigilant pour rejoindre la voiture qui l’avait emmenée, Eiko prit une nouvelle fois la parole. « Tu diras aux larbins de Kudo que Maker t’envoie s’ils te posent des questions. Ils ont l’habitude du livreur à qui tu as refait le portrait. Et tu ferais mieux de te dépêcher, la livraison a déjà près de vingt minutes de retard. »

Le chauffeur de la jeune femme sorti du véhicule pour lui ouvrir la portière arrière afin qu’elle se glisse sur la banquette. « Appelle ce numéro quand tu auras effectué la livraison. »

La portière claqua, faisant disparaître Eiko derrière une peinture métallisée noire et une vitre teintée. Au même moment, le téléphone du balafré recevait un message d’un numéro inconnu, uniquement composé d’une adresse.

Il ne restait plus qu’à attendre et voir si l’employé de la soirée allait faire son travail correctement… ou s’il allait le faire tout court, d’ailleurs. Mais la criminelle avait bon espoir, après tout la liste était un très bon prix pour une simple livraison, et l’adresse à laquelle le défenseur des droits humains devait se rendre n’était qu’un appartement miteux où des moins que rien servaient Kudo. Non s’il voulait des infos, il n’avait pas intérêt à essayer de la doubler.

Alors que les deux voitures sombres démarraient et se mettaient en chemin, Eiko s’adressa l’agent de sécurité sur le siège passager.

« Tom, trouve-moi tout ce que tu peux sur cet homme. Je veux savoir qui se mêle de mes affaires. »



***

Le livreur d’origine dans tout ça ? Et bien il était vivant, bien qu’un peu sonné et le nez en sang. C’était un grand garçon, il saurait rentrer seul maintenant qu’il avait gagné sa soirée.
Revenir en haut Aller en bas
Satoru Akameshi
Messages RP : 168

Feuille de personnage
Titre: Red Eye
Expérience: 320/700
Alter: Sens Dessus Sens Dessous
Rang C





Satoru Akameshi
Rang C
Jeu 24 Juin - 16:56
Flip the cat, not the table
Ft : Eiko Yoshida
Le colis puis la liste. Et avant ça je dois savoir comment t’appeler. Et te contacter.

Évidemment Le colis et puis la liste, c'est pas comme si j’avais vraiment le choix et je ne contais pas protester cette décision. J’avais déjà obtenu suffisamment d’informations pour que cette sortie ne soit pas considérée comme un fiasco.

En revanche, il me faut admettre que je n’ai plus vraiment l’habitude de faire affaire avec ce genre de personne, le numéro que je lui passais était donc mon contact de vigilant, celui que j’utilisais pour me communiquer avec les grand-mères qui n’avaient rien à foutre de leur journée et m'envoyait des contre-rendus de ce qui se passait sous leur fenêtre.
Le numéro n’était donc pas du tout relié à mon identité secrète mais n’en restait pas moins traçable par les forces de l’ordre.

C’est à toi de t’en occuper maintenant.  Fais attention à ne pas l’abîmer, c’est précieux.

C’est entre de bonnes mains

Je doutais que la demoiselle de m’ait vraiment écouté, elle se dirigeait déjà vers le véhicule duquel elle était sortie quelques minutes plus tôt.

Tu diras aux larbins de Kudo que Maker t’envoie s’ils te posent des questions. Ils ont l’habitude du livreur à qui tu as refait le portrait. Et tu ferais mieux de te dépêcher, la livraison a déjà près de vingt minutes de retard.

J’avais récupéré le paquet de FlipCat, l’avais casé au fond de mon sac et m’apprêtais à me saisir du coursier encore sonné lorsqu’elle m’adressa la parole une dernière fois.

Appelle ce numéro quand tu auras effectué la livraison.

En écho à ses mots, mon téléphone vibra allègrement. Je ne m’en saisis pas immédiatement. Le gars se trouvait au milieu de la rue, ce serait con qu’il se fasse écraser pendant son petit somme, aussi je le plaçais sur mes épaules avant de le déposer sur un sans blanc de trottoir et en profitais pour lui prendre son téléphone. C’était un modèle à deux balles, il en changeait probablement tous les quinze jours.
Revenu à ma moto, j’enfilai mon casque et jetai finalement un coup d'œil sur le fameux message. C’était juste une adresse venant d’un numéro inconnu, elle indiquait une rue de Yokohama, ne connaissant pas super bien la ville il me fallut quelques secondes pour la trouver sur une carte et mémoriser un itinéraire qui m’y emmènerait.

Dix minutes plus tard, je quittais le vieil immeuble. Comme prévenu, les larbins de Kudo n’étaient pas super ravis de voir un mec casqué au lieu du coursier habituel, ils ne se calmèrent qu’une fois qu’ils eurent le FlipCat entre les mains. Je ne comptais pas allonger la rencontre plus que nécessaire et disparut tout aussi vite que j’étais arrivé.

En milieu de chemin je m’arrêtai pour me saisir du vieux téléphone et taper le numéro qui m’avait envoyé les coordonnées. La voix de la demoiselle me parvint, la conversation fut brève et quelques instants plus tard je recevais une liste de noms et d’adresses… Donc c’était pas une blague! J’étais impressionné par la quantité de personnes qui y figurait, certains patronymes me semblaient plutôt familiers, la plupart m’étaient totalement inconnus.

* * *

Assis à même le sol de ma douche je repense donc aux événements de cette soirée. Les portes de mon esprit grandes ouvertes, je me laisse balloter par les émotions acides et brûlantes que j’avais jusque-là réprimé. C’est tout de même bizarre, avec le temps, on pourrait croire que je finirais par m’habituer à ces situations de merdes et pourtant… j’arrive pas à m’y faire. J’ai la gerbe, j’ai mal au crâne, le visage de la jeune femme s’est déjà effacé de ma mémoire, mais je ne risque pas d’oublier ses cornes rouges, son timbre et son parfum particulier. Allait-on se rencontrer à nouveau? Je le voudrais, et cette volonté m'effraie.

La fatigue s’est abattue sur moi sans crier gare. J'éteins l’eau, prends tout juste la peine de me sécher et m’effondre sur mon lit, mon estomac grogne mais je n’arrive plus à penser, déjà les loups ont investi mes songes, j’espère qu’ils me laisseront dormir cette fois-ci, j’ai fait mon job… j’ai fait de mon mieux.

 
Revenir en haut Aller en bas





Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Boku no Hero :: SUR LE TERRAIN :: Yokohama-
Sauter vers: