Ninjas d'élite! (PV Miles)

- Et tu sais qui a fait l’offre?

Assise sur le fauteuil de bureau au cuir élimé, la jolie blonde tournait lentement sur elle-même, le regard fixant le plafond.
Elle haussa brièvement les épaules.

- Pff. Aucune idée, il a pas voulu m’en dire plus.

Kyumin fit quelques pas dans la pièce, et commença à ramasser ses vêtements éparpillés. Utsuki, dans son plus simple appareil, jeta un oeil satisfait à son partenaire dans le pêché.
Elle prit un air faussement provocateur.

- Mes clients sont rarement d’humeur à parler tu sais.

Le coréen s’arrêta net dans son mouvement, comme gelé, sans aucune expression, et repris son ouvrage en silence. Il posa la pile de tissu sur une étagère et entrepris de remettre son sous-vêtement.
La prostituée resta un instant figée dans son sourire sans étincelle, puis fit un nouveau tour de siège.
Un mur. Un mur difficile à franchir.

Il partit en direction de la cafetière d’où émanait une bonne odeur de café fraichement coulé et servit deux tasses.

- Tu... Merci. Pour le tuyau.

La jeune femme à la peau diaphane arrêta sa lente rotation et mis les pieds sur le bureau. Tournée en direction d’Hamlin, qui laissait à sa vue son dos bardé de cicatrices et leurs multiples reliefs qu’elle avait tant de fois exploré du bout des doigts, elle resta perdue un petit moment dans ses pensées sans répondre.

Le rat résistait. Certaines braises s’acharnaient à rester dormantes malgré les assauts de la jolie blonde.
On ne choisit pas.

- De rien, tu m’inviteras au resto pour la peine...

Kyumin pris le chemin du bureau, tasses à la main, et en tendit une à Utsuki, toujours en tenue d’Eve. Il promena son regard un moment sur les courbes légères de sa partenaire de luxure aux cheveux d’or.
La prostituée s’en amusa, restant immobile, offerte à la vue de son amant, avec un air malicieux.
Le coréen soutenait son air captivé, toujours errant sur le corps de la jolie blonde.
Utsuki vacillait, commençant à sentir un étrange mal-être.
Il insistait.
Elle finit par couvrir son intimité, gènée par le regard de son compagnon.

Hamlin pris un air satisfait, puis une gorgée de café, avec l’expression du vainqueur.
- Gagné.
La jeune femme désormais écarlate lui jeta un petit répertoire téléphonique au visage, qu’il évita de peu, amusé.
Elle détourna le regard d’un air contrarié.

- Abruti...

***
Le lendemain, dans la montagne.
***

Sept. Millions. Cinq. Cent. Mille. Bordel!

7,5 millions de Yens pour cette babiole. Un petit coffret en bois noir et nacre surmonté d’un poulpe de jade finement sculpté.
Un mystérieux client anonyme avait mis un contrat sur cet objet. Il offrait la récompense à quiconque lui rapporterait.

L’offre était alléchante, mais il y avait un léger inconvénient...

Le domaine du rossignol était une immense demeure avec moult dépendances perchée dans la montagne. Difficile d’accès par les voies carrossables, il fallait se munir d’une monture animale ou mécanique capable d’emprunter un long chemin sinueux à travers la forêt pour la rejoindre.
Cette ancienne terre de samouraïs abritait un immense terrain boisé, ainsi qu’en son sein une véritable petite forteresse médiévale dans le plus pur style traditionnel japonais avec un jardin fleuri entretenu avec minutie par le maître des lieux.

Le patriarche d’une des plus imposantes familles de Yakuzas du Japon.

Le vieil homme s’était retiré des affaires et laissé ses fils prendre la relève. Il vivait désormais une retraite paisible loin des tourments de la vie criminelle dans sa grande maison de campagne.
Gardée.
Par une petite armée de fidèles lieutenants dévoués à leur seigneur et prêts à donner leur vie.
Un homme extrèmement puissant, véritable dieu vivant pour ses fils qui perpétuent son nom et veillent attentivement à la sécurité de leur précieux géniteur.

Des hommes en armes, gardes du corps et vétérans du crime organisé, rôdant jour et nuit dans les couloirs.
Des caméras.
Des alarmes à chaque porte et fenêtre.

Et pour couronner le tout, un système d’alarme intelligent placé sous le plancher de la salle des trophées, un sublime parquet de kokutan.
Petite merveille de technologie, calibrée pour reconnaître la signature anatomique du seul propriétaire des lieux. Démarche, pointure, type de chaussure, position moyenne du centre de gravité, points d’appuis du pied.... Tout était pris en compte par l’unité placée dans la pièce elle-même.
Unité montée sur batteries, connectée en permanence, qui avait la fâcheuse tendance à avertir la garde à la moindre contrariété.

En clair, si autre chose qu’un des meubles de la pièce avait le malheur de toucher le sol. La sentinelle déclancherait immédiatement l’alarme et une douzaine de yakuzas débarquerait calibres aux poings pour transformer l’intrus en compost pour les azalées de l’ancêtre.
Mais. Suite à de nombreuses fausses alertes dues à un défaut de conception, l’unité n’arrivant pas à estimer correctement les poids, faussés par le travail du bois du parquet  pluricentenaire que l’ancien tient absolument à garder, cette donnée à été finalement supprimée.
Techniquement, un ours pourrait entrer et circuler librement... Tant qu’il restait sur la table.

En y repensant, violer la propriété ultra-sécurisée d’un parrain de la mafia au risque de se retrouver avec une volée de tueurs à gages au derche, pour une récompense équivalent à une voiture de sport neuve, était particulièrement stupide niveau bénéfice-risque.

Pas étonnant que personne n’aie tenté l’aventure jusqu’à présent...

Caché dans un bosquet, Kyumin observait le mur de bois de la forteresse. La flamme de la détermination dans les yeux, il laissa son corps se morceller en ses trois cent avatars de fourrure.

Division.

L’alpha s’éveilla et partit, suivi de ses soldats, à l’assaut de la muraille. Grimpant sans difficulté le long des nervures, il se retrouva sans peine sur le petit toit typique de ce type d’architecture et s’élança, contournant les défenses par le mur d’enceinte.
Sautant de toits en toits via les dépendances, il posta de nombreux membres à chaque lieu de passage des gardes, ceux-ci indiquant chaque passage par des couinements ultrasoniques inaudibles.
Une sorte de radar biologique, rudimentaire et imprécis, mais suffisant quand on mesure 14cm (sans la queue) et pèse 150g, allongé sur une poutre, caché sous un plancher, ou derrière un bibelot sur une commode.

Le petit commando se fraya un chemin tout doucement à la faveur de la nuit tombée, et se retrouva en silence sous le toit de la salle au trésor.
Trois drones se mirent à ronger avec vigueur la cloison de placot pour creuser une entrée, pendant que d’autres membres montaient la garde pour avertir de toute approche.

Et comble du bonheur, le vieux détestait les chats.

L’entrée enfin percée, l’alpha pris la tête d’un petit escadron de rongeurs, furetant parmi les étagères à la recherche du fameux poulpe.
Les rats maçons s’affairaient à agrandir le passage au plafond pour pouvoir laisser passer le coffret gros comme un poing.

Kyumin, perché sur un livre fouillait chaque recoin quand il entendit un couinement d’un membre explorateur de bibliothèque.

Il se dirigea vers le plateau d’ébène et y découvrit les tentacules d’un petit poulpe de pierre verte. Hamlin jubilait.

Un vrai ninja.

Miles s’était bien résigné à l’inutilité apparente de ses deux nouvelles recrues, Castorman et le Dentus. Et eux s’étaient résignés à ce que leur nouveau patron n'apprennent jamais leurs véritables noms (respectivement Victor et Antoine). Les deux sous-fifres opérait le stand de banane de la plage sous l’oeil attentif de leur surveillant, Goupy, mais ne semblait pas avoir beaucoup d’autres utilités. Du moins, c’est ce que le Cool Gorilla croyait, jusqu’au matin où l’homme rongeur lui arriva avec une information qui changerait sa vie. Un contrat pour un vol. Un contrat assez lucratif qui plus est.

”C’est l’ami du voisin de mon cousin à Yokohama qui m’en a parlé, son frère a des liens avec les Yakuza de la région et on parle beaucoup de ça dans le milieu. Le vieux en serait parano.”

”Répète moi ça frère… Une statue de poule? Genre un poulet, ou une jolie femme?”

”Poulpe boss. Vous savez, les pieuvres… Et une récompense de 7.5 millions de yens en plus!”

”Oui, poulpe bien sûr… Je… Je te faisais marcher, Castorno

Ignorant le faible “Mon nom c’est Victor”, lancer par son subalterne, le primate se mit à réfléchir en se grattant le menton. La mention de poulpe le rendait toujours nostalgique de son ancienne vie sous les ordres de Jack le Style et de tous les moments passés au Poulpe Pulpeux, le bar du gang, mais, pour l’heure, ce qui avait le plus retenu son attention était la promesse de richesse. 7.5 millions de yens. 7 500 000. Yens. Il se surprit à rêver un peu… À environ 300 yens du lot de 4 ou 5 bananes, ça faisait, calcul rapide… BEAUCOUP DE BANANES.

Il ordonna donc à son castor de prendre le plus d’information possible sur le manoir, en lui promettant une part du butin (il pourrait bien avoir quelques grappes) et lui donna congé du stand. Au regard que Goupy lui lança, il n’était pas satisfait de perdre un employé, mais Miles n’était jamais sûr avec son pote lézard.

Goupy n’était pas très bavard.

Le lendemain, Super-Castor lui revint avec tous les informations qu’il pouvait avoir besoin pour le cambriolage. Maison (plus) ultra gardé, système d’alarme presque trop performant, plancher “pas touche”, présence de dragon dans les souterrains… Miles douta un peu du dernier point, mais comme on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre avec les mafieux, il décida de se préparer au pire tout de même. Deux possibilités s’offraient à lui. La subtilité ou la castagne. Son naturel le poussait vers la castagne (il n’aurait qu’à activer un bouclier, courir et espérer en ressortir en moins de 10 minutes), mais, ayant beaucoup attirer l’attention sur lui dernièrement (une histoire rocambolesque de rue explosé), il opta tout de même pour l’option subtil.


Le soir ciblé, le primate utilisa donc la méthode la moins “singesque” pour s’infiltrer dans la propriété. Les égouts. Si on remontait assez loin à la source, dépasser les toilettes et tout, l’eau redevenait pur et la canalisation débouchait dans plusieurs petites cours intérieures dans les différents pavillons de la propriété, servant d’espace de jardinage, d’entreposage ou simplement de zone d’observation des étoiles.. L’un de ces petits espaces vert se retrouvait adjacent à la salle à laquelle il voulait accéder. Mais même une fois si près, restait l’étape la plus compliqué. Entrer.

Il monta sur le toit de la salle et entreprit son travail de moine. Retirer les tuiles du toit le plus délicatement possible pour se faire un trou pour pouvoir passer. Une fois dans l’entretoit, il put retrouver une trappe qui servait à l’entretien et l’ouvrir sans difficulté. Il descendit tranquillement et se fit retomber délicatement sur l’une des tables qui, miraculeusement, tint bon. Apparement, les tables étaient des “safes zones” dans la pièce au trésor, mais, quand est-ce qu’une table était réellement sécuritaire quand on est un gorille de 275kg?

En parcourant rapidement la salle du regard, Miles remarqua que la pièce était infesté de rats. Les rongeurs étaient partout, sur les tables, les bibliothèques. Beuh, même à ses pieds. En regardant un peu partout, il finit par apercevoir dans une bibliothèque au proche le poulpe de pierre. Il écarta un des rats qui se trouvait juste devant et s’apprêta à se saisir du butin.

Un vrai ninja.

C’est quoi ce br... OH PUTAIN!

Kyumin ouvrit les yeux, une immense forme noire venait de tomber sur la table qui grinça légèrement, suivi d’un leger craquement sinistre.
Une énorme masse hirsute découpée dans la faible luminosité du lieu.
Sa mauvaise vision de rongeur repéra néanmoins une lueur au niveau des yeux.

Le monstre de Yokohama? Cette saloperie était encore en vie?

Mais la puissante odeur musquée vint effacer cette hypothèse, l’agresseur du marché n’en avait aucune.
Il était plus grand, et surement plus lourd vu le bruit inquiètant du meuble l’ayant réceptionné.
L’être s’approcha et tandit la main directement vers le coffret au poulpe.

Le rat plus proche, put enfin discerner l’intrus.

Un. Putain. De. Gorille. Encore.
Avec des lunettes et un bandana. Oui.

Un autre voleur attiré par le précieux butin?
Le coréen avait été imprudent, trop préoccupé par la recherche du précieux coffret, il n’avait pas posté de sentinelles sur le toit, au cas improbable où un monte-en-l’air aie décidé, ce soir-là et à cette heure-ci précisément, de venir tenter sa chance avec la pieuvre de jade.

Mais surtout, comment avait-il pu rater l’arrivée d’un putain de gorille de deux quintaux et demi passant par le plafond!?

La volumineuse main simiesque s’approcha et balaya la zone pour écarter le petit rongeur qui se tenait entre lui et l’objet de sa convoitise.
Kyu s’écarta du chemin de l’énorme membre poilu qui s’approchait prudemment du coffret. Sans doute pour ne pas faire de bruit et conserver un parfait équilibre sur le meuble ancien devant supporter le poids d’un grand singe, celui-ci agissait de manière lente et mesurée, jugeant chaque mouvement dans un silence sépulcral malgré sa carrure imposante et sa conséquente masse de muscles.
Il était fort ce con.

Mais hors de question qu’Hamlin se laisse doubler sur ce coup-là par un gorille cambrioleur.

Le rat siffla, et une multitude de petits couinements presques inaudibles se firent entendre a travers chaque recoin en hauteur de la pièce.
Profitant d’un regard détourné par les bruits de ses drones, il se jeta sur la main du singe et parvint à pincer brièvement un coin de peau épaisse avant de bondir plus loin sur une des tablettes.

Un petit rongeur hirsute et feulant se tenait devant l’immense bête à fourrure, tandis que des centaines d’yeux s’allumèrent dans la pénombre de la bilbiothèque.

A moi ma horde, charge!

Et des petits groupes s’élancèrent tels des commandos parachutistes sur le dos large de l’imposant animal.

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'Attaque Rang E' :

Apparement le rat n’apprécia pas de se faire tasser, car il lui mordilla un peu la main, ce qui l’empêcha de saisir le coffret, le primate préférant retirer sa main pour éviter d’autres morsures. Ce qui le pris le plus par surprise, fut la multitude de rats qui lui atterrirent sur le dos d’un coup, griffant et mordant au travers de ses vêtements. Poussant un petit cri étouffé, le singe retira sa camisole, faisant tomber la plupart des rats qui, miraculeusement réussir à ne pas toucher le sol, et lança ce qui n’était maintenant qu’un lambeaux de tissus vers la table voisine.

Alors là, Miles était fâché. Son 7ième haut préféré était foutu. Il ne lui en restait que 53 identiques. Et il avait beaucoup de difficulté à en trouver d’autres maintenant, le magasin qui les vendait ayant fermé ses portes, on n’en trouvait plus que sur le marché noir. Et ils coûtaient leur pesant de bananes.

Il pouvait difficilement utiliser son alter “Force Field” dans les circonstances actuelles et ignorait si les rongeurs en valaient même la peine. Pour l’instant, il se contenterait d’observer et d’en apprendre plus sur les petites bêtes.

Le Cool Gorilla savait que les rats avaient un esprit de communauté très développé, mais là ça semblait différent. Il n’avait fait que pousser l’un des leurs et la horde au complet lui avait bondi dessus? Fort étrange. On aurait dit qu’une espèce de conscience commune les animaient. Voulant faire un test, Miles saisit le premier rat qui l’avait “attaqué” dans l’une des ses grosses paluches et le lança de toutes ses forces en direction d’un mur (avec un meuble au pied du mur pour ne pas prendre le risque qu’il s’écrase au sol et déclanche le système d’alarme ultra-sensible de la propriété), pour voir comment ses compatriotes réagiraient s’il repeinturait la surface.

Vraiment, le lendemain quand il serait au chaud chez lui avec ses bananes, il enverrait une lettre au yakuza, le conseillant fortement faire appel à un exterminateur. Ou à s’acheter un chat.

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'Attaque Rang C' :

Il était énervé. Le clan commençait à l’assaillir de toutes parts et de nombreux rats pinçaient sa peau, évitant les grands mouvements du gorille.
L’alpha suivait des yeux et des oreilles les déplacements de ses troupes, limitant les envois de groupes d’assaut pour pouvoir mieux les gèrer.
Si un seul devait toucher le sol, les deux voleurs risquaient le pire. Qui sait si l’unité de contrôle était assez sensible pour déceler la présence d’un rongeur de cent grammes sur le parquet?

L’ennemi courroucé arriva à attrapper l’un des drones et le projeta en direction du mur.

Le cri lancé activa les mécanismes réflèxes du chef de clan, qui vit son clone automatique quitter la main du puissant singe.
Il se jeta de toutes ses forces de son étagère en direction du rat volant. Dans un immense effort, ses petites pattes s’aggrippèrent au pelage de son clone et le dévia de sa trajectoire.

Pour un oeil humain standard, la scène n’était peut-être pas bien spectaculaire, mais pour le coréen dans sa forme vermine, c’était comme rattrapper quelqu’un en plein vol du quarantième étage d’un immeuble, tout en amortissant sa chute sur une terrasse au dixième.

Kyumin vit rapidement le plateau brillant du long bureau de bibilothécaire s’approcher d’eux et lâcha son autre lui pour se réceptionner...

Et glissa de manière incontrôlable sur le laquage du précieux meuble, lisse comme un miroir. Malgré une tentative désespérée de poser sa griffe sur le repose-main de cuir qui passa hors de sa portée, il se mit à sprinter de toutes ses forces pour ralentir sa glissade.
Mais le sol se déroba sous ses pieds.

Submergé par l’adrénaline, il vit lentement le parquet noir s’approcher, il était trop loin. Impossible de se rétablir correctement, le choc ne le sonnerait qu’à peine face à une si petite chute pour son corps de rongeur.
Mais l’alarme allait retentir dès qu’il allait toucher le s...

*Chtack*

Quoi?

Le parquet se tenait à quelques centimètres de son museau, dans un lent balancement, comme si le temps s’était mis à dériver.
Il se retourna et vit une cordée de rats aggrippés tant bien que mal les uns aux autres, le dernier fermement accroché à sa patte arrière, un petit groupe d’autres tenant le lien dans un équilibre précaire sur le bord du bureau.

Merci ses réflèxes.

L’échaffaudage de rongeurs entier se tourna vers le gorille, ainsi que l’intégralité de la nuée. Des trois cent rats, tous se figèrent dans leurs positions et feulèrent simultanément.

Abruti!

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'Esquive Rang B' :

Miles assista à toute la scène sans dire un mot, gardant un air ahuri pendant toute la durée de ce qui se déroula devant lui. Le tout ne fut l’affaire que de quelques secondes, mais les détails présents dans cette scène étaient tout bonnement incroyable. Digne d’un film d’action Hollywoodien, tel Mission Impossible 32, dans lequel Tom Cruise Jr the Third faisait quelque chose de très très semblable. Mais sur la Lune. Ces films devenaient un peu n’importe quoi depuis le 27ème.

Alors que le premier rat se dirigeait tout bonnement vers le mur, tel que le désirait le lanceur expérimenté qu’était le Cool Gorilla, un second rongeur bondit, attrapant le second au vol et déviant sa trajectoire. Le primate vit alors tous les autres rats s’activer pendant que le sauteur semblait ne plus contrôler sa vitesse et passer de l’autre coté de la table, direction le sol. La vie de l’un de leur était importante au point de possiblement démarrer toutes les alarmes de la maison. Génial. Le gorille s’apprêtait à prendre la fuite, quand la chose la plus incroyable jusqu’à maintenant se produisit. Une. Chaîne. De. Rats. Putain.

Quand ils furent tous en sécurité, ils se retournèrent tous vers lui en lançant un regard qui ne pouvait signifier qu’une seule chose.

Abruti.

Il en était maintenant convaincu, des rongeurs normaux n’aurait pas eu la présence d’esprit de faire un tel geste, il y avait donc un esprit “humain” quelque part qui contrôlait ces rats. Et vu l’absence de garde et à quel point ils travaillaient fort pour ne pas toucher le sol, ils ne faisaient pas partie des occupants habituels de la maison. Sans doute étaient-ils après le poulpe. Sans doute voulaient-ils la récompense pour s’acheter du fromage. Les salauds. Personne d’autre que lui ne volerait ses bananes.

Il devait se débarrasser de son/ses adversaires, mais dans la situation précaire dans laquelle ils se trouvaient, avec les mouvements limités, un horde de rat agile était certainement plus adapté au combat qu’un gorille dans les moindres mouvements faisaient craquer son soutient, seul chose le séparant d’une pluie de balles. En jetant un regard autour de lui, question de voir si quelque chose serait en mesure de l’aider, il repéra sur un mur des queues de billards ornés de diamants, sans doute décorative, mais qu’il pu, en s’étirant à son maximum, saisir du bout de ses doigts et retirer de son support mural. Il commença alors à essayer de frapper les rats, mais ceux-ci était bien trop petit et son équilibre beaucoup trop précaire pour qu’il puisse viser efficacement. Donc maintenant, en plus de se trouver sur une table dont la solidité était tout sauf acquise, il avait dans les mains une baguette inutile et encombrante. La joie quoi.

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'Attaque Rang C' :

Le rat s’élança en direction du gorille, couinant ses ordres aux différents escadrons de rongeurs.
Les troupes l’assaillaient sans relâche, mais la musculature hypertophiée et l’épaisse toison du singe géant constituaient une véritable armure naturelle que les petits mammifères des greniers, bien que nombreux et agiles, n’arrivaient pas à percer.
L’aversaire savait bien protéger ses zones sensibles, et tout assaut au niveau de son visage serait immédiatement sanctionné par une riposte violente, la projection précédente suffisait largement comme preuve.

Kyumin lui-même, comptant sur les excellentes capacités de cavalier de son avatar vermine, multipliait les morsures mais n’arrivait qu’à pincer la peau épaisse malgré ses incisives acérées.

Merde. Impossible de percer.

Il devait trouver une solution rapidement, ou le primate bodybuildé finirait par soit progressivement ravager la nuée avec la fatigue de ses membres, soit déclancherait l’alarme à force de gesticuler dans tous les sens.

Pas le choix, le coréen allait devoir tenter une approche plus directe, en comptant sur la force d’impact de sa forme humaine.

Mais la réunification était une étape délicate, et juste se reformer sur le bureau allait donner un léger délai à son adversaire pour frapper.
Vu la configuration de la pièce, prendre de l’élan pour lancer son attaque chargée était impensable, il n’aurait jamais la distance nécessaire pour augmenter sa vitesse.

Courant en tout sens entre les pattes d’un colosse, Kyumin multipliait les tours et détours pour éviter les pas lourds du singe.
Il accélèra sa course, tournant en cercle pour garder le contrôle sur ses troupes qui harcelaient le gorille, filant en rond autour de son adversaire.

Quand une idée s’illumina dans son esprit.

La nuée se détacha du singe et partit se réfugier sur les étagères de la bibliothèque, laissant un rat unique face au primate. Rat qui, sous le regard interloqué de l’ennemi au bandana, se mit à tourner en rond le plus vite possible.
Les autres membres se jetèrent sur lui, formant une masse de rongeurs tourbillonnants qui s’éleva en colonne.

Pour prendre soudainement une forme sombre, d’où émergea une jambe nue, le talon lancé à pleine vitesse en direction des côtes du gorille.

- Chuh!

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'Attaque Rang D' :