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La roulette belge (pv : Ellyot)

Kass Narita
Messages RP : 232

Feuille de personnage
Titre: Banshee
Expérience: 405/900
Alter: Nightmare
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Kass Narita
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Lun 5 Juil - 23:10
Est-ce qu’il ferait ça tous les jours ? Probablement pas. Kass poussait un léger soupir. Il n’était même pas encore entré mais sentait son coeur se nouer. Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’il entrait dans un bar. Ce ne serait pas non plus la première fois qu’il aurait des ennuis. Il en avait fait… plusieurs cette semaine, toujours avec des cv dans son sac et l’espoir de ne pas tomber dans un endroit trop étrange.

Dans le premier bar, qui avait l’air plutôt normal, Kass avait de peu échappé à une bagarre déclenchée sous prétexte que sa taille était insultante. Car oui, être une grande perche était visiblement prétexte à mettre en cause la virilité d’un homme un peu alcoolisé.

Dans le second bar, il n’y en avait pas. L’endroit était en fait abandonné depuis plusieurs mois et des squatteurs s’étaient appropriés la salle pour en faire un dortoir / Karaoke / Bain publique sans bain, donnant au japonais sa dose de nudité pour une vie.

Dans le troisième bar, 70% des boissons servies contenaient du lait maternel non pasteurisé.

Certes, commencer par chercher les bars les moins fréquentés n’avait pas du grandement aider dans sa quête mais Kass était réaliste : Seul un bar avec une fréquentation raisonnable lui permettrait d’apprendre tandis que les autres… Eh bien ils auraient trop de monde et ne seraient certainement pas intéressés par un ex assistant social qui travaillerait réellement quatre soirs par semaine dans un autre bar avec tout juste quelques mois d’expérience.

Cela valait tout de même la peine d’essayer. Kass sortait son téléphone pour vérifier l’heure, constatant qu’il était 16h passé, la clientèle ne devrait pas encore se bousculer, c’était donc forcément le meilleur moment pour parler au gérant. Et si ce bar était encore… louche, eh bien il aurait toujours le temps d’aller en voir un autre avant que la happy hour ne commence.

Epousseter un peu la veste : Ok. S’assurer qu’il n’y ait pas de poils de chat sur le pantalon, ok aussi. Ranger les écouteurs dans le sac : check. Il n’était pas sur son 31 mais au moins il n’aurait pas l’air trop négligé. Il entrait, poussant doucement la porte pour éviter de percuter quelqu’un, se raclant légèrement la gorge, hésitant.

« Bonjour ? »


Un petit coup d’oeil pour commencer, sans complètement pénétrer dans le bâtiment. Il devait s’assurer que c’était bien un bar et pas un donjon, qu’il n’y ait pas de piège à ours au sol. Oh et que ce ne soit pas non plus un bar gay… Ce serait un peu gênant de faire deux fois la même erreur.


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Mar 6 Juil - 20:13
La roulette belge
La musique était l'unique ambiance qui remplissait le bar. Est-ce qu'il y avait un événement particulier qui faisait qu'il n'y avait quasiment personne ? À un moment, je commençais à me demander si j'avais bien retourné l'enseigne pour montrer qu'on était ouvert, mais non, c'était simplement un après-midi calme. Ça arrivait, bien entendu, mais c'était plutôt rare et il y avait toujours un côté déroutant à voir cet endroit vide, notamment quand les soirées bien arrosées étaient plus récurrentes que le calme plat. Malgré tout, ce calme me donnait le temps de repasser un petit coup de chiffon pour nettoyer les éventuels oublis des employées, même si ces derniers s'étaient bien améliorés depuis qu'ils travaillaient ici. Être propriétaire, avoir des employés, un tout qui m'aurait paru impossible il y a quelques années, comme quoi…

En parlant d'employés, ces derniers étaient en retard alors qu'ils étaient censés prendre leur service à quinze heures. Bon, ce n'était pas grave vu que c'était le calme plat, mais dans une autre situation, je leur aurais probablement remonté les bretelles pour se permettre ce genre d'écart avec la souplesse que je leur donnais déjà. Sérieusement, j'avais toujours cru que le Japon était un pays où le travail était pris très au sérieux, à croire que j'avais eu le coup de malchance de tomber sur un trio de laxistes. Remarquez, j'aurais eu l'occasion d'être un peu laxiste, j'aurais probablement sauté dessus, mon style vestimentaire parlant pour moi vu que je contentais toujours de porter des vêtements dans la même veine : un t-shirt blanc, un jean noir, des bottes et une veste noire que je portais quand je n'étais pas à mon poste. Tu parles d'un patron, j'avais plus une dégaine d'employé finalement, mais les gens ne semblaient pas faire spécialement attention à ce genre de détail, ce qui m'arrangeait au fond.

Pratiquement seize heures et toujours aucune nouvelle, même pas un sms. À cet instant, j'étais en train de penser qu'une journée sans salaire serait probablement la meilleure des punitions pour eux. Non, j'étais dur de penser ça, mais avoir un plus grand sérieux aurait quand même été appréciable, surtout que ce n'était pas si dur que ça d'envoyer un message pour prévenir qu'ils allaient être en retard. M'enfin, ils remplissaient ce dont j'avais besoin, je n'allais pas me plaindre, pas trop en tout cas. Une fois mon coup de chiffon passé, je vérifiais les stocks au frais pour finalement me rendre compte qu'un des fûts de bière n'avait pas été changé. Alors que je me trouvais dans la réserve pour récupérer un fût plein, la porte du bar s'ouvrit et quelqu'un pénétra le lieu, ponctuant son action d'un bonjour interrogateur, comme pour vérifier qu'il y avait bien quelqu'un.

"Bienvenue, j'arrive dans une minute. Je vous en prie, installez-vous où vous voulez.", disais-je en faisant un peu porter ma voix, cette dernière passant la réserve pour traverser la porte se trouvant derrière le comptoir.

Une fois le fût récupéré, je le mis sur mon épaule et repris la direction du comptoir où je pus voir à quoi ressemblait la personne qui était rentré dans mon établissement. Un jeune homme, probablement dans la vingtaine et qui devait me rendre une quinzaine de centimètres environ. Je lui fis un simple signe de la tête avec un visage accueillant avant de poser le fût par terre, de prendre un petit bol vide ainsi qu'un sachet de snacks variés déjà entamé dont je vidais une partie du contenu dans le bol et de le poser devant le nouvel arrivant. Une fois cela fait, je remettais le sachet sous le comptoir avant de m'attaquer au rattachement du fût, faisant malgré tout attention à pouvoir entendre distinctement ce que cette personne allait dire.

"Je m'excuse par avance, je dois remplacer un fût vide, mais je vous écoute, que puis-je pour vous ?", disais-je tout en retirant le premier fût avant de commencer à rattacher le second.

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Kass Narita
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Kass Narita
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Mer 7 Juil - 0:58
Il semblait que personne n’allait lui sauter à la gorge, pour l’instant. Après quelques secondes de calme faisant écho aux paroles de l’employé, un sentiment de quasi-sécurité prenait Kass. Il s’attendait à ce qu’il n’y ait pas trop de monde mais il semblait n’y avoir… personne ? Obligé de vérifier à nouveau. Non, c’était bien ouvert, juste complètement désert.

Kass avait vu ces films d’horreur où une sorcière laissait croire à un magasin de bonbon qui n’existait pas pour berner les enfants. Mais il n’était pas un enfant et … puisqu’il espérait que ce ne soit pas trop fréquenté il ne pouvait pas faire le difficile.

Le sac posé au pied d’un tabouret, il s’installait, non sans une légère gêne qu’il chassait en secouant légèrement la tête. Être nerveux ne servait à rien. Si la pire des situations devait arriver, elle arriverait de toute manière, avec ou sans témoins. Il pouvait néanmoins admettre le bon côté de l’établissement. A bien scruter les menuiseries, c’était propre. Peut-être que le bar était encore récent ou simplement bien entretenu. Kass appréciait l’effort là où il avait bien remarqué que la clientèle alcoolisée n’en faisait pas toujours autant.

Voir un seul employé était assez inhabituel mais il avait l’air aimable. Lui aussi était propre d’ailleurs. Etrangement, le plus inspirant sur ce comptoir devaient être les snacks qui par coïncidence étaient exactement les mêmes que ceux servis dans le bar où il travaillait. Peut-être que c’était vraiment le bon endroit. Repensant à son sac à ses pieds, il regardait l’employé opérer. Pour avoir essayé de remplacer des futs, il savait combien ces trucs pouvaient être lourds.

« Votre meilleur cocktail s’il-vous plait… Est-ce que le manager est là ? »


Il ne cherchait pas à l’encombrer inutilement de son cv donc s’il pouvait le donner directement au gérant, il le ferait. Kass ne… buvait pas. Mais il allait devoir bluffer. Car dans la profession, ne rien boire n’était jamais bien vu et il ne comptait pas sur la tolérance d’un nouvel établissement pour ce travers. Car comment pouvait-on aspirer à apprendre la mixologie quand on était incapable de goûter. Il n’avait pas la prétention d’être un virtuose sourd depuis la naissance, c’était donc difficile à exposer.

Il gardait ses mains pour lui, sur ses genoux, à correcte distance du comptoir. Il était facile de voir qu’on venait de passer un coup de chiffon et il n’aurait pas voulu laisser de traces de doigts là-dessus.


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Jeu 8 Juil - 23:20
La roulette belge
Alors que je me contentai d'écouter la simple phrase prononcée par le jeune homme assis, je ne pouvais m'empêcher de rire intérieurement à sa demande à propos du manager. Ça confirmait bien ce que je pensais, j'avais plus une tête d'employé que de proprio, mais pour le coup, ça allait me permettre un petit effet de surprise. En revanche, quel cocktail est-ce que j'allais bien pouvoir lui préparer ? Il me demandait le meilleur, mais de mon point de vue, je n'avais pas vraiment un cocktail meilleur que les autres. Vu son apparence, il était probablement un Japonais pure souche, donc peut-être quelque chose originaire du pays ? En même temps, le bar étant un mélange entre l'occident et l'orient, lui proposer quelque chose qui était plus proche de chez moi serait peut-être une meilleure solution. Ma réflexion se poursuivait jusqu'à ce que j'aie fini de raccorder le nouveau fût pour finalement me relever en sachant ce que j'allais préparer.

Bougeant de manière instinctive, je récupérais d'abord un verre que je plaçais dans le bac à glaçon, remplissant ce dernier de quelques-uns par la même occasion afin de le laisser quelques instants. Ensuite, je récupérais un citron dont je récupérais un zeste avant de le presser pour en extraire le jus, vingt-cinq millilitres pour être précis, que j'ajoutais dans un shaker. Le jus fut suivi par cinquante millilitres de Tanqueray 10, un gin à base de pamplemousses blancs, oranges entières, citrons vert, baies de genièvre et graines de coriandre, trente millilitres de sirop de miel et crème de soja ainsi que deux gouttes d'eau de fleur d'oranger. Avant de refermer le shaker, je le remplissais de glace et sortait le verre qui s'était légèrement réfrigéré.

Je pris le shaker à deux mains et commença à le secouer vivement pendant douze secondes sur un rythme constant pour donner un total d'environ trente mouvement. Pendant ce petit laps de temps, j'avais les yeux fermés, comptant chaque seconde pour m'arrêter pile à la douzième. Une fois cela fait, j'ouvrais le shaker et attrapais une passoire ainsi qu'un tamis sur le côté avant de vider le breuvage concocté dans le verre précédemment réfrigéré tout en évitant que la glace du shaker ainsi que le zeste ne tombent dans le verre. Une fois cela fait, j'ajoutais ce qui allait me servir d'Appeltiser, ici vingt millilitres de jus de pomme pétillant, pour finalement sortir une petite tige me servant à mélanger le tout pour obtenir un résultat homogène. J'ajoutais une dernière rondelle de citron sur le bord avant de poser le verre devant le jeune homme.

"Je ne prétendrais pas qu'il s'agit du meilleur, mais il est le plus commandé par nos clients : voici l'Overton Gin Fizz, recette issue de Belgique. Quant au manager, tu l'as juste devant toi, bien que le terme propriétaire soit plus adapté.", disais-je en mettant à chauffer une bouilloire d'eau tout en sortant de quoi me préparer une tasse de thé. "Et donc, de quoi veux-tu parlez exactement qui nécessite ma présence ? Si ça ne te dérange pas, on va passer au tutoiement, je ne suis pas fan du vouvoiement et c'est plus sympa comme ça je trouve.", concluais-je en m'asseyant face à lui, bras croisés et attendant sa réponse.

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Kass Narita
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Kass Narita
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Sam 10 Juil - 18:19
Kass avait connus de nombreux moment de gêne dans sa vie. Sans partir dans les exemples, il sentait parfois qu’il avait cette aptitude à remarquer des situations dangereuses là où personnes d’autre n’en verrait. Il était certainement un peu paranoïaque à ce stade. Mais voir cet homme mixer son cocktail pendant d’interminables minutes était… terrifiant. Pourquoi ne parlait-il pas ? Pourquoi ne lui répondait-il pas ? Pourquoi ne faisait-il pas un semblant de conversation ? Peut-être était-il lui-même nouveau dans la profession et avait besoin de toute sa concentration pour préparer sa commande ?

Forcément, il ne fallait pas tout de suite voir un psychopathe, ça pouvait aussi être quelqu’un de passionné ou d’un peu limité et ce n’était en rien sa faute et encore moins au japonais de juger. Car Kass était ce genre de personne que le silence rendait terriblement nerveux. Au point où à l’issue de la préparation de cette boisson qui paru interminable, sa mâchoire se décrispa légèrement. Il y avait de quoi être fier car non seulement n’avait-il pas commencé par un soupir de soulagement au moment de reprendre le dialogue mais il n’avait pas non plus saisi cette opportunité de mutisme pour dire… des conneries. Et il en était fier.

Retour à la réalité devant ce cocktail ne ressemblant pas vraiment à ceux qu’il avait pu voir dans le bar où il travaillait. Une création locale ? Au cas où le nom ne serait pas suffisamment parlant, les bouteilles avaient été suffisamment mises en évidence pour saisir le contenu. L’alcool principalement présent était du gin ce qui représentait quoi ? 35% ? C’était définitivement dangereux. Mais il n’avait pas le temps de préparer un plan pour faire face à cet obstacle.

« Ah ? »


Lui ? Le propriétaire ? Kass ne dissimulait pas sa surprise comme en témoignait la lueur perçant un instant son regard. Il ne s’y attendait pas. Finalement, il devait resituer le réel danger. Et il était là. Car face à une situation inhabituelle, le serveur avait ce besoin incontrôlable de justifier et de catégoriser. Un homme de son âge travaillant dans un bar et ayant suffisamment fait ses preuves pour gagner les faveurs du gérant qui lui laisserait tenir seul la boutique, il pouvait y croire. Mais qu’il soit lui-même le gérant ? Haha.. C’était mal barré. Kass sentait les questions monter, des question qu’il n’était absolument pas en position de poser. Et en plus il lui demandait de le tutoyer ?!

« Vous… je… Tu… »


Ce n’était pas le charisme qui avait pris possession de ce faible corps. S’il n’arrivait pas à le tutoyer, ce qu’il ne pourrait jamais faire aussi facilement à l’égard d’un homme qui avait l’air plus âgé que lui, il allait devoir trouver une solution. Il se baissait. Au risque de manger le bar plutôt que son cocktail, il préférait descendre du tabouret pour attraper son sac. Sa pochette à la main, il se redressait avant de se rasseoir.

« Veuillez m’excuser. Je suis désolé. Je me demandais si votre ce bar cherchait des extra. J’aurais aimé vous laisser un cv. Si ça ne vous dérange pas. »


Pas un « tu », pas un « vous », il pouvait vivre avec ça. Pour l’instant.


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Jeu 15 Juil - 17:30
La roulette belge
La surprise sur le visage du jeune homme en face de moi n'avait rien d'étrange à mes yeux, c'était même devenu classique avec le temps et je comptais sur les doigts d'une main les gens qui n'avaient pas eu cette réaction face à cette annonce. Alors que j'attendais toujours une réponse, même simple, à la question que je lui avais posée ou au moins le fait qu'il goûte ce qu'il avait commandé, trois petits mots montrant sa confusion sortirent de sa bouche et il ne m'en fallait pas plus pour comprendre qu'il n'était pas préparé à cette situation.

Alors que je continuais d'attendre une réponse plus claire, l'eau que j'avais mise à chauffer finit par être chaude. Je me retournai donc pour prendre la bouilloire afin de verser une partie de l'eau chaude dans une tasse où se trouvait un petit sachet de thé, sachet que j'attrapais par la petite cordelette pour mélanger mon thé avant de me retourner à nouveau vers le jeune homme qui me répondit enfin. Quatre phrases, courtes, sans "tu" ou même "vous", pour savoir si on engageait des extras et il souhaitait même laisser un CV si possible. Je ne pu m'empêcher de laisser un petit rire m'échapper, rire qui était plus compatissant que moqueur car je comprenais la situation dans laquelle il était.

"Allez, respire un grand coup et déstresse toi un peu, je vais pas te manger et t'as pas à t'excuser, t'as rien fait de mal.", disais-je tout en buvant une gorgée de mon thé avant de poser la tasse sur le comptoir et de prendre le carnet avec lequel je faisais les comptes du bar. "Je vais d'abord vérifier un petit quelque chose avant de te répondre."

J'ouvrais le carnet et commençait à regarder les bénéfices générés sur l'année qui s'était écoulée tout en regardant le salaire de chacun de mes employés. De ce côté, les nombres étaient plutôt satisfaisants, donc le côté argent serait le cadet de mes soucis. Vu qu'il se proposait comme extra, ça signifiait un horaire restreint, donc pas besoin de chambouler les horaires de tout le monde. Bon, concrètement, toute la partie administrative n'était pas un problème, restait à voir les raisons qui le poussaient à vouloir travailler ici et, s'il s'agissait d'attentes, si j'allais pouvoir y répondre.

"Alors, on ne cherche pas vraiment d'extra actuellement, l'endroit tourne bien avec le personnel actuel. Ce n'est pas pour autant que je vais refuser ta candidature, mais avant tout, j'ai quelques questions à te poser.", annonçais-je en reprenant ma tasse dont je buvais une seconde gorgée avant de reprendre. "Les grands classiques inévitables : As-tu un casier judiciaire ? Des problèmes avec l'alcool ou toutes substances addictives ? Des éventuelles maladies ou allergies dont je dois être mis au courant ? Et pas de cachotteries là-dessus, j'ai aucune envie de t'emmener à l'hosto parce que tu m'as pas dit que t'étais allergique aux cacahuètes ou un truc du genre.", continuais-je en reposant mon thé avant de me sortir une cigarette que je coinçais entre mes lèvres sans pour autant l'allumer. "Ensuite, les vraies questions. Pourquoi souhaites-tu travailler ici comme extra ? Qu'est-ce que tu espères tirer de ton expérience ici ? Qu'est-ce que tu souhaites apprendre et pourquoi ? Est-ce que tu es motivé et prêt à bosser sous ma direction ?", finissais-je en croisant mes bras et en regardant mon interlocuteur droit dans les yeux, voulant être certain de ses motivations.

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Kass Narita
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Dim 18 Juil - 17:38
Kass n’attendait pas une réponse immédiate. En fait, il n’attendait même pas de réponse du tout. L’avantage avec un numéro de téléphone placardé sur un cv était qu’on pouvait appeler pour donner des nouvelles plutôt que de le faire en direct. Ou même ne pas appeler et laisser le demandeur d’emploi dans l’espoir vain qu’un jour son téléphone puisse sonner pour répondre à sa demande. Peut-être que des années plus tard encore se demanderait-il si le fameux employeur potentiel avait essayé de l’appeler précisément au moment où il se serait trouvé quatre mètres sous terre dans une pièce couverte de béton armé tandis que son opérateur aurait malencontreusement supprimé le message.

Lui, ne mangeait pas de ce pain là. Ou plutôt il n’en mangeait plus. Les espoirs et les attentes sur le marché du travail étaient mauvais pour le coeur et il devait prendre soin de sa santé. Il valait mieux privilégier la démarche la plus saine, interpréter toute situation comme un refus en l’absence de réponse positive et confirmée au moins une fois.

Le plus dur était peut-être pour Kass de ne pas s’excuser de s’être visiblement excusé inutilement. C’est donc avec une légère gêne qu’il se contenta de se pincer les lèvres, hochant doucement la tête.

Le refus était donc l’option la plus probable. Et tandis que le propriétaire un peu trop jeune se prononçait à cet égard, le japonais lui se situait déjà dans la pleine acceptation. Si encore le refus était absolu ? Ce qui n’avait pas l’air d’être le cas ? Kass ne touchait toujours pas son verre mais alors que la discussion avançait et ressemblait presque à un entretient d’embauche, cela pouvait se comprendre. Quand aux questions, elles étaient à des années lumières de ce qu’il envisageait.

« Pas à ma connaissance ?.. »


Le casier judiciaire, il n’y avait aucun doute. L’alcool et autres substances ? Mis à part pour ceux prescrites, il n’en prenait pas. Quand aux allergies et aux problèmes de santé, il n’était certes pas un rock mais il n’y avait rien d’officiellement diagnostiqué. Bien sur, ça ne pouvait pas être les vraies questions. Sauf qu’en soit, après les dizaines et dizaines d’entretient d’embauche qu’il avait passé dans sa vie, ces dernières paraissaient étrangement raisonnables et intéressées ?

En général, on se foutait bien des motivations et des employés. Car tous cela pouvait être résumé en un point « j’ai besoin de ce travail car j’ai besoin d’argent pour vivre ». Et quand bien même ça pouvait paraître pitoyable, il avait toujours été dans cette situation, jusqu’à maintenant. L’emploi par plaisir ou par passion était un luxe que tout le monde ne pouvait pas s’offrir.

Les yeux un instant baissés vers son cocktail, il se décidait à présenter ses mains sur le comptoir, au pied de son verre, se laissant le temps d’y réfléchir. Il n’aurait probablement pas du dire la vérité à cet instant mais il était ce genre d’idiot.

« Je travaille en ce moment dans un bar en tant que serveur. Ca me plait et j’aime vraiment y travailler. »


Il venait probablement de se tirer un balle dans le pied mais au moins c’était dit. Qu’importe la situation, il ne voulait pas perdre ce travail là qui était bien le premier à lui offrir ce dont il avait besoin depuis longtemps. Ce premier aspect exploré, il se décidait à lui rendre son regard.

« Je veux les surprendre, montrer que je peux en faire plus. Mais je sais que ça ne se fera pas comme par magie et que je vais devoir faire des efforts pour y arriver. Alors si travailler sous… Ta direction peut m’aider, je le ferais avec plaisir. »


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Jeu 22 Juil - 19:21
La roulette belge
Je pouvais le voir facilement aux mimiques de son visage, le jeune homme en face de moi était légèrement décontenancé et selon moi, c'était le mieux lorsqu'on passait un entretien d'embauche car c'est quand on est le moins préparé qu'on est le plus honnête dans nos réponses et interactions. Et de l'honnêteté, les mots que mon interlocuteur prononça pour en répondre, ils en débordaient. Il me répondit sans le moindre balbutiement, expliquant directement sa situation et ce qu'il souhaitait faire en travaillant dans mon établissement. Je l'écoutais, sans l'interrompre, comprenant ses intentions et étant satisfait que quelqu'un avec un tel état d'esprit ait franchi le seuil de mon bar pour proposer ses services.

Aimer le travail que l'on fait, vouloir s'améliorer tout en étant bien conscient que cela ne se fera pas d'un simple claquement de doigts, être prêt à devoir suer sang et eau pour y arriver. Ces arguments furent suffisants pour que je prenne ma décision sur son cas. Ça peut vous sembler stupide, mais je n'avais pas besoin d'un grand discours plein d'éloquence saupoudré de caresses dans le sens du poil pour être convaincu. Non, la vérité était plus que suffisante, même s'il m'avait sorti qu'il venait juste pour arrondir ses fins de mois, raison qui était souvent celle qui poussait les gens à trouver du travail au fond. Toutefois, je ne pouvais pas nier que de voir de la motivation et de l'envie d'apprendre chez un postulant, ça avait quand même son petit effet.

"Ça me va, je t'engage. Je ne sais pas si je serais un excellent mentor, mais vu que tu es motivé à apprendre et que tu fais en plus l'effort de venir dans un autre bar que celui où tu travailles pour t'améliorer, je ferais de mon mieux pour t'enseigner ce que tu souhaiteras découvrir.", disais-je tout en récupérant un stylo et un formulaire sous le comptoir avant de les poser dessus, face au jeune homme. "Du coup, je te laisse remplir ce document avec toutes les informations nécessaires : nom, prénom, date de naissance, numéro de téléphone, adresse mail, ce genre de choses. Vu que tu souhaites travailler comme extra, je suppose que tu ne seras là qu'un ou deux jours sur la semaine, donc n'hésites pas à inscrire lesquels, sachant qu'on est ouvert tous les jours, donc si tu veux sacrifier tes week-ends pour venir travailler, c'est possible. Et n'hésite pas à poser des questions si tu en as.", continuais-je en me préparant une seconde tasse de thé, déplaçant la cigarette de mes lèvres pour la mettre à mon oreille.

Je lui laissais quelques minutes pour commencer à remplir le formulaire tandis que je préparais ma boisson, restant attentif au cas où une question viendrait à sortir afin de pouvoir y répondre. Sachet de thé dans le fond de la tasse, eau chaude en train de remplir le récipient et le temps qui commençait à faire son œuvre, diffusant le goût du sachet dans l'eau afin de m'offrir le breuvage désiré. Une fois cela fait, je me retournais vers le jeune homme tout en posant ma tasse avant de prendre le cocktail que je lui avais préparé pour le poser un peu plus loin.

"Et si tu me disais ce que tu veux boire aussi ? Pas besoin de faire croire que tu bois de l'alcool et de commander des boissons complexes pour bosser ici. Regarde-moi, je carbure majoritairement au thé.", expliquais-je avec un léger sourire en coin tout en prenant une gorgée de ma boisson.

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