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Arrière-boutique [PV Noah]

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Ryou Hanazawa
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Titre: Lady Moriarty
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Ryou Hanazawa
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Mer 27 Fév - 22:43
Alors… Cette fois, je vais essayer de juste vous raconter comment les choses se sont passées pour moi, dans l'ordre, sans vous expliquer le contexte ou ce qui s'est passé à l'avance. C'est une expérience, on verra si j'arrive à m'y tenir. Enfin il vous faut un minimum de contexte, je suppose. Après la libération de la petite, après que j'ai fini de guérir, reprise des affaires. Et c'est tout, le reste vous découvrirez au fur et à mesure.

Scène d'intro, donc. Scène de rue, éclairage de jour, gros plan sur un affichage public : treize heures trente-et-une, on va dire. Mi-journée, en tout cas. La caméra descend, plan sur… c'est moins amusant que je pensais, laissons tomber. Je suis arrivée en voiture, une des jolies berlines anglaises mais pas non plus la décapotable italienne, et me suis garée le long de la route. En costume, bien sûr. Hermine, perruque, maquillage, combinaison intégrale, lunettes, et le dernier ajout, la canne ! Elle sortait juste de l'usine, enfin de l'atelier serait plus exact mais vous comprenez l'expression, elle était toute neuve et j'ai pas pu m'empêcher de jouer avec sur le chemin alors que je me glissais entre deux bâtiments dans une ruelle étroite, m'enfonçant vers un secteur entièrement piéton et principalement d'habitations, pas trop mal famé mais peu fréquenté à cette heure de la journée. Je pensais naïvement que personne ne me remarquerait sur un chemin aussi court, et j'ai eu en partie raison puisqu'aucun héros ne m'a suivie. Après tout, le coin était calme et isolé. J'ai trottiné comme ça sur deux grosses centaines de mètres, tournant au fil des allées, faisant tournoyer ma canne et sifflotant, avant d'arriver devant une supérette fermée.

L'endroit était calme, me dois-je de préciser, et à part des bruits de pas persistants dans mon dos qui pouvaient être quelqu'un en train de me suivre aussi bien que des piétons évoluant juste dans la même zone que moi à la même heure que moi sans que ce soit lié, il n'y avait aucune raison de penser que les choses ne s'étaient pas déroulées comme prévu. En fait, je pouvais voir un peu de mouvement à travers la porte entrouverte de l'arrière-salle de la boutique, rien de flagrant mais des ombres se déplaçaient et prouvaient qu'il y avait de l'activité. Ce qui me confortait dans l'idée que tout allait bien. J'ai donc poussé la porte avec la plus absolue des confiances, traversant ensuite les rayons désertés pour rejoindre la zone du personnel à l'arrière. Là, avant que je finisse de franchir la porte, je me suis immobilisée, le canon d'un fusil d'assaut pointé droit vers ma poitrine.

"Tout doux, Toad. Je suis seulement en retard."

J'ai joint la parole au geste, utilisant le bout de ma canne pour détourner l'arme. Qui était factice de toute façon, mais une réplique de très bonne qualité. Le tireur de l'autre côté hocha lentement la tête et recula d'un pas pour me laisser passer. Toad, donc, est un de mes associés réguliers. Basiquement, c'est un petit truand de base qui a juste réalisé qu'il était moins dangereux et plus lucratif de se faire engager par votre serviteur – c'est à dire moi, suivez un peu – que de continuer à opérer en solo. Et son alter est très pratique, il peut causer des illusions sensorielles chez les personnes qui l'entoure… pendant un peu moins d'une seconde. Et après ça, il a besoin d'attendre quelques minutes pour que ça revienne. Une impulsion, en résumé. Pour certaines tâches, par exemple simuler un coup de feu dans une supérette sans que qui que ce soit dans la rue ne puisse entendre, c'est très pratique. Et oui, bingo, c'est comme ça que tous les clients du magasin ont été intimidés, attachés et regroupés dans l'arrière boutique sans attirer l'attention. C'était son rôle sur ce coup, le gros bras. Et il avait le costume pour aller avec. Gros pantalon rembourré à motif camouflage, gros sweat All-Might collector – ne demandez pas – et masque kabuki plus capuche pour cacher sa tête – là aussi, ne demandez pas. Toad a des goûts bizarres – sans oublier la réplique d'AK-47 entre ses mains, et le fait qu'il n'ait pas dit un mot depuis son entrée… et qu'il mesure presque deux mètres de haut, aussi. Toad est un gars intimidant, mais il est adorable quand on le connaît. Il a cinq chats ! Mais bref.

A ce stade j'ai un peu vendu la mèche, mais dans la réserve, une demi-douzaine de clients étaient assis au sol en silence, ligotés et bâillonnés. Pas blessés par contre, à part un ou deux, ce qui était moins que je ne le craignais. Toad avait bien fait son travail, ils avaient eu trop peur pour résister. Et plus loin dans la pièce, affairée à l'abri des regards des otages, penchée sur un morceau de carrelage, il y avait Mantis. Mantis est… j'engage souvent des gens bizarres. Remarquez, il faut être un peu bizarre pour choisir la carrière criminelle, d'une façon ou d'une autre. Je ne fais pas exception, et elle non plus. A l'origine, c'était juste une employée de bureau comme les autres, à bout de nerfs et gavée aux calmants comme les autres. Puis un jour elle a découvert que le crime était en fait beaucoup plus libérateur et meilleur pour sa tension que n'importe quelle pilule. Depuis elle a arrêté ses traitements, réussit dans son travail, consacre du temps à ses hobbys, et quand elle sent que son travail la stresse un peu trop, elle me contacte pour que je lui trouve un petit crime où participer. On est tous fous ici, comme dirait l'autre. Le plus comique c'est qu'elle ne se change pas entre temps. Elle portait encore son tailleur ce jour-là, c'était juste sa pause midi après tout. Elle avait certes retiré son badge et tout signe distinctif, elle avait aussi enfilé un gros masque à gaz et une perruque pour cacher son visage et ses cheveux, mais elle ressemblait juste à une employée de bureau au milieu de l'apocalypse. Surtout qu'elle était couverte de poussière à ce stade. Mantis, en fait, a des ongles capables de couper à travers n'importe quelle matière. Ils ne sont pas plus longs, pas vraiment plus solides, et elle les préfère courts pour ne pas lacérer tout ce qu'elle croise par accident. Surtout qu'elle ronge beaucoup les dits ongles, ce qui est très mauvais pour ses dents et ses gencives. Mais après une petite – longue, très longue – discussion que nous avons eu, elle a accepté d'en laisser pousser un sur chaque main, à un centimètre de long. Très pratique pour ouvrir les coffres-forts ou, comme ici, creuser le sol.

"Mantis, encore combien ?"

Elle a juste interrompu son travail un instant, le temps de lever une main. Cinq doigts, cinq encore, puis deux. Quand elle a recommencé à découper les épaisseurs de carrelage et de béton, j'ai poussé un long soupire.

"Peut-être pas si en retard que ça, en fait."


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Dim 3 Mar - 21:17
L’inspecteur plongea profondément ses dents dans son sandwich steak-fromage-oignon-poivron-tomates-frites, effectuant au passage un exercice de contorsion pour éviter que le jus de viande vienne tâcher ses vêtements. Il ferma les yeux un instant pour profiter du goût. Quelle belle vie il avait. Il venait de boucler une grosse affaire, une sordide histoire de meurtres en série au sein d’une même famille, et était venu jusque dans ce quartier pour se récompenser en dégustant le célèbre American Dream, un énorme sandwich à la viande venu d’outre-mer, introuvable dans les autres quartiers de Tokyo. C’était son petit rituel, quand il mettait en prison quelqu’un qui avait commis au moins deux meurtres. Il avait fini par être reconnu par Josuke "Big Joe" Honda, le tenancier du "USA-ndwich", modeste établissement qui peinait à être aux normes sanitaires. Big Joe félicitait toujours Noah quand ce dernier venait lui acheter un American Dream mais veillait à ne pas interroger l’inspecteur au sujet de l’affaire qu’il venait de résoudre. C’était toujours bien trop lugubre pour un civil lambda, ces derniers étant trop souvent exposés aux méfaits des super-vilains, certes voyants mais bien souvent relativement soft, de sorte qu’ils semblaient avoir oublié l’ingéniosité que pouvait déployer un fou dangereux dépourvu d’alter quand il s’agissait de prendre la vie de quelqu’un.

Il vadrouillait, insouciant, sandwich en main, dans les rues d’Hosu, bien peu pressé de revenir au commissariat pour rédiger son rapport. Alors qu’il s’approchait d’une zone piétonne, un bruit sur sa droite attira son attention : un moteur de voiture. Rien de bien anormal jusqu’ici, bien que l’endroit était peu fréquenté à cette heure, pas de quoi s’affoler. Il tourna à droite, poursuivant son chemin habituel, et put voir le véhicule passer rapidement puis disparaître alors qu’il passait dans la rue perpendiculaire à celle dans laquelle il se trouvait. Un modèle étranger. Dans ce quartier modeste ? L’inspecteur tenait là ce qu’il appelait un "mini-mystère". Une petite énigme de l’existence, sans aucune importance, mais qui titillait tout de même sa curiosité sans fin. À quoi pouvait bien ressembler le ou la propriétaire d’une telle rareté ? Sans presser le pas, il progressa tout en mâchant, jusqu’à l’angle, et jeta un coup d’œil dans la direction où le véhicule aurait dû s’arrêter, peu de temps après avoir entendu une portière claquer. À la vue de la conductrice, Noah manqua de s’étouffer avec une frite trop cuite.

Bordel de merde, est-ce que c’est LADY MORIARTY ? La femme carmine avait sorti tout son attirail. L’inspecteur n’avait jamais travaillé directement sur son cas, n’ayant jamais eu l’autorisation de se pencher dessus, mais l’un de ses collègues, Nakagure Seiya, affichait fièrement sur son bureau l’une des célèbres carte de visite de la criminelle. "En souvenir de la fois où elle m’a décroché un coup de pied dans le ventre avant de s’échapper", disait-il. Nakagure avait de drôles de fantasmes. Mais peu importait. Tignasse rousse, hermine, combinaison… Il ne voyait que son dos, mais devinait qu’elle portait ses fameuses lunettes. Détail supplémentaire, l'ajout le plus récent de la Lady à son attirail : la canne, qu’elle fit virevolter dans l’air avant de disparaître en s’engouffrant dans un passage étriqué. C’était l’occasion ou jamais. Un cerveau criminel venait de passer comme si de rien n’était, comme si le quartier lui appartenait, sous ses yeux à lui, Noah Kyanseru ! C’était le moment de se lancer dans une filature à l’ancienne. Voilà bien longtemps qu’il ne s’était pas prêté à cet exercice, mais il était sûr de ne pas avoir perdu la main. Il attendit 10 secondes, et recommença à avancer, sans lâcher son énorme sandwich.

Son sandwich. Il était à peine arrivé à la moitié. Cela lui faisait mal au cœur mais… Il devait s’en débarrasser. Il le gênerait. Mais l’inspecteur ne pouvait pas se résoudre à le jeter à la poubelle. En arrivant au niveau du véhicule de Lady Moriarty, il eut une idée. Elle qui appréciait tant les cartes de visite, il avait justement sur lui une dizaine de cartes qu’il avait réalisé il y a peu de temps, au cas où il devait infiltrer une soirée chic. Il cala son sandwich contre le pare-brise, en veillant à ne pas tâcher ce dernier, par respect, creusa du bout de son index un trou dans le pain et y glissa l’une de ses propres cartes. S’il n’avait pas l’occasion d’arrêter la Lady aujourd’hui, il pouvait toujours se créer un antagoniste. Peut-être même un antagoniste récurrent ? Elle avait refusé sa proposition, au God Hand, mais il ne comptait pas lâcher l'affaire. Ce genre de parallèles entre les actions du détective et de son rival, c’était un must des films policier.

La carte de Noah:

Une fois la carte et le sandwich mis en place, la filature pouvait commencer pour de bon. Le policier essuya ses mains pleines de gras sur son grand imperméable et commença à avancer. Toujours à une distance respectable, sans jamais s’arrêter trop longtemps. Il prenait garde à ne pas être en mesure d’entendre les bruits de pas de la femme rouge. S'il avait désormais une idée assez concrète de l'alter de la rouquine, grâce à leur affrontement, il ne savait pas à quel point sens eux-mêmes étaient exacerbés. Heureusement, il avait quand même un repère sonore : le sifflotement de la criminelle. Quelle prétentieuse quand même, quel espèce de flambeur prend à ce point le soin de se créer une image cool et détachée ? Bon, il devait bien le concéder : elle avait de l’allure. C’était pour cette raison qu’il tenait à se confronter à elle. Idéalement, en un contre un comme la dernière fois, mais il acceptait l’idée de se farcir un ou deux sbires avant d’arriver au boss de fin. Mais à vrai dire, il aurait tout autant accepté le fait de ne pas l’affronter du tout. Juste s’informer un peu. Obtenir de quoi bien préparer une rencontre future…

Tandis qu’il pensait à tout cela, sa cible arriva devant une supérette. Si l’endroit était désert au premier coup d’œil, l’œil acéré de Noah repéra rapidement la porte ouverte de l’arrière-boutique. Il s’arrêta, laissant Lady Moriarty pénétrer dans l’échoppe. C’était l’instant de vérité. N’importe quel autre policier aurait appelé les renforts à ce moment, mais Noah Kyanseru n’était pas n’importe qui. Il était bien plus dérangé. L’idée d’appeler ses collègues en soutien ne lui vint même pas à l’esprit. Il attendit encore une vingtaine de secondes et se lança à la suite de sa cible. Poussant avec une précaution infinie la porte des lieux, il s’avança dans les allées vides. Centre de gravité baissé, il sortit, lentement, son arme. Il jetait un regard de chaque côté à chaque croisement. Bien évidemment, son objectif était la réserve. Après avoir parcouru une certaine distance, prenant environ deux minutes qui lui parurent une heure, il commença à entendre des sons. Son souffle se fit faible. Il progressait presque accroupi, désormais. Il finit par se coller au mur, à deux mètres de la porte de la remise. Que faire, maintenant ? En fermant les yeux et en se concentrant, il pouvait entendre quelque chose qui… Grattait ? Il ne savait pas combien ils étaient mais… Il pouvait toujours tricher. Contrairement à d’autres, il pouvait se permettre de faire une erreur ou deux.

Il recula, allant se placer dans l’un des rayons, légèrement en biais par rapport à la porte de la remise. Il prit une profonde inspiration. À partir du moment où il bougerait, il n’aurait pas beaucoup de temps. Il se leva, fonça, et ouvrit la porte d’un coup. Il manqua de faire une crise cardiaque devant l’arme qui fut instantanément braquée sur lui. Il devait faire un choix, et vite. Soit il utilisait son alter pour se tirer de ce mauvais pas, au risque de perdre l’avantage de la surprise, soit il tentait de désarmer son adversaire, au risque de se faire trouer le ventre. Noah n’eut pas le temps de peser le pour et le contre, son corps bougea quasiment tout seul. Il dévia le canon de sa main gauche tout en faisant un pas en avant, puis porta un grand coup de la crosse de son arme sur le coude droit de l’homme en face de lui, un véritable colosse par ailleurs. Le géant, sous le choc, relâcha légèrement son emprise, permettant à Kyanseru d’envoyer valser son fusil d’assaut au sol. Il bondit en arrière de sorte à ne pas se prendre une contre-attaque fulgurante et pointa sa propre arme sur le géant masqué.

"Police ! La fête est finie, Lady Moriarty !"

En raison de la silhouette massive qui bouchait l’entrée, il ne pouvait pas distinguer qui ou quoi que ce soit à l’intérieur de la réserve. Mais au vu de l’attitude dont la rousse faisait l’étalage, elle n’était pas du genre à prendre la poudre d’escampette par la porte arrière. Du moins, il l’espérait, son approche reposant sur ce principe.
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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Mar 5 Mar - 22:43
Je ne put que soupirer à nouveau face au manque de réponse de mes acolytes. Si leur interdire de parler est un bon moyen de garantir leur anonymat, empêchant que qui que ce soit ne reconnaisse leur voix ou leurs intonations, cela a aussi le grand désavantage de me priver de qui que ce soit avec qui discuter pendant ces longs moments d'attente interminable et intolérable. Je ne pouvais même pas aller taper la causette aux otages, ils étaient bâillonnés pour que leurs cris n'attirent pas l'attention. Ils étaient plus prisonniers qu'otages en fait, mais la différence n'est finalement que la façon dont je les utilisaient alors ils pouvaient basculer de l'un à l'autre à tout moment. Et ils allaient le faire très vite car, fort heureusement, l'ennui n'a pas duré.

L’inattendu est presque plus satisfaisant qu'un plan qui se déroule sans accroc, de mon point de vue. Certes, se dire qu'on a eu raison tout du long et qu'on a joué avec toutes les parties en présence comme un expert manipule ses pièces d'échec a un côté grisant, je me sens pousser des ailes à chaque fois, mais le bruit de la porte qui claque et la silhouette fugitive d'un inconnu qui venait jouer au héros en s'attaquant à Toad. Enfin j'exagère un peu, le nouveau venu est parvenu à désarmer mon complice mais s'est ensuite reculé promptement, sans doute assez lucide pour savoir qu'il n'aurait eu aucune chance au contact contre sa masse de muscle, son alter dont notre mystérieux assaillant ne savait rien, et moi qui était déjà prête à sauter à son aide. En vain, malheureusement, mais j'ai tout de même fait un pas en avant pour me rapprocher de la porte et du combat. Cela me plaçait juste à portée pour voir dans l’entrebâillement le fameux héros improvisé, qui avait la dégaine d'un type parfaitement classique si on oubliait son arme. Non, en fait il ressemblait à un détective de film noir. Est-ce qu'il était vraiment de la police ou non, comme il l'affirmait, je n'en avais aucune idée sur le moment, en tout cas ce n'était pas un héros. J'aurais eu tendance à dire qu'il n'était pas non plus policier car j'aurais entendu des renforts sinon, là il était clairement seul. Ce qui m'a d'ailleurs inspiré une petite farce, pour passer le temps. J'ai levé mon bras gauche, celui qui ne tenait pas la canne, et salué vigoureusement en souriant à notre invité surprise.

"Salutations, monsieur l'agent ! Bonne surprise de vous voir ici ! Malheureusement…"


Déployant mon meilleur jeu d'actrice je me suis placée de profil, la main levée devant la bouche pour imiter un mégaphone. Sous mes lunettes, je doutais que notre hôte ait la capacité de suivre mon regard, qui ne se décollait pas de lui. J'aurais moins d'une seconde pour réagir, un instant infime, ce qui était certes bien assez mais à la condition que je ne manque pas mon occasion.

"Lâchez votre arme ! Vous êtes cernés !"

La boutade m'a fait exploser de rire, même si j'étais la seule dans mon cas. C'était aux policiers de dire ça, d'habitude, combien de fois avais-je entendu ces mots ? Parfois même alors que j'avais déjà les mains libres, comme s'ils ne se posaient pas la question ! Et pour quel résultat, me cerner n'avait jamais permit à qui que ce soit de m'arrêter. Mais les meilleures plaisanteries ont une fin et je me suis forcée à me calmer avant de poursuivre, d'un ton beaucoup plus grave et neutre.

"Sérieusement, vous êtes cernés, et je ne voudrais pas avoir à vous abattre. Pas vrai, Toad ?"

Sans rien dire, ni même hocher la tête en réaction, le grand gaillard m'a montré qu'il avait compris ce que j'attendais de lui, en faisant très exactement ça. Comprenez par là qu'il a profité de son alter rechargé pour nous faire entendre à tous le bruit d'un revolver dont on retire la sécurité, à quelques mètres dans le dos du détective intrépide. De là, celui-ci avait deux options. Crier au bluff sans savoir s'il ne risquait pas de se faire exploser la boîte crânienne, ou se retourner pour vérifier et/ou neutraliser le complice inexistant, ce qui m'aurait laissé le temps de renvoyer le faux fusil de Toad entre ses mains d'un coup de canne, et peut-être même bondir vers le détective pour le désarmer à son tour.


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Dim 16 Juin - 16:26
Elle apparut dans l’embrasure de la porte. Souriante et pleine d’énergie, comme à son habitude. Et comme la dernière fois qu’il l’avait vue, elle faisait son show, comme si un arme n’était pas pointée sur son imposant collègue. Lady Moriarty n’estimait pas être en danger, visiblement. Noah repensa au God Hand. Au visage ensanglanté de la Lady, à ses muscles qui se relâchaient après qu’elle ait été étranglée. Il aurait tout donné à cet instant pour pouvoir l’arrêter sur place. Oh, comme il avait été frustrant de la laisser filer ! Mais cette confrontation, bien que frustrante, lui avait appris qu’il était un meilleur combattant qu’elle. De son côté, elle faisait la zouave, comme au début de chaque combat auquel Noah avait pu assister.

"Lâchez votre arme ! Vous êtes cernés !"

L’inspecteur ne bougea pas un muscle. Il savait pertinemment que ce n’était pas le cas. Il ne pouvait toutefois pas résister à la tentation de la boutade.

"Oui, je dors mal en ce moment, je sais que je suis cerné. Mais ça ira mieux quand tu seras derrière les barreaux."

Il se retint de sourire. Il était très fier de ce trait d’esprit. Super, je l’ai trouvé direct et j’ai juste eu à expliquer la blague partiellement. J’espère qu’elle va relever et... Il fut tiré de ses rêveries par le bruit d’une arme derrière lui. Sa poigne se resserra sur son propre pistolet, mais il se détendit après une demi-seconde d’intense réflexion. Il pointa le canon de son USP sur la rouquine avant de l’interpeller.

"Tu bluffes Moriarty !"

Puis, adressant un regard en coin au colosse :

"Elle bluffe."

D’un geste de son arme vers le bas, il enjoignit le duo à se mettre au sol.

"Genoux à terre et mains en l’air ! Et lâche cette canne, Moriarty. Je ne sais pas quel genre d’alter ou tour de passe-passe idiot vous avez utilisé pour vos effets spéciaux mais mes propres capacités font que ça ne marchera pas sur moi."

Bien, il maintenait une ambiguïté auprès des criminels : Savait-il à coup sûr qu’il n’y avait personne grâce à son alter ? Ou bien le déduisait-il de par ses observations ? La deuxième réponse était la bonne. Il n’avait vu ou entendu personne entrer après lui. Il avait arpenté le magasin lentement et précautionneusement et n’avait pas vu qui que ce soit ou relevé une trace d’individu dissimulé. Si un allié de la rouquine se dissimulait vraiment par le biais d’un alter, il serait intervenu plus tôt, lors de la brève lutte contre le géant. En somme, la présence d’un larron armé derrière lui ne faisait aucun sens logique. Il imaginait qu’il s’agissait là de l’effet de l’alter du géant ou d’un comparse localisé dans l’arrière-boutique. Ses yeux sombres passaient d’un des deux criminels à l’autre. Une fois qu’il serait certain qu’ils abandonnaient le combat, il les interrogerait. Qu’est-ce qu’une championne du crime faisait à braquer une supérette de quartier, au juste ?


Noah parle en #542d71 gras, et utilise la police Georgia sous son identité secrète.

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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Lun 17 Juin - 1:56
Il ne s'est pas couché comme je l'aurais espéré, ça aurait grandement simplifié les choses. La blague idiote, c'était prévisible, il se pensait encore en position de force et je n'avais que ma grande gueule pour prouver mon bluff. Après l'intervention de Toad, en revanche, il aurait dû marcher. Il avait entendu le revolver dans son dos, même s'il n'existait pas vraiment. Mais non, il a plaisanté comme si ce n'était rien. Ma première réaction a donc été d'insister et de le forcer à abandonner. J'ai levé ma main libre, soupiré longuement avec une mine navrée, et claqué les doigts.

"Très bien, Toad, fait ton office…"

Puis il a insisté. Lourdement insisté. C'était la première fois qu'il parlait aussi longuement… ou pas tout à fait. Cachée derrière mes verres fumés, j'ai plissé les yeux alors que ma mémoire s'activait. La voix m'était parfaitement inconnue mais la posture, l'aplomb insolent, le ton légèrement condescendant, le rythme de parole et le choix des mots… Il avait à peine fini sa tirade que mon visage s'est illuminé. Un sourire de joie presque enfantine a déformé mes traits, une réaction parfaitement naturelle mais que je n'avais aucune raison de cacher.

"Non, attend ! C'est mon vieil AMI – j'ai évidemment insisté sur ce mot, ais-je besoin d'expliquer pourquoi – l'inspecteur Mac Gyver ! Qu'est-ce qui vous amène ici, inspecteur ?"

Que ce soit le même crétin qui s'était hissé au sommet du God Hand – pas vraiment un crétin, donc, vous me direz, et vous aurez raison, mais qu'est-ce que j'y peux, ce type m’horripile – qui venait une fois encore mettre son nez dans mes affaires, c'était un très mauvais tour du destin. Il ne pouvait pas m'avoir suivie à la trace, principalement parce que je n'en laisse pas, donc il était forcément arrivé ici par hasard. Juste un très gros coup de putain de malchance.

"Ne t'embête pas à lui viser les jambes, il peut se soigner. Il n'y a que deux solutions pour gérer les spécimens tels que l'inspecteur Kyanseru, et puisque personne ici n'a envie de tuer qui que ce soit… MANTIS !"

J'ai légèrement penché la tête en arrière, pour être certaine qu'elle entende mon cri, sans quitter le trouble-fête des yeux. Il guettait sans doute la moindre inattention de ma part, et j'attendais les siennes avec impatience.

"Attrape un des otages, et montre-lui ses tripes. L'inspecteur pourra soigner la blessure avec son alter, mais je doute qu'il puisse guérir le traumatisme. A moins bien sûr qu'il ne pose son arme et recule de trois pas, histoire de ne pas pouvoir tout rembobiner en une fois. Oh, oui, ais-je oublié de le préciser. La supérette n'était pas vide à notre arrivée, vous voulez peut-être une preuve ?"

Il n'a pas eu à l'attendre longtemps. Après m'avoir entendue, évidemment que nos captifs se sont agités. Bâillonnés et ligotés qu'ils étaient, ils ne pouvaient pas faire grand-chose, mais leur agitation et leurs cris étouffés pouvaient clairement être entendus. La pauvre Mantis n'avait sans doute aucune envie de passer à l'action, elle n'aimait pas la violence et n'avait encore jamais eu à blesser qui que ce soit. Bien sûr, c'était un détail impossible à connaître, et qui ne changerait rien du tout. C'était toujours du bluff, sauf que cette fois, j'avais vraiment la meilleure main, alors que Kyanseru… on en reparlera.

"Oh, il faut que je vous dise, je savais que les photos d'identités sont rarement ressemblantes, mais la vôtre bat des records, elle ne rend vraiment pas justice à votre… usure."

Et ce n'était même pas de la provocation, enfin si, un peu quand même, mais sa photo dans les dossiers de la police n'était vraiment pas ressemblante, vous vous doutez bien que j'avais pris la peine de regarder la tête de celui qui m'avait volé la gloire au dernier moment et avait osé se moquer de moi à l'occasion. Elle était si peu ressemblante que je ne l'avais pas reconnu avant d'identifier sa façon de bouger et de parler, vous réalisez jusqu'où j'ai dû aller pour l'identifier ? Une autre se serait faite avoir par tant de précautions.


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Ven 28 Juin - 22:17

"Non, attend ! C'est mon vieil AMI, l'inspecteur Mac Gyver ! Qu'est-ce qui vous amène ici, inspecteur ?"

Une petite voix, minuscule, hurla au fond du cœur de Noah. MEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERDE. Malgré tout, l’inspecteur conserva une apparence extérieure imperturbable. Lady Moriarty l’avait démasqué (une tâche qu’il admettait ne pas être des plus complexe si tant est qu’on y réfléchissait un peu). Et Lady Moriarty mettait désormais en place une manœuvre pour l’incapaciter. Les otages, bien sûr. Son propre pouvoir utilisé contre lui. Comme bien souvent dans sa vie, Noah souhaita avoir été un sans-alter. À l’heure actuelle d’ailleurs, il souhaitait la disparition de tous les alters du globe. Cela rendrait sa vie tellement plus simple. En attendant, il devait faire avec. Son cerveau se mit à marcher à toute allure. Lady Moriarty souhaitait probablement se venger, et pour cela elle voudrait l’humilier. Il devait se lancer dans un numéro d’équilibriste. Faire appel à l’égo de sa Némésis auto-proclamée pour se ridiculiser, tout en restant sur ses gardes et en gardant un moyen de contre-attaquer.

La remarque sur la photo d’identité le fit oublier ce plan l’espace d’un instant. Il était sincèrement ravi d’entendre ça : son visage s’illumina.

"Ah, tu trouves ? Super ! C’est fait exprès en fait, le premier jour quand ils ont pris ma photo j’étais plus impeccable que jamais. Je savais que je ne parviendrais pas à maintenir sur le long terme cet entretient de ma personne et que le métier ne serait pas tendre avec moi. Du coup si tu regardes toutes mes photos au cours des années tu verras que je me transforme lentement de rookie hyper propre à vétéran un peu mal rasé et endurci. Mon objectif c’est de prendre ma retraite quand ma barbe sera grise, mes cheveux rasés, et que je pourrais dire "De mon temps" à un autre flic plus jeune."

C’était un véritable cri du cœur. Réalisant qu’il s’était peut-être un peu trop confié à la rouquine, Noah resserra sa poigne sur son arme.

"Plus sérieusement, Moriarty, tu ne m’auras pas comme ça. Tu sais comme moi comment tout ceci fonctionne. Je suis juste là pour inspecter la situation. D’ici quelques minutes, les renforts vont arriver. Héros inclus. J’imagine que si toi et tes potes êtes là à braquer une supérette c’est franchement que vous n’avez pas le vent en poupe en ce moment, mais je pense que tu seras d’accord avec moi pour dire que se faire arrêter lors d’un casse de ce genre, ça serait mauvais pour ta précieuse image."

Il n’avait pas sorti les deux criminels de sa ligne de mire. Son canon passait de l’un à l’autre. Il devait gagner du temps. Et comprendre. Comprendre ce que Lady Moriarty et deux membres de son gang fichaient ici. Tendre l’oreille. Ouvrir les yeux. Réfléchir, plus vite que jamais. La moindre goutte de sueur tombant du visage de la rouquine pouvait être la clé de tout ceci.


Noah parle en #542d71 gras, et utilise la police Georgia sous son identité secrète.

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Ryou Hanazawa
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Jeu 4 Juil - 23:31
Avant de poursuivre sur notre duel psychologique, je prends quelques secondes pour une petite parenthèse et parler, justement, de son petit écart. Sa diatribe sur la façon dont il avait tout prévu, jusqu'à sa transformation de jeune recrue sans expérience à vétéran aigri et usé jusqu'à la corde. C'était presque touchant. Très clairement inspiré de ses vieux films déphasés de la réalité, donc complètement anachronique et dépassé, et surtout un objectif très étrange poursuivi d'une façon tout aussi étrange, mais on y sentait sa passion, et c'est quelque chose que même moi, je me dois de respecter. Si vous vous demandez donc pourquoi je ne me suis pas moquée, alors que ça aurait été facile et justifié, voilà votre explication.

Revenons maintenant à des choses plus intéressantes. Je n'espérais pas vraiment que mon bluff prenne aussi vite, qu'il accepte de baisser les armes aussi vite. Il était plus du genre à essayer de bluffer et gagner du temps, persuadé qu'il était le héros, que ça ne pouvait pas vraiment tourner mal, qu'il avait l'avantage et devait le garder. AS IF. Il a fait très exactement ce que je pensais, ce qui était complètement inutile mais au moins pas une mauvaise surprise, cette fois. Et qu'est-ce que je pouvais répondre à ça ? A part un haussement d'épaules désabusé face à tant de naïveté ? J'en ai fait des caisses, j'ai soupiré, levé les yeux au ciel – juste assez pour qu'il reste dans ma vision périphérique et qu'aucun de ses gestes ne m'échappe – et tourné les paumes comme pour attendre la chute d'une mânes céleste qui viendrait me sauver de tant de stupidité.

"Oh oui, je sais comment cela fonctionne, et je sais que si vraiment tu avais du renfort, jamais tu ne serais venu tout seul faire le malin et te mettre en danger quand tu pouvais juste attendre ou faire une reconnaissance discrète. Et surtout, jamais tes supérieurs ne t'aurait laissé toi, avec ta grande gueule, aller négocier pour libérer des otages, ni charger à l'aveugle sans rien savoir. Pour inspecter la situation, comme tu dis, il faut pouvoir faire demi-tour et faire son rapport, ce que tu n'as ni l'envie ni la liberté de faire. Le seul fait que nous puissions avoir cette discussion signifie que tu as bafoué tous les protocoles habituels de la police. Il n'y a aucun renfort, aucun héros en arrivage, le seul héros ici c'est toi et il n'existe que dans tes rêves. Alors si tu ne veux pas qu'ils se brisent au doux chant de civils torturés, tu as une dernière chance de poser ton arme."

Pour l'instant, les civils en questions ne chantaient que leur panique. C'était déjà assez traumatisant comme ça, diraient certains psychologues, mais ils n'étaient pas blessés au moins, et je connaissais assez Mantis pour savoir que ça ne changerait pas de sitôt. On restait sur un duel de bluff, sauf que je pouvais toujours envoyer Toad en arrière pour transformer le mien en réalité au besoin. Une part de moi espérait qu'au moins elle continuait à creuser – ce qu'elle n'a pas fait – tandis qu'une autre se disait qu'elle devait au moins menacer les otages pour qu'ils continuent à faire du bruit – ce qu'elle a justement fait. Au cas où je n'ai pas été claire, on m'a beaucoup accusée de sadisme, mais ça ne m'excite pas de faire hurler des pauvres types dont je ne sais rien, s'ils pouvaient s'en tirer alors tant mieux. C'était juste une façon pratique de faire. Mais assez parlé de ça, c'est déprimant, et j'avais des choses beaucoup plus amusantes à dire à mon nouvel ami.

"Et si tu avais un peu mieux mené ton enquête, tu saurais que mes affaires se sont rarement mieux portées que maintenant. Depuis le God Hand, en fait, les clients se pressent pour demander mes services, je ne sais plus où donner de la tête ! Le plus amusant étant que cette popularité soudaine, je te la dois presque entièrement ! Et pas seulement moi, il y a aussi l'Alliance des Vilains, le Guide, la Confrérie, tous ceux qui cherchaient la notoriété au God Hand te doivent beaucoup."

Et ça, ce n'était pas du bluff. Vous voyez, le God Hand était un tournoi underground à l'origine. Il y avait bien quelques particuliers qui avaient décidé de faire des vidéos pour eux, avec leurs téléphones volés, mais aucune diffusion télévisée ni rien d'approchant. Un événement très confidentiel, connu et suivi des bas-fonds et d'eux seuls. Mais la victoire d'Arnold Mac Guyver a changé ça. Le One Hit Wonder. Un vilain surpuissant et, même si ça me coûte de le dire, charismatique qui a surgi de nulle part, remporté tous ses combats contre des adversaires aussi craints et respectés que Alucard et votre serviteur, avant de disparaître à nouveau.

Forcément, tout le monde s'est posé la même question : mais qui est Arnold Mac Guyver ? D'où vient-il, quels sont ses buts, ses motivations ? Les gens sont devenus curieux, ils ont enquêté, ils ont posé des questions. Ils ont montré les vidéos du tournoi à des amis qui n'étaient pas là, qui ont diffusé des photos sur internet pour essayer d'en savoir plus, ce qui a attiré l'attention de personnes n'ayant jamais entendu parler du God Hand, qui se sont à leur tour renseignées, ont découvert l'existence et le message de vilains dont ils n'avaient jamais entendu parler, avant d'en parler à leurs connaissances qui n'en avaient jamais entendu parler non plus et sont devenues curieuses à leur tour, jusqu'à ce que la toile entière – j'exagère, mais vous saisissez l'idée – se passe en boucle les images du God Hand à la recherche du moindre indice sur ces vidéos de mauvaises qualité, du moindre détail pouvant les aiguiller vers l'identité réelle du mystérieux vilain surpuissant Arnold Mac Guyver.

Et sur ces images, il y avait aussi nos combats à nous. Nos motivations, nos offres, nos messages. Ils n'étaient pas aussi marquants que l'inspecteur, nous n'étions pas les grands vainqueurs après tout, mais le public était beaucoup plus large que prévu. Ils n'étaient pas venus pour nous mais certains se sont reconnus dans nos mots, nos performances. Ils ont découvert que le Guide était ce qu'il fallait pour leur montrer le chemin, que la Confrérie était la famille qu'ils avaient toujours voulu, ou que Lady Moriarty avait la solution à tous leurs problèmes. Le client qui m'avait amenée là, dans cette supérette, à tenir la jambe d'un flic pendant que Mantis creusait, m'avait justement découverte grâce au God Hand.


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Noah Kyanseru
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Dim 1 Sep - 20:22
Bien sûr, un mensonge aussi grossier ne pouvait pas passer auprès de Lady Moriarty. Il voulait juste la faire parler un peu, en espérant qu’elle commette une erreur. Fort heureusement, comme il avait pu le constater lors de leur combat au God Hand, la femme en rouge était un véritable moulin à paroles, ravie de pouvoir faire l’étalage de ses déductions. Sacrée poseuse, pensa Noah sans bien sûr réaliser à quel point elle lui ressemblait sur ce point.

Elle ne trébucha pas sur ses mots, mais l’inspecteur ne put s’empêcher de noter le fait qu’elle insistait un peu trop sur les otages potentiellement mutilés. Cela n’était pas vraiment conforme à son mode opératoire classique. Lady Moriarty ne causait pas de mort civiles, à sa connaissance. Bien sûr, le plan de la dame consistait à soigner les civils au moyen de l’alter du policier, mais même cela lui paraissait être un risque inconsidéré. Elle ne connaissait pas sa nature profonde, quoi qu’elle en dise.

Elle embraya ensuite sur sa popularité croissante, tout en insultant au passage ses talents d’investigateur. Il savait bien, tout ça. La popularité des participants au God Hand, il était le premier a en avoir été témoin. Moins de 3 jours après l’évènement, il avait mené des recherches sur les achats de costumes de Super Sentai postérieurs à ses combats, et avait pu procéder à l’arrestation de pas moins de 5 futurs copycats d’Arnold Mac Gyver. Sans compter le fait qu’on avait tenté de le recruter dans une bande de super-criminels, en le contactant au moyen d’un alter de télépathie. Au moins, malgré cette hausse de la popularité des cadors du monde souterrain, la police avait pu réaliser une belle succession de coups de filet suite à son rapport. Les gros poissons allaient attendre un peu, mais en attendant, ils prospéraient comme jamais auparavant. Noah n’était pas particulièrement inquiété par la plupart d’entre eux, à vrai dire. Même Lady Moriarty, qu’il considérait comme sa Némésis, était moins un fléau de la société que ce qu’on pourrait croire, il était plutôt content que ça soit elle qui ait atteint la finale. Parmi la Confrérie, seul Hunter l’inquiétait vraiment. L’Alliance, c’était autre chose, mais, probablement et paradoxalement, au vu de la violence extrême dont ils avaient fait preuve et de la claire instabilité mentale de leurs deux combattants, ils n’avaient pas attiré de nouveaux membres, à sa connaissance. Il y avait aussi le Guide, bien sûr. Noah avait un peu honte de l’admettre, mais il détestait le Guide. De tout son être. Pour lui, ces âneries multi-générationnelles étaient à mettre au même niveau de danger que les boucheries d’Hunter ou les meurtres d’enfants de l’Alliance. Lady Moriarty avait beau lui mettre des bâtons dans les roues, au moins elle le revendiquait clairement, contrairement à ces irresponsables qui protégeaient les criminels le temps de leur offrir une position chez Mc Donald.

"Je serais honnête, miss, je pense qu’en dépit de ce que tu dis..."

Il redressa son canon. Il le braquait désormais bien plus haut, à hauteur du visage de Lady Moriarty, sans pour autant arrêter de jeter des coups d’œil rapides sur le malabar à ses côtés et le fusil au sol.

"Tu m’estimes un peu trop en tant que flic. Le costume et les grandes tirades ça va bien pour détourner l’attention lors des infiltrations, mais crois-moi, s’il le faut..."

Il plaça son index sur la gâchette. Entorse honteuse à toutes les règles de trigger discipline qui lui avaient été beuglées dans l’oreille durant sa formation, mais à cet instant il cherchait justement à dégager une énergie plus… Négative.

"… Je n’hésiterai pas à cramer ta cervelle d’une balle bien placée. J’étais le deuxième meilleur tireur de ma promo et tu bouges moins vite que tu penses. Alors pour la dernière fois, mettez tous les deux vos genoux par terre et lâche cette canne."
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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Dim 1 Sep - 22:18
Pardon, pendant que Mantis avait arrêté de creuser. Ce qui faisait que la stratégie "gagner du temps" ne servait plus à rien si je n'avais rien à attendre, j'augmentais juste les risques que l'inspecteur ou quelqu'un d'autre dérape et ne foute tout en l'air. Enfin il était professionnel, complètement cintré mais il connaissait son travail et il avait effectivement été second meilleur tireur de sa promotion, je l'avais relevé dans son dossier, donc il ne risquait pas d'appuyer sur la gâchette par accident, ce qui signifiait que j'étais en sécurité tant que personne d'autre ne faisait quoi que ce soit pour le faire paniquer, je pouvais discuter à loisir sans avoir à craindre une balle perdue. D'autant que j'avais autre chose à attendre, pas une porte de sortie comme initialement prévu – enfin le tunnel de Mantis se voulait une entrée plutôt qu'une sortie mais l'évolution de la situation lui aurait donné un double usage – mais le rechargement de l'alter de Toad. Je n'ai parlé que d'illusions sonores jusqu'ici mais il peut générer de fausses images, aussi, et même si elles ne durent qu'une fraction de seconde cela allait largement suffire pour me permettre de réduire la distance entre l'inspecteur et moi et le désarmer, puis le re-désarmer autant de fois que nécessaire une fois que j'aurais été au contact. Restait le soucis de la coordination, le timing allait être essentiel et je devais faire comprendre à mon acolyte ce que j'avais en tête sans mettre la puce à l'oreille de notre invité indésirable, une chance que j'ai tout mon temps pour ça n'est-ce pas ?

Et puis, je n'avais pas envie d'arrêter juste comme ça, je dois reconnaître à l'inspecteur cette qualité d'être plus distrayant que nombre de ses semblables tant ses illusions délirantes le rendent à la fois très stable, très facile à comprendre, et pourtant toujours un peu imprévisible et surprenant. Il était un jouet de qualité, quoique un peu trop dangereux, et je n'avais pas envie de le ranger pour retourner travailler tout de suite. J'ai donc continué à jouer, un grand sourire aux lèvres. J'ai lentement avancé le bout de ma canne vers l'inspecteur, pointé vers le bas, et l'ait posé à un pas de mon pied droit qui s'est détaché du carrelage à son tour, a glissé si proche du sol qu'il semblait patiner, rejoint la canne pour me donner un appui solide et permettre à ma seconde jambe de la rejoindre. Ce seul pas, long, lent et précautionneux a duré près de trente secondes d'un silence total seulement dérangé par les cris étouffés des otages. Aucun mouvement brusque, aucun geste soudain, juste une calme affirmation que je ne prenais pas son bluff alors que mes pupilles ne quittaient pas le regard faussement intense de l'inspecteur.

"Les armes à feu létales sont extrêmement contrôlées au Japon, leur achat et possession sont régulés avec précision et sévérité. Pour brandir la votre ici et maintenant, vous avez passé nombre de tests qui tous ont certifié, avec certitude, que vous ne l'utiliserez pas ici et maintenant, que vous ne tirerez que si des vies sont en jeu et que vous ne tuerez qu'en cas d'absolue et totale nécessité pour votre survie. Or, votre vie n'est pas en jeu. Aucune vie n'est en jeu, tout le monde sait que je n'aimes pas tuer ! Alors si vous tirez, éparpillez ma cervelle sur les murs et le plafond, ce que vous êtes incapable de faire, votre vie sera aussi finie que la mienne. Renvoi, prison à perpétuité, vous n'aurez pas droit au traitement de faveur d'un John McLane, seulement à la froide justice impersonnelle du monde réel."

Ces derniers mots ont été accompagné d'un geste sec, eux. Un mouvement rapide du bras pour abattre mon arme à mes pieds et cogner du sol afin de faire retentir un claquement. Cela pouvait ressembler à un simple effet de style pour ponctuer ma tirade. C'était un peu le cas, en fait. Mais c'était surtout un moyen simple et efficace d'attirer le regard sur ma droite. L'inspecteur, qui ignorait tout des capacités de Toad, ne pouvait deviner ce que j'avais en tête, bien que je lui faisais confiance pour soupçonner quelque chose, mais mon associé avec qui j'avais déjà eu cette conversation comprendrait sans doute. Il m'avait vu approcher, il m'avait entendu signaler un côté, il ne restait qu'à appuyer l'information puis donner un signal de départ.

"A moins bien sûr que votre alter ne puisse ramener les morts à la vie ? C'est peut-être ça, votre grand plan, en réalité. Tirer, pulvériser mon crâne, puis bondir et me ramener des portes de l'Enfer après avoir maîtrisé mon corps inerte, assurant ainsi l'arrestation la plus propre et sûre de votre carrière ? Alors, est-ce que vous en êtes capable ?"

Cette question, comme le reste de cette discussion, était autant du bluff qu'une curiosité sincère. Bien sûr qu'il n'allait pas tirer, il aimait cultiver un côté sombre artificiel et se faire passer pour un bad cop de cinéma hollywoodien de la fin du millénaire précédent, mais la police japonaise n'aurait accordé qu'une cellule à l'asile à un véritable Arnold Mc Guyver, et s'il était prêt à montrer un vrai visage pour moi après avoir menti à ses collègues toute sa vie, je peine à croire qu'il ne se soit jamais trahi auparavant. Par contre, je n'avais aucun mal à croire que, confronté à une mort accidentelle dans le cadre de son travail, le désespoir l'ait poussé à tenter de jouer à Dieu et annuler l'irréversible. En tout cas, forte de cette certitude que je ne risquais rien, j'ai fait un second pas aussi long que le précédent afin de m'approcher encore, conservant ma pose très neutre, sans aucun geste directement pointé vers le porteflingue sinon une légère inclinaison du buste afin de rapprocher mon visage de son arme, comme pour poser le front sur son arme et lui dire, par tout mon langage corporel, chiche ?

"Ramènerez-vous mon âme dans la marionnette de chair qui l'abrite ou ne pourrez-vous que recréer un pantin désarticulé dépourvu de tout ce qui me rend si attachante ? Le savez-vous seulement ? Est-ce que vous avez déjà testé ? Est-ce que vous voulez tester maintenant ?"

Toucher effectivement l'arme aurait été pousser la provocation un peu loin et surtout risquer qu'il se crispe et, malgré tout son contrôle sur son arme, panique et m'explose effectivement le crâne. C'était un peu plus de danger que je n'étais prête à en supporter. Mais je continuais cependant lentement de m'en rapprocher, provocatrice mais sans menace.

"Ou est-ce que vous ne préférez pas respecter un peu plus les clichés de ces films que vous aimez tant, et me laisser poursuivre mon plan pour en admirer l'apothéose et attendre la dernière seconde pour empêcher sa réalisation, au lieu de gâcher l'histoire en arrêtant tout dès la scène d'introduction ?"


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Noah Kyanseru
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Dim 1 Sep - 23:22
À chacun des pas qu’elle faisait, à chaque mot qui sortait de sa bouche maquillée, Noah remerciait son premier sergent, celui qui l’avait obligé à prendre quelques cours d’impro pour apprendre à se contenir. Celui qui, aussi, l’avait recommandé pour une mission d’infiltration de 2 mois dans un réseau de trafiquants de drogues. Grâce à ces expériences, Noah était, à cet instant, capable de se retenir de jubiler. Son excitation était parfaitement intériorisée. Son doigt ne frémit par un seul instant sur la gâchette. Ses yeux ne cessèrent d’effectuer leur parcours régulier que l’espace d’une seconde, lorsque la Lady frappa le sol de sa canne.

Bon sang, quelle adversaire elle était. Grandiloquente comme il le fallait. Prétentieuse au possible, mais avec les capacités nécessaires pour pouvoir l’être en toute tranquillité. Et ses répliques. Ses répliques qui faisaient presque mouche. Le traitement de faveur, Die Hard, la résurrection… L’essai de cette faculté. Le seul passage de la tirade qui lui fit légèrement grincer des dents. Il savait. Il savait pertinemment qu’il ne pouvait pas ramener les morts à la vie. L’apprentissage d’une telle facette de son alter ne s’était pas fait simplement, en écrasant une fourmi de son index droit. Non, il n’était pas assez curieux et pas assez friand de cruauté animale pour ça. Ce fut une expérience bien moins enfantine, bien plus sinistre, qui l’impacta plus qu’il ne voulait le faire croire, et même plus qu’il ne le réalisait.

Si proche. Elle était si proche. Et si provocatrice. Pouvoir d’une pression pulvériser sa cervelle en ébullition. Il aurait presque aimé en être capable. Avoir une rivale c’était bien, éviter que les civils n’aient à se préoccuper d’être ligotés dans l’arrière-boutique quand ils allaient faire leurs courses, c’était mieux. Il ressentait la même frustration que lorsqu’il l’avait mise ko au God Hand. Ce sentiment d’avoir mis l’adversaire en échec et mat, mais de tout de même devoir concéder une égalité. Hans Gruber devant McLane sur le toit. Merde, dans l’analogie c’est moi Gruber.

"Ou est-ce que vous ne préférez pas respecter un peu plus les clichés de ces films que vous aimez tant, et me laisser poursuivre mon plan pour en admirer l'apothéose et attendre la dernière seconde pour empêcher sa réalisation, au lieu de gâcher l'histoire en arrêtant tout dès la scène d'introduction ?"

"Tu. Peux. Parler."

Il ne voulait pas parler trop vite. La mention de la résurrection ne faisait pas du bien, il aurait risqué de se montrer trop émotif à cet instant précis.

"Si tu ne joues pas toi-même à la grande méchante de film, je peux savoir ce que tu fiches depuis que je suis arrivé ici ? Tu parles, tu bluffes, tu danses. Mais tu ne me fais rien. Tu gardes tes distances. Tu lances un vague ordre à un sbire caché."

Son regard se durcit. Sa voix aussi.

"Soit tu te prends pour un Docteur No au rabais, soit tu es en bien plus fâcheuse posture que tu ne souhaites l’admettre."

L’espace d’une seconde, il se vit tirer dans le bout de la canne, appuyée contre le sol. Il vit Moriarty perdre l’équilibre l’espace d’un quart de seconde. Il vit sa chaussure foncer dans le visage de la rouquine, son corps heurter le sol, renverser une ou deux soupe en conserve. Il se vit la pointer de son arme, cette fois en supériorité bien plus évidente. Non. Non, non et non. Elle ne perdra pas l’équilibre pendant assez longtemps. Elle pense trop vite. Est-ce que je peux seulement la pousser à la surchauffe rien qu’en lui parlant ? J’en doute, sinon elle ne tenterait pas de gagner du temps. Bon sang et les otages au fond… Au moins ils ne sont pas en danger direct… Si j’ai raison. Une seconde, puis son regard et son esprit se recentrèrent. Il ne devait pas tirer. Un otage qui entend un coup de feu, c’est mauvais.

"Tu ne peux pas accomplir ta mission tant que je suis là et tu le sais. Tu ne peux pas me désarmer à coup sûr. Tu ne peux rien faire et peut-être bien que moi non plus. Mais la différence, c’est que moi, si j’attends suffisamment longtemps avec cette arme sur toi, quitte à ce que ça me prenne des heures, j’aurais des renforts. Toi tu n’y gagneras que des rides."

Cette fin de réplique manquait particulièrement de classe. Il cherchait probablement à citer Spider-Man 1, mais ne parvenait pas à tourner ça de manière intelligente, donnant pour seul résultat cette improvisation bancale.
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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Lun 2 Sep - 0:27
Soudainement, sa voix a ralenti, mauvais choix bien qu'évocateur de sa part, les gens prennent généralement leur temps pour parler quand ils veulent être certains d'être en contrôle de leurs paroles et donc quand ils ne sont pas certain de pouvoir se contrôler, justement, même si à mes yeux cela ne faisait que rallonger encore la sauce alors que cette situation, quoique pleine de tension, traînait beaucoup trop et n'avançait pas du tout, érodant lentement ma pourtant considérable – hah, à qui est-ce que je vais faire croire ça – patience. En tout cas j'avais fait mouche d'une façon ou d'une autre car il ne tira pas et ne parla pas de la résurrection, donc il savait très bien qu'il ne pouvait pas le faire. L'occasion aurait été trop belle pour lui de fanfaronner ou de bluffer un peu plus, et pourtant pas un mot. J'avais gagné, et à partir de là, il ne lui restait qu'à finir son chant du signe. Le moindre des politesses était de le laisser accepter sa défaite à son rythme, même si cela me coûtait énormément. J'ai fait un pas en arrière, lentement, sans aucun mouvement brusque, avec toujours mon éternel sourire.

"Pitié, il n'y a qu'un docteur dont je m'inspire, et c'est dans le nom. C'est en hommage à lui que je ne fais rien, car il est lui-même bien rarement acteur de ses propres plans. Quand à ma posture, eh bien, je vous laisse décider. MANTIS ! RETOURNE CREUSER !"

Les otages n'avaient pas marché, inutile donc de continuer sur cette piste. En plus de ça, j'avais une bien meilleure idée pour enfoncer le clou et bien faire comprendre à l'inspecteur à quel point il avait tout compris de travers. Je n'ai pas détourné la tête en criant, gardant toujours mon attention rivée sur l'engin de mort par précaution, et j'ai amorcé un nouveau pas en arrière. Je savais qu'il n'allait pas tirer, je l'avais forcé à abattre ses cartes et il s'était couché, même si la certitude n'empêche pas de rester prudente.

"J'ai déjà établi qu'aucun renfort ne viendra, donc je n'ai rien à perdre à attendre, contrairement à vous. Je n'ai même pas besoin de vous désarmer, tant que vous ne tirez pas, et même si vous le faites, au premier coup de feu, la menace sur les otages redeviendra d'actualité. Nous n'aurons pas à attendre jusqu'à avoir des rides, je serais loin d'ici bien avant ça. Mais si vous êtes sages, vous pourrez être loin avec moi."

Un troisième pas en arrière a suivi, m'amenant plus loin en arrière, derrière le cadre de la porte. L'option d'un passage à l'attaque franc et brutal restait disponible, mais maintenant que j'avais confirmé qu'il n'avait pas le cran – et la démence – de tirer, je n'avais pas à me faire autant de soucis à ce sujet. Maintenant je pouvais l'attirer, l'inviter à me suivre et lui proposer, à défaut d'un rôle actif d'adversaire, une place d'honneur dans les gradins pour admirer le spectacle.

"Avouez que vous êtes un peu curieux. Vous savez que je ne suis pas ici pour braquer une supérette. Je n'ai pas touché à la caisse, elle est encore là à votre droite ! Enfin je me doute que vous n'allez pas regarder, mais quand vous voudrez enquêter après coup, vous pourrez vérifier. Non, il y a quelque chose de plus grand derrière, un vrai coup de génie digne d'un scénario de McTiernan ou de Shane Black. Une occasion comme vous n'en reverrez pas dans votre carrière d'être, pour de vrai, le héros des films dont vous vous êtes gavés jusqu'à l'indigestion ! Tout ce que vous avez à faire, c'est être un peu plus coopératif. Allez, je suis d'humeur généreuse, je ne vais même pas vous demander de lâcher votre jouet ! Ce n'est pas comme si vous alliez vous en servir de toute façon."

Un nouveau pas m'a fait repasser derrière Toad, dont le regard tournait sans savoir où s'arrêter. Moi, l'inspecteur, les otages, l'inspecteur, moi encore. Il ne comprenait pas du tout ce que j'avais en tête, le pauvre, il devait encore prendre au sérieux le bluff d'Arnold, en tout cas il était perdu. J'aurais bien pris le temps de lui expliquer mais je n'avais pas envie de tout dire à voix haute, et surtout j'avais plus amusant à faire.

"Allez, tout ce que vous avez à faire, c'est baisser votre arme. On pourra échanger des anecdotes en attendant que tout soit prêt, peut-être se griller un marshmallow ou deux sur la gazinière."


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Lun 2 Sep - 1:37
Anecdote intéressante : Noah adulait Sherlock Holmes sur un plan purement conceptuel, mais n’avait jamais lu que la première moitié du Ruban Moucheté. Quand aux adaptations sur grand et petit écran, il n’y a jamais prêté trop d’attention, estimant que savoir qu’il était considéré comme « le plus grand détective du monde », un titre fictif partagé par Batman et Scooby-Doo, était largement suffisant pour s’en inspirer. De ce fait, il oubliait fréquemment que le pseudonyme de son adversaire était un honteux pompage, honteux pompage qu'il n'aurait jamais relevé s'il n'avait pas un jour recherché le nom de la criminelle sur internet. Flûte, si je m’en étais souvenu je l’aurais vannée sur ça. Quoique, je l’ai déjà fait au God Hand.

La proposition de Lady Moriarty le fit tiquer. "...être loin avec moi." Est-ce que c’était sincèrement un deal à la Spider-Man 1? Régner sur la ville ensemble ? Plutôt stupide comme proposition, elle avait déjà proclamé haut et fort que Noah était un homme d’honneur, elle devrait savoir qu’il allait refuser de suite. Mais c’était plus subtil que ça. Plus insidieux. Elle lui proposait de voir. Tout de suite, il était intrigué, gigantesque poisson brun face au séduisant hameçon rouge sang. Bien sûr, lorsqu’il avait déclaré qu’elle braquait une supérette, c’était pour la provoquer et la pousser à dévoiler la véritable raison de sa venue, un échec complet au passage. La vraie raison… Il n’avait pas assez d’infos. Et elle lui proposait de venir voir, tout en remuant les braises de l’excitation. Elle vendait son plan. C’était, à bien y réfléchir, l’essence même de son mode opératoire après tout. Être classe, se vanter, être payée… Et être efficace.

C’était le piège le plus évident de sa carrière. Bien sûr, il n’imaginait pas que dès qu’il aurait passé la porte, le colosse allait lui exploser le crâne avec une brique, non, Moriarty était, il l’espérait, plus subtile que ça. Ce qu’il allait voir, lui disait-elle, serait si grandiose que son parcours de vie en serait bouleversé et qu’il la laisserait filer après l’avoir regardé mettre son plan à exécution. Alléchant. L’espace d’un instant, il fut tenté de la suivre. Mais il refusait de lui obéir complètement. Il ne pouvait même pas négocier pour garder son arme au poing, elle le lui accordait. En bref, s’il passait ce seuil, il était humilié. L’inspecteur devait encore gagner quelques secondes, et cogiter le plus possible entre temps. Il avança de quelques pas, se mettant au niveau de l’AK-47 duquel ses deux adversaires semblaient s’être complètement détournés avec le temps. Laissant Moriarty attendre, il se pencha vers l’arme, sans cesser de pointer la sienne sur le duo.

"Forcément."

Factice. Voilà qui expliquait la possession d’une arme si peu élégante dans le camp de la rousse. Le souvenir de Reed Richards menaçant Magnéto avec un pistolet en bois peint dans un vieux dessin animé X-Men s’imposa d’un coup à sa mémoire. Il se redressa et s’adressa à Lady Moriarty.

"Contre-proposition. Jouons à un jeu."

Il baissa le canon de son arme et détendit ses bras. Pas complètement non plus, il craignait encore que le colosse ne s’en prenne à lui, mais assez pour faire comprendre ses intentions pacifiques. Il espérait que le concept du jeu titille l’hybris démesuré de la rouquine.

"La dernière fois qu’on a joué, j’ai gagné. Alors c’est l’occasion de prendre ta revanche."

La pique servait autant à agacer Moriarty qu’à gagner les 5 secondes supplémentaires qu’il lui fallait pour définir des règles précises au jeu, dont il n’avait que le fonctionnement grossier.

"Ton autre allié s’arrête de creuser. Je te pose trois questions, auxquelles tu réponds honnêtement. Puis j’essaie de deviner ce que vous mijotez en arrière-boutique. Si j’ai faux, j’ai le droit à encore trois autres questions et une deuxième théorie. Si j’ai encore faux… J’ai perdu et on grille des marshmallows ensemble. Si j’ai bon…"

Dur de trouver une condition qu’elle accepterai. Elle n’aimait pas perdre, mais elle n’apprécierait clairement pas la pitié non plus. Il devait viser un peu bas, quitte à ce que, orgueilleuse comme elle l’était, elle hausse elle-même la mise.

"… Tes deux copains quittent les lieux et on règle ça entre nous."

Ils étaient forcément deux uniquement, sachant que "Mantis" creusait en arrière-boutique et que "Toad" gardait la porte. Un troisième larron serait venu à la rescousse lors du bref instant de panique qui avait suivi son entrée. Ou du moins, Moriarty lui aurait beuglé de ne pas venir à la rescousse. Laisser deux criminels s'échapper... Un bon échange par rapport au fait de mettre le grappin sur le cerveau de l'opération.
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