Feuille de personnageTitre: BansheeExpérience: 405/900Alter: Nightmare | Dim 3 Déc - 0:26 - Première idée non conservée:
"Dites Kimi Miki. Maintenant répétez le très vite ? Héhéhé.. " H. Miki Alter Cet alter est appelé « l'art du boucher ». Pour imaginer son effet, visualisez Kass, touchant un animal. Celui-ci sous l’influence de ce pouvoir devient alors un amas difforme par propagation à partir de la zone du toucher. Cet amas est rouge, proportionnel à la taille de l’animal et parcouru de vaisseaux sanguins, émettant une légère lumière rougeoyante. Oui c’est assez dégouttant à imaginer mais rien ne se perd et il n’y aura que quelques gouttes de sang au final car cette masse reste solide même si molle tant qu’elle n’a pas été figée. A partir de là, Kass a 3 options. -Un corps solide • C’est l’hypothèse la plus simple. Il donne à ce corps une forme déterminée, une chaise, une lame, un collier… -Un corps vivant • Il dote alors son corps solide d’une forme de conscience extrêmement basique très proche de l’animal (attaque / reste / garde / Apporte… ) -Une assimilation • C’est l’hypothèse la plus rare où il ira ajouter la masse à son propre corps pour en créer une extension. Ce cas est moins fréquent car il empoisonne son corps. ( cette fois imaginez la lame au bout du bras comme si elle en faisait partie ) La forme devient alors une extension de son corps. A cet alter s’appliquent de nombreuses règles :
-Le contact doit se faire de peau à peau -Une fois que la forme de la masse a été définie et qu’elle s’est solidifiée, il n’est plus possible de la changer. -Lorsque ce n’est pas par assimilation, même solidifiée, la masse peut être facilement altérée aussi facilement que de la chair. ( l’assimilation lui confère une plus grande résistance possible ) -Il est impossible de redonner vie à l’être vivant réduit en amas. Celui-ci est mort et toute marche arrière est impossible. Même si elle est utilisée pour produire un « corps vivant », celui-ci n’aura aucun souvenir ou trait de la personne. -Les formes sont toujours grossières car il faudrait beaucoup de temps pour pouvoir perfectionner l’apparence de ses créations. -Les « corps vivants » ont une durée de vie de quelques heures après quoi ils s’écrasent sur le sol comme si la masse qui les compose ne pouvait plus tenir ensemble. -L’assimilation met en danger le corps de Kass, et même s’il peut se défaire de la masse, les symptômes qui s’en suivent sont assez nombreux, fatigue, fièvre, vomissements… et peut entraîner des altérations de physiques liées à l’apparence de ceux qu’il a assimile.
( j’ai essayé de faire en sorte que ce ne soit pas trop cheaté ou graphique, merci de me dire si j’ai exagéré.. ) » | Informations sur le personnage • NOM : Harakuma • PRÉNOM : Miki • TITRE : Le potier • AGE : 26 ans • NATIONALITÉ : D’Allemagne, un nouveau départ plein de bonne volonté. Il était né au japon. • GROUPE : Vilain tentant de faire avec sa nouvelle vie de civil • RANG : Je laisse le staff juger. • CODE DU RÈGLEMENT : Les cheveux de Midoriya sont aussi doux que la soie.
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| Description physique Je ne sais plus vraiment à quoi je ressemble. Je dois faire.. à peu près 1m72.. ou 1m80.. peut-être 1m69.. Laissez moi vérifier. D’accord, là ce sera 1m80. Oui, ça peut paraître étrange mais le plus petit que j’ai atteint était 1m63. Oui, c’est vraiment petit mais de ce point de vue là je n’y peux pas grand chose. Mon apparence est assez stable depuis 2 ans car je n’ai assimilé personne donc à priori en me regardant dans un miroir j’ai les cheveux vert, pour cette fois je fais à peu près mon âge, je suis plutôt fin mais pas frêle, j'ai le muscle qu'il faut dans les bras. Ah par contre ces yeux ce sont bien les miens. Je le sais car ma mère a les mêmes. Pour ce qui est de ma peau, plutôt pâle et pour l’ethnie, techniquement je sais que je suis 100% japonais mais quand on me demande je dis avoir quelques origines occidentales sinon je ne suis pas crédible longtemps.
Voilà, c’est globalement ce à quoi je ressemble pour l’instant mais rien ne dis que ça ne va pas changer. Enfin, pour que ça reste comme ça il me suffit de continuer de ne plus assimiler. Au quotidien j’ai un style plutôt discret et correspondant à mon apparence. On ne s’habille pas comme un vieux quand on a pas l’air d’un vieux au risque d’avoir l’air ridicule. Alors pour moi ce sera sweat, jean, t-shirt, manches courtes, manches longues, tout ce qui est facile à trouver et pratique à porter en réalité.
Niveau costume ah.. comment dire. La préparation n'a jamais été complètement mon truc et je dois toujours avoir une veste à capuche qui traîne avec toute la fourrure autour. J'ai aussi un masque de clown qui traîne si c'est nécessaire mais à quoi bon crier "heeey, c'est moooi'. Non, sérieusement, il n'y a que les héros en collants moulants pour vouloir se faire remarquer.
Je n’ai pas particulièrement de cicatrices, à part celle au bras que je me suis volontairement arraché à l’époque. Elle n’est pas très belle mais le bras est là et c’est le plus important. Oh et mon ADN ne coïncidera jamais avec celui que vous pourriez trouver sur une vielle scène de crime. Il change en même temps que mon apparence il faut croire. J'ai bien sur gardé un petit souvenir au cou, la plaque que portait Fred, son nom n'y est pas écrit, visiblement c'était celle de son père. Paix à son âme. |
Description morale Les gens et les animaux c’est pareils non ? Ce sont des amas de cellule traversés par des vaisseaux sanguins et prenant la forme de sac de chaire. Leur seule particularité, c’est qu’ils se déplacent et pensent. Enfin, on est pas dans la tête d’un chat, si ça se trouve il est plus compliqué qu’on ne l’imagine. Tout cela pour dire qu’il y a un moment que Kass a arrêté de se poser des questions. S’il en avait fait autrement, il n’aurait jamais pu vivre avec sa conscience. Alors à la place, il l’a déporté ailleurs. Il a besoin d’une échappatoire et s'il doit se saisir de la première forme de vie à portée de sa main il ne se sentira pas coupable. Au contraire, s'il voit une grand mère qui a du mal à monter les marches avec ses sacs de course, il ira l’aider.
Et oui car tout n’est pas blanc et tout n’est pas noir. Il fait ce qu’il a envie de faire et ce qu’il a besoin de faire pour rester libre et en vie. Il n’a plus tant soif que ça d’utiliser son alter autant qu’il l’avait il y a un moment. Et même si sa culpabilité ne s’exprime pas frontalement pour les vies qu’il a prises, il en a d’autres manifestations, quelques troubles liés à ses expériences. La sensation de toujours sentir le sang sur lui ou encore d’avoir du mal à se lier sincèrement avec quelqu’un en envisageant que si cela devient utile, il pourra se servir de cette personne.
Il a plusieurs fois tenté de donner une réelle conscience à ses corps vivants, peut-être de l’affection mais leur durée de vie n’était pas illimitée et au final il était forcé de réaliser qu’il n’était qu’un enfant jouant avec un sac de viande. quelque part, ces nombreux aspects le rendent plus fragile psychologiquement qu’il n’irait l’imaginer. Il n’aime pas tuer, il n’y prend aucun plaisir mais il n’y voit aucun problème non plus.
Enfin, c'est ce qu'il pensait il y a des années mais en réalité cela a un peu évolué depuis qu'il a emménagé au japon. Les premiers mois étaient assez simples à vivre mais imaginez un peu ne plus tuer pendant aussi longtemps quand c'était presque devenu une habitude pour lui ? Un manque s'est crée et avec lui, l'envie de recommencer à sévir. Pour ne pas craquer, il a développé d'autres penchants, un penchant par exemple pour la violence qu'il n'avait pas avant, une violence purement physique, tabasser quelqu'un. Puis, il a commencé à en tirer un certain plaisir. Alors, l'adrénaline n'était plus suffisante donc il fallait qu'il sente que son adversaire avait une chance de gagner et surtout, voir dans son regard la détresse au moment de réaliser que non, il ne gagnerait pas. Cela lui a causé beaucoup de problèmes dans les salles de sport locales, il est d'ailleurs banni de la plupart. La seule exception est celle où pour se venger à la fin du combat, le fils du propriétaire a tenté d'utiliser son alter pour l'étrangler. Ils l'autorisent donc de continuer à venir étant donné qu'il n'a pas porté plainte. Il est donc habitué à se battre et n'a pas peur de recevoir des coups. Il se retrouve aussi dans le plaisir sexuel.
Il est assez sociable sur la forme, restant polis et courtois, se mêlant facilement à des groupes, réussissant facilement ses entretiens d’embauche, il a tendance à vite comprendre ce que les gens veulent entendre même si sur le fond il n’est pas toujours sur la même longueur d’onde.
Il est en effet très factuel. Tu as menti, tu es un menteur, tu as tué, tu es un tueur, tu as sauvé, tu es un sauveur et quand tu as fait tout cela, tu ne t’es pas racheté, tu as menti, tué, sauvé, l’ordre importe finalement peu. Il a sa propre philosophie, ne la mentionne pas trop non plus, envie la naïveté et commence rapidement à taquiner une fois qu’il est plus confortablement installé.
Il aime ses parents, les gaufres au sucre, les phasmes et surtout, il ne veut ni mourir, ni être emprisonné. L’un ou l’autre reviendrait au même selon lui et puis après tout, on devient vraiment un monstre quand on est mis en cage. En dehors des gaufres au sucre, il ne mange que de la viande. Histoire La première question que vous devriez vous poser, serait de savoir comment se retrouve-t-on avec un Alter aussi dégoûtant. Ce sont des choses qui arrivent me direz-vous. Souvent, cela a un lien avec ce que vous parents vous ont laissé à la naissance. Je me reconnais à ce titre un peu en chacun de mes parents.
Mon père avait le titre de héros dans la capitale allemande. Enfin, petit héros. Pas ceux que vous voyez à la télévision mais plutôt ceux qui seconderaient pour les petites opérations. Enfin, il en restait fier. Il rendait service à la communauté. Son alter lui permettait de figer l’eau après l’avoir manipulée. Ca aurait pu être un sacré alter mais les proportions étaient suffisamment ridicules pour qu’il ne se fasse pas remarquer. L’eau qu’il figeait n’atteignait pas une grande échelle. Un maximum d’un peu plus d’un mètre d’ampleur, soit difficilement utilisable sur le terrain. Mais croyez le ou non, il aimait ce qu’il faisait.
Ma mère c’était encore un autre domaine, plus sérieux pour le coups. Si jamais vous perdiez un bras, une jambe, c’est elle qu’il fallait voir. Capable de rassembler les deux parties de votre corps mais pas seulement, avec plus de temps et le matériel adéquat, elle pouvait vous faire un nouveau bras comme neuf ou réhabiliter un membre qui ne répondait plus. C’est certainement elle dont vous entendrez parler avant mon père.
Alors oui, mon alter vient un peu de chacun d’entre eux et avant que je ne l’utilise pour la première fois, ils étaient impatient. Mon père me voyait déjà devenir un héros pour être son bras droit. Enfin, ça n’a pas duré longtemps étant donné que c’est souvent à la maternelle que l’on décèle l’alter pour la première fois. Non bande de taré, je n’ai utilisé aucun de mes parents comme premier sujet d’expérimentation. En fait.. c’est notre pauvre chat qui en a fait les frais. A l’époque je ne savais pas encore modeler, juste « réduire ». Ce n’est pas plus mal car si ma mère avait trouvé une autre espèce de chat bizarre fait de chaire tournant dans le salon en semant quelques gouttes du sang du félin, elles n’aurait peut-être pas été aussi compréhensive. Non, à l’époque, elle m’a juste demandé de ne plus jamais recommencer, que ce n’était pas « bien ».
Beaucoup veulent faire le bien avec leur alter mais tout le monde n’en a pas la possibilité. La première étape du mien consiste à tuer. Quand on est un enfant on ne le comprend pas tout de suite alors pour me l’expliquer clairement ma mère a préféré attendre que j’ai huit ans. Elle n’en a jamais parlé à mon père mais elle n’a pas voulu d’autres enfants. A ce moment là elle m’a fait comprendre que mon alter ne pouvait que blesser les autres là où certains pouvait s’en servir autrement. Je devais le cacher sinon pour sa simple existence, je pourrais être mis à l’écart ou être enfermé. Et c’est en quelques sortes dès lors devenu l’objectif de ma vie, ne jamais être enfermé.
Beaucoup de choses se sont passées dès lors mais dans un premier temps j’ai été un gentil garçon et j’ai fait comme si mon alter n’existait pas, comme si je faisais partie de ces 20% restants de la population. Ce n’était pas si mal finalement. J’avais des bonnes notes et j’étais même plutôt sociable. Mais à cet âge, la curiosité est un vilain défaut. Tous utilisaient leur alter alors pourquoi pas moi ?
J’avais 12 ans et je voulais essayer, voir si ce n’était pas aussi tout simplement le fruit de mon imagination et je connaissais un éleveur de porcs dans un coin qui n’était pas si loin de chez moi. Un ou deux bus et un terrain vague très large sans inconvénients. Du moins c’est ce que je pensais mais encore une fois il y a une différence entre imaginer et réaliser. Je me suis approché d’un des porcs avec la volonté d’utiliser mon alter sur lui et le résultat fut absolument le même que sur notre chat à l’époque. Sauf que.. j’avais un problème cette fois. J’avais atteint l’âge de raison, j’avais des bases sur la valeur de la vie et le sentiment d’avoir tué un animal qui n’avait rien demandé. J’ai passé plusieurs heures dans cet enclos à essayer de remettre le porc « comme avant », plongeant mes mains dans la matière difforme que j’avais produite pour la reconstituer à main nue. La forme tenait, un peu. Mais l’apparence restait cette base sanglante qui me donnait des haut le coeur. Ce n’est que beaucoup plus tard que j’avais fini par rentrer chez mes parents. Il faisait nuit et ils avaient déjà appelé la police pour mentionner la disparition et mon père était parti à ma recherche. C’est donc ma mère qui m’a accueilli en pleurs et couvert de sang. Ce que j’avais fait n’était même pas apparu dans le journal du soir car quelque part, un héros avait la première page.
En soit, ma mère était vraiment mon héros. Elle est celle qui m’a caché, qui m’a rassurée et qui a tenté de trouver une alternative. Plus tard j’allais apprendre qu’elle estimait avoir sauvé suffisamment de vies pour me permettre de vivre de mon côté sans que la culpabilité ne l’étouffe. Elle m’a donc dirigé vers celui qui deviendrait mon mentor.
Ma mère à l’époque lorsqu’elle l’avait soigné ne savait pas de qui il s’agissait et elle-même n’avait pas une grande renommée encore. Cet homme allait pourtant devenir un vilain et avait dit lui devoir un service. Je pense qu’à cette époque ma mère avait déjà renoncé à faire forcément de moi quelqu’un de bien.
De là, la route fut longue, le nom de scène de cet homme était Razor hand. Il avait ses habitudes et un caractère assez atypique mais aussi une manière de dédramatiser ce qui pouvait être perçu comme mauvais très admirable. Il avait une femme, deux enfants, il ne les cachait pas, il lui suffisait de dissimuler son identité et il m’a donné la leçon la plus importante de ma vie. Les êtres vivants deviennent des outils à partir du moment où on en a besoin. Ce n’était pas un sadique mais il avait un sens très pratique. Plus tard il allait même décider de monter dans l’ombre sa propre école pour les aspirants qui n’aspiraient pas nécessairement à devenir des héros. J’y connu mes meilleurs amis, les cours donnaient souvent droit à des applications pratiques, nous étions onze. Notre mentor s’assurait de nous donner les outils nécessaires pour que nous puissions progresser mais tout ne s’est pas forcément passé comme prévu.
Un de nos camarades avait utilisé ses capacités sans autorisation en dehors du cadre des cours et devant spectateurs. Nous avions entre 13 et 18 ans et l’un d’entre nous était maintenant en prison. Bien évidemment, nous n’allions pas le laisser là. Rasor hand refusant de nous venir en aide et nous ayant même interdit d’intervenir, nous avions fait ça à notre sauce, monté un plan d’action, certains de pouvoir dominer la situation. Bien évidemment, nous étions loin du compte.
Il fallait ce qu’il fallait et les héros étaient présents. Enfin.. « héros ». Peut-on vraiment appeler comme ça des gars en collant qui ont tué 3 gosses qui voulaient aider leur ami ? Oui, c’était le nombre de nos pertes, sans compter celui resté enfermé, à vie. Difficile de dire si au retour de cette mission suicide nous étions grandis mais nous n’étions définitivement pas les mêmes pour beaucoup. 3 retournèrent auprès de razor hand qui leur pardonna bien sur. Le reste d’entre nous décidèrent de prendre le large.
J’eus bien évidemment d’abord un certain mépris pour les soit-disant héros et j’en vins à faire équipe avec un de ceux qui n’était pas retourné à l’école pour trouver ces soit-disant héros. Quand on chercher une revanche, on pense d’abord à la mort comme punition mais il y a pire et nous l’avons rapidement compris. Fred pouvait créer toute sorte d’explosifs et les placer à volonté dans un certain rayon autour de lui. Ses explosions ne l’atteignaient jamais.
C’est de cette série de vengeance ayant été plus loin que ce que l’on voulait bien imaginer que m’est venu le surnom du « potier ». Il fallait bien faire d’une pierre deux coups et lorsque nous avions trouver la famille, j’aimais offrir au héros un vase fait de mes mains. Parfois l’explosion tuait le héros, parfois ce n’était pas le cas et quand ce n’était pas le cas, sortaient les légendes urbaines sur ce vase qui contenait le sang d’une victime dont le corps avait disparu. C’était un peu devenu notre marque de fabrique.
Nous avons continué comme ça pendant quelques années avant de finalement nous lasser. Nous avions pris beaucoup de distance avec les évènements passés et ce n’était plus aussi défoulant qu’avant. Puis.. Fred avait vu son identité percée à jour. Ses parents l’avaient dénoncé visiblement ce qui rendait tout beaucoup plus compliqué. Nous avions donc eu l’intention de partir et pour cela, il fallait l’argent. C’était donc notre premier braquage.
Encore une fois, ce n’était peut-être pas notre meilleure idée. Notre connaissance du lieu était bonne mais nous avions eu la malchance de trouver des héros trop près du lieu de chute. Cette fois, nous nous étions bien battus, il faut le reconnaître, même si nous étions peu habitués à combattre les héros. Il y a aussi eu beaucoup de pertes de civil ce jour là et Fred. Je n’irais pas dire qu’ils l’ont tué, techniquement, je l’ai fait pour avoir une issue. Il était hors de question de mourir, hors de question d’être enfermé alors pardon Fred. Cette assimilation m’a mis KO pendant plusieurs semaines avant que je ne puisse reprendre du service.
Mais alors, tout était devenu lent. Il n’y avait plus un vilain pour souhaiter faire équipe avec moi. Trop dangereux, impossible de rester près de lui, de lui faire confiance alors j’ai fait marche seul mais entre temps une véritable chasse à l’homme s’était dressée contre moi et croyez-moi pour défaire son bras pour pouvoir s’en servir, il faut être sacrément dans la merde.
J’ai survécu, je n’étais pas en prison et ma mère avait trouvé le moyen de me redonner un bras avec une condition, celle de ne jamais revenir, visiblement j’avais atteint son seuil maximal de tolérance. Je l’ai prise aux mots en retournant au japon, après tout j’y étais né alors quel mal cela aurait pu me faire ? C’était aussi l’occasion de me poser et de raccrocher mon masque de vilain pour profiter d’une vie un peu plus propre.
Je ne dis pas avoir fait un parcours sans faute depuis mon arrivée il y a 2 ans mais je m’en sors pas trop mal non plus, j’ai un boulot en tant qu’expert informatique et « it guy » dans une société du centre ville, ce n’est pas trop mal payé et après tout je ne suis ni mort ni en prison hein?
Et dieu créa l’Homme Ce fut à ce dernier de créer ses plaies. N. Kass Alter L’alter en question ici n’est pas un alter physique mais purement mental, s’il devait avoir un nom, ce serait le « cauchemar ». A savoir qu’il s’exprime de deux manière très différentes selon s’il s’agit de Kass ou d’Ein. Les deux sont une même personne, il y a donc un unique alter mais l’un est plus apte à l’emploi que l’autre. Kass par exemple en a un usage extrêmement inconscient et qui se confond avec son était mental fragile. En effet, il partage ses hallucinations occasionnellement lorsqu’il est particulièrement fragile. La plupart du temps, c’est par nostalgie, sa nostalgie qui lui fera voir de la neige et qui fera voir de même aux personnes autour de lui.
Ein est différent car il est l’expression de l’inconscient de Kass. Il est son alter refoulé mais aussi toutes ses émotions refoulées. Il n’apparaît que peu souvent même si ces apparitions se multiplient avec l’arrêt progressif du traitement de Kass. Il ne peut pas altérer les souvenirs ou les changer mais étant aussi l’inconscient de Kass, il est capable de mettre sous verrous ce qui serait susceptible de le blesser comme n’importe quel inconscient.
Et c’est donc avec Ein qu’intervient la véritable manifestation de son alter. Celui-ci se constitue en deux parties, la première est la capacité d’altérer les sens et donc de faire croire à une personne X qu’une chose est présente alors qu’elle ne l’est pas. Et ce par le goût, le toucher, l’ouïe, la vue, l’odorat. Chacun de ces sens peuvent être réquisitionnés à son profit. Le premier usage fait de cette capacité se fait par son apparence. Les gens voient ce qui n’est pas. Kass ne porte en général aucun déguisement mais pour ceux qui regardent Ein, il est cette personne avec un masque et des cheveux bleus ainsi qu’un costume tandis qu’en réalité, il n’y a que Kass dans ses habits les plus ordinaires. Cette altération de la vision est visible jusqu’à 500 mètres pour ceux qui regardent Ein. Il n’empêche que plus les personnes à le regarder sont nombreuses autour de lui, plus son apparence se fait moins précises et présente des imperfections. écritures qui se déplacent sur son masque ou encore cheveux légèrement luisants.
C’est là la seule vision qu’il peut réellement imposer aux autres en en ayant conscience. Du reste il ne verra rien, il ne peut que le déduire. Son autre capacité est celle de faire surgir auprès d’une personne une image liée à une émotion. S’il requiert le bonheur, vous verrez une chose belle et qui suscite individuellement chez vous le bonheur. Si au contraire, il souhaite que vous ayez réellement peur, vous verrez probablement votre plus grande peur sous les yeux. Il en va sans dire que tous les sens sont requis. Si cette chose agressive une chose qui vous veut du mal vous agresse, vous sentirez le moindre de ses coups. Et comme l’injustice est partout, plus vous en aurez peur et la penserait toute puissante, plus elle le sera dans votre esprit et il vous sera alors presque impossible de lutter.
Cet alter peut se montrer extrêmement puissant et peut toucher un grand nombre de victimes en même temps en leur montrant des images propres à chacune. Pendant qu’elles sont sous son emprises, tous les sens qui sont occupés par la vision sont déconnectés du monde réel mais pas leur corps. Si vous pensez voir un monstre et tentez de l’assommer à coups de poings, si vous avez en réalité un mur près de vous, vous risquez de vous faire mal, très mal, mais de ne même pas le réaliser sur le coups. C’est aussi vrai si Ein est trop proche de vous et que par accident il est dans la même trajectoire que le monstre.
Le rayon propice pour cette capacité est de 50 mètres. Au-delà, c’est aussi possible mais plus on s’éloignera, moins l’esprit sera sollicité et plus les hallucinations seront faibles. Il faut aussi prendre en compte le nombre de victimes. S’il n’y en a qu’une de visée, c’est extrêmement efficace et il est presque impossible d’y échapper à moins d’avoir une volonté de fer et un mental en acier. Plus le nombre de personnes touchées est important, plus l’alter sera individuellement faible. Le nombre de sens requis diminuera et l’immersion aussi. Il n’empêche qu’il peut garder pour l’heure 4 personnes dans une immersion quasi parfaite et jusqu’à 10 pour des personnes non averties et particulièrement sensibles à son oeuvre.
On pourra néanmoins lui donner deux faiblesses, la première, la musique. Le docteur Kazura a appris à Kass à se canaliser par la musique à se calmer par cette même musique, si vous passez une musique suffisamment fort à Ein, il risque fort de s’en mordre les doigts et de laisser la place à Kass. Ou de filer en sentant qu’il ne gardera pas le contrôle longtemps si on lui en laisse l’occasion.
La seconde faiblesse est sa santé. Son corps est devenu fragile du fait du rejet pendant une longue période de sa vie de son alter tandis qu’Ein en use sans problèmes comme si sa compatibilité avec s’était affaissée. Il dort beaucoup a beaucoup de fatigues musculaires et c’est d’autant plus vrai après un passage d’Ein. Deux options s’offrent à lui. Continuer de se laisser abuser par son alter et finir par mourir d’épuisement ou parvenir à s’acclimater à lui à force de le cotoyer. De plus, les médicaments faisant leur travail, s’il prend la bonne dose, il n’y aura presque aucune chance d’intervention d’Ein, celui-ci bloquant net son alter.
Les victimes souffrent parfois de traumatismes graves liés à la perturbation de leurs sens et au vécu de l’illusion. Il est arrivé que le choc traumatique provoque la mort chez des personnes fragiles » | Informations sur le personnage • NOM : Narita • PRÉNOM : Kass • TITRE : ??? • AGE : 20 ans • NATIONALITÉ : japonais • GROUPE : Je laisse le staff en juger • RANG : idem • CODE DU RÈGLEMENT : Les cheveux de Midoriya sont aussi doux que la soie.
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| Description physique L’espace était fermé, quatre murs pour deux fenêtres devant lesquelles des stores bloquaient l’arrivée de la lumière du jour déjà faible. La lueur douce de la lampe du bureau donnait un peu de vie au tapis au tapis brun sous les pieds des deux hommes. Sur la table, un dossier était ouvert, posé à côté d’un ordinateur orienté vers un personnage d’une cinquantaine d’années. Ce n’était pas la première fois qu’ils se rencontraient. A vrai dire, c’était le cas depuis plus de 8 mois à présent et doucement, leur situation s’était stabilisée. Leurs habitudes aussi. Ce qui permettait au docteur Kazura de s’adresser à son patient sans détours au moment de lui demander.
« Bien, vous savez quel jour nous sommes ? Nous allons donc commencer par des questions de routines. Êtes-vous prêt ? »
Tous les premiers du mois, ils avaient en effet élaboré la tradition de poser exactement les mêmes questions en début de séance, un moyen efficace de savoir où en était son patient dans sa perception de soi et des autres. Comme chaque fois et face au silence du jeune homme, le médecin prenait la peine de lui désigner le long miroir sensé pouvoir le refléter de la tête au pieds, l’encourageant à s’en approcher.
« Rapprochez-vous et dites moi ce que vous voyez. »
Au départ, ce genre de spectacles avaient tendance à mettre le jeune homme un peu mal à l’aise mais avec l’habitude, il n’était plus si gêné. Il en témoignait en se levant pour s’approcher du miroir, soufflant un grand coups avant d’y observer tous ses traits.
« Je suis plutôt grand, 1m78. Mes cheveux sont gris, ils bouclent un peu parfois avec l’humidité mais l’air est assez sec dans cette pièce, ils sont courts. J’ai la peau assez pâle mais je bronze mal de toute manière. Mes yeux sont.. bleus. J’ai encore un peu la marque de mon casque mais ça devrait partir si j’ébouriffe un peu mes cheveux. Je porte un sweat à capuche, mon manteau est encore sur la chaise. J’ai une croix autour du coups, je l’ai depuis mon baptême et il a fallu plusieurs fois rajouter des mailles, elle était beaucoup trop petite. Le fermoir n’est pas d’origine, je l’ai cassé plusieurs fois. J’ai tendance à porter des jean mais il m’arrive de changer quand il fait trop froid ou que j’ai besoin de plus de poches. Là, ce n’en est justement pas un. J’ai quelques cicatrices, la seule visible est au cou, j’en ai aussi une sur les côtes et une sur le pectoraux gauche, les autres ne sont pas très voyantes. »
A force de parler, le jeune homme avait regagné un peu de confiance, la confiance nécessaire pour poursuivre la discussion à sens unique alors que son psychiatre acquiesçait à ses dires. L’ensemble était correcte malgré la légère hésitation sur la couleur de ses yeux qu’il associait à un léger malaise d’être seul orateur. Pourtant il n’était pas encore temps pour lui de le laisser se rasseoir. Car le médecin avait une autre question pour lui.
« Pouvez-vous me le décrire maintenant ? Ce Ein ? »
La question était plus difficile pour le jeune homme qui continuait de regarder le miroir, y cherchant sa réponse sans vraiment la trouver, le silence incitant le psychiatre a reprendre.
« Vous n’avez pas besoin de le voir maintenant, vous n’avez qu’à me dire à quoi ressemblait-il la dernière fois que vous l’avez vu ? ».
Il y avait un petit temps de réflexion puis un nouveau regard vers le miroir comme s’il espérait voir ce qu’il cherchait à nouveau la figure qu’on lui demandait de décrire avant de rabaisser les yeux, cherchant d’avantage dans un coin de sa tête l’image voulue.
« Il fait ma taille, ma corpulence, il porte un costume, un combinaison couvrant la moindre surface de peau avec une chemise, un pantalon noir et une veste noire. Parfois il porte aussi une cravate, j’imagine que cela dépend de son humeur. Il porte un masque blanc avec quelques écritures. Du russe je crois. Ses cheveux ont l’air plus courts que les miens ou peut-être simplement sont-ils plus ondulés ? Ils sont bleus. » |
Description morale Il était temps pour le jeune homme de venir se rasseoir face à son psychiatre qui avait pris le temps de valider sur son questionnaire les éléments restés identiques à la dernière séance. Espérant faire tomber le masque de cette création mais ce n’était pas encore le cas. Il se contentait donc de ce qu’il pouvait obtenir aujourd’hui, redressant ses lunettes, cherchant immédiatement à calmer l’inquiétude de son patient dans le silence de la pièce
« Ein est ce qui se rapprocherait le plus de la manifestation de ton alter qui a été intériorisé et dont l’existence a été niée. Ce n’est en rien dramatique et je suis certain qu’avec le temps, le masque tombera et vous pourrez vous réconcilier avec votre alter, quel qu’il soit ».
C’était le genre de choses que le docteur Kazura disait régulièrement comme si Kass avait besoin d’être rassuré, une chose dont lui-même doutait un peu à chaque fois mais qui a force finissait par faire effet à sa manière. Il hochait donc légèrement la tête.
« Vous écoutez toujours autant de musique visiblement. Vous êtes vous décidé sur un instrument ? »
Au tout début de leurs rendez-vous, le docteur lui avait conseillé de trouver un moyen de détourner son attention du reste et la musique avait été une bonne option à laquelle il s’était agrippé depuis des mois déjà comme en témoignait son casque sur la table.
« J’ai fini par opter pour le violon. Ce n’est pas évident mais il est facile à transporter et les sons sont intéressants ».
« Je vois, je ne doute pas qu’intelligent comme vous êtes vous saurez vous en sortir. Qu’en est-il de votre quotidien ? Quel sentiment vous procure-t-il ? »
Il était temps pour Kass de se frotter un peu la nuque pensif, beaucoup de choses se passaient en dehors de ce bureau et les exprimer dans le calme de celui-ci était assez troublant. Il croisait les jambes.
« Il y a quelques mois quand nous avons commencés à nous voir, je n’imaginais pas travailler au contact d’autant de personnes mais ça ne me paraît plus aussi insurmontable. Avoir trouvé ma place dans ce centre est finalement une bonne chose et j’ai vraiment l’impression d’être utile en tant qu’assistant social même si ce n’est qu’une fois de temps en temps.. ce n’est pas tant la qualité qui compte n’est-ce pas ? Mes collègues m’apprécient je crois et j’ai plus de facilités à interagir avec les personnes qui viennent à ma rencontre. De ce point de vue, ma qualité de vie est améliorée je pense ? »
« Cela veut aussi dire que des choses ne vont pas ? »
« Je sais que vous voulez progressivement réduire l’apport médicamenteux mais.. c’est assez difficile. J’ai des absences, je dors.. beaucoup, je vois aussi parfois des choses qui ne sont pas là, là où les médicaments faisaient que je ne voyais rien, je ne dormais pas autant. J’ai des migraines, de plus en plus de migraines… et.. et si je n’avais pas d’alter ? Si tout cela était vraiment dans ma tête ? Qu’en abandonnant progressivement le traitement, je me rendais simplement plus malade encore que je ne le suis déjà ?… »
Le psychiatre, se penchait un peu, attrapant l’interrupteur de la lampe pour baisser un peu la luminosité, comme si celle-là agressait son patient. Son ton de voix changeait, bien plus calme encore et presque doux.
« Vous n’êtes pas malade Kass. Peu importe ce que l’on a pu vous dire, rien ne vous inclus parmi ceux dépourvu d’alter, vous avez ce caractère évolutif qui prouve bien que vous disposez d’un. Je suis là pour veiller sur vous, rien ne vous arrivera. »
Des mots finalement à nouveau rassurant pour le jeune homme qui ne pouvait qu’hocher la tête à nouveau. Il voulait bien faire et avait peu confiance en lui mais son psychiatre cherchait réellement à l’aider et il le savait. Ils s’étaient déjà mis d’accord sur le fait qu’avoir été traité comme un fou une bonne partie de sa vie, il en aurait des séquelles pendant certaine un moment et c’est passé ce temps qu’il pourrait peut-être les laisser derrière lui. Vivre sans médicaments, sans nécessité de voir un psychiatre tous les 4 jours, un rêve pour Kass qui lui paraissait parfois presque accessible dans ce cabinet. Histoire Ces réunions étaient donc très importantes aux yeux de Kass à l’issue de chacune d’entre elles, son psychiatre décidait s’il était temps ou non d’encore réduire son dosage médicamenteux même si pour l’instant il semblait hésitant, certainement à cause des précédentes déclarations.
« Avez-vous tenté de reprendre contact avec vos parents ? »
« Pas depuis des années non. »
C’était là une suggestion que le docteur Kazura avait formulé auprès de son patient toujours dans le cadre de sa thérapie, mais il pouvait tout à fait comprendre que Kass soit réticent à cette idée, il commençait tout juste à pleuvoir dehors et la pluie s’entendait contre la vitre, le regard du médecin se dirigeant vers la croix pendant à son cou.
« Pourtant Dieu est tout puissant et Dieu est pardon n’est-ce pas ? Il aime les hommes. »
Un sujet sur lequel Kass n’avait pas vraiment eu l’occasion de s’expliquer et maintenant que venait l’occasion, il ne pouvait s’empêcher un petit sourire nerveux, comme s’il essayait de faire d’un sujet de moquerie un sujet qui en réalité était désespérément triste.
« Il aime les hommes, pas les monstres. Comment vous expliquer ça.. Dans la communauté d’où je viens, les alter sont vus comme une mauvaise chose. Si votre enfant a un alter, cela veut dire que votre famille n’était pas pure. »
« On mentionne le fait que 20% de la population en soit dépourvue mais cela ne veut pas dire pour autant que cette population puisse être isolée en caste. Statistiquement il est possible que cette population là soit plus nombreuse en un endroit donné, disons 60% alors que l’autre population dans d’autres endroits atteindrait les 95% »
Enfin, il pouvait facilement se douter avec la description que Kass avait fait de ses parents qu’ils ne viendraient pas discuter statistique et croyance religieuses avec lui. Il valait mieux étendre un peu le sujet, ce qu’il se chargeait de faire au moment de poser la vaste question après seulement de nombreuses séances.
« Qu’avez-vous fait en quittant la communauté familiale ? »
« … Je suis parti quand j’avais 15 ans, j’avais envie de fréquenter une véritable école et non des cours a domicile comme j’en avais toujours eu. J’ai eu l’adresse d’un ami de mon père qui a pu me fournir les médicaments dont j’avais besoin ainsi qu’une consultation aux frais moindres de temps à autres. C’était la première fois que je voyais des alter alors à les voir fuser dans tous les sens, c’était… très intimidants. Je suis resté plusieurs jours cloitré chez moi à cause de ça. J’ai fini le lycée avec mention très bien. J’avais émis le souhait d’entrer dans une université pour peut-être devenir médecin. J’ai pu obtenir une bourse mais ma famille ne me finançait déjà plus alors j’ai commencé la première année en travaillant à côté avec un petit boulot. Mais mon moral s’est réellement détérioré, avec ça mes notes sont tombées et j’ai fini par perdre ma bourse. J’ai donc pris mon petit boulot dans un café à plein temps pendant deux ans avant qu’il ne ferme. Après j’ai enchaîné des travails à droite à gauche, j’ai dû quitter certains. Je me suis fait un ami aussi pendant que j’étais ici. Je sais que ce n’est pas beaucoup mais j’ai pu compter sur lui à de nombreuses reprises, il m’a hébergé plusieurs fois quand je venais de me faire virer et que je devais sous louer mon appartement, en échange je faisais la cuisine. Hiro doit être le seul réel ami que je me suis fait ici je pense. Il y a bien des connaissances, des copinades mais rien de très concret. »
Des informations finalement assez banales sur sa personne mais aussi le genre de choses qui faisaient une vie et qu’il était aussi bon à savoir par son psychiatre pour mieux saisir sa personnalité. De son côté, il avait pris un crayon pour rajouter des détails à son dessin, les écritures en russe là où elles pourraient être ? Comme un nouveau moyen de mieux connaître son patient.
« Et niveau amoureux ? Toujours pas de petite amie ? De petit ami ? »
« N.. non.. C.. Ce n’est pas si simple… »
Enfin un petit sujet sur lequel le médecin pouvait rire légèrement, compatissant envers la jeunesse ayant encore du mal à trouver sa place. Enfin, son téléphone vibrait, cassant un peu son rire malgré un tout petit sourire.
« Une seconde »
« Il y a un problème ? »
Le médecin agitait gentiment sa main, sortant son portable et le déverrouillant pour voir de quoi il était question.
« Certainement rien, c’est au sujet de cette personne qui a été repérée sur les lieux des accidents qui ont eu lieu ces trois derniers mois, tu sais, ce carambolage, cet incendie et sans parler de la pisc… »
La voix du docteur s’arrêtait alors que ses yeux s’écarquillaient par instinct face au portrait robot dressé par les autorités de la personne décrite par des victimes ou des témoins sur chacun de ces accidents. Une personne qui aurait à voir avec ces circonstances mystérieuses et incidents où des personnes seraient restées sous l'eau en un même endroit où d’autres n’auraient pas essayé de quitter un bâtiment en feu, des accidents ayant fait une cinquantaine de victimes sérieuses au cours des trois derniers mois. Le bruit de la pluie s’était arrêtée et le médecin se retenait de déglutir, verrouillant à nouveau son téléphone, faisant disparaître sous l’écran noir, le portrait de l’homme au masque blanc et aux cheveux bleus. Seulement pour le retrouver au moment de regarder son patient dans les yeux, patient qui avait laissé place à l’homme du portrait sans qu’il n’ait eu son mot à dire.
« Avez-vous peur ? Sensei. »
Même en sachant son alter pour le défendre, la vision n’en restait pas moins terrifiante pour le presque vieil homme qui tremblait légèrement, n’ayant pas le temps de poser mot avant que son regard ne change comme s’il ne voyait plus Ein, l’homme au masque, plongé dans un rêve qui faisait doucement naître un sourire sur ses lèvres. Dehors la neige tombait doucement alors qu’Ein se levait de son siège pour contourner le bureau d’un pas lent, venant poser sa main sur celle de son psychiatre.
« Vous avez fait beaucoup pour lui, vous n’avez pas à avoir peur, je vous donnerais la plus belle des visions. »
Sa voix n’était pas celle de Kass, comme si le masque la filtrait pour cacher son identité ou lui donner la forme d’une autre personne. Le visage du psychiatre se détendait alors que perlait au coin de ses yeux des larmes de bonheur. La main sur la sienne, il la prenait pour la diriger vers l’avant du bureau.
« Mais comprenez que je ne peux vous laisser faire. Il ne survivra pas enfermé. Vous étiez au mauvais endroit au mauvais moment. »
S’il avait reçu le message un peu plus tard il n’aurait jamais su qu’il savait que le masque était vrai, qu’Ein était vrai et qu’il n’avait jamais eu plus raison qu’en disant qu’il était l’expression de son alter. Sa main toujours sur la sienne, il l’accompagnait jusqu’au coupe papier, lui faisant doucement empoigner pour le relever, le dirigeant vers la gorge du vieillard.
« Vous ne ressentirez aucune douleur, aucune tristesse, je vous le promet. »
Avant que le coupe papier ne vienne s’enfoncer dans la gorge du vieillard avec l’aide d’Ein, laissant ces yeux emplis de bonheur doucement se fermer pour laisser place au silence. Ein le laissait tel quel, venant chercher sur le bureau le dessin sensé le représenter.
« Les écritures sont mal placées ».
Le prenant avec lui au moment d’entrevoir un peu de ménage. Kass avait reporté son rendez-vous à demain, malheureusement, son psychiatre ne sera plus. Bien évidemment, il n’aura aucun souvenir d’être sorti. Il aura passé sa journée à dormir, affublé par la fatigue comme c’était parfois le cas.
Dernière édition par Kass Narita le Dim 7 Oct - 14:15, édité 16 fois |
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