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Spéléologie en eau souillée

David Matsui
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David Matsui
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Ven 29 Juin - 16:21
Ce RP solo est une suite direct de ce dernier:




Le squat au centre duquel je me tiens est semblable à celui des heures les plus sombres de mon histoire. Avec moi, de la charmante compagnie. Très charmante compagnie. Cinq chinoises, toutes sorties de la "cargaison" de mon ex adversaire, viennent récupérer les papiers qu'il leur avait pris pour une durée... indéterminée. J'ai l'impression d’être fonctionnaire. Je passe en coup de vent, je n'ai ni le temps ni l'envie d’être présent trop longtemps. Mon bras me démange rien que de me tenir dans un environnement aussi... typique.

"Attend un peu, je dois te montrer quelque chose."

Une des chinoises m'attrape par le bras au moment ou je me lève du canapé. Je me retourne, et regarde ma nouvelle interlocutrice. Cette femme est clairement mon aîné, je lui donnerai vingt cinq ans au regard, ce qui fait paradoxalement d'elle la seul personne majeur de cette pièce. Ces cheveux noirs sont attachés au sein d'une queue de cheval qui lui descend jusqu'au épaules. Mon masque filtre à moitié le fort parfum qui s'en dégage. Je me stoppe, et pivote en sa direction.

"Je n'ai pas beaucoup de temps et je ne suis pas inter..."

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'elle me pousse vers une pièce, qui doit être sa chambre. Une de ses camarades me jette un petit regard narquois lourd de sens, tout en préparant son sac à dos. Je n'ai même pas le temps de refaire valoir mon non consentement que je me retrouve dans la chambre, la porte close. Un silence coupable s’installe pendant que ma compagne de fortune fouille dans son tiroir. Je jette un petit coup d’œil suffisamment précis pour la voir activer un double fond.

"Tu n'es pas le seul Vigilant qui c'est introduit dans les affaires des trafiquants d’êtres humains..."

Ma curiosité se réveille soudainement.

"Quand ils m'ont mis le grappin dessus, avec leur petit système de "dressage", j’avais seize ans. J'ai eu le temps d'en voir plein des mec comme toi, ils ont quasiment tous disparu parce qu'ils n'étaient pas assez prudent. Une fois, ils ont engagé un vilain de classe supérieur pour se débarrasser d'un type. Il est mort devant moi, et personne ne m'a vu subtiliser ça sur son cadavre."

Ce double fond est bien remplit : de l'argent, un neuf millimètre, des petites quantités de drogue, un petit carnet. Sa propriétaire l’attrape d'un mouvement vif avant de refermer le double fond, puis de me tendre sa trouvaille avec un sourire de requin.

"C'est codé, et je ne comprend pas tout, mais ça détaille le chemin d'accès pour trouver une planque faites sur mesure dans les égouts de Yokohama. Parfait pour un imbécile comme toi, qui passe son temps à se battre avec tout le monde."

Après une seconde de réalisation, j'attrape le carnet et le glisse dans la poche intérieur de mon blouson. Si ce qu'elle dit est vrai, ce dont je ne doute pas une seconde, c'est l'opportunité de ma carrière. Une planque dans les égouts, parfait, vraiment parfait. Il me suffira juste de...

Elle se rapproche dangereusement.

"Je t'ai dis que je n'étais pas intéressé."

"Oui tu me l'as dis. Et tu mens. En vérité tu es un jeune homme très intéressé. Sinon tu ne m'aurais pas suivi ici."

Le sourire de requin de mon interlocutrice est de retour. La tronche que je tire actuellement est planqué sous mon masque, et c'est certainement mieux comme ça.




"Vous êtes sur de ne pas vouloir renouveler le bail ?"

"Certain. Le studio était très sympathique, mais mon nouvel employeur tiens à me loger personnellement."

"Personnellement ? C'est pas courant ça de nos jours..."

"C'est un membre de ma famille."

Madame Ozawa est une petite femme d'une soixantaine d'années, tout ce qu'il y a de plus sympathique. Elle me croit jeune travailleur manuel, et cet état de fait me convenait très bien. Pas du genre à poser des questions ou à espionner. Parfait pour un évadé d'asile comme moi. Tout en discutant nous faisons le tour du studio qui m'a servi de logement ses quatre derniers mois. Il est impeccable, pas un dégât sérieux, pas de mobilier cassé, pas de trace de sang visible autrement qu'a l'infrarouge, pas de cadavres de criminels stockés dans des endroits impromptus. En faire le tour ne nous prend que quelques minutes, et je me retrouve rapidement sur le pas de la porte.

"Et bien jeune homme cela fut un plaisir."

"Moi de même. Bonne continuation Madame Ozawa."

Je marche environ deux kilomètres, le temps de descendre une avenue vers la gare la plus proche. Il est seize heure trente. Tokyo - Yokohama : vingt huit minutes top chrono. Parfait. Je monte dans le train de seize heure trente, mon billet en poche. Adieu point de base de Tokyo. Tu n'étais pas assez discret, trop exposé pour me permettre de me planquer si besoin. En plus ta sécurité étais loin d’être confortable. Criminels, flics, héros et contrôleurs des impôts auraient pu s’introduire dedans sans même que je me réveille. Je te quitte donc pour un autre : plus pratique, plus solide, plus discret, plus vigilant. Et l'incroyable ironie du sort, c'est que cet autre, c'est Daisuke qui me l'a indirectement présenté.




Dernière édition par David Matsui le Mar 17 Juil - 16:12, édité 1 fois
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David Matsui
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David Matsui
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Dim 1 Juil - 23:37
Desceller une plaque d'égouts n'est pas très compliqué, mais quand vous ne voulez pas que le bruit vous fasse remarquer ça peu prendre un peu de temps. Heureusement pour moi, Wendigo est beaucoup plus efficace à ce petit jeu que je ne le serai jamais. Je n'ai donc qu'a faire le guet au bout d'une ruelle de Yokohama pendant une ou deux minutes, pendant que mon Alter s'occupe de desceller notre futur accès vers la fortune. J'en profite pour jeter un œil au petit carnet. C'est codé mais pas incompréhensible, je suppose qu'il était destiné a quelqu'un qui ne connaissait pas parfaitement les pratiques du milieu. Le point de départ du petit jeu de piste concocté par mon prédécesseur : une cordonnée menant droit dans les égouts.

"Terminé. Travail terminé."

Une simple impulsion mental aurait suffi, mais mon Alter a un grain de plus en plus prononcé pour la parlote. Je ne suis pas sur d'apprécier cet état de fait, il pourrait se mettre à blablater dans un moment tendu et me foutre dans la merde. Mes interrogations se stoppent face à l'ouverture béante que mon Alter viens de créer. Devant moi une échelle, qui mène vers le noir. Je met bien trois bonnes minutes à la descendre. Derrière moi, Wendigo remet la bouche d'égout à sa place et fini par me suivre. Contrairement à moi, il se contente de sauter de l'échelle. Je saisis mon sac à dos pour en sortir ma lampe torche. David dit que la lumière soit.

Et la lumière fut. Je suis dans un égout tout à fait classique. Une voie piétonne à droite, une autre à gauche. Au milieu un ruisseau dont l'eau ; sans aucun doute composée de merde, de pisse, de déchets, d'un tas de bonnes choses ; me hurle via sa couleur que je ferai bien de ne pas y mettre le pied. C'est pas bon. Allez David, tu vas pas te mettre à squatter dans les égouts si tu es pas capable de vivre avec un peu de merde. Je me tourne vers mon Alter. Wendigo, visiblement plus pressé que moi d'en finir, me montre l'exemple en prenant la direction du sud. Mon subconscient lui même me pousse à avancer, pourquoi refuser. Je lui emboîte le pas d'un air plus ou moins décidé. Putain, c'est vraiment ignoble, je n’avais pas senti une telle odeur depuis que...

Depuis que...

Devant moi le sol du cellier est souillé de sang. Lentement, ce dernier remonte jusque dans mes chausettes.

Un bout d’intestin est éjecté à droite, un autre à gauche.

Un morceau s'écrase sur mon bras droit.

Cette odeur.

Cette odeur est insupportable.

Le gardien a le ventre ouvert, mais il est encore vivant. Il délire. Il a dépassé le stade de la douleur brut depuis un moment. Ses cordes vocales hurlent. Il appelle sa femme, ses enfants.

L'autre est la ; il tient le visage du supplicié de la main gauche. Il lui chuchote, lentement, des mots de réconfort. Sa main droite va et viens dans le ventre de sa victime, tandis que mon corps refuse de bouger.

Mon corps refuse de bouger.

MON CORPS REFUSE DE BOUGER !

Je dois bouger.

Je dois bouger !

Je dois bouger avant que...


"PUTAIN BOUGE !"

Le direct que mon Alter me colle dans le ventre est violent. Je vacille, avant de m'écraser dans le ruisseau.
Je me relève en hurlant, et tente de retrouver ma respiration au milieu du désordre qu'est ma tête. Je suis à quatre pattes dans la merde. Progressivement, l'odeur disparaît pour laisser place à autre chose. Je ne dois pas. Je ne dois pas y penser. Pas maintenant pas ici. Je dois continuer à avancer.
Mon Alter me relève d'une main ferme. Dans l'autre il tiens le carnet, qu'il a heureusement attrapé au vol. Rester sur place après ce genre de crise est la dernière des choses à faire. Mécaniquement, j’emboîte la direction que le carnet veut bien me donner. Il est dix neuf heure. J'ai intérêt à trouver cette planque avant la nuit, je vais avoir besoin de dormir. Longtemps. Pendant au moins un jour.

Voir de me shooter avec ce que j'aurai sous la main.


Dernière édition par David Matsui le Sam 14 Juil - 15:36, édité 1 fois
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David Matsui
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David Matsui
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Mar 3 Juil - 0:14
J'étais sans doute trop optimiste.

Ce carnet est un vrai traquenard à suivre. Ça fait bien trois heures que je trimballe ma carcasse dans ses égouts. Certaines portions sont éclairés, d'autres non. Je n'ai croisé personne, ce qui m'arrange énormément. Il faudra que je me procure le nécessaire pour ne pas me faire emmerder si jamais je m'installe dans ces couloirs. Pas envie d'avoir à palabrer avec des fonctionnaires de trois fois mon age en passant malencontreusement à coté d'un chantier.

Avancer seul dans ce couloir est un calvaire. Avoir de la compagnie en plus de mon alter aurait été parfait pour ma santé mentale. Mais rien n'est parfait, comme me le prouve ma chute de tout à l'heure. Les souvenirs ont fait revenir ma Faim. C'est pas bon, pas bon du tout. Mon dernier cadavre remonte à même pas une semaine. Si mon rythme augmente je vais...

"Trouvé, j'ai trouvé..."

Je sursaute comme un gamin quand la voie rauque de Wendigo résonne dans le boyau.
C'est la deuxième fois aujourd'hui que mon Alter décide de m'interpeler physiquement plutôt que par une impulsion. Je me retourne, un peu plus contrarié que d'habitude, pour trouver Wendigo en train de desceller une plaque de béton teinté de jaune.
C'est terrible de me dire que mon subconscient à une meilleur mémoire que moi. Je regarde le carnet avec un air un peu dépité : c'est pas comme si j'avais lu cette instruction à l'instant. Dois être la fatigue. Ou la Faim. Coupant cours avec mes pensées, mon Alter me tend une carte d'accès avec son grand sourire béat. Elle est couverte de poussière, normal si son propriétaire est mort depuis un bail. C'est un bon signe, on avance dans une direction.

Autant prier pour que ce soit la bonne direction.
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David Matsui
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Mar 17 Juil - 0:11
Et c'était effectivement la bonne direction.

Il ne me faut pas plus de dix minutes de trajet de plus pour arriver au point d'encrage suivant. Merci le carnet, merci le Maraudeur. Il me suffit de lire la suite de l'ouvrage pour me rendre compte que je ne suis vraiment plus très loin. Du moins que je ne suis plus très loin physiquement. Reste encore à ouvrir le système de sécurité. Système de sécurité que mon prédécesseur à trouvé intelligent d'appeler... Cerbère.

"Clèbard."

Voila qui en plus d'être morbide est putain de condescendant. Maraudeur avait l'air d’avoir des goûts particuliers. J'ai beau être vigilant tout comme lui je n'ai clairement pas son humour.

Le couloir dans lequel je me trouve me mène droit devant un cul de sac. Enfin, un cul de sac. Si on en croit le carnet c'est ce qu'il est officiellement (plan de la mairie inclus), mais c'est loin de refléter son utilité réelle. Juste à coté du mur se trouve un vieux compteur de mesure de la température. Il y en a quelques un dans les égouts, histoire que les fonctionnaires puissent tirer une sonnette d'alarme si jamais les eaux usées commencent à geler. Personne ne peut s'imaginer que, dans une manœuvre digne d'un film d'espion à deux balles, un vigilant solitaire visiblement beaucoup trop fan de comics en a fait le moyen de pénétrer dans sa Batcave.

Et grâce à une certaine chinoise j'ai un code d'entrée.

Il me suffit de rentrer une série de chiffre particulièrement longue sur le compteur. J'ai à peine le temps de lever mon nez une fois l’entièreté du code en place qu'un grincement se fait entendre. Le regard de Wendigo me permet d'observer la scène avant même de me détacher du compteur. Le mur pivote, révélant une armature intérieure que je suppose être une plaque blindée. Il ne me reste plus qu'a rentrer dans ce qui semble être la putain de caverne d'Ali Baba. Cerbère aura été assez coopératif au final.

Derrière moi le mur revient à sa place originelle. Wendigo et moi continuons d'avancer, en prenant pour acquis le fait que cette planque soit belle et bien déserte.
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David Matsui
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David Matsui
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Mar 17 Juil - 1:51
Il me suffit d'ouvrir une lourde porte de métal pour déboucher sur une pièce envahi par la poussière. Wendigo y semble parfaitement à l'aise, cet enfoiré n'ayant aucunement besoin de respirer. Je laisse la porte ouverte, en éternuant comme le dernier des enrhumé. Mieux vaut attendre un peu que la poussière redescende avant de m’aventurer plus loin. Le regard de Wendigo me permet de mieux observer l'endroit qui m'est pour l'instant inaccessible. C'est clairement un débarras. Je perçoit des caisses, des armoires et commodes, des...

"DÉCLINEZ. VOTRE. IDENTITÉ."

Mon Alter se retourne violemment. Derrière lui, trois rayons d'une lueur d'un rouge éclate dans toute la pièce ; tandis que ce qui semble être un robot de combat se met lentement en mouvement. Trois rayons... Cerbère. Je claque la porte de la pièce d'un mouvement ferme. Lentement, le robot arrache les tubes divers qui le reliait au mur et commence à initier son approche. Hors de question que Wendigo lui en laisse le temps. Mon Alter fonce sur le robot toutes griffes dehors.

"VOTRE. PRÉSENCE. N'EST. PAS. AUTORISÉE."

Un enfer de balles se déchaînent en direction de Wendigo. Derrière la porte, mes oreilles explosent. Une mitrailleuse de facture militaire rugit dans toute sa hargne. Une balle de gros calibre traverse la tête de mon Alter, tandis que ce dernier se propulse vers son adversaire. Pas comme si mon Wendigo avait des points vitaux. Sous l'impulsion de la vitesse, les griffes transpercent la carlingue de la boite de conserve ; sectionnant une dizaine de fils électriques aux passages. Les armes continuent de massacrer le corps de mon Alter, tandis que la carlingue de la machine vole dans tout les sens. Je sens la perte du bras droit, puis du gauche. D'un mouvement de dents, Wendigo arrache la dernière jonction de fils qu'il peut atteindre avant de se propulser en arrière. Lentement, le robot cesse de fonctionner. De multiples étincelles jaillissant de sa carcasse viennent toucher les pieds de mon Alter.

"Boite de conserve."

J'ouvre la porte, lentement. Wendigo se tiens debout au milieu de la pièce, sans ses bras. Ils ressemble à un sac de frappe sur patte. Le robot gît au sol, cassé.
Je souffle un peu avant de me diriger vers l'autre porte, et de manquer de me péter la gueule sur les douilles de 7.62 encore chaudes.
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David Matsui
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David Matsui
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Mar 17 Juil - 16:01
Je pose la main sur la poignée de la porte étanche devant moi avec précaution. Maraudeur viens de me prouver qu'il n'était pas un enfant de cœur, et que sa base était défendu avec du matériel que l'armée n'aurait pas renié. Et moi, pour contrer ça, j'ai un Alter sans bras et mon corps de petit humain. Si on me ressort un robot de combat calibré comme un membre de la SAT je vais crever.

Je me retourne pour faire face au débarras. Il doit bien avoir dans ce bordel un truc apte à m'aider. N'importe quoi d'un peu plus létal que mes poings doublé d'un Wendigo manchot. Il doit bien avoir dans ces caisses...
Pourquoi chercher dans des caisses, quand un putain de robot de combat gît dans un coin de la pièce ? Je me dirige vers la carcasse d'un air plutôt confiant.
J'ai en face de moi une mine de composants électroniques montés sur chenilles, peu intéressant. Par contre j'ai deux mitrailleuse branché d'une manière grossière sur un châssis. L'une d'entre elle est complètement foutu depuis bien avant mon arrivé. Ma chance pour le coup, si Wendigo s'était bouffé un chargeur complet de ce qui semble être des balles faite pour abattre des adversaires sérieux il aurait été hors de combat beaucoup plus vite. Double chance : son chargeur à elle est remplit. Un petit jeu de muscle me permet d'extraire une mitrailleuse en état de marche, ainsi qu'un chargeur.

C'est la première fois que je me retrouve face à une arme pareil. Je suis parfaitement capable d'utiliser un pistolet de calibre décent, mais cette chose... je risque de me péter l'épaule avec si je l'utilise comme le dernier des glands. Je met bien cinq minutes à trouver le moyen de la recharger, de l'armer, de la tenir correctement. Aucun doute que si je l'utilise debout, le recul va me propulser à l'autre bout de l'univers. Mais au moins c'est une arme efficace. Les robots n'ont qu'à bien se tenir.

Toujours armé de ma prudence de bête traquée, j'ouvre la porte étanche. Cette dernière ne se fait pas prier pour produire un grincement strident. Je laisse mon Alter rentrer dans la pièce en reconnaissance, en espérant que son absence de bras n'en fasse pas la victime ultime pour quoi que je puisse trouver. Cette fois, pas d'avalanche de poussière. Wendigo regarde à droite, un lit est posé à coté de diverses commodes et armoires ; une petite pièce qui ressemble à une salle de bain est ouverte sur le coté. Wendigo regarde à gauche, une impressionnante collection d'ordinateurs, d'écrans donnant sur des cameras dans les égouts et de téléviseurs éteints.

Une seconde passe. Puis dix. Puis trente.

Il n'y a personne d'autre que moi dans cette planque. Mon soupir de soulagement viens à peine de se terminer que je passe la porte étanche, que je referme devant moi d'un mouvement vif. Après une rapide inspection des lieux je pose la mitrailleuse contre un mur. Enfin. Enfin un endroit qui va me permettre de me poser, et d'avoir un point d'encrage dans le bordel qu'est devenu ma vie. Mon prédécesseur à l'air d'avoir détourné l'électricité et l'eau courante pour alimenter cet endroit, c'est le luxe. Je me demande comment un type aussi ingénieux à pu se faire buter par une vulgaire bande de proxénètes. Laissant mes pensées suivre leur cour, je commence à ranger mes affaires dans les armoires autour de moi tandis que mon Alter se contente de tourner autour de la pièce.
Bilan de la journée : j'ai tiré un coup pour éloigner la Faim, j'ai trouvé une mitrailleuse, j'ai enfin une putain de planque. Si après ça le karma se retourne contre moi pendant une putain de semaine j'aurai pas à me plaindre. Je m'effondre sur le lit, tandis que Wendigo se dissous sous mon impulsion. Je ne me suis pas senti aussi bien depuis un sacré moment. Pourvu que ça dure.



Mitrailleuse :


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