Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal

 :: SUR LE TERRAIN :: Hosu (Tokyo) Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Mei Kurikuriku dans : Opération Tempête de Cristal [Solo]

Mei Kurikuriku
Messages RP : 77

Feuille de personnage
Titre: /
Expérience: 200/300
Alter: Freeze Frame
Rang D





Mei Kurikuriku
Rang D
Ven 4 Mar - 1:49
La salle était vide de monde. Deux lycéennes passèrent devant, jetèrent un coup d'œil furtif en passant, puis accélèrent le pas, nerveuses. Même dans le couloir, en tendant l'oreille, on pouvait entendre le vent s'engouffrer dans la salle 207 du lycée Maitus. L'une des fenêtres avait vu ses carreaux se faire pulvériser, il y a deux jours de cela. Les bouts de carton et de rubans adhésif placés par-dessus les trous ne firent pas long feu, quand la tempête arriva. les volets vieillissants étaient un bien maigre rempart face à la furie des éléments.

Mei entra dans la salle, appareil photo à la main.

Clic. Clic. Clic. Clic.

Normalement, à cette heure-ci, les seconde D avaient cours ici-même.

Clic. Clic. Clic.

Mais bien sûr, compte tenu des circonstances, ils avaient trouvé une salle vide libre pour l'heure. Les autres classes et enseignants assignés à cette salle devraient tous faire de même, aujourd'hui.

Clic. Clic.

C'était un incident simple, somme toute. La vitre sera réparée, et la vie pourra reprendre son cours.

Clic.

Sauf que ce matin, c'était l'une des fenêtres de la salle 120, qui avait été retrouvée brisée.

"Té. Y'a une emboucanade dans l'air."

L'intuition de Mei était formelle. Une fenêtre, c'était une balle de baseball perdue, une mauvaise blague ou un coup de colère de délinquant. Deux fenêtres, dans deux salles différentes ? C'était un complot. Et elle comptait bien démasquer les sinistrés conjurés qui l'avaient ourdi.

À cette heure-ci, elle aussi était supposée être en cours. De japonais, plus exactement. Mais elle avait été appelée par une mission plus importante : celle de l'affaire des carreaux brisés. Son professeur comprendrait. Non pas que le personnel scolaire ait accordé une permission quelconque à Mei de sécher ce cours pour enquêter, ni même demandé à qui que ce soit de mettre son nez là-dedans. Au contraire, la principale avait pris des mesures pour que l'incident ne parvienne en aucun cas à l'oreille de Mei. Mais bien sûr, l'apprentie photographe n'avait pas besoin qu'on veuille d'elle pour qu'elle s'incruste.

"Ça fera eing super article pour le journaleuh du bahut ça."

Le lycée Maitus n'avait pas de journal à proprement parler. Plus une sorte de marché noir de la photographie et du commérage, dont la jeune Kurikuriku était une actrice clé. Elle avait tenté de mettre sur pied un club de journalisme, mais le personnel éducatif et administratif fit front, craignant que donner à Mei l'opportunité de se constituer un entourage de gens potentiellement plus malins qu'elle répondant à ses directives pouvait mettre en péril tout l'établissement. Établissement qui, par ailleurs, était déjà de bien basse réputation.

Quand Mei parlait de journal du lycée, donc, elle voulait dire que c'était un bon moyen de se faire un peu d'argent de poche en vendant des photos sensationnelles à ses camarades.

Malheureusement pour elle, quelques éclats de verre sur le sol et un gros plan d'une vitre brisée avaient beau avoir quelque chose d'intrinsèquement dramatique, sans histoire derrière, ces clichés manquaient de poids. Pour qu'ils vaillent quelque chose, elle allait devoir se renseigner sur les circonstances de l'affaire...


Mei jacasse sans fin en #ff3300.
Ultra Archive
Playlist
Revenir en haut Aller en bas
Mei Kurikuriku
Messages RP : 77

Feuille de personnage
Titre: /
Expérience: 200/300
Alter: Freeze Frame
Rang D





Mei Kurikuriku
Rang D
Ven 4 Mar - 2:45
"Bonjour madame, excusez-moi d'vous déranger. J'pourrais parler à Gratouille-kun deux minutes ?"

"...Bonjour Kurikuriku, tu n'es pas supposée avoir cours avec monsieur Ushiro ?"

"Ok salut merci."

"Non, attend, Kurik- "

Trop tard, Mei avait refermé la porte coulissante avant que l'enseignante n'ait le temps de finir sa phrase. Elle allait devoir attendre la fin du cours, mais au moins Gratouille-kun savait qu'elle voulait lui parler, à présent.

La jeune fille regarda sa montre Vitamin Superior. Elle avait vingt minutes devant elle. C'était juste assez pour faire un passage rapide à la salle informatique. Elle avait quelques recherches à faire, et son téléphone portable avait un forfait réseau particulièrement limité. Et Mei souhaitait plus que tout ne pas le dépasser : ses parents seraient au courant, et moins ils en savaient sur sa vie, mieux elle se portait.

Il n'y avait pas foule dans la salle informatique, à cette heure-ci. Un surveillant payé juste assez pour être présent mais clairement pas suffisamment pour en avoir quelque chose à faire "supervisait" les 2-3 élèves répartis à travers la pièce, sans lever les yeux de son téléphone. Mei le salua d'un geste de la main qu'il ne remarqua pas, repéra une machine déjà allumée et alla s'y greffer. Elle se mit à pianoter sur le clavier avec la vitesse de quelqu'un qui savait exactement quoi écrire, mais qui n'avait pas d'aisance particulière avec les ordinateurs au-delà de ça.

La photographe se retrouva devant le bulletin météo de la semaine à venir. Le mauvais temps d'aujourd'hui allait se répéter tout le long de la semaine… Mais c'était vendredi, le dernier jour d'école, que les précipitations les plus intenses et les vents les plus violents allaient se déchaîner. Mei ne savait absolument pas quelle conclusion en tirer par rapport à l'enquête, mais elle décida qu'elle avait jusqu'à vendredi pour régler cette affaire, car il serait très pénible pour elle d'avoir encore à crapahuter partout un jour de déluge.

Une autre idée lui vint, alors qu'elle s'apprêtait à quitter l'ordinateur. Prestement, elle rechercha les données des vitreries les plus proches. Elle cherchait à se faire une idée du coût et du temps d'intervention. Le résultat était assez intéressant. Les tarifs étaient extrêmement élevés. Surtout pour du double vitrage comme celui des fenêtres de Maitus. Même la pose de réparations temporaires avait un coût certain. Un coût qui se retrouvait gonflé lorsque les réparations étaient faites en urgence, d'autant plus lors de week-end et de jours fériés. Mei comprenait pourquoi du scotch et du carton avaient été préférés à l'intervention de spécialistes, le premier bris ayant eu lieu un dimanche. Maitus ne roulait pas exactement sur l'or, et sa réputation n'était pas assez bonne pour qu'une vitre brisée lui porte réellement préjudice. Ils n'étaient probablement pas pressés. Chez la plupart des vitriers que Mei voyait, les réparations avaient un coût bas lorsqu'elles étaient planifiées au moins une semaine à l'avance. En imaginant que le coupable soit assez renseigné sur la situation financière de Maitus, il pouvait donc s'assurer que les vitres resteraient brisées pendant au moins une semaine…

Mais pourquoi faire ? Ça, Mei n'en avait toujours aucune idée. Elle quitta sa chaise en gardant l'ordinateur allumé. Une règle d'étiquette tacite basique : les machines du lycée mettant un temps fou à se mettre en route, on gardait allumé son ordinateur après l'avoir utilisé. Et surtout, pas question de les mettre en veille. C'était le meilleur moyen pour perdre la machine à tout jamais.

Un dernier coup d'œil à sa montre. Il lui restait trois minutes pour se rendre devant la salle de classe de Gratouille-kun. Elle s'y rendit en trottinant, et la sonnerie retentit pile au moment où elle arriva en vue de la porte. La jeune fille se fit toute petite, essayant de se mêler à la marée humaine qui commençait à naviguer dans les couloirs. Elle n'avait pas envie d'être remarquée par la professeure dont elle avait interrompu le cours plus tôt. Comme de juste, cette dernière se posta devant sa salle et se mit à jouer les girouettes, sondant la foule à la recherche, sans nul doute, de Mei. Cette dernière se plaqua contre un mur tout en cherchant elle-même Gratouille-kun parmi ceux quittant la salle. Enfin, elle l'aperçut. Elle lui lança un regard, qu'il lui renvoya.

Elle avait un besoin urgent de s'entretenir avec lui. Peut-être qu'il y verrait plus clair qu'elle dans cette histoire de vitres.


Mei jacasse sans fin en #ff3300.
Ultra Archive
Playlist
Revenir en haut Aller en bas
Mei Kurikuriku
Messages RP : 77

Feuille de personnage
Titre: /
Expérience: 200/300
Alter: Freeze Frame
Rang D





Mei Kurikuriku
Rang D
Ven 22 Avr - 14:48
"J'imagine que c'est pour l'histoire des fenêtres pétées."

Goro Taiga était un jeune garçon caractérisé par ses cheveux épais et frisés qu'il manipulait sans cesse. Son tic lui avait valu son surnom affectueux de Gratouille-kun. C'était quelqu'un de connu dans l'établissement, comme pouvaient l'être tous les élèves de terminale ayant un look un peu atypique dans tous les lycées du monde. Certains enseignants particulièrement relâchés l'appelaient même par son surnom.

C'était pour cette popularité que Mei avait fait de lui son indic' improvisé. Tout le monde le connaissait, et il connaissait au moins une personne par classe, souvent bien plus.

"Bingo ! Est-ce que t'as des infos ?"

Il poussa un grand soupir, comme beaucoup qui étaient mis face à l'enthousiasme de l'apprentie photographe.

"Écoute Mei… Je sais pas si c'est vraiment intéressant comme affaire. C'est un accident vieux comme le monde, la fenêtre cassée."

Appeler Mei par son prénom n'était pas un signe de proximité, à Maitus. Elle mettait un point d'honneur à ne pas être appelée par son nom de famille et demandait à ce qu'on l'appelle par son prénom ou par "un surnom un peu classe". Personne n'avait vraiment envie de lui donner un surnom ou de se montrer vraiment proche d'elle, donc tous se contentaient du prénom, sans suffixes. Ses professeurs avaient rarement l'occasion de l'appeler tout court, tant sécher les cours était naturel pour elle.

"Té ! Un accident ça arrive pas deux fois sur deux f'nêtres différentes. Et pis y'avait pas de projectile au milieu des débris. J'suis sûre que y'a anguille sous roche."

"T'y tiens."

"C'est rare que y ait des trucs vraiment intéressants ici, tout le monde mérite une bonne histoire."

Gratouille-kun réfléchit quelques instants tout en passant sa main dans le véritable nid d'oiseau qui lui servait de coiffure. Au bout d'un moment, il finit par se décider à jouer le jeu de sa kohai.

"Bien. Tout ce que je peux te dire pour le moment, c'est que c'est pas un coup des Terminales. On avait une grosse soirée tous ensemble, le soir de l'incident. Ceux qui sont pas venus sont pas du genre à casser des vitres."

"Et l'alcool aurait pas aidé à oublier et à agir ?"

"On est mineurs, c'était sans alcool."

"Mais bieng sûr."

"Et même si quelqu'un avait fait ça sous le coup de l'alcool, ça explique pas la deuxième vitre le lendemain."

"Oué, donc on peut dégager les Terminales, ça va aider. Je peux te d'mander de farfouiller un peu pour moi ?"

"J'ai un prix."

"T'auras toutes les photos et infos de l'histoire gratis."

"Pas mal pour commencer, mais tu pars du principe qu'il y a une histoire intéressante. Je veux un paiement stable, au cas où l'affaire est rincée."

"C'est qui ton super-héros préféré ?"

"All Might."

Évidemment.

"Deuxième super-héros préféré ?"

"Backdraft."

Moins évident.

"Hé being. Bon, du coup, une belle photo de Backdraft, genre qualité Mei, en plus des photos du crime ?"

"Dédicacée ou je marche pas."

"Deal !"

Une poignée de main ferme fut échangée, un serment qui valait bien mille contrats signés, pour deux lycéens. C'était gagnant-gagnant, Mei ne crachant jamais sur un prétexte pour photographier des héros.

"Bien. J'ai besoin de savoir quelles classes de Seconde et de Première ont des évaluations cette semaine dans le bâtiment A."

"Tu penses que c'est ça ? Une façon de décaler une évaluation en rendant les salles inutilisables ?"

"C'est tout c'qui m'est venu."

"C'est idiot, mais c'est le genre de truc qui pourrait venir à quelqu'un d'ici. Autre chose ?"

"Pour toutes les classes qui ont des évaluations… J'aimerais la liste des Alters des élèves."

Là, Gratouille-kun manifesta une désapprobation certaine. Sa main cessa de gratter son cuir chevelu, et ses sourcils se froncèrent sévèrement.

"Mei, ça c'est privé, je vais pas faire une liste de plus de 200 noms et Alters. Et je ne vais surtout pas voler des dossiers à l'école. Et tu ne devrais pas faire ça non plus, c'est aller trop loin."

Mei haussa les épaules.

"Je plaisante, té, je plaisante…"

Il en doutait sincèrement, Mei n'étant pas la plus habile pour dissimuler ses intentions. Son air malicieux et faussement désinvolte, son ton incertain, son regard en biais... De toute évidence, elle ne plaisantait pas. Et elle allait probablement tenter elle-même d'obtenir ces informations. Il était encore temps pour lui de faire marche arrière et de se désolidariser de tout ça… Mais non, impossible. Il avait fermement mordu à l'hameçon : Mei avait beau être agaçante et vaguement dangereuse, elle était une excellente photographe et du genre à tenir ses contrats de travail.

Il la voulait vraiment, cette belle photo dédicacée de Backdraft.

"La pause va bientôt se finir. J'essaie de te choper ça pour demain."

"Nickel, Gratouille-kun. On se r'voit demain !"

Les deux "collègues" échangèrent un salut de la main et se séparèrent. Mei n'avait plus rien à faire dans le bâtiment de l'école aujourd'hui. Ses préparations suivantes allaient se faire à l'internat.


Mei jacasse sans fin en #ff3300.
Ultra Archive
Playlist
Revenir en haut Aller en bas
Mei Kurikuriku
Messages RP : 77

Feuille de personnage
Titre: /
Expérience: 200/300
Alter: Freeze Frame
Rang D





Mei Kurikuriku
Rang D
Ven 22 Avr - 23:25
"Me revoualaaaaaa !"

"Moins fort… Pitié…"

Mei claqua la porte de sa chambre d’internat en fredonnant avant de jeter son sac de cours à l’autre bout de la pièce, visant son lit. Elle rata complètement, et ses quelques fournitures scolaires allèrent s’écraser contre le mur du fond. Sans même y prêter attention, la jeune photographe alla ensuite déposer soigneusement son matériel de photo sur le bureau face à son lit.

"Si t’es là, c’est déjà la fin des cou… Non, qu’est-ce que je raconte."

Mei sourit à sa camarade de chambre. Sur l’autre lit était allongée une jeune fille typée européenne, du même âge qu’elle, aux cheveux d’un rouge éclatant, contrastant avec ses yeux bleu clair. Elle était visiblement affaiblie, ses yeux étaient marqués par des cernes et sa peau était d’une pâleur maladive. Sa voix était déformée par son nez bouché et elle était recouverte par bien plus de couvertures que la normale.

"Mei-chan, je suis vraiment malade, tu sais. Tu peux rester mais s’il-te-plaît, ne fais pas trop de bruit."

Tina Hartman était la seule personne au lycée à appeler Mei "Mei-chan". Elle était, à vrai dire, la personne ayant le plus parlé à Mei de tout l’établissement, professeurs inclus. Ce n’était pas tant signe d’une amitié profonde, mais plus une victoire par défaut. Partageant la même chambre, les deux jeunes filles se voyaient fréquemment, quoique bien souvent en coup de vent. Mei utilisait sa chambre comme point de chute plus qu’autre chose, et y restait rarement longtemps. Tina, quant à elle, essayait d’avoir son année, et, à l’inverse de sa camarade, allait donc en cours, limitant les opportunités de se voir.

Malgré tout, elles s’entendaient bien. Tina ne gênait pas Mei dans ses escapades quand bien même elle l’enjoignait régulièrement à ne pas dépasser les bornes. De son côté, Mei était un agréable moyen de relativiser, pour Tina. En effet, si la rouquine était parfois vue comme une excentrique, Mei était un véritable paratonnerre à étrangeté, qui remportait haut la main la palme de "personne la plus bizarre du lycée", tant et si bien que les autres marginaux passaient presque inaperçus par rapport à elle.

"J’aurais un service à te d’mander, Tina-chan."

Mei avait apporté une chaise au chevet de sa colocataire, qui fit un effort pour se redresser dans son lit.

"Je vois que tu ne m’écoutes pas."

"Si, si, mais t’inquiète pas, ça va te faire plaisir."

D’agacée, Tina devint méfiante. Mei se pencha vers elle et prit sa voix la moins accentuée, la plus suave et polie possible.

"J’aurais besoin que tu me fabriques un passe-partout pour le lycée."

Tina s’affala de nouveau et tira les couvertures vers elle tout en tournant le dos à Mei. Un message clair, que même la photographe pouvait comprendre, mais malgré tout, la rouquine prit la parole, pour être sûre de bien se faire entendre.

"Tu m’as déjà demandée, c’est non. Ce n’est pas parce que je suis malade que j’accepterai plus facilement, au contraire."

"Alleeeez, on peut faire un échange, si tu veux !"

"D’accord."

Mei s'illumina, sûre de sa victoire.

"Bieng ! Tu veux quoi ? Une photo, un repas ?"

"Je te fais un passe-partout si tu vas à tous les cours jusqu’à la fin de l’année."

Tina était malchanceuse de fréquenter Mei tous les jours, selon certaines mauvaises langues. Ce que ces personnes ne comprenaient pas, c’était que Mei devenait beaucoup plus gérable quand, à force de la fréquenter, on apprenait à lui clouer le bec. Comme Tina venait de le faire à ce moment précis. Mei bégaya, jura dans son dialecte natal, puis ne dit plus rien.

Après quelques instants de silence, peut-être parce qu’elle se sentait un peu mal d’avoir rabattu le caquet de son amie ainsi, Tina reprit la parole, soucieuse d’apaiser la situation, sans se retourner.

"J’aime pas t’empêcher de faire des trucs, Mei-chan. Mais tu comprends que te faire ça, c’est aller trop loin, et m’impliquer trop directement. J’ai besoin de mon diplôme, donc j’ai besoin de ne pas me faire virer. Si tu te fais attraper, ils sauront que ça vient de moi."

Maitus avait beau être un lycée de seconde zone, l’établissement disposait toutefois d’une filière ingénierie, à laquelle Tina était inscrite. Ses créations étaient, à l’image de tout le lycée, mitigées. Certaines étaient des réussites spectaculaires, presque en avance sur son âge. L’autre moitié étaient des échecs retentissants, s’apparentant plus à du gaspillage de matériaux qu’autre chose. Mais elle était obstinée à réussir, et cela se ressentait dans ses résultats, toujours en hausse.

"J’me fais jamais gauler ! Enfing, pas quand c’t’important… Mais c’est pour la bonne cause, j’te promets."

"Mh."

"J’bosse sur un sacré scoop. J’essaie d’choper la personne qui a pété les vitres dans l’bâtiment prin…"

Mei s’interrompit, prise par surprise par l’ingénieure, qui venait de se redresser d’un coup dans son lit. Elle fixa la photographe intensément. Elle semblait avoir regagné un peu de vitalité, d’un coup.

"J’ai dû faire du rangement dans la première salle où les vitres ont éclaté, dimanche. C’est à cause de ça que j’ai chopé la mort."

La brunette ne dit rien, mais sourit de toutes ses dents et tendit sa main à la rouquine. Cette dernière lui adressa un high five, qui manquait un peu de force mais traduisait néanmoins une volonté renouvelée chez la jeune Hartman. Du feu brûlait dans ses yeux.

"Entendu. Mais tu me promets de me le rendre une fois que tu auras fini de l’utiliser."

"Deal !"

Tina grinça des dents. Réveillée, mais pas exactement assez pour pouvoir gérer sa colocataire qui criait.

"...Et je vais avoir besoin de la chambre pour moi toute seule. Reviens ce soir."

"J'file, alors ! Merci bieng, Tina-chan."

Mei adressa un salut militaire à sa camarade et s’empara de quelques affaires avant de se diriger vers la sortie de la chambre. En parallèle, l’ingénieure se leva aussi vigoureusement que possible, et se dirigea, en pyjama, sur son bureau, en face de son lit. Si celui de Mei avait été aménagé en mini-rédaction de journal, celui de Tina était un véritable atelier miniature, qui n’avait pas grand-chose à envier à ceux du bâtiment d’ingénierie.

Tandis que Tina s'attachait les cheveux et se préparait à endurer un sacré mal de crâne pour une bonne cause (celle de se venger de son rhume carabiné), Mei, elle, ambitionnait de faire un nouveau tour du lycée, dans le but d’essayer de comprendre comment le coupable s’y était pris…


Mei jacasse sans fin en #ff3300.
Ultra Archive
Playlist
Revenir en haut Aller en bas
Mei Kurikuriku
Messages RP : 77

Feuille de personnage
Titre: /
Expérience: 200/300
Alter: Freeze Frame
Rang D





Mei Kurikuriku
Rang D
Lun 9 Mai - 21:00
"Me revoualaaaaaa !"

"Mgrgrgrgr…"

Mei claqua la porte de sa chambre d’internat en fredonnant avant de se jeter sur sa camarade de chambre, allongée dans son lit comme si elle n’avait pas bougé depuis ce matin.

"Alors ! T’as réussi ?"

La rouquine se redressa et pointa faiblement du bout du doigt son bureau, vers lequel la photographe fondit instantanément. Entre des bouts de limaille, des feuilles noircies de coups de crayon, et autres instruments de toutes tailles, il y avait, au milieu, quatre clés plates crantées de tailles différentes, d’apparence vaguement banale… Si on omettait la présence, sur leur plat, d’un symbole gravé, une flamme stylisée. Le logo de Tina. Mei poussa un petit couinement en s’en emparant, et alla vers son propre bureau pour essayer d’y trouver un anneau porte-clé.

Bien que toujours affligée par la maladie, Tina Hartman trouvait toujours un peu d’énergie quand il s’agissait d’expliquer ses créations. Elle se lança dans un petit discours explicatif, en faisant de son mieux pour se faire entendre.

"J’ai fait mes tests sur la serrure de la chambre et sur un cadenas. Tu as deux clés par taille de serrure. Normalement, ça devrait t’ouvrir à peu près toutes les portes du lycée. Hésite pas à agiter un peu si jamais ça marche pas, y’a des parties qui ont un peu de jeu, mais force pas, c’est assez fragile. De façon générale, essaie de les utiliser le moins possible."

L’ingénieure avait dit cette dernière phrase au bon moment, Mei s’apprêtait à tester ses passepartouts sur la porte de leur dortoir, comme l’avait fait son amie pour calibrer l’outil. La détective du dimanche glissa son cadeau dans sa poche avant d’aller enlacer la rouquine, faisant fi de sa maladie.

"Tina-chaaan ! T’es la meilleure, ma caille ! Qu’ess que j’peux faire pour toué en échange ?"

"Maintenant que je suis officiellement impliquée, t’as juste intérêt à choper celui ou celle qui a fait ça. Et surtout, ne perd pas les clés, et interdit d’en garder une. Je veux pouvoir détruire les quatre."

Mei défit son étreinte et prit un air perplexe tout en fouillant dans sa poche.

"Ouép, à c’sujet, je m’demandais. si t’as pas envie qu’on puisse remonter jusqu’à toué…"

Elle montra les clés pendouillant à l’anneau de métal.

"...Pourquoi qu’t’as mis ta griffe là-d’sus ?"

"..."

Un instant de silence passa, et Mei se redressa afin de s’écarter de Tina, juste à temps, la main de cette dernière fendant l’air une fraction de seconde plus tard, là où se trouvait le trousseau un instant plus tôt.

"Donner c’est donner."

"J’ai trop de fièvre… J’étais fatiguée… Tout ça m’est juste sorti de la tête… T’as vraiment intérêt à ne pas te faire attraper, maintenant."

"T’inquiète, j’te l’ai dit taleur, j’me fais jamais gauler."

Tina soupira et s'allongea de nouveau. Elle avait passé en réalité assez peu de temps sur cette création, et avait simplement demandé à Mei de venir le soir pour s’offrir un peu plus de temps tranquille. Par conséquent, elle avait dormi tout l’après-midi, et avait plus ou moins fait sa nuit. Bien qu’elle était toujours malade, elle était pleinement éveillée.

"Tu y vas ce soir ?"

"Ouep."

Mei s’était mise à son propre bureau et consultait ses photos du lycée, transférées sur son ordinateur.

"Ton enquête a bien avancé ?"

La brunette se retourna, un grand sourire sur le visage.

"Tu veux un bilan ?"

"La version courte suffira."

Mei baissa ses lunettes fétiches sur ses yeux et se lança dans des explications passionnées de son enquête de l’après-midi…


Mei jacasse sans fin en #ff3300.
Ultra Archive
Playlist
Revenir en haut Aller en bas
Mei Kurikuriku
Messages RP : 77

Feuille de personnage
Titre: /
Expérience: 200/300
Alter: Freeze Frame
Rang D





Mei Kurikuriku
Rang D
Jeu 12 Mai - 20:17
Mei retenait son souffle, collée à la porte de la chambre. C’était le deuxième, et habituellement le dernier, passage de surveillants dans le couloir de l’internat. Normalement, Mei ne s’inquiétait pas trop de ses escapades impromptues, et se contentait de sortir par la fenêtre. Le souci, c’était que la tempête faisait rage, une fois de plus. Ouvrir la fenêtre par ce temps, au-delà de risquer d’empirer le coup de froid de Tina, c’était prendre le risque non négligeable de se faire entendre… Ou encore de glisser lors de son saut dans l’arbre d’en-face, et de se casser une jambe, ou pire, son appareil photo.

Donc, pour une fois, Mei devait passer par la porte principale. Vêtue de sa veste en cuir, armée de son sac à dos, elle aurait bien du mal à faire croire à quiconque qu’elle cherchait simplement à aller aux toilettes. Si elle se faisait prendre, c’était la fin de son enquête.

Plus de bruits de pas. Elle décida d’attendre 10 minutes, en silence, pour être sûre d’avoir le champ libre. Tina dormait déjà depuis un moment. Il était bientôt minuit. En temps normal, la photographe aurait misé sur une certaine incompétence du côté du lycée, et peut-être même sur l’absence ou l’inaction de gardiens de nuit dans l’établissement, mais avec ces vandalismes récents, il y avait des chances que le gardien ait été sermonné par le directeur, et fasse une ronde ce soir.

Elle allait devoir être discrète, rusée, et utiliser son passe-partout à bon escient. Et, surtout, avoir de la chance. Sa grande spécialité dans la vie. Doucement, elle poussa la porte de la chambre et se retrouva dans le couloir, refermant derrière elle avec une précaution infinie.

La lycéenne avait de la chance de n’avoir peur de rien d’autre que de trouver une tête de poulet dans son bucket de tenders, des narvals, et peut-être d’un jour se réveiller avec des clous à la place des doigts. Une personne moins intrépide aurait probablement trouvé assourdissant le battement de son propre cœur à cet instant, ou le bruit de ses pas sur le sol, mais il n’en était rien pour la photographe. À pas de velours, elle commença à évoluer dans le couloir, en direction de la sortie de l’internat.

Après une certaine distance parcourue, elle estima qu’elle était hors de danger pour l’heure, et commença à presser le pas, en veillant toujours à ne pas faire trop de bruit. Bientôt, elle atteignit la porte du hall d’entrée. C’était l’instant de vérité. Si elle parvenait à ouvrir cette porte, elle aurait une vingtaine de mètres à parcourir sous la pluie battante, avant de se retrouver face à la porte du bâtiment principal. Une fois cela fait, elle n’aurait plus qu’à prier pour ne pas avoir été repérée lors de sa traversée… Et à espérer que l’invention de Tina fonctionne parfaitement.

Chaque chose en son temps, toutefois. Elle se plaqua contre la vitre de la porte à double battants, afin d’observer le bâtiment principal. Ce faisant, la jeune fille souhaitait voir si l’une des fenêtres était éclairée, ne serait-ce que par le rai fugitif d’une lampe torche. Mais rien n’y faisait. La pluie tombait trop drue, la vitre était trop épaisse, pour y voir quoi que ce soit. Tant pis, elle y irait à l’aveuglette.

Elle sortit le trousseau de sa poche et prit l’une des deux grandes clés, qu’elle inséra dans la serrure. Pas une once de résistance pénible, elle rentrait parfaitement. Avec un sourire franc, elle tourna doucement la clé, et dut se retenir de pousser un cri de joie lorsqu’elle entendit le déclic caractéristique du pêne se retirant de sa gâche. Tout juste émit-elle un petit couinement excité, et susurra un compliment pour l’ingénieure rousse.

"Bieng joué, Tina-chan."

Elle poussa la porte, et se retrouva confrontée au chaos des éléments déchaînés. Un coup de vent faillit la renverser, et l’espace d’un instant, elle crut que le bruit de la tempête s’engouffrant à travers la porte ouverte allait alerter tout l’établissement. Rapidement, nerveusement, elle passa dehors et verrouilla de nouveau la porte, derrière elle. Elle devait faire vite, son sac allait se retrouver trempé, et il contenait un de ses appareils photo.

Faisant de son mieux pour ignorer l’eau qui fouettait son visage et ses yeux, elle parcourut la longueur qui la séparait du lycée à proprement parler, et essaya d’enfoncer la même clé.

Elle ne rentra pas.

"Oh mange-merde là."

Elle fouilla dans ses autres clés et s’empara, agacée, de la jumelle de celle qu’elle venait d’utiliser. Fort heureusement pour elle, elle s’inséra parfaitement, et tourna sans problèmes dans la serrure.

Elle était dans le bâtiment. Après avoir fermé derrière elle, et rapidement essuyé ses pieds sur le paillasson, elle prit un instant pour essuyer l’eau sur son visage et réaliser un peu à quel point elle se retrouvait dans une situation excitante.

Le lycée.

De nuit.

Elle sautilla un peu sur place, toute heureuse d’être là. Elle bravait un des interdits ultimes de beaucoup de jeunes de son âge. Bien sûr, elle n’avait pas attendu cet instant pour explorer des lycées abandonnés depuis des années, rongés par l’usure et la végétation. Mais cette nuit, elle était dans son lycée. Encore fréquenté, tous les jours. C’était totalement différent.

Le plus complexe dans l’opération allait être, à vrai dire, de rester concentrée sur sa mission et de ne pas prendre tout son temps pour photographier les lieux jusqu’à l’aube… La jeune photographe finit d’essuyer son visage et fit ses premiers pas dans l’école plongée dans l’obscurité…


Mei jacasse sans fin en #ff3300.
Ultra Archive
Playlist
Revenir en haut Aller en bas
Mei Kurikuriku
Messages RP : 77

Feuille de personnage
Titre: /
Expérience: 200/300
Alter: Freeze Frame
Rang D





Mei Kurikuriku
Rang D
Dim 29 Mai - 1:19
Elle avait l’impression que chacun de ses pas résonnait à travers tout le bâtiment. Un tel endroit vide de tout monde changeait réellement de visage. Ce n’était plus la même odeur, les mêmes sons, le même visuel… Et surtout, la même aura. La bravoure inconsciente de Mei l’empêchait toutefois de réellement être intimidé par la solennité déserte des lieux. Pour elle, c’était une simple promenade dans un endroit familier qu’elle redécouvrait sous un autre angle.

Alors qu’elle progressait dans le lycée, elle s’arrêtait de temps à autre pour regarder à travers une fenêtre, dans l’espoir d'apercevoir, sur une autre façade du bâtiment, de la lumière. Si elle pouvait confirmer que la ronde avait lieu plus loin dans l’établissement, elle se permettrait d’avancer plus vite mais… Non, elle ne voyait rien. Il y avait une chance qu’elle ne soit pas seule dans cette aile.

Mei sentit la chair de poule se former sur ses bras. La photographe n’avait pas peur, pourtant. Elle entendait le sifflement du vent et le fracas de la pluie, plus loin. La tempête qui s’engouffrait à travers les deux fenêtres mal rebouchées. Normalement, elle n’avait pas à passer près d’elles pour atteindre les bureaux où étaient entreposés les dossiers des élèves… Mais la détective du dimanche n’écarta pas cette idée du champ des possibles. Qui sait, peut-être pourrait-elle comprendre quelque chose de nouveau sur le crime à ce moment.

Elle était de plus en plus proche du bureau de la vie scolaire, où devait se trouver une copie de la liste des Alters des élèves par classe. Le vice-principal avait sans nul doute la liste originale et le dossier individuel de chacun, avec le récapitulatif détaillé des Alters, dans son bureau, mais Mei espérait pouvoir deviner à peu près la nature des pouvoirs de chacun avec leurs noms uniquement.

Soudain, au détour d’un couloir, un rai de lumière, venant d’une lampe de poche, jaillissait d’un angle mort. Avec l’obscurité qui régnait dans le bâtiment, il était facile de les distinguer. Un individu normal aurait probablement perdu une seconde ou deux à prendre peur devant l’apparition, mais Mei était bien trop intrépide pour cela. Elle se contenta de faire quelque pas en arrière afin d’atteindre la porte de la salle de classe la plus proche, faire tourner une de ses clés dedans, et de se glisser à l’intérieur le plus silencieusement possible, en prenant grand soin de refermer la porte derrière elle.

L’intruse ne prit pas la peine d’écouter si le vigile s’était dirigé vers sa position ou s’il avait tourné dans l’autre direction. Elle se glissa sous le bureau de la salle et se plaça en position fœtale, les sens en éveils.

Deux minutes plus tard, elle entendit une clé tourner dans la serrure, et la porte s’ouvrir.

Elle retint sa respiration.

La lumière de la lampe torche balaya la salle. Une fois. Deux fois. Trois fois.

Les pas résonnèrent dans la salle. De plus en plus proches. L’espace d’un instant, Mei crut vraiment qu’elle était finie.

Mais non. Les pas continuèrent de se faire entendre, même après avoir dépassé le bureau. Puis, elle entendit le bruit d’un très léger choc contre le verre. Et un soupir désabusé.

Le vigile se remit en mouvement, jusqu’à quitter la pièce, et à refermer la porte derrière lui, laissant Mei seule dans le noir. Il venait probablement de vérifier que le coupable n’attendait pas au pied de la fenêtre de cette salle. Une réalisation qui fit soudain réaliser à la jeune fille qu’elle devait probablement se presser. Plus elle prenait du temps, plus il y avait de chance que le coupable brise une nouvelle vitre. Et si cela arrivait… Alors il lui serait pour ainsi dire impossible de sortir tranquillement du bâtiment.

Ainsi, elle n’attendit que deux nouvelles minutes avant de sortir de sa cachette et de, prudemment, ouvrir la porte à nouveau. Personne à droite, personne à gauche, elle pouvait y aller. Cette fois, elle accéléra un peu le pas, espérant que le bruit de l’orage suffise à couvrir celui de ses pas.

Enfin, elle se trouvait devant le Graal. La porte de la vie scolaire, qui lui semblait si proche de l’entrée principale en temps normal. Elle sortit ses clés tout en adressant une petite prière aux kamis. La première ne tourna pas. La seconde fit un bruit des plus satisfaisant alors que la serrure se déverrouilla.

Elle y était.


Mei jacasse sans fin en #ff3300.
Ultra Archive
Playlist
Revenir en haut Aller en bas
Mei Kurikuriku
Messages RP : 77

Feuille de personnage
Titre: /
Expérience: 200/300
Alter: Freeze Frame
Rang D





Mei Kurikuriku
Rang D
Jeu 23 Juin - 0:34
Tout doucement, Mei referma et verrouilla la porte derrière elle. Le bureau de la vie scolaire s’étendait devant la jeune fille. Une large fenêtre permettait d’observer une bonne partie du bâtiment scolaire… Et d’être observé en retour. Elle allait devoir veiller à ne pas braquer sa lumière en direction de la vitre.

Sans perdre de temps, l’intruse alluma la lumière de son téléphone portable et se dirigea vers une étagère dans laquelle étaient insérés une multitude de classeurs colorés. Sur leur dos, on pouvait lire "2ndes générales", "2ndes ingénieries", "1ères générales", "1ères ingénieries", "Terminales générales" et "Terminales ingénieries".

Après une seconde d’hésitation, elle décida de faire confiance à Gratouille-kun, et d’ignorer les classeurs des élèves de Terminale. Avec une précaution minimale, tout juste de quoi ne pas faire s’effondrer l’étagère dans son mouvement, elle tira le premier classeur vers elle et commença à le feuilleter.

L’ouvrage pesait son poids, et elle dut le poser par terre pour pouvoir le manipuler tout en éclairant ses pages. Il y avait là des listes interminables de choses et d’autres, des codes, des fiches confidentielles, des récapitulatifs de situations, des factures qu’elle ne prenait pas la peine de ne serait-ce que survoler.

Enfin, après cinq bonnes minutes, elle finit par tomber sur le jackpot : la liste des Alters des étudiants, organisés par classe. Enfin, le tableau contenait d’autres informations, comme les dates de naissances et les troubles médicaux de chacun, mais ça n’intéressait pas la lycéenne. Les pouvoirs n’étaient pas détaillés, mais leur nom et leur type étaient des indices suffisants, pour Mei.

Clic. Clic. Clic. Clic.

Elle avait l’impression de mettre un temps fou à prendre chaque cliché. Les conditions d’éclairage n’étaient pas optimales, loin de là, et elle devait s’assurer que les photos étaient bien lisibles après les avoir prises. Retenter une telle sortie serait trop risqué, même pour Mei Kurikuriku. Elle ne pouvait pas gâcher cette opportunité.

Les classeurs suivants furent plus rapides à fouiller. Elle connaissait désormais la position approximative au sein du dossier du document qui l’intéressait. Quand elle en eut enfin fini, elle rangea hâtivement le dernier classeur consulté, et alla se placer à la fenêtre, dans le but de jauger la présence d’un éventuel gardien.

Comme de juste, elle put apercevoir un faisceau lumineux qui évoluait tranquillement dans l’autre section du bâtiment. La photographe alla se placer contre la porte du bureau, et tendit l’oreille quelques secondes. Rien. Enfin, elle déverrouilla la porte et se retrouva, à nouveau, dans les couloirs sombres.

Venait le moment d’un choix cornélien. Allait-elle tourner à gauche et rentrer à l’internat sans faire de vagues… Ou bien allait-elle tourner à droite, continuer de rôder dans les couloirs, et essayer de prendre le coupable en flagrant délit d’explosion de vitre, quitte à prendre le risque d’elle-même se retrouver expulsée ?

Il lui fallut 5 secondes pour prendre une décision.

Mei s’engagea à droite.


Mei jacasse sans fin en #ff3300.
Ultra Archive
Playlist
Revenir en haut Aller en bas
Mei Kurikuriku
Messages RP : 77

Feuille de personnage
Titre: /
Expérience: 200/300
Alter: Freeze Frame
Rang D





Mei Kurikuriku
Rang D
Ven 24 Juin - 17:23
Mei plaqua ses mains contre son visage et s’arrêta net.

"Tch !"

Un éternuement partiellement contenu. La température dans ce couloir était très basse, la faute, bien sûr, aux fenêtres éclatées qui laissaient passer la tempête dans deux salles de classe. Toutes les bâches du monde ne suffiraient pas à isoler le chaos qui faisait rage dehors. Le coupable avait réussi son coup à ce niveau : en attente des vitriers, impossible de faire cours dans ces salles, par ce temps.

Mei restait sur sa théorie des contrôles décalés. Trouver une salle libre en urgence était un casse-tête pour tous les professeurs. La bibliothèque ne pouvait pas accueillir tout le monde, et les ateliers d’ingénierie n’étaient pas les meilleurs environnements pour rédiger une dissertation. C’était une méthode qui pouvait marcher. S’il s’agissait d’un message protestataire à faire passer, le coupable aurait fait passer son manifeste d’une façon ou d’une autre. Et puis, elle avait beau avoir demandé, il semblait que le lycée n’avait pas prévu de changer quoi que ce soit dans son règlement intérieur pour le moment. Aucun voyage scolaire ou autre événement particulier n’était prévu pour les mois à venir. Ne restaient que les évaluations… Ou un sentiment d’ennui profond, qui pouvait se tenir aussi.

Soudain, un grand bruit d’éclat se fit entendre, tout proche. Le bruit d’une explosion de verre brisé, puis de la pluie et du vent qui s’engouffraient dans la brèche nouvellement créée.

Ni une, ni deux, Mei fonça vers la porte de la salle de classe la plus proche. Fermée, bien sûr. Avec un petit juron, elle enfonça une clé au hasard qui, miracle, tourna dans la serrure. Aussitôt qu’elle eut baissé la clanche de la porte, cette dernière s’ouvrit en grand, avec fracas, sans qu’elle n’ait le temps de l’arrêter.

"Merde."

Du monde allait se ramener, à coup sûr. Le vacarme devait s’entendre dans tout le bâtiment. Elle n’avait plus beaucoup de temps. La photographe fonça dans la salle, et vers une vitre intacte.

Impossible de distinguer quoi que ce soit clairement, dehors. La nuit, la pluie... Tout juste avait-elle eu le temps de distinguer du mouvement, au loin, sans doute le coupable qui prenait la fuite.

Vite. Des photos de la salle.

Clic. Clic. Clic.

Mei ne pouvait pas aller trop près de la fenêtre, si elle commençait à semer du verre derrière elle jusqu’à sa chambre, elle aurait des ennuis. Non pas qu’elle pensait le lycée capable de mener l’enquête jusque là, mais elle préférait ne pas tenter le diable. Sa lumière et son regard passèrent dans tous les recoins, nerveusement, jusqu’à ce que Mei réalise ce qui clochait : il n’y avait pas d’arme du crime.

Pas de projectile quelconque que les agents de ménage auraient retiré des autres scènes de crime, rien. Et en l’absence de détonation, et à en juger par l’état de la vitre, il ne s’agissait probablement pas d’un tir d’arme à feu.

C’était donc, à ne pas en douter, l’effet d’un Alter.

Elle estima que c’était assez d’informations pour ce soir, et sortir de la pièce, pressée. Plus loin, elle entendait les bruits de pas, pressés, du surveillant qui accourait vers elle. Assez prestement pour quitter les lieux, mais assez lentement pour que ses propres bruits de pas soient couverts par la pluie, Mei s’éclipsa…


Mei jacasse sans fin en #ff3300.
Ultra Archive
Playlist
Revenir en haut Aller en bas
Mei Kurikuriku
Messages RP : 77

Feuille de personnage
Titre: /
Expérience: 200/300
Alter: Freeze Frame
Rang D





Mei Kurikuriku
Rang D
Ven 24 Juin - 20:30
Doigts amovibles, humeur solaire, détection des plantes, panda humain.

Une croix, une autre, une nouvelle, et encore une autre.

Langue extra-longue, télékinésie du papier, corps salé, vieillissement aléatoire.

Toujours plus de croix. Mei bâilla sans mettre sa main devant sa bouche.

Vision décalée, corps en plastique, cheveux invisibles, micro-lévitation minérale.

Mei n’était pas du genre à juger les gens sur leurs Alters, mais elle commençait à comprendre pourquoi certains n’essayaient même pas de se lancer dans l’héroïsme, et pourquoi Maitus s’offrait une réputation douteuse en tant qu’établissement, dans la société actuelle.

Index tire-bouchon, sans-Alter, oreilles de lapin, oreilles de lapin.

Trois feuilles étaient déjà annotées et accrochées à son tableau de liège. Ses photos de la veille, imprimées en grand format. Gratouille-kun lui avait envoyé, ce midi, la liste de tous les étudiants ayant des contrôles cette semaine, mais la détective du dimanche n’y avait pas encore jeté un œil, afin de ne pas influencer son jugement.

Super-ouïe, canon de mousse, corne, vis nasale.

Elle voulait, avant toute chose, établir la liste des Alters avec lesquels le crime aurait pu être commis. Pour l’instant, elle n’en avait que deux, sur 3 classes. Super-force et rayon laser. Malgré cela, elle avait du mal à y croire. Quelqu’un doté d’une super-force lui permettant de créer des mouvements d’air capables de briser une vitre au deuxième étage d’un bâtiment, depuis le parking, n’avait aucune raison d’être à Maitus. Et un laser aurait probablement laissé plus de traces.

Mei arrêta de cocher quelques secondes et s’étira en gémissant. Elle avait beau commettre une terrible infraction à la vie privée, son cœur était pur et ses intentions relativement nobles. Elle ne lisait pas les noms, et ses capacités intellectuelles limitées lui permettaient d’oublier un Alter inintéressant aussitôt qu’il était lu. Peut-être que si elle y réfléchissait un peu plus fort, elle aurait pu trouver des façons de briser la fenêtre sans laisser de trace avec les Alters qu’elle jugeait invalides. Mais elle était animée, au fond de son cœur, d’une conviction : lorsqu’elle trouverait le bon Alter, tout paraîtrait évident.

C’était aussi une bonne façon d’accélérer ce processus peu fascinant que de partir de ce principe.

Dentition de canines, quintuples phalanges, pieds élastiques…

Là.

Tout faisait sens.

"ET ZOU !"

Tina s’était à peu près remise, et avait décidé d’aller en cours aujourd’hui. Heureusement pour Mei, vu que la rouquine n’aurait probablement pas apprécié ce cri de victoire soudain.

Mei avait trouvé son Alter le plus suspect.

Hydrokinésie.

La tempête devenait une arme idéale, dont la seule trace se mélangeait aux conséquences logiques d’une vitre explosée sous la pluie. Oui, il y avait une bonne chance pour que le ou la propriétaire de ce pouvoir soit coupable. Mei passa un coup de surligneur sur la ligne-clé, et entama une nouvelle liste de noms.

Elle voulait examiner tout le monde, pour être sûre de son coup. Ensuite, elle comparerait ses suspects avec la liste de Gratouille-kun… Et le mystère serait levé.

Squelette coloré, communication avec les canards, jugement pondéral, absorption du cuir…


Mei jacasse sans fin en #ff3300.
Ultra Archive
Playlist
Revenir en haut Aller en bas





Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Boku no Hero :: SUR LE TERRAIN :: Hosu (Tokyo)-
Sauter vers: