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Or noir et sombres desseins - pv Jicho

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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Lun 27 Déc - 17:28
Du haut de ses 19 ans, Orito faisait de son mieux pour rendre ses parents fiers de lui. Et c’était peu dire, il avait même pris la peine de trouver un travail pour soutenir financièrement sa famille. « Je suis fière de toi » lui avait dit sa mère en apprenant la nouvelle. Bien sûr elle était inquiète pour ses études ; le job étudiant de son fils lui prenant une partie de ses nuits, il n’avait que peu d’heures de sommeil avant d’aller en cours. Alors, pour lui faciliter la tâche, elle s’acharnait à lui préparer chaque jour un dîner qu’elle plaçait soigneusement dans une boîte bento rouge, ornée de motifs blancs.

La boite placée dans son sac à dos à ses pieds, Orito regardait par la fenêtre du camion de marchandise, concentré sur sa tâche du moment, qui était de guetter tout mouvement suspect autour d’eux. Le camion roulait lentement dans les rues peu éclairées, sa cargaison nouvellement acquise au port de Yokohama. Oui, Orito aurait pu être fier de lui, s’il ne travaillait pas pour l’une des figures montantes du marché noir du Japon. Dans le camion, une marchandise importée au nez et à la barbe des garde-côtes, ainsi qu’une demi-douzaine de malfrats grassement payés pour leur service, quelques nuits par semaine seulement pour déplacer et ranger des caisses ou tonneaux aux contenus secrets. Cette nuit encore, l’adolescent ne toucherait pas à ses boulettes de riz avant les premières lueurs de l’aube.

Il fallut une petite demi-heure au camion pour atteindre un hangar contenant des box de rangements où le petit groupe avait pour mission de ranger les grosses caisses d’un mètre de côté à grands coups de transpalettes et de chariots élévateurs. 8 box sur 200 appartenaient à leur employeur et évidemment, ils étaient dispatchés un peu partout sur le site. L’avantage était qu’Orito pouvait se la couler douce la plupart du temps. S’il n’avait jamais rencontré son employeur, il avait été choisi pour son alter « vision thermique » qui lui permettait de distinguer les températures après quelques gorgées de boisson sucrée. Bon, il devait souvent aller aux toilettes en contrepartie, mais ses rêves de devenir un héro étaient bien loin de toute façon maintenant.

Le jeune homme traina des pieds en revenant près du camion après s’être soulagé derrière une poubelle non loin de là. Vraiment, ils n’avaient pas de chance les autres, à devoir jouer à Tetris avec des caisses toute la nuit. Mais quand même, il faisait froid et il n’y avait jamais grand-chose à faire pendant ces nuits de travail, personne ne venait jamais par ici et de toute façon les caisses étaient en règle vues de l’extérieur. Orito attrapa du bout des lèvres la paille qui sortait de sa bouteille de coca et bu une gorgée avant d’activer son Alter. Meh, les caisses étaient froides, c’était même pas intéressant. Bon, il valait probablement mieux ça que l’inverse. Tremper dans du trafic d’êtres humains, c’était pas super cool.

« Hm ? »

Orito recompta. Ca faisait un moment qu’il n’avait pas été en cours de maths mais quand même, ils n’étaient censés être que 6 à décharger. Là, il y avait sept silhouettes rouges. Il cligna des yeux quelques fois. Il y avait quelqu’un qui les regardait là bas, dans une position un peu bizarre. Un alcolo peut-être ? Un frisson parcouru son échine alors qu’il attrapait sa lampe de poche et la pointait en direction du septième individu. Cette silhouette rouge l’avait regardé droit dans les yeux.

« Euh… les gars ? Y a quelqu’un qui nous regarde là bas. »

Pas de réponse, les autres étaient trop loin et il n'avait pas parlé assez fort.

Orito coupa son alter et alluma sa lampe, priant de tout cœur pour qu’il n'ait affaire qu'à un alcolo un peu bizarre.
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Jicho Kegareta
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Jicho Kegareta
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Mar 28 Déc - 20:40
Ils sont quand même sympas, ces vilains. Il y a des vilains qui ont l'air de personnes parfaitement ordinaires. Il y a même des gens qui ont l'air d'être des gentils, qui prétendent être des gentils, et sont en fait des vilains. Puis il y a l'inverse, des gens qui ont l'air d'être des vilains, mais qui en sont en fait pas. Mais ces six-là, ils ont l'air aussi vilains qu'ils le sont, et ça c'est sympa de leur part. Bon, d'accord, ça m'a pris du temps de vérifier, je voulais pas me tromper. C'est pas bien de se tromper, et faire du mal à des gens par erreur c'est un truc de vilain, pas de héros, alors il faut pas que je le fasse. Puis je suis trop balaise pour enquêter, alors j'enquête. J'enquêtais. Là c'est bon, plus besoin d'enquêter. Avec la façon dont il a l'air surpris de me voir, dont il appelle à l'aide, il n'y a que les vilains qui ont peur des héros. Alors que tout ce que je fais, c'est le regarder. En plus, il passe son temps à boire du soda super sucré, c'est pas bon pour les dents et pour l'estomac. C'est…

C'est…

Allez, ça veut pas sortir. Si je me creuse la tête, est-ce que j'arriverais à retrouver le mot ? Mes ongles sont pas super longs ou creux, ils sont pas aussi efficaces que des pelles, et mes cheveux sont sur le chemin, en plus j'ai plein de pétrole sur les doigts, mais je veux vraiment retrouver ce mot. Il doit bien être là, quelque part, si je vais assez loin…

Luxure ! C'est ça, il se vautre dans la luxure et abuse des plaisirs de la chair ! J'aurais jamais cru dire ça en vrai un jour, je pensais que c'était juste un truc qu'on lit dans les histoires pour faire peur aux enfants, pffft, comme si ça pouvait faire peur. Je suis pas un enfant, je suis un héros ! En tout cas, c'est clairement un truc de vilain. Et puis j'ai été vérifier, le trafic d'arme c'est vraiment très illégal, donc ses copains sont des vilains aussi. Je vais m'en occuper un par un, mais d'abord celui-là.

"C'est toi qui me regarde, d'abord."

Alors que j'ai fait pleins d'efforts pour me cacher, cette fois, en plus ! J'ai glissé sous leur camion tout du long, j'ai roulé derrière des caisses, d'ailleurs je suis derrière des caisses, là ! Les jambes toutes compactées pour pas tenir de place, et tout ! C'est pas du jeu, il triche, mais c'est bien la preuve que c'est un vilain. Bah il avait qu'à pas s'approcher des caisses, hop ! Comme ils sont trop nuls, ils ont pas vu en entreposant leurs grosses boites que je glissais du pétrole au milieu. Ou alors c'est parce que je suis en noir, que le pétrole est noir, que leurs caisses sont noires et qu'il fait nuit noire. Il faisait nuit noir. Maintenant, mon coup de pied a fait glisser la grosse caisse droit vers la grosse tête du vilain, et avec le poids, il est tombé en laissant tomber sa lampe. Elle éclaire vraiment bien, pour une si petite lampe. On voit bien le rouge qui sort de la tête du vilain se mélanger au noir du goudron. Il y a pleins de reflets irisés, aussi, c'est joli. Et ça dessine des motifs en se glissant entre les graviers.

Non, c'est pas le moment. Le vilain. Je m'approche, un pas, deux pas, en trottinant. Lui ne bouge plus. Je donne un coup de pied dans son bras, mais il ne bouge toujours pas. C'est bon, il a été puni. Maintenant les autres, je crois qu'ils arrivent ? J'entends pas bien comme ça, si je tends l'oreille… Plus loin… Oui, plusieurs bruits de pas qui arrivent. Si je me cache, je pourrais leur tomber dessus tous en même temps, ça ira plus vite ! Je me couvre de noir, comme ça, et je peux glisser droit sous le camion ! Héhé, je paries qu'ils me trouveront pas ici. Alors que moi, je vois tous leurs pieds qui dansent et sautent et s'agitent, je sais tout, je suis trop balaise !
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Mer 29 Déc - 1:27
03 : 12

Voilà l’heure qu’avait vue Eiko en ouvrant les yeux, réveillée par un appel très peu agréable. Après avoir mis fin à la conversation, elle laissa mollement tomber son téléphone sur sa couette puis pencha la tête en arrière et lâcha un long râle d’exaspération. Tant pis pour le sommeil réparateur, le monde faisait des siennes cette nuit. La jeune femme se tira hors du lit et traîna des pieds vers sa garde robe, les yeux papillonnant à cause de la lumière qui illumina son visage un peu trop violemment à son goût. Maintenant qu’elle était réveillée, autant qu’elle aille sur place. Deux véhicules avaient déjà été dépêchés vers l’entrepôt de toute façon. Elle arriverait après la bataille, histoire de constater les dégâts.




***




Un voile lumineux jaune irradia les paupières d’Orito qui parvint  péniblement à ouvrir les yeux après ce qui lui sembla une éternité. Désorienté, le garçon mit quelques instants à comprendre où il se trouvait. Qu’est-ce qui s’était passé déjà ? Il avait vu une silhouette et après… ?

Le jeune homme porta une main à son visage et se rendit compte qu’il était couvert de sang. Son sang ? Et un liquide noir également. Etrangement il n’avait pas mal, mais ses sens étaient comme engourdis. Il tenta de se relever une fois puis deux avant d’abandonner, toujours sonné. À côté de lui trônait la caisse qu’il avait mangée en pleine poire. Ca lui revenait maintenant ! La cargaison, la caisse, l’intrus ! Les pensées défilaient sans ordre précis dans l’esprit confus du jeune homme qui parvint à relever légèrement la tête, suffisamment pour avoir une vue de ce qui l’entourait. Deux voitures étaient apparues, leurs phares allumés l’irradiant de leur lumière ; voilà d’où venait son réveil apparemment.

Et puis il les vit, ses collègues gisant au sol, couverts de sang et d’un liquide noir qui tapissait maintenant une partie de l’espace entre le camion et l’entrée du hangar. Orito réalisa qu’il se trouvait au centre d’une marre opaque et se mit à paniquer, son instinct de survie lui revenant en même temps que l’ouïe. Au loin, une voix l’appelait, il tourna la tête, sentant son rythme cardiaque augmenter. Son sang se glaça dans ses veines lorsqu’il vit la silhouette qu’il avait aperçue sous vision thermique. Elle fonça à une vitesse folle, bondit telle une araignée sur l’homme et l’appel se mua en cris avant de laisser place à de petites explosions étouffées. Des coups de feu, une balle ripa même non loin de ses pieds, mais il était déjà trop tard. Orito sentit que ses yeux ne lui obéissaient plus, et ses muscles non plus. Alors que sa tête retombait au sol et que sa conscience s’effaçait, la terreur montait. Allait-il mourir ce soir ? Alors qu’il n’était qu’un étudiant à peine sorti de l’adolescence ? Un pauvre jeune embarqué dans du trafic de marchandises ? Le monde était si injuste… et ici, les héros ne viendraient pas le sauver.




***




La voiture noire aux vitres teintées filait à pleine vitesse dans les rues de Yokohama, fidèle aux clichés des films d’actions du Nouvel Hollywood. Sur la banquette arrière, le regard dur d’Eiko fixait le siège conducteur devant elle alors qu’elle écoutait les mises en garde de son chauffeur pour la troisième fois.

« Madame… il serait plus sûr pour vous de faire demi-tour, d’autres employés ont déjà été envoyés et- »

« Si quelqu’un sabote mes chargements je veux savoir de qui il s’agit et ce qu’il se passe. Et pour la énième fois, si je dis que je veux quelque chose, tu t’exécutes, Tom. »

« Entendu, madame. Mais pourrez-vous au moins rester dans la voiture lorsque nous serons sur place ? »

« Tais-toi et accélère. »

Un soupir résigné précéda un nouveau vrombissement du moteur de la berline. L’avantage de la nuit c’est qu’il y avait nettement moins de monde sur les routes. Et Eiko était suffisamment contrariée pour qu’un civil ou deux passe sous ses roues de toute façon. Après l’appel à l’aide de l’équipe de chargement, c’était les hommes de mains qui avaient cherché à la contacter. Mais l’appel avait été subitement coupé après quelques secondes, des cris confus et des coups de feu audibles à l’autre bout du fil.

Les doigts d’Eiko se crispèrent sur ses bras croisés. Elle affichait une vilaine grimace. Quelqu’un capable de terrasser une poignée d’hommes armés s’était attaqué à son entrepôt. Elle avait une bonne ribambelle d’ennemis et de rivaux maintenant, mais aucun d’entre eux ne viendrait cibler cette marchandise précisément. Elle avait beau se creuser la tête, aucun nom ne lui venait à l’esprit. Avec un peu de chance, elle trouverait l’auteur blessé sur les lieux et pourrait l’interroger. Ou alors elle aurait un cadavre à enterrer.

Le véhicule s’arrêta dans un crissement de pneus derrière le camion à moitié déchargé. La deuxième équipe de renforts devait être arrivée quelques minutes avant eux puisque d’autres véhicules s’étaient ajoutés à la file. Eiko souffla un bon coup, serrant son manteau contre elle. Elle détestait ce genre d’imprévus. Avait-elle été imprudente ? Elle ne tarderait pas à le découvrir. Il y avait une troisième option après tout : si l’assaillant était doté d’un alter suffisamment puissant par exemple, il se pourrait bien qu’il l’attende de pied ferme, prêt à la fracasser au sol comme si elle n’était qu’une marionnette jetable. Chassant cette idée ridicule de son esprit, Eiko ouvrit la porte de la voiture et sortit malgré les protestations de son chauffeur. Elle voulait voir l’étendue des dégâts, et surtout estimer ses pertes.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? », siffla-t-elle à la vue de la scène qui se présentait sous ses yeux
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Jicho Kegareta
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Jicho Kegareta
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Mer 29 Déc - 2:03
"C'est chouette, hein ?"

La madame ne me regardait pas bizarrement, elle, et elle était bien habillée ! Et elle était super impressionnée par tout mon travail ! Il y a de quoi, ça n'avait pas été facile de neutraliser autant de méchants. Ils avaient pleins d'Alters dangereux, et ils avaient vraiment des regards mauvais. Pour certains. Les autres, ils avaient plus l'air terrifiés. Et ils avaient des pistolets. Il paraît que c'est dangereux, les pistolets. Si on tire au bon endroit dans quelqu'un, il peut mourir ! Mais moi ça va, ils ont pas tiré au bon endroit donc je saigne un peu de la cuisse, et j'ai une épaule qui bouge moins bien, et j'ai un trou dans une joue, mais c'est pas grave. Je pense que c'est parce qu'il fait sombre et que je porte du noir, et que j'ai du noir de partout sur moi, j'attire pas assez l'attention. Peut-être en prenant la pose devant les gens par terre ? Avec un grand sourire, et les doigts en V ! Ah, mais il y a quelqu'un, là. Tant pis, je lui marche dessus. Avec un seul pied, il a pas le dos assez large pour les deux. Tadah ! Oulah, c'est pas très stable, ah, ah, je vais tomber, non, je me rattrape, non, si, non ? Non, je ne tiens pas, je redescend. C'est plus prudent, je veux pas abîmer encore plus mes vêtements. J'en ai plus beaucoup, et ils sont déjà troués. Et tout tâchés. Et tout froissés. Mais ça je peux l'arranger, juste deux secondes, je les lisse un peu, voilà.

Ah oui, la madame ! Il faut lui montrer que les héros assurent ! Voilà, la même pose mais sans marcher sur personne, tant pis si je suis pas au centre.

"Ces vilains buveurs de sucre ne feront plus de mal à personne, et c'est grâce à moi ! Je suis trop balaise comme héros !"

Tous les héros font ça, ils posent devant les gens pour les rassurer et leur montrer que les héros gagnent toujours. C'est aussi ça être un héros, rassurer les gens et les protéger. Des vilains, de l'envie de devenir un vilain, de… euh… Des bêtises ! Oulah oui, c'est dangereux ici, il y a pleins de trucs dangereux, pleins de pistolets qui peuvent tuer qui traînent de partout, en plus des armes dans les caisses ! Alors, euh… Bon, désolé madame, je vais devoir vous tourner le dos, mais, il faut que j'aille neutraliser toutes ces armes.

"Je reviens tout de suite !"


Ça va me demander beaucoup de pétrole de tout bien engluer, heureusement que j'ai juste à balancer de grosses boules dessus pour les bloquer. Mais je commence à plus trop en avoir, et j'ai faim, et soif, après tout ça. Je pourrais peut-être piquer un peu de boisson sucrée, c'est pas pour me faire plaisir, je suis un héros ! Et c'est vraiment bon… Non ! Hah, heureusement que j'ouvre l’œil même en me baladant entre les voitures, sinon je n'aurais pas vu le jerrican accroché derrière le camion ! A tout les coups il y a de l'essence dedans… Oui ! Ah, j'aime bien l'odeur de l'essence, on la reconnaît facilement et elle surclasse tout le reste… Non, je ne suis pas là pour renifler, je suis là pour boire ! Et glou, et glou, et glou… Ah, c'est pas pratique pour boire le jerrican, j'en mets de partout. Mais au moins ça calme la soif. Je vais en garder un peu pour tout à l'heure et retourner voir la madame. En plus c'est bien, le jerrican est moins lourd maintenant que je l'ai en partie vidé.

"Pardon, c'est dangereux ici, vous comprenez. Mais vous risquez plus rien ! J'ai vraiment fait du super travail."


Je paries qu'elle va me demander… hmm… Ça demande quoi, un fan ?
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Mer 29 Déc - 17:57
Eiko fixait la chose qui avait terrassé ses hommes. Et plus elle la regardait, plus son incrédulité grandissait. Chouette ? Un héro ? D’un mouvement de la main, elle intima à son chauffeur de s’immobiliser. Quelque chose clochait, et elle avait besoin d’y réfléchir.

"Je reviens tout de suite !"

Le cerveau de la jeune femme chauffait, mais une chose était sûre. L’énergumène qui avait détruit sa chaine d’approvisionnement –et ses hommes- avait une case en moins. Un rictus tordu passa brièvement sur son visage alors qu’elle évaluait la situation. Elle chuchota finalement :

« Fais venir des équipes de nettoyage. Pour les hommes et la cargaison. Fais vider les box et le camion jusqu’au port, dans les conteneurs vides de la semaine dernière. On relocalisera tout ça plus tard. »

Elle se pencha pour toucher le liquide noirâtre au sol et le frotter entre ses doigts. Du pétrole ? Non, son alter lui indiquait que c’était différent. L’autre cloche en avait partout sur lui, le résultat de son alter peut-être ? Elle leva les yeux pour voir l’intéressé boire goulûment plusieurs gorgées d’essence d’un jerrican. Elle s’adressa de nouveau à son chauffeur, sans quitter l’extravagant personnage des yeux.

« Je m’occupe de lui, si jamais il tente quelque chose, colle lui une balle entre les deux yeux. »

"Pardon, c'est dangereux ici, vous comprenez. Mais vous risquez plus rien ! J'ai vraiment fait du super travail."

Eiko s’était approchée du soi-disant héro qui, maintenant qu’elle le voyait un peu mieux, était en bien piteux état. Les méninges de la jeune femme travaillaient dur, elle n’était pas exactement sûre de comment aborder ce qui lui semblait être une bombe à retardement.

« C’est impressionnant ! fit-elle finalement sur un ton enjoué, c’est toi qui a fait tout ça ? »

Elle arborait son plus beau sourire, qui était partiellement réel malgré tout. Elle n’avait pas l’intention de finir comme les déchets qui jonchaient le sol autour d’elle bien sûr, mais plus encore elle était réellement impressionnée par la performance de son ennemi aux cheveux roses. Il ne s’agissait de toute évidence que d’un enfant, une graine de chaos dans un petit corps frêle et abîmé. Ses grands yeux bleus l’aspirèrent un instant.

Eiko jubila brièvement dans son esprit. Elle se trouvait à la merci de ce monstre qui, elle en était persuadée maintenant, était fou. Et pour un spécimen fou comme celui là, il fallait une idée folle. Elle en avait une, mais il lui manquait quelques infos avant de pouvoir l’appliquer.

« Tu es un héro c’est ça ? Mais tu es tout seul ? »

Tout seul ? Toute seule ? Eiko n’étais pas sûre tout à coup. Enfin, vu l’état déplorable dans lequel se trouvait la tignasse rose, il était même difficile de croire que ce corps fonctionnait toujours. Mais cela importait peu, Eiko avait besoin de réponse et surtout elle avait besoin de savoir si quelqu’un tenait ce petit monstre en laisse ou s’il s’agissait d’un électron libre. Dans tous les cas, c’était tout sauf un héro. C’était bien mieux qu’un héro.

« Tu es blessé, tu n’as pas mal ? » demanda-t-elle, tendant délicatement une main vers la joue blessée du sac d’os.

Toujours plus près du feu. Et vu le reste de la cargaison des box et toute cette huile au sol, il ne valait mieux pas qu’une étincelle naisse quelque part.

Eiko cligna des yeux, soudain surprise : « Oh, mais je ne sais même pas comment tu t’appelles ! Tu peux m’appeler Eiko. Dis-moi, ça te dirait une petite récompense pour ton travail ? »
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Jicho Kegareta
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Jicho Kegareta
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Jeu 30 Déc - 23:51
C'est peut-être pas une fan, en fait. Ou j'ai mal expliqué ? Je lui ai déjà dit que c'était moi qui avait tabassé les méchants, non ? Je sais plus, mais il me semble bien, alors pourquoi elle me croit pas ? Ah, ou elle avait peut-être juste pas compris. Hihi, elle est pas très maline en fait ! Et elle pose pleins de questions. C'est peut-être quand même une fan en fin de compte. Je vais faire comme si c'était une fan. Et si elle l'était pas, peut-être que comme ça elle le deviendra ! Mais je dois faire quoi avec une fan, moi ? Lui sourire ? Je souris déjà, mais je peux sourire encore plus fort ! Oh, je vais lui montrer un truc cool, aussi ! Je vais faire des trucs de héros, comme. Taper ce mec, là ! Il est déjà inconscient, ça sera moins classe, mais c'est pas grave. Je vais lui mettre un gros coup de pied dans les côtes pour qu'il ait un soubresaut, ça sera plus fun si il bouge, puis lui marcher dessus en triomphe ! Si je pose un pied ici, sur son épaule, et l'autre là, sur le côté des reins, je suis stable. Maintenant, pour répondre à ses questions. Elle a demandé quoi, déjà…

"Ouais, j'ai besoin de l'aide de personne, je peux tout faire par moi-même !"

Ah, j'ai trop la classe comme ça ! En plus, je pèse rien, je peux tenir en équilibre sur le méchant. Je pèse… Vraiment rien… Les blessures ! Elle a demandé pour les blessures. Mais c'est nul comme question, un peu. Elle voit bien que j'ai des trous. J'en ai un dans la joue, on voit mes dents à travers je paries ! Est-ce que je peux mettre ma langue dedans ? Puis mon bras bouge pas bien. Sauf que j'ai pas mal, les héros ça craint pas la douleur, rien ne les arrête, et moi j'ai jamais mal ! Du coup je réponds quoi ? Oui ? Non ? Oui ? Non ? Noui ? Ouon ? Rien ?

Rien c'est bien, c'est pas une bonne question. Reste la récompense. Pourquoi elle veut me récompenser, pour avoir vaincu des méchants ? Mais j'ai fait ça parce que je suis un héros, pas pour une récompense. Ça reçoit des récompenses, les héros ? Si c'est vrai, il faudra que je demande plus souvent, j'aime bien les récompenses. Mais je sais pas, j'ai jamais vu un héros recevoir un cadeau ou demander à être payé comme les gens dans les magasins ou au manga-café. C'est bizarre comme proposition. Ça me dit rien.

"Pas besoin, je ne…"

Ne…

Je…

Je pensais à quoi, moi, déjà ? A me lever ? Non, mais je devrais. Pourquoi je suis par terre ? J'étais debout sur le vilain, j'étais en train de dire un truc, et je pèse rien, j'ai vraiment l'impression de flotter, alors je devrais pas tomber si… Ooooh, j'ai la tête qui tourne, c'est pour ça que je tiens plus sur mes pieds. C'est perdre du sang qui me fait ça ? J'ai entendu que perdre du sang ça faisait pas du bien, bah maintenant je comprends. C'est agréable mais si je peux pas bouger, j'ai vraiment pas l'air d'un héros. Mais j'ai pas non plus envie de me lever, je veux continuer à m'allonger… Mais je veux aussi parler à la madame, pour pas qu'elle se dise que les héros ont peur d'une blessure par balle ou deux…

"Deux secondes."

Si je veux faire les deux, j'ai qu'à faire les deux. Je suis trop balaise pour réfléchir ! D'abord, j'attrape le vilain qui est encore inconscient lui aussi. Hungf, il est lourd… Il est plus lourd que moi, je tire mais c'est moi qui bouge. Avec un bras, je réussirait pas à l'amener jusqu'ici. Bon, ben je rampe alors. En glissant sur du pétrole je vais plus vite, et j'ai même un peu d'élan en arrivant sur lui. Comme ça je lève le menton, les épaules, le torse, et je me laisse retomber dès que je suis au-dessus de lui. Tadah ! Ca fait comme un coussin, et j'ai plus la bouche dans le pétrole maintenant ! Ah, mais je peux pas parler et dormir en même temps. Bon, tant pis.

"Bien sûr ! J'adore recevoir des cadeaux de mes fans ! Promis, j'en prendrais grand soin, au nom des sentiments que vous avez mis à l'intérieur !"


Ouais, même si je sais pas ce que ça veut… Ce que ça veut dire ! Stupide sang, si il était resté dans mes veines comme il devrait, j'aurais pas tant de mal à réfléchir.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Dim 2 Jan - 16:01
Eiko se retint de grincer des dents. Il était compliqué à suivre, ce petit monstre. Et il répondait à une question sur deux, ce qui n’arrangeait pas vraiment la jeune femme. Bon, au moins il semblait ne travailler pour personne, enfin si elle en croyait ses paroles.

L’héro autoproclamé tenta de refuser sa proposition, puis s’écroula avant de revenir à lui, comme après avoir subit un redémarrage. Eiko remarqua alors la tâche rouge qui  s’agrandissait à vue d’œil sur sa cuisse. Voilà qui expliquait le pourquoi du comment. Le bon point était qu’il ne semblait pas avoir spécialement mal, ça allait faciliter les choses.

Le criminelle leva un sourcil en voyant l’allumé glisser sur l’huile noire qu’il fabriquait. Cet alter lui rappelait celui d’un vilain relativement connu, enfin ça n’avait que peu d’importance pour le moment, mais elle y réfléchirait plus tard, l’information lui serait utile tôt ou tard.

"Bien sûr ! J'adore recevoir des cadeaux de mes fans ! Promis, j'en prendrais grand soin, au nom des sentiments que vous avez mis à l'intérieur !"

Eiko afficha un sourire, le reboot avait donné quelque chose de positif. Mais l’esprit de pseudo-héro était très volatile, il lui serait difficile de jouer avec. Bon, plan B… il lui fallait une récompense maintenant.

« Viens avec moi, on va s’occuper de tes blessures. Les héros ont besoin d’être en forme pas vrai ? Et après je te donnerai ta récompense ! »

Elle lui tendit la main et le guida vers la voiture, sous le regard soucieux de son chauffeur. Tom avait un bon fond, trop bon pour travailler sous les ordres d’un vilain. Mais sa loyauté était sans faille, ce qui en faisait un homme de main particulièrement efficace, peut-être même un peu trop par moments. Résigné, l’américain se glissa finalement sur le siège conducteur et démarra le véhicule.

Avec tout le sang de ses hommes au sol, il était difficile d’estimer la quantité de sang perdue par le gamin au pétrole, mais Eiko ne doutait pas qu’il allait bientôt finir par tomber dans les pommes. Et ça l’arrangeait pas mal, ses équipes de nettoyage n’allaient pas tarder à débarquer et autant éviter une nouvelle confrontation de masse. Il faudrait qu’elle gère ça aussi, les dégâts humains… les frais ne seraient pas un problème bien sûr, mais la logistique était fatigante à mettre en place. Son regard magenta se posa sur la touffe rose à côté d’elle. Son paris avait intérêt à être fructueux, sinon elle aurait juste perdu une précieuse nuit et gagné un mal de tête.

« Tu dois être un peu fatigué après tout ce travail, n’est-ce pas ? Tu peux te reposer quelques minutes, nous serons bientôt arrivés chez moi. », lui sourit-elle, en passant une main dans les cheveux poisseux qui avaient fini par élire domicile sur son épaule. Le gamin avait enfin fini par tomber dans les pommes, et c’était pas trop tôt, Eiko aurait ainsi un peu de répit pour préparer la suite. Elle attarda son regard sur le visage enfantin, si paisible maintenant qu’il n’y avait pas une expression vide affichée dessus.

Tout en détaillant les traits de l'enfant, Eiko réfléchissait à ses prochains mouvements sur l'échiquier. Si elle jouait bien ses cartes… peut-être qu’elle pourrait en tirer un bon profit. Mais il était trop tôt pour penser à cela, les esprits malades étaient bien plus redoutables que les ceux des gens normaux. Elle allait devoir redoubler d’effort, cette pensée la blasait un peu. Son regard glissa sur la banquette arrière qui était désormais complètement foutue… dépitée, Eiko se rendit compte que son manteau était dans le même état, super. Allez, les intuitions de Maker étaient rarement faussées. Il suffisait d’y croire assez fort… et de jouer à un petit jeu mental.

Bien sûr, Eiko n’allait pas inviter une telle bombe à retardement dans sa véritable demeure seulement quelques minutes après l’avoir rencontrée. Pas qu’elle n’aimait pas jouer avec le feu, mais il y avait des limites à la folie, parfois. Aussi, elle amena sa nouvelle connaissance dans une petite résidence secondaire où elle réglait certaines affaires.

Deux petites heures avaient suffit à nettoyer, désinfecter et couvrir la tête les blessures de la tête brûlée de bandages. Outre les trois blessures par balle, d’innombrables bleus et écorchures couvraient ses membres, et la substance noire produite par le petit bonhomme s’infiltrait partout ce qui avait rendu la tâche des infirmiers particulièrement fastidieuse. Une perfusion sanguine et une autre d’hydratation plus tard, l’état du patient s’était finalement stabilisé.

Ajouter toute une branche médicale à son réseau avait été l’une des premières entreprises d’Eiko une fois sa fortune en bonne route, même si à l’époque elle se destinait plutôt cette sécurité, au cas où elle se ferait attaquer par son nombre grandissant d’ennemis affamés. Elle n’avait pas prévu de l’utiliser sur un fauteur de troubles, pour sûr. Enfin, les temps changeaient et Maker innovait, vive la médecine et le futur.

En attendant que son protégé de nuit se réveille, la jeune femme s’était elle aussi débarbouillée, avait mangé un bout et s’était attardée sur l’intrigante substance noire qui l’avait partiellement recouverte. Décidément, cette saleté s’infiltrait partout, une véritable plaie à nettoyer. Elle avait fait ordonner une enquête sur l’enfant, mais les résultats arriveraient sous deux ou trois jours au plus tard.

En attendant, Eiko jouait aux chimistes dans une pièce voisine, vêtue d’une blouse blanche et d’un seul gant, elle essayait de reproduire la substance à répétition, sans succès convainquant. Sa main gauche, gantée feuilletait un épais livre regroupant une quantité astronomique de molécules connues, aux chapitres des hydrocarbures. Sa main droite elle, partiellement tâchée de noir, venait de recracher un semblant de liquide visqueux qui ne se rapprochait que très peu du pétrole d’origine. Eiko ferma le livre dans un bruit sourd puis se lava la main à grands coups de savon, résignée. Si elle ne pouvait pas reproduire le liquide, c’était que la composition qu’elle avait en tête de collait pas. En d’autres termes, elle n’avait pas la formule brute. Enfin, le liquide agissait en tout point comme le pétrole, sentait le pétrole et surtout brûlait comme le pétrole. Seulement il était plus visqueux. Eiko se força à réprimer sa curiosité naissante, on l’appelait pour lui indiquer que son protégé était de retour dans le monde réel.

« Comment te sens-tu ?, fit-elle à l’attention de l’enfant qui revenait à ses esprits, on est chez moi, tu avais perdu beaucoup de sang… Je t’ai préparé un repas, si tu as faim. »

Bien sûr Eiko n’avait rien préparé du tout, elle avait fait préparer, nuance. Mais une douce odeur de steak frites se faisait sentir depuis la cuisine, au bout du couloir où se trouvait la chambre.

« Oh, je t’ai aussi préparé de nouveaux vêtements, les tiens sont un peu abîmés. Et troués. » Elle désigna une petite pile de vêtements neufs, soigneusement pliés et sobres ; un col roulé sombre ainsi qu’un pantalon assorti. Il était difficile de trouver grand-chose à porter au milieu de la nuit, mais Eiko faisait toujours en sorte de faire honneur à la réputation de Maker. Les apparences comptaient après tout.

La jeune femme attendit dans la salle à manger où le repas nocturne avait été servit pour le héro en herbe, histoire de lui laisser le temps de se changer s’il le désirait. Eiko espérait recevoir un nom cette fois, et discuter un peu plus longuement avec le fauteur de troubles. Elle réfléchissait intensément à comment poser ses cartes, sous l’œil peu rassuré de Tom, son chauffeur, qui s’était calé dans un coin de la pièce par mesure de sécurité.

« Ah, te voilà ! » sourit-elle gaiement en apercevant l’enfant arriver. « Tu as bien meilleure mine, ça me rassure. C’est pour ça que je trouve les héros un peu trop casse-cou, tout faire tout seul, c’est drôlement dangereux tu sais ? Allez mange tant que c’est chaud, tu veux quelque chose à boire ? »
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Jicho Kegareta
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Jicho Kegareta
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Mer 5 Jan - 3:01
Si elle m’aide, c’est pas pareil. Tenir sur mes pieds c’est compliqué, mais sur ses pieds à elle j’ai pas essayé. Et elle veut m’emmener quelque part, elle me donne sa maison ? Je sais pas ce que je ferais d’une maison, moi. Mais peut-être que plus tard, quand je ne me viderais plus de mon sang et que je pourrais réfléchir mieux, sans qu’on m’embête avec des vertiges, alors je trouverais. Puis bon, si je l’aime pas, je peux toujours la redonner à quelqu’un d’autre. Le monsieur du manga café veut toujours que je paie pour ma chambre, peut-être que je peux le payer avec une maison. Ça vaut peut-être pas autant qu’une nuit, mais ça sera toujours ça de moins à trouver comme argent.

“Pas besoin, je suis déjà en forme, je suis toujours en forme ! Les héros… Sont toujours…”

C’est la première fois que je m'assois sur du cuir. C’est froid. Et le noir aussi est froid. D’habitude, je fais du noir pour me réchauffer, mais là ça ne veut pas sortir, je suis à cours. Et celui qui est déjà là est froid. Et sombre. Pas juste noir, c’est comme si… Comme si c’était un trou sur… Sur rien du tout qui… Qui s’agrandit et… s’agrandit et… dévore tout…

Coupez.

Jicho est au sol, les jambes ramenées contre son torse, les bras enserrés autour de ses genoux. Il n’y a personne d’autre, rien d’autre, juste un sol carelé de blanc qui s’étend à l’infini. Mais Jicho ne regarde pas le sol, ou l’infini. Ses yeux perdus dans le vague ne distinguent que les silhouettes floues des personnes qui ne sont pas là.

“Est-ce que ça valait le coup ?”


Sa mère se redresse et tend les bras pour s’étirer. Du noir coule de sa bouche, dégouline de son menton, trace une ligne noire sur son débardeur et son pantalon, avant de former une tâche sur le sol. Jicho ne relève pas les yeux, son regard reste fixé sur les vides.

"Quoi ?"

"La violence.”


Le noir se répand peu à peu sur le carrelage, épaix, agité de calme. Un camion en émerge, puis un vilain, puis deux.

"Les risques."


Le vilain tire. La balle passe au-dessus de la tête de Jicho, puis s’écrase dans l’épaule de Jicho. Au sol, Jicho porte machinalement une main à sa blessure tandis que son reflet recule sous l’impact et se retourne, sans s’arrêter, sans remarquer, pour mordre le nez d’un autre vilain jusqu’à l’arracher.

"Les blessures."


Un autre coup de feu explose sans un bruit. La détonation se reflète sur le visage de sa mère, la balle traverse sa tête sans la blesser, puis se perd dans le vide. Jicho esquive, Jicho glisse sous un camion, Jicho est partout à la fois, et Jicho se regarde faire, son corps maigre toujours recroquevillé. Au sol, le noir continue de s’étendre.

"Tu aurais pu mourir ce soir. Et si tu continues, tu finiras par mourir pour de bon. Et qu’est-ce que tu y as gagné ?"

"Elle était impressionnée. Elle a dit que c’était bien. Elle m’a donné des encouragements. Elle a fait tout ce que tu aurais dû faire et que tu n’as jamais fait.”


Derrière Jicho, entre deux corps de vilains qui chutent à l’unisson et s’effondrent dans les eaux épaisses, la silhouette de la femme se dresse avant de venir enrouler les bras autour de ses épaules. Tout son corps est couvert de pétrole, il est doux, il est chaud. Ses lèvres s’agitent mais aucun mot n’en sort, pourtant sa voix sonne comme une chanson.

"Les gens ne sont pas gentils comme ça. Pas avec toi. Personne ne l’est. Personne n’est content de ton existence. Pourquoi serait-elle différente ?”

"Parce que je suis un héros. Les héros sauvent des gens. Les gens aiment être sauvés.”


"Mais tu ne sauveras plus personne si tu meurs. Et alors, qui restera-t-il pour t’aimer ?”


Personne. Il n’y avait de nouveau que Jicho, une boule de chair et d’os posée sur un sol d’un blanc aveuglant.


On reprend.

Ce n’est pas le manga café. D’habitude, je me réveille au manga-café. Ce n’est pas non plus la voiture de la madame. Pourquoi je ne suis plus dans la voiture ? Pourquoi je me réveille ? Est-ce que je suis de retour à la maison ? Non, ce n’est pas non plus la maison, ouf. Par contre, je suis où dans ce cas ? Je n’aime pas ne pas savoir où je suis. Ça veut dire que les vilains peuvent me tomber dessus, alors que c’est à moi de leur tomber dessus.

Je ne vais rien voir si je reste dans le lit comme ça. D’abord, se redresser. Comme ça je peux tourner la tête et voir ce qu’il y a autour, pas juste le plafond. Et je vois… Des murs. Des lampes. Une fenêtre fermée. Une machine qui fait bip reliée à mon bras. Pas de trace de noir. C’est pour ça que j’ai froid. Pour ça ou parce que je ne porte rien. Mes vêtements sont partis ! Non, pas tout à fait. Ils se sont transformés en bandages tout blancs et rouges ! Noooon ! J’en ai plus beaucoup… Et j’arrive pas à fabriquer plus de noir pour me réchauffer, je suis à sec… J’aime vraiment pas être ici, c’est nul, c’est…

"Super ! Je vais toujours super bien, même quand j’ai faim, et j’ai super faim !”


Oh, je n’avais pas vu les vêtements ! Ils se sont cachés, c’est leur faute. Ils sont en tissu sur une chaise en tissu que je n’avais pas eu le temps de regarder. Est-ce que ce sont des vilains vêtements ? Non, ce sont juste des vêtements, je le verrais sinon, et j’ai besoin de m’habiller. Hnnn, j’arrive pas à les attraper d’ici… Tant pis pour la machine, je comprends pas ce qu’elle fait, je paries qu’elle sert à rien de toute façon. J’arrache les fils dans mon bras d’un coup puis je saute au pied du lit et je me jette sur les vêtements au moment où j’entends la porte se refermer.

Comme ça.

Là.

Et voilà, vêtements enfilés ! Il fait moins froid, mais je me sentirais quand même mieux avec du pétrole sur moi. Il faut vraiment que j’aille manger. Direction le repas ! La madame n’a pas dit où c’était, mais je saurais trouver, j’ai senti l’odeur quand elle est venue tout à l’heure. Et de toute façon je n’ai pas beaucoup à chercher, je la vois en sortant, à côté d’une table avec un repas servi. Ça fait longtemps que je n’ai pas mangé à table, depuis que je ne vis plus à la maison. Ma vie de héros ne va pas trop avec les repas à table, mais là j’ai vraiment trop faim. Je cours jusqu’à une chaise et m’installe devant l’assiette, les jambes de travers et les épaules en angle-droit, ça va plus vite et comme ça je n’ai pas à bouger la chaise, même si du coup mon ventre est écrasé contre la table.

"Merci, mais il faut pas vous inquiéter, madame Eiko ! Les héros attrapent les vilains et les vilains se font attraper, c’est comme ça. Parfois ils ont pas envie d’être des bons vilains et ils résistent un peu trop, mais ils finissent toujours par se faire punir. Si ils se faisaient pas punir, c’est que je serais pas vraiment un héros.”

La posture est parfaite pour planter le steak sur la fourchette et commencer à le mordre. Au-dessus de l’assiette, sinon maman va encore me frapper. Non, maman ne me frappera plus jamais, je suis bête. Est-ce que la madame va me frapper ? Je pense pas, c’est une fan. Mais au cas-où, je vais quand même manger au-dessus de l’assiette. Et manger les frites. Elles sont super grasses, je vais bientôt pouvoir refaire du pétrole grâce à ça !

"Et je veux bien de l’essence ! Ou du soda, c’est bon le soda, et c’est plein de sucre, mais c’est pas bien de trop boire des trucs sucrés alors juste un peu. Mais j’ai soif ! En tout cas, si vous avez un jour des soucis avec un vilain, vous avez qu’à venir me demander, et je viendrais vous sauver ! C’est mon devoir de… Oh !”

Zut, il est où ? Je lâche directement fourchette, steak, frites, et tâte mes poches. Elles sont vides. J’ai pas de sac. Pas de manteau. Dans mes chaussures ? J’ai pas mis les chaussures, je met jamais de chaussures. Dans mes manches, sous la chaise, dans ma bouche, dans mes cheveux, non, non, non, il est pas là, il…

“Madame Eiko ! Vous savez où sont mes vieux vêtements ? Il y a un carnet dedans, j’en ai besoin ! Et il y a mon briquet, aussi, mais lui je peux en trouver un autre.”


Je dois noter que j’ai puni les vilains trafiquants d’armes, sinon je risque de les chercher à nouveau et de ne plus savoir où j’en suis et de perdre mon temps et de ne pas punir de vilains. Et je veux regarder dans mes notes ce qu’il me reste comme vilains à punir et comme enquêtes à mener. Si ça se trouve, j’ai pas vraiment le temps d’aller aider la madame.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Mer 12 Jan - 20:57
Madame Eiko. Ça sonnait bien, c’en était presque mignon. Du moins ça l'aurait été si Eiko était du genre à être sentimentale. Quoi qu’il en soit, la position dans laquelle mangeait le sac à pétrole la rendait presque inconfortable elle-même. Elle avait pris l’habitude des bonnes manières au bout d’un moment alors forcément le contraste était bien visible. Elle sourit en se levant pour aller piocher une bouteille de coca dans le frigo et servir un verre à l’enfant qui semblait si innocent maintenant. Elle se serait presque étonnée s’il ne lui avait pas demandé de l’essence… ça lui avait rappelé la vraie nature de la petite créature pliée en quatre à sa table.

“Madame Eiko ! Vous savez où sont mes vieux vêtements ? Il y a un carnet dedans, j’en ai besoin ! Et il y a mon briquet, aussi, mais lui je peux en trouver un autre.”

« Tes vêtements étaient très abîmés… et sales, il faut que nous nettoyions après nous tu sais ?  Sinon il y a de mauvaises personnes qui viennent nous voir pour nous faire du mal. »

Eiko omit la partie où ce qui restait des chiffons imbibés de pétrole était également couvert d’assez de sang pour satisfaire un vampire. Cet enfant avait toujours le même mot à la bouche, Héro, et pourtant…

« Mais, reprit-elle en levant sa main, un petit carnet entre deux doigts, j’ai récupéré ça pour toi. »

Le carnet avait été trempé par le liquide noir, aussi elle n’avait pas pu en lire le contenu. Une valeur sentimentale peut-être ? Quelque chose qui pourrait l’aider à entrer dans la tête de la tignasse rose ?

« Oh oui, j’oubliais presque. » fit-elle en rendant le carnet graisseux à son propriétaire.

Non ça serait trop simple. Même s’il ne s’agissait que d’un enfant, le supposé Héro semblait avoir un esprit à la fois en miettes et en béton. Une simple petite faille sentimentale ne serait pas suffisante. Par chance, Eiko ne faisait jamais dans la demi-mesure quand elle voulait obtenir quelque chose.

Elle fouilla brièvement dans son sac à main posé sur l’une des chaises puis posa un petit objet rectangulaire sur la table. Un briquet. Son briquet, très lourd pour sa petite taille car la coque externe était en or massif. Lorsqu’on est riches, il n’y a pas de petits excès.

« C’est pour toi. Garde le précieusement, d’accord ? »

Elle fit glisser le briquet vers l’enfant, lui offrant en même temps qu’un sourire faussement bienveillant.

« D’ailleurs mon petit héro, tu ne m’as toujours pas dit ton nom ! »

Eiko retira ses doigts du briquet. Voilà presque 1,5 millions de yens partis entre les mains grasses d’un vigilant détraqué. Bon, ça n’était rien. Par contre, elle n’avait plus de briquet pour allumer ses cigarettes maintenant.

La jeune femme se repassait les paroles du gamin en boucle dans sa tête. Sa logique était simplissime, et pourtant il était si difficile de trouver un moyen d’en faire une marionnette. Mais pourquoi ? D’habitude, c’était si simple. Le regard violet se posa à nouveau sur la tignasse rose, aussi grasse que tout le reste. Tout le monde avait une faiblesse, il fallait juste la trouver. Ou l’encourager.

« Tu es un bon héro, je pense. Certains héros ne sont pas comme toi, tu sais ? Ils font semblant et font du mal aux gens. Parfois ils ne font rien quand il faut faire quelque chose… ça arrive souvent. Tu aimes être un héro ? Un bon héro je veux dire ? »

Sa voix s’était faite pensive et à ce stade, Eiko réfléchissait presque à voix haute. La logique du gamin n’était pas adaptée à la réalité et d’une façon ou d’une autre, il allait le réaliser un jour.
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Jicho Kegareta
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Jicho Kegareta
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Jeu 13 Jan - 23:27
"Mon carnet !"

Je le lui arrache des mains,  trébuche sur mes pieds dans l'opération, et commence la lecture. Puis le sol m'arrache le carnet des mains quand je finis ma chute, alors je le re-ramasse et reprends la lecture. D'abord, trouvé les trafiquants d'armes et le vilain buveur de soda. Oh, le soda.

"Merci beaucoup !"

En m'appuyant sur une seule main et un seul pied, je peux atteindre le haut de la table. Le verre est ici ? Non, c'est une serviette. Ici ? Non, c'est le steak. Ici ? Non, c'est juste une grosse tâche de jus de viande. Je me demande d'où elle vient, j'ai fais attention en mangeant. Ici ? Oui, c'est le verre ! Toi, tu viens avec moi par terre. Lui aussi il est couvert de jus de viande, j'en ai plein la main. Si j'avais pris l'assiette, je pourrais lécher ma main, mais tant pis. Mes notes. Eux, non, ce sont pas eux. Lui, non, pas le bon crime. Hmm ♪ Hmmmmmm ♫ Ah, trouvés ! Je vais pouvoir gribouiller leurs noms et…



Ça marche pas. Pourquoi ça marche pas ? Je passe mon doigt sur le nom, là, pourquoi ça devient pas noir ? Je ne peux plus faire de pétrole ? Je ne peux plus faire de pétrole. J'ai tout utilisé, et j'ai pas fini de manger ou de boire mon soda. Zut, j'ai rien pour rayer leur nom du coup. Comment je vais faire pour me souvenir que je les aient déjà arrêtés ? Je pourrais utiliser le jus de viande. Je sais pas si c'est une bonne idée, ce serait un peu comme faire des tâches de nourriture. Mais c'est pour aider les gens, ça doit bien ?

"Hm ? C'est quoi ?"

Je l'ai entendue faire glisser un truc sur la table ! C'est quoi, c'est quoi, je vois pas d'ici ! J'appuie les deux mains sur le bord de la table et je me hisse jusqu'à avoir les yeux au niveau des couverts, et pour tenir un peu mieux, je pose aussi un coude dans l'assiette. Alors, c'est quoi ? Ça, le petit truc doré ? Hnnng, il est à portée de main mais avec le coude appuyé comme ça je peux pas l'atteindre, en plus les bandages sur mon épaule gênent mes mouvements. Ça tire, je le touche du bout des doigts, je peux presque l'attraper, il est juste là, je vais y arriver, je vais y arriver, ça y est. Alors, c'est quoi ? On dirait que ça s'ouvre, il y a une charnière… Oh, un briquet ! Trop bien ! Comme ça, je n'aurais pas à en chercher un nouveau ! Si il marche. Oui, il marche bien, il fait du feu. Je vais le ranger dans ma poche.

"Moi c'est Liquid Crow !"

Est-ce qu'il est bien, ce nom-là ? Un jour je trouverais un bon nom. Si il lui plaît, je le garde. Les corbeaux, c'est vachement plus classe que les dauphins, et en plus c'est noir. Comme mon pétrole. Ah, le carnet ! Heureusement que je suis un super héros comme elle dit, j'ai failli oublier avec le briquet. Bon, elle dit des trucs bizarres, mais ça m'a rappelé de m'occuper de mes notes. Oh, et si je brûlais la page, vu que je ne peux pas la rayer ?

"C'est stupide, ce que vous dites. Si ils ne font rien et qu'ils font du mal aux gens, ce sont pas des mauvais héros, ce sont pas des héros tout court. Il suffit pas de dire qu'on est un héros pour en être un, il suffit pas de dire les choses pour qu'elles soient vraies, tout le monde sait ça !"

Allez, je brûle la page. Riiip, je l'arrache, puis je l'allume avec le briquet en la tenant du bout des doigts. Le papier ça brûle bien, et il y a des vieilles traces de noir qui brûlent encore mieux. Le feu avance vite, il rattrape les mots, il les cache, les obscurcit et puis il les mange, nom nom nom, comme moi avec le steak.

"Moi je fais pleins d'efforts, j'enquête sur les vilains, je les poursuit, je les punis, et je protège les gens à qui les vilains font du mal, et comme je punis pleins de vilains, ça veut dire que je suis un bon héros ! Ceux qui font pas tout ça sont pas des héros. C'est tout."

Et est-ce que j'aime être un héros ? Je ne sais pas, je ne me demande pas ce genre de choses. C'est compliqué. Je ne fais pas ça parce que j'aime ça, mais je n'aime pas pas ça non plus. Est-ce que j'aime être un héros ? On s'en fiche, j'en suis un, c'est tout.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Mer 19 Jan - 21:30
Liquid Crow. Eiko enregistra l’information. C’était un bon nom de vilain. Décidément, elle n’arrivait pas à le classer dans une autre catégorie que celle là. Ses idéaux semblaient si incompatibles avec ses actions et pourtant son apparente innocence faisait penser à la jeune femme que tous les actes de cet enfant partaient d’une bonne intention, aussi brisée et sanglante que cette dernière pouvait l’être.

"C'est stupide, ce que vous dites. Si ils ne font rien et qu'ils font du mal aux gens, ce sont pas des mauvais héros, ce sont pas des héros tout court. Il suffit pas de dire qu'on est un héros pour en être un, il suffit pas de dire les choses pour qu'elles soient vraies, tout le monde sait ça !"

Eiko cligna deux fois des yeux, elle s’attendait à tout sauf à ça. Cela faisait des lustres que personne ne lui avait dit d’une façon aussi franche que ce qu’elle disait était stupide. Purement et simplement stupide. Un sourire d’incrédulité mêlée à de l’amusement traversa brièvement son visage, le petit corbeau avait du répondant.

Elle le laissa finir ses explications, surveillant à moitié qu’il ne mette pas le feu à la table. Avec ça, elle commençait à comprendre un peu plus le personnage. Sa réponse l’avait satisfaite, elle avait maintenant une base depuis laquelle elle pouvait travailler.

« Et tu fais tout ça tout seul alors, quelqu’un est au courant de ton travail ? Parce que tu sais, parfois les héros s’associent entre eux. » Eiko pesait précisément chaque mot, elle reprit après une courte pause, faisant attention à capter l’attention du garnement qui s’obstinait à brûler les pages de son carnet.

« Enfin, ça n’est pas tellement qu’ils s’aident non plus, c’est juste que ça rend le travail plus efficace, et de cette façon, ils peuvent attraper encore plus de vilains. »

Centimètre par centimètre, la jeune femme tissait un lien. Il était fragile, et se romprait peut-être, mais Eiko était du genre têtue quand elle voulait quelque chose. Et la case en moins de la touffe rose était aussi difficile à appréhender qu’elle était facile à manipuler. Du moins, si on trouvait la bonne approche.

« Tiens par exemple, moi j’ai cette maison. Si jamais tu as besoin de te reposer quelque part, tu peux venir dormir ici. Ou encore mieux. J’ai accès à beaucoup d’informations grâce à mon travail… si tu veux, je peux trouver le nécessaire sur les vilains à attraper et toi tu peux aller les arrêter. Ça serait pratique, non ? »

Elle se leva pour récupérer une boîte en carton contenant un gâteau préparé le jour même dans une pâtisserie non loin de là. Une large assiette de verre fit un bruit sourd sur la table et la jeune femme s’appliqua à déposer le gâteau crémeux dessus, avec succès. Tentée par une soudaine envie de sucré, elle récupéra un peu de crème sur un doigt et le porta à sa bouche.

« Je me dis juste que le héro Liquid Crow serait encore plus aimé s’il arrêtait toujours plus de vilains. »

Bon par contre, c’était quoi son délire avec le carnet, au juste ?
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Jicho Kegareta
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Jicho Kegareta
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Sam 22 Jan - 18:21
Les flammes montent vite, les cendres tombent, le papier calciné se transforme en trous et en petits fragments noirs fragiles qui tombent et forment une pile. Marrant comme le papier gagne en volume en brûlant, alors que d'habitude c'est l'inverse, là on passe d'une feuille toute fine qui se glisse facilement parmi pleins d'autres à un gros cône épais. Puis le feu arrive jusqu'à mes doigts, si je le laisse faire il va me brûler. Après c'est pas pratique et c'est long à guérir, les brûlures. J'en ai déjà pleins sur les mains et les bras, c'est pas encore bien récupéré, ça tire encore quand je bouge. Donc je lâche la feuille sans bouger et je regarde le feu tomber au milieu de la cendre et mourir. Étouffé par les restes de ce qu'il a créé. C'est hypnotique, et ça m'empêche de bien réfléchir à ce que madame Eiko dit. Une fois le feu éteint, je continues à regarder les cendres, mais je réfléchis mieux.

S'associer avec d'autres héros, c'est bizarre comme idée. J'ai jamais eu besoin d'aide de qui que ce soit, je fonctionne bien comme ça. Je mènes mes enquêtes, je trouve les vilains, je les punis, tout ça par moi-même. Qu'est-ce que ça pourrait m'apporter, d'avoir de l'aide ? Madame Eiko dit que ça rend le travail plus facile. Mais je le trouve pas difficile, moi. Que ça permet d'attraper plus de vilains. C'est important, d'en attraper plus ? J'en attrape, ça ne suffit pas ? Après, peut-être qu'elle ne sait juste pas de quoi elle parle. Elle n'est pas un héros, elle, elle ne sait pas. Elle est juste une civile.

Enfin non, peut-être pas. Si elle dit que les héros doivent s'aider, et qu'elle veut m'aider, ça veut dire qu'elle est un héros ? Pourquoi elle ne l'a pas dit tout de suite, dans ce cas ? Oh, ou elle pense que c'est évident. Elle vient en aide aux gens, elle est venue à mon aide, donc ça devrait suffire à l'identifier. Non ? Si ? Je ne sais pas. Elle en pense quoi, elle ? Ah, zut, je ne la vois pas d'ici. Il faut que je bouge, j'ai encore le bras tendu au-dessus des cendres pour profiter d'un peu de chaleur. Temps de se redresser. Je pose les mains sur mes cuisses, les feuiiles de mon carnet frottent contre ma cuisse et se froissent, j'aurais dû le ranger avant. Trop tard. J'appuie pendant que mes genoux se déploient, et… Bonk ? Ma tête a cogné quelque chose. C'est quoi… Ah, le bord de la table. Elle n'était pas là, elle, tout à l'heure, si ? Elle a bougé, c'est sûr. Est-ce que… C'est parce qu'elle est en bois ? Même morts et découpés, les arbres continuent à m'attaquer ?

J'y penserais plus tard. Madame Eiko me parle et je ne dis rien depuis tout à l'heure, elle attend une réponse je paries.

"Vous êtes un héros, madame Eiko ? C'est pour ça que vous voulez m'aider ?"

Oh, un gâteau ! Avec plein de crème ! J'ai jamais mangé de gâteau ! J'en voyais plein dans les vitrines ou à la télévision, mais Maman en a jamais acheté, j'ai toujours eu envie de goûter. C'est pour moi, hein ? C'est sûrement pour moi. Je tends ma main libre, encore un peu grise de cendres et j’attrape une grosse part pour la mettre en bouche d'un coup.

Dès que je sens le goût, je ne peux plus m'arrêter. C'est trop trop bon. C'est sucré mais pas comme les bonbons ou les sodas, c'est plus doux, et il y a d'autres goûts en plus. Et les textures qui se mélangent, ça croque, ça croustille, ça fond, tout à la fois ou à la suite, je sais pas. Le bout que j'ai pris a du mal à rentrer en une fois mais je force, je pousse, je le sens se déliter entre mes doigts mais tout finit par passer dans la bouche alors que je mâche lentement. J'essaie aussi de lécher les miettes qui me collent aux doigts, mais le reste menace de ressortir de ma bouche, alors j'arrête. Et à la place, j'avale tout en une fois.

"Trop bon !"

En plus le sucre c'est bien, ça recharge mon pétrole plus vite ! Mais il ne faut pas en abuser, abuser c'est un truc de vilain.
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