La vue que j'ai depuis la terrasse de mes appartements est, tous les matins, une des raisons pour lesquelles il me tarde de me jeter à corps perdu dans la journée qui s'annonce à moi. Matinal, je ne manque jamais une bonne occasion de lézarder, profitant des premiers rayons et de la rosée du matin sur les quelques compositions florales qui décorent le balcon. Je n'ai pas la main verte moi-même, ce sont les domestiques qui s'occupent des espaces verts de la Takane Corporation. Moi, j'ai la chance d'apprécier leur travail et leur dévouement. Avec un breuvage vivifiant à la main qui dépend grandement de mon humeur, j'aime jeter un oeil à la ville qui se réveille encore paisiblement là, en bas. Un si beau tableau ne peut qu'alimenter mon rêve. I want to preserve it. Notre société bien que possédant ses propres failles est une institution solide. Une énorme machine qu'il me tarde d'améliorer, d'entretenir avec grand soin. C'est cela, mon rôle.
En tant que mécano, c'est le moins que je puisse faire pour contribuer au bon déroulement de la vie en communauté. Donner un petit coup de tournevis par-ci, par-là histoire d'éviter un dysfonctionnement inopportun, parfois même dangereux pour ceux qui se trouvent autour. Je vois des civils motivés se rendre au travail avec le sourire. Ceux-là méritent bien un système de qualité. Le nec PLUS ULTRA, c'est ce que je propose.
D'ailleurs mes compétences ont été sollicitées pour une tâche bien plus importante qu'à l'accoutumée. L'on ne m'a pas commandé un énième gadget ou encore de donner un avis professionnel sur un des projets technologiques de l'entreprise, là on touche directement à mes valeurs de pseudo-justicier. Melody Snicket, celle qui a été apparemment tirée des griffes du Mal il y a quelques temps maintenant est peut-être encore en danger. Je me remémore son air morne avec mélancolie, je voudrais tellement pouvoir placarder un sourire sur ce visage pâlot. C'est la chance qu'elle me donne. Elle m'a informé qu'une de ses alliés prendra contact avec moi et moi uniquement - je ne m'attends donc pas à un rendez-vous formellement pris avec ma secrétaire ... Ils pourraient se montrer à tout moment. J'ai attendu ce fameux moment depuis le jour même où j'ai appris, pour son pacte avec le Diable. Même si au départ, j'étais plutôt confus sur le pourquoi du comment, maintenant je n'ai pas de doutes, je me contenterai de me concentrer sur ce qu'on me demande. Si elle a accepté ce marché douteux, c'est qu'elle devait avoir ses raisons - son sauvetage étant la plus évidente d'entre elles. Mais je me dis également qu'elle peut avoir accepté en se disant qu'elle sera en mesure de réparer ça plus tard. C'est là que j'interviens. C'est là que je peux enfin me rendre utile, après avoir été absent au soir décisif.
Ma patience paie enfin. Dans cette matinée calme que je passais à réviser mes schémas, une notification particulière attire mon attention. Elle ne provient pas de mon application de messagerie normale, la missive digitale me parvient en un message vocal agrémenté d'un chibi ... cornichon ? Le petit végétal aux allures joviales danse gaiement alors que j'écoute ce qu'il a à me dire.
Mayu Masayoshi, uh ? So, voilà le mystérieux bienfaiteur du côté de Snicket. J'ai déjà entendu ce nom ... ! Mais oui ! Quel inventeur digne de ce nom ne connaît pas son univers ? Faussement accusée par le passé par le studio de développement dans lequel elle travaillait, elle a décidé d'ouvrir sa propre enseigne ! Une auto-entrepreneure que j'admire déjà pour son courage, elle n'est pas bien âgée et pourtant, ne s'est pas faite priée avant de se lancer dans son entreprise. Chic alors ! Je vais avoir la chance de rencontrer une pro ! Je devine immédiatement qu'on peut se fier à son niveau de compétence ; rien que son message me fait comprendre qu'elle en connaît un rayon sur le sujet qui nous passionne tous les deux. Elle m'attend à son atelier, j'ai plutôt intérêt à faire bonne impression.
Je me mets sur mon 31 ... hein ? Non, je ne parle pas d'un costume trois pièces en plus de mon chapeau ! En vérité ma tenue reste grossièrement la même - c'est mon équipement qui doit être joliment disposé ! Je me charge avec autant de matériel que possible. Mes gadgets déjà connus comme les Smartglasses, le Jetpack et le Leiscepter mais aussi les plus récents ajouts ! Le Tesla Glove enfilé à la main droite, je prends le temps d'installer mes Sidejets à divers emplacements sur mon corps. En revanche, je laisserai les Grenadières à la maison. Non seulement je ne risque pas de m'en servir mais en plus, elles me gêneront plus qu'autre chose avec leur poids. Peut-être qu'un autre jour, je pourrais passer chez Mayu pour tenter de corriger ça ?
Bref, je pars en signalant à l'accueil que je serais en rendez-vous d'affaires et que par conséquent, je ne dois être dérangé sous aucun prétexte. En cas d'urgence, je répondrai aux appels de Perkins. Par soucis de confidentialité, je ne demanderai même pas à ce dernier de m'y déposer, je prendrai les transports en commun. Oui, je m'y suis plutôt accommodé depuis. Il faut dire que cela me fait du bien, de me mêler aux gens. Ayant toujours eu l'impression d'avoir le postérieur posé sur un royal piédestal, me confondre au petit peuple me permet d'oublier mes lettres de noblesse. J'arrive à l'atelier de l'inventeuse en plein essor. Une petite recherche internet sur le trajet m'a permis d'apprendre une ou deux choses sur Masayoshi, comme sa réputation de travailler "vite et bien", je me demande si, comme moi, elle a un petit secret qui lui permet de bricoler avec efficacité. Son alter ? Son matériel ? Il me tarde de le voir de mes propres yeux. J'entre et m'annonce de la sorte :
« Bonjour, je suis Oroshine Takane. J'ai un rendez-vous avec miss Masayoshi. »
Evidemment, un énorme sourire radieux décore mon visage. Tout au fond de moi, je sens une légère nervosité grandir mais elle ne me fera pas perdre mes moyens. J'ai l'habitude de ce genre de situation, c'est mon domaine, j'y suis à l'aise. C'est peut-être le fait de rencontrer une collègue expérimentée ? Il est vrai que je travaille généralement seul, ou alors à l'occasion avec un de mes camarades de classe, mais je n'ai que très rarement eu l'occasion d'assister un professionnel, en vérité la seule fois était lors de mon passage à la Forge ... J'espère pouvoir être utile à Masayoshi.
Melody m'avais expliquée tout le topo, pensant que je serais capable de filer un magnifique coup de main quand à son petit problème. Il fallait dire que quand j'eu tout les détails, j'étais assez surprise sur de nombreux points. Les informations de basse liées à sa disparition, je les avaient eu par le biais des infos et de Hiromasa. Il m'avait d'ailleurs demandée si je n'avais pas un moyen de la localiser mais... J'étais beaucoup trop loin pour agir et tenter de faire le moindre miracle. Ce que quasiment tout le monde ignorais ceci-dit, c'était ce fameux marché qu'elle avait passée avec un de ses ravisseurs.
Je n'ai pas spécialement le courage d'expliquer toute notre discussion dans les moindre détails mais, c'était durant son stage qu'elle m'en avait parlée, un soir tandis que j'étais en train de travailler sur un système pour qu'elle puisse communiquer sans avoir recours à la langue des signes. Elle m'a mentionnée le fait qu'un coup de main était requis pour une opération discrète qui consiste à ce qu'elle remplisse sa part du marché qu'elle avait passée avec un de ses ravisseurs pour s'en sortir. C'est d'ailleurs ce point qui me surpris le plus. Le fait de négocier sa sortie et de désormais avoir une dette ne t'offre pas la liberté, rien au contraire. Je pense même que si Hiromasa l'apprenait, il serait dans un état pas possible entre la colère et la panique avant de tout de même chercher une solution viable. J'aime les défis et faire des miracles, ce pourquoi je compte l'aider sans en parler à qui que ce soit.
La première personne a qui elle avait demandée de l'aide se nommait Oroshine Takane, élève de Yuei en filière assistance ayant brillé lors du tournois. Il faut croire qu'elle a l'air de savoir s'entourer des bonnes personnes. C'était donc celui-ci que je devais contacter afin de pouvoir agir. Pour cela, j'attendais la fin de mon séjour chez la famille adoptive avant de retourner dans mon atelier, qui, était bien avancé bien que l'entreprise ne soit pas officiellement ouverte faute de paperasse. C'était bien sûr, le meilleur endroit pour trouver une solution à la requête de notre petit serpent adoré. J'avais quasiment tout mon matériel et c'était assez calme pour ne pas avoir la moindre de fouineur trop curieux.
Après avoir contactée le jeune homme par un procédé que seule moi connais, j'avais enfin pu indiquer une date et une heure. Celle-ci était un peu tardive du fait que je devais d'abord récupérer l'objet du service : Une clé USB dont on a pour le moment aucune information et qui doit être branchée à un certain endroit. J'ai du prendre mon mal en patience afin de pouvoir commencer à la décrypter : Pour commencer il fallait attendre Sir Takane parce que deux têtes valent mieux qu'une et surtout parce que, c'était toujours mieux d'être avec quelqu'un lorsqu'on doit montrer tout notre génie.
En attendant sa venue, j'étais en train de travailler sur mon projet top génial, en train de souder quelque parties métallique entre elles, vêtue d'un mini short et d'un débardeur noir, en portant des gants et un masque de soudure. C'est a ce moment que j'entendis ce monsieur Takane se présenter, en disant qu'il avait rendez vous avec moi. J’arretais tout de suite mon activité afin de me diriger vers l'entrée, le masque toujours sur la tête.
"La seule et unique ! Il n'y a que moi dans cet atelier, je travaille seule ~ Ne perdons pas de temps et allons dans la pièce du fond, ça sera plus tranquille."
Sans plus attendre je faisait demi-tour pour passer dans l'autre pièce. L'atelier était assez alibabesque dans l'ensemble, de nombreux objets et équipements mis en vrac un peu partout faisant que le tout ressemblait à un bordel organisé. Les étagères, elles étaient à peu près rangés, tout comme le bureau qui ne possédait que quelque outils et un ordinateur dessus.
La pièce du fond, elle, ressemblait à ce qui pouvait ressembler un peu plus a une pièce à vivre d'un studio, il y avait un frigo, une table basse, un endroit où s'asseoir, mais également une mon projet de la mort qui tue sous une bâche avec quelque outils à ses pieds. Sans oublier bien sûr, les plantations de cornichons durement acquises. Oui, c'est un gros bordel bizarre, et il va vraiment falloir que je gère avant que j'ouvre l'atelier officiellement. J'invitais le camarade à se poser là où il y avait de la place et sortait deux canettes de soda et un bocal de cornichons du frigo. Avant de me poser à mon tour et d'ouvrir le pc portable présent sur la table basse. Bien sûr, je retirais quand même mon masque et mes gants, tout de même, je suis une sauvage et ne perds pas de temps avec des banalités comme les présentations ou certaines marques de politesse mais je ne reste pas une malpolie pour autant.
"Je pense qu'il est inutile de faire les présentations, mais on doit quand même causer un minimum avant de bosser. Ce que je sais, c'est qu'une gentille demoiselle a demandée un coup de main pour s'acquitter d'une tâche. Elle ne peut pas être présente aujourd'hui avec nous mais dans l'doute, on peut toujours lui envoyer un sms... Je sais que tout tourne autour de cette clé USB mais, pour comprendre la nature du problème, il faut d'abord l'identifier..."
Je posais la clé sur le clavier avant de sortir un cornichon et de le croquer. J'approchais d'ailleurs une canette vers l'invité si celui-ci voulait se délecter de ce breuvage. Il avait des allures de gosse de riche mais pour être honnête, autre que les sportifs et les diététiciens, qui n'aime pas le soda ?
"Tu dois te douter que la base du travail efficace, c'est de bien connaître tout son matériel, et y compris, ses collègues. Du coup p'tite interro ! J'veux savoir ton alter et tes compétences ~ Sachant que si t'a besoin d'une démonstration ou autre, l'utilisation de celui-ci est autorisé ici."
J'espère ne pas trop le brusquer, mais on a quelque chose à accomplir, et discuter de sujets autre serait contre productif ~ En gros : On peut discute de tout et de rien, une fois le travail terminé ~
Passé le pas de la porte, j'entrais dans un petit monde bien privé, plutôt cozy dans l'ensemble quoiqu'un peu tristoune à mon goût - dit le type avec une lampe à lave dans sa chambre. Je ne suis pas venu ici discuter déco' alors je ferais abstraction de l'évident attrait pour les cornichons. En effet, je constatais que le petit avatar dans le message n'était pas anodin, pas besoin d'activer mes lunettes pour repérer le pot de cornichons posé sur la table, puis, après un peu de repérage la plantation de ce même végétal comestible, outrageusement aigre mais plutôt bien amené dans, disons, un bon burger. Quoi ? Qui a dit que je me nourrissais uniquement de caviar ? Je glousse discrètement, l'allure d'appartement de son atelier ? I can relate, avec mon atelier caché dans la chambre. Elle travaille seule, hein ? Je dirais que cela ne m'étonne pas. C'est une marque de son talent, si elle n'a pas d'assistant. Enfin, en somme je suis content de rencontrer une collègue certifiée. Celle-ci me met directement à l'aise et dégage des vibrations très positives. Je saisis volontiers la canette de soda, un rafraîchissement est le bienvenu.
J'en prends une gorgée, puis une autre alors qu'elle entre directement dans le vif du sujet. Straightforward, uh ? I like that. C'est une qualité de choix pour une inventeuse, en soit nous sommes également des chercheurs. Nous réglons des problèmes un à un jusqu'à ce que tout un ensemble fonctionne correctement. Alors elle récapitule l'épreuve de Melody, cette course folle contre un ennemi qui lui a pourtant sauvé la vie. Que la vie est cruelle, jamais je ne souhaiterais à un camarade un tel dilemme. Une chance que ses camarades jouent le rôle du deus ex machina. La jeune femme me présente la fameuse clé qui servirait, selon les informations de Melody, à nuire au lycée. Le petit objet pèse un poids important dans la balance, gotta handle it with care.
Mais avant de parler travail, Mayu me demandait de me mettre à nu. Non pas pour de vrai, elle veut que je lui dévoile mes capacités, enfin c'est mon alter qui nous intéressera plutôt. En effet c'est avec lui que je travaille en général, je vois que les grands esprits se rencontrent : je brûlais moi aussi de connaître ses facultés, il faut bien qu'elle ait quelque chose de spécial pour mener un bon business.
Puisqu'elle me le demande si gentiment, let's show off ! Je ferme les yeux pour la concentration, puis après quelques petites secondes, un dôme bleuté nous entoure, suffisamment grand pour envelopper la pièce dans laquelle nous nous trouvons. Quand je travaille dans mon atelier je forme des Room bien plus grandes, alors je ne sens même pas la tension que ça implique.
« Eh bien pour faire simple, disons que je possède un alter de télékinésie. Je peux déplacer à distance les objets qui se trouvent dans les limites de ma Work Room. j'agite les mains dans le vide et fait léviter quelques outils de son atelier, je pioche dans ses ressources, des engrenages, des pièces de métal etc... et les assemble en un robot casse-noisettes rudimentaire. Si je me concentre bien, je peux fabriquer des mécanismes complexes en un rien de temps ce qui me facilite grandement le travail, c'est grâce à ça que je bricole mon équipement de combat ! je caresse mon Tesla Glove en ayant l'air fier. Si je puis me permettre, quelles sont les vôtres, miss Masayoshi ? » demandai-je finalement.
Il faut connaître ses collègues, right ? Je veux également savoir de quoi une professionnelle telle que Mayu est capable. Les allures simples de son atelier ne doivent pas me leurrer, je sais à quel point les personnes de notre genre peuvent être surprenants ! D'ailleurs rien qu'à la voir m'accueillir avec son masque de soudure, visiblement en plein travail, ça en dit long sur sa productivité.
Des yeux fermés, une concentration à son paroxysme et voilà qu'une aura bleutée se mis à dominer toute la pièce. Ceci permettait de "délimiter la zone d'action" j'entends par là que tout ce qui se trouvais dans cette zone était sujette à de la télékinésie. Ma mauvaise foi serait capable de crier "Quel alter de feignant" mais je pense que je suis loin d'être la mieux placée pour sortir ce genre de remarque. Je ne pouvais qu'admirer la création de ce petit casse noisette avec le bazar qu'il y avait dans mon atelier.
L'improvisation était quelque chose qui des fois peut être perturbant pour des personnes qui aiment que les choses soient carrées. Beaucoup de personnes ont déjà vécu ce moment où dans une situation délicate, votre ami qui est juste avec vous sort une idée totalement foireuse qu'il vient de trouver en deux secondes avec des éléments autour de lui, il la développe avec un grand sérieux, un grand sourire et se mets alors à vous sortir "T'inquiète, ça va marcher", cela peut fonctionner a moins qu'il ne vous dire derrière "Je l'ai vu dans un film", ce qui là, par contre, a plus de chances d'être foireux.
Là, il fallait bien avoir connaissance du matériel et de ce qui pouvait s'y trouver, au point à ce que je me demandais si il n'avait pas une vision de malade pour savoir tout ce qui se trouvait dans mon atelier ou si je n'avais pas tout simplement un bordel pas si bordélique que ça. Ou alors que comme d'habitude, toutes les personnes en filière assistance se retrouvent mieux dans un bazar que dans un endroit bien rangé et niquel..... Je vous laisse réfléchir a la meilleure option.
Je restais cependant dubitative sur le "Je peux créer des mécanismes complexe en un rien de temps". Il est vrai qu'un alter de télékinésie permet probablement de soulever des éléments de manière simultanées afin de pouvoir créer des assemblage avec deux pièces existantes mais.... Il faut avant prendre en compte toute la recherche liée au mécanisme, s'en suit du fait que l'ont doit obtenir ou créer les pièces nécessaire au fonctionnement de celui-ci pour ENFIN, assembler le tout en un rien de temps quand on a l'alter adéquat et qu'on sait où on va dans le montage.
"Assembler des mécanismes complexe. La création, elle, prends toujours en compte tout le travail fait en amont."
C'était sorti tout seul, mais j'ai un peu de mal quand certains termes peuvent apporter des confusion. Encore plus lorsqu'il s'agit d'alter. Utiliser les mauvais termes peut souvent être amené à des quiproquo lors de la compréhension des facultés d'autrui.
Ce petit détail écarté, je regardais son gant qu'il caressait d'un air fier. Je me permettait de regarder l'objet sous tout ses angles, afin de voir de quoi il en retournait. En prenant en compte le nom "Tesla" il s'agissait très probablement de quelque chose d'électrique vu que ce fameux Nikola est un peu l'homme ayant réussi à mettre en pratique les théories liées à l’électromagnétisme (ah et aussi tout ce qui est lié aux alternateurs mais je n'ai pas envie de faire un cours d'histoire). Puis.... bon sang, je digresse mais on est pas là pour ça à la base !
"Déformation professionnelle, il y a pas mal de trucs qui me font tiquer sur ton gant rien qu'à l'apparence mais ça sera pour une autre fois ~
Bien sûr, il voulait à son tour savoir en quoi consistait mon alter. Je ne sais jamais comment l'expliquer où alors comment faire une démonstration de celui-ci sans qu'il soit pris pour une fonctionnalité banale d'un objet lambda. Genre si je touche un mirco-ondes pour qu'il s’enclenche et fasse une décongélation sans que je touche le potentiomètre ou un bouton, c'est nul.
"Mon alter permet de transformer le métal en cornichons......... Ouais non, même en essayant d'être comique, ce n'est pas crédible. Pour faire une description vulgaire de la chose : Je donne vie aux machines. Je touche la machine, je lui donne un ordre, elle l'exécute.
Je me retournais pour fouiller dans le bordel qui se trouvait derrière le canapé avant de sortir un bras articulé, fabrication artisanale pour un projet non abouti. Puis, je le tenais fermement en lui donnant comme ordre de bouger les doigts. Ceux-ci se mirent alors à s'articuler d'eux même sans qu'il y ait de source d’alimentation où alors de programme pour.
"Tu vois ce bras qui gesticule ? Rien dans sa conception lui permet de réaliser ceci. Et si je le lâche, il s'arrêtera. Et ce qui est cool avec ça, c'est que si l'objet possède sa propre source d'alimentation, je ne suis pas obligée de le tenir constamment. Et malgré les limitations de celui-ci que je tairais pour raisons évidentes, tu a moyen d'obtenir ce que tu veux, dans la limite du "Réaliste"" bien sûr. Ne va pas demander à une machine de te chanter le canon en D de Pachelbel si celui-ci n'est pas pourvu d'un équipement audio....."
Il y a des petits malins qui pourraient tenter, mais il faut garder les pieds sur terre. Et surtout, donner les bons ordres. Dans le cas de la clé, si je lui dit directement "Révèle tout tes secrets", ça ne marchera pas spécialement. Par contre si je lui demande de couper toute exécution automatique de programme, ça peut passer le temps de fouiner. Mais bon, chaque chose en son temps, voyons d'abord voir sa réaction face au côté génial de mon alter qui pourrait limite me faire faire appeler "Deus Ex Machina"
La petite démonstration de Workshop prend fin et je découvre une expression passablement intriguée sur le visage de mon interlocutrice. Ai-je dérangé en jouant dans ses affaires personnelles ? Oh my, did I forget to bring my manners ? Je ressentais une légère pression s'élever, surplombant mon excitation à l'idée de travailler en collaboration avec ce collègue de qualité. Ou alors, peut-être aurais-je dû justement me donner un peu plus de mal ! In fact, je m'affiche certainement comme un véritable amateur avec ce casse-noisettes de bas étage ... J'ai l'impression de baigner dans un torrent de honte, je parviens même à craindre l'expulsion, oui, l'expulsion directe et sans préavis de cet antre de la création à cause de mon manque évident de créativité. Il faut dire aussi que je ne suis pas à la maison et que par conséquent je ne suis pas familiarisé avec la totalité des ressources présentes ici. Je me suis simplement amusé à concevoir ce jouet, parce que dans ma jeunesse, nombreux sont les petits soldats anglais que j'ai démonté et remonté pour le simple plaisir, si bien que je pourrais vous en fabriquer un avec une boîte de conserve et quelques écrous ! Mon but visait donc l'efficacité, de sorte à ce qu'elle assiste à une démonstration à la fois brève et explicite. J'essaie de me rassurer intérieurement.
*Don't worry, Oroshine. With that simple advertisement of your Quirk, she'll definitely wanna see more of you can do !*
La publicité fait partie intégrante de nos activités scolaires, dans mon petit département assistance. Même si c'est le département management qui se concentre exclusivement sur ce genre de pratiques, nous autres devons toutefois savoir vendre nos talents afin de gagner la confiance du public et de la clientèle. Quel héro, ou même apprenti héro voudrait confier l'élaboration de son équipement à un timide chercheur à peine capable de vendre son produit ? J'ai donc ma propre approche sur le sujet, elle m'a peut-être vu en live lors du tournoi Yuei contre Shiketsu ? Si c'est le cas, elle a certainement remarqué mes talents d'orateur, captivant l'attention de la foule sur les bienfaits de mes affaires... jusqu'au malheureux dysfonctionnement de mes Long Spider Legs, face à Coy.. !
Bref, je repose le jouet que j'ai fabriqué là d'où il vient, séparant ses composants pour ne pas contribuer davantage au capharnaüm inhérent aux meilleurs inventeurs. Eh bien oui, nous sommes bien plus organisés sur nos plans que dans notre rangement, ce doit être une qualité commune. Elle marmonne quelque chose au sujet du travail requis au préalable avant de se lancer dans la construction, au final, peut-être l'ai-je un tant soit peu surprise en démontrant une aptitude d'improvisation décente. Un mécanisme complexe, ce jouet ? Que nenni ! Les yeux de l'ingénieur se posent finalement sur mon Tesla Glove alors que j'explique utiliser mon alter pour confectionner mon équipement. On dirait qu'il lui a tapé dans l'oeil !
« Déformation professionnelle, il y a pas mal de trucs qui me font tiquer sur ton gant rien qu'à l'apparence mais ça sera pour une autre fois ! la jeune femme démontre une attitude quasi-similaire à la mienne en ce qui concerne la curiosité. Mon alter permet de transformer le métal en cornichons......... j'écarquille les yeux, grandement surpris par cette révélation, le caractère comique me passant droit au dessus de la tête. Ouais non, même en essayant d'être comique, ce n'est pas crédible. là, je me sens bien bête, j'ai failli y croire. Pour faire une description vulgaire de la chose : Je donne vie aux machines. Je touche la machine, je lui donne un ordre, elle l'exécute. – Wha- ..? Amazing ... !! je m'écriai rien qu'en entendant la description sommaire de ses pouvoirs, en tant qu'inventeur je vois immédiatement l'intérêt certain de telles facultés, comme moi, elle doit gagner un temps précieux au travail ! Elle tend le bras dans une pile de pièces détachées et en ressort un bras articulé pour me proposer une démonstration qui me permettra de mieux comprendre, à son ordre, le bras prend vie et ses doigts s'agitent malgré l'absence évidente d'alimentation et autres prérequis mécaniques pour une telle action. – Tu vois ce bras qui gesticule ? Rien dans sa conception lui permet de réaliser ceci. Et si je le lâche, il s'arrêtera. Et ce qui est cool avec ça, c'est que si l'objet possède sa propre source d'alimentation, je ne suis pas obligée de le tenir constamment. Et malgré les limitations de celui-ci que je tairais pour raisons évidentes, tu as moyen d'obtenir ce que tu veux, dans la limite du "Réaliste" bien sûr. Ne va pas demander à une machine de te chanter le canon en D de Pachelbel si celui-ci n'est pas pourvu d'un équipement audio..... je rigole aux éclats, hahaha le canon en D de Pachelbel, très spirituel ! – Une véritable aubaine pour une technicienne professionnelle, right ? je remarque l'aspect presque divin de son pouvoir. Je comprends mieux pourquoi miss Snicket se fie à vous pour son... petit problème. j'amène enfin l'affaire de Melody sur la table, en effet c'est pour ça que nous sommes ici, je me gratte le menton, l'air penseur en réfléchissant. On ne pourra pas animer la clé pour qu'elle nous chante ses secrets, si j'ai bien compris, en revanche avec nos doigts de fée nous pourrions façonner une machine capable de la décrypter de manière totalement... "safe", right ? à supposer que la clé maudite ne contient pas une bombe IEM, en tout cas. Je lève l'index comme si une nouvelle idée venait de germer dans mon esprit à partir de la bombe IEM. Et à partir de ces informations sensibles, nous pourrions très bien inventer un dispositif la rendant obsolète ! » pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ? Je frappe le poing droit dans le creux de ma main gauche, la révélation me paraît évidente maintenant.
Quand Melody m'a parlé de son soucis USB, je dois avouer m'être demandé comment nous pourrions faire pour l'aider sans la mettre en danger. Extraire l'objet est une chose, mais il n'en restait pas moins dangereux. Maintenant que je sais que dame Masayoshi ne connaît pas bien grandes limites dans ce qu'elle pourrait créer, couplé à ma propre ingéniosité, nous serions capables de grandes choses ! Au départ, je me disais qu'entrer la clé dans un système autre que celui du lycée suffirait à contrecarrer les mauvais plans, mais qui nous dit qu'ils n'y ont pas déjà pensé ? Peut-être s'activerait-elle uniquement si installée sur le système ciblé ? Et puis, s'ils se rendaient compte de la supercherie ? Les malfrats pourraient s'en prendre à elle ... Nous devons à tout prix éviter ça. C'est pourquoi je me suis dis qu'il était impératif de décoder la clé avant toute chose. Savoir ce qu'elle contient, si c'est un virus qui crashera tous les dispositifs de défense de l'école, a spy device meant to eavesdrop on our school's communications and whatnot.
Quoi qu'il en soit, la lueur d'espoir s'intensifie. C'est comme l'obscurantisme chassé par les frères Lumières, sauf que dans notre cas, les ténèbres sont bien vivants. Je suis curieux d'entendre les plans de ma nouvelle collègue, j'imagine qu'elle y a déjà planché avant que je n'arrive, si non, nous partirons de zéro ensemble et nous avancerons plus vite que si nous avions travaillé chacun de notre côté, right ? L'union fait la force ! Je souris incontrôlablement en pensant au fait que nous avançons doucement mais sûrement vers le sauvetage d'une très chère camarade de U.A.
Disons que Melody a jouée un coup de Poker sur ce coup là.... Tu vois, je l'ai rencontrée pendant sa période de stage quand j'étais de retour au bercail, on se connaissait à peine et le peu qu'elle avait du entendre à mon propos venait de notre père adoptif.
On en revient toujours à lui. Cet homme était une source de bonté exceptionnelle. Incapable d'avoir des enfants, il a décidé de prendre sous son aile des personnes à la recherche d'un foyer, d'une famille. J'ai perdue mes parents à une époque où j'étais encore trop jeune pour me souvenir d'eux. Je n'ai d'ailleurs aucun souvenir d'orphelinat ou autre, aussi loin que je puisse aller dans ma mémoire, j'étais déjà avec lui.
C'était la même chose pour Yumi, demoiselle qui avait aussi grandie dans cette maison avec moi et qui était initialement sans parents. Ces derniers temps, nous avons aucune nouvelle d'elle. Il faut dire que c'est une fille qui ne vit que par son travail et est tout le temps en vadrouille, tout comme moi à une époque.
Puis est venue Melody. Lorsqu'Hiromasa m'a dit qu'il accueillait une nouvelle personne, je m'attendais à une personne assez jeune. Puis il m'a expliqué le topo, ce qu'il savait lié à sa famille et toutes les contraintes qu'accueillir cette demoiselle allait impliquer. La relation a été très compliqué au vu du caractère renfermée de la miss mais, il arrive toujours à rentrer dans la bulle des personnes renfermées pour les aider à s'ouvrir au monde petit à petit. Il est très aimant et veut que le bien des personnes vivant sous son toit.
Autre le fait que j'aime les défis, faire des miracle, je pars du principe que la famille c'est sacré. Les choix de Melody étaient peut être discutable bien que logique quand à sa libération négociée, je ne voulais pas que ça arrive dans les oreilles de papa. Il était déjà à faire des nuits blanches quand Melody avait disparue pour essayer de la retrouver, je n'ai pas envie qu'il se mette à en faire en entendant cette histoire. Et bien sûr, que Melody puisse dormir sur ses deux oreilles et essayer de reprendre ENFIN une vie normal. A chaque fois que je lai vue ou ait entendue parler d'elle, elle baignait dans les ennuis. Donc faisons un miracle permettant un happy ending !
En ce qui concerne la clé, plusieurs trucs importants : En premier, la brancher pourrait poser plusieurs soucis. Soit c'est un "usb killer" qui va juste détruire la machine où elle est branchée. Soit c'est un virus qui s'exécutera et se répandra dans le réseau. Soit, c'est un programme à usage unique, dans quel cas, on sera dans la merde si on ne fait pas gaffe.
Je sortais un cornichon du bocal avant de le croquer et de boire une gorgée de soda, puis je me suis mise à pousser la table basse, puis le tapis qui était en dessous afin de faire apparaître une trappe. Je l'ouvrais, saisissait le pc et m'engouffrais dedans
Suis-moi, et SURTOUT tu ne parles à personne de cette partie de l'atelier, sinon je te réserve un sort pire que le cornichon que tout le monde retire dans son burger au mac do."
Beaucoup de trucs qui se trouvent dans cette pièce sont des éléments de recherche dont seule moi connaît l’existence, c'est ici qu'il y a d'ailleurs le plus gros de mon projet secret de la mort qui tue. Celui sous la bâche n'étant qu'une partie et pouvant être pris pour un objet lambda, je le laisse en haut. Cette pièce est d'ailleurs fermée par une clé qui se trouve toujours autour de mon cou ainsi qu'un lecteur biométrique. Ne sait-on jamais.
"L'avantage de ce sous-sol, c'est qu'il n'y a pas de réseau. Si tu regarde ton téléphone, tu verra que tu n'a aucun réseau mobile, ni internet, et c'est normal. Je déposais ensuite le pc portable sur une table où se trouvait une tour de pc fixe avec très peu de matériel dessus.
"Pas de disque dur, pas de carte réseau, juste un cd avec un système d'exploitation assez obscur, mais efficace. Je vais utiliser mon alter pour donner ordre à la clé de ne pas exécuter le moindre programme. En attendant tu t'occupe d'une partie qui s'est pas spécialement passionnante, je te l'avoue : Tu lancera un des programme sur le pc qui va analyser la clé de fond en comble, tu le reconnaîtra, il a une icone de cornichon. Ensuite, il faut attendre que celui-ci fasse le travail.
Plus le contenu est élaboré, plus ça va prendre de temps, sachant que de mon côté je serais "hors service". Je vais devoir donner l’ordre à la clé avant qu'elle ne soit branchée et surtout : Je vais continuer de tenir la clé quand elle sera branchée. Je ne veux pas prendre le moindre risque. On va donc devoir patienter, beaucoup patienter'
Je m'étirais un coup avant de sortir la clé de ma poche et de retirer la partie autour de la carte électronique pour pouvoir me servir de mon alter le plus efficacement possible.
"Une dernière chose : Selon le temps que ça dure, je peux finir en "sur utilisation" de mon alter. si ça arrive, mon système nerveux va sévèrement déconner. Cela commence souvent par des petites convulsions, donc dès que je gueule cornichons, il faudra me tenir la main qui tiens la clé pour être sûr que je ne la lâche pas."
Tout les détails étaient gérés, le pc était allumé, le système d'exploitation tenait sur un cd et tout le nécessaire se trouvait dessus. Mon matériel n'est pas du feu de dieu ent erme d'informatique donc je doute fort qu'il puisse faire le moindre calcul rapidement. A partir du moment où je brancherait la clé, il aura juste a exécuter le programme et surveiller et l'avancement et je ne pars pas en vrille à cause de l'alter. Dès que l'analyse est finie, il faudra juste brancher l'imprimante et sortir le rapport.
"Je suis désolée, j'ai déjà réfléchie à la manière de procéder pour avoir les infos requises et ta tâche ne va pas être passionnante. Pendant qu'on fait ça du coup, tu peux poser les questions que tu veux. Etant étudiant en assistance, je suis sûre que tu brûles d'envie de demander deux ou trois trucs."
Je commençais à me concentrer sur la clé usb pour donner l’ordre de n'exécuter aucun programme.
« Disons que Melody a joué un coup de Poker sur ce coup là.... Tu vois, je l'ai rencontrée pendant sa période de stage quand j'étais de retour au bercail, on se connaissait à peine et le peu qu'elle avait dû entendre à mon propos venait de notre père adoptif. »
Père adoptif ? On peut brièvement capter ma réaction qui ne dura pas plus d'une fraction de secondes. De l'étonnement, non, de la surprise, parce que je n'avais pas pu imaginer la totalité des conditions de vie de Snicket, alors la fameuse Mayu serait sa grande soeur adoptive ? Wonderful ! Je ne savais pas qu'elle était si proche d'un prodige de la clé à molette. Tout s'explique, maintenant je comprends qu'elle puisse lui faire confiance pour se charger de son dilemme, quoi de mieux que la famille pour se sortir d'un mauvais pas ? Etant fils unique je n'ai pas eu le loisir d'avoir un frère ou une soeur vers qui me tourner quand ça n'allait pas, mais je ne regrette pas ma vie pour autant - je préfère épargner à d'autres la tragédie qui aura changé notre petite famille.
Même si je soupçonnais un background plus ou moins sinistre, selon si miss Masayoshi et miss Snicket partageaient plus de points communs qu'un père adoptif, je me retenais de l'ouvrir inutilement. En effet, même si chez moi le fait de poser des questions est littéralement comme une seconde nature, parfois il était plus judicieux de rester dans l'ignorance. Non pas pour s'éviter des ennuis, même pas par simple politesse, c'est seulement par expérience. In fact, je n'aime pas moi-même parler de certaines parties de ma vie, vous comprendrez que relater de morbides événements ne fait aucun bien à personne. Ni à celui qui raconte, ni à celui qui écoute. De ce fait, je vais tâcher de me concentrer sur l'intérêt professionnel de cette rencontre avec la demoiselle aux cornichons. Peut-être qu'une autre fois, nous nous reverrons dans un cadre plus décontracté et alors nous pourrons échanger davantage sur nos vies privées. Pour l'instant, il s'agit de travailler et elle le garde bien à l'esprit.
Elle me liste de tête les éventuels effets que pourraient avoir le dispositif étranger, elle utilise moult termes techniques que je prends un malin plaisir à noter dans un coin de ma mémoire. Il est vrai que ma spécialité est sans conteste le bricolage, les engrenages et autres clés anglaises n'ont aucun secret pour moi, par contre l'informatique ... Bien que je sois capable de me servir d'un ordinateur pour les tâches basiques, c'est une toute autre histoire quand on me parle d'USB Killer. What an ominous name, for such a small device ! Je suis, de ce fait, on ne peut plus attentif. Je sais que je ne devrais pas, mais je me sens même un peu bête. Oser donner mon avis d'amateur alors que je suis clairement moins qualifié que la jeune tête bleue ? Shameful. La spécialiste sait ce qu'elle fait et elle le montre. Il semble même qu'elle ait déjà planché sur un moyen "safe" de manipuler le colis piégé - je suis en secrète admiration ! L'ingénieur que je représente est complètement absorbé par un tel professionnalisme, she's so cautious, my dumb self would have killed us on the spot with a single mistake ... Eh oui, malgré les louanges que l'on me chante à l'école, j'ai encore tant à apprendre. En plus d'être un inventeur innovant, je peux me montrer assez rustre parfois et bien que ce manque de tact soit à la base des trouvailles osées que je fais, il peut aussi être source de problèmes. Bien, je suis ici depuis près d'une dizaine de minutes seulement et je me remets déjà en question.
Pas le temps de se morfondre sur un sujet aussi trivial, je ferais le bilan de tout ce que j'aurais appris une fois à la maison. Elle s'est levée non sans croquer une énième fois dans ce cucurbitacée qu'elle affectionne vraiment avec ferveur. Au départ si son goût pour le cornichon me paraissait extravagant, il relève maintenant d'un véritable mystère - d'autres interrogations que je me garderais, je sais que certaines femmes n'aiment pas parler de tout ce qui se rapporte à elles, comme leur poids ou leurs petites manies ! Je réprime donc un léger rire en suivant ma collègue vers encore plus de secrets. Décidément ! Elle révèle une trappe dans son atelier, m'avertit que celle-ci doit rester totalement secrète avant de descendre, me menant droit vers son antre dans son antre. Cette fois, pas de surprise, il fallait s'y attendre ! Quel amoureux de la technologie ne se plaît pas à façonner son propre repaire secret de savant fou ? J'accède au moins à travers ma chambre à coucher, alors qu'elle en possède un juste sous son lieu de travail est, pour moi, seulement du bon sens.
Ce qui m'impressionne bien plus, en revanche, c'est l'attirail qu'elle cache ici. Du mécha ultra-sophistiqué à son exposition de ce qui semble être, à mon humble avis, des costumes de héros, rien que ça, je m'amuse à tout passer au peigne fin avec les yeux. Cette fois, je suis désolé, je ne pourrais pas m'en empêcher.
J'abaisse mes lunettes pour pouvoir voir à travers les verres intelligents et analyser tous ces beaux produits en commençant par ce que j'appellerai un Robot-de-la-mort-qui-tue. Pourquoi ce nom ? Eh bien parce qu'il ressemble vraiment aux jouets que je chérissais durant mon enfance ! Non, pas les briques de construction ! Les figurines articulées prenant l'apparence de nos héros préférés, avec des mécanismes intelligemment pensés pour donner "vie" à nos aventures d'enfant. Mes Smartglasses s'arrêtent sur les matériaux utilisés, solides et pourtant souples, assez pour permettre des mouvements fluides, pas aussi rigides que les fameux jouets de l'époque. Des armes ? Oh my ! Serait-ce un projet d'armement ? Je vois que les grands esprits se rencontrent ; Haru et moi avions pensé à concevoir un androïde pareil, mais nous ne sommes habilités à le réaliser en toute légalité .... Mon attention volatile m'amène sans perdre de temps vers les costumes. J'en scrute quelques uns, appréciant les différents procédés utilisés certainement pour répondre au mieux aux besoins des clients concernés. La plupart des costumes se veulent élastiques pour convenir à un style acrobatique, très mobile, mais d'autres préfèrent la robustesse comme si le costume est, pour eux, davantage une armure qu'une tenue.
Je fus tellement concentré sur sa galerie que j'ai malencontreusement zappé la majeure partie de ses paroles ...
« [...] Je vais continuer de tenir la clé quand elle sera branchée. Je ne veux pas prendre le moindre risque. On va donc devoir patienter, beaucoup patienter. »
Je reviens sur Terre pour l'entendre parler de risques ... Oupsie. J'espère n'avoir rien manqué d'important ? Il semble qu'elle soit en train d'expliquer la marche à suivre pour décoder cette fameuse clé. J'essaie de faire travailler mon cerveau pour deviner ce qu'elle a bien pu demander. Alors voyons voir, elle m'a dit qu'elle compte tenir la clé pendant tout le temps où elle sera branchée, hm ... J'en déduis déjà qu'elle va la brancher sur cet ordinateur ? Je regarde le poste sur la table, rien à voir avec mon super-calculateur, c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Ah ! Si j'en réfère à ses explications des risques du dispositif, j'imagine que nous prendrons le moins de risques possible en la branchant dans un appareil-fantôme, vide, dont la destruction n'aurait que très peu de conséquences ? Ingénieux. Mais moi dans tout ça ?
Oui j'ai cru l'entendre parler de programme ... Et puisqu'elle aura les mains pleines, je parie que c'est à moi de m'en charger ! Elle me confirmera l'hypothèse en mentionnant le fait que la tâche sera plus fastidieuse qu'intéressante - il est vrai que je me voyais mieux fabriquer une bombe IEM, mais bon ... Mon rôle reste primordial et il n'est pas singulier : non seulement je devrais contrôler son programme pendant qu'elle gardera son alter actif sur la clé pour une raison qui m'échappe encore à cause de mon inattention, mais en plus je devrais la surveiller elle. Des convulsions ? Sounds pretty risky to me but well ... On devrait peut-être anticiper et avoir un kit de premiers soins à portée ? Un défibrillateur ? Bref, quand il faut y aller, faut y aller. Je m'aventure sur le pc, décoré à l'image de son propriétaire, pickles, pickles everywhere ! Dans le doute, je lui demande si c'est bien "celui-là" que je dois lancer, dissimulant comme je peux le fait que je n'ai pas bien écouté, en faisant passer cela par du stress. En réalité, bien que cruciale, la tâche ne me paraît pas des plus compliquées. Je suis même tout excité à partir du moment où elle accepte de répondre à mes questions. Oh boy, j'en ai des tonnes !
« Dès que tu es prêt, je branche. – Here we go, then ! » avec entrain, je double-clique sur le logiciel alors qu'elle joue son rôle.
Si je n'étais pas au courant de son alter, je l'aurais traitée de folle pendant qu'elle parle à la clé USB entre ses doigts. Elle lui a ordonné de ne lancer aucun programme. Oh, maintenant je comprends ! C'est donc pour ça qu'elle devra la garder en main, pour éviter que quoi qui se trouve sur cet appareil ne se déclenche ! Cela prend tout son sens ! Je vais devoir donc faire extra attention, si j'entends le signal, c'est qu'elle commence à faiblir. Je garde les yeux rivés sur l'écran alors qu'une fenêtre s'ouvre. Quelques clics et une barre de chargement se lance... lentement, très lentement. J'imagine que ce qu'il y a sur cette clé est assez imposant. Puisque nous allons passer un certain temps bloqués ici, autant s'occuper un peu ! Je me tourne vers ces costumes que j'examinais plus tôt.
« On voit bien qu'ils sont spécialement élaborés pour chaque client mais une question me taraude ... Qui s'occupe des matériaux, ici ? une première question toute simple et pourtant logique, puisque Mayu travaille seul ici et qu'elle n'a visiblement pas la carte joker "père richissime qui finance tous les projets" dans son jeu. Oh et puis, est-ce que c'est supposé être une armure ou une arme ? » je pointe le squelette robotique du doigt, qui me fait davantage penser aux Terminators qu'à n'importe quel autre héro, n'est-ce pas un poil dangereux ?
Ce n'était que le début, elle ne sait pas quel enfer elle vient de déchaîner dans son jardin secret technologique. Je ne me suis plus arrêté, multipliant les interrogations au sujet de tous les appareils présents dans le sous-sol, du plus petit au plus grand sans en omettre un seul. Elle ne peut même pas me stopper, elle le sait elle-même qu'elle va devoir me supporter jusqu'à la fin des analyses et ... au bout de quinze minutes voilà que la barre n'est chargée qu'à 10% ...
Une fois toutes mes questions futiles posées, je lui amenais même le plat de résistance, me concentrant sur l'aspect informatique de son travail, surtout parce que c'est un domaine qui me fait défaut. Même si Haru a réussi à m'inculquer quelques bonnes bases de programmation, miss Masayoshi devrait être capable de consolider mes acquis. Mais il y avait une chose en particulier que je voulais lui demander ...
Elle concerne le projet dont papa m'a parlé pendant ma période d'apprentissage chez Vulkain. Il avait mentionné le Programme Ares, un ancien projet en collaboration avec des personnes douteuses qu'il a dû avorter avant que ça ne prenne des proportions dangereuses. Il voulait le remettre en marche et le retaper avec moi, entre père et fils. Son Programme Ares consistait, en des termes simples, en une intelligence artificielle capable de gérer de façon autonome la technologie à laquelle est connectée - à la façon d'un assistant virtuel que l'on peut trouver sur n'importe quel smartphone digne de ce nom de nos jours, mais en beaucoup beaucoup plus puissant. A la base, il voulait en faire un assistant pour nous autres les assistants. Une intelligence capable d'effectuer recherches et calculs pour faciliter le travail d'un ingénieur. Bref, la question la plus difficile qui lui sera posée durant ces trente premières minutes est la suivante :
« Admettons que j'ai besoin d'une I.A spécialement programmée pour m'aider en atelier, qu'est-ce que je devrais prendre en compte dans son code-source ? »
Voilà de quoi la faire cogiter pendant un instant. Bon, ce n'est peut-être pas la meilleure idée de lui en demander autant alors qu'elle a déjà le devoir de se concentrer sur son alter, mais il me semble que c'est elle qui m'a demandé d'envoyer mes questions. Jusque-là elle s'était débrouillée pour me donner des réponses satisfaisantes alors j'ai hâte d'entendre sa réponse à ce sujet. Après un légère pause pendant laquelle elle paraissait à mi-chemin entre la réflexion profonde et le mode veille, elle ouvrait enfin la bouche pour me servir un début prometteur qui mettait encore une fois en avance le savoir-faire de l'inventeuse. Celle-ci débutait en dégageant les problématiques principales, les enjeux, les risques, les effets voulus et ceux qui pouvaient survenir de manière moins volontaire, me renseignant par la même occasion sur ce qui fait une bonne programmation, des informations qui viennent compléter les bribes que je retiens de Sasaki. Je suis tout ouïe, écoutant ses leçons sans en perdre une miette. Si j'avais été juge, j'aurais dû lui enlever des points pour la longueur de son introduction, mais là je ne peux pas me plaindre d'un excès de détails ! J'en ai grandement besoin !
Elle envisage donc de passer au vif du sujet et me pose elle-même quelques questions comme ce que je veux que mon intelligence artificielle puisse faire exactement, une approche très pro, je fais la même chose quand on vient me demander mes services. Mais alors qu'elle entre dans de nouvelles explications avancées, j'entends sa voix ralentir presque comme sur un enregistrement audio endommagé. Je ne réagis pas tout de suite, mais en entendant "cornichon" être prononcé en slow motion j'ai immédiatement paniqué. Oh non, c'est le signal ? Mais... Quoi, ça fait déjà plus de cinquante-cinq minutes ?! Le chargement vient de passer la barre des 60 !!
J'ai dû remballer mon insouciance d'élève pour enfiler ma responsabilité d'assistant, me précipitant vers elle alors qu'elle lutte visiblement pour ne pas céder sous les contrecoups de son alter. Elle a mentionné des troubles nerveux, j'espère de tout coeur que ça ne lui est pas douloureux ... Son visage se crispe, une veine semble même se prononcer sur son front démontrant qu'elle empiète maintenant sur ses limites physiques. J'aurais aimé la remplacer mais elle seule peut tenir ce poste ... Tout ce que je peux faire pour l'instant c'est me ruer jusqu'à sa main et la maintenir fermée, fermement. Elle ne doit pas lâcher la clé ou alors tout notre travail part en fumée ! Il se pourrait même que nous aussi, on parte en fumée si la clé venait à exploser ... Damn it ... I don't think she can hold on any longer now ... unless...
C'est de l'improvisation totale, mais là, je n'ai pas de meilleures options. Même mon équipement ne pourra m'aider à combattre le problème du jour, c'est une belle façon de me rappeler que la violence ne résout pas tout. En revanche, le scotch ...
« Tenez..bon... » je murmure en fermant les yeux, tout en gardant au possible les doigts de Mayu en contact avec le petit dispositif.
Je ne pourrais pas m'éloigner d'elle, alors c'est une chance d'être doté d'un alter de télékinésie à un moment pareil ! Une bulle bleutée se forme alors dans les recoins de son sous-sol. Mon petit tour du propriétaire m'a permis de repérer un peu ce qu'il s'y trouvait, dont ce rouleau de ruban adhésif que n'importe qui, pas seulement les ingénieurs, devrait avoir chez lui ! Dans la panique, mon contrôle est vraiment brouillon, argh ... Je devrais songer à entraîner davantage mes facultés psychiques ... Je peine même à dérouler l'adhésif puis à l'enrouler autour de la main de Masayoshi. Le travail est fait un peu l'arrache mais l'essentiel c'est qu'elle ne puisse pas retirer sa main de là et ça, c'est une mission accomplie ! Vous auriez du voir la difficulté que j'ai eu à finalement déchirer le ruban adhésif avec la pensée, si bien qu'un petit filet de sang s'échappe de mon nez ... Arf, il me faut du calme pour pouvoir utiliser mon alter correctement, moi ! Mais je ne peux pas me créer d'excuses à un moment pareil alors qu'elle est en train de se court-circuiter les neurones pour sauver Melody.
« Juste encore un peu, please ... Plus que 20% ... »
Nous n'avons pas le droit de faillir à notre tâche, surtout pas ! Pourquoi ? Parce que c'est notre métier, bon sang !!
Visiblement, l'apprenti assistant avait l'air totalement conquis de ce qu'il voyait dans mon espèce de "Bat-Cave", ses yeux regardaient partout et nulle part, chacune de mes créations étaient limite scrutées au peigne fin. D'un côté, mon égo est content d'être flatté, de l'autre, j'espère qu'il va tenir sa langue. Sa réaction et son intérêt était totalement compréhensible ceci-dit, même moi j'aurais eu plein d'étoiles dans les yeux si j'étais à sa place.
Enfin bref, a l'entente de son "Here we go, then !" je me mis à brancher la clé tout en lui marmonnant son ordre qui est de ne rien exécuter. A partir de là, c'est le petit programme présent dans le pc qui analyse de fond en comble ce qu'il y a dans cette clé usb. Vu que ça va prendre du temps et que je suis quelqu'un d'intéressé par tout ce qui se trouve autour de lui, il était évident qu'il poserait les premières questions rapidement.
La première était un point intéressant et elle concernait tout ce qui était lié aux matériaux, il voulait savoir qui s'en occupait et généralement. C'était une question pertinente du fait que à Yuei, nous pouvions crée ce que nous voulions "à volonté" au vu des ressources et du budget de l'école.
"Dans le cadre d'une commande, c'est assez simple : tu factures tout. Lorsque l'on va te passer une commande pour un costume, qu'il soit intégral ou alors juste un équipement à améliorer, le matériel est présent dans le devis. Et ce que tu va rajouter, c'est tout les frais de main-d’œuvre, de transformation du produit... en soit ça ne change pas grand chose d'autres commandes "classique".
Il est vrai qu'à m'entendre, cela peut paraître exorbitant pour le client mais ce sont généralement des super héros. Il y a souvent l'état qui donne un petit coup de pouce quand ce n'est pas directement les écoles qui viennent demander.
Bien sûr, il y a des cas où on a du matériel en trop et dans ce cas là, celui-ci servira à autre chose. Et on a souvent une bonne réserve de matériel d'avance. Dans mon cas, mes projets personnel sont financés par moi même. La réserve de matériel que j'avais à la base pour lancer mon activité professionnelle provient d'une ou deux aides à la création d'entreprise."
Et encore, je n'ai pas mentionnée tout ce qui pouvait être lié à la marge que l'on pouvait se faire sur certaines pièces ou autre, car oui, entre le prix public et le prix fournisseur, il y a souvent des différences. Après chacun ses petits secrets, et mes prix et comment je fais mes marges, ça en fait parti ~
Et ensuite, on enchaîne sur les questions suivantes, celle-ci concernait mon projet de la mort qui tue et ce début de squelette robotique, il fallait dire que celui-ci ne passe pas inaperçu.
"Disons que c'est quelque chose qui permettrait à n'importe qui d'être un super héros. Même si celui-ci a un alter qui lui permet le sel en poivre serait capable d’effectuer un sauvetage ou un combat de vilain. Mais c'est aussi un rêve de gosse qui est d'avoir son propre gundam. Avec ça, je mêle l'utile à l'agréable."
Et je n'entrerais pas dans les détails, du fait que il y a beaucoup de paramètre à prendre en compte, comme le fait de rendre le plus d'éléments non létal, être assez solide pour résister à certains alters coriaces sans compter la mobilité qu'il doit avoir pour savoir gérer n'importe quel terrain. C'est un projet de GROSSE GROSSE envergure mais qui devrait roxxer du poney quand il sera achevé (encore plus si j'obtiens une licence et l'autorisation de l'utiliser mais ceci n'est qu'un détail.
Quand à la suite, je l’avoue, j’ai décrochée sur plusieurs de ses questions lié à limite chaque élément que j’ai crée. On aurait dit qu’il était dans un état second qui consistait à poser le plus de question et se, limite sans attendre la moindre réponse. Je lui aurait bien dit « stop », mais vu que je me concentre aussi sur cette clé usb, j’avais peur de donner l’ordre à la clé de s’arrêter et du coup, de passer cet ordre par-dessus le premier. Oui, il m’arrive des fois de donner des ordre involontairement quand je ne suis pas assez concentrée. On peut dire qu’Oroshine a de la chance que je sache faire deux choses à la fois, sinon cette heure serait longue et ennuyeuse.
Par contre, il m’a pris de court sur une question, et c’était celle liée aux intelligences artificielles, plus particulièrement pour une qui serait capable d’aider en atelier, il voulait savoir ce qu’il devait prendre en compte dans son code-source. J’avais une grosse envie de lui dire « Tout ! » tellement il y a de trucs à prendre en compte mais, bien sûr, ce qu’il voulait, c’était une réponse développée. Après un moment de réflexion, j’ai quand même fait un petit cours sur l’élaboration d’un tel projet, en rappelant déjà que créer une IA, ce n’est pas à la portée de tout le monde et que, sans mon alter, je doute fort que j’en serait capable et même avec, il y a tellement de trucs à prendre en compte et de connaissances en informatique à avoir qu’il faudrait déjà bien connaître le support sur lequel on travaille pour le créer en premier lieu. D’autant plus, il y avait un grand nombre d’avantages mais aussi de risques à prendre en compte, sachant que c’est déjà compliqué à programmer mais à débeuger, c’est encore pire. Il y avait énormément de choses à dire et je n’ai même pas envie de vous le développer, déjà parce que je doute fort que vous puissiez comprendre le quart des termes employés dans la discussion et surtout parce que la discussion a pris du temps, beaucoup de temps.
Assez de temps pour que je puisse sentir plusieurs fourmillements au niveau de mon bras et que j’avais quelque doigts qui commençaient à bouger et se contracter d’eux même. Début du contre-coup de l’alter. Il est bizarre de se dire que si j’avais lâché la clé et laissé la magie opérer, je n’aurais rien mais là, je voulais vraiment éviter le moindre risque. D’où le fait que je me suis mise à gueuler.
« Cornichon ! Désolée, la FAQ est terminée du coup .»
Sir Takane avait bien réagit en tentant du mieux que possible de tenir ma main qui tenait ma clé. Ce n’était pas une mince affaire vu que c’était la main réquisitionnée qui commençait à déconner. D’un côté, ça aurait pu être pire, j’ai déjà vu des moments de sur-utilisation et des débuts de contre-coup vachement pire .
Là où j’ai légèrement pouffée de rire, c’est lorsque que celui-ci se mit à utiliser son alter pour choper un ruban adhésif et le mettre autour de mes doigts tenant la clé et celle-ci. Un système D disons….. original, même si je doute que cela ne tienne longtemps. Au moins, ça avait le mérite de bloquer un minimum, même si je doute que cela soit suffisant. D’après ses dires, il ne reste que 20 pourcent. Bien bien bien. Tout en maintenant la clé de ma première main, je commençais à la saisir avec mon pouce et mon indexe de l’autre main.
Tout ce qu’il me fallait faire maintenant, c’était tenir, on était pas à l’abri que ce soit ensuite mon bras qui se mette à déconner en bougeant n’importe comment ou à ne plus bouger du tout. Il ne restait pas spécialement longtemps et on arrivait sur la fin tout ce que j’avais à faire c’était tenir un peu plus longtemps. Pour ça, je me suis mise à penser à ce magnifique cornichon que je croquerait quand j’aurais les main libre, cette petite récompense pour ce dur labeur ~ Eh oui, on se motive comme on peux. Malgré un système nerveux qui part en cacahuètes et des fourmillements partout dans le corps.
Heureusement pour nous, les derniers 20 % étaient les plus rapides, et à l’entente du « Travail terminé » qui sortait du haut parleur de la tour, je me mis à débrancher la clé, retirer l’adhésif et enfin, reprendre la place devant l’écran. Ma main droite faisait plein de mouvements étranges, prises de petites convulsions (je crois que ça s’appelle comme ça mais la médecine et moi, souvent ça fait deux). Du coup, je regardais le rapport d’analyse, ces nombreuses lignes de codes qui représentait pour tout débutant un charabia incompréhensible. Jusqu’à pouvoir déterminer la nature de ce programme.
« Eh bien tu sais quoi ? J’ai vraiment bien fait d’empêcher le moindre programme de s’exécuter. Celui-ci est visiblement conçu pour se supprimer dès qu’il a fini son affaire. Ce qui veut dire que, si on le met sur n’importe quelle autre machine que celle pour laquelle elle est prévue, la personne ayant demandé ce service sera au courant et Melody aura de gros ennuis. »
Ce qui est sûr, c’est que la personne ayant crée le programme n’a pas fait les choses à moitié. Même si l’idée d’avoir un programme qui s’autodétruit peut paraître stupide aux premiers abords mais, j’étais obligée d’admettre que c’était du génie pour ne pas être retrouvé et surtout, pour garder le programme « secret ».
« Sinon pour faire simple, c’est un logiciel espion. Quand tu branches la clé normalement et celle-ci va installer un programme très rapidement en fond, sans que tu ait le temps de réagir, ensuite, ta machine enverra naturellement tout ce qu’il se passe sur ta machine à une autre et ce, sans que tu ne le remarques. Je ne sais pas si Melody était au courant de ça mais si c’est le cas, je lui mettrais bien deux claques pour avoir acceptée de faire quelque chose comme ça. Surtout qu’elle risque de se les prendre dans tout les cas parce que, pas le choix, dans tout les cas, cette clé doit être branchée sur le serveur pour que les vilains lui foutent la paix.
Après côté Yuei, pas sûr qu’elle reste longtemps dans cette école après une tâche pareille. On pourrait bien sûr expliquer tout ça à Nezu, mais, j’ai peur que cela n’aggrave le cas de notre camarade. Elle a beau avoir fait ça pour être plus facilement libre, elle est quand même complice d’une magouille, et ça, ça risque d’être puni. »
Bon, je ne sais pas si je suis crédible, en jouant les filles énervées mais là, disons que c’était pas le genre de programme auquel je m’attendais et pour être franche, j’aurais préférée que ce soit un simple usb killer fait par une petite frappe qui voulais juste emmerder son monde. Là non seulement ça emmerde mais ça rends l’établissement vulnérable. Bien sûr il peut y avoir des solutions, mais Melody sera obligée dans tout les cas de brancher cette fichue clé.
« Melody n’a pas le choix. Elle doit brancher cette clé, c’est son seul moyen de s’acquitter de sa dette et au vu du programme, il nous est impossible de tromper qui que ce soit. Par contre, on peut quand même agir pour limiter les pertes ~ Par contre, avant de te donner mon idée, je vais attendre de voir ce que toi tu proposerait. Deux têtes valent mieux qu’une et surtout, je suis curieux de voir comment tu t’y prendrais. »[/color]
Et moi qui pensais que ce serait une petite promenade de santé ! Je devrais vraiment commencer à prendre mon travail un poil plus au sérieux, quand je repense à ces innombrables questions qui ont dû taxer une partie de la concentration et des forces de dame Masayoshi, je me dis qu'il est peut-être de ma faute si elle s'est retrouvée à court de jus avant la fin du chargement complet. Hell, même mon assistance était carrément risible ! Il faut dire que lorsque je bricole à la maison et même à l'atelier du lycée, je n'ai pas cette pression sur les épaules. Travailler dans des conditions stressantes est pourtant une évidence, how could I overlook it ? Moi, je me suis davantage focalisé sur la caverne d'Ali Baba qui nous entoure, à questionner chaque pièce de la collection de l'adoratrice de cornichons. Si bien que je ne m'étais pas préparé à cette éventualité, "comment je ferais pour remplir mon rôle, en cas de décrochage de sa part ?" c'est la question que je ne me suis PAS posée. Et par ce manque cruel de préparation, j'ai dû improviser. Vous penserez que c'est notre domaine, à nous les ingénieurs, capables de façonner d'intelligentes machines à partir d'un peu de ferrailles... j'ai le sentiment d'être la honte de notre classe.
Ce rouleau de ruban adhésif aura été ma meilleure idée, il faut dire que je suis bien plus créatif quand il s'agit de se battre mais j'aurais au moins pu faire un effort ! Maintenant que j'y pense, les limites de mon alter font que je n'aurais pas pu lui tenir la main par télékinésie, étant capable d'affecter seulement les objets, mais j'aurais peut-être pu exploiter son goût pour les cornichons, lui renverser le liquide acide sur le visage pour la requinquer ou lui faire croquer dans un de ces mets pour lui donner du courage ? Anyway, ce qui est fait est fait. J'en ressors au moins plus cultivé. En effet, la gentille professionnelle ne s'est pas privée de me transmettre son savoir bien que nous ayons des sujets plus urgents entre les mains, je n'en ai pas raté une, ses informations me seront cruciales pour développer mon équipement. Quel inventeur n'a jamais rêvé de faire naître son propre cyber-assistant ? Les héros qui possèdent leurs agences comptent souvent sur du personnel de communication lors de leurs missions, je serais un privilégié si mon personnel était créé par mes propres soins. Bien sûr, cela soulève un problème moderne : et si les machines finissaient par remplacer l'humain au travail ? C'est pour ça que je ne commercialiserai pas ce genre d'automates. Destiné à usage professionnel privé, une telle technologie serait la marque de fabrique du Handy Hero : Mechanoclad !
Bref, après cette bonne heure de travail - plus épuisante pour elle que pour moi, nous en sommes arrivés à identifier le contenu de cette clé mystère.
« Sinon pour faire simple, c’est un logiciel espion. Quand tu branches la clé normalement celle-ci va installer un programme très rapidement en fond, sans que tu aies le temps de réagir, ensuite, ta machine enverra naturellement tout ce qu’il se passe sur ta machine à une autre et ce, sans que tu ne le remarques. Je ne sais pas si Melody était au courant de ça mais si c’est le cas, je lui mettrais bien deux claques pour avoir accepté de faire quelque chose comme ça. Surtout qu’elle risque de se les prendre dans tous les cas parce que, pas le choix, dans tous les cas, cette clé doit être branchée sur le serveur pour que les vilains lui foutent la paix.
Après côté Yuei, pas sûr qu’elle reste longtemps dans cette école après une tâche pareille. On pourrait bien sûr expliquer tout ça à Nezu, mais, j’ai peur que cela n’aggrave le cas de notre camarade. Elle a beau avoir fait ça pour être plus facilement libre, elle est quand même complice d’une magouille, et ça, ça risque d’être puni. expliquait Masayoshi en exprimant relativement bien sa colère envers les actes de Melody et les conséquences qu'ils amèneraient, je l'écoutais attentivement en me grattant le menton. – Un logiciel espion, hein..? Alors les malfaiteurs préparent forcément un sale coup qui verra le jour très prochainement ! je frappe le poing droit dans la paume de ma main gauche. Cela dit, s'ils veulent cibler l'académie c'est qu'ils sont étonnamment ambitieux ... Je me demande si cela signifie qu'ils ont un plan bien défini pour renverser U.A ? Ils en auront besoin s'ils ne veulent pas finir comme une des innombrables prises d'All Might-sama ! But for the time being, let's not let them a chance to bring their plan into action. » je répondais avec un enthousiasme enflammé, je n'arrive pas à croire que nous sommes tous les deux peut-être en train de déceler un éventuel assaut sur mon école adorée.
Si les antagonistes cherchent à espionner l'école, c'est certainement qu'ils veulent grappiller quelques informations en particulier. Que pourraient-ils trouver sur nos serveurs ? Les registres avec les informations détaillées sur tous les élèves ainsi que les professeurs ? Un plan du campus ? Le menu de la cantine de Lunch Rush pour le semestre entier ? Quelque soit le mauvais coup, nous ne pouvons les laisser à leurs machinations. Nous avons l'occasion de leur chiper l'initiative avec ce seul renseignement. J'aurais préféré laisser le principal et les enseignants prendre le relais mais il est vrai que cela pourrait causer du tort à la situation de Melody, nous sommes ici pour la sauver et non empirer son cas. Mais dans mon coeur, le conflit d'intérêt est réel. Certes, la principale concernée, miss Snicket est une camarade, mais ne serait-il pas plus judicieux d'avoir une vision d'ensemble des enjeux de cette affaire ? En voulant sauver une vie, nous pourrions en mettre en danger des centaines d'autres. A moins que nous soyons réellement capable de sauver tout le monde, mais sans aide ? Je calcule des probabilités plutôt minces ...
On peut lire l'anxiété sur mon visage. Je suis plongé dans une réflexion quelque peu inquiète, je n'oserais jamais laisser tomber la quête qui nous est confiée mais en même temps, j'ai du mal à concocter une solution avec l'impossible condition qu'elle soit "100% infaillible." Le risque 0 n'existe pas, nous le savons tous très bien. Quoi que nous fassions, il se peut encore que les vilains l'aient prédit. Et si le but était bel et bien de faire naître ce sentiment d'insécurité, en sachant que pour se tirer de là, Melody aurait forcément eu recours à de l'aide ? Qu'elle ne soit pas partie voir les héros ou la police est une chose, mais Mayu vient bien de dire que nous allons introduire la clé malgré tout. That's risky ... S'ils ont prévu le coup, we're done for.
« Melody n’a pas le choix. Elle doit brancher cette clé, c’est son seul moyen de s’acquitter de sa dette et aux vues du programme, il nous est impossible de tromper qui que ce soit. Par contre, on peut quand même agir pour limiter les pertes ~ Par contre, avant de te donner mon idée, je vais attendre de voir ce que toi tu proposerais. Deux têtes valent mieux qu’une et surtout, je suis curieux de voir comment tu t’y prendrais. demandait-elle avec un air curieux et intéressé. Je décèle un petit caractère joueur dans la psyché de l'inventeuse qui n'est pas pour me déplaire, cela permettait d'apaiser un tant soit peu la tension du moment. J'ai réfléchi un peu, en me basant sur mes observations pour essayer de concevoir une échappatoire. – Comment je m'y prendrais..? Evidemment via la technologie ! Je me dis que cette clé est peut-être notre meilleure alliée : ils veulent des informations, donnons-leur ce qu'ils veulent ! J'ose espérer que si vous n'avez pas mentionné une capacité de déchiffrage avancé, c'est qu'elle n'en dispose pas. Alors il serait rusé de leur mettre des barrières - ou plutôt des firewalls soit des dispositifs défensifs contre l'intrusion informatique. je commençais, en me rappelant de quelques cours donnés à l'école. Mais à la place d'une véritable muraille empêchant tout passage, pourquoi ne pas plutôt en faire un barrage filtrant ? Vous savez, pour qu'ils ne soient au courant que de ce que nous voulons bien leur dire. Il est ESSENTIEL de protéger les données sensibles à mon humble avis. Puisque la réalisation de sa tâche est un pré-requis pour tirer Melody d'affaire, à savoir brancher la clé, ce n'est plus de son ressort si les informations espionnées ne correspondent pas avec les attentes de ses vils créanciers ! Après tout, ils devraient savoir qu'on n'infiltre pas impunément l'académie héroïque numéro un du pays ! » cette fois mon sourire revient, je suis presque sûr qu'il s'agit là d'une idée plausible.
Les seules choses qui me font hésiter sont les inconnus de l'équation. Nous ne savons rien des compétences du camp adverse. Un petit génie de l'informatique serait en mesure de contourner notre barrage si le coeur lui en dit. Et s'ils étaient capables de remonter jusqu'à nous, Masayoshi et moi serions mêlés à toute l'histoire, rendant l'énoncé encore plus complexe, la toile de soucis plus épaisse. De plus, s'ils voient à travers notre petit jeu, ils pourraient prendre peur et se cacher, éliminant immédiatement toutes nos chances de les retrouver et de les mettre hors d'état de nuire une bonne fois pour toutes. Nous serions accusés d'obstruction à la justice, Melody et moi serions expulsés de Yuei pour sûr et dame Masayoshi risquerait de perdre son travail, son atelier et sa licence. Nous avons tous beaucoup à perdre. C'est pourquoi il me tarde d'entendre les commentaires de ma partenaire de mission. Elle a visiblement des choses à dire qui m'aideront à mieux planifier par la suite. Et puis, avec son bric-à-brac inestimable je ne serais pas étonné qu'elle nous sorte un véritable Deus Ex Machina de son chapeau, only to save the day ! Je reste dans l'attente d'un plan plus grand, servant à la fois pour sauver Snicket ET coincer les coupables.
"Alors, je vais être franche, les idées sont bonnes, mais il y a un mais. Je n'ai certes pas mentionnée de capacité de déchiffrage avancé mais je n'ai pas encore lue entre les lignes du code. Après les idées sont lions d'être déconnantes, même si au risque de te décevoir, nous allons laisser les données complètes entre les mains de l'ennemi."
Bon, il y a des chances qu'il soit dans l'incompréhension et que celui-ci sorte un "Wait, what ?!" ou je-ne sais quelle phrase en anglais et le fait de le laisser miroiter était également une volonté de ma part pour voir sa réaction alors que j'étais en train de déguster un délicieux cornichon.
"En vrai, la solution que je peux faire la plus rapide et la moins risquée, c'est de créer l'anti-virus parfait. Celui-ci finira par détecter à qui les données sont envoyées, et les remplacer par n'importe quoi, style un cornichon qui danse ou un nezu avec un panneau "c'est pas bien", montrant que la sécurité de Yuei est plus impressionnante que la leur.
Le seul soucis, c'est que si nous installons l'antivirus avant la clé le programme dedans ne s'exécutera même pas, de ce fait, rien ne prouvera que Melody ait respectée sa part du contrat, et je n'ai pas envie que les ravisseurs reviennent chez elle voir ce qu'il en est."
A faire un programme trop efficace, cela risquerait de compromettre un ou deux éléments prouvant que la dette est rendue et il est strictement hors de question qu'un produit imparfait sorte de cet atelier, que ce soit pour une question de réputation mais aussi de sécurité. C'est triste à dire mais des fois, de vagues sacrifices sont nécessaire pour que tout se déroule dans le meilleur des mondes.
"D'où le fait que Melody va installer la clé ennemie AVANT le programme que je vais créer, l'ennemi aura le programme installé et un début de données transférées. Sauf que cela sera temporaire vu que Melody va ensuite mettre la clé qu'on lui donnera, l'antivirus s'installera et détectera le programme installé auparavant. Cela devrait prouver que Melody a réglée sa dette mais que Yuei s'est montré plus fort. C'est le meilleur scénario possible"
Du moins, c'est le meilleur scénario qui garantis le moins de représailles possible, Melody étant actuellement à l’hôpital a cause de son bras fracturé pendant son stage, ce qui justifie sa non présence à Yuei et qu'elle prenne du temps avant d'honorer sa dette. Cependant, nous n'avons pas beaucoup de temps pour autant donc autant s'y mettre tout de suite et gérer comme on peux. Pour une plus grande rapidité, je vais m'occuper de toute la programmation, Sir Takane lui, se rendra utile autrement.
Ma main continuait de bouger dans tout les sens sans que je lui demande avant de s'arrêter totalement de bouger, on dirait que celle-ci va être temporairement paralysée... soit, c'est pas la première fois que ça arrive. J'invitais Sir Takane à remonter en haut puis, je re-vérouillais l'accès à la pièce avant de tout réinstaller comme lors de l'arrivée de l'assistant en herbe.
"Voilà comment ça va se passer, pour des raisons d'ordre "Évitons à tout prix le risque zéro, je vais me charger de la programmation complète du programme, tu n'aura pas à intervenir dessus. Cependant, cela inclut que je vais devoir passer énormément de temps dessus quitte à sacrifier quelque nuits de sommeil pour ça. En soi, j'ai l'habitude donc c'est pas un soucis. Le problème en revanche c'est que tant que je travaille là dessus, toutes mes commandes prennent du retard.
Les retards ne sont pas le genre de la maison et toutes les commandes que j'ai à faire doivent être honorées et réalisée avec mon savoir faire."
J'espère qu'il est assez intelligent pour voir où je veux en venir, parce que là, ça va peut être pour lui une proposition très cool, très intéressante mais aussi un potentiel calvaire à vivre pendant quelque temps.
"Ce qu'il va me falloir, c'est une autre paire de main qui puisse travailler sur les projets que j'ai en cours. Celui-ci devra suivre mes plans et les cahiers des charges à la lettre sans inclure de petite touche personnelle sans mon autorisation. Je suis très à cheval sur les produits qui sortent de chez moi donc j'ai beaucoup de mal à déléguer sans incendier une fois sur deux à cause d'un truc qui ne va pas.
Ceci-dit, si on veut que Melody s'en sorte sans soucis, il va falloir gérer comme ça. Que je te donne cette lourde responsabilités de travailler sur ces projets à ma place en suivant toutes les notes à la lettre. Cela t'apprendra à respecter l'offre et la demande, à avoir un supérieur exigent, et des fois, des dépassement d'horaire pour respecter les deadlines.... une vraie simulation de ce qui peut t'attendre dans le monde du travail. Bien sûr, vu que c'est à plein temps, je compte voir avec Yuei si j'ai pas moyen de te débaucher en faisant passer ça sur un stage pratique, si tu l'accepte bien sûr."
Je suis partie en bon terme avec le lycée, et je pense qu'en exposant bien le soucis dans les moindres détails à la bonne personne et en trouvant les bons mots, cela devrait être possible de le débaucher une semaine pour un petit stage. Après tout la filière assistance n'a pas souvent de stage comparé à la filière héroïque alors qu'ils pourraient avoir beaucoup à apprendre. Enfin bref, je suis sûre qu'il y a moyen de gérer, si celui-ci accepte le défi.
Bien sûr, travailler avec moi est un véritable défi, que ce soit en terme d'horaires, d’exigence ou autre détails c'est un autre monde, un autre mode de vie donc ça peut aussi être considéré comme un défi, passer une semaine à l'atelier de jour comme de nuit ~. Au vu de toutes ces conditions, je comprendrais que tu soit moyen chaud, dans quel cas je tenterais de faire appel à quelqu'un d'autre.
Cette option était possible, bien qu'elle ne m'enchantais guère. Je ne connais qu'une personne capable de répondre à mes exigences, les apprécier et me supporter, le seul soucis étant qu'ensemble, notre productivité est au point mort pour diverses raisons. Dans tout les cas, la balle est dans son camp.
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