A9 - Législation des Alters et des Héros

La société super-héroïque est régie par de nombreuses lois et subtilités. Voici une liste non-exhaustive des lois les plus importantes en vigueur au Japon.

• Il est, par défaut, interdit d’utiliser son Alter dans un lieu public sur le territoire japonais. Un manquement à cette loi expose à une amende dont la sévérité dépend de l’ampleur de l’utilisation illicite d’Alter. Une récidive peut potentiellement mener à une peine d'emprisonnement.
  
• Il est permis d’utiliser son Alter dans le domaine privé (lieux d’habitation, terrain personnel) tant que cette utilisation n’affecte rien ni personne aux alentours.
  
• Les mutations permanentes ne sont pas englobées par cette loi, un mutant a tout à fait le droit d’évoluer dans la rue. Néanmoins, il leur est interdit de tirer avantage des capacités physiques propres à leurs mutations (par exemple, l’emploi d’ailes pour se déplacer haut au-dessus du sol, chez un mutant oiseau, est proscrit, mais un mutant flottant en permanence à 10cm du sol aura le droit de circuler).
  
• Il est permis d’utiliser son Alter en cas de danger immédiat, pour protéger sa propre personne ou pour fuir le péril uniquement. Il est formellement interdit d’utiliser son Alter pour attaquer autrui, même en cas de légitime défense (à noter que ces lois sur la légitime défense sont les mêmes même sans Alter, la légitime défense, au Japon, englobe uniquement le strict minimum nécessaire pour éviter un danger imminent, et toute action offensive tombera sous le coup de la loi).
  
• Les héros professionnels sont autorisés à faire usage de leurs Alters librement. Les détenteurs d’une licence provisoire sont autorisés à faire usage de leurs Alters pour intervenir sur le terrain et se battre si la situation l'exige.
  
• Les étudiants en lycée héroïque sont autorisés à utiliser leurs Alters dans les espaces y étant dédiés. L’usage de leurs Alters dans les lieux publics non concernés par l'exception reste proscrit.
  
• Les professeurs des lycées héroïques disposant d’une licence sont autorisés, en cas de circonstances exceptionnelles, à conférer à leurs élèves l’autorisation de se battre et d’utiliser leurs Alters. En aucun cas un héros non-responsable de ces étudiants, même enseignant à un autre lycée, ou un enseignant non-héroïque, n’est habilité à conférer cette autorisation. Le ou les héros accordant cette permission peuvent la révoquer à tout moment, et sont tenus comme responsables de tous les actes commis au moyen des Alters de leurs élèves durant cette période.
  
• Il est possible d’obtenir un permis d’exercice d’Alter dans le cadre d’une activité professionnelle non-héroïque. Ces permis sont rares, régis par des lois strictes, et autorisent l’utilisation de l’Alter uniquement dans le cadre précis décrit par le permis.
  

• Un héros professionnel peut, s’il le souhaite, tenir secrète son identité civile. Néanmoins, peu de systèmes sont véritablement mis en place pour faciliter cela. Passer par un lycée prestigieux rendra l’opération quasiment impossible.
  
• Une licence héroïque est valable à vie, bien qu’aucun salaire n’est versé si aucun acte héroïque n’est effectué.
  
• Il est possible d’obtenir une licence héroïque en passant un examen en tant que candidat libre. Les places sont convoitées et peu nombreuses, toutefois. Les étudiants en lycée héroïque passent également un examen en fin de cursus pour obtenir leur licence. La grande majorité des licences héroïques sont obtenues ainsi.
  
• Il est possible de passer un examen moins sévère, ouvert aux lycéens en écoles héroïques durant leur scolarité. Réussir cet examen confère une licence provisoire, valable pour trois ans. Ces examens de licence provisoires sont ouverts périodiquement, une fois par an, et il revient au professeur principal de la classe concernée de décider si oui ou non il est pertinent de se présenter à l'examen (rares sont les élèves de première année capable d'obtenir cette licence).
  
• La licence provisoire confère le droit d’utiliser son Alter et d’intervenir en tant que héros. Elle ne confère toutefois aucun salaire, accès au Hero Network ou droit de possession d’équipement de soutien héroïque.
  
• Un détenteur de licence provisoire peut être payé en tant que sidekick. Pour cela, il est nécessaire d’officier chez un héros professionnel, qui sera seul responsable du salaire du sidekick en question.
  
• Réussir à obtenir sa licence provisoire accorde de meilleures chances dans l’obtention d’une licence héroïque.
  
• Les héros sont autorisés à utiliser des équipements spéciaux, spécialement adaptés à leurs besoins et leurs Alters. Néanmoins, à moins d'un Alter permettant une précision parfaite, il est interdit pour les héros de manier des armes blanches ou des armes à feu. Les lois sur les armes étant de toute façon très restrictives sur l'ensemble du territoire (et donc peu répandues chez les criminels), et la plupart de ces armes étant obsolètes face à un Alter, il n'y a pas de besoin réel de les employer.
  
• Les équipements de soutien héroïque appartenant à des étudiants, costumes inclus, restent au sein des écoles héroïques. Il est obligatoire de signaler tout déplacement des équipements en question. Il est permis de les sortir dans le cadre d’exercices particuliers, lors des stages ou des temps partiels. Sous d’autres circonstances, ces équipements resteront dans l’école jusqu’à ce que leur propriétaire ait terminé son cursus. Cela vaut aussi pour les étudiants en filière assistance, qui ne peuvent pas quitter le territoire du lycée avec leurs réalisations.
  

Ces lois sont principalement supervisées par un organisme particulier : La Commission de Sécurité Publique Héroïque.


La Commission de Sécurité Publique Héroïque est l’une des organisations les plus importantes du Japon du XXIIème siècle. Son rôle est de superviser les interactions entre les héros et la société, japonaise comme étrangère. Elle est également chargée d’organiser certains examens, tels que l’obtention de la licence provisoire, et, occasionnellement, d’enquêter sur les évènements les plus préoccupants, voire de coordonner certaines actions majeures sur le terrain.

La Commission compte dans ses rangs une majorité de non-héros. Des employés de bureau chargés d’effectuer des tâches administratives diverses et variées afin de faciliter la vie des héros sur le terrain, et leur rapport à la population. Ce sont également eux qui gèrent l’arrivée et le départ de nouveaux héros sur le territoire. Ils gardent également trace des affaires réglées par les héros, ainsi que de leur popularité. En conséquence, c’est la Commission qui gère le Classement des Héros, et par extension, le salaire de chaque héros japonais.

Une telle mainmise sur le système héroïque confère à la Commission une influence indéniable sur le Japon tout entier. Tant et si bien que certains n’hésitent pas à les qualifier de vrais maîtres du pays, au-delà du Premier Ministre et de la Diète. Certains détracteurs vont même jusqu’à prétendre que la Commission joue de cette puissance, et cherche activement à la conserver, par des moyens peu recommandables. Héros espions, assassins… Les rumeurs les plus folles courent, mais rien n’a jamais été prouvé.

La Commission est dirigée par sa Présidente, une femme dont le nom est, comme celui des autres hauts placés de l’organisation, tenu secret pour des raisons de sécurité personnelle. Elle a pris ce poste il y a quelques années, suite à la mort accidentelle du précédent Président.