En direct de Shiketsu ! [PV Léo Oxton]

Participer à une interview, c’était une chose qu’il n’avait pas pensé faire aussi tôt. Ou du moins, pas au moment où il était entré à Shiketsu. Cette année, la situation au Japon se dégradait beaucoup, que ce soit pour Ketsubutsu avec l’attaque terroriste, ou pour Yuei avec le kidnapping de Melody. Forcément, cela plaçait plus encore les héros au centre de l’attention, et indirectement les étudiants qu’étaient ses camarades. L’école passait probablement un gros filtre sur les paparazzis car ils n’étaient pas aussi interrogés qu’ils pourraient l’être. Et puis, les gens s’intéressaient davantage à Yuei. Finalement ce n’était pas une mauvaise chose de ne pas être dans l’école dite numéro une. Ils ne sont pas en-dessous d’eux, et en plus ils ne se font pas étouffés par les médias.

Takiiro-sensei avait annoncé il y a quelques jours à la classe la venue prochaine d’une journaliste qui était intéressée pour interviewer des élèves. Bien sûr, rien ne forçait les élèves à y participer. Léo voulait-il y aller ? Il se le demandait. Avait-il quelque chose à cacher ? Il ne voyait pas quoi. Il était déjà passé à la télévision pour le tournoi inter-écoles. Il n’était déjà pas caché. Et puis, quel héros se cacherait ? Certains élèves pensaient que ce n’était pas encore le moment pour eux, et préféraient attendre. Dans la tête de Léo, depuis son premier jour de stage, c’était comme s’il était déjà un héros. Et donc, c’était déjà l’heure. Ce n’était pas une question de chevilles, bien sûr qu’il n’était qu’en première année. Mais il se sentait bien plus impliqué et concerné depuis ce moment. Ainsi, il ne trouvait pas ça si étrange de participer à ce genre de choses à cet âge. Après avoir fait le point avec lui-même, il se décida à s’y inscrire. Même si c’était à lui de donner les réponses, ça pouvait rester assez enrichissant ! À la fois pour voir comment ça peut se passer, mais aussi parce que c’était un exercice sur soi. Il en aurait plein des comme ça, dans le futur.

C’était un matin, et il était le premier à passer. S’était-il préparé ? Non. En avait-il le besoin ? Pas tant que ça d’après lui. Est-ce que c’était un entretien d’embauche ? Encore moins. Les questions classiques auxquelles il pouvait s’attendre, il saurait y répondre. Les autres, il ne pourrait pas les prévoir. Et est-ce qu’il stressait ? Un peu en réalité. Bien qu’il était « connu », il ne s’était jamais exprimé en public. Il se demandait ce qu’il avait le droit de dire et ne pas dire, même ce qu’il voulait dire et ne pas dire. Et surtout, s’il dirait des choses qui intéresseraient. Il se sentirait très gêné d’ennuyer la journaliste. Malgré toutes ces petites craintes, il se disait déjà qu’il avait hâte de partager son expérience avec Aslinn, qui aimait aussi l’idée de l’entrevue.

Après avoir quitté le cours de Merutokin-sensei lorsque l’heure approchait, il arrivait devant la salle qui lui avait été indiquée. Une fois une lente inspiration et expiration par le nez prise, il toqua. Un membre du personnel de l’académie lui ouvrit depuis l’intérieur. Ah oui, il était vrai qu’ils n’étaient pas censés être tous seuls dans la salle. Ça ajoutait peut-être une pression supplémentaire. Il voyait plus loin, assise à une table, celle qui devait être la journaliste.

« Bonjour », salua-t-il avec un léger sourire.

Après l’avoir salué, la journaliste l’invita à s’asseoir sur la chaise libre. Elle avait dit quelque chose sur Cerbère, mais il n’avait pas compris, se contentant alors d’un sourire gêné pour faire comme si. Il espérait que ce n’était pas son genre de placer des choses bizarres comme ça, ça ne le mettra pas plus à l’aise.

Il s’assit sur la chaise, posant ses mains sur ses genoux. Il déviait un peu le regard pour voir l’objectif de la caméra, qui les fixait. Encore une pression supplémentaire, ça. Il espérait qu’ils n’allaient pas garder l’ensemble, et filtrer des choses. S’ils gardent l’extrait vidéo pour l’utiliser, il fallait qu’il fasse attention à sa posture. Est-ce qu’il devait se montrer très confiant et déterminé ? Ou plutôt calme et relaxé ? Devait-il bien réfléchir à chacune de ses réponses ou pouvait-il répondre comme lui suggérait son cœur ? Rah la dernière fois qu’il a essayé de forcer quelque chose, il s’était totalement planté. Mais il n’avait pas d’aussi lourd secret à cacher, cette fois. Enfin, il supposait. En réalité, il ne savait pas trop ce qu’on allait lui poser comme question. La vie en tant qu’étudiant héros peut-être, en plus d’une présentation simple. Pour la suite, il allait possiblement être pris au dépourvu.

Il hocha la tête pour confirmer son nom, et aussi pour confirmer qu’on lui avait bien donné les instructions citées. Il appréciait ce rappel, car il aurait pu oublier cette possibilité. Elle avait retrouvé le nom et le prénom en ayant ses notes sous les yeux, l’école avait déjà dû lui donner quelques informations de base.

« Oui, c’est mon tout premier. »

Il y avait déjà des gens de son âge qui auraient pu en avoir ? Remarque oui, c’était possible, en-dehors de l’école, dans un tout autre contexte.
Il était effectivement prêt, mais avait-il quelque chose à dire ou à demander ? Oui, effectivement. En fait il se rendait compte de quelque chose : il dépréciait le fait de ne pas être sûr de comment serait utilisé cela.

« Avant, je me demande juste… est-ce que la vidéo sera diffusée comme ça ou c’est juste pour vous ? »

Ça ne le dérangeait pas forcément, mais il voulait tout de même être au courant avant que cela commence. Bien sûr, si elle lui disait que le contenu vidéo n’était qu’à usage personnel, ça le rassurerait. On lui avait de toute façon dit que tout le contenu diffusé devra d’abord être validé par l’école. Mais ça le tiquait.

Sa question eut réponse. Une sélection qu’elle ferait soi-même, mais l’interview serait bien présentée sous un format vidéo, et non un pavé sur un blog ou un résumé dans un journal. Mais si sélection il y a, elle n’allait pas volontairement mettre des passages ratés, c’était le but. Toutefois pas une raison pour ne pas faire attention à ce qu’il montrait et disait. Un extrait vidéo de lui aujourd’hui pouvait influencer sur sa carrière de demain.

Puis vint la première vraie question. * Here we go * s’était-il dit juste avant d’en entendre l’énoncé. Bon, le début était assez “classique”. C’était le genre de chose qu’il s’attendait à avoir à répondre. C’était donc quelque chose qu’il avait un poil préparé. Ou en tout cas, il n’avait pas tant besoin de rassembler ses pensées pour pouvoir fournir une réponse. Mais quand il se l’était demandé à lui-même la veille, il ne se sentait pas très malin. La réponse qui lui était venu était bien sûr :

« Mon père est un héros. Quand j’étais petit je l’admirais beaucoup, et je l’admire toujours. »

Mais admirer quelqu’un ne voulait pas forcément dire qu’on voulait être cette personne. On pouvait admirer un chanteur, un peintre, ou un architecte, cela ne signifiait pas qu’on voulait faire la même chose que lui. Cependant, un héros ça avait la classe. Et avoir la classe, c’est cool.

« Je voulais être un héros à côté de lui. Je pense qu’à cet âge, je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire. »

Quand il avait 5 ans, pour lui un héros ça gagnait toujours. Pas parce qu’ils étaient meilleurs que le méchant. C’était juste comme ça, ils ne pouvaient pas perdre. Tout ce qu’il voyait, c’était des réussites, et il demandait toujours à papa de lui raconter ses anecdotes de son travail, qui faisaient rêver cet enfant innocent.

« Mais même en grandissant, j’avais toujours cette idée en tête. »

En réalité, il avait déjà songé à abandonner l’idée, mais c’était un chapitre gênant à raconter et qui sortait un peu du sujet.

« Je m’étais posé beaucoup de questions sur mon alter, sur ce que je pourrais en faire. Et je me disais que s’il pouvait effectivement sauver des vies, alors ce serait super. »

Des mots très basiques, et des idées qu’il aurait peut-être mieux formulé s’il avait à faire ça devant une feuille, en prenant son temps. Au final, même si c’est une vocation sur laquelle il s’était renseigné au fur et à mesure, elle était née lorsqu’il était encore jeune, et à partir de là, il ne s’était pas posé autant de questions qu’une majorité de personne. L’idée a toujours été en lui, et lui a toujours convenu.

La question qui suivait était moins évidente. Pour lui, il était encore en train de découvrir, mais il était vrai que le stage proposait déjà un premier vrai contact. Et son stage se voulait un peu atypique, par rapport à la majorité. La plupart de la classe avait choisi une agence en ville, là où il y a plus régulièrement des vilains pour tenter des vols ou des attentats.

« Je ne sais pas si je peux encore répondre correctement à cette question après si peu de temps, mais… Il afficha naturellement un sourire. Je pense que c’est mieux que ce à quoi je m’attendais. Je pensais naïvement juste venir faire une formation pour devenir un héros. Mais une formation de héros, ça ne se fait pas seul, mais à plusieurs ! J’ai rencontré d’autres étudiants, d’ici et de Yuei, qui me motivent tous les jours d’une manière ou d’une autre à progresser, et on fait de notre mieux ensemble ! »

Le combat contre Oroshine en demi-finale du tournoi. Le sauvetage de Melody avec Aslinn dans cet immeuble de Yokohama. L’incident aux côtés de Ragdoll et Tora au stage. À ces éléments s’ajoutent également Iku, Star, et même des personnes de l’extérieur comme cette auto-proclamée vilaine à la chevelure rousse. Bien sûr, Léo était déjà un garçon motivé, mais il se plaisait à se baigner dans cette atmosphère. C’était stimulant. Et puis, même s’il y a également des drames, ces études lui apportent aussi beaucoup de moments de joie, qu’il n’oubliera pas.

« Ma place est là. »

Le compliment de la journaliste rassura forcément Léo. Pour répondre à ce genre de questions, il se devait d’aller dans le personnel, voir l’expressif. Et un gamin de 15 ans qui parlait de sauver le monde, surtout avec sa taille, ça pouvait être vu comme assez ridicule.

« Oxton à UA ? Haha il fait 1 mètre 20 sur échasses, qu’est-ce qu’il croit faire ? Il n’y a peut-être pas que sa taille qu’il est en retard ! »

Effectivement, il n’avait même pas été pris à UA. Mais pourtant, même s’il était parfois moqué l’année dernière, il n’avait eu aucune remarque d’Aslinn quand ils se sont rencontrés, bien qu’elle-même soit encore plus âgée. Et puis, une fois qu’il était arrivé à Shiketsu, personne ne l’a jamais jugé ouvertement sur son physique. Une apparence ne décide pas si quelqu’un est un héros ou non, et les élèves comme les enseignants d’un tel établissement le savent. Mais puisqu’ici, ce seraient des gens de l’extérieur qui le regarderaient, il devait se montrer convaincant.

La singularité des alters venait d’être posée sur la table. Cela avait déjà été évoqué durant un cours de Takiiro-sensei, mais il n’y avait pas de réelle réponse à cela, il fallait faire avec. En tout cas, ça ne lui a pas été donné, il répondit avec les réflexions qu’il s’était déjà faite.

« Les générations précédentes ont aussi connu ce problème, à leur échelle. Lorsqu’on sera diplômé, ce seront nous les plus jeunes dans ce combat, alors pendant un temps ce principe sera à notre avantage. Si les choses commencent à être progressivement plus difficiles, on gagnera aussi plus rapidement en expérience, en affrontant toujours des vilains plus forts. Plus que pour moi-même, je suis davantage inquiet pour les civils. Ce sera sûrement un challenge*, mais je suis confiant pour le relever. »

Forcément, la singularité des alters bénéfice aux héros et aux vilains, mais les civils qui n’ont pas le droit légal d’utiliser le leur seront chaque génération plus vulnérables. Peut-être qu’il n’aurait pas dû formuler cette inquiétude ? Trop tard, c’était dit
Il n’était pas un grand connaisseur de jeux vidéo, mais Aslinn lui parlait souvent de sa série de RPG préférée. L’idée qu’il avait énoncée  avant se transpose un peu sur ce type de jeu. Si on affronte un ennemi plus faible que nous, les points d’expérience donnés seront moindres. Mais si on affronte un ennemi plus fort, ils seront bien plus importants, et peuvent souvent mener à une augmentation de niveau. Une augmentation qui permettra ensuite de mener d’autres combats avec moins de difficulté. Il n’avait pas à y penser maintenant, mais il y avait bien sûr une difficulté notable qui n’était pas présent dans un RPG. Le retry n’existait pas.


* en anglais

Le sujet de Ketsubutsu venait. Petit manque d’aise de la part de Léo. Il s’agissait vraiment d’un incident qui ne faisait pas rire. C’était une école comme l’étaient Shiketsu et Yuei, avec des étudiants de leur âge. Forcément, le jeune garçon se sentait très concerné, se disant que ça pouvait très bien leur arriver à eux aussi. L’école de Ketsubutsu a peut-être été privilégiée parce que plus accessible, mais ça ne voulait pas dire que les deux écoles héroïques les plus prestigieuses du coin ne seraient pas prises pour cible dans les mois à venir. Et puis, Yuei a indirectement été attaquée par le biais de ce fameux kidnapping. Rassuré de savoir que la journaliste semble ignorer qu’il s’y était impliqué avec deux autres élèves de sa classe. Cette information n’a jamais été diffusée, mais ces personnes en savent peut-être plus que ce qu’ils disent… D’une certaine manière, Shiketsu a été attaquée durant son stage chez les Wild Wild Pussycats, bien que d’après lui ils n’étaient pas la cible première.

L’Alliance des Super-Vilains… Les rencontrer n’arrive pas « qu’aux autres ». Il ne s’attendait pas à tomber sur ce dénommé Compress dans les montagnes. Un alter terrifiant, qui laisse à peine imaginer ce que pourrait faire l’ensemble d’un tel groupe s’ils avaient tous des pouvoirs de ce calibre. En avoir rencontré seulement l’un d’eux pouvait déjà être décourageant. Mais cette information était aussi une chance. Il pourrait plus difficilement être surpris, et pouvait déjà renseigner sur ce qu’il savait. Connaitre une seule personne ne suffisait pas -surtout quand on ne connaissait pas leur nombre- mais cela pouvait peut-être donner une idée globale. En tout cas, tel qu’il avait été présenté, rien ne laissait penser qu’il s’agissait du leader… à l’exception peut-être de sa tenue un peu gentleman. Un cliché anglais qui ne se vivait pas très bien.

Bref, dans tous les cas il se devait d’être psychologiquement préparé à ce que ça arrive. Est-ce que lui il se sentait prêt pour ça ? Pas forcément, mais ce n’est pas le but, et il se le dit bien souvent.

« S’il faut affronter cette situation je le ferai. On ne serait pas seul, avec les autres étudiants. Et j’ai aussi confiance en nos professeurs. »

C’était devenu une sorte de standard mais même si plusieurs écoles ont maintenant ça, c’était une chance d’avoir des enseignements directement de la part de héros professionnels.
Il s’était contenté du simple sur sa réponse. Il n’allait pas parler de sécurité renforcée et autres informations plus détaillées dont il avait entendu parler, et qui ne devaient justement pas se rendre public. Ça ne servait à rien d’avoir des plans si l’ennemi les connaissait. Infiltrer Ketsubutsu ce n’était pas rien non plus, il fallait donc s’attendre au pire de leur part.

Le niveau de détail et de précision des questions augmenta d’un cran. Est-ce qu’elle s’était renseignée avant de lui poser la question, ou demandait-elle l’avis de tous les élèves ? Il ne se l’était jamais dit, mais maintenant qu’il y pensait, Léo avait été la seule personne présente lors des dernières actions qui ont précédé le renvoi de chacun de ces deux camarades, Star Novel et Coy Igaki. Il était probablement la personne qui pouvait le mieux parler des deux à la fois. Mais individuellement…

Léo n’était pas si proche de Coy. Ils s’entendaient plutôt bien mais pas aussi bien qu’il s’entend aujourd’hui avec Aslinn et Iku. Toutefois ils avaient échangé une série de SMS avant la nuit du sauvetage de Melody et il avait bien compris quel genre d’idéal il suivait. Et c’était noble. Mais plutôt inconscient d’après le britannique. Ce dernier avait finalement craqué et avait suivi. Il ne regrettait pas spécialement ce choix, mais ne l’approuvait pas pour autant. Et ce n’était pas forcément à répéter. Le renvoi de Coy ne le surprenait pas.

Pour Star, on l’avait laissé un peu dans le flou. Il avait quitté le stage avec plein de questions. Mais là-dessus, il était pris à un niveau plus personnel, il ne savait pas évaluer son propre avis sur son renvoi. Toutefois, Star ne semblait pas avoir de vocation personnelle à être héroïne, c’était le souhait de quelqu’un d’autre. Il n’a eu aucune nouvelle depuis, et espérait qu’elle se portait bien, que cela n’avait pas ruiné sa relation avec sa famille mais au contraire l’avait libéré d’un poids.

Cependant.
S’exprimer là-dessus était un nid à emmerdes. Il n’allait pas dire clairement au public qu’il comprenait le renvoi de Coy, ça ne ferait qu’enfoncer le clou et le pangolin n’avait probablement pas besoin de ça. Et il n’allait pas non plus dire qu’il ne comprenait pas, risquant de se mettre son école à dos. Une académie où les élèves ne suivaient pas l’idéologie des enseignants et de l’administration, quel genre de titre ça ferait… Il n’y a pas d’occasion de dire ce qu’il en pense comme elle le disait. Il garde cela pour lui.

« Je peux vous dire que je n’ai plus eu de contact avec eux depuis qu’ils ont été renvoyés. Pour le reste je n’ai rien de particulier à dire… »

Au final il n’a même pas dit s’il les connaissait bien ou non, mais c’était le coup à ce qu’on lui demande des détails. Et vu comment s’est passée la fin du stage, il n’était même pas sûr de pouvoir parler de Star sans dire de bêtise. Ça l’embêtait de ne pas répondre à l’attente de la journaliste, mais on ne pouvait le forcer sur un tel sujet.

La question suivante était dans une ambiance qui lui convenait bien plus. Il était certain que Léo se plaisait ici. Il n’avait pas besoin de grand-chose au final. Une poignée de très bons amis et des cours intéressants, ça faisait son bonheur.

« On ne se connait pas tous tant que ça mais globalement on s’entend plutôt bien ! C’est un peu un mélange entre de l’entraide et de la rivalité. Sans forcément vouloir être le premier, on veut tous viser toujours plus haut et voir chacun faire son mieux encourage aussi à donner le meilleur de soi-même. Et on trouvera toujours quelqu’un qui nous aidera volontiers. »

Il généralisait, il y avait toujours des personnes plus fermées que d’autres. Mais il savait que voir ses camarades progresser le motivait beaucoup, et il sentait que c’était aussi leur cas !