Yokohama est réputée pour être un coin a risque. Les morts étranges ne sont pas rares et peu surprenantes lorsque l'on fouille un peu dans les histoires sombres des "malheureux". Lorsqu'on commence à se mouiller, on s'embarque forcément dans des sales histoires jusqu'à la fin de sa vie, souvent interrompue trop tôt.
L'inspectrice Orime détache trois photos de sa toile digne d'un film pour les étaler devant moi avec un soupir. La femme à la mine sombre pose son doigt sur celle la plus à droite, un gars souriant, lunettes de soleil, les mains sur le gouvernail d'un voilier de luxe :
"Yahiro Josuke, ancien sportif de haut niveau, interdit de compétition pour dopage, retrouvé pendu dans son appartement il y a un mois."
Les cheveux sombres de l'inspectrice tombent de son oreille pour se diriger avec son visage vers la seconde image, une femme au costume tricolore, avec deux couettes brunes :
"Purple Rainbow, ancienne héroïne peu connue du public, a tenté de dévaliser une banque avant d'être retrouvée morte dans sa voiture il y a 3 semaines, visiblement un accident."
Elle pose son doigt sur la troisième image, un vieux moustachu, costard cravate, qui souriait à la foule mais cette fois-ci, son regard se tourne vers moi, froid et sérieux :
"Fukuhara Haruto, préfet à la retraite, accusé de nombreuses affaires d'escroquerie, retrouvé assassiné chez lui avec tous ses gardes du corps."
Les bras croisés, j'écoute l'inspectrice avec attention. Elle a fait appel à mes services il y a quelques semaines mais à cause d'imprévus, je n'ai pu arriver que maintenant. D'après elle, il se passait quelque chose de grave.
"Fukuhara est clairement victime d'un assassinat et c'est ce meurtre qui m'a permis de faire le lien avec les deux autres."
Elle m'explique alors qu'après avoir enquêté sur la mort de ces trois personnes, il était évident qu'elle étaient chacune enfoncées dans de sales histoires et que ces dernières se reliaient à une entité inconnue, disposant de gros moyens : Une sorte mafia, aux actions inconnues mais à l'influence énorme.
Elle me montre alors son énorme toile, regroupant photos, témoignages, portraits robots et images :
"Après un mois d'enquête, deux choses sont ressorties : Ourobouros et un logo…"
Elle me montre une affiche avec un dragon enroulé autour d'un sigle japonais. Elle m'explique qu'il signifie "deux têtes". Deux têtes comme deux leaders ? Assise au fond de ma chaise, je reste pensive face à ces informations qui me rappellent mon passé et ce groupes de mercenaires qui m'a torturé pendant plusieurs semaines. Je ne peux pas rester indifférente.
"J'ai besoin de vous pour rencontrer un contact qui détiendrait une information capitale. Si je m'y rend en personne, je risque gros, ils sont sûrement déjà au courant que je me charge de cette affaire."
Je me lève et acquiesce :
Très bien, où faut-il que je me rende ?"
-----
"C'est ici."
L'homme me pointe un hangar du doigt. En plein dans un quartier industriel, cet entrepôt passe quasiment inaperçu. Normalement détenu par une grosse société, cet endroit n'apparaît dans aucun papier et il semble abandonné, comme un bâtiment fantôme oublié.
"On a aperçu des hommes entrer un camion à l'intérieur alors que d'habitude, on n'y voit personne. L'un d'eux avait un tatouage à l'image du sigle que vous a montré l'inspectrice."
Les bras croisé, j'observe la structure du bâtiment, simple et banale : Un grand volet métallique pour laisser passer les véhicules et une porte en fer pour entrer à l'intérieur… Et dire que je vais devoir rentrer là-dedans "discrètement", je ne me sens pas en confiance.
"Merci pour vos informations, je prends la suite."
------
22h30, toujours aucun mouvement. La nuit est tombé et la rue est totalement déserte maintenant, c'est le bon moment. Je sors de la ruelle depuis laquelle j'observais depuis plusieurs heures et me dirige vers le bâtiment.
Ma terre se mouvoie autour de moi, prête à agir en cas d'imprévu. Mon alter est à l'image de ma paranoïa, toujours sur ses gardes et prêt à me défendre. Je traverse la rue et arrive devant la porte. Il me suffit de poser ma main contre la serrure pour que ma terre s'introduise à l'intérieur, prenne la forme de la clé et déverrouille la porte.
En une demi-seconde, je suis à l'intérieur. Sans perdre de temps, j'avance dans un long couloir qui mène à un escalier qui monte. Je grimpe les marches et découvre de nombreuses pièces, qui ressemblent a des bureaux. Je regarde rapidement dans les pièces, il n'y a rien d'intéressant. Il faut que je continue vers l'intérieur du bâtiment, il faut que je m'enfonce dans la gueule du loup pour trouver quelque chose.
Aujourd'hui était un jour très productif pour l'organisation. En effet, plusieurs matériaux volés venait d'être amené à l'entrepôt de Yokohama. L'objectif était de surveillé l'acheminement pour ensuite tout transférer vers l'entrepôt de la baie. Tout semblait bon, enfin, jusqu'à ce que les divers gardes déguiser en simple civiles remarquèrent une présence non loin du lieu. En panique, l'un d'eux arriva vers la zone de déchargement, rejoignant Arima qui observait toute l'activité depuis un point en hauteur.
- Verso-sama ! Verso-sama ! Il y a un intrus, vers l'aile ouest !
Soupirant, la salamandre descendit de son perchoir, faisant légèrement craquer sa nuque. Il regarda l'homme et lui enfonça son poing droit dans le ventre avec force, roula des yeux, le regardant tomber à genoux, avant d'attraper ses cheveux pour pencher son visage vers l'arrière, s'accroupissant devant lui, le fixant droit dans les yeux d'un regard glacial, faisant apparaître une flamme dans sa main droite, l'approchant de son visage avec un regard menaçant.
- Et tu crois que venir en hurlant partout qu'il y a une intrus est une excellente idée espèce de bouffon ? Tu à de la chance que nous avions prévu ce genre de... contretemps. L’intrus n'est pas ici par hasard, je me charge de lui, quand à toi, sert à quelque chose et retrouve qui à bien pût lui fournir l'info.. Sinon je te crame la tronche à mort, pigé ?
Tétanisé de peur, l'homme hocha simplement la tête en déglutissant, la flamme disparaissant, Arima lui tapota la tête avec un sourire, se redressant calmement en dépoussiérant son long manteau noir.
- Tu vois que tu peut être un bon toutou quand tu veut ? Les autres, terminez le chargement en vitesse et barrez-vous. Si vous vous faites chopper vous savez quoi faire, avalez la pilule et foutez le feu.
Les pseudo ouvriers acquiescèrent alors en harmonie avant de reprendre le travail, Arima prenant la dernière position connue du fameux intrus. Il ne lui fallut pas longtemps pour apercevoir une femme fouiller un peu partout.. Se glissant discrètement dans son dos, il posa un briquer contre le bas de son dos. Souriant en coin, il prit une voie grave.
- Ne bougez pas un muscle ou je tire.
Il recula d'un pas quand elle se retourna, plongeant ses mains dans ses poches en la fixant, enfin, une tout du moins, secouant le briquet devant elle en ricanant. Il mit par la suite le briquet et sa main dans sa seconde poche, la regardant calmement.
- Je plaisante. Je peut savoir ce que vous faîtes ici mademoiselle ? Cet endroit est censé être fermer au public durant son utilisation, hors on transfert des caisses de fournitures médicale pour l'hôpital du coin... Vous ne voulez quand même pas venir en voler ?!
Tout était calculer, il y avait en effet quelques caisses de médicaments et des papiers fait à l'avance,en simple couverture des fois que la police décide de faire un contrôle de routine malgré le pot de vin. Restait à savoir si elle était de la police ou non, et si oui, qui l'avait mise sur cette piste.. Peu importe qui était la personne, elle était dangereuse, et en savait manifestement trop. Cela ferait du travail supplémentaire pour Cerberus... Enfin bref. Calmement, Arima pencha la tête en la fixant, imperturbable.
Lorsque cette voix casse subitement le silence derrière moi et qu'une pression inquiétant pousse sur le bas de mon dos, mon cœur se soulève et je manque de faire une crise cardiaque. Comment n'ai-je pas pu le voir venir ?! Il me faut un gros effort pour ne pas tuer instantanément le plaisantin d'un coup de pic rocheux dans l'abdomen… Car oui, c'était un blague.
Je me retourne subitement pour me retrouver face à un ado, secouant un briquet devant moi, fier de m'avoir fait sursauter. L'ambiance n'a rien de plaisant et je n'ai vraiment pas le cœur à rigoler, de plus, il entre immédiatement dans la case "suspect" de l'enquête.
"Je plaisante. Je peux savoir ce que vous faîtes ici mademoiselle ? Cet endroit est censé être fermé au public durant son utilisation, or on transfert des caisses de fournitures médicale pour l'hôpital du coin... Vous ne voulez quand même pas venir en voler ?!"
Je lève un sourcil intrigué, le jeune devant moi semble bien pressé de se justifier. Cependant, je ne suis pas du genre a me laisser déstabiliser, je n'oublie pas ma mission ici : en savoir plus sur Ourobouros.
Toujours sur mes gardes, ma terre vient se rassembler autour de moi, formant des armes tranchantes très peu amicales :
"Je suis Saha-Terra, héroïne. Veuillez décliner votre identité. Maintenant."
Le jeune aux cheveux noirs n'est pas recensé sur les recherches de l'inspectrice, il est si jeune, pourquoi je me retrouve face à lui, à ce moment ? Il a facilement l'âge de mes étudiants et il semble si confiant face à une intru dans son entrepôt… J'en mettrais ma main à couper qu'il sait se battre, je ne peux malheureusement pas écarter cette possibilité, il faut que je sois prudente car je suis toujours en terrain inconnu.
Le jeune étudiant s'avança, passant ses doigts sur les lames terrestres avec un sourire sur le visage, se coupant un peu au doigt, il regarda le sang couler, calmement. Il regarda la femme par la suite en s'étirant calmement.
- C'est sympa, vous êtes une manipulatrice de terre ? Oh, quand à moi, je me nomme Kuronushi Arima, je suis ici pour aider à décharger tout ça, petit travail après les cours quoi. Je n'ai pas envie de trop compter sur mes parents alors je me trouve des petits boulots ici et là pour payer ma nourriture, ce genre de chose, vous voyez le genre ?
Il pencha un peu la tête ensuite en la regardant, se grattant le menton en passant derrière elle, glissant comme s'il suivait un court d'eau, lui tournant autour, la regardant sous tous les angles avec un certain intérêt. C'était la seconde fois, après Qassim, qu'il rencontrait un héro en chaire et en os après tout. Il se remit ensuite devant elle, tout sourire.
- Enfin bref, vous ne m'avez toujours pas dit, je peut vous aidez ? J'étais en train d'aller chercher des papiers pour les ouvriers quand je vous ai vu errer dans les couloirs... Désolé pour la petite blague d'ailleurs, c'était vraiment trop tentant. Je connais plutôt bien l'endroit, merci à la visite avant le début du travail, ahah.
Il sourit alors à pleine dent, lui tendant sa main ensuite suite à sa présentation, après tout, les bonnes manières voulait qu'une poignet de main conclue tout ce blabla, et que suite à cela il guiderait l'héroïne, à l'heure qu'il est, la plupart devrait déjà avoir évacuer les lieux avec la contrebande, ou au moins dissimuler celle-ci. Et avec un peu de chance, le petit toutou aurait même déjà attraper la vilaine taupe. Il la regarda, calmement, se demandant bien ce qu'elle pouvait faire ici, surtout à une heure aussi tardive. Lui avait sorti une excuse à peu prêt potable, d'autant plus qu'il avait des papiers pour justifier tout ça derrière, et puis, ça lui permettait de gagner un peu de temps. De toute manière, elle ne verrait très probablement que la partie émergée de l'iceberg. C'était ça l'utilité d'être prévoyant, on pouvait difficilement être prit de cours si on s'en donne les moyens. Le jeune étudiant de Yuei sourit toujours en regardant l'héroïne, se disant que cette soirée devenait mine de rien intéressante.
L'homme est très, mais alors très très confiant avec moi. Il s'approche et vient toucher mes lames, sans même se soucier de s'y couper. Prétention, confiance et... témérité ? La seule chose qui m'empêche de le neutraliser sur le champ c'est qu'il ne semble pas montrer d'agressivité envers moi. Il commence à raconter sa vie, tournant autour de moi comme si j'étais un jouet en vitrine qu'il hésite à acheter.
Il dit se prénommer Kuronushi Arima, un étudiant qui profite d'un boulot à mi-temps dans... cette boîte fantôme. Je lève un sourcil, franchement j'y crois à moitié. Qui viendrait bosser dans un entrepôt aussi mort ? Dans tout les cas, je n'aime pas son attitude, ni la façon dont il se justifie. Peut-être que ça l'amuse d'avoir réussi à me faire peur, peut-être que ça l'amuse de réussir à me berner ou peut-être que c'est juste un ado stupide qui ne comprends pas mon sérieux... Mais dans tout les cas, je ne lui fais pas confiance.
Ma terre se renfrogne et je donne un coup de main à son sang pour qu'il dégage de mon élément avant de lui répondre, pas de la façon le plus amicale qui soit et dans un japonais classique :
"Très bien. Je vais faire court Arima, tu es sur une zone d'enquête et rien que le fait de croiser mon chemin te range direct dans la case de suspect."
Je lève ma main et ma terre s'approche doucement de lui, comme pour le neutraliser, tester ses réaction me permet également de voir si je dois me méfier ou pas de lui. Droite et confiante, mon regard froid est planté sur son visage, guettant chaque erreur :
"Alors je vais avancer et tu vas venir avec moi. Si tu es bien ce que tu prétends être alors ne t'en fais pas, tu ne risques rien. C'est compris ?"
Je ne suis pas du genre à baisser ma garde, parler avec lui ne me rassure en rien, je me considère toujours en terrain ennemi et s'il en est un alors il est très possible que je sois repérée. Il faut que je me dépêche d'investir les lieux pour ne pas risquer de tomber dans une embuscade alors si Arima décide de faire le fier, il ne va pas passer un bon moment.
Le étudiant de Yuei pencha un peu la tête en l’écoutant parler. Il lâcha un léger soupire et se gratta le menton. Il regarda la terre s'avancer vers lui, haussant simplement les épaules en prenant à son tour la parole, calmement.
- J'ignore qui est l'idiot qui à bien pût vous rentrer dans le crâne qu'un entrepôt utiliser régulièrement pour du transfert de marchandise est un endroit louche, mais bon, soit... Je vous suis, de toute façon vous allez dans la même direction que moi, donc bon. Ah, par contre, je serais vous je ferais attention en arrivant à l'embranchement, un imbécile à fait tomber de l'huile et du coup.. Eh bien ça glisse pas mal. Et j'ai pas spectralement envie d'être accuser de meurtre ou je en sais quoi parce que vous avez glissée sur une tâche d'huile.
Arima semblait agacé, en fait, cela l'ennuyait de ne pas pouvoir observer l'avancement du travail, mais bon, il ne pouvait pas s'éclipser furtivement, cela risquerait d'éveiller d'avantage les soupçon de la femme géomancienne. Il la suivit donc en baillant un peu, jusque la fameuse salle de chargement, où Arima garda une expression neutre, bien qu'au fond il était satisfait de voir l’efficacité. Seul certains employer était encore là à débarrasser des caisses contenant du contenu médical, le reste s'était déjà fait la malle par la porte de derrière une fois sûr que personne ne pouvait les voir. Arima passa à côté de l'héroïne et sorti des papier de sa veste, les donnant à celui qui semblait être le chef de chantier pour le coup.
- J'ai les papiers chef, j'ai été un peu retarder à cause de la demoiselle, mais me voilà. J'ai pas tout compris à son truc, mais il paraît que cet endroit est louche pour une raison qui m'échappe encore donc je vous conseil de coopéré, elle n'as pas l'air.. disons très patiente.
Arima laissa alors les papiers et se retourna vers la femme en roulant des yeux. Il pencha un peu la tête en la fixant.
- D'ailleurs, qu'es-ce qu'il y a de louche, parce que vous m'excuserez, mais pour le coup la personne la plus louche que je vois ici c'est vous... Vous entre par effraction dans un entrepôt, vous n'expliquez pas pourquoi, et en plus de ça, vous utilisez votre alter... Je devrais peut-être appeler la police finalement. Moi, je vous ai expliquer la raison de ma présence ici, donc c'est à votre tour. Je peut même vous montrer mon contrat si vous voulez, mais pour ça il va falloir me prouver que vous êtes pas une criminelle notoire ici pour voler les fournitures médicales ! Sinon en tant qu'aspirant héro, je vais devoir vous retenir ici jusqu'à l'arrivée de la police.
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
