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It's all a terrible misunderstanding, I swear !

Zhihao Meng
Messages RP : 298

Feuille de personnage
Titre: Lodestone
Expérience: 645/900
Alter: Electrophorus Magneticus
Rang C+





Zhihao Meng
Rang C+
Jeu 22 Fév - 18:32
« Comment les choses ont-elles pu dégénérer à ce point ? » se demanda Zhihao en fonçant au travers du barrage de tirs de tasers et de balles en caoutchouc pour tacler l’un des policiers qui la prenaient pour cible, l’étourdir et le désarmer dans le même mouvement, tout en faisant rempart de son corps pour éviter qu’il ne soit victime des projectiles de ses collègues.

Question rhétorique bien sûr, elle savait très exactement comment elle en était arrivée là, se dit-elle en faisant usage de ses électrolasers pour assommer une autre paire de gardiens de la paix, tandis que les civils alentour criaient et s’enfuyaient en courant – ou prenaient juste assez de distance pour pouvoir sortir leur téléphone et filmer l’altercation, pour les plus stupides d’entre eux. Bref, la réponse tenait en peu de mots : incompétence et soif de gloire, principalement.

En effet, après le fiasco qu’avait été l’opération où la militaire s’était retrouvée à affronter Iluminación, le processus de démantèlement du réseau de trafic de Trigger impliqué dans l’incident était au point mort. Après l’arrestation de plusieurs de leurs hommes de main, les contrebandiers en question avaient aussitôt disparu de la circulation, et personne n’avait encore réussi à trouver leurs planques. Ce n’était que très récemment qu’une chance de peut-être parvenir à les débusquer s’était présentée : par pure coïncidence, les autorités avaient eu vent de la présence à Hosu d’une membre haut placée du réseau. L’opportunité était trop belle, et elle ne durerait pas longtemps ; la police avait immédiatement décidé de sauter dessus.

Normalement, cela n’aurait pas dû la concerner. L’agence Red Star avait transmis toutes les informations à sa disposition à ses équivalents ainsi qu’aux forces de l’ordre, n’importe quel autre justicier aurait donc pu prendre le relais sans problème. De plus, suite au désastre qu’avait été son combat contre Rosa – dernière en date d’une trop longue série de déconvenues –, les responsables des différents contingents étrangers rechignaient à envoyer leurs héros sur des missions à haut risque sans au moins un équipier pour assurer leurs arrières.

Sauf que les autorités nippones s’étaient montré très insistantes. Évidemment, à aucun moment elles n’avaient avoué qu’elles voulaient employer une héroïne étrangère afin d’éviter de mettre en danger l’un de leurs précieux protecteurs locaux, vu ce qui était arrivé la dernière fois qu’ils s’en étaient pris à ce réseau. Non, les arguments avancés étaient parfaitement raisonnables : l’opération se déroulerait à Hosu plutôt qu’à Yokohama, la police serait présente sur les lieux dès le début, la cible voyageait seule et il n’était pas question d’interrompre un deal avec d’autres villains cette fois-ci, et cela ne représentait-il pas l’occasion parfaite pour les chinois de réparer leur réputation écornée par la précédente confrontation avec ces criminels ?

L’électrokinésiste espérait de tout cœur que ce dernier argument n’était pas celui qui avait fini par convaincre ses supérieurs ; si leur réputation ne devait pas être négligée, ce n’était pas non plus une priorité absolue, et l’orgueil n’était pas censé avoir de place dans leur processus décisionnel. Il était plus probable que ce soit le résultat d’un bras de fer engagé entre son agence et les pontes autochtones, ou du moins c’était ce qu’elle voulait croire… Enfin, quoi qu’il en soit, la décision avait été prise et elle avait donc fait route vers la gare d’Hosu, d’où leur cible était supposée prendre un train et où se déroulerait l’interception. Rien à dire sur cette partie-là, mais les problèmes avaient commencé une fois qu’elle s’était rendu compte de qui seraient les officiers chargés de l’épauler : des membres de la police de Yokohama, plutôt que des habitués des lieux. Eux non plus n’avaient rien à faire là, car Hosu ne faisait pas partie de leur juridiction, sauf qu’apparemment leur commissaire avait persuadé son homologue, par on ne savait quels moyens, que le coup de filet marcherait mieux avec des hommes qui avaient déjà pris part à ses phases précédentes – en ignorant complètement le fait qu’ils étaient arrivés trop tard à ce moment-là et que lesdites phases précédentes s’étaient soldées par un échec.

Zhihao s’était insurgée, bien entendu ; elle connaissait la qualité – ou plutôt le manque de qualité – de la flicaille de son secteur principal, et les commentaires que s’échangeaient les officiers en question n’étaient pas non plus pour la rassurer. Pas quand il était devenu clair qu’ils traitaient cette intervention comme une occasion de se faire bien voir à peu de frais, et espéraient qu’elle leur serve de ticket pour quitter Yokohama et rejoindre d’autres commissariats plus prestigieux. Mais voilà, lui avait-on répondu, les choses étaient déjà un à stade trop avancé, impossible de la remplacer à la dernière minute, il faudrait donc qu’elle s’y colle. Ses supérieurs n’étaient pas contents, car n’ayant pas non plus été prévenus, mais ne pouvaient rien faire pour le moment, pas sans tout faire capoter. Les chinois s’étaient donc pliés de mauvaise grâce aux instructions, non sans promettre d’émettre une protestation officielle, et elle était allée se planquer dans les poutres métalliques de la gare, comme prévu par le plan – ses doutes quant à la viabilité dudit plan avaient également été balayés par le responsable de l’intervention –, priant tout du long pour que cela ne finisse pas comme la dernière fois.

Manifestement, ses prières n’avaient pas été entendues, ou si elles l’avaient été, le Ciel avait décidé de faire preuve d’esprit de contradiction. Car les problèmes ne s’étaient pas arrêtés là, oh non. Tout d’abord, leur cible restait toujours au milieu de la foule, sans jamais s’isoler et leur laisser l’occasion de passer à l’action loin de potentielles victimes collatérales. Ensuite, son escorte policière semblait avoir oublié le sens du mot « discrétion », et il avait fallu que l’un d’eux se fasse repérer pile à l’instant où la militaire se laissait tomber du plafond pour plaquer sa proie au sol. La suspecte s’était déportée exactement au bon moment pour éviter de se faire immobiliser et passer les menottes, sans même le faire exprès, et au lieu de paniquer, avait aussitôt couru à travers la foule vers les vigiles les plus proches, tout en se lançant dans un numéro d’actrice des plus convaincants. Et les choses avaient continué d’aller de mal en pis.

Est-ce que la police avait pensé à se coordonner avec les vigiles ? Bien sûr que non, le personnel de sécurité de la gare n’était pas assez professionnel pour eux, et il fallait éviter de mettre trop de gens au courant – Zhihao soupçonnait surtout qu’ils n’avaient pas envie que ce soient les vigiles qui appréhendent la malfaitrice soupçonnée. Est-ce qu’ils avaient envisagé que, peut-être, une trafiquante de Trigger pourrait se promener avec une dose de sa propre marchandise au cas où ? Apparemment non. Est-ce qu’ils avaient pensé à prévenir Zhihao que la suspecte, une certaine Saikowamu Kokoro, disposait d’un Alter de contrôle mental, très faible en temps normal, mais qui une fois amplifié par la drogue pourrait lui permettre de mettre les vigiles de son côté, puis de faire la même chose aux policiers eux-mêmes ? Non, non et non.

Les deux seuls points positifs dans tout cela, se dit la chinoise en faisant une clé de bras à l’un des derniers vigiles encore debout, c’était que Saikowamu ne semblait pouvoir affecter qu’un nombre limité de personnes en même temps, raison pour laquelle elle avait concentré ses efforts sur ceux qui seraient les plus à même de retarder l’héroïne, et que cette dernière protégée de l’influence mentale – du fait de son armure ou de son propre pouvoir, elle appréciait sa relative bonne fortune même sans en connaître l’origine.

« Je vais finir par croire que Xing Huo avait raison et que c’est du sabotage délibéré. » pensa-t-elle en se remémorant les paroles de Punch Drunk. Plus elle y réfléchissait, plus l’hypothèse devenait plausible, mais ça, ce serait à ses supérieurs de le déterminer. Son rôle était de survivre, neutraliser les pantins avant qu’ils ne blessent quelqu’un ou ne se blessent eux-mêmes, et enfin de composer un rapport cinglant une fois que tout serait terminé. Il était trop tard pour faire autre chose que limiter la casse : Saikowamu n’avait pas attendu de constater le succès de sa manœuvre pour décamper à toutes jambes, et Zhihao l’avait perdue de vue.

Quelle galère… et elle ne serait pas étonnée si Murphy décidait de lui envoyer une mauvaise surprise supplémentaire, histoire d’achever de ruiner sa journée.
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