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T'aurais un peu de sucre ? [Pv Mindfeel]

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Shirai Wasaka
Age : 30
Messages RP : 31

Feuille de personnage
Titre: Fukushû
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Alter: Âme du Samouraï
Rang C





Shirai Wasaka
Rang C
Lun 30 Mar - 16:42
Des bons souvenirs transformés en cauchemars, Shirai en avait beaucoup. Sa famille, ses entraînements, sa sœur, Yuei… tout cela n'était que du passé. Du passé qui ne faisait que lui rappeler ses erreurs, des souvenirs qu'il voulait abandonner derrière lui, des images qui ne provoquaient rien d'autre que des regrets et de la souffrance… Rien d'utile. Alors s'il avait pu se passer de son ex-petite amie du lycée capable de lire dans sa tête, il l'aurait fait volontiers.

Longeant les murs et se faufilant dans les ombres de la nuit, l'ancien héros avançait silencieusement en évitant de ressasser ses souvenirs. Revenir sur Tokyo avec discrétion avait été un vrai calvaire, surtout avec son arme et sa face défigurée… Il était crevé, son abdomen le torturait à mort mais il ne ralentissait pas pour autant, il ne pouvait pas s'arrêter maintenant… Il fallait continuer à avancer.

Par un hasard qui n'en était sûrement pas un, il avait appris que Sarah Lincoln (La fameuse ex-petite amie pour ceux qui ont suivi) avait récupéré tout ce qui avait été retrouvé de son équipement héroïque… Et si il avait fait tout ce chemin, c’était pour le récupérer. Une proche déprimée souhaitant garder un souvenir de son ami assassiné ? Certainement pas, ce n'était pas son style. Un piège ? Peut être.
Mais quoi que soit le jeu que l'Américaine jouait, il n’avait pas vraiment le choix, son armure et ses armes se trouvaient chez elle et il se devait de les récupérer… Quoi que cela puisse impliquer.

Arrivé face à la haie délimitant l'entrée d'un grand pavillon, il s'arrêta pour vérifier qu'il n'y avait personne avant de la franchir d'un bond.

"Hmpf !"

L'atterrissage fut douloureux, sous le choc la blessure s'était réouverte, imbibant le bas de son T-shirt noir d'une tâche sombre… Un genou au sol, il repris son souffle un instant, quelle merde, ce n'était pas le moment de crever…
Ignorant la douleur, il se releva pour se diriger rapidement et furtivement le long du mur du pavillon héroïque de Hosu… Il était facile de remarquer que l'héroïne gagnait bien sa vie, l’habitat était grand, calme et éloigné de ses voisins, ce qui était plutôt rare dans les banlieues japonaises.
Mais pas le temps de bloquer sur des détails, il fallait en finir rapidement avec cette histoire.

Pour une fois il n'avait pas de plan précis. Il ne connaissait pas l'arrangement de la maison, les potentielles sorties, l'endroit où elle aurait pu garder son armure… Il était bien loin de ses méthodes habituelles. Peut-être parce qu'il ne se sentait pas particulièrement en danger, pour une fois.
Glissant sa main le long des murs jusqu’à arriver à une fenêtre, il s’arrêta avant de passer devant… Elle était blindée. Il fallait s’y attendre, on ne pénètre pas chez une héroïne pro comme dans un moulin.

Adossé au mur, Shirai serra les dents en soupirant, énervé. De toute façon, elle n’était pas assez naïve pour ne pas comprendre qui aurait pu s’introduire chez elle, ne volant rien d’autre qu’une tenue appartenant à un mort.
Mindfeel. Quoi qu'elle soit devenue, elle soupçonnait clairement quelque chose sur l’attentat et sa mort… Et il n’avait aucune envie de faire face à celle qui ne connaissait que trop bien son passé et qui il avait été. Mais ce choix ne lui appartenait plus car encore une fois elle avait réussi à manipuler les choses pour pouvoir en garder le contrôle…

Sa capuche sur le crâne afin de garder ce visage qu’il détestait dans l’ombre, il s’approcha de la porte de Sarah Lincoln, appuya sur la sonnette avec une résignation froide avant de ramener ses mains à sa taille, loin du manche de sa lame... Comme contexte pour des retrouvailles, on pouvait faire mieux.
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Sarah Lincoln
Messages RP : 156

Feuille de personnage
Titre: Mindfeel
Expérience: 150/900
Alter: Psionic
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Sarah Lincoln
Rang C+
Mar 31 Mar - 14:19
Psionic réveilla Sarah sans vraiment lui demander son avis.

Quelqu'un venait de rentrer dans son jardin.

C'était impardonnable.

La jeune femme avait prit cette maison pour être à l’écart des civils : lorsqu'on était un psychique, et qu'on habitait dans un endroit isolé, on pouvait laisser son esprit gambader librement, et ceux en dépit du fait qu'il ne pouvait s'empêcher de capter les autres. Pas de voisins proches ça voulait dire personne à capter avec Psionic, personne pour garer sa caisse comme un porc, personne pour faire du bruit, personne pour servir de dommage collatéral lorsque votre domaine se faisait allumer par un hostile. Autant dire que, en temps normal, personne ne rentrait dans le jardin de Sarah aux alentours de quatre heures du matin. Le Mexique avait rendu le subconscient de l'américaine parano : il détestait les surprises nocturnes, surtout lorsque les surprises ressemblait à quelque chose qui se mouvait avec une vitesse remarquable.

La jeune femme se leva d'un bon et attrapa son pantalon tactique qui trainait sur le sol de sa chambre. Elle avait prit l'habitude de dormir avec un caleçon et un débardeur, histoire de pouvoir se mettre en tenue en 5s en cas d'urgence, et de laisser des armes à feu ainsi qu'un gilet tactique à porté de main. Il ne lui fallut que quelques secondes pour enfiler la protection, attraper une arme de calibre 12 dans son armoire, glisser six cartouche dans l’orifice approprié et se diriger vers le coté droit du mur pour en ouvrir l'unique fenêtre.

Personne sur le toit du premier étage, c'était déjà ça.

L'américaine se laissa glisser doucement vers le sol. Elle avait l'habitude d'utiliser son toit pour descendre rapidement, ça surprenait toujours les livreurs et les témoins de Jéhova qui tiraient des tronches incroyables. Ce genre de bêtises l'entrainait précisément pour ce genre de situation. L'intrusion était particulière. Elle avait l'impression de connaitre cette trace psychique, ce subconscient bien précis, mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui l'attirait. Une chose restait certaine : l'individu, certainement un mâle, avait des problèmes. Sa douleur se répandait dans l'air comme de la fumée de cigarette. Il était blessé, ce qui expliquait peut être sa présence devant la maison d'une héroïne comme elle. Dans tout les cas elle était prête à lui mettre une cartouche, et ceux en dépit du fait qu'elle n'avait pas de chaussures et que ses bras n'avaient aucune protection visible.

Lincoln atterrit dans un petit buisson, s'expulsa vers la droite et se retrouva à pointer son calibre 12 vers son visiteur nocturne. Mâle, la vingtaine, en train de pisser le sang sur le sol. Mécanisé. Cicatrisé. Il ne la remarqua même pas et appuya sur la sonnette.

La sonnette.

Ce type s'attendait à ce qu'elle lui ouvre sans problèmes.

Le cerveau embrumé de Sarah eut un déclic. Son Alter se mit en branle, d'une manière beaucoup plus fluide qu’auparavant. Elle connaissait cet homme. Il ne lui fallut qu'une petite seconde pour mettre le doigt sur la raison de cette visite nocturne.

"Shirai, tu pisses le sang sur mon tapis là."

La jeune femme ne laissa même pas le temps à son ancien petit ami de répondre. Elle cliqua sur la sécurité de son fusil à pompe, le laissa pendre sur son torse, et se positionna sous son épaule pour l'empêcher de s'effondrer sur le palais de sa porte. Cet imbécile pissait un peu trop le sang pour se tenir debout tout seul. À première vue c'était une blessure par balle mais dans ce monde de mutants on n'était jamais certain. Il s'était peut être pris un projectile biologique, ou un bout du décors propulsé à la vitesse du son.  

"Bouge pas trop, merci."

La jeune femme tapa le code de la porte d'entrée avec une vitesse exceptionnelle avant de faire irruption dans son salon-cuisine. Elle traina sa distraction nocturne vers le mur du fond et donna un coup de pied sur une planche. Un lit médical rétractable s’effondra littéralement sur le sol, comme les meubles camouflés avaient tendance à le faire lorsqu'on les massacraient à coup de latte, perfusions et moniteurs bien visibles. Ce qu'il y avait de bien avec les maisons héroïques c'était que l'assureur se retrouvait souvent à payer pour les équipements les plus nécessaires qui, pour la population Japonaise, relevait souvent du luxueux.

Si Shirai voulait se faire soigner à l’œil il avait sonné à la bonne adresse.

"Allonge toi là. Ton groupe sanguin ?"
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Shirai Wasaka
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Titre: Fukushû
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Shirai Wasaka
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Ven 3 Avr - 13:44
"Shirai, tu pisses le sang sur mon tapis là."

Cela faisait longtemps qu'il n'avait entendu quelqu'un prononcer son prénom. Telle fut sa première pensée lorsque Sarah l'interpella, un fusil à pompe pointé sur son crâne.
Il n'avait pas été capable de l'entendre se faufiler à l'extérieur alors que lui avait sûrement été repéré depuis plusieurs minutes… Il n'eut même pas le temps de la regarder qu'elle se glissa sous son épaule pour l'empêcher de s'écrouler, il était à bout de force.

"Bouge pas trop, merci."

Il ne répondit même pas. Il se laissa simplement porter par l'Américaine le visage baissé et la gorge nouée. Il n'était pas là pour se faire aider, il ne venait pas chercher de secours. Mais il avait été incapable de se rendre compte de son état, sa blessure n'avait fait qu'empirer depuis qu'il avait retiré la balle et les heures de marche n'avaient pas arrangé la chose.

La seule bonne nouvelle c'était que Sarah ne cherchait pas à le tuer pour l'instant.

"Allonge toi là. Ton groupe sanguin ?"

Demanda-t-elle après avoir fait apparaître un lit médical totalement équipé de son mur. Son invité resta sans voix, hésitant à répondre quoi que ce soit, il n'était venu que pour son équipement.
Se dégageant de l'Américaine, il s'assit sur le lit pour pouvoir lui faire face, posant une main sur sa blessure.

"Je ne suis pas venu ici pour que tu aies à me soigner…"

Il s'arrêta un instant, fuyant le regard de l'héroïne, sa voix était rauque et abîmée, il n'avait pas envie de passer du temps ici, il ne sentait pas à sa place.

"Je ne veux pas t'imposer…"

Sa phrase fut coupée nette alors qu'il essayait de se relever, une douleur venait de le prendre à la taille. Il sentit un liquide chaud se répandre sur ses doigts, il ne pouvait plus bouger sans risquer de tomber dans les pommes à tout instant… Il ne pouvait plus s'enfuir.

"Tss…A."

Restant assis pour essayer de conserver un minimum de fierté, Shirai posa finalement ses yeux sur Sarah.

"... Le treillis et le gilet, c'est pour dormir ?"

Il l'avait clairement tirée du lit, ses cheveux détachés étaient encore ébouriffés… Son alter avait dû l'avertir de sa présence.
Sinon, elle n'avait pas trop changé, les traits de l'âge l'avaient peu affectée et il retrouvait ce charme occidental qu'il aimait tant à l'époque.
Mais il soupira, baissant un nouvelle fois le regard. Comme il le craignait, la revoir allait encore chambouler ses souvenirs.
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Sarah Lincoln
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Sarah Lincoln
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Dim 5 Avr - 12:56
Sarah, qui n'écoutait son patient que d'une oreille, activa son Alter sur une petite armoire du fond. Un tiroir s'ouvrit brusquement pour laisser "planer" une poche de sang toute neuve avec un gros A gravée sur le plastique. Elle traversa le pièce en un temps record et se posa délicatement aux pieds de la jeune femme, qui soupira. Elle avait du sang, du désinfectant, et pour ce qui était des bandages tactiques elle avait tout sous la main. En clair, elle avait tout ce qu'il fallait pour stabiliser le "cadavre" surprise qui venait de réapparaitre devant sa porte.

Exercice illégal de la médecine, nous voilà !

"Une femme qui dort sans son équipement à portée de main meurt rapidement lorsqu'elle fait mon métier. Visites nocturnes et attentats, tout ça tout ça..."

Shirai avait du mal à parler, mais l'américaine savait d'expérience que le maintenir dans un état plus ou moins conscient pendant la procédure médicale était une excellente chose. Elle n'avait pas envie de le voir tomber dans les paumes. Si elle voulait lui tirer les vers du nez il fallait mieux s'y coller lorsqu'il était conscient, mais pas assez résistant pour refuser de répondre avec aplomb.

Surtout que le patient du jour était vraiment intéressant... Son ancien camarade n'avait plus rien à voir avec le petit ami optimiste et frondeur qui l'aidait à s'encanailler dans sa jeunesse. Finit le sourire en toute occasion : cette personnalité était imperceptible dans les traces psychiques qu'il vomissait dans l'environnement. Et puis, il y avait cette manière d'habiter son propre corps, certains micro-mouvements... Shirai ne dégageait, au demeurant, plus du tout le même chose.

Ce qu'il avait gardé de son ancien lui, en revanche, c'était cette manière si particulière d'analyser les environnements dans lequel il se trouvait. Le subconscient des gens ne se détruisait jamais, il évoluait. C'était grâce à lui que Sarah avait finit par reconnaitre son camarade.

Lui et cette musculature si particulière bien entendue.

"Tu devrais le savoir en plus, j'étais déjà folle lorsqu'on sortait ensemble."

La blessure du patient était plus moche que dangereuse.

Shirait c'était fait allumer, certainement avec une arme automatique de petit calibre comme un pistolet mitrailleur 9 millimètres, mais il avait été plus frôlée qu'autre chose par la munition. La balle avait massacré son flanc comme la griffe d'un animal sauvage. Ça saignait, et ça saignait bien, mais ça n'avait mit aucun organe vital dans le rouge. La bonne nouvelle avec ce genre de blessure c'est qu'elle ne nécessitant pas de médecin : juste un bandage, du sang, et du temps.

Restait que si le camarade de Sarah était au minimum aussi casse cou qu'auparavant, il n'allait certainement pas rester une petite semaine sans bouger de son putain de lit.

"Tu as de la chatte Shirai, ça je peux te l'assurer."

La jeune femme, qui n'avait pas envie de se perdre en mouvement doux et gracieux, allongea son patient "de force" sans vraiment lui laisser le temps de donner son avis avant de lui verser une bonne louche de désinfectant bien douloureuse sur le flanc. Elle enchaina quasiment immédiatement avec plusieurs bandages tactiques avant de préparer une transfusion en grognant dans sa barbe sur l’incapacité du gouvernement japonais à gérer les armes sur leur territoire.

Elle ne savait pas à quoi Shirai jouait mais si il continuait comme ça il allait se transformer en passoire.  

"J'ai bien fait d'exiger ta putain d'armure..."
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Shirai Wasaka
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Shirai Wasaka
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Dim 12 Avr - 17:55
"Une femme qui dort sans son équipement à portée de main meurt rapidement lorsqu'elle fait mon métier. Visites nocturnes et attentats, tout ça tout ça..."

Je détourne le regard et serre mon poing, énervé par les paroles de Sarah. Être ici est déjà plutôt désagréable alors entendre ce mot dans sa bouche l’est encore plus. Un attentat. A l’époque je l’aurais peut-être traîtée de parano mais maintenant je suis sûrement le moins bien placé pour lui reprocher ses manières…
En tout cas, son sang-froid et son cynisme n’avaient pas disparu, elle me parle et agit comme si j’étais simplement un vieux pote qu’elle avait pas vu depuis longtemps… Ce qui n’était pas si faux au fond, mais je suis sûre que ce qu’elle analyse maintenant avec son alter n’a rien à voir avec ce qu’elle connaissait de moi, je ne sais pas comment elle fait pour se sentir à l’aise aux côtés d’un tueur.

"Tu devrais le savoir en plus, j'étais déjà folle lorsqu'on sortait ensemble."

Oui, Mindfeel n’a jamais été saine d’esprit. Et pour l’avoir côtoyée assez longtemps, je sais que posséder un tel alter et garder la tête froide est une véritable épreuve tout les jours… Ce serait stupide de ma part d’oser dire qu’elle n’a jamais goûté à la folie telle que je l’ai vécue alors qu’elle a vu l’enfer bien plus profondément et bien plus souvent que je ne l’ai jamais touché… Notre seule différence, c’est qu’elle a appris à ne jamais craquer.
Alors je reste muré dans le silence, ressassant au fond de moi les mauvaise pensées qui essaient de s’attaquer à mon esprit, c’est moi qui ai choisit de venir ici alors je dois en assumer les conséquences… Même si c’est de devoir affronter mon passé de la sorte.

"Tu as de la chatte Shirai, ça je peux te l'assurer."

Dit-elle avant de me pousser pour me forcer à m’allonger sur le lit. Lorsqu’elle me touche, un frisson me parcourt, voilà ce que c’est de se heurter à un bon souvenir, sa force de caractère, son sang-froid… Tout ce qui avait pu me plaire à l’époque... Je ne pouvais rien faire d’autre que les repousser de toutes mes forces.

"J'ai bien fait d'exiger ta putain d'armure..."

Mon armure ne changera pas ce qu'il s'est passé.

Ma mine s'assombrit encore plus lorsque je prononce ces paroles. Elle a beau être débrouillarde et savoir ce qu’elle fait, elle joue à un jeu dangereux. Je serre les dents alors qu’elle s’embête à bander ma plaie et à préparer ma transfusion… Est-ce qu’elle sait ce que j’ai fait au moins ? Avec elle, on ne peut jamais être sûr de rien. Alors que sa main passe proche de moi, j'attrape son poignet pour la forcer à s’arrêter un instant avant de plonger mes yeux dans les siens.

“Regarde-moi.”

Je sais qu’elle n’en a peut être rien à faire, mais j’estime qu’elle doit savoir à qui elle est en train de porter secours… Je ne sais plus qui je suis, je ne sais pas de quoi je suis capable, mais je suis sûr d’une chose : elle fera le bon choix.

“Qu’est ce que ça fait d’être la complice d’un criminel ?”

Ma voix est froide, presque insensible voir sadique... Ça semble être une question presque curieuse et honnête.
Une seconde passe, une dure seconde où j’essaye un maximum de contenir mes énergies négatives, comme si j’essayais de faire bonne figure face à elle et de paraître le moins monstrueux possible… Peut-être qu’au fond j’ai besoin d’aide.
Et finalement, je lui lâche la main, détournant une nouvelle fois le regard. Je ne regrette pas mes actes, je n’ai pas honte de ce que je suis devenu, seulement de la faiblesse dont je faisais preuve avant… Alors si je suis devenu fou, il n’est pas question que je la mêle à tout ça.
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Sarah Lincoln
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Sarah Lincoln
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Lun 13 Avr - 2:18
Le ton froid et sadique de Shirai n'arrivait pas à cacher son désespoir.

Sarah baissa les yeux vers le poing de son ami, toujours fermement serré autour de sa main, avant de se reconcentrer sur son visage. Il était gravement brulé. Son torse était recouvert de plaies. Son esprit incarnait le mélange confus d'une détermination sans faille et d'une dépression grandissante. Son camarade ressemblait, de fait, à ce qu'il était : un homme qui n'avait plus rien à perdre, mais aussi plus rien à vivre. Pour le moment c'était un mort vivant sans plans pour le futur. Il allait certainement venger l'honneur de sa famille, se mettre une balle, faire en sorte que personne ne retrouve son cadavre, abandonner toute prétention... En clair, il allait perdre le contrôle de sa vie, de son présent, de son futur, pour le donner à ceux qui avaient tué son clan.

Quel gâchis, vraiment...

La poigne du vigilant se relâcha. Sarah ramena sa main devant son propre visage sans un bruit, l'observa quelques secondes, et termina de placer la perfusion sans dire un mot. Elle en profita pour passer sa jambe par dessus le corps de son ex sans vraiment y penser, et se fixa à califourchon sur les barreaux de coté du lit médical. Elle se rapprocha de son patient avec un mouvement du bassin plutôt sec et, avant qu'il ne soit capable de protester, colla sa main nue contre sa joue d'homme à bout de force.

"Montre moi."

Shirai, qui savait déjà ce que c'était que de laisser Sarah rentrer dans ses pensées, n'opposa aucune résistance. Son cerveau, qui avait tant changé depuis leur dernière rencontre, n'avait pas oublié la trace de la jeune femme. Il n'avait, en vérité, rien oublié d'elle, si ce n'est quelques petits détails sans importance. Mindfeel en fut flattée mais elle ne le montra pas. Elle se contenta de fermer les yeux avec un petit sourire en coin et de les rouvrir pour observer une scène complétement différente.

Les souvenirs de Shirai s'offraient à elle sans aucune résistance.

"Ido Tenrō."

L'homme d'affaire leva un sourcil. La jeune femme qui se trouvait à ses coté recula, effrayée par cette apparition. Shirai, qui venait de mettre la main sur son arme blanche, dévisagea sa cible sans un bruit.

Il allait tuer cet homme.

"Ce soir, tu meurs."

Le quarantenaire dit quelque chose, c'était inutile. Shirai l'entendait à peine. Il s'approcha sans un mot et l'homme, que l'alcool diminuait, s'effondra rapidement. Une arme à feu sortit soudainement de son manteau bourgeois. Elle tira, trois fois, tandis que la jeune femme s'enfuyait en hurlant. Elle n'eut même pas le temps de terminer son cri que la lame du vigilant transperçait la gorge de son compagnon. Une marre de sang se répandit sur le sol. Elle hurla de plus belle. Shirai, qui constatait une blessure légère sur son flanc droit, essuya sa lame sans rien dire.

Le meurtre de sa première victime était incroyablement froid. Il inspira. Son expiration remplit tout l'environnement d'une fumée blanche qui, en définitive, le fit changer de souvenir.

Le vigilant était désormais assis dans une toilette public. Il écoutait. Quelqu'un entra dans la pièce, se posa devant un lavabo et, après avoir grommelé quelque chose sur l'incapacité de putes coréennes à sucer correctement, rentra sans ménagement dans l'une des cabines du fond pour soulager une envie pressante.

Shirai se leva sans un bruit et sorti de sa cachette. La porte de sa cabine ne produisit aucun sons, ses pas ne se répercutent pas sur le sol, sa respiration ne se faisait pas entendre. C'était comme si il était devenu un fantôme.

Le jeune homme prit une grande inspiration et se posa devant la porte de la dernière cabine, celle qui avait un verrou semi-fonctionnel. Il avait vérifié à l'avance. Il choisit de ne rien dire, et enfonça sa lame à travers le vieux bois usé. Il attendit une petite seconde avant de la dégager d'un coup sec.

Le métal était couvert de sang.

Le verrou, usé par le choc, craqua doucement et la porte de la cabine s'entrouvrit. Kenshiro Nagai, qui trafiquait des explosifs depuis sa tendre jeunesse, était mort sur le coup. Un trou remplaçait le centre de son front.

Shirai expira. Cette fois si, il n'y avait personne pour crier.

Il fit le vide dans son esprit et passa à un nouveau souvenir.

Le vigilant se trouvait désormais sur un panneau publicitaire qui surplombait une route de plage. Il pleuvait. Bao Yuan, 65 ans, assassin chinois réputé pour ses qualités de conseiller, venait de faire disparaitre quelques cadavres sous le sable du littoral japonais. Pour ce qu'il en savait il n'avait pas été suivi.

Son chauffeur le fit remonter dans sa voiture de luxe et pour le diriger vers sa prochaine destination : une petit aéroport privé non loin de Tokyo. Bao Yuan était un homme très demandé.

Le véhicule, inconscient de ce qui l'attendait, s'engagea sur la nationale avec un crissement de pneus. Il s'approchait du panneau publicitaire à vitesse modérée. Shirai, en auteur, regarda autour de lui. Il n'y avait aucune autre voiture dans un rayon d'un kilomètre.

Bao Yuan et son chauffeur étaient seuls.

Le jeune homme inspira longuement et, après une seconde d'hésitation, utilisa le téléphone du défunt Nagai. Dans la voiture de l'assassin chinois un vieux portable se mit à propager une musique traditionnelle ouïghour. Le vieil homme, qui attendait un appel professionel important, décrocha.

Il venait de signer son arrêt de mort.

"Bao Yuan ? Je suis Shirai Wasaka."

La cible ne répondit pas, mais sa respiration indiquait son intérêt.

"Je viens de vous tuer."

Shirai jeta le téléphone sur le béton. Il vérifia une dernière fois que personne d'autre ne se trouvait sur la route et appuya sur une petite télécommande.

La voiture de Bao Yuan explosa avec une telle force qu'elle en fut presque soulevée vers les cieux.


"Je pense que ça suffit."

Les yeux de Sarah se rouvrirent lentement, sans précipitation.

Shirai, qui la dévisageait toujours depuis le fond de son lit médical, ressemblait de plus en plus à un enfant qui venait de se perdre. Elle soutint son regard pendant une petite seconde sans se rendre compte que le sien devenait vide, désespérément vide. Son ami venait de mettre un pied dans le vrai monde, celui que l'idéologie héroïque tentait de cacher, mais il refusait désespéramment d'en comprendre les aboutissants. Il avait besoin d'une nouvelle gifle éthique, ou sa honte le tuerait avant la fin de la nuit.  

Sarah compris qu'elle devait briser le masque. En seulement quelques secondes, l’atmosphère de la maison avait changé.

Il n'y avait plus aucune émotion dans le langage corporel de Mindfeel.

"Je vais te montrer quelque chose."

La jeune femme, qui n'avait jamais retirée sa main du visage de Wasaka, projeta ses souvenirs dans la boite crânienne de ce dernier avec une efficacité redoutable. Elle coinça littéralement son cerveau dans une boucle psychique, ne lui laissant aucune opportunité de penser à autre chose, et ferma les yeux.

Elle allait plonger son camarade dans un monde qu'elle camouflait aux autres. Celui de son propre esprit.

"Fait chier..."

Sarah, treize ans, avait quelques difficultés pour recharger le fusil à pompe. Ses doigts tremblaient un peu trop pour les cartouches. Dans le salon du ranch, pas si loin que ça de la réserve de chasse ou elle s'était réfugiée, un horrible craquement se fit entendre. Quelque chose de lourd venait de traverser un mur. La jeune fille n'avait même pas besoin d'utiliser son Alter pour savoir que c'était Lynx.

Il fallait qu'elle se calme.

Lincoln reprit les deux cartouches anti-blindage qu'elle venait de faire tomber, les inséra dans son Mosberg 500, et referma le fusil à pompe avec un petit claquement sec. Elle inspira un gros coup et se dirigea vers le salon. Elle avait déjà tiré sur des animaux. Cet adversaire là était d'un autre calibre.

Son cerveau était terrifiant.

La jeune fille pénétra dans le salon sans un bruit. Elle tourna la tête vers la gauche pour faire face au dos du gigantesque Chainsaw Mike, criminel notoire qui s'était évadé pour frapper là ou ça faisait mal. Il avait bien choisi son jour : les pensionnaires de l’orphelinat communal se faisait une après midi baseball. Il ne restait que Lynx, Sarah, et un adolescent malade un peu plus haut. Personne ne viendrait les aider.

Il fallait agir, et vite.

Sarah tira. Le premier coup de fusil à pompe explosa la jambe du super-vilain, des bouts d'os volèrent dans toute la pièce. Le criminel, qui pensait Lynx seul, chuta lourdement avant de se retourner. Il hurlait de rage. Son Alter de régénération commençait déjà à faire effet. Il n'y avait pas de temps à perdre.

Lincoln vida 6 cartouches de calibre 20 dans le visage du criminel, qui implosa aussi vite qu'une orange sous pression. Sa cervelle, réduite en bouillie par le calibre anti-blindage, décolla avant de se répandre sur les murs. Les oreilles de la jeune femme hurlaient à la mort. Elle expira. Premier meurtre et elle n'avait pas l'air de s'en soucier, à raison.

Le cerveau de Mike lui faisait bien moins peur lorsqu’il était mort.

Elle ferma les yeux, et laissa ses pensées s'imprégner du souvenir suivant.

Sarah n'était plus dans le ranch de son enfance. Elle était au Mexique, juste après un échange de tirs particulièrement violents dans un bâtiment abandonné. Elle fumait une cigarette, et son visage était recouvert d'une poussière ocre. Ses hommes, trois mexicains, deux américains, une autrichienne et un "héros" français étaient partis "boire un verre" dans leurs véhicules de fonctions.  

Elle était seule.

Seule avec une arme trouvée sur la scène de crime. Seule avec six sicarios, tous mâles, dont les cervelles ne pouvaient s'empêcher de chuchoter. Ils étaient attachés face au mur, les mains dans le dos, et se chuchotaient des choses dans un dialecte que même ses collègues mexicains ne comprenaient plus.  

Personne dans son équipe n'avait jugé bon de notifier qui que ce soit de leur survie.

Sarah coinça sa cigarette entre ses dents et abattit un homme en un éclair. Le second tourna la tête : elle lui fit exploser d'une balle de calibre 45. Le troisième, qui tentait de se jeter à terre, se mangea la même soupe dans le dos. Le quatrième essaya de se relever : Mindfeel lui tira dans la jambe puis, après s'être avancée de quelques, lui colla une prune entre les deux yeux. Elle tenta d'envoyer le cinquième vers son créateur, mais son arme n'avait plus de munitions.

C'était de l'équipement de merde. Le chargeur n'était pas assez gros.

"Je n'ai plus de balles." Annonça sobrement l'américaine.

L'homme, qui ne comprenait pas l'anglais, se contenta de respirer. C'était une réponse insuffisante. Le couteau de Mindfeel lui déchira la gorge, juste assez vite pour que le choc soit instantané. Le criminel s'effondre dans une mare de sang, les yeux écarquillés par l'incompréhension. Personne ne lui avait dit que les "super-héros" se contenteraient de le tuer.  

L'américaine grogna. Elle reporta son attention vers le dernier survivant, le mâle que ses hommes avaient mit à part. Ils étaient sentimentaux, et elle les comprenaient. Son cas était plus que particulier.

C'était un gamin. Il n'avait pas de cheveux, pas de pilosité faciale, pas de bons muscles mais son corps laissait deviner un physique de coureur. Il était visiblement mal nourri, mal habillé, mal dressé. Elle lui donnait quoi ? Treize, quatorze ans ?

Sarah tira sur sa cigarette. C'était la partie chiante du boulot.

"Qu'est ce que je vais faire de toi hein ? Me escuchas pequeño gilipollas ?"

L'enfant au crâne rasé ne releva pas la tête. Il jetait un regard vide de sens sur le sol, à peine conscient de ce qui l'entourait. Il était mort de trouille, et les morts de trouille ne pensaient plus. Ils paniquaient.

Mindfeel n'avait aucune idée de ce qu'elle allait faire de lui. Elle expira longuement et se dirigea vers elle nouveau souvenir.

Elle était toujours au Mexique, mais l'endroit était différent. Elle était dans la cellule 431 d'un camp de prisonniers fédéraux. Devant elle Juan Salamanca, 16 ans, essayait tant bien que mal de reprendre sa respiration. Sa peau était gorgée de sang, il souffrait beaucoup. Le choc électrique avait été tellement violent que l'adolescent en avait vomit son petit déjeuner.

Les colliers "anti-mutants" du gouvernement chinois étaient horriblement efficaces. Sarah le savait bien, elle avait tenue à tester les effets sur sa propre personne lorsque Aegis les avait reçu. Lorsqu'on infligeait quelque chose à quelqu'un, il fallait comprendre ce que l'on faisait.

Le corps de Salamanca voulait mourir, mais dans quelques minutes il s'en remettrait.

"Fait ce que je te dis et je n'aurais pas à ré-appuyer sur ce bouton."

Juan, qui n'avait d'un mutant que ses yeux de salamandre, tenta de s'accrocher à sa couchette pour se relever. Il manquait de force. Il hoqueta pendant quelques secondes avant de trouver l'énergie de s’assoir à même le sol, en tailleur. Sa respiration peinait à retrouver une cadence stable.

"C'est un collier pour chien."

Sarah n'avait même pas besoin d'utiliser Psionic pour ressentir son humiliation. Le désespoir du petit dernier d’Eduardo Salamanca, chef du cartel du sable rouge, était visible jusque dans son langage corporel. Il avait l'habitude des coups de poings mais ça c'était d'un autre niveau.

Si il avait pût tuer l'américaine maintenant, et tout de suite, il l'aurait fait.  

"Tu comprend vite. Pour Aegis les Salamanca sont des chiens. Jusqu'à nouvel ordre tu es donc MON chien."

"Il ne vous est jamais venu à l'esprit que... que je n'ai pas demandé à naitre dans cette famille de dégénéré ?"

Lincoln ne pût s'empêcher de sourire. Eduardo martyrisait tout le monde, y compris ses enfants. Dégénéré était un terme qui lui convenait très bien : il était incapable de vivre en société.

Juan, de son coté, se contentait d'exister. Pour Aegis ce n'était pas suffisant.

"Si. C'est pour ça que tu es mon esclave, pas mon cadavre."

Le garçon jeta à sa geôlière un regard qui en disait long sur ce qu'il pensait de sa personne, de l'esclavage et d'Aegis en général. Cette dernière ne pût s'empêcher de remarquer que, pour un jeune homme avec des yeux de lézard, son visage était remarquablement expressif. Elle inspira une nouvelle bouffée de sa cigarette et laissa son esprit revenir
vers le présent et vers Shirai. Elle rouvrit les yeux pour faire face à son patient, désormais couvert de sueur.

Dans la maison de Lincoln, le silence régnait en maitre.

Elle retira délicatement sa main du visage de son compagnon avant de s'essuyer avec une lingette médicale. Wasaska avait besoin de boire : son corps compensait pour sa blessure, mais aussi pour l'effort que son cerveau venait de subir. Psionic n'était pas un Alter simple à gérer pour les personnes comme lui. La jeune femme colla soudainement un doigt inquisiteur sur les lèvres de Shirai. Il avait des questions, et elle le sentait, mais elle voulait garder le contrôle de la situation. Le vigilant parlerait, mais après.

Elle abaissa son visage froid vers celui de son ancien camarade et, sans laisser transparaitre la moindre émotion, lui déclara les mots suivants :

"Je me moque des crimes. Ce sont les résultats qui m'intéressent."

L'américaine se ferma pendant quelques secondes avant de reprendre la parole. Elle jouait à un jeu dangereux avec cet homme. Elle allait devoir être la plus ferme possible.

"Tu peux tuer autant de déchets humains que tu le veux Shirai. Tout ce que je te demandes c'est de rester maitre de ta violence."

Quelques secondes passèrent. Mindfeel se rappela soudainement du fait qu'il était sympathique d'hydrater un invité. Elle se glissa en dehors du lit pour se diriger vers la cuisine, à l'autre bout de la pièce.  

"Tu ne quittes pas ton lit médical cette nuit. C'est un ordre, pas une demande."


Dernière édition par Sarah Lincoln le Lun 8 Juin - 18:58, édité 1 fois
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Shirai Wasaka
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Dim 19 Avr - 19:11
Pouvoir lire les pensées des gens, pouvoir savoir ce qu'ils pensent de soi… N'importe qui en avait fait le vœu un jour. Mais grâce à l'alter de Mindfeel, je sais maintenant que cette capacité n'a rien d'agréable.
L'âme d'un homme n'est jamais identique à celle d'un autre, trop de différences, de contradictions… Essayer de l'explorer revient à se lancer dans une dimension parfois si spéciale, que l'on en revient jamais indemne.

Ce qu'avait fait Sarah n'avait rien à voir avec mes crimes. Pour moi c'était une vengeance, pour elle une simple nécessité ou un instinct animal. L'ancien Shirai aurait sûrement eu du mal à comprendre ce qu'il vient de voir mais je ne suis plus aussi naïf. Certains humains ne sont rien que des déchets dangereux, les éliminer n'est rien de plus qu'un boulot ingrat mais nécessaire.

Avant que je ne puis dire un mot, elle pose son doigt sur mes lèvres avant d'approcher son visage du mien. Son souffle chaud caresse ma joue tandis que son regard glacial se plante dans mes yeux, me faisant frissonner :

"Je me moque des crimes. Ce sont les résultats qui m'intéressent."

Contrairement à moi, elle n'avait jamais perdu le contrôle. Sarah est comme ça, elle ne peut s'empêcher d'arranger les choses à son avantage… Comme lorsqu'elle a récupéré mon armure, comme lorsqu'elle a décider de me soigner sans vraiment me laisser le choix.

"Tu peux tuer autant de déchets humains que tu le veux Shirai. Tout ce que je te demandes c'est de rester maître de ta violence."

Si je suis encore en vie, c'est parce qu'elle pense que je peux encore être utile et que je ne suis pas encore tombé assez bas. C'est… une nouvelle un minimum rassurante. Au moins je n'ai pas sombré dans la folie.

"Tu ne quittes pas ton lit médical cette nuit. C'est un ordre, pas une demande."

M'ordonne-t-elle en quittant le lit pour aller chercher quelque chose à l'autre bout de la pièce. Sans répondre quoi que ce soit, je me redresse en soupirant, une main sur ma blessure maintenant pansée habilement. Je décroche le sabre encore accroché à ma ceinture pour le poser sur le bord du lit avant de me tourner vers mon hôte, assit en tailleur sur le matelas.

"Je ferais ce qui doit être fait… Sarah. Dis-je avec froideur avant de lever la tête pour poser mes yeux sur ses cheveux blonds. À ma manière."

Même si je lui suis reconnaissant de m'avoir donné des réponses, je ne suis pas venu pour faire amende honorable et je ne compte pas non plus laisser qui que ce soit me dicter la marche à suivre.

"J'ai trouvé les assassins de ma famille et je prendrais le temps qu'il faudra pour leur faire payer."

Mes doigts se serrent autour du manche de ma lame alors que les images du brasier repassent devant mes yeux. J'ai fini de pleurer depuis longtemps, il ne reste que de la haine.
Je reste silencieux un instant avant d'ajouter avec honnêteté :

"Merci."

Je ne pensais pas voir un jour le véritable visage de Sarah et encore moins qu'elle me l'aurait montré pour m'aider. Avoir une dette envers elle n'est pas vraiment une bonne chose, mais j'en ai une maintenant alors il va falloir l'assumer.
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Sarah Lincoln
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Sarah Lincoln
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Mer 22 Avr - 14:38
"Ne me remercie pas Shirai. Je ne t'aide pas, je t'utilise."

Sarah, qui venait d'attraper une bouteille d'eau, retrouvait déjà un visage plus naturel. Un petit sourire recommençait à pointer le bout de son nez sur sa mâchoire, son regard reprenait son explosivité si caractéristique, sa respiration semblait moins contrôlé. Elle avait l'air plus insouciante, plus joueuse que durant son discours. Le spectre de son passé, de son travail, de ses "exactions" quotidiennes avait laissé sa place à un premier plan plus chaleureux, celui de sa vie de tout les jours.

L'américaine lança la bouteille d'eau à travers la pièce avec une simple impulsion de son Alter avant de se saisir d'un paquet de cigarette qui trainait dans la cuisine. Elle fumait trop, surtout pour une professionnelle des domaines régaliens, ce qui expliquait la nature particulière de son tabac : il était frais, allégé en tout points, fabriqué par une boite spécialisé dans les cas comme elle en Europe de l'ouest. La jeune femme, qui n'avait aucune honte à fumer devant un malade, s'alluma donc une clope et la cala entre ses doigts sans vraiment y penser. Elle allait avoir besoin de mettre quelques points sur les I avant de laisser Shirai parcourir le vaste monde.  

"Je t'aime bien donc je vais essayer de te donner de la marge, et uniquement de la marge. Si tu te fait rattraper par un autre héros ce n'est pas mon problème. Je te donne ton équipement, quelques infos, je plante deux ou trois preuves en ta faveur et c'est tout. Pour le reste il va falloir te sortir les doigts du cul, parce que je ne vais certainement pas vendre la peau de qui que ce soit au Japon tant que les pouvoirs locaux seront stables. Je suis ici pour stabiliser, pas pour détruire."

Lincoln, qui s'était rapproché du lit médical de son salon, tira une nouvelle fois sur sa cigarette avant de laisser un petit silence s'installer dans la pièce. Elle s'attendait à entendre parler de Shirai à un moment ou à un autre, l'absence de cadavre lui avait mit une puce à l'oreille tellement énorme qu'elle avait bien faillait ricaner devant le rapport officiel, mais elle ne s'était pas mise dans le crâne qu'il allait débarquer de nuit, seul, avec une blessure par balle dans le flanc. Lorsqu'elle avait quittée le Japon son ex-petit ami était encore un jeune héros "boy scout" sans expérience. Il vivait désormais une expérience commune à tout les vigilants du monde : squatter dans le salon d'une femme pour ne plus dormir sous un pont.

Malheureusement pour Shirai, la femme du moment n'était pas la créature la plus douce du monde.  

"J'ai oublié un détail : blesses l'un de mes subordonnés sur le terrain et je te tue."
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Shirai Wasaka
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Shirai Wasaka
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Ven 8 Mai - 0:27
"Ne me remercie pas Shirai. Je ne t'aide pas, je t'utilise."

J’attrape au vol la bouteille d'eau lévitant vers moi avant de répondre froidement :

"Je sais."

Mindfeel n'aurait jamais fait tout ça pour que ça n'aille pas dans son intérêt et j'en suis totalement conscient. Aider un vieux pote à accomplir sa vengeance ? Inutile. Laisser un vigilant contrôlable se débarrasser des déchets hors d'atteinte, immunisés ou planqués sans avoir à bouger le petit doigt ? Mieux.
C'est pour cela que je savais que j'avais besoin de son jugement, si j'avais vrillé elle m'aurait simplement éliminé. Pour tous ceux qui espéraient des retrouvailles romantiques à l'eau de rose, il auraient mieux fait de se trouver un autre couple.

Alors que l'américaine s'allume une cigarette, j'ouvre la bouteille d'eau pour enfin hydrater mon œsophage desséché à coup de grandes gorgées, vidant la bouteille presque d'un trait.
Alors que de l'eau coule le long de mon cou, et sèche presque instantanément tant il est chaud, elle se lance dans un speech préventif sur mes droits et mes devoirs en tant que vigilant sous sa garde.

Sarah est une héroïne flexible et stricte à la fois, elle tolère le vigilantisme tant que c'est fait dans ses règles... Et je n'ai aucun doute sur le fait qu'elle n'hésitera pas à m'affronter si je les dépasse.

"J'ai oublié un détail : blesses l'un de mes subordonnés sur le terrain et je te tue."

Cependant, ses avertissements ne vont pas m'empêcher de faire ce qui doit être fait. Dans un râle soulagé, je pose ma main sur mon sabre et me lève lentement jusqu'à me retrouver debout, à à peine un pas de l'héroïne. Je baisse légèrement les yeux pour croiser les siens et serre le poing autour du manche de mon arme qui fait maintenant une légère entaille dans son parquet.

J'ai toujours eu un bonne récupération et, après ses soins et les quelques minutes de repos, j'ai déjà récupéré de quoi me tenir debout. Un coup de vent pourrait me faire tomber mais je me tiens droit, les muscles tendus et le regard fixe, comme si rien ne pouvait m'ébranler.

"Ceux qui ont fait ça... Sont de ma propre famille."

Un feu intérieur s'allume soudainement en moi et je laisse ma haine grandir peu à peu avec lui. Mes yeux se mettent à briller légèrement alors que je ne lâche plus Mindfeel du regard. Elle a mit les choses au clair, c'est à mon tour.

"Tous ceux que j'ai tué jusqu'ici n'étaient que des sous-fifres qui avaient permis l'attentat. Ils m'ont tout pris et j'irais jusqu'au bout pour me venger.. Peu importe qui ils sont, peu importe où ils se trouvent. Je ne cherche pas à braver la loi ou rétablir la justice, j'agis uniquement par égoïsme et par rage."

Je lève alors mon épée, la tenant horizontalement face à Sarah.

"J'ai appris toute ma vie à me contrôler, à être patient, à choisir le bon moment pour frapper... Ce qui a fait de moi un parfait assassin.
Alors je te le répète, je ferais ce qui doit être fait, précisément et simplement, même si je dois un jour t'affronter pour y arriver."


Même si je dois mourir pour y arriver.
Je laisse à mon tour planer un instant de silence entre nous, sentant la chaleur de la fumée de sa cigarette érafler mon torse avant de laisser la lame de mon sabre se replanter dans le sol.
Sarah a grandi pour entrer un jour à Aegis, elle a toujours vécu sa vie avec une destinée précise sans jamais avoir connu la chaleur d'une famille aimante... C'est une combattante forte qui sait se relever en permanence et je l'admirais pour ça.
Mais je n'ai plus sa force, je ne suis plus qu'un être déchiré qui a perdu quelque chose d'irremplaçable et qui ne pourra jamais le récupérer. La seule chose qui me pousse encore à ne pas être faible, c'est la vengeance.
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Sarah Lincoln
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Sarah Lincoln
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Jeu 21 Mai - 20:31
"J'ai appris toute ma vie à me contrôler, à être patient, à choisir le bon moment pour frapper... Ce qui a fait de moi un parfait assassin. Alors je te le répète, je ferais ce qui doit être fait, précisément et simplement, même si je dois un jour t'affronter pour y arriver."

Shirai, sérieux comme un croisé devant le Pape, dévisageait Mindfeel avec un regard de plus en plus fermé. Ses bras, serrés autour de son katana familial, peinaient à maintenir une apparence de fermeté. Il ressemblait à ce qu'il était : un homme avec une plaie dans le flanc qui proférait des menaces qu'il était incapable d'appliquer envers une femme. Si la situation n'avait pas été aussi désespéré Sarah lui aurait ré-apprit le respect mais son ex était en état de choc. Son cerveau était embrumé par une haine un peu trop dense pour que la logique trouve sa place. Il se croyait certainement immortel : la plupart des fanatiques de la vengeance étaient dans ce cas, même si ils ne s'en rendaient pas vraiment compte sur le moment. Si elle n'était pas contrôlée la haine pouvait être le plus mauvais des indicateur, et un individu obsédé par la vengeance avait tendance à refuser de la gérer. Elle leur chuchotait qu'ils ne pouvaient pas échouer : l'univers ne le permettrait pas.

C'était faux. La Justice était un concept ridiculement humain. Il n'y avait aucune place pour elle dans la structure du réel.

"Les Japonais et l'honneur... Je vous jure, parfois vous me rendez folle. Mais bon, je suppose que c'est dans le bon sens, parce sinon j'aurais refusé de remettre les pieds dans ce maudit archipel. Ou pas."

Sarah, qui continuait à tirer sur sa cigarette, éclata d'un petit rire sec avant de s'effondrer sur un tabouret. Son regard devenait de plus en plus clair. Elle était, sous tout les angles, dangereusement rayonnante. Ce qui était bien avec les vigilants suicidaires, c'est qu'on pouvait leur confier un sacré nombre de choses. Ce n'était pas comme si ils allaient les répéter.

"Tu as remarqué ? All Might, il n'apparait plus tant que ça. C'est comme si il était en train de se désagréger, lentement, mais aucun Japonais ne semble s'en rendre compte. Le Roi est en train de disparaitre mais chut, son royaume va très bien. Des écoles héroïques se font raser en une nuit mais c'est exceptionnel, donc ce n'est pas si grave. Des équipes entières se font exploser par des vilains en plein jour mais c'est business as usual, ça arrivait régulièrement dans ce pays il y a quelques années. Les étudiants en filières héroïques sont ciblés : ils se font allumer dans la rue, enlever, torturer, battre, et parfois ils perdent un bras ou une couille mais c'est les dessous de leur carrière madame. Si on écoute Aizawa c'était déjà comme ça à notre époque, lorsque le Japon avait l'indice de criminalité le plus faible du monde ! PUTAIN ! Quelle FARCE ! J'en peux plus de ces gens, vraiment, ils me donnent des envies de meurtre. J'ai l'impression de bosser dans un asile de fous !"

La jeune femme laissa échapper un petit nuage de fumée dans l'air. Elle ne riait plus. Son exaspération se mêlait à son soulagement : enfin, elle pouvait se vider auprès de quelqu'un. Quelqu'un qui, comme elle, voyait désormais le monde comme il était, et non pas comme les hommes voulaient le voir.

Elle avait enfin trouvée un Japonais qui embrassait le chaos.  

"Je suis content de te retrouver Shirai, toi et ta nouvelle vengeance. J'en avais plus qu'assez d'être une Cassandre, de maintenir un sourire devant les locaux alors que leur putain de pays ressemble à une décharge à ciel ouvert. Peut être que grâce à ton petit cul, je vais pouvoir faire bouger les choses hors Aegis."
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Shirai Wasaka
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Jeu 4 Juin - 12:01
Mon discours passionnel et peu réfléchi avait surtout permis à Sarah à se plaindre de la société Japonaise et de son fonctionnement. Et alors qu'elle se lance dans un speech digne du soldat américain qu'elle est, une cigarette entre les lèvres, je me laisse tomber dans le matelas en soupirant, ne l'écoutant que d'une oreille.

"Je suis content de te retrouver Shirai, toi et ta nouvelle vengeance. J'en avais plus qu'assez d'être une Cassandre, de maintenir un sourire devant les locaux alors que leur putain de pays ressemble à une décharge à ciel ouvert. Peut être que grâce à ton petit cul, je vais pouvoir faire bouger les choses hors Aegis."

Le visage fermé, je fais silencieusement glisser mes mains sur mon katana, laissant les images du brasier alimenter ma haine. Elle peut me voir comme un outil ou un idiot que je n'en ai rien à faire.
Ne pas avoir eu de sentiments humains durant la majeure partie de son existence a du l'aider à ne jamais craquer, à ne jamais arriver à mon niveau.

"Je ne suis pas un vigilant investi dans une quête de justice, je ne suis qu'un héros brisé et instable. Si tu arrives à utiliser mon désir de vengeance pour tes propres intérêts tant mieux pour toi, mais tu n'arrivera jamais à me contrôler parfaitement et un jour, tu devras te débarrasser de moi."

Je ne dis pas ça pour qu'elle éprouve une quelconque compassion, je cherche seulement à retranscrire la réalité. Shirai Wasaka est mort et je ne sais pas combien de temps tiendra ce corps avant de s'écrouler de fatigue. Je ne mourrais jamais en paix, même si je réussis à tous les tuer. Ils ont gagné et j'ai tout perdu, quel que soit mon futur sur cette planète.

"Donne moi mon équipement. Je partirais ce soir."

Je me fous de ma santé et de l'avis de l'américaine, j'ai simplement envie de m'en aller le plus tôt possible, loin de mon passé.
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Sarah Lincoln
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Sarah Lincoln
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Lun 8 Juin - 19:21
"Si tu arrives à utiliser mon désir de vengeance pour tes propres intérêts tant mieux pour toi, mais tu n'arrivera jamais à me contrôler parfaitement et un jour, tu devras te débarrasser de moi."

Sarah ne pût s'empêcher de grogner devant l'absurdité de cette phrase.

"Je ne penses pas que j'aurai besoin de me débarrasser de toi Shirai. Tu es parfaitement capable de te faire seppuku tout seul."

L'armure du nouveau vigilant n'avait pas été difficile à retrouver. Les équipements des héros décédés partaient tous au même endroits : il suffisait de faire une demande, de payer une garantie et vous pouviez y avoir accès pour usage professionel. L'héroisme était une petite communauté ou rien ne se perdait très longtemps. L’exception niveau équipements c'était ceux des héros "légendaires", mais seul All Might rentrait dans cette catégorie au Japon. Sarah supposait que, après sa mort, il serait difficile de mettre la main sur ses collants.

Restait que Shiarai n'était pas All Might, et que son armure était bien plus solide que des collants.

La jeune femme se leva, l'air de rien, et se dirigea vers sa petite armurerie personnelle à l'étage. Une caisse noire ressortait au milieu des râteliers bourrés de fusils d'assauts. Bel engin, grosse protection contre la rouille, si on exceptait le fait qu'aucun signe de la défunte agence Wasaka ne se trouvait dessus. C'était, bien évidemment, volontaire. La vraie caisse, confortablement installée dans les réserves d'Aegis, contenait une copie carbone fonctionnelle de son équipement originel. C'était plus que suffisant en cas d'inspection, voir plus. Si un héros avait vraiment besoin de la tenue de Shirai Wasaka, elle fonctionnerait tout aussi bien que son premier jet.

Lincoln attrapa une seringue d'adrénaline posée dans une consigne, souleva la poignée de la caisse, tira sur sa cigarette, et redescendit discuter avec son ex. Quelque chose lui disait qu'il prendrait la poudre d'escampette au moment même ou il aurait obtenu son précieux équipement, et elle n'allait certainement pas le laisser tenter des triples salto sur l'autoroute sans un petit coup de pouce. Cet idiot avait déjà perdu assez de sang comme ça.

Sarah fit quelques pas dans sa cuisine, se servit un verre de bourbon, et envoya la seringue d'adrénaline flotter vers le lit de son camarade aussi vite que possible. Il était grand, il savait très bien comment s'en servir, et elle avait bien assez fait ressortir sa fibre maternelle pour la nuit. Elle balança sa cigarette dans l'évier et s'adossa contre un placard.

"J'ai demandé une copie carbone de ton armure à un ami, personne ne s’apercevra de son absence. Ce que les gens vont remarquer en revanche, c'est toi. Travailler seul dans ta condition c'est du suicide."

Un choix de mots intéressant. Peut être que c'était ce que Shirai désirait pas dessus tout finalement. Le Suicide. Un moyen d'en finir, de retrouver sa famille, de faire disparaitre la culpabilité du survivant qui le dévorait de l'intérieur. Comme si ça allait régler quoi que ce soit. Tout n'était pas encore perdu. Sarah pouvait encore attaquer son invité, par surprise, alors qu'il était dans le lit. Elle pourrait lui passer les menottes, appeler la police qui appellerait un hosto qui soignerait Wasaka. Elle pouvait toujours le renvoyer vers une nouvelle vie, une vie civile. Malheureusement pour lui le Japon n'avait plus besoin de civils. Il avait besoin de fanatiques capable de décapiter des terroristes dans les bas fonds de Tokyo. Il avait besoin de Shirai le vengeur, pas de Shirai le bon père de famille.

"Je ne suis pas suffisante. Trouve des vigilants, des policiers, des héros, des criminels qui ciblent tes ennemis, n'importe qui, n'importe quoi. Trouve du monde. Tu ne vengeras personne en jouant au cavalier solitaire."

Pour le besoin du plus grand nombre elle sacrifiait un homme, encore.

"Je m'occupe d'un môme demain, je ne vais pas t'embêter plus longtemps. Essaye de dormir un peu. On ne réussit pas sa vie en se laissant mourir."

Le jeune femme se redressa, posa la caisse entre le vigilant et la sortie, et se dirigea vers sa chambre à coucher en vidant son verre de bourbon. Elle le descendait comme si c'était de l'eau mais elle voulait se rendormir, et vite. Si elle restait levé trop longtemps elle allait être tenté de retenir Shirai plus longtemps, et c'était inutile. Le petit Punisher en herbe devait prendre son envol.

Elle n'était pas là pour sauver son ami de lui même. Elle était là pour sauver le Japon.

"Si tu refait une tâche de sang sur mon tapis je te tue."
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