Sasaki Haru [100%]

La tendre enfance de Bébé Haru fut très paisible, ses 2 parents, héros ayant pris leur retraite très jeune pour se bâtir une famille, menait une vie très tranquille dans une petite ville, bien loin de l’agitation des grandes métropoles. Leurs Alters étaient assez basiques tous les 2, le père un simple émetteur de courant et la mère une capacité qui lui permettait de retenir à la perfection tous les livres qu’elle lisait et de les classer dans sa tête, tel une bibliothèque. L’union de ces 2 pouvoirs créa chez Haru un résultat surprenant, mais tout de même logique si on considère l’évolution technologique. Lorsqu’il avait environ 3 ans, ses parents le retrouvèrent assis dans sa salle de jeu, le regard dans le vide avec des images un peu… Troublante, lui traversant les pupilles. Haru venait d’activer son Alter, OS, et par le fait même de découvrir ce qui compose 80% du net et qu’aucun enfant de 3 ans ne devrait tomber dessus par hasard. Quelques jours et l’installation d’un contrôle parental plus tard, l’étendu de ce qu’Haru était capable de faire grâce à son pouvoir devint beaucoup plus apparent et son regard sur le monde en fut changer à tout jamais.

On avance de 5 ans le futur. Gamin Haru, toujours un enfant joyeux, mais déjà un peu détaché de la réalité et désillusionné du monde qui l’entoure, se réfugiant de plus en plus dans le monde virtuel afin d’échapper à la triste réalité qui l’entoure. L’emploi devenant de plus en plus rare dans la petite ville où ils habitaient et la famille s’agrandissant (Haru avait maintenant une petite sœur de 2 ans), sa mère fut contrainte d’accepter un emploi d’archiviste au poste de police d’une grande ville. En faisant des recherches sur le net concernant cette ville, une seule chose piqua vraiment d’Haru : Yuei et son département de Héros. Il se promit d’aller la visiter dès son arrivée là-bas, mais avant le départ, il ne restait qu’une chose : Sa dernière colonie de vacances. C’est donc un peu à contrecœur qu’il quitta sa famille pour passer quelques jours en forêt, sans Wi-Fi (Il avait bien accès à la 4G, mais de façon beaucoup plus limité). Il ne le savait pas encore, mais sa vie allait être changée à jamais pendant ce séjour.

Les premiers jours furent assez ennuyant, comme l’avait prédit Haru, mais plus le temps avançait, plus l’un des autres gamins attirait son attention. Il n’aurait pas sur dire pourquoi, il était timide, peureux, ne semblait pas avoir aucune qualité dominante… Les autres enfants c’était mis à le surnommer « Froussard » et Haru ignorait son vrai nom, pourtant, un petit quelque chose l’intriguait. De plus, alors que tous les autres enfants montraient à qui le voulait leurs Alters, lui se faisait plus discret… Peut-être n’en avait-il pas? Ou, au contraire, peut-être était-il si puissant qu’il préférait se cacher? Voulant tester ses théories, il lança un défi au Froussard une nuit, aller toucher le gros caillou au fond de la forêt, seul. Contre toute attente, l’autre enfant accepta le défi, bien qu’il semblait très hésitant. Alors qu’il entrait dans la forêt, Haru en faisait de même un peu plus loin, en faisant bien attention de demeurer cacher et le plus silencieux possible. Il suivit l’autre pendant un moment, jusqu’à ce que celui-ci s’arrête et se mette à pleurer. Un peu découragé, Haru s’apprêta à aller dire à l’autre qu’ils pouvaient rentré, mais le tout fut interrompu par un rugissement qui n’augurait rien de bon. Un ours. Et un gros. L’esprit de Haru se mit à tourner comme il n’avait jamais tourné, alors qui courrait rejoindre le Froussard, arrivant juste à temps pour l’empêcher de pousser un cri qui n’aurait fait qu’empirer la situation. Haru savait qu’il avait déjà lu quelque chose sur les ours par le passé, il poussait donc ses recherches au maximum, changeant de page en page, jusqu’à ce qu’il tombe sur ce qu’il cherchait. Du feu. Il leur fallait du feu. Il regarda un peu autour, se parlant un peu à lui-même. Soudainement, l’autre garçon l’écarta et se plaça devant lui, apparemment beaucoup plus calme. Ce fut à ce moment qu’elle apparut. La flamme. Sur le front du Froussard, mais aussi depuis ses mains. L’ours ne fit pas long feu (lol) et s’enfui, la queue entre les jambes, alors que l’autre gamin se retournait vers Haru, s’informant de son bien-être. Les étoiles dans les yeux et l’exclamation que poussa l’antenne Wi-Fi sur patte durent le rassurer beaucoup. Une nouvelle amitié venait de naître.

Au cours des derniers jours de la colonie, les deux jeunes furent pratiquement inséparable. Comme il ne trouvait aucune information sur le net concernant la flamme sans chaleur qui apparaissait dans le front du Froussard (le surnom était bien établi maintenant), Haru resta très intrigué par le gamin et lui posait tout plein de question, souvent sans réponse. Au dernier jour du camp, ils durent se dire adieu, Haru avouant à son nouvel ami qu’il déménageait vers la grande ville avant la fin du mois. Fort de leur aventure dans la forêt, il fit cependant promettre à l’autre qu’il se reverrait à Yuei, l’école des héros la plus prestigieuse et qu’ils deviendraient des héros ensemble. Ils se séparèrent en se serrant la main, Haru donnant son nom à l’autre, mais sans penser de lui demander le sien.
Le déménagement arriva très rapidement et la grande ville accueillit la famille d’Haru comme elle sait très bien le faire, avec fracas. Haru se senti pratiquement tout de suite comme chez lui et se découvrit une nouvelle passion, la mécanique. Avec son Alter, il pouvait retrouver à peu près n’importe quel plan et l’avoir directement en tête pendant il bricolait et la ville regorgeait de ressource pour l’aider à construire tout ce qu’il était capable d’imaginer. Rapidement, seulement 2 choses se mirent à compter pour lui, construire de nouvelles choses et Yuei. Il envisagea de s’inscrire pour le cursus Support, mais, bien que la construction l’intéressait beaucoup, il voulait toujours être un héros, question de pouvoir remplir sa promesse envers le Froussard. Plus le temps avançait, plus tout le reste lui semblait insignifiant, il se détachait un peu plus chaque jour de la réalité et seule sa promesse lui faisait encore remonter le Haru d’avant, celui qui s’émerveillait devant tout, ces parents l’encouragèrent donc dans cette voie, espérant que Bébé Haru ou Gamin Haru se trouvait quelque part sous les couches d’Ado Haru et que de progresser vers un rêve lui permettrait de refaire sortir ces facettes de sa personnalité