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Rônin de pacotille [pv Kass]

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Melinda Farell
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Jeu 11 Avr - 16:04
Naguère encore, la frêle manipulatrice ne s’essayait à singer des guerriers qu’en de rares occasions où livrer bataille, même dérisoire ou vaine, s’avérait plus distrayant qu’autre chose. Une audace pernicieuse éludant sa pertinence et les probabilités de succès d’une telle entreprise, souvent stupide et irrationnelle. Il lui arrivait parfois d’agir ainsi, de se desservir par intérêt absurde, un caprice impétueux. Le phénomène lui ravivait alors le souvenir d’une certaine poignée de combattants. Même un échec cuisant lui importait peu, l’intrépide s’échinerait toujours à tenter de pourfendre et vaincre une fine lame comme un gaillard indomptable en d’autres circonstances. Terrasser des mômes ou des vieillards semblait pourtant proscris, à moins que l’un soit bien retord. Elle préférait en outre affronter des gabarits mieux bâtis que sa chétive silhouette, tandis qu’un simple loubard lui paraîtrait plus aguerri qu’un laquais de la pègre. Quand bien même ceux-ci savaient la tenir en échec à merveille, par leur discipline ou la simple expérience du combat. Travailler sa musculature ne lui semblait hélas pas si utile, cette perfide opportuniste se bornait à croire que des frappes chirurgicales et de l’entrainement suffiraient à déflaquer la plupart des gens. Ainsi son ombrelle à lame secrète, ses modestes talons ou tout autre objet qui traine, comme le savoir du parfait sadique, instruit un minimum en matière d’anatomie, sonnaient en évidences immuables. Son alter lui servait pareillement d’arme infâme, un botte secrète destinée à pimentée les choses, tandis qu’elle tentait parfois de désarmer ou subtiliser l’arme de sa proie ou détracteur.

La britannique avait ainsi maintes fois testé ses médiocres talents d’escrimeuses. Et l’aspect déloyal de ses tactiques non conventionnelles l’avait surtout desservie. Nombres dôjô l’avaient chassée, les officiels comme les officieux, sans toutefois lui vouer rancune. Elle n’avait guère meurtri, tout juste déçu, horripilé et offusqué ces maîtres et élèves sans grand prestige. Et son ravissant accessoire, cette ombrelle rose pouvant se muer en canne-épée selon une simple manipulation de la poignée, l’attirait d’avantage qu’un sabre. L’anglaise préférait surprendre qu’intimider et jouer du fleuret plutôt que du style oriental. Quoiqu’aucun n’étant vraiment incompatible, elle pouvait verser dans l’hybridation. L’optique de versatilité visant à lui épargner la monotonie des carcans des écoles. De plus, reproduire et adapter des mouvements gravés dans sa mémoire n’était pas si incongru. La confrontation de l’arsenal vivant Hortense Blaas et du mystérieux tueur au haut-de-forme, arbitrée par elle au Nigéria, la confortait dans cette idée. En dépit du fait que les prises militaires et ballets des lames au couteau ou jouer de la matraque télescopique ne lui avait pas trop réussi, faute d’une musculature adéquate et de bases solides qu’un anticonformisme récalcitrant entravait fort. Avoir épargné l’homme pas moins taciturne lui servait dans le cadre de fortuites retrouvailles, car il en viendrait sans doute à jeter son dévolu sur sa personne méprisable et néfaste. La belle improvisait dont à l’écart, loin des mafieux rechignant à la former un minimum, malgré l’appui d’une certaine blonde jouissant de relations et d’influence parmi les nuisibles, qui regrettait hélas de ne pouvoir l’admirer faire ; ici sensuelle au crépuscule, isolée et démunie sur la lande balnéaire où elle avait pourtant fière allure d'acharnée.

Mais le moindre mouvement dévoilait ce flagrant manque de rigueur imputable aux faignants et autres niais peu dégourdis. Aussi le semblant d’excellence de la déviante s’exaltait-il au détour de son excentricité notable, lui imposait d’imiter de véritables artistes martiaux. Là elle espérait s’affranchir des ridicules protocoles d’apprentissage. L’équivoque paraissait ainsi danser ou tout du moins œuvrer à trouver son style de frappe, des lambeaux de chorégraphie ingénieuses bien que maladroits. Mais la vilaine s’aimait à surprendre et abuser en conséquence, aussi ses manœuvres se voulaient-elles déroutantes. Et la perspective d’en devenir prévisible l’ennuierait assez, elle comme ses futurs adversaires. Du reste, outre l’évidence de sa piètre nature d’autodidacte, un semblant d’équilibre idéal lui venait dès lors qu’elle tranchait l’air avec d’avantage de conviction qu’un novice, comme si l’acte instinctif lui procurait enfin le plaisir escompté, l’excitation d’entreprendre une épreuve plus ardue qu’aucune autre. La vipère humanoïde se fichait éperdument d’ailleurs de manquer cruellement de grâce ou d’élégance en ses assauts et  manœuvres diverses. L’agilité et la maîtrise de ses appuis et de ses sens lui importaient seule, tout comme la précision de ses mouvements, par-delà l’envie d’entrer en transe à la manière des méditations moniales propice à la dépouiller de sa pensée durant un duel. Elle n’aspirait qu’au silence, son mutisme faisant abstraction d’une multitude de perceptions, telle les flots rampant au rivage ou la brise lui fouettant le visage par instant et la sable léchant sa voute plantaire un brin engourdie comme ses bras frêles et lourds, mais encore la sueur brûlante qui ruisselait à ses chairs peu vêtues. Melinda Farell y parvenait presque lorsque ses mèches poisseuses ou qu’un grain de sable ne venait pas l’incommoder, la distraire en cette plage de Fukuoka l'attrayante.


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Kass Narita
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Ven 24 Mai - 13:39
C'était comme se réveiller d'un long rêve. Une bulle flottant dans les airs, floutée par l'obscurité, se balançant lentement de gauche à droite, puis de bas en haut. Une danse hypnotique sans grand sens, des transes qui nous prennent lorsque nous tentons de rester éveillé bien que le corps n'appelle au sommeil. Cette bulle avait tangué un moment, trop longtemps pour réaliser pleinement à quel moment il avait commencée à la fixer. Elle qui semblait si fragile mais qui peu a peu s'était fondue dans un brin de lumière plus étincelant. Il se sentait ouvrir les yeux pourtant il y avait une éternité qu'ils étaient déjà ouverts. La musique cessait, quelques notes se transformant en un son doux et continue, celui des vagues léchant le sable.

Plusieurs longues minutes que le jeune homme se tenait là. En longs pantalons et t-shirt, tenant ses chaussures du bout des doigts de sa main gauche, le regard dirigé vers la mer, presque mélancolique, le sable accrochant les ourlets qu'il n'avait pas pris la peine de faire. Sa peau était trop claire pour supporter le soleil mais ce dernier était déjà bien bas. Mais le soleil n'était visiblement pas celui qui lui avait fait le moins de cadeaux puisqu'aussi blanche qu'elle ait pu être, sa peau n'était pas immaculée. Des marques trônaient à intervalles réguliers, celles d'une très mauvaise chute ou d'un violent passage à tabac, hématomes violacés visible sur ses bras mais aussi sur son visage, partenaires de crime de cette lèvre encore légèrement fendue. Au moins, son oeil n'était plus enflé. Mais une marque, certainement plus grave que les autres était cachée, couverte par un épais pansement sur sa joue gauche.

Visiblement avait-il aussi renoncé à entretenir ces cheveux qui, pour ceux n'obstruant pas sa vision était négligemment maintenus en arrière par un élastique de fortune. Il n'y avait pas grand chose à dire sur ce jeune homme. Il paraissait bien peu préparé aux éventualités. Ou peut-être était-il un de ces jeunes un peu mélancolique, se postant devant un endroit "profond" en attendant que quelqu'un ne les remarque et ne prenne leur photo pour les ajouter à leur Instagram avec une phrase sensée inspirer des générations. Il y avait peut-être finalement beaucoup à dire sur ce jeune homme. Mais le plus important restait ce que lui pouvait dire, en maître de sa vie.

"... Qu'est-ce que je fais là ?"


Kass était.. relativement surpris de l'endroit où il se trouvait. Il n'était pas contre le fait de voir la mer pour la première fois mais... Pourquoi maintenant ? Et quelle heure était-il ? Il relevait son poignet pour regarder mais rien, pas de montre. Bon... Ce n'était pas grave, elle avait la valeur d'une montre Chocapic. Par contre il aurait préféré trouver son téléphone dans sa poche au moment de tâter cette dernière mais non ?... Tout n'était pas perdu, il devait au moins avoir accès à son porte feuille. Ou pas.

Il aurait aimé voir la mère un jour mais il aurait préféré voir cette dernière en famille, armé d'un chapeau et de lunettes de soleil. Oui, il avait aussi trop miré ce couché de soleil. Il remonta sa main pour se frotter un peu la paupière comme si cela pouvait soulager sa rétine marquée avant de prendre une grande inspiration. Bon, ce n'était pas dramatique, il était au bord de la mer, il pouvait y avoir pire, il marcherait et trouverait bien quelque chose, quelqu'un, un commissariat ou même une plateforme touristique où on le laisserait peut-être emprunter la ligne pour qu'il puisse appeler un ami à Tokyo et que ce dernier lui envoie de quoi rentrer. Car il n'y avait pas de mer à Tokyo, c'était sa seule déduction. Il n'avait plus qu'à espérer être au jap...

Tiens ? Le vacancier débutant tourna la tête en remarquant un drôle de spectacle à peine plus loin sur la plage. Il n'avait pas besoin d'une faible distance pour remarquer les courbes gracieuses d'une jeune femme qui.. s'entraînait ? Kass était tout à fait le genre à pouvoir se faire détrousser par une sublime jeune fille mais bonne nouvelle, il avait visiblement déjà été détroussé. Cela devrait expliquer le pansement sur sa joue. Rien à perdre, tout à essayer. Le jeune homme se mettait en marche, découvrant la sensation éprouvante de marcher dans le sable. Mais la situation devint plus complexe encore quand il compris que la jeune femme n'était absolument pas japonaise. Il n'était pas au japon, bordel, il n'y était pas. Une côte au japon limitait les options mais une côte dans un pays occidental c'était... dramatiquement vaste. Bon, s'il la dérangeait il allait se faire assommer par une magnifique jeune femme à l'autre bout du monde. Merde, son anglais était terrible en prime de ça.

"... Hello."


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Melinda Farell
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Ven 24 Mai - 23:11
L’irrévérencieuse demoiselle à l’ensemble poisseux mais coquet dont la grisaille voletait avec classe dans la brise malingre, pareillement aux mèches de sa tignasse à peine plus déchiffrables sous la pâle clarté du lointain réverbère la dépeignant tel un spectre, s’échinait d’aventure à battre l’air d’un bois lui glissant presque des mains. Sa poigne frémissante comme ses guiboles lourdes et raides n’était plus si ferme et adroite. De trop longues minutes l’ayant émoussée, une heure et demi tout au plus. Sa médiocre endurance alliée à son acharnement borné la conduisait souvent au surmenage. Mais à quoi bon se brider à l’effort ? Quitte à trébucher, ployer à genoux écorchés ou se fouler une articulation, l’indomptable étrangère aspirait à un minimum de résultat. Aussi succomber à la fatigue lui serait plus pénible que l’impuissance à endiguer l’escapade d’un malandrin susceptible de venir lui ravir sa besace beige. Elle en espérait presque qu’une canaille surgisse des ténèbres et ne l’assaille. L’envie d’éprouver ses diverses approches au sabre lui trottaient entre deux soupirs traduisant le râle du forcené, même si le souffle hors d’haleine et les prémices au vertige guettaient son entêtement puéril qu’un officier en patrouille le long de la promenade, sur le trottoir bordant la plage déserte, et quelqu’autre coureur ou passant circonspect aurait tôt fait d’héler ou fuir d’ailleurs. Le monstre sans sourire dénigrait les gargouillis de sa bedaine plate et sa gorge aride ainsi que ses lèvres desséchées au profit d’un nouvel essai suivi d’autres maux. Sa persévérance surréaliste et passionnée lui prêtant fière allure, l’aura du brave. Qui l’épiait s’abusait en conséquence. Une méprise propice à l’en détourner un fugace instant, désarçonnée d’un rire ou d’une clameur comme à l’ovation.

Et voilà qu’un impudent personnage l’alpaguait sans toutefois la gagner. Ses abords pouvaient-ils seulement intimider quiconque, du reste ? Un écorché de plus. La jeune femme sans rancune ni pudeur admirait dubitative son compère figé en aval de la lande. Un colosse émacié et timide, craintif ou tout juste méfiant et désarçonnée par sa superbe abjecte. Pauvre natif ravagé par ses pairs, l’affreuse femelle reluisait presque face à cette piteuse carcasse vagabonde. Mais il n’évoquait rien du véritable paria honni et conspué pour sa misère, ces clochards qu’elle arrachait en hâte aux affres sociaux. La belle mauve ruisselante d’une subtile pestilence n’était dont guère encline à lui dédier quelque égard d’altruiste ou bonté formelle qui incombait aux officiers des kôban, l’un de ces messieurs devant rôder non loin, et lui assènerait plutôt volontiers une frappe du genoux dans les valseuses avant de porter le coup de grâce, sa lame de bois venue broyer le larynx ou la trachée. Ce drôle s’avérait hélas n’être qu’un trop piètre adversaire en devenir, d’autres faquins l’avaient déjà si meurtri et abusé. Aussi l’hilarité de cette scène éveillait-elle un semblant de reproche en ces mirettes d’azur dédaigneuses tandis qu’un grossier sourire s’étirait de concert. Voilà qui blâmait ce vermisseau négligeant. Une fugace médisance, un sarcasme sourd la laissant chanceler, sa moite lame gisant dans le sable terne, gorgé de sa sueur et d’une carmine coulure, plus infime cela dit. La britannique infâme n’affichait pas d’air accusateur suite à un phrasé disgracieux ni ne le raillait pour son attitude de grand dadais éberlué et confus, à demi touchant. C’était bien sa superbe souillée qui amusait la démente, si surprise et perplexe face à un tel spécimen, savourant la plausible méprise.

Shall we dance ? réprimait sa vilenie tandis qu’une réflexion plus méprisante jaillissait en son esprit tordu. Le bougre perdurait malgré son calvaire, la chronologie des blessures se voulant flagrante même à cette curieuse ignare dont les prunelles baladeuses voguaient au rythme de frêles foulées audacieuses. La vilaine s’avançait en douceur, les bras raides et frémissants croisés sous l’indéniable opulence qui éludait à peine sa fantaisie insondable, inquiétante. D’autant qu’elle dénigrait ses biens démunis en arrière. Etait-ce de la bravoure ou au contraire de la passivité de sac de frappe ? Ce mignonnet déconfit l’aiguillerait-il d’avantage par ses rictus et déboires véloces, sincères et authentiques ? Sa comparse solitaire daignait alors s’adonner au murmure enjôleur, sa dépouille sensuelle et gracile peut-être figée d’un vertige soudain, à l’instar du bellâtre estropié que tout cela ne bercerait pas moins d’un tel trouble manifeste, l’éventualité d’un malaise mu par cette approche indélicate, quoique pas bien brusque en définitive et plus propice à viriliser l’homme qu’en lui tendant une main chaleureuse, sujette à diverses interprétations néfastes, de quoi abreuver sa propension à s’humilier. Et elle n’avait pas la prétention de traquer un fuyard ni de le plaquer au sol et de le dominer en le chevauchant de manière obscène afin d’attiser un instinct de survie déplorable ou vacant. Sa maîtrise du japonais transparaissait du reste en son registre si soutenu, cinglant.

« Avez-vous lutté ? N’est-ce pas mieux quand l’adversité se brise sur les rochers de notre existence ? Faîtes ployer le monde sous votre lueur de luciole et ressentez enfin le frisson de s’affirmer face à autrui, comme la société et ceux vous jouant. »


Dernière édition par Melinda Farell le Lun 27 Mai - 20:41, édité 1 fois
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Kass Narita
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Kass Narita
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Dim 26 Mai - 1:55
Finalement, peut-être qu'approcher une femme armée d'un sabre en bois n'était pas une si bonne idée. Elle était bien la seule âme en vue mais à quel prix ? En dépit de son manque de culture générale, il y avait bien des choses que Kass savait et la présence des katana était un fait historique japonais particulièrement révélateur. On interdisait d'utiliser la lame pour les règlements de comptes. Puis, on interdisait les katanas, ces derniers faisant encore trop de victimes pour n'autoriser que les sabres en bois. Tout cela pour qu'un peu plus tard ces derniers soient interdits à leur tour, faisant encore des morts. Entre de bonnes mains, il fallait donc toujours se méfier d'un sabre en bois. Dire qu'il ne se sentait pas déjà au mieux de sa forme, c'eut été un comble.

Il ne devait pas devenir paranoïaque pour autant. Elle était la seule qui pouvait un tant soit peu lui venir en aide pour l'instant et si elle se trouvait totalement seule dans ce genre d'endroit, c'est bien qu'elle cherchait la paix plutôt que la confrontation ? C'est ce qu'il espérait et ce sur quoi il pariait. Mais le pari n'était pas suffisamment fort pour se rapprocher d'avantage. Il n'aurait pas non plus voulu qu'elle se sente à l'inverse menacée. Il restait donc parfaitement immobile. Car Kass connaissait cette sensation de se percevoir à la merci d'un autre.

Ce n'était en rien quelque chose d'agréable et il préfèrerait donc la voir fuir et ne pas essayer de la poursuivre que de la voir le supplier de ne pas lui faire du mal. Elle était peut-être forte mais elle était aussi fatiguée et peut-être que l'intimidation d'une asperge aurait un effet qu'il ignorerait ? Ou presque. Une femme intimidée ne souriait pas ou plutôt pas de cette manière. Ce fut une chose qu'il senti avec une force déconcertante, la présence de cette inconnue. Ce n'était pas lui qui l'intimidait, c'était elle qui souriait et qui avançait. Oui, elle avançait. (Et dieu merci sans le Katana).

Il ne sentait pas beaucoup de force dans ses propres jambes alors il n'aurait sans doute pas été capable de courir bien loin. Evidemment il était difficile de mirer son visage, aussi fin fut-il, il repérait le mouvement plus bas mais en tant qu'inconnue venant l'aborder et la dérangeant déjà suffisamment, il mettait un point d'honneur à ne pas laisser ses yeux retomber sur des formes qu'il devinait bien plus avantageuses qu'il n'aurait pu s'en rendre compte de loin. Il ne pouvait cela dit pas se retenir de déglutir et de trouver de très légère rougeurs. Peut-être trouverait-elle le moyen de lui annoncer qu'il était mort, que cette plage était le paradis et qu'elle était un ange qui l'attendait ? Mais les anges souriaient-ils de la sorte et avaient-ils une voix aussi suave ?...

Du japonais. Le soulagement fut aussi immense qu'immédiat. Elle était capable de le comprendre et ils seraient donc en mesure de communiquer. Ou presque, son vocabulaire était... terriblement soutenu, même pour un japonais. Enfin, lui qui s'était figé parvenait enfin à se détendre légèrement, ses épaules perdant leur crispation et un léger sourire innocemment heureux naissant sur ses lèvres, un peu gêné aussi.

"Je n'ai pas de telle chose qu'un adversaire."


C'est le gros de ce qu'il avait compris. il n'avait pas à combattre ou à lutter, il n'avait pas d'adversaire, il se pourrissait déjà très bien tout seul, le poste n'était donc pas à pourvoir. Il ne s'approchait pas d'avantage, elle était déjà bien assez près et comme elle avait pris la peine de lui répondre. Peut-être ne connaissait-elle que le langage soutenu ? Il tenterait d'être un peu pointu dans ses mots.

"Je crains de m'être égaré. Seriez-vous capable de me dire où nous nous trouvons ?"


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Melinda Farell
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Lun 27 Mai - 22:40
Une maigre enjambée séparait ces pâles errants, près d’un mètre où la bourgeoise s’intriguait silencieuse de ce cas épineux. Une demi déception l’emplissait alors inexorablement, elle fabulait trop souvent à propos d’autrui et s’y desservait presque. Quoique son bellâtre rossé ne lui paraissait pas si simple, banal, au-delà de ses réflexions classiques si communes aux gens des sociétés prônant un subtil conformisme par des procédés dignes de l’endoctrinement sociétal. Une propagande institutionnalisée et rarement subliminale. Mais n’était-ce pas le lot de maintes peuplades, même occidentales, où l’éducation civique formatait ses sujets et à laquelle l’exubérante demoiselle avait échappé avec aisance, trouvant depuis des lustres ses contemporains et congénères étranges, insipides ou sots ? Elle n’allait dont pas insister ni d’avantage œuvrer à mettre ce plausible benêt en confiance. Peut-être la surprendrait-il, songeait la femelle au registre de verve plus abordable et concis, quasi familier. Des termes simples pour un malheureux embrumé. Melinda daignait dont lui être charitable, une sorte de courtoise formelle héritée de sa studieuse et mondaine jeunesse. Ce genre de vestiges civilisés lui servaient à vrai dire à crédibiliser son paraître au naturel, comme lors de ses expériences et études sociologiques des communautés et mœurs diverses ; de sorte à n’éveiller le moindre soupçon ni susciter aucune méfiance, bien qu’un refus ne l’empourprait ni ne laissait entrevoir sa nature véritable, difforme et étriquée, malfaisante et cynique. Et nul veneur ne venait ruiner l’intimité agréable de cette entrevue risible, pas même la lueur impudente d’un brigadier tardant à se manifester d'ailleurs.

« Près de la tour  de Fukuoka et sur l’une des plages de Momochi de la baie d’Hakata. Il y a d’ailleurs un stand de nouilles éponymes non loin. », soufflait un timbre morne tandis qu’une gestuelle vive et machinale désignait les dits édifices dans les ténèbres de cette nuit tiède, idéale pour gambader sans pudeur.

La belle mauve envisageait presque de s’en retourner en sa tanière du jour, une modeste chambre d’auberge de jeunesse égarée en cette métropole oppressante, fade, afin de se consacrer à son prochain périple. Un ferry populaire et touristique la convoierait demain à destination de petites îles, Ikinoshima puis Tsushima, où elle aurait tout loisir de sévir si la balade contemplative l’ennuyait ou qu’une esclandre éclatait à bord avant qu’elle ne l’aggrave en véritable rixe. Sa molle rêverie éventrée par la répartie d’un compagnon d’infortune que l’éventuelle invitation, aussi emplie de compassion inconsciente qu'ambigüe, à festoyer et discourir happerait à ses abords pernicieux et sensuels ou enlèverait en dératé vers l’horizon noire et d’autres rencontres moins incertaines. Mais la vilaine n’y songeait pas, son conseil touristique découlait de sa seule excentricité. Une simple digression à l’ironie copieuse, le mâle en déchantait tandis que sourcils fins et lèvres jouasses dévoilaient une trogne douillette, amusée. Le phénomène fugace ajoutait au glamour ravageur de ses traits poétiques, charmants, alors qu’un bras parcouru de spasmes fins flanquait la grisaille aguicheuse d’une hanche humide, hélas peu révélatrice. D’autant que son chemisier qui pègue au buste mi-couvert ballottait à peine dans la douce brise, rafraichissante pour l’engourdie figée menaçant de chanceler d’aventure. Et serait-il preux et prompt à lui épargner une malencontreuse chute ? La belle ne s’en voudrait pas de succomber de fatigue ni n’irait se blottir à se colosse dépourvu de muscles saillants, sauf par mégarde et réflexe. Mieux valait se soucier de ces dérisoires éraflures aux rotules que d’envisager d'éprouver.
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Kass Narita
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Kass Narita
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Mer 31 Juil - 19:26
Elle était proche et il aurait presque pu s'y habituer. Presque, ne vendons pas non plus la peau de l'ours car il était parfaitement conscient de sa fausse capacité d'adaptation, celle lui faisant faire le pas de trop qu'il regretterait l'instant d'après et lui en ferait reculer de douze. C'était typiquement lui en effet. Cette pensée ne tenait d'ailleurs pas tant compte de la beauté de son interlocutrice qui aurait très vite fait de lui faire perdre tous ses moyens. Il pouvait imaginer s'habituer à la présence de cette femme mais probablement uniquement dans un monde où cette dernière aurait été faite de cire.

Il tâchait malgré ses pensées volages de se concentrer sur l'essentiel. Où était-il précisément ? Combien de temps lui faudrait-il pour rentrer chez lui et combien de bols de Ramen il devrait offrir à son ami qui finirait très certainement par le dépanner. Il n'hésitait pas à tourner le dos à la jeune femme, remarquant seulement les édifices qui apparaissaient tout juste. Bien évidemment, il se sentait un peu idiot d'être allé poser pareille question quand la réponse était juste à côté, un peu comme s'il avait demandé à trouver les lunettes sur le haut de son crâne. Sans une acuité visuelle décente, cela se serait certainement beaucoup produit en fait. Néanmoins, en dépit de l'embarras, il y avait de bonnes choses à tirer. Il était maintenant certain d'être au japon et cela lui enlevait un énorme poids qui le poussait à se courber légèrement en avant pour poser ses mains sur ses cuisses sans lâcher ses chaussures, soufflant longuement et murmurant même un petit "merci" à l'univers pour ne pas l'avoir complètement entubé.

Ce ne fut qu'au moment de se retourner à nouveau qu'il se rendit compte que la jeune femme avait perdu son sourire. Ce dernier avait beau le troubler, le fait qu'il ait disparu était presque pire ? Et qu'était-il sensé faire dans ce genre de situation ? Ses jambes lui disaient de fuir, probablement par habitude mais sa tête lui rappelait que fuir n'était pas quelque chose de normal à faire et que dans son état, il n'irait probablement pas très loin, le sable aurait vite fait de le fatiguer. Il y avait d'autres moyens de se couvrir de ridicule et même s'il avait remercié Dieu pour l'avoir laissé au japon, il avait bien quelqu'un d'autre à remercier alors avec un temps de retard il s'inclina un peu brusquement.

"Merci de votre aide, je m'appelle Kass".


C'était bien un truc de jeune ça, penser que cette jeune femme en aurait quelque chose à faire de son nom. C'était déplacé, ils ne se reverraient certainement pas, mieux valait qu'il la laisse tranquille, elle avait l'air bien occupée avant son arrivée après tout. Que pouvait-il dire de plus ? Il hésitait puis lâchait un.

"Passez une bonne soirée."


Se tournant à nouveau vers le restaurant, prêt à recommencer à marcher maladroitement dans le sable.


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Melinda Farell
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Mer 7 Aoû - 20:53
L’exquise étrangère enjouait ce non-wangta à la suivre tandis qu’une délicate et frêle mimine s’emparait d’aventure de sa lame factice, à genoux fléchis, avant d’aller retrouver son barda seul susceptible de rétribuer quiconque pour la moindre collation. L’insolite duo parviendrait alors aux cabines de douches jumelles de la plage, si proches d’un escalier menant au bitume de la promenade où un patrouilleur les raillerait presque pour leur enviable insouciance. Et l’ignoble polyglotte s’enfonçait sans crainte dans les ténèbres de cet enclot, y dénigrant au seuil sa besace beige qui dissimulait son arme dérisoire, ainsi que la présence d’imblâmables opportunistes et pauvres hères distincts, singuliers. D’aucun d’eux ne s’enticherait de sa personne glaciale, distante, ni ne solliciterait d’avantage son aide, aussi s’attelait-elle juste à imbiber son derme poisseux et raide, ainsi détendu, rafraichi, sans même se soucier de son camarade d’infortune que la sueur et la crasse n’ennuyaient peut-être pas. La décision était sienne d’endurer l’altruisme exubérant, comme sa pudeur du reste. Ou bien ces esseulés l’effrayaient-ils ? La paire de clochards fétides s’évadait prestement à l’antre des tentations, lorsqu’un dernier olibrius, étudiant fauché ou amoureux éconduit, demeurait-là à l’affut, tout admiratif et éberlué par l’obscénité de son geste. La belle impassible avortait en outre le cruel dilemme à l’œuvre, revenant plutôt hanter les mirettes d’un compère plus sage, quoiqu’inserein. Pauvre bougre sans doute tenaillé d’inquiétudes nouvelles et honteux de dépendre d’une insondable bonté. Et qu’espérait-elle au juste, qu’il succombe à ses caprices ?

Ce géant nippon typique des jeunots esclaves de l’étique y verrait-il de la pitié au lieu d’une forme de compassion minime ? Si mademoiselle n’avait pas le moindre intérêt à aider les nécessiteux, pas plus qu’à pratiquer la voie du sabre en compagnie d’imbéciles rigides dans un dôjô. Elle s’y adonnait pourtant parfois de manière désintéressée, tout du moins au demeurant. Tout galant savait se rendre utile, et l’occasion se présenterait peut-être même au détour d’un simple festin. Mais peu de citadins savouraient encore une nuit si agréable sous un noir firmament, la clarté lunaire aussi frêle que l’enveloppe de la jeune femme. Et il ne manquait plus là que des badauds ivrognes et un séducteur d’opérette pour s’éprendre d’elle avec insistance ou tourmenter d’aventure son sinistre ami. Lequel aurait tôt fait de remarquer l’absence de vêtures plus dignes, sans même farfouiller un ventre de tissu. Curieuse étrangère au pseudonyme élégant d’Oichi Oketsu et dont les inepties de sombre sociologue en vadrouille et de factice étudiante en cursus local, pouvant à loisir déclamer son attrait du kendo par d’habiles allusions à des figures anciennes, tel Samanosuke Jinpachi, un  obscur samurai vassal des Tokugawa du XVIe siècle, mais encore Tiphaine Vartens des Marches de France, une secrète bretteuse qui s’ennuyait trop aux occupations de dames durant la guerre de cent ans, lui inspiraient encore des techniques d’auto-défense plus exaltantes que celles à mains nues. Cette instruction là surviendrait plus tard. Son semblant de style farfelu demeurant hélas irréférençable en l’état. Un discours à demi bref et concis parmi l’argumentaire digne d’un gourmet et d’une poétesse ardu à cerner tant les sujets de conversation s’entrechoqueraient au fil des réflexions.

La belle mauve s'aimait dont à profiter des paysages, d’ordinaire seule ou flanquée d’une brave bête, or le drôle ahuri saisirait-il cela d’entre ces regards songeurs, vacillants d’errances insolubles ? Et lui, quel ange irréel. Sa confusion manifeste ne le rendait pas moins plaisant, tout au contraire. Il émanait de lui quelque chose de délectable. Une truculente énigme. Même les ânes pouvaient parfois la distraire, surtout les écorchés sans attaches. Des sortes de compagnons de route, idéals à son sens, bien qu’une blonde à la répartie sans pareille l’émoustillait seule, déliant ainsi pleinement sa langue lors de débats endiablés garnis d’impérissables sourires à l’ambivalence mesquine. Après quoi la britannique humide et ruisselante dans la brise légère déportait ses pas aux abords dudit restaurant de nouilles et autres crudités, un stand de ruelle dont le charme atypique tranchait d’ailleurs en cette pénombre que la clarté lunaire déchirait à peine, si proche d’enseignes clinquantes et grouillantes, dédaigneuses. Quelque quatre tabourets hauts, tous libres. La scélérate déposait son paquetage entre eux, siégeant à l’un du milieu et toujours à l’aise à aborder autrui, pourtant intrigué. Pauvre quarantenaire peu gâté par son épouse, ou sa concubine, qui détournait les yeux en hâte à l’égard de l’enviable bellâtre. L’on se fourvoyait là à croire au couple tandis que mademoiselle passait commande, toute embellie d’une pose classieuse, glamour, sans même interrompre la conversation. S’égosiller pour des clopinettes ne l'exaspèrerait pas pour l’heure, à moins que Kass-kun lui devienne pénible et ne se borne à des interrogations futiles, comme chercher à savoir son identité réelle.


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Kass Narita
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Kass Narita
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Mar 13 Aoû - 23:06
C'était... impossible à prévoir. Si on avait osé lui annoncer la couleur des choses il n'y aurait pas cru, tout simplement. Et pourtant, il était dos à cette bicoque pendant qu'une jeune femme se douchait. Une jeune femme qui venait le l'inviter pour manger des nouilles dans un stand en bord de mer. Aucun de ces éléments n'était dans ses habitudes et il aurait été du capable de poliment refuser pour ne pas s'imposer en temps normal.

Mais cette fois il devait se montrer un peu raisonnable. Son ami risquerait de mettre du temps à le rejoindre tandis qu'il ressentait clairement que dans sa visible crise de démence qui l'avait menée jusqu'ici il n'avait pas cherché à s'alimenter. Il tentait de ne pas trop le laisser paraître mais la vérité était qu'il était mort de faim. Et puis ce n'est pas tous les jours qu'il recevait ce type d'invitation ?

Il ne pouvait qu'observer qu'il y avait un peu plus de monde près du sentier que sur la plage. Une populace assez hétéroclite mais qui semblait mener sa vie de bon train, le tout sous l'oeil attentif d'un représentant des forces de l'ordre qui lança un regard réprobateur à l'étudiant qui tendait certainement presque à un regard baladeur. La crasse ne dérangeait pas tant Kass. Il ne jugeait pas pour si peu et il aurait été mal venu de sa part de juger sa bonne samaritaine. D'autant qu'il aurait pu comprendre qu'elle soit trop réservée pour prendre sa douche ici, ce qui n'était visiblement pas le cas.

Certes, il appréhendait mais ce n'était finalement pas si mal ? Il avait trouvé le temps de la douche un instant pour enfiler de nouveau ses chaussures et ne pas s'écorcher d'avantage qu'il ne l'était déjà une fois les escaliers remontés. Et si les premières minutes au comptoir furent un peu maladroite, il était finalement plus facile de discuter avec la jeune fille qu'il ne l'imaginait. Il gardait toujours une forme de légère distance liée à la courtoisie avant tout, ne l'interrogeant pas plus que nécessaire sur les sujets dont il aurait compris qu'elle ne voulait pas aborder.

Après tout elle l'invitait à dîner et le minimum qu'il pouvait faire était bien de lui faire passer à elle aussi une bonne soirée ? Il n'avait jamais été du genre intrusif. Plutôt de ceux qui cherchent à ne pas exister trop fort pour ne pas étouffer les autres. Il n'irait pas non plus demander pourquoi elle l'avait invité. Sans fierté, il n'y a pas de crainte de la pitié. Il avait envie de croire en la bonté plutôt que la pitié, tout simplement. Mais il avait bien une question entre deux bouchées qu'il finit par poser avec un sourire gêné.

"Si ce n'est pas trop demander, pourriez-vous me donner votre numéro ? Je peux aussi vous donner le mien ! J'aimerais simplement pouvoir vous remercier décemment si vous passiez par Tokyo."


Car actuellement il n'avait rien à donner, cela n'enlevait rien à sa reconnaissance. Il n'avait donc pas peur de la pitié, simplement de ne pas en faire assez.


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Melinda Farell
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Mar 20 Aoû - 17:43
Des geta à deux crans raisonnaient encore d’une sourde mélodie enivrante, rustique, à la monotonie bigrement inlassable. A l’image d’un jukebox. Comme bercée par ces sonorités improbables en occident et qui lui rappelaient la marche impérieuse d’un gringalet borgne à la verve et aux manières rudes, acerbes. Et le presque hideux nabot ne lui avait pas paru grossier personnage, encore un drôle attendrissant, tel son compère actuel. Lequel ferait d’ailleurs un hôte plutôt réussi dans ces établissements de location de compagnie. Elle ne s’était guère attardée dans ces bars festifs et conviviaux monnayant de l’intimité fugace, nul n’étant plus agréable à aborder que sa rivale entretenue en de rares occasions. Or là voilà qui rétorquait l’inutilité de lui être redevable, d’autant qu’elle foulait peu les grands centres urbains. Kyôto l’intriguait par exemple juste pour sa myriade de temples et son architecture décalée, ancienne, ainsi que la proximité de sites pertinents, l’illustre mont Hiei ou l’isolée Ôtsu. Quitte à passer pour une touriste, autant se démarquer un brin des niais et pigeons qui pullulent, même si la vilaine y fomentait souvent quelque ignominie épique. De quoi rendre son séjour mémorable, unique. L’étrange Oichi dénigrait dont la perspective admirable de son glabre ami, ainsi que l’éventualité de lui apparaitre rustre et ignare de cette attitude pourtant coutumière des natifs. Un phénomène bien désuet et même puéril à son sens. Il daignait déjà lui demeurer, la distraire sans savoir. Cela suffisait amplement pour régler une dette absurde. Et même s’il s’apprêtait à lui fausser compagnie, vexé, une énième interrogation l’interpellerait dans tous les cas. Sa sagacité cinglante venant heurter le bougre de plein fouet d’une déduction trop flagrante.

« Voyagez-vous vraiment durant vos absences ? Cela permet d’élargir ses horizons. Demain sera la croisière s’amuse. », susurrait l’indolence aux yeux qui pétillent à côtoyer pareil spécimen.

Le bellâtre n’avait pu en effet atterrir là que sous l’emprise d’un état second ou suite à une farce étudiante voire un kidnapping, sinon il n’aurait pas mandé son chemin ni manifesté sa surprise et la perte de repères dignes de l’émergence après cuite. Or il n’avait ni l’haleine ni l’allure d’un plausible ivrogne. Aussi en déduisait-elle qu’il souffrait peut-être d’un trouble dissociatif de la personnalité voire de narcolepsie et de somnambulisme, ou fut l’objet d’expériences d’hypnose, puisqu’elle n’avait pu trouver du regard la moindre trace de piqure. Un junkie l’amuserait en outre moins, à l’instar d’une victime de rapt tandis qu’un pauvre pantin d’une tare implacable susciterait un intérêt notable, l’envie de stimuler le phénomène et son potentiel de facéties machinales. Ce colosse émacié dévoilerait-il alors une mémoire musculaire inouïe, mais encore d’autres plausibles talents enfouis par son naturel servile, gentillet ? Cette fortuite rencontre lui semblait propice à d’avantage qu’une résurgence d’une confiance de soi mutilée. Elle parvenait ainsi parfois à extirper le meilleur de l’homme ou à contrario d’en occulter les fers blancs, afin de jaillisse instincts et sauvageries libératrices des maux divers et frustrations quotidiennes de certains individus, pas si oppressés. Et qu’avait-il à offrir, du reste ? Ne devaient-ils pas se soutenir et parfaire entre insulaires esseulés, démunis en un monde impropre à leur existence ? Elle n’en demandait pas tant pour l’heure, qu’il écoute et cogite, puis se réalise selon ses souhaits, en faisant abstraction de l’éthique et la morale, sans toutefois bafouer ses principes ni piétiner sa bonté. Nul besoin d’en faire un monstre, qui plus est à son image.


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Kass Narita
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Kass Narita
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Dim 15 Sep - 16:03
Très certainement, Kass aurait été susceptible de manger n'importe quoi à ce stade. Et ce n'était qu'en prenant les premières bouchées qu'il commençait à prendre conscience du vide de son estomac. C'était une drôle de sensation, comme si le sable ne trainait pas que dans ses chaussures et s'était glissé jusqu'à sa gorge. Il devait avoir soif également mais le bouillon des nouilles lui donnait finalement le liquide dont il devait avoir besoin. Il y avait un réel décalage, comme si son corps n'était pas parfaitement calibré encore et il n'aurait pas été surpris de mettre quelques secondes à se rendre compte d'une douleur continue. Heureusement, il ne semblait pas y en avoir, ou du moins rien de suffisamment fort pour l'instant. Ses nombreuses contusions lui semblaient presque normales mais il ne s'était pas regardé dans un miroir. Peut-être finirait-il par s'en rendre d'avantage compte dans le regard du "chef" de ce stand.

Mais là où certaines personnes auraient pu être rassurées de ne pas avoir à se montrer redevable, ce n'était pas le cas de Kass qui restait dans un état un peu particulier, un peu médian. Pourquoi ne pouvait-il pas se montrer redevable ? A quel moment sa valeur en tant qu'être humain avait-elle diminué à ce point ? Sa reconnaissance ne valait rien, il le savait mais n'aurait-on pas pu lui laisser tout de même une chance ? N'était-ce pas son droit d'être reconnaissant ? C'est ce qu'il pensait mais il avait visiblement tord. Ces idées noires, elles bondissaient à la surface sans que cela ne puisse clairement se lire sur son visage, peut-être d'avantage dans sa manière de manger qui perdit un peu d'enthousiasme. Il ne percevait pas à quel point sa réaction était excessive, il était comme un fêtard qui tout à coups avait l'alcool mauvais. Mais c'est sa sobriété qu'il avait mauvaise. Il aurait pu dire qu'il ne s'agissait pas vraiment d'une dette à rembourser, qu'il voulait simplement trouver le plaisir dans le fait de faire plaisir à une autre personne. Mais cela non plus il n'y avait pas droit ?

Ce délais, il l'eut à nouveau quand sa nouvelle rencontre mentionna une absence ? Il tourna un peu la tête dans sa direction, arrêtant cette fois de manger. Avait-elle mangé tout court ? Pourquoi avait-il mis aussi longtemps à remarquer ? Et cette soit-disant absence. Il baissait les yeux, soudain, un peu pensif, refaisant le fil de sa soirée. Son arrivée au stand de nouilles, l'attente de la douche, la rencontre sur la plage, la vue et ses pieds dans le sable puis...

"... Je ..."


Faire abstraction des choses que l'on ne comprenait pas était l'option la plus simple en temps de crise. Mais Kass n'avait pas entièrement compris la dite crise. Il devait se donner des priorités pour continuer à marcher droit et faisait le choix pour l'instant d'ignorer la question. Il informait donc la jeune femme de son besoin de passer un appel, d'un ton hésitant, s'adressant par la suite au cuisiner qui lui tendit un combiné. Il connaissait le seul numéro qu'il pouvait appeler. Ou il pensait ? Mais Haruka était-il vraiment la bonne personne ? Ils ne cohabitaient plus depuis quelques années, il avait sa vie de son côté mais qui d'autre ? Il resta un instant silencieux avant de finalement composer un numéro. Oui, il le connaissait par coeur étrangement mais n'avait que très peu osé l'appeler ou au moins répondre une fois son interlocuteur à l'autre bout du fil. Il n'espérait pas forcément une réponse mais ce fut le cas. Et il hésita un instant après quelques banalités vouées à retarder l'échéance de l'aveux avant de tout simplement déclarer sa situation. Le fait qu'il était sur la côte, qu'il s'était probablement fait voler portable et porte-feuille. Après avoir confirmé qu'il allait bien, il précisa simplement qu'il... Ne savait pas comment rentrer. Puis le téléphone revint entre les mains du chef pour que ce dernier puisse donner l'adresse. Contre toute attente, Jae-Sun viendrait donc le chercher ? Il ne le remercierait jamais assez pour ça et poussa finalement un soupire de soulagement, s'affaissant légèrement sur le comptoir à côté de son bol.

Il n'allait pas non plus ignorer son interlocutrice, elle lui avait posé une question, il n'avait pas oublié et maintenant que le plus important était fait, il pouvait certainement s'exprimer l'esprit un peu plus tranquille. Gêné, il releva un bras pour se frotter l'arrière de la tête mais se figea quand il senti la vive douleur. Il regarda ses doigts, au moins il ne saignait pas mais il ne réalisait pas encore les points de suture qui avaient très récemment étés enlevés. Au moins il avait l'impression que les choses commençaient à rentrer dans l'ordre. Il ne savait toujours pas ce qu'il faisait là mais pouvait expliquer d'un ton gêné.

"Je pense que j'ai pris un coups à la tête, ce n'est pas encore très clair."



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Melinda Farell
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Lun 21 Oct - 23:48
Kass-kun concevrait au moins une attache sociale. Ami, tuteur ou auxiliaire de vie. Et la belle mauve se languissait quelque peu d’un tel égard à son endroit, sa presque amie ne l’ayant plus contactée depuis près de deux semaines. Pas le moindre échange textuel.  La mécréante en vadrouille aimait pourtant s’instruire lors de ces brèves et soudaines lettrines numériques ou entretiens vocaux, lors desquels ces drôles de dames conversaient en véritables polyglottes. Et bien que la violette pâle excellait d’avantage que sa rivale, la langue latine l’amusait en ce sens où certains termes et tournures lui échappaient encore. Boucle d’or demeurant une européenne fière de ses non moins vastes connaissances, s’imposait en professeur émérite. Mais ce genre de personnage aux multiples responsabilités et casquettes devaient être trop occupé pour lui accorder une once de crédit, et puis l’anglaise savourait sa peu pesante solitude, une liberté absolue et enviable où elle n’envisageait pas même de prendre l’initiative d’écrire à l’autre ; s’attendant tôt ou tard à être délaissée. Melinda hésitait  distraite à la confection d’un poème haiku et d’une simple chansonnette à l’intention de son compère penaud, bien indifférente à sa blessure, tandis qu’elle sollicitait l’emprunt d’un stylo en réglant leur note, au lieu d’entamer son repas tiède, afin de griffonner quelques étrangetés sur sa serviette intacte depuis. Un léger « Mais encore ? Filez à l’hospice. » évadé en murmure sans le moindre échange de regard, une vraie balafre ou hémorragie vivace l’aurait d’avantage accaparée, hors sa brève étude du spécimen n’en avait rien dévoilé de la sorte. Pas un rictus en chemin ni de prémices à la déchéance. Désirait-il du reste une escorte de sa trempe ? Mademoiselle se prêterait volontiers au jeu, et avec entrain.

Des écrits équivoques en divers dialectes, dont une énigme en cryptogrammes à peine déchiffrés, suivant de multiples calligraphies et épaisseurs, du gras à l’italique puis l’inversion de sens et l’enchevêtrement de lettres. D'abord dans la langue locale puis la sienne, échelonnant une courbe de difficulté. Un esthétisme aussi loufoque qu’agréable, quoiqu’édifiant. Elle ajouterait aux voyelles les lettres des extrémités selon ses désirs (à lui) ou divulguerait les indices adéquats, plus ou moins subtils. De la devise étrangère de corps d’armée à la petite fantaisie de circonstance, en passant par des opinions nourries de références obscures. Un véritable puits de connaissances au savoir insatiable, vorace, hélas volage. D’où son intérêt peut-être pour son compagnon d’infortune. Le phénomène ajoutait encore à sa superbe. Et loin d’elle l’envie de présumer de l’intelligence de ce bougre à stimuler, ni même de l’obliger à y réfléchir en sa tourmente. Cela pouvait attendre. Libre à lui alors de se contenter du dérisoire indicatif téléphonique, dans un coin inférieur. A quoi lui servait-il de le divulguer d’ailleurs ? Se forger un réseau clandestin et inouï demeurait certes dans ses prérogatives, aussi le laissait-elle cogiter à ce propos. Un global souvenir à son image, aguicheur et tortueux. Une flatteuse épreuve intimant à l’audace, dans le prolongement de sa tirade première. Une invitation nouvelle à se réaliser, ou s’enorgueillir par mégarde. Et seul l’un de ces messages s’avérait plaisanterie, loin d’apparences trompeuses. Entre facéties jouasses et purs désirs à l’altruisme insoluble, désinvolte, alors qu'un compliment maladroit pouvait encore vexer, démolir.

« Vous feriez un meilleur nokanshi qu’un apparent ochimusha, tel le protagoniste de ce vieux film, okuri-bito. », confiait plus enjouée sa jolie voix mélodieuse, suave.


Rônin de pacotille [pv Kass] Zonigm10


Définition des termes japonais:


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Kass Narita
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Kass Narita
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Ven 3 Juil - 2:46
C'était un poids en moins et enfin une occasion pour le japonais d'être soulagé, de se dire que ce cauchemar arriverait à sa fin. Certes, il y avait toujours le problème du téléphone et de son porte-feuille, il devrait probablement refaire ses papiers d'identité, appeler un serrurier pour rentrer chez lui, voir avec son employeur pour son absence, rembourser Jae pour l'essence et essayer de le dédommager pour le déplacement. Peut-être aussi passer à l'hôpital pour faire l'inventaire de ses blessures et voir s'il n'aurait pas d'autres notes à régler. Porter plainte auprès de la police aussi...

Bon, certes, il n'était pas dans la meilleure des positions mais il essayait de positiver un peu et il n'y avait pas de mal à cela. Il n'aurait pas aimé trop dépendre de la jeune femme qui l'avait tout de même bien aidé et qu'il aurait souhaité remercier en bonne et due forme. La manière importait mieux mais il espérait au moins lui rendre ce moment agréable, aussi agréable qu'il aurait été possible.

Cela dit, oui, il fut surpris quand il fit le lien avec les différentes références extrêmement japonaises employées. Il doutait que ces mots soient lancés au hasard. Mais elle mettaient à mal sa culture japonaise. Les deux premiers, bien évidemment, il savait de quoi il s'agissait mais pour ce qui était du dernier... Il n'avait que peu regardé la télévision quand il était jeune et encore maintenant il dormait tellement qu'il n'avait pas vraiment le temps pour cela. Il remonta sa main pour se frotter légèrement le bras, détournant le regard, presque intimidé par la belle étrangère.

"Vous êtes bien informée, peut-être mieux que moi."


Il y avait encore ces clichés sur les non japonais qui s'imprégnaient mal de la culture mais de toute évidence, elle était une belle exception. Enfin... Une sacrée exception, belle ne faisant pas référence à son physique. Enfin, si un peu mais même si elle n'avait pas été très jolie, l'expression serait restée la même. Pas très crédible quand elle restait la "belle étrangère" dans son esprit.

Kass ne prenait pas particulièrement mal le commentaire, il avait conscience de ne pas être très attrayant ou intéressant. En particulier quand il débarquait de nulle part et se comportait comme un parasite. Il était forcément gêné de la situation mais sans contrepartie, il devait renvoyer une sacré image.

"Je serais probablement trop lâche pour être un Nokanshi pour être franc."


Il ne se mettait pas vraiment en valeur mais au moins, il serait honnête sur ce point, ce serait peut-être sa récompense ? Il appréciait la compagnie, quelle qu'elle soit.

"Quand on y pense, le Ochimusha a tout de même fait la moitié du chemin. Quand au Nokanshi, il pratique malgré les regards, il ne cherche pas l'acceptation."


En soit, chacun de ces deux portraits lui semblaient trop bien pour lui. Pour d'autres, ils auraient étés insultants mais deux choses ressortaient de cette idée. Kass avait une très faible opinion de lui-même. Mais aussi qu'il cherchait le bon avant tout. Finalement Kass s'escalafa très légèrement au moment de finir.

"excusez-moi, je répond peut-être à côté de la plaque. Je n'ai jamais vu okuri-bito."


Mais il connaissait le nom du film, il devait donc avoir sa renommée. Il la regardait à nouveau, un peu hésitant, curieux de sa réaction. Il aurait bien voulu savoir ce qu'elle faisait sur cette plage ou ce qu'elle avait en tête lorsqu'elle s'entrainait.













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