White Muse ; Beauté Nordique

Les caméras. Lorsque l’on demande à Sophia de remonter le plus loin possible dans ses souvenirs pour dire ce qu’elle voit, la réponse est simple. Depuis son plus jeune âge, la jeune suédoise a toujours été mis en évidence sous les projecteurs. Ses parents, conscients de la valeur du joyaux bruts qu’ils avaient devant eux, ne se gênèrent pas pour l’inscrire à tous les concours de beautés pour enfant disponible. Rapidement, Sophia Axelsson devint l’enfant chérie de la Suède et de toute la Scandinavie. Elle était dans tous les magazines, dans des films, sur des boites de céréales. Partout. Elle était l’archétype du phénomène de l’enfant-star. Elle menait une vie de rêve, selon tous les regards extérieurs. Extérieurs étant le mot-clef ici. Car la jeune Sophia, elle, n’avait qu’un seul rêve. Celui d’être une grande héroïne et d’aider son prochain.

À l’âge de 14 ans, au grand dam de tout son public adoré, la jeune demoiselle disparue de tous les médias du jour au lendemain. Dans le grand public, il y eut tout de sorte de rumeur, de théories, de post twitter. Mais dans la réalité, c’était très simple. Pour la première fois de sa vie, Sophia avait pris une décision elle-même, malgré le désaccord de ses parents. Elle s’était inscrite à la célèbre « Akademi för Speciella Människor », la plus grande école héroïque du pays, qu’elle intégra officiellement à ses 15 ans. Les écoles héroïques suèdoises étant des instituts très fermé où les étudiants habitent durant l’année scolaire, personne dans le public ne put savoir où elle était. Bien sûr des rumeurs sortirent, les murs n’étant pas complètement hermétiques et les gens à l’interne sachant bien sûr qui elle était, mais le tout se déroula sans aucuns accidents majeurs. L’entente avec ses parents ne se rétablis que durant sa deuxième année, elle passa donc les premières vacances chez sa tante, beaucoup plus compréhensive, avant de finalement enterrer la hache de guerre. Pendant 3 ans, elle suivit le programme intensif, apprenant à contrôler son alter du mieux qu’elle pouvait, à maitriser de nouvelles techniques et à se spécialisé. Avec son Alter, elle devint rapidement un pro dans la capture des vilains (bien que ses aptitudes en combat était toujours à travailler (elle avait une bonne maîtrise de certains arts martiaux, mais n’était une experte dans rien)) et dans une certaine mesure en sauvetage aussi, si la situation ne nécessitait pas une réaction ultra rapide.

À la sortie des études, elle rejoignit presque aussitôt une agence de héros très reconnu et Sophia, très excité de commencer sa nouvelle carrière, tomba de très haut, dès sa première journée. Tous les autres nouveaux assistants c’était vu assigné une mission, sauf elle. On l’entraîna plutôt dans un bureau à part pour lui expliquer qu’on avait reconnu en elle l’enfant star disparu quelques années plus tôt et qu’ils souhaitaient faire d’elle l’image de leur firme. Mais pour cela, ils ne pouvaient pas courir le risque qu’elle se blesse et donc ne pouvait pas l’envoyer en mission. Désillusionné, la jeune Axelsson accepta son nouveau rôle et se retrouva, une nouvelle fois, sous le feu des projecteurs.

Ce cirque dura une autre année, jusqu’à ce qu’elle fasse une rencontre qui bouleversa sa vie. Lors d’une apparition dans un show télévisé, un autre invité était un héros reconnu pour agir plutôt en secret et faire peu d’apparition publique, celle du jour étant l’obligatoire occasionnelle afin de garder des sponsors. Le héros, vêtu d’un grand manteau rouge, arborant une grosse barbe blanche et répondant au nom de Santa Nik la prit à part suite à l’entrevue, lui disant avoir remarqué une grande tristesse dans ses propos et lui proposant de quitter la grande firme pour se joindre à lui, lui promettant qu’elle aurait une grande liberté sur ses choix de mission et ses apparitions publiques. Sans même prendre le temps de réfléchir, Sophia accepta, démissionna de son précédant emploi et alla travailler avec Santa.

Cette collaboration dura 3 ans, jusqu’au jour où Santa Nik lui dit n’avoir plus rien à lui apprendre, lui confirmant qu’à ses yeux, elle était une héroïne à part entière, capable de voler de ses propres ailes. Pendant ces trois années, elle avait su apprendre à concilier la vie d’héroïne avec celle de mannequine, faisant officiellement la paix avec cet emploi. Son mentor lui donna cependant un dernier conseil. Quitter la Suède, où des gens tenterait toujours de profiter d’elle. Aller faire carrière dans un autre pays où la vie serait un canevas vierge pour elle. Ce qu’elle fit. Quelques mois plus tard, elle partait pour le Japon, pour y commencer sa nouvelle vie d’héroïne pro et y voler de ses propres ailes.