Ayant décidé de bouleverser sa vie, Yuki a changé radicalement certaines de ses habitudes et ayant conscience de ses limites elle a besoin de bien des choses. L'une d'elle, c'est de se mettre à niveau sur un point purement physique. Elle a vu des héros et des étudiants en action, elle n'a pas simplement besoin d'être en forme ou dans un état normal, même elle a conscience qu'elle a besoin d'être bien plus active. C'est pour cela qu'elle a abandonné ses journées d'explorations de la ville et d'orientation pour se mettre plus pour ne pas dire très activement au sport.
N'étant pas une professionnelle, elle a glané des informations et des conseils auprès de personne ayant de l'expérience et de sportif amateur, au vu de sa mutation qui lui donne un physique particulier, il est par contre parfois assez dur de les mettre en pratique. Mais il y a une activité presque magique qui permet de se maintenir en forme malgré tout cela et de faire travailler un maximum de ses muscles, et même ceux de sa queue, cette activité miracle est : la natation !
C'est pour cela que malgré l'eau pas des plus chaudes, loin sans faux, que la demoiselle se retrouve dans une tenue qui lui va toujours pas, à faire des aller et retour dans l'eau.
"Décidement c'est toujours aussi serré..."
Elle n'a pas réellement le choix, ce n'est pas comme si on trouvait des tenue adaptés à sa morphologie et dans un tissu à même de ne pas devenir transparent a tous les coins de rue. Elle a déjà bien assassiné ses économies avec son costume, son tailleur et quelques autres achats récents comme un portable et une coque de protection. Bref, elle fait du sport avec ses affaires sur la plage, mais en ayant fait un peu trop arriva ce qui devait arriver...
"Aïe ! Je..."
Une crampe... Alors qu'elle essaye de se calmer et de se tenir émergée pour rejoindre le bord sans se noyer, sa queue fait des siennes et l'entraîne dans l'eau sans parler de son maillot serré qui limite ses mouvements et s'est coincé. Évidement, il y aura bien quelqu'un pour s'en rendre compte, elle n'est pas seule sur la plage ? Par exemple...
La plage… D’ordinaire, Ryuji ne la fréquentait pas tant que ça. Il préférait les parcs ou les forêts, où il se sentait davantage… Au naturel, pour ainsi dire. Mais aujourd’hui, il avait décidé de se détendre et de se vider l’esprit au maximum. La rentrée à Yuei était très proche, alors mieux vaut se ressourcer et profiter des vacances jusqu’à la fin ! C’est pour ça que Ryuji avait choisi Dagobah. Rien de mieux que l’air marin, le son des vagues, le ciel bleu et le sable fin pour s’apaiser. Non pas qu’il était particulièrement stressé, mais il ne voulait en aucun cas laisser l’appréhension l’entraver dès le premier jour de cours.
Arrivé à la plage, Ryuji s’était mis à l’eau. Il était vêtu d’un boxer de bain et avait laissé ses affaires sur la plage, à un endroit où il pouvait facilement les retrouver. Le jeune homme semblait bien profiter de l’eau, exactement comme… Eh bah tiens, un tigre ! Comme quoi, sa vie d’enfant sauvage, même laissée derrière lui en raison de son éducation civilisée, avait laissé une empreinte indélébile sur ses préférences. Comme le dit le dicton, « chassez le naturel et il revient au galop ».
Alors qu’il nageait comme un grand fauve de la jungle, il fut témoin d’une scène qui éveilla les valeurs héroïques qu’il se forgeait progressivement. Une jeune citoyenne à l’épiderme blanc tel la neige et pourvue d’une longue queue semblait se noyer à cause de celle-ci. Il n’en fallut pas plus pour inciter Ryuji à voler à son secours. Après tout, c’est ce que ferait un vrai héros… Ou même n’importe quelle personne douée d’humanité !
Sollicitant la puissance de ses bras et de ses jambes, Ryuji nagea assez rapidement vers Yuki pour voler à son secours. Toutefois, le jeune fauve n’y allait pas à fond la caisse pour éviter d’empirer la situation : en effet, comme les grands félins actuels et certainement comme les fauves à dents de sabre disparus il y a des dizaines de milliers d’années avant notre ère, il était taillé pour les fulgurances brèves, et donc pas assez endurant pour tenir la distance sur une longue ruée. Si il s’épuisait maintenant, ça allait mal finir pour Yuki mais également pour lui. Et il fallait à tout prix éviter ce scénario.
Après avoir prit sa respiration, fort mais rapidement, Ryuji plongea et attrapa Yuki par le bras pour remonter à la surface avec elle. Il avait du entrouvrir les yeux sous l’eau, ce qui le piqua de façon particulièrement dérangeante. Il n’arrivait plus à totalement ouvrir les yeux, à cause de l’eau salée, mais il tenait toujours Yuki par le bras.
« Fichue eau de mer…Grommela-t-il pour lui même avant de parler plus fort.Ça va aller ? Accroche toi à mon dos, je te ramène au rivage ! »
Ryuji ne semblait pas avoir trop de problèmes à se maintenir Yuki et lui même à la surface. Il avait bien assez de force grâce à ses muscles de machairodonte. Mais plutôt que de bêtement la trainer par le bras et la laisser quelques peu lutter contre la noyade, il préférait lui permettre de se reposer un peu. Seulement... Si la queue de Yuki se remettait à faire des siennes, une belle galère attendait Ryuji.
La plait qu'est une crampe, surtout quand on est éloigné du bord et donc que ça implique de mourir dans d'horribles souffrances... Ou à moins de boire une belle tasse ! Mais heureusement, des personnes sont présentes dont une plus rapide que d'autres, un fauve avenant et héroïque la sortait d'une situation moins gênante que potentiellement dramatique. Elle s'était fermement tenu à lui quand il est aller à sa rescousse et heureusement que même avec un habit imbibé d'eau elle restait très légère pour une adolescente de quinze ans.
Pour ne pas empirer la situation et compliquer les actions de son sauveur, rassuré de le sentir contre elle, elle s'était calmée, avait respiré profondément malgré la douleur et essayait de limiter au maximum les gestes inutiles tout en aidant à tenir à flot. Si elle n'était pas très efficace, au moins elle ne rendait pas la situation pire, surtout avec sa queue étant plus problématique qu'elle ne le pensait au premier abord en milieu marin.
Quand finalement ils atteignent le bord, elle tremble autant à cause de la fraicheur de l'eau que de la frousse qu'elle a eue, elle comprend alors qu'elle manque aussi et surtout d'expérience et de maitrise d'elle-même en situation de crise ce qui pourrait être éliminatoire pour les examens à venir. Mais ! Chaque chose en son temps, elle serre les dents et au milieu d'une grimace de couleur essaye de sourire au jeune homme.
"Merci !"
C'était le minimum quand même de le remercier, elle n'allait pas manquer de savoir-vivre quand même ?! Prise par la douleur à nouveau et aussi machinalement que compulsivement, elle le prend dans ses bras et le serre fort, c'est presque comme si son corps bougeait tout seul et elle ne peut que garder une expression surprise et confuse.
"Désolé ! Je... "
Elle ne sait pas trop ce qui lui arrive, en tout cas il va lui falloir un peu de temps pour que la crampe passe, même si elle sera bonne pour ne pas pouvoir marcher normalement et encore moins nager pour des heures. Au moins, sa queue sur la terre ferme pourra lui servir de béquille. La respiration erratique, elle n'arrive pas à se calmer et plus elle perd pied et est dans l'incompréhension et moins elle ne se contrôle. Heureusement pour elle, elle est contre un étudiant héroïque, un être qui est à même de comprendre qu'une civile dans sa situation peut avoir un comportement erratique et que la douleur et sa panique se nourrissent l'un et l'autre dans un cercle vicieux. À voir comment va réagir le jeune homme à l'aspect sauvage !
Tout se passa heureusement bien. Ryuji réussit à rallier le bord et à sortir. Il ferma les yeux et les rouvrit brusquement. Des larmes coulèrent de ceux-ci à cause de l’eau de mer, mais l’adolescent ne manifestait ni tristesse ni grande douleur. Il reprit sa respiration après être sorti de l’eau et avoir fait quelques pas sur la plage. Il fit descendre Yuki de son dos en s’y prenant avec délicatesse pour ne pas lui faire mal et pouvoir l’ausculter au besoin.
Il avait ressenti les tremblements de Yuki, il avait donc une idée de la peur qu’elle ressentait, mais son expression de douleur alors qu’elle sourit pour le remercier l’interpela davantage.
« De rien…Fit Ryuji. »
Soudain, prise d’une grande douleur, elle serra Ryuji dans ses bras avec force, étant toujours près de lui. Elle était désormais de nouveau contre l’étudiant qui, sur le coup de la surprise, tomba assis. Yuki s’excusa mais Ryuji semblait bien plus préoccupé par la terreur qu’elle semblait éprouver. Voyant qu’elle respirait de façon chaotique et qu’elle semblait totalement catastrophée, Ryuji posa doucement ses mains contre elle pour la calmer.
Il était tout à fait conscient qu’on puisse être effrayé après une telle situation. Après tout, qui n’aurait pas peur après avoir côtoyé la noyade ? Ainsi il ne la jugeait pas mais se contentait de faire ce qu’un vrai héros aurait fait : la rassurer et la mettre en confiance pour mieux pouvoir l’aider. Ryuji avait beau avoir l’air sauvage, il tenait bien plus d’un tigre serein et calme que d’un léopard enragé et mangeur d’hommes. Il essayait d’être rassurant jusqu’à son regard, qui était habituellement aussi perçant que celui d’un grand prédateur. Il essayait de réfréner au maximum son coté « naturel » pour ne pas faire peur à la fille.
« Ce n’est pas grave. Ne t’en fais pas, tu es hors de danger maintenant. Prends ton temps et vas-y doucement.Dit l’homme-félin avec patience et douceur, avant de demander :Où as-tu mal ? »
En effet, l’homme-Megantereon n’était pas dupe, il savait bien que Yuki était souffrante. Mais où, il ne le savait pas. Il comptait bien l’aider à s’en remettre, mais le plus doucement possible. Elle ne présentait pas de blessure apparente, il devait s’agir d’une crampe. Un problème apparemment très mineur qui a pourtant débouché sur une situation effrayante;
Ryuji espérait que son appel au calme parviendrait bien à Yuki, car calmer une personne si stressée juste avec les mots n’était pas gagné. Mais ça ne changeait pas son intention de s’y prendre avec douceur et patience avec elle. Après tout, en plus d’être un embryon de héros, Ryuji était également un grand galant !
Hors de danger, mais souffrant encore, elle essaye tout de même de ne pas trop inquiéter son sauveur. Enfin, sans atteindre la fine frontière du mensonge, elle ne veut pas non plus cacher qu'elle souffre, elle n'aime pas ce genre de chose et ne le fait pas, c'est difficile de réussir à conciliés les deux généralement, surtout quand elle ne peut pas réfléchir efficacement.
Le pourquoi n'était ni trop dur à deviner, ni à comprendre surtout pour une personne qui avait du avoir quelques notions d'anatomie ou de premier soin à l'école ? Même sans ça, s'il fait du sport régulièrement il reconnaitra peut-être les symptômes. Des efforts physiques trop importants, réalisés sans les bons échauffements, une mauvaise hydratation des traumatismes créer par certains exercices qui sont bons pour des personnes normales ou des adultes, mais pas une adolescente et encore moins une qui a un alter de mutation. C'est donc la cause de tout cela.
Bref, elle s'était fait mal, mais c'était en bonne partie par la faute de pseudo sportif lui ayant donné des conseils non adapté à sa physionomie particulière... Mais aussi qui étaient tellement persuadés que certaines bases sont évidentes qu'ils ne lui ont pas rappelé. Heureusement, c'était encore pas trop grave, mais sans intervention elle pourrait se faire bien plus mal la ou les prochaines fois.
Alors qu'il tente de la calmer, bien que cela ai un effet positif elle a bien du mal à totalement se laisser aller à une panique légitime. Mais heureusement pour elle, la patience et le calme de son sauveur déteignent de plus en plus sur elle, assez pour se souvenir et appliquer des exercices de respiration tout en restant coller au jeune homme. Ce ne sont pas que des paroles, son oreille contre la poitrine du héros en devenir laisse filtrer au rythme du battement de son coeur, une mélopée douce qui lui sert de repère pour respirer.
Elle lui indique quand il le demande son mollet et la cuisse, bien connue des sportifs et il semble en être un, c'est une "simple" déchirure musculaire, une blessure consécutive pour ce cas à un effort physique trop intense. Aussi appelée "claquage" ou "élongation", cette lésion touche souvent le mollet et la cuisse et c'est le cas pour les deux à ce moment précis. Bref ! C'est très douloureux, mais rarement grave bien qu'elle mérite tout de même d'être prise au sérieux.
En tout cas, elle essaye bien que ce soit brouillon, de lui expliquer ce qu'elle ressent et où elle a mal. Ce qu'elle n'arrive pas à exprimer, ses connaissances et son expérience pourront certainement le combler.
"Désolé, je ne voulais pas vous déranger... "
Même si ce n’est pas si crédible, vu qu'elle profite du fait qu'il ne la repousse pas pour s'agripper à lui, lui voler un câlin et la moindre petite forme de tendresse à sa porté, chassez le naturel... Mais c'est certain qu'il a bien réussi malgré tout à la rassurer, un peu plus de temps et de patience seraient certainement salutaires... Ainsi qu'un peu d'eau et de soin bien sûr.
Dernière édition par Yuki Fujiwara le Dim 6 Déc - 16:19, édité 1 fois
Ryuji semblait avoir réussi à calmer ne serait-ce qu’un peu sa protégée, c’était déjà ça de pris. Celle-ci ne le lâchait pas. Ce n’était pas bien grave, mieux valait qu’elle reste contre lui pour avoir un appui. Vu à quel point elle le serrait fort dans ses bras, elle semblait lui arracher un câlin d’affection. Au vu de la peur qu’elle avait éprouvé, Ryuji était compréhensif et ne rejeta aucunement ce geste.
Yuki lui indiqua également où est-ce qu’elle souffrait. Ryuji, habitué à l’exercice, cerna rapidement le problème, malgré la maladresse des explications de la blessée. Une élongation, certainement due à un manque d’échauffement et à une faible hydratation. Ryuji avait parfois été confronté à ce genre de situations, mais pour en guérir une, il n’avait pas tout ce qu’il fallait. Généralement, il faut appliquer de la glace sur la blessure ; malheureusement, il n’en avait pas. Toutefois, l’eau froide de la mer devrait pouvoir compenser. Ça allait sans doute prendre plus de temps, mais c’était mieux que rien.
Yuki s’excusa pour déranger Ryuji, mais celui-ci ne lui en voulait pas.
« Tu n’as pas à t’excuser, c’est normal pour un aspirant héroïque d’aider quelqu’un qui souffre. Dit-il simplement. »
Il se releva et porta Yuki jusqu’au bord de l’eau, avant de délicatement la poser au sol en position assise.
« Met ta jambe dans l’eau et ne bouge pas. Je reviens tout de suite. Fit Ryuji »
Ryuji fonça alors, enchaînant les bonds à quatre pattes, vers ses affaires. Il souleva du sable sur son trajet, qui le gêna un peu. Cependant, une fois arrivé, il fouilla rapidement dans ses affaires pour y trouver quelque chose d’utile : une bonne bouteille d’eau pleine. L’objet en sa possession, il retourna auprès de Yuki aussi vite qu’il était parti. Il lui tendit la bouteille d’eau.
« Tiens. Il faut que tu te réhydrates, c’est important. Dit-il. »
Après quoi, il s’assit auprès d’elle, surveillant l’évolution de la situation.
« Reste là quelques minutes, espérons que la douleur baisse avec l’eau froide. On ira voir un médecin après.Lui dit-il.La prochaine fois, échauffe toi bien, étire toi bien et bois bien avant de faire du sport.Lui conseilla-t-il subséquemment. »
Ryuji comptait bien l’accompagner jusqu’au bout pour qu’elle puisse être tirée d’affaire. En tous cas, voilà qu’il agissait héroïquement plus tôt qu’il ne le pensait.
Il ne savait pas vraiment quoi dire, mais en tous cas il n’avait pas l’intention de la réprimander. Après tout, ça aurait tout aussi bien pu lui arriver, car il s’était baigné pour se rafraîchir, sans vouloir faire de sport et donc sans s’échauffer. Sa musculature féline adaptée à la chasse rapide et soudaine lui avait permis d’effectuer ces efforts, mais il s’était lui même exposé à un risque. Il n’était pas totalement un félin, après tout.
Bref, il était resté juste à coté de Yuki, presque contre elle pour qu’elle aie quelque chose - ou plutôt quelqu’un - contre qui se cramponner au cas où la douleur se manifesterait de nouveau sans prévenir.
Yuki suis donc les directives de l'apprentie héros, suivant les instructions et essayant d'être le moins possible une gêne si on exclut l'excès de tendresse qu'elle s'est permise. Mais en tout cas, une fois dans l'eau froide et après avoir bu plusieurs bonnes gorgées d'eau potable elle semble être en bonne route pour éviter de vilaine séquelle ce qui serait un peu dommage et idiot, si proche d'éventuellement intégrer une académie héroïque. Néanmoins, cette histoire, lui apprendra qu'elle ferait mieux d'aller consulter un professionnel quitte à devoir aller faire un tour à l'hôpital ou une salle de spot prévu pour les personnes à mutation.
"D'accord. "
Elle se promet d'essayer de retenir les conseils de la personne qui l'a sauvée et d'aller les noter au plus vite possible dans son carnet pour les garder précieusement. Dans l'immédiat, elle est donc avec lui et elle aimerait bien pouvoir le laisser au plus vite retourner à ses propres activités, enfin le tout de manière raisonnable, elle ne tient pas à souffris davantage non plus.
Bon, il fallait aussi qu'elle récupère ses propres affaires. Elle lui pointa du doigt pour qu'ils puissent faire un petit détour vers celle-ci, pour le reste, ile trouverai bien une personne pour l'amener au centre de soin le plus proche, ce n'est certainement pas la première et encore moins la dernière à ce faire mal de manière un peu idiote.
"Tu es vraiment gentil... Heu... Ah ! Au fait, moi c'est Yuki. "
Oui bon, ce n'est pas comme si elle avait réellement besoin de connaitre son nom, elle n'avait pas plus besoin de lui décocher une bise sur la joue pour le remercier, mais elle ne s'est pas plus gênée que ça pour le faire. De toute évidence, même si elle a encore mal, elle s'est remise assez pour pouvoir enchainer les pitreries, ce qui est généralement un bon signe.
"Au fait, tu as l'air d'avoir à peu près mon âge et tu sembles déjà savoir des choses sur le sauvetage... Tu es inscrit dans une académie ? Tu vas le faire ? Pardon, c'est peut-être trop personnel ?"
Oui bon il la tutoie, elle arrête de le vouvoyer ce n'est plus vraiment nécessaire. Laissant son enthousiasme peut-être un peu trop prendre le dessus, un faux mouvement la ramène sur terre, rien de bien méchant, mais tout de même elle reste immobile en serrant les dents un petit instant.
"Dit ?! Pour te remercier, tu me laisseras t'acheter une collation ? Je commence à avoir faim et je ne pense pas que j'arriverai de toute manière à aller nulle part toute seule... Enfin, sauf si un membre du personnel médical de la plage ou de l'établissement le plus proche m'interdit de bouger pour un certain temps... Je ne pense pas que ce soit si grave, hein ? Mais... Je ne suis PAS médecin moi."
Elle cherche presque plus à le pousser à lui dire que tout ira bien en fait, mais bon, même elle pense bien que ce' n'est pas la mort non plus... Surtout que peu importe son état, elle espère surtout avoir la possibilité même minime de s'être fait un ami ! Mieux, un ami qu'elle pourrait recroiser à l'école, ce serait tellement merveilleux ! Surtout qu'il semble si gentil !
Yuki but donc à grandes gorgées l’eau que Ryuji lui offrit. C’était bien comme ça, elle ne devait pas ignorer cette étape pour le bien de son corps. Quand Ryuji lui prodigua des conseils basiques, elle se contenta de répondre « d’accord ». Le message était compris, au moins.
Quelques minutes passèrent donc, au terme desquelles la fille blanche comme neige pointa du doigt ses affaires. Ryuji la porta donc et marcha dans cette direction. En cours de route, la protégée du fauve lui dit qu’elle le trouvait gentil et se présenta à lui, dévoilant son prénom. Tout galant qu’il était, Ryuji ne pouvait que faire de même. Il fut toutefois pris au dépourvu par la bise que Yuki lui offrit. C’était la première fois qu’une fille l’embrassait, si on exclut les bises que Satsuki lui avait offert durant sa jeunesse… Ou bien les léchouilles de sa mère tigresse. Bref, la surprise envahit brièvement son visage avant qu’il ne revienne à la normale. Il adressa un sourire assez peu prononcé à l’adolescente. Après tout, il n’était pas habitué à être si extraverti.
« Enchanté, Yuki. Je m’appelle Ryuji. Ryuji Ichihyo.Lui répondit-il avec douceur. »
Suite à cela, Yuki lui demanda si il était inscrit dans une académie héroïque ou si il comptait le faire. Question légitime, vu ce qu’il avait fait tout à l’heure. Mais il fut assez surpris, dans le bon sens, quand Yuki lui dit qu’il semblait avoir le même âge qu’elle. Non pas qu’il complexait là dessus, mais il était satisfait de voir que quelqu’un identifiait sa tranche d’âge du premier coup. Généralement, ceux qui rencontrent Ryuji pour la première fois lui attribuent une vingtaine d’années. En bref… Un bon cran au dessus de la réalité.
« Effectivement, tu as vu juste. Je suis inscrit à Yuei en filière héroïque, ma rentrée ne saurait tarder. Et toi, si ce n’est pas indiscret ?Répliqua et demanda le jeune homme. »
Cependant, alors qu’ils étaient presque arrivés, un faux mouvement de la part de Yuki fit tomber celle-ci au sol. Elle sembla en souffrir mais ça ne devrait pas aggraver l’élongation. Ryuji, quelques peu catastrophé, lui vint de nouveau en aide pour l’aider à se relever et l’amena jusqu’à ses affaires. Mais avant que Ryuji ne cède à l’inquiétude, Yuki sembla reprendre du poil de la bête et lui proposa de lui offrir une collation. C’était assez gênant pour l’homme-félin, qui était d’un naturel galant avec les femmes. Mais voyant la détermination de Yuki, il eut du mal à refuser.
« Tu es sacrément déterminée, ma parole… On verra ce que diront les médecins. Si ils te permettent de bouger, j’accepte. Sinon, c’est moi qui régale.Lui répondit Ryuji. »
Ryuji s’éloigna alors un peu et se secoua tel un félin, faisant voler de nombreuses gouttes d’eau autour de lui. Il alla ensuite vers ses affaires, heureusement proches, et s’essuya avant de se rhabiller en vitesse et de revenir vers Yuki.
« Tu as besoin d’aide pour te changer ?Demanda l’apprenti héros. »
Dernière édition par Ryuji Ichihyo le Lun 7 Déc - 19:04, édité 1 fois
Et effectivement elle l'est, de toute évidence elle a bien compris qu'il est étudient, elle qui a parfois du mal à évaluer l'âge des gens elle y est arrivée à peu près bien pour une fois. Bon ! Avec une dose de chance et de hasard, mais tout de même ! L'idée qu'il soit à Yuei le réjoui déjà pour lui qui doit être ravi, mais aussi elle se dit que...
"Qui sait, si j'arrive à intégrer une académie moi aussi tu seras peut-être mon camarade."
Elle a encore mal, mais au moins pensé à d'autres choses...
"Je compte sur toi Ichihyo-chan."
Heureux sont les simples d'esprit ? En tout cas ils avancent, ayant leur affaire, elle répond tout de même sinon ça serait singulièrement manquer de savoir vivre, surtout envers celui qui lui a éviter le pire.
"Même si c'est difficile à voir, j'ai tout presque quinze ans, j'ai envoyé des dossiers pour essayer d'intégrer une académie héroïque. En attendant, j'essaye de me préparer pour les examens, ce n'est pas une réussite de toute évidence."
Elle lui tire la langue, mais ça aurait pu réellement être tragique. Elle n'aura pas toujours autant dev chance il va être temps qu'elle apprenne à faire plus attention à elle-même. Bon, puisque la suite est décide s'ils ont le feu vert d'un professionnel, il ya un dernier détail a voir et effectivement quand il lui demande si elle a besoin d'aide pour se changer il ne sait pas à quel point il a raison. Retirer un maillot seul sans s'être blessé et au vu de sa morphologie est déjà un gageure, mais maintenant qu'elle est dans cet état...
"Je compte encore sur toi Ryuji, désolé et je t'interdis de me répondre que c'est normal ou que ça va être ton travail, sinon je boude !"
Elle ne semble pas du tout sur le point de mettre sa menace à exécution, alors qu'elle a un sourire illuminant son visage qui se crispe juste un peu quand sa douleur fait des siennes. Par contre elle déchante vite en pensant à une chose, avant de laisser un blanc et finalement dire après avoir visiblement réfléchi.
"Si tu le veux bien, exercice pratique... Je ne pourrais vraiment pas retirer mon maillot seul et pas plus mettre une autre tenue ou me rincer."
Elle se gratte l'arrière du crâne, avant de continuer sur sa lancée.
"Pas la peine d'être gênée, il n'y a rien à voir."
Dit-elle en tirant sur un pan du maillot laissant voir effectivement à peine une bosse au niveau de la poitrine et pas très volumineuse en plus.
"En plus, les personnes à sauver ne sont pas toujours en bon état ou avec une tenue irréprochable, j'imagine qu'il va falloir accepter assez vite de voir et éventuellement toucher des parties sensibles ?"
Même si ça a l'air de lui faire ni chaud ni froid, elle manque cruellement de savoir pour comprendre pourquoi les gens semblent si... Si susceptible, frileux et prude à l'évocation de certains sujets. Même si Tomoe a balisé un peu le terrain pour éviter que sa protégée n'ait de trop gros soucis à cause de ça plus tard. Bref ! Monsieur le chat va donc devoir la porter, la mettre nu bien que ce soit déjà pratiquement le cas, l'aider à se rincer et la pire des épreuves, lui faire enfiler une robe bien que simple alors qu'elle a une queue de plusieurs mètres de long. Enfin, tout cela se passe sans trop de casse, si ce n'est un commentaire de la demoiselle ou une proposition qui va trop loin.
"Tu peux toucher si tu veux ou en as besoin pour me maintenir ou même par curiosité, ce n'est pas grave. Joue, nuque, épaule, poitrine, hanche, fesses, genoux... Je me doute bien qu'un corps petit, fin et une queue aussi grosse ça ne laisse pas une foule de possibilités pour me tenir. À la rigueur, évite juste les oreilles, la nuque ou les pieds... Ça fait des guillis."
A-t-elle dit comme si elle lui proposer simplement de manger une pomme... De toute évidence, sa tutrice n'a pas suffisent poussé les précautions et vous pouvez être sûr que Yuki se fera violemment tirer les oreilles le soir venu. Car, elle ne ment jamais et essaye de retranscrire ses expériences les plus importantes le plus clairement possible quand elle est avec sa thérapeute, tutrice et amie.
D'ailleurs si a un moment il l'a porte, il se rendra compte que même avec sa queue qu'elle repliera pour pas qu'elle traine, elle pèse moins lourd qu'une enfant de douze ans ce qui est contre-intuitif, les mutations imposent leurs lots de bizarrerie. En même temps même sens sa vue la carrure de Ryuji il pourrait certainement la soulever d'un bras en suant à peine, c'est vrai qu'avec une taille pareille et tout en muscle il est impressionnant quand même.
Enfin soit, une fois le moment passé, peut-être un peu gênant pour le héros en herbe, elle se laisse conduire vers un professionnel de santé pour savoir s'ils pourront continuer ensemble ou devoir se séparer. Maintenant qu'elle porte une simple robe blanche, et a son sac à dos, elle a pu sortir un carnet et lui donner son numéro de téléphone au cas où, il pourrait avoir envie de la revoir ? En tout cas elle en serait ouvertement ravie. En attendant, alors qu'ils avancent elle reste un peu perplexe, interrogative.
"Dit... C'est si étrange que ça que je ne sois pas gênée à l'idée d'être vue nue ou de voir des gens sans vêtement ? C'est censé me faire avoir une réaction ou une sensation si grave pour que les adultes aient si peur ou honte d'en parler ?"
La bonne question piège ! Vilaine qu'elle est... Enfin, il n'est pas non plus contraint de répondre, elle ne lui met pas une arme sous la gorge ! En tout cas, qu'il réponde ou non elle continuera par la suite, l'observant en souriant.
"Je n'ai pas envie de grandir, moi quand je vois une personne je me demande se qu'ils aiment, si on des choses en communs, qu'est-ce qu'il pourrait m'apprendre et comment je pourrais interagir avec lui ou elle... Les gens eux préfèrent critiquer, juger ou jauger les apparences surtout quand ils sont en face de personnes ayant un alter de mutation. Je n'ai pas envie d'arriver à un point ou je me méfie d'une personne avant qu'elle n'ai fait quoi que ce soit pour, se faire un avis sur qu'ils semblent être et non ce qu'ils sont..."
Elle soupire, serre les dents à cause de la douleur puis observe son sauveur dans les yeux avant de se dire qu'elle parle beaucoup quand même.
"Désolé, je dois vraiment mettre ta patience à l'épreuve avec mes bêtises. Et encore ! Il y a quelque temps je t'aurais certainement sauté au cou pour te faire des papouilles et des caresses... Pas que je n'en pas envie, mais j'ai compris ce qu'es l'espace personnel, enfin je crois."
Yuki avait donc postulé pour entrer dans des académies, elle aussi. Si ça se trouve , elle se retrouverait à Yuei et serait amenée à fréquenter Ryuji à l’avenir ! La jeune fille lui semblait bien sympathique, alors cette perspective satisfaisait l’homme-fauve.
« Vraiment ? J’espère te croiser là bas, alors.Lui dit Ryuji. »
C’est alors que Yuki lui demanda quelque chose de quelques peu… Embarrassant, mais à quoi il s’était préparé. Elle lui demanda de lui retirer son maillot, mais elle le défendit de dire que c’était son devoir ou que c’était normal. Elle n’avait pas l’air menaçante pour un sou, rien de bien crédible avec son large sourire. Mais il ne comptait pas jouer au plus malin avec elle.
« D’accord.Répondit Ryuji, soupirant avec un léger sourire. »
Yuki lui fit voir ça comme un exercice de sauvetage, et lui montra ce qui semblait être sa poitrine. Une bosse qui n’était pas sculptée comme la poitrine d’une femme ordinaire, ce qui atténua un peu la gêne de Ryuji. Suite à cela, alors que le tigre à dents de sabre retirait le maillot de Yuki avec délicatesse, tout en essayant de bien gérer sa queue, Yuki souleva un bon argument : en effet, toutes les victimes d’accidents ne seront pas forcément chiquement habillées, il fallait s’attendre à voir des parties intimes à des moments imprévus !
« En effet, tu marques un point.Lui dit Ryuji à ce sujet. »
Tout en agissant pour l’aider à se rincer et enfiler une robe, Ryuji se rendit vraiment compte du faible poids de Yuki. Il était surpris de voir que même avec sa longue queue de trois ou quatre mètres, elle pesait 25 kilos tout au plus L’adolescent aux dents acérées faisait donc un peu plus de quatre fois son poids, ce qui lui permettait de porter sa protégée avec aisance. Une fois Yuki lavée et habillée, Ryuji alla se changer à son tour. Il fut rapide.
Après tout ceci, Yuki posa à Ryuji une question sur la pudeur. Jusqu’à ses sept ans, Ryuji n’avait pas porté d’habits par lui même, il fallait le forcer une fois adopté par son oncle et sa tante !! Après tout, il avait passé cinq ans dans la jungle indienne à se trimbaler nu comme un ver. En même temps, c’est pas comme si porter des vêtements faisait partie des habitudes d’un tigre ou d’un enfant élevé par un tigre. Mais il était désormais abonné à la bienséance publique, même si flairer sa nourriture et laper ses blessures sont des habitudes difficiles à chasser.
« C’est pour le moins inhabituel en société. A vrai dire… Les humains considèrent leur corps comme quelque chose d’intime, c’est pour ça que ton manque de réaction peut paraître étrange ou mal vu. Et puis… Quand quelqu’un voit quelqu’un d’autre du sexe opposé et sans vêtements… Ça peut déboucher sur des comportements… Répréhensibles.Expliqua-t-il, on sentait bien qu’il ne voulait pas s’aventurer plus loin sur la question. »
Ensuite, Yuki lui fit part de son envie de ne pas grandir, car elle ne voulait pas juger les gens sur ce qu’ils sont dehors et non pas sur qui ils sont dedans.
« Rien ne t’oblige à devenir comme ça lorsque tu grandis. Si tu es si convaincue que juger les autres sur leur apparence est une mauvaise chose, si tu es si déterminée à le croire, cette conviction te suivra toute ta vie. Si tu chéris vraiment cette idée, tu ne la perdras jamais de vue. En grandissant, tu deviendras sans doute plus mature, expérimentée et réfléchie, mais ça ne doit pas te faire renier ce en quoi tu crois.Lui dit Ryuji. »
Ryuji avait beau avoir grandi et avoir changé, il n’avait pas oublié la tigresse qui comptait tant pour lui. A ses yeux, c’était comparable à conserver ses idéaux peu importe les temps qui passe. Finalement, Yuki s’excusa pour avoir un peu trop parler.
« Tu n’as pas à t’excuser. Au contraire, c’est intéressant de discuter avec toi. Et ne t’en fais pas… Je suis aussi patient qu’un tigre.Lui dit l’homme-Megantereon avec sympathie pour qu’elle ne prenne pas sur elle. »
Par contre, rien ne dit qu’il aurait pu rester éternellement serein face à des caresses et de papouilles surprises !
De manière tout à fait professionnelle, avec subtilité et doigté l'affaire du maillot fut donc réglée et tant mieux. Était venu par la suite un moment gênant, le genre de question que fini par poser un enfant à ses parents ou les adultes, sauf que l'écart d'âge entre Yuki et Ryugi est certainement bien plus faible qu'on pourrait l'imaginer, surtout quand l'un est une jeune homme à la carrure impressionnante et la seconde à un corps d'enfant ce qui truc les apparences dans un autre sens.
D'ailleurs, elle l'écoute avec concentration, on pourrait même dire qu'elle boit mieux les paroles que la tasse.
"Reprehensible ? Comme une dispute qui tournerait en violence conjugale ?"
Elle était un peu perdue, mais même elle avait compris qu'il ne voulait pas en parler plus loin... Elle espérait qu'il n'y ait rien de grave dans sa famille ou ses proches pour conduire à ce genre de blocage ? Ah et si vous vous demandez comment elle peut connaitre des termes aussi "avancés" alors qu'elle semble encore buter sur certains plus simple, un mot comme en mille : television.
En fait, elle ne se permettait pas ou plus de long visionnage, préférant se restreindre elle-même à cause de certaines séries télévisées qu'elle avait vues et dont les thèmes et les termes l'on un peu choqué. On peut dire que c'est comme forcer un enfant à fumer une cigarette pour le dégouter de reconduire l'expérience par la suite et ça avait bien fonctionné même si'l n'y avait pas eu d'intervention extérieure pour en arriver à ce résultat.
Une des conclusions qu'elle en avait tirées, c'est de manière un peu crue que les adultes, elles n'aiment pas certaine de leur comportement et a peur de les reproduire sans le remarquer juste parce qu'elle avance inlassablement et sans pouvoir freiner sur les marches du temps. C'est ce qui à créer la réflexion un peu sombre... Mais Ryuji réussit tout de même en bonne partie à désamorcer celle-ci. La Yuki actuelle ne s'en rendra pas compte, mais la Yuki du futur lui sera très redevable pour ce qui pourra sembler pour lui qu'une intervention banale et anodine.
"Merci."
Sans trop savoir pourquoi, elle s'était sentie obligée de le dire, elle en avait envie plus qu'une contraite en vrai. Elle a senti un petit pincement, et ça n'avait rien à voir avec sa jambe ou sa cuisse.
"Je ne sais pas si les tigres sont patients, mais je sais que je t'aime très fort !"
Non, elle en meurt d'envie, mais elle ne lui sautera pas au cou et ce n'est pas une question d'avoir mal, même si effectivement le bas de son corps la rappelle aussi à l'ordre. Ah ! Pendant qu'elle y pense.
"Pas de manière romantique."
Cela lui rappel le temps où elle se sentait obligée de préciser la même chose à Coy, peut-être qu'il arrivera aussi un moment où elle pourra lui ouvrir son coeur sans ambigüité ? Enfin, c'est un peu différent. En tout cas, non, pas de câlin sauvage, elle se contente d'attraper son bras et de frotter tendrement sa joue contre sa peau.
"Par contre à la réflexion, j'émets un doute raisonnable sur le terme mature."
Elle se met à rire, lui tire la langue d'un air malicieux. Maintenant que du temps et passé et qu'il l'aide à avoir une bonne posture même pour se mouvoir, si elle n'ira pas sautiller dans les champs, elle peut au moins marcher sans avoir l'impression qu'elle ne passera pas la journée.
Quand enfin ils arrivent à un infirmier appelé pour l'occasion. En fait le temps entre sa sortie de l'eau et son arrivée est bien plus courte qu'on pourrait le croire, mais quand on s'amuse... En tout cas, après un examen rapide le diagnostique est clair, ainsi que "sentense" qui va avec.
"Vous avez besoin de repos mademoiselle, vous voulez que j'appeler une ambulance ?"
Elle lui dira préférer rentrer chez elle, elle lui demande s'il pense qu'elle peut prendre un taxi sans trop de risque et ça semble être le cas. Elle se tournera alors vers sa nouvelle connaissance de la journée avec un sourire espiègle.
"Ce n'est que partie remise, je sais où tu vas aller travailler et je compte bien te sauter au cou la prochaine fois."
Évidement ça n'a pas la moindre crédibilité avec le ton et le visage qu'elle emploie, elle ne pourrait pas faire de vraies menaces même si elle essayait. En tout cas, comme promis, elle appelle un taxi et il a encore le temps de répondre en attendant qu'il arrive, ou de partir, après tout elle ne risque plus rien.
Alors que Ryuji avait fini d’expliquer pourquoi les humains étaient généralement peu tolérants par rapport à la pudeur, Yuki lui demanda ce qu’il entendait par répréhensible et si ça pouvait, par exemple, tourner en violence conjugale. Ryuji n’avait jamais vu de lui même ce genre de situations mais il avait été plus ou moins sensibilisé à ce sujet grâce à la télévision, les journaux ou tout simplement en parlant aux adultes de son entourage.
« Je ne saurai pas dire si ça peut déboucher là dessus, bien que ça puisse être une possibilité… Ce que je voulais dire, c’est qu’à ces vues, les bas instincts de l’être humain peuvent être incontrôlables.Dit Ryuji pour conclure à ce sujet. »
Yuki la remercia après son discours sur les adultes et les idéaux, ce à quoi Ryuji répliqua un simple « de rien ». Après tout, c’était quelque chose qui paraissait tout à fait normal pour Ryuji. Celui qui reste fidèle à ses convictions jusqu’au bout, même dans la pire des adversités, est le plus fort d’entre tous. Celui qui ne dévie jamais de ses principes et de ses codes, même dans les ères les plus sombres, se tient au sommet. C’est comme ça qu’il a appris à voir les choses.
Suite à cela, Yuki dit à Ryuji qu’elle l’aimait très fort mais pas de manière romantique. Cela ne surprit pas Ryuji, qui avait déjà compris qu’il avait vite gagné l’affection de l’adolescente.
« Moi aussi je t’apprécie déjà, Yuki.Lui répondit-il avec sincérité et douceur. »
Mais lorsqu’elle évoqua la patience des tigres à son tour, en disant qu’elle n’en savait rien… Ryuji ne put s’empêcher d’éprouver un peu de nostalgie lorsqu’il lui répondit à ce sujet. De toutes façons, dès qu’on cause de tigres, ça fait un léger pincement de cœur à Ryuji. Dans le cas présent, ça lui rappelait vivement tous les moments de douceur passés avec sa mère adoptive en Inde. Les moments passés avec cette tigresse qui, envers et contre tout, avait sauvé et élevé un enfant qui n’appartenait même pas à son espèce.
« Oui… Il n’y a rien de plus patient qu’un tigre. Que ce soit pour chasser ou pour s’occuper de ses petits…Dit l’apprenti héros, comme si il avait vu personnellement ce qu’il décrivait. »
Après cela, Yuki lui attrapa le bras et s’y frotta, tout en disant qu’elle doutait du fait qu’elle deviendrait mature à l’avenir.
« Tu verras le temps venu.Lui répondit simplement et amicalement Ryuji. »
Finalement, ils consultèrent un infirmier et celui-ci prescrivit du repos à Yuki. Celle-ci opta pour un retour en taxi, et s’adressa espièglement à Ryuji, peu avant les séparations. Elle lui fit part de son envie de lui sauter au cou la prochaine fois, ce qui ne manqua pas d’amuser Ryuji. Elle avait les paroles d’un assassin fictif, mais n’ pas une once de crédibilité. Elle avait l’air beaucoup trop gentille pour ça !
Cela n’empêcha pas Ryuji de répondre avec un sourire un peu plus prononcé :
« Comme il te plaira.Lui lança-t-il, comme pour lui dire qu'il l'attendait de pied ferme.»
Quand le taxi arriva finalement, Ryuji salua Yuki avant qu’elle ne monte. Ceci fait, il tourna les talons et repartit en direction de sa maison.
« Yuki, hein… Si tu es prise à Yuei ? C’est avec plaisir qu’on se reverra.Pensa-t-il. »
Malgré toute la sympathie et l’attention dont Ryuji avait pu faire preuve, on ne pouvait pas dire qu’il considérait déjà Yuki comme son amie. C’était quelque chose qui devra se construire avec le temps. Quant à la jeune fille, même si elle n’avait pas dressé le fauve, elle avait réussi à s’attirer les bonnes grâces du tigre. Et ça, c’était déjà un bon pas d’effectué !
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