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Wrath Unleashed [pv David]

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Yomi Kisara
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Mar 22 Oct - 0:09
A la faveur du crépuscule une gargouille taciturne s’apprêtait à fondre sur une bâtisse, objet de sa convoitise. Un fief mal famé, le foyer d’une gangrène rare. Le genre d’individu en voie d’extinction y trônait sans partage, sans vergogne. Une proie idéale, un nuisible qui n’avait que trop sévit. Son bastion apparaissait accessible depuis Shiratori street quoique plus abordable par son flanc opposé, à l’arrière, depuis park avenue, où l’enceinte haute côtoyait  presque son perchoir sylvestre ainsi qu’une plus maigre surveillance. Un manoir à l’ancienneté factice, typique des guerriers d’antan, à la fois vaste et sublime dans une moindre mesure. Un tantinet tortueux avec toutes ces ailes attenantes à la bâtisse principale et baraquements divers, sans omettre l’infâme obstacle que représentait le large bassin aux carpes qui séparait un brin le domaine, bordé de buissons utiles. Il fallait franchir un petit pont ouvragé en bois peu peint de rouge pour maîtriser les quelques sbires endormis dans les sortes de cabanes/studios en pierre ; là où le plausible chenil se tiendrait le mieux d’ailleurs, entre deux d’entre elles, afin que ces messieurs soient forcément alarmés. Le tout avec un gong près d’une entrée. L’incendiaire à demi nerveuse avait soigneusement étudié les plans de construction et d’aménagements, les seuls disponibles à la mairie n’étant qu’utile à déterminer les distances d’origine et des façades sur l’inconnu. Le propriétaire avait sans doute chamboulé tout cela.

Or la présence d’un chenil à cerbères n’était pas le plus à craindre, elle s’attendait à déchanter au moindre couloir comme dans chaque pièce. Aussi se percher dans un arbre proche pour dénombrer les gardes en patrouilles, saisir le timing des rondes et s’assurer d’une routine hebdomadaire durant un peu plus d’une semaine de guet et d’espionnage nocturne, n’aura pas été vain. La piètre kunoichi aurait préféré faire des cabrioles sur les toitures en tuiles noires traditionnelles, puis y ramper pour avoir de meilleurs angles de vue sur ces menaces ambulantes et la position de certaines caméras qu’elle soupçonnait planquées. En plus d’avoir à disposition une sorte de sarbacane à fléchettes tranquillisantes ou viciée. Aussi l’infiltration par la discrète lucarne nord l’alléchait beaucoup, mais son  compère ferait sans doute part d’un meilleur avis. Son initiative, son expérience. A moins que la vue de ses cuisses et d’un short très court ne l’indispose ? Il lui trouverait d’ailleurs une assurance méconnue, un sérieux glaçant et une figure morne tandis qu’elle lui détaillait d’aventure les aspects de la forteresse depuis son poste d’observation, ou depuis le trottoir,  à intermittence, si un policier en patrouille s’amenait. Coopérative mais concise. La vêture plutôt drôle lui assurant une minime furtivité sous cette lune du chasseur parfois voilée. Mademoiselle Nanashi savait se déplacer en toute discrétion lorsque nécessaire et adopter des tactiques d’infiltration élaborées, sauf au détour d’endroits humides, leur préférant des lieux plus insolites et traitres ou retords. Priorité à la purge.

Avec un peu de chance, le ou les commis de surveillance d’écrans des caméras s’y attelaient à peine, tous distraits par la finale du championnat de baseball opposant les redoutables Hanshin Tigers d’Ôsaka aux terribles Chiba Lotte Marines. Sa cadette, dont la préférence allait aux géniaux Yomiuri Giants, zapperait sûrement entre les phases de publicités sur la chaîne d’un tournoi de catch, le spectacle la laissant hilare durant ce genre d’épouvantables attentes. Une ferveur  frénétique que ne partageait pas la diablesse à l’œuvre. D’autant que le fameux kani-kamen, aussi appelé mascrabe par contraction des termes avec une prononciation française plutôt populaire, affrontait le non moins illustre et loufoque panzu-otoko, le poseur avec une culotte en guise de masque. Mais sa chère amie, l’unique à vrai dire, devait s’ébahir devant la rediffusion en direct des performances d’idols sur le canal vingt-trois, à l’occasion d’un concours singulier, les épreuves de la princess league. Et si l’un de ces messieurs flânait sous ces arias endiablés et chorégraphies envoutantes, qui galvanisaient d’ailleurs l’envie d’Aiko de s’y essayer, la belle rose en narrerait alors l’anecdote ; en plus de maîtriser tout faquin à l’aide de prises brutales et déloyales, le genre de frappes chirurgicales digne des combats d’arènes clandestines et autres lâches bassesses dont faisait preuve son compère. Quel sot se briderait dans l’acte alors que criminels ne s’embarrassaient d’aucune forme de fair play ?


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David Matsui
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David Matsui
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Dim 10 Nov - 17:39
J'avais presque oublié ce que ça faisait de se tenir à coté de cette fille.

"Personne" n'est pas le genre d'être humain à qui l'on peut faire confiance facilement. Si l'Alter est vraiment l'incarnation de l'essence des gens alors elle est aussi fanatique que je suis dangereux. Je ne suis pas du genre à travailler avec ce genre de criminel. Je suis un chasseur, pas un paladin. Je n'aime pas le fanatisme. Je n'apprécie pas non plus les costumes ridicules.

Comment une tueuse pareil a pût choisir cette tenue ? C'est une opération assassinat, pas une sortie entre lycéens. Je m'attendais à quelque chose d'autre ! Notre dernière rencontre était particulière, elle m'avait pourchassé dans les égouts au beau milieu de la journée, et les circonstances expliquaient la tenue civile... Ce n'était plus le cas aujourd'hui. Peut être que je me met le doigt dans l’œil et que cette apparat est beaucoup plus tactique que le mien, mais j'en doute. Mon casque arrête une balle de fusil d’assaut sans grande difficultés, je ne peux pas en assumer autant de sa capuche.

Je crois que c'est bien pour ça que je chasse ma Viande en solitaire : je n'arrive pas à supporter la présence de boulets.

"J'espère pour toi que cette tenue est plus solide qu'elle n'en à l'air."

Le manoir semble calme. Pas de mouvements rapides, pas de musique, pas de vie. Je m'attend à des gardes actifs mais nous devrions conserver l'effet de surprise. Wendigo est un grand garçon. Une créature invisible comme lui n'aura aucun mal à aller trancher en deux quelques cibles. Je n'ai pas l'attention de passer par les toits mais ce serait vraiment stupide de lui refuser cette opportunité. Si la boche à raison c'est précisément ce dont j'ai besoin.

"Passe par le haut."

"Chop chop..."

Il ne faut qu'une petite seconde à mon Alter pour devenir translucide. Ses jambes le propulsent avec  tout ce qu'il a vers le toit. Sa petite opération escalade vient de commencer, et c'est une stratégie implacable. Les Viandes communes ne s'attendent jamais à le voir débouler depuis une fenêtre, et elles sont sans doute bien trop occupé à dormir pour le remarquer de toute façon. Je pousse un petit soupir de contentement sous mon casque. Tout ce qu'il me faut pour commencer de mon coté c'est visser mon silencieux sur mon pistolet. Je suis un tueur d'instinct, pas un planificateur. Il me suffit juste de faire le vide de mon esprit...

"Je doute qu'on soit stoppé facilement si on mélange ton Alter et mon pistolet. Cache ton visage."
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Yomi Kisara
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Sam 30 Nov - 12:30
Nul besoin de tergiverser à propos de détails si futiles à leur entreprise, le discours tacticien primant. Aussi la bête taciturne et morne n’opposa guère plus de répartie qu’une indifférence flagrante, naturelle, quand à méditer la chose. Son choix d’habit se voulait stratégique, pertinent au mieux avec les contraintes de discrétion –sonore et visuelle- que l’optique d’arborer un attirail aussi salvateur que voyant pour son compère. Concilier le tout fut ardu mais murement réfléchi. Elle misait ses chances de survie sur une totale furtivité, l’infiltration étant plus dans ses cordes et puis fureter dans l’ombre restait dans sa nature, plutôt qu’aborder un brin frontalement et brusque un péril, même dérisoire. Sa dague rituelle servant d’avantage à égorger et poignarder en traitre, à la rigueur servir d’arme de jet, au lieu de charger tel un samurai. Son alter restait par ailleurs à proscrire dans l’immédiat, bien inapte à frapper en silence hélas. L’éprise des flammes ne redoutaitpas alors d’essuyer blessures et d’endurer un calvaire éventuel si cela s’avérait nécessaire, probant. Ce galant l’aiderait peut-être à franchir l’enceinte faisant bien deux mètres de haut, s’y agripper étant simple bien qu’assez lisse, à moins qu’un puissant bond d’athlète ne suffise à l’y retenir sans grand bruit. Là encore, l’absence de poubelle à escalader s’avéra aussi fâcheuse que l’idée de compromettre l’infiltration en la laissant en évidence contre la façade, même peu éclairée. La belle rose vêtue de noir suivit donc le judicieux conseil de son partenaire tandis qu’elle extirpait un bandeau sombre d’une de ses poches ventrales afin de le nouer à son front, de sorte à prévenir la vision de ses mèches fushia. Un linge incliné sur ses sourcils et paupières, sa vue à peine réduite.

« Seulement en cas d’extrême urgence, mon pouvoir est à l’opposé du tien en terme de discrétion. », le murmure accompagnant son élan enjoué par l’animal.

Cette sorte de bandana de guerrier la dissimulerait mieux dans l’herbe où elle pensait ramper, tout comme les divers rocailles et reliefs moindres où se recroqueviller dans les ténèbres, confondue avec l’ombre projetée par la lueur d’un faisceau lumineux. Yomi avait prévu trois à quatre baillons et cordelettes, à défaut de pouvoir se munir d’un nécessaire de premier secours laissé non loin, dans un casier public de la consigne de la gare proche. De quoi désinfecter une plaie bandée au préalable et la recoudre sinon cautériser, son cellulaire laissé sur place avec ses papiers d’identités, ainsi qu’un ticket de train –puisqu’elle n’était pas sûre qu’en acheter un pour son comparse soit utile, la transaction pouvant paraître louche si sa famille s’attardait là-dessus, déjà que ses agissements intriguaient souvent celle qui pouvait le mieux la confondre, sa fichue grande sœur télépathe- ou autres détails pouvant la trahir ici. Elle ne savait trop s’il souhait d’abord attendre la fin d’une ronde et abattre les guetteurs, le temps d’effectuer une brève reconnaissance des lieux internes grâce à son alter ego ... totémique, astral ? La nature de cette entité redoutable angoissait un peu la tueuse guère prête à une plausible confrontation fratricide. Le genre adversaire qu’elle rechignait à agresser. La silencieuse acrobate approcha en quadrupède des baraquements traditionnels des gardes, situés près de l’entrée principale, en longeant le joli jardin japonais formant un grand L entre l’enceinte carrée et la bâtisse principale, même s’il lui fallait se risquer malhabile et nauséeuse sur un ponton bref qui traversait une portion de la marre aux carpes koi.  Le vacarme léger du bambou à bascule -au gré de l’eau en circuit fermé- couvrant toute maladresse grinçante ou vertige bruyant. Le maraudeur la suivait-il, du reste ? Sa concentration vacillante s’attardait plutôt sur les ignares en vadrouilles et veneurs imprévus qui cheminaient entre les chemins de gravier blanc et de pierre polie pavant le sol raffiné, esthétique. Aucun détour ne s’imposait encore, ces messieurs n’étant pas très vifs.

Cette piètre acolyte s’attelait tout juste à river de brefs coups d’œil en arrière, comme aux alentours, dès fois que son compère aigri souhaite lui transmettre un message par signes, de la directive à l’avertissement qu’elle suivrait avec méthode, la rigueur ne négligeant aucune variable. L’agitation semblait minime, pas une nouvelle caméra en vue, les rares débusquées s’avérant déjà caduques, le sinueux tracé de la belle les mystifiant pour l’heure. Un détecteur ambulant pouvait toujours la surprendre d’un instant à l’autre mais cette probabilité frisait le néant, comme celle que cette clique envisage la venue de vigilants sortis de leur(s) juridiction(s) respective(s). L’incendiaire et le cannibale ne devaient pas être attendus ce soir, à moins qu’une espie n’ait signalé les déplacements de son compère, qu’un extralucide vibre à leur simple présence ou qu’un guetteur imprévu et furtif n’ait surpris cette rôdeuse régulière. Elle n’avait pourtant pas remarqué de vagabond, clochard ou civil singulier de cet acabit ; la véritable hantise des filatures et observations multiples. Sa légère paranoïa l’obligeait toujours à une certaine prudence, à innover sur zone et anticiper au mieux les impairs et contre-mesures ennemis potentielles. Or les abords de cette jolie marres aux maigres reflets lunaires et dégradés de noir émoussait plutôt sa concentration, certes moins que lors de son excursion périlleuse d’une portion des égouts de Yokohama mais assez pour qu’elle finisse par manquer de vigilance ou d’adresse. N’était-ce pas alors le rôle de l’expert blasé d’y remédier ? Il n’ignorait pourtant rien de sa tare, et l’avait sans doute incluse dans ses réflexions et tactiques d’approches. L’un couvrant l’autre qui à son tour rendrait la pareille à l’occasion, tandis que l’agile gamine neutralisait les menaces potentielles isolées le long de la façade aux baraquements des gardes distraits ou endormis, selon la méthode suggérée par le maraudeur. Perforer en douceur sans éclaboussure restait à son sens la meilleure alternative, un lambeau de tissu sur la plaie et le corps caché des cerbères, ainsi que l’entrée de chaque bicoque condamnée de l’intérieur par une astuce quelconque. Une élimination sommaire et radicale de renforts.
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David Matsui
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David Matsui
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Ven 10 Jan - 15:05
Wendigo observait sans un bruit.

Il était rentré dans le baraquement des gardes sans aucunes difficultés. C'était un bon grimpeur, excellent pour ce type d'opération, et les meurtres en hauteur ne le dérangeait pas le moins du monde. Sa conscience, bien que primaire, était suffisamment développé pour lui permettre d’interpréter la situation : ses proies étaient retranchées mais elles n'avaient aucun moyen de deviner sa présence. Il était translucide, en hauteur, et adepte de la chasse nocturne. Tout les avantages étaient de son coté.

La créature, tête à l'envers et pattes sur le plafonds, laissa couler un petit filet de bave sur le rebord de fenêtre avant d'avancer lentement, griffe par griffe. Son instinct lui dictait de ne pas faire de bruit et les consignes de David à ce sujet étaient claires. Elle parcourut la salle commune qui se trouvait devant lui en faisant profil bas, gardant les yeux ouverts pour détecter une cible, et se glissa dans une petite chambre à coucher. Un Yakuza, affalé sur un matelas, exposait ronflement et torse-nu aux premiers venus. Un tatouage plus que graphique s'étendait sur son torse. Wendigo se stoppa, juste assez longtemps pour que David donne le feu vert, et amorça sa descente. Sa patte se posa doucement sur le cou de l'homme avant d'effectuer une rotation d'une rare violence. Première nuque brisée de la soirée, première source de Viande en perspective. Le monstre du Maraudeur ramena lentement sa patte vers le plafond. Personne ne l'avait entendu, mais la baraque était loin d'être silencieuse. Le bruit de la télévision indiquait clairement la présence de quelqu'un dans la pièce à l'autre bout du couloir.

David, de son coté, avançait dans le jardin aussi rapidement qu'il le pouvait. Sa partenaire du soir semblait loucher devant le bassin de pisciculture traditionnelle, ce qui n'était pas surprenant lorsque l'on la connaissait un peu. Sacré personnage cette "Personne"... Plus il l'observait, plus les inconsistances de son caractère émergeaient. Cette fille était une tueuse, une professionnelle du meurtre aussi compétente que lui dans le domaine, et elle ne reculait pas devant la souffrance des autres. Elle démontrait des caractéristiques anti-sociales qui renvoyait le Maraudeur vers sa propre adolescence brisée, son mode de vie de chasseur. Restait que, malgré ces caractéristiques, "Personne" camouflait une jeune femme extrêmement fragile. Elle avait peur de l'eau, la chose qui constituait 70% d'un être humain. Elle n'aimait pas la saleté. Elle était prude. C'était une vraie pièce à double facettes, une pièce qui restait plantée là, dans le décors, et qui n'attendait qu'une série d'événement violents pour exploser.

Elle ressemblait, en ce sens, bien plus à Wendigo qu'à David.

Le Maraudeur observa la jeune femme traverser le pont avec une prudence extrême et la suivit sans faire plus de bruit que ça. Il se savait "fou", mais lui au moins pouvait marcher dans les flaques d'eau.
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Yomi Kisara
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Lun 6 Avr - 18:17
La tâche paraissant trop ardue sans coup férir, l’extrémiste souhaita dont exterminer l’ensemble de ces canailles. Or elle épargnerait le moindre innocent, les véritables et non les ivres-vengeurs ou scélérats en devenir. Son nécessaire de maîtrise d’individu destiné alors aux civils. Elle se ressaisit en pénétrant la pénombre tamisée de ces pièces sobres, parfois meublées ou couvertes de posters coquins. Broyer la trachée d’un genou en chute, fracasser le crâne à l’aide d’une pierre proche ou ficher son poignard dans le cœur, tandis qu’une paume moite ou coussin étouffe les lèvres des suppliciés avant de fondre furtive à une autre victime. Un rituel macabre minutieux, une frénésie sanguinaire. Efficace et véloce en sa tâche, tout comme son rival [à l’étude]. Soudain, une bourde se produisit au seuil d’une quatrième bicoque, l’avant dernière. Chacun se partageant si nécessaire l’antre aux proies. Mademoiselle désarçonna l’un de ces niais peu alerte, qui somnole en pleine halte ou râle en murmure, par une brusque apparition. Lui sembla revenir de sa ronde, souhaitant sans doute se détendre et savourer un répit. Juste assez pour pouvoir se précipiter et occire d’un bond qui mis à bas le bougre, alors que sa lame ferme lui sectionnait la carotide et qu’une charge d’ordinaire dérisoire l’étale et cantonne au plancher ; puis roula sur le dos, afin de maîtriser in extrémis un ennemi qui émerge de ses songes. Un bruit sourd qui résonne à peine. L’on songea aux maladresses d’un des ivrognes notoires, sans pourtant négliger la chose. Aussi un sbire vint-il s’assurer que rien ne détonne. La démone à l’affut, scrutatrice en prédateur, affichait quelque chose de reptilien, d’avantage dans l’instinct que la démarche primitive et tactique, tandis que ses griffes silencieuses happèrent les cadavres dans un coin si sombre et au petit meuble utile, quoiqu’ôter l’un des futons rougis et étendre l’autre sur la flaque fraiche du premier mort évita qu’on ne découvre le massacre. Une broutille d'aléa.

La vilaine eut grand peine à river regards vers l’extérieur et les prémices à l’onde, ce monstre du souvenir, afin de n’en rien revivre, lorsqu’approcha un garde zélé. Si bien qu’elle négligea encore un brin son pauvre partenaire, tout aussi conforté dans sa vision d’une chasse plus paisible en solitaire. Dut-il encore couvrir ses arrières. Qu’importe que cela se produise, la pile du fond grossirait tout juste. Non d’embarras. L’inquisitrice fin prête à accueillir quiconque, adossée proche de l’entrée traitre, la lame comme désireuse de sectionner moelle épinière dans la nuque. Au détour de chaque façade on craignit de découvrir dans le noir –de ces larges interstices dignes de ruelles sordides- une niche ou paire de cages à chiens hargneux, et la rose rechignait à l’élimination de bestioles. D’où la nécessité. Le fait qu’il n’y en ait en outre pas le moindre en patrouille induisait pourtant une certitude qui soulage. Mais elle ne put dénigrer la chose, sa propension fiévreuse aux conjectures critiques et anxiogènes revint toujours assaillir son assurance nouvelle, en dépit d’un sang froid indéniable. Toujours pas d’animaux d’attaque, ni de soupir de soulagement. Seul son partenaire put japper de dépit. Nanashi l’insondable se dit que l’éventuel chenil se dressait plutôt dans le coin supérieur gauche du domaine, leur entrée faite par le droit qu’un trop mince couloir d’herbe grasse séparait ; sinon indiscernable sous l’édifice mineur plus loin, sorte d’abri susceptible de camoufler l’armurerie ou le poste de surveillance. Elle n’en vit pourtant aucun durant des heures sans routine. Peut-être le flair d’un lieutenant félin servait-il d’alternative meilleure, économe. Mais l’éclaireur invisible saurait s’en assurer, comme déflaquer du cabot sorti de sa torpeur. Et puis autant faire un repérage intégral, l’emplacement du groupe électrogène [de secours] pareillement méconnu.

« Notre ami translucide peut-il saboter –sans risque pour toi- un transformateur, au cas où on en aurait besoin pour filer en douce ? »


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