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Simple visite de courtoisie... [PV Oroshine Takane]

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Dés de combat
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Dés de combat
Ven 23 Nov - 20:23
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Simple visite de courtoisie... [PV Oroshine Takane] - Page 4 Parade13
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Dim 16 Déc - 21:50
Je me sens nulle... Je me sens pitoyable... Couchée, là, pressée à la bordure d'un corps presque inconnu. J'ai honte... J'ai honte de l'investissement conséquent de l'armée, ou plutôt des résultats médiocres que je leur offre en retour. Dépasser All Might ? Je n'arrive même pas à battre un simple élève de l'académie rivale. Que pourrais-je espérer ?... C'était bien beau, de voir le monde plus lentement, d'observer mes larmes s'écouler indéfiniment, en un rythme des plus bridés... de disposer d'un grand laps de temps, entre chaque évènement extérieur, pour m'isoler encore plus et déprimer davantage... Mais dans les faits, cet Alter me rendait-il réellement plus forte ? Loin de là, je le crains. Il existe tant de pouvoirs différents, tant de façons contournées de l'emporter... Comment pourrais-je toujours finir première ? Créer un Super-Soldat, l'unité de contrôle des débordements ? Conneries. Utopie sans fondement... D'abord, ça sera All Might, puis qui d'autre ? Aujourd'hui, j'apprenais qu'au-delà d'avoir manqué de puissance, en rapport à un dégagement magnétique particulièrement nocif... je manquais aussi cruellement de diversité... Je saute, je tape, je propulse... et puis quoi ? On ne va pas se le cacher... Si je surprends encore mes adversaires, c'est par l'explosivité, comme la ruse. Pour autant, par moments, ces seuls paramètres ne suffisent pas. Mes mouvements finissent par s'anticiper, à la manière d'une partie d'échecs ne se déroulant qu'à l'aide de quelques pièces seulement... Oroshine a eu de la chance. De la chance de disposer d'un tel équipement, face à moi... Mais ce qu'il faut en retenir, c'est son utilisation. D'une manière générale et par ailleurs, le problème n'est pas qu'il se batte avec de la technologie... puisque c'est aussi mon cas. Non. Sa force, c'est la diversité de ses inventions. La création d'une foulée de chemins possibles, injecte à l'équation une multitude de réactions envisageables...

" Je ne peux pas le contrôler... ni l'améliorer... C'est dû à une mutation. Je le subis constamment... à chaque seconde s'écoulant... Un dérèglement hormonal, depuis le début de mon adolescence. C'est pour ça, les prothèses, l'endosquelette... Si mon esprit ne peut être ralenti, peut-être, accélérer le corps... Mais ça ne suffit jamais... "

Je sais, je dois faire attention à ne pas trop en dire... C'est compliqué. Toujours cette contrainte ridicule... Quelqu'un finira bien par s'en rendre compte un jour. C'est pour cette raison, que je dois me dépêcher d'en finir avec le numéro 1, en finir avec tout ça, avant qu'on me prenne au piège... Mais est-ce si simple ? Ou vont-ils me demander quelque chose d'encore plus compliqué, par la suite ? Je veux juste pouvoir vivre, sans épée de damoclès au-dessus de la tête, ni au-dessus de celle de mon père... Pour le moment, il n'y a qu'un seul moyen envisageable... C'est de devenir plus puissante encore. Se battre pour la liberté... Il pense que je suis venue ici pour la lui quémander, pour obtenir une aide supplémentaire... C'est faux. J'espérais juste rattraper le peu de dignité qu'il me restait et qu'il m'avait honteusement volé. Du moins, je le pensai à la base... Cette confrontation... 3 semaines à m'y préparer, parfois jour et nuit... 3 semaines à l'analyser, à saisir ses faiblesses, ses forces. À travailler sur mes défauts... Il a raison, je n'étais pas loin de la victoire. Le problème, c'est que j'ai tout donné. Tout ce qu'il m'a été possible d'envisager... avec les moyens dont je disposais... Forcément, je finis par me poser une simple question. Qu'aurais-je dû avoir de plus, pour l'emporter sans difficulté ? Naturellement, je serais tenté de répondre naïvement... de meilleures prothèses... Seulement, ce n'était pas un hasard, si je me baladais avec celles-ci. Quelque chose de plus encombrant aurait tôt fait d'attirer les soupçons... Retirer mes prothèses pour de nouvelles, en plein combat ? Tu n'y penses pas sérieusement... Beaucoup trop long et risqué... Une façon d'attaquer à distance ? Ouais, bien sûr. Cela m'aurait sans doute évité de complètement me démolir... Mais encore fallait-il se mettre d'accord, sur le type de projectiles. Certains n'étaient pas légaux à transporter. D'autres, trop voyants... Devrais-je vraiment compter sur son aide ? Suis-je prête à lui faire une telle demande ? Comment un simple adolescent pourrait se montrer plus astucieux, qu'une ribambelle d'ingénieurs formés ?... Peut-être encore, en abordant le problème d'un point de vue qui lui est propre.

" ... Demander... Ca me donne le sentiment de m'abaisser, de me courber encore plus... Mais... si j'ai réussi, pour la première fois, à garder ma combativité, pendant autant de jours... c'est grâce à toi, à ta performance, au tournoi... La rage du désespoir, m'a portée jusqu'ici... alors je te suis déjà redevable, je suppose... Tu m'as fait découvrir que je pouvais réussir à combattre ma fatigue, ma lourdeur interne... ce qui m'empêche de vivre... Donne-moi les moyens techniques, de pouvoir encore prolonger un peu plus cette illusion... s'il te plait. "

C'est étrange... Ces mots, sortant de ma bouche, flirtant avec mes lèvres tremblotantes... ils m'arrachent les poumons. Ils me paraissent si durs à énoncer, comparés à mon aisance habituelle, pour en prononcer... Douloureux et pourtant, je me sens de suite plus légère, en les libérant. Jusqu'où vas-tu continuer à m'humilier, Oroshine ?... Pendant combien de temps continueras-tu de me faire vivre, à travers ces émotions intenses ?... La poussière s'envole, sans un bruit... Elle caressait ma chevelure noirâtre, alors que je gardais ma tête à côté de la sienne. Baissant mon regard, en direction de son torse, je pouvais apercevoir une tâche de sang... C'est le mien, à n'en pas douter... Je me rappelais mon dernier crachat involontaire, cette modeste mare buccale s'échappant, d'un râle porteur d'un espoir vain. Ha... Cette couleur... Elle me rappelle... Ouais, j'en imagine même le son des... Nan, c'est trop réaliste, là. Mes sens me trompaient rarement et là... Merde. J'avais pas prévu d'être aussi mal en point... Le temps venait à manquer. Depuis combien de temps étaient-ils là ? Même si notre arène de fortune s'avérait plutôt reculée de la structure centrale... avec le boucan qu'on a fait, le temps qu'on a pris... ils doivent nous avoir repérés... Si je venais à être interceptée dans cet état, dans cette tenue, le rapprochement sera vite fait. Je peux pas m'attarder, je dois me casser d'ici... ou la police va me choper. Putain ! J'en ai marre... Je peux même pas m'octroyer quelques minutes de répit, qu'on va déjà essayer de m'envoyer au trou. Allez vous faire foutre... Je moisirai pas dans votre cellule aujourd'hui... J'ai peut-être encore un espoir de m'en sortir, de m'élever à son niveau. LAISSEZ-MOI VIVRE, MERDE ! Je gère plus rien... C'est trop d'émotions d'un coup, je suis pas habituée à subir ça... Faut que je reprenne le contrôle, que je pense à une échappatoire... Ils ont certainement pris les bâtiments en tenaille. J'ai pas vraiment le choix... Tournant la tête et remarquant des fourrées, s'élevant au-delà des frontières de la grande barricade, je tentai à quelques reprises de me relever, même si j'échouai quelques fois... Ca ira... Je vais pouvoir le faire... Même si je tremble, que je tangue dangereusement, je sais encore me redresser... pour tenir à nouveau debout... C'est putain de dur. En témoigne, par à-coups, une grimace naissante... mais je tiendrai. Comparé au reste, c'est rien du tout... Endure, ma vieille... Endure...

" Ghh !... Oroshine... Ca ira... normalement... Tiens. C'est la carte, le numéro privé de mon entreprise... T'es peut-être pété de fric, mais t'as pas les bons matériaux, pour travailler... On est spécialisé dans, les découvertes technologiques... Aide-moi à m'améliorer... et tu disposeras, gratuitement, d'une priorité d'exploitation de nos découvertes... même pour tes projets... Ton sac s'est fissuré, puis a éclaté... mais pas mon corps... J'ai pas une égratignure, que des bleus... Ca devrait te suffire, comme preuve... Considère aussi ça, comme une manière de rembourser les dégâts... Fais gaffe à toi... et te repose pas trop... "

Désolée... Je sais que ça faisait assez brute, mais je n'avais pas le temps de m'attarder ici... Je ne sais déjà pas pendant combien de temps j'ai pioncé... alors, désormais, chaque seconde compte... Commençant à marcher, ou plutôt à boiter, après avoir difficilement lancé la carte privée de ma société, sur son corps, il me semblait m'être assoupie suffisamment longtemps, que pour récupérer les fonctions motrices les plus élémentaires... C'était pas encore ça, mais le précédent état déplorable de mes prothèses, paraissait davantage dû à une surchauffe locale et temporaire, qu'à une dégradation totale et définitive. On va dire que ça aurait pu être pire... Allez, pas le temps de lambiner... Je trottinais déjà, tanguant à la fois, sans pour autant dévier de mon cap. C'était pas loin... Le mur était à quoi, quelques mètres ?... Je gardai l'oreille attentive, que ça soit pour la réponse de mon rival, comme pour la possible arrivée des flics... Ayant pris la précaution de couvrir ma tête et mes couettes, de par la capuche de mon long manteau noir, j'avançais, toujours un peu plus... Cela, jusqu'à enfin toucher la froide structure, me séparant encore d'une liberté espérée. Ainsi, m'y prenant prudemment et à plusieurs reprises, je finis par réussir à escalader ladite barrière... comme à m'étaler lamentablement dans les buissons alentours, de son côté opposé... Ne tardant à me relever, profitant en réalité du tronc d'un arbuste pour m'y aider, je vouai un regard à gauche, puis à droite, d'entre les feuillages... Rien à signaler... On dirait que j'avais réussi à trouver une faille... Ni une ni deux, je m'y engouffrai, tant qu'il en était encore temps. Mais dans cet état, je n'irais pas bien loin et quelqu'un finirait peut-être par me reconnaître... Pas le choix, fallait se cacher... Derrière un obstacle, dans un recoin ? Nan, s'ils fouillent, je serai vite grillée... Dans une ruelle étroite ? Tu penses bien que ça fera partie des premières choses qu'ils fouilleront... Non. J'ai mieux. J'ai de quoi les faire poireauter un bon moment, le temps de récupérer... Là, le toit d'un petit entrepôt. Il était pratiquement plat et paraissait disposer de murets, à ses extrémités... Je vous souhaite du courage, pour me chercher. Allez, dernière escalade, avant un repos bien mérité...

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Oroshine Takane
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Oroshine Takane
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Ven 1 Fév - 7:07
    Le sentiment généralement enivrant de victoire ... n'y est pas. A la place, la confusion afflue dans mon esprit au fur et à mesure que Novel révèle sa véritable nature. Ce qui me choquait en vérité, ce n'est pas le fait de posséder un alter aussi dangereux - dans notre monde actuel, on n'a plus le luxe de se laisser étonner. Ce n'est pas non plus son usage fort bien pensé de la technologie, en tant qu'amateur de high-tech moi-même, j'aurais dû remarquer dès le départ ces prothèses ... Je peux bien les sentir maintenant qu'ils pèsent de tout leur poids sur mon corps, ils sont même plus légers que je ne l'aurais imaginé, elle ne rigole pas quand elle vante les mérites de sa firme familiale. Non, en vérité ce qui me prend au coeur c'est l'importante détresse que je perçois dans sa voix, dans les larmes qui perlent sur son visage et même dans le liquide écarlate qu'elle continuait de laisser couler au risque de tâcher mes vêtements de haute-couture. Bon, je passe dessus sans broncher, après tout si je me bats sans même penser à enfiler une tenue adéquate c'est parce que je possède une garde-robe remplie d'autres chemises et d'autres manteaux raffinés. Tant que mon précieux chapeau n'est pas abîmé ...
    Bref, je prenais le temps de comprendre. Un esprit plus rapide nécessite forcément une condition physique capable de suivre le rythme... C'est pour ça, l'endosquelette ? Elle n'a jamais cessé d'imposer un stress énorme à son corps, rien que de la revoir manoeuvrer aussi agilement avec de véritables pièces d'armure sur le corps j'en avais des frissons. Elle semblait même gênée de devoir m'en dire autant, ses phrases simples semblaient tellement vides, comme s'il y manquait quelque chose ... Elle ne me dit certainement pas tout. Je pouvais néanmoins m'estimer heureux de recevoir autant de confidences de la part d'une coquille pleine de nerfs comme Star. J'ai soupiré comme pour faire de la place dans mon coeur, les avoeux de ma rivale étant aussi lourds que des pierres.

    J'eus le temps de nous comparer, une fois de plus. D'un côté, il y a elle. Une forcenée qui ne semble vouloir rien d'autre que vaincre. Avec une force de conviction qui la pousse littéralement à se mettre en danger et à affubler son corps de plus de modifications qu'il devrait en subir ... Jusqu'à presque devenir une sorte de machine, un nouveau genre de héro à mi-chemin entre l'Homme et l'Arme de guerre... Et de l'autre côté, vous m'avez moi ! Prétendant représenter le combat de la technologie contre le crime mais qui n'est même pas fichu d'y mettre du sien, en tout cas pas à la hauteur de ce que je vois en elle. Elle me fait réaliser pleins de choses, mine de rien, je comprends en outre la différence qu'il y a entre nos deux départements. C'est comme si, sans le vouloir, je m'étais enfermé dans la catégorie que je voulais tant fuir.

    *Compared to her ... I'm still a support, uh ...*

    Bien sûr que oui. Pas d'alter ultra-flashy, pas de force surhumaine et, alors que c'est ma spécialité, pas même de super-prothèses technologiques ..! I feel like I have been following the wrong path for so long, without even realizing it. Mais c'est déjà un pas en avant significatif que de se rendre compte. To be aware. Je suis le vainqueur cette fois encore, oui, mais quel aurait été le scénario si je n'avais pas été un inventeur aussi médiocre ? J'ai le sentiment de ne pas avoir suffisamment analysé - a painful idea when it's supposed to be my forte. Alors que je restais silencieux face aux émotions débordantes du moment, elle finissait par céder.

    « ... Demander... Ca me donne le sentiment de m'abaisser, de me courber encore plus... Mais... si j'ai réussi, pour la première fois, à garder ma combativité, pendant autant de jours... c'est grâce à toi, à ta performance, au tournoi... La rage du désespoir, m'a portée jusqu'ici... alors je te suis déjà redevable, je suppose... Tu m'as fait découvrir que je pouvais réussir à combattre ma fatigue, ma lourdeur interne... ce qui m'empêche de vivre... Donne-moi les moyens techniques, de pouvoir encore prolonger un peu plus cette illusion... s'il te plait.
    Good grief ... fis-je, les joues rougissantes. So, you too, you can be nice in your own way ... je plaisantais pour atténuer la tension mais j'étais vraiment sérieux, moi qui pensais ne jamais voir ce jour arriver où Star Novel, la Blue Machina, admettrait avoir besoin de mon aide. Jusqu'à maintenant, je pensais que tu me haïssais, plain and simple ... Tu n'as pas idée des jours que j'ai passé en atelier en planchant sur mon équipement, espérant pouvoir te battre à plate couture la prochaine fois que nous nous rencontrerions ... Je n'ai ... Je n'ai même pas fait la moitié de tes efforts, c'est pour ça que j'ai échoué aujourd'hui, Star ... Ton talent n'est pas une illusion ..! je posais une main supposée réconfortante sur son épaule en la voyant atterrée. Toi aussi, tu m'as aidé ... Ce n'était pas du désespoir, ni de la rage... juste de la détermination ..! Nous partageons un même but, devenir de puissants héros, à chacun notre façon ... Continue à vouloir dépasser tes limites ... pour que je puisse continuer à dépasser les miennes ... Plus Ultra, c'est ce qu'on dit ...! »

    Voilà donc la confirmation de la nature de notre relation. Entre elle et moi, ce n'est pas qu'une simple amitié banale entre apprentis, loin de là. She's not here to make friends... Tout ce dont elle parle, c'est de force, de victoire et de rage ... A travers ses yeux larmoyants je pouvais scruter l'intérieur de son âme, elle pouvait certainement en faire de même mais qu'y verrait-elle ? Parce que la sienne me semble captive, tenue derrière des barreaux que je n'arrive pas encore à bien identifier ... Serait-ce une prison de son passé ? Les grandes attentes d'un père ambitieux..? Je ne connais que trop bien le sentiment d'insuffisance, celui qui nous force à en faire plus, parce qu'autrement nous n'en aurons pas fait assez ... Nous sommes similaires. Enfin, elle est une version abusivement poussée de moi-même. Est-ce que je me contenterai de n'être que son tremplin ? Non..! I won't be satisfied unless I can beat you with an unquestionable might ...

    The thing is ...

    *Dans la cour de récréation de l'école élémentaire privée de Tokyo

    Les enfants jouent, insouciants, joyeusement à toutes sortes de jeux dans la grande cour de récré, le Playground où Makomo, Nolan et moi avons fait la loi, dans notre jeune âge. La loi ! Il y avait bien des surveillants, pour s'occuper des blessés et des petites bagarres mais le Mal se terre dans l'ombre ... là où il échappe aux yeux et oreilles des gardiens !

    Dans le privé aussi, il y a cette loi du plus fort qui règne comme dans les écoles publiques, il ne faut pas croire, les plus petits, les fragiles et les faibles se faisaient quotidiennement bouffer... leur goûter..! Argh... Yamabuta Benten, autoproclamé "King Buta" caïd de l'école, aussi surnommé Gros Porc par notre petite bande. Il n'a pas notre âge, ce grand dadais a redoublé plus de fois qu'il n'en faut et reste en CM2 pour continuer à terroriser les nouveaux. Comme tous les caïds il s'entoure de ses congénères quand il a la chance d'en trouver dans notre établissement respectable. Ils menaient une tyrannie sur le nom de la mère de Buta, une célèbre modèle qu'on soupçonnait avoir une liaison avec le principal. Mais ça ne sont que des rumeurs, l'important est que nous avions eu à faire à des ... méchants ?

    « Ils ont emmené Zumi et Yuugai dans les toilettes..!
    Arghh.. encore ?! »

    Makomo revenait aux nouvelles après avoir fait son travail de reconnaissance, obtenant l'information des jeunes qui traînaient dans le couloir. Nolan commençait déjà à sangloter - je savais déjà à l'époque parfaitement distinguer quand il le faisait de peur, de tristesse ou d'excitation. Moi ... Je n'étais pas encore très convaincu par tout ça. Jouer aux justiciers c'était la grande passion de mes camarades, moi j'appréciais simplement les suivre ... A vrai dire à cet âge, je ne pensais qu'à vivre une vie heureuse et facile en suivant les traces de mon père, reprendre la compagnie et rouler dans l'or ... Alors je les suivais par curiosité, mon pire défaut.

    Quand ils fonçaient tous les deux, oui, tous les deux même celui que je connais aujourd'hui sous le nom de Crybaby est entré dans la mêlée, j'hésitais toujours quelques bonnes secondes avant de me joindre aux jeux de mains ... Ca n'était pas trop ma tasse de thé, c'était encore avant que nos pères nous offrent des cours d'arts martiaux communs. Lorsque je faisais les quelques pas vers la scène de violence j'étais toujours parcouru d'un frisson, la trouille ? Yes, indeed. I was scared.

    I can recall that sensation. When I wanted to move but not even a finger would lift ... "It's okay to be scared" Perkins used to say ... Yeah, but when there's someone in need, why would that matter ?

    For that matter.

    Je réussissais à faire l'effort considérable de fermer les paupières. N'y voir que du noir pendant que j'entendais les tatanes voler. Ca ne durait pas plus de cinq minutes avant que les adultes ne débarquent et j'en passais au moins deux comme ça, un spectateur impuissant.

    For that matter.

    « Oro' ! On aurait bien besoin d'un coup d'main là ! » s'écriait Yoshi, en vilaine posture même si le jeune fils de Yakuza était meilleur que moi en combat.
    C'est ça. Il est déjà meilleur que moi, en quoi pourrais-je leur être utile ?
    En n'importe quoi, je devais faire n'importe quoi ... Je parvenais à reprendre le contrôle de mes gestes - avec un peu de latence, though. Je me souviens avoir lancé un coup de pied frontal dans le tas, atterrissant dans le derrière d'une des brutes. Cette dernière finissait tête la première dans la cuvette dans laquelle ils essayaient de mettre la tête de Zumi quelques temps plus tôt. *That was fun ... I.. helped ..? *

    For that matter I wanted to get stronger. That was so much fun and useful, that I made it a wish to help people. Et toi Star, tu es exactement ce dont j'avais besoin. Je n'avais pas encore affronté toute ma peur intérieure. Cette crainte qui m'empêchait de bouger, même si je suis maître de mon corps désormais il me semble qu'il me restait encore à être maître de ma volonté. Comment est-ce que je peux espérer l'emporter tranquillement face à un monstre humain de ton envergure si ma volonté n'accompagne pas mon rêve ..? J'imagine que ce combat t'auras permis de comprendre bien des choses, à toi aussi ... *

    *De retour au Ground Zero*


    Un son familier retentissait. A siren..? Here ...? Oh, well ...

    Je jetais un oeil fébrile aux alentours, voyant de la fumée s'échapper des choses que nous avions pu exploser et littéralement faire sauter. Indeed, we left quite the mess here ... Father is going to give me that look ! Oh, geez we should've held back at least a little...



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Dim 17 Fév - 0:14

(PNJ présent(s) dans la scène :  Haruka Neijzo, Junpei Kuroshiki et Sansa Tamakawa,  agents de police.




Junpei ouvrit la portière et s’assit avant de tendre à sa partenaire un gobelet fumant.

"Merci, j’en avais besoin."

Haruka se mit à boire son café sans un bruit. Junpei s’enfonça profondément dans son siège et soupira de satisfaction. Depuis quelques temps, tout était bien calme. Bien sûr, il y avait eu le petit doublé de Shiketsu face à ce nouveau criminel, mais rien de vraiment grave. Les étudiants et les criminels semblaient se tenir à carreau. Et, alors qu’il était de nature pessimiste, Junpei n’y voyait pas là un "calme avant la tempête" quelconque. C’était juste… Paisible.

Un grésillement se fit entendre. Une voix féminine s’éleva de la radio du véhicule.

"A toutes les unités, une attaque a eu lieu à Takane Corps. L’agresseur est une jeune femme encapuchonnée, de petite taille. La prudence est de mise, l’agresseur semble utiliser un alter de renforcement musculaire. Rendez-vous sur les lieux et bouclez le périmètre en attendant l’intervention d’un héros."

"Pays de m..."

Junpei n’eut pas le temps de finir sa phrase, le démarrage soudain du véhicule y coupa court. En deux secondes, Haruka finit son breuvage et le jeta sur la banquette arrière. Son partenaire s’empressa de boucler sa ceinture. Il savait à quoi s’attendre, avec elle.




Alors qu’ils fonçaient à toute berzingue à travers les rues d’Hosu, les yeux de Junpei étaient braqués sur son téléphone.

"Alors ?"

"On a trois héros présents dans les parages, mais deux sont déjà pris par la supervision du transfert d’un criminel à Tartarus. Le seul qui peut répondre à l’appel..."

Le visage de Junpei s’illumina en voyant le nom et le visage du héros apparaître sur l’interface du Hero Network. Un message clignotait en-dessous, un "EN CHEMIN" orange massif. En-dessous, un compteur kilométrique et un temps estimé indiquaient la position du héros par rapport à l’objectif.

"Combien de temps ?"

"Huit minuuuuuuuutes !"

La tendance d’Haruka à effectuer des accélérations subites sous n’importe quel prétexte faisait penser à Junpei à quel point il était heureux de la savoir du côté de la Loi et non de celui des criminels. Aucun flic n’oserait rouler à son rythme dans une ville aussi bondée que Tokyo.

Ils dépassèrent nombre d’autres véhicules de police, certains en mouvement, d’autres en stationnement. Le bouclage du secteur se mettait en place. Ils se rapprochaient de leur objectif. Sirènes hurlantes, ils atteignirent les environs de l’imposant bâtiment de la Takane Corps. Des policiers à pied couraient, d’autres donnaient des instructions aux citoyens.

"Ça déconne pas."

"Une seule personne qui se met à attaquer Takane Corps en plein jour, tu m’étonnes qu’on sorte les grands moyens."

Junpei avait un peu peur, mais n’osait pas le dire. Une seule personne qui attaque un fabricant d’équipements. Dont le fils prodige est un finaliste du tournoi le plus prestigieux du pays, capable de tenir tête à des apprentis héros ! Qui que ce soit, elle avait une confiance en soi absolue. Ou elle était stupide. Mais si c’était le cas, ils auraient dû recevoir un appel leur expliquant que la sécurité de Takane Corps avait déjà appréhendé la coupable.

Pied à terre. Devant l’entrée de l’immeuble, un policier à tête de chat discute avec une femme. Son visage est rougi, elle semble avoir beaucoup pleuré.

"Tamakawa !"

Le félin se retourne et salue d’un geste de la main le duo approchant.

"Lieutenant, sous-lieutenant, content de vous voir. J’étais en train de prendre la déposition de cette dame, elle s’apprêtait à me dire où l’agresseur et Oroshine Takane sont allés."

Haruka et Junpei froncèrent les sourcils. Oroshine Takane avait été emmené quelque part ? Ils devaient faire vite.

" ... Le… Le jeune maître est allé à la plateforme de stockage… Traversez le rez-de-chaussé et c’est… Tout droit."

Elle avait de la peine à contenir ses sanglots. Elle semblait indemne, mais devait avoir eu très peur. Junpei n’avait plus de raison d’attendre. Il lança un regard circulaire, de sorte à repérer les agents en stand-by.

"Toi, toi et toi ! Avec le sous-lieutenant Nejizo et moi ! Et vite !"

Les policiers acquiescèrent d’une même voix et se lancèrent derrière le duo Kuroshiki-Nejizo. Ces derniers traversèrent l’immeuble à grande vitesse et, rapidement, arrivèrent dans une zone remplie de conteneurs. L’héritier des Takane se tenait au beau milieu. Du sang sur le sol, un conteneur renversé… Que s’était-il passé ? L’équipe de Junpei, menée par ce dernier se dispersa, arme à la main, tandis qu’Haruka s’approchait du jeune Oroshine. Ses habits étaient également recouverts de sang.

"Takane ! Vous allez bien ? Où est passée votre agresseur ?"


Haruka peinait à atteindre le bon ton, celui qui se situait à mi-chemin entre le "Je m’inquiète pour vous" et le "Nous sommes à la recherche d’une criminelle qui a visiblement disparu". Elle s’inquiétait surtout pour son ami, à vrai dire. Il était visiblement tendu, en temps normal il aurait cherché à rassurer Takane lui-même. Il était beaucoup trop focalisé sur l’idée de retrouver l’agresseur. Et le héros qui n’arrivait pas...

Ground Zero



(PNJ présent(s) dans la scène :  Danyuu Takiiro, alias Squishy,  héros professionnel.




"Trois semaines d’absence..."

Danyuu Takiiro se montrait pour la première fois à son élève dans sa tenue héroïque. Les enseignants de Shiketsu, contrairement à Yuei, avaient un certain code vestimentaire à respecter. Bien sûr, sa morphologie particulière faisait qu’il devait porter une tenue légèrement différente de celle de ses collègues, et son couvre-chef n’était qu’une fantaisie qu’il pouvait se permettre, mais cela restait la première fois depuis quelques années qu’il croisait un élève hors de sa tenue noire.

Il portait un grand manteau orange, similaire dans son ampleur à ses habits d’enseignant, qui dissimulait le milieu de son anatomie. Non pas une mais deux paires de manches servaient de points de sortie à quatre épais tentacules. Des pochettes étaient accrochées sur son habit, extrêmement nombreuses. Entre ces pochettes se trouvaient des fermetures éclair, dont les tirettes se trouvaient à l’intérieur de l’habit, pour permettre à Takiiro de les ouvrir de l’intérieur au moyen de ses tentacules. Il ne portait aucun couvre-chef.

"Vous savez ce qui est gênant, avec mon alter ?"

Squishy avait des doutes sur l’identité du coupable au vu de sa description. Connaissant les capacités intellectuelles de Star Novel, il avait commencé à fouiller les alentours de l’immeuble et non l’immeuble même, estimant qu’elle prendrait la fuite aux premières sirènes. Grâce à ses puissant tentacules et à leur propriétés adhésives, il pouvait se projeter de bâtiment en bâtiment sans aucune difficulté. Et c’était ainsi qu’il l’avait aperçue, fort mal en point, sur le toit de cet entrepôt.

"Je n’ai pas de regard, de nez, de sourcils… Même ma bouche est quasiment figée."

Il s’était approché, assez lentement, de son élève. Il lui tendit l’un de ses tentacules, au bout duquel il avait fait apparaître quelques pseudo-doigts.


"En somme, je ne peux pas vous montrer à quel point je suis déçu et furieux."

Toit d’entrepôt
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Lun 18 Fév - 0:41

Eheh... C'est ça, continuez de me chercher, bande de cons... Je vous souhaite bien du courage. Avant, vous aviez une chance de me choper. Mais désormais, c'est foutu... Ce rempart, le rebord du toit d'un entrepôt voisin... il me cache. Il masque mon corps allongé, alors que je peux entendre les sirènes, ces commandes orales et propres aux flics.

Mes muscles se détendent, ma pulsion cardiaque retombe. C'est enfin terminé... Aujourd'hui, j'ai pris une défaite. Une de plus... Mais, elle ne fut pas cuisante. En fait, lorsque j'y repense, c'est plutôt moi, qui ai dominé le match et tout du long... Ce qui m'a fait perdre, c'est la présence d'une seule invention. Ah, et puis, bien sûr, le contrecoup de mon Alter.

Si près du but, si près d'arracher cette victoire. J'avais pensé à tout, oui, à tout... Je l'ai affronté, après l'avoir analysé, après avoir pris en compte chacune de ses spécificités. Mais, tout comme moi... il a évolué... Non pas dans sa force, sa technique. Il s'est davantage élevé à l'aide de son inventivité. Et c'est aussi grâce à elle, qu'il m'a forcé l'activation du Blue Machina, en début de combat.

C'est compliqué de décortiquer un match, en parfaite objectivité et alors que l'on y fut impliqué. Parfois, ça tient à pas grand chose.

Ha... Je les ressens, les crampes, l'échauffement des composants. Je ne n'arrive plus à bouger, mais au moins je n'ai pas tout perdu. Et puis... je viens de gagner un allié, en quelque sorte. Quelqu'un en mesure de m'améliorer davantage, c'est possible, tu crois ? Ouais, sans doute.

Oroshine, t'es vraiment quelqu'un d'étrange. C'est chiant, perturbant... mais, parfois sympa, j'imagine... Peu importe à quel point on t'agresse, tu trouves toujours le moyen de t'adapter. Si seulement je disposais d'autant de flexibilité, d'options pour retourner la situation, ça me serait fort utile...

J'ai, un peu froid. Je sais très bien pourquoi... Nan, c'est pas la tenue, vu que l'adrénaline me réchauffe suffisamment, même en temps normal. C'est plutôt... Ouais, voilà. Je l'ai vraiment laissé activé longtemps. Enfin, c'est pas comme si je contrôlais le flux sanguin, mais j'y ai été un peu fort.


" Haa... Haaa... T-trouble... "


Mes étoiles outremer fixent le ciel, en y confondant leur colorimétrie. Les nuages ne sont pas nets, ils se multiplient, de calques s'ensevelissant... Je tousse du sang, évidemment. Je ressens cette brise, un peu trop frisquette... cette surface précédemment en plein air, sur laquelle je suis étalée, de tout mon long.

Et si... si je ne serais plus capable de me relever ? Qui va venir me chercher, ici ?... Merde. J'avais pas pensé à ça...

Déviant mes pupilles de la voûte atmosphérique, je fixais désormais ma peau. Des tâches se formaient, lentement. C'est rose. Depuis quand je les ai ? Combien de veines ai-je pétées ? Probablement pas tant que ça. Dans lequel cas, je les aurais senties bien plus tôt. Je veux dire... que la dernière fois, c'était vraiment pire. Alors que, dans l'immédiat, les dégâts me semblaient bien isolés.

Tu crois que mes veines s'habituent à la pression, qu'elles se renforcent chaque fois un peu plus ? Je sais pas. D'ailleurs, là, je commence un peu à avoir la tête qui tourne.

Je suis seule, je suis toute seule, ici... Suis-je, en train de me condamner ? Non, j'ai déjà été dans un pire état. Ca coule, mais pas assez vite... Le conduit est fragilisé, mais pas rompu. Oui, je peux le sentir... Ma pression sanguine oblige le flux à suivre une tendance globale. En conséquence, les pertes de sang sont minimes, pour le moment... mais suffisantes, pour me plonger dans un état plutôt, second.

C'est bizarre, j'entends des bruits... des sons vifs. Non, c'est pas la police, c'est... autre chose. Rapides, trop rapides que pour être dus à autre chose qu'à une activité humaine. Peut-être même plus... Ca se rapprochait, empruntant la voie des airs. Ca ressemble à un déplacement, de bâtiment en bâtiment. C'est quelqu'un, j'en suis à présent certaine.

Percevant le bruit atteindre le toit où je me trouvais, je tournai l'oeil en sa direction, ma tête suivant faiblement ce mouvement. C'est... des tentacules ? J'ai déjà vu ça quelque part, mais ma mémoire pourrait me jouer des tours, en ces instants.

Qu'est-ce que ce truc vient foutre ici ? Il me veut quoi ? C'est un héros, ou un simple citoyen ?... J'essayais de focaliser mon attention, mais mon objectif semblait avoir du mal à régler le focus. Ce n'est qu'à l'instant où cette apparition prit la parole, que je réalisai la raison de sa présence.


" Trois semaines d’absence... "


Trois... semaines ?... Comment peut-il savoir que... Mon cerveau rassemblait les dernières bribes de lucidité lui restant, afin de résoudre ce puzzle, pourtant des plus simplifiés.

Jaune, tentacules, absence, voix aigüe... C'est un professeur. Mon, professeur... Attends, pourquoi est-il... J'ai peur de comprendre. Ne me dis pas que, nan. Putain non. Non, pas ça ! Bordel de merde, c'est pas possible ! De tous les connards de cette planète, pourquoi lui ?!

Réveillant mes sens, sous la panique mentale, je clignais rapidement les yeux, afin d'observer ce visage si singulier me guetter, d'une bienveillance illusoire. Oui, car, comme il le rappelait, son visage était figé ainsi, dans le marbre de ce large sourire niais.

Je suis finie. Ca veut dire que, non, je ne peux pas l'admettre. Je ne VEUX pas l'admettre ! Je peux, je peux encore... me... Khh, oh... Bordel. Je ressentais plusieurs élans liquides, à chaque tentative de forcer un mouvement. On y est. Chaque initiative peut réduire drastiquement mes chances de m'en sortir indemne, à présent.

C'est à cause de l'adrénaline, encore une fois... Le courant s'est intensifié et menace de déchirer davantage les tunnels fragilisés. J'étais stabilisée à un juste équilibre, auparavant... Un équilibre disposant pourtant d'une sinistre finalité, je me devais de l'avouer.

Putain, je ne peux rien faire, mis à part me suicider consciemment... Ouais, ça, c'est tout moi. Des seuls moments où je pourrais conclure cette initiative, il faut que je n'en manifeste pas l'envie. Le seul scénario me venant à l'esprit, à l'heure actuelle, c'est de me casser le plus loin possible. Mais face à lui, je sais qu'il est ridicule de l'envisager... surtout dans cet état.

Que va-t-il m'arriver ? Je crachai une nouvelle gerbe de sang, le fluide s'accumulant toujours, au creux de ma cavité buccale. Du sang ? Oh chiasse, je suis partie de là-bas en y laissant une chiée. Nooon... Même la police... même la police, va remonter jusqu'à moi... J'en peux plus. Ils vont me virer... ils vont m'enfermer... Ils vont abandonner mon père...

Je suis, je suis en train de tout perdre. Je suis en train de tout perdre, juste à cause d'une putain d'impulsion !

Je ne vois plus rien et je ressens ma mâchoire se crisper. Mais cette fois, cela ne provient plus de mes vertiges, ni de mes crampes... De la flotte me coule, le long des joues. Ma, flotte...


" Hhhuuuuu... WaAaAAaaAah ! " hurlai-je ainsi vainement, comme en proie à un désespoir hors de limite et avant qu'un discret sanglot ne s'empare, de la scène finale.

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Oroshine Takane
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Oroshine Takane
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Dim 24 Fév - 18:08
    Ils arrivent en trombe, arme de poing dégainée et sur le qui-vive, les officiers vêtus de leurs uniformes normalement rassurant accourraient directement dans ma direction et cela ne me soulageait pas tant que ça. Haletant, je jetais plusieurs coup d'oeil paniqués à droite et à gauche, cherchant du regard mon amie de Shiketsu qui semblait avoir filé à l'anglaise ! How ironic ! Je pouvais sentir les battements de mon coeur s'intensifiait à mesure que j'imaginais les scénarios possibles. Un petit tour en salle d'interrogatoire ? Et si ils me passaient les menottes sans procès ...

    « Takane ! Vous allez bien ? Où est passée votre agresseur ? fit l'un des policiers, lui aussi inquiet par la localisation de Novel, mais pas du tout remonté contre moi-même
    I ... I ... I guess, yes, thank you ... J'ai ... bien voulu l'arrêter mais ... cette personne ne voulait rien entendre ... I'm glad you came ... je mentais inconsciemment pour protéger le cas de Star, même si tout cela est de son fait je ne voudrais pas qu'elle soit livrée en pâture aux juges, étiquetée comme une vile terroriste ! D'un autre côté je devrais travailler mon jeu d'acteur sous-pression, ils mettront ça sûrement sur le coup de l'état de choc mais en d'autres circonstances ça ne serait pas passé aussi facilement ...
    Jeune maître ! Je suis venu aussi vite que j'ai pu dès que l'alerte a été donnée ! Perkins, mon fidèle majordome arrivait à son tour les larmes aux yeux. Oh my, mais regardez-vous..!! il pointait mes membres bleuis et le sang dont j'étais tâché de la tête aux pieds. J'imagine que vous ne vous êtes pas gentiment rendu à l'ennemi... I'm glad you're still breathing. »

    En posant la main sur mon épaule, il ravivait une immense douleur qui poussait les représentant de la Loi à m'appeler une ambulance : ce sera un bref séjour à l'hôpital pour moi, le plus drôle c'est que mes blessures les plus graves n'ont pas été causées par mon adversaire ... mais par mes propres inventions. Mon bras droit souffre le martyr, broyé par les émissions électro-magnétiques trop importantes de mon Gant de Tesla, qui aura néanmoins été la clé pour vaincre Star ! La destruction de mon Jetpack m'aura donné un sacré coup à l'ego, mais qu'elle ne croit pas que je ne vais pas le remplacer par un modèle encore plus performant..! I have so much work to do, j'espère que les médecins me remettront d'aplomb avant demain midi ! Je suis un homme occupé, voyons !!

    Mais pour l'instant je devrais me montrer coopératif et reconnaissant. La civière qui m'amenait dans le cadre chaleureux d'un véhicule d'urgence était aussi moelleuse que mon lit et les doses de tranquillisant qui m'étaient injectées par le corps médical coulaient dans mes veines comme un doux nectar, un cocktail apaisant qui faisait s'envoler rapidement les douleurs les moins vives et rendre les plus cinglantes aussi inoffensives qu'un mal de crâne. Ma vision se trouble, je me demande encore comment est-ce qu'elle s'en est sortie ... J'ai vu ce héro quadriller la zone et dans son état, même cette forcenée ne pourra pas être allée bien loin ... Damn it, I hope she'll be alright. Je n'aurais pas le temps de m'en inquiéter : voilà que mes paupières alourdies se ferment d'elles-mêmes et que je sombre dans l'inconscience pendant que l'on sauve ce qui peut être sauvé de moi.


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