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Tête à tête, coeur à coeur [Feat. Natalya]

Momiji Murata
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Feuille de personnage
Titre: Hãto
Expérience: 25/700
Alter: Heart Music
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Momiji Murata
Rang C
Ven 12 Fév - 21:44
Le boulot était rude, en ce moment. Il y avait … Quelques incompréhension, et des chocs d’opinions. Momiji n’avait pas choisie d’être héro pour l’argent. C’était plus un métier de passion. Son agence pourrait mieux la payer mais ça lui convenait. Si elle voulait vraiment bien gagner sa vie, même en ayant échoué son école de musique, elle aurait toujours pu intégrer une bande ou une boite de production, n’importe quoi, quelque chose en rapport avec la musique. Elle était après tout une virtuose dans le domaine, se rendant compte qu’elle apprenait bien plus et bien plus vite seule qu’encadrer dans les limites que lui imposaient professeurs et d’autres artistes. Il n’y avait pas un instrument auquel elle n’avait pas touché, pas de genre qui lui était totalement inconnu et surtout, un talent inné pour accomoder parole et musique en plein vol. Peut-être était-ce grace à son alter mais peu importe.

Tout cela pour dire qu’elle était là par passion, pas pour l’argent. Elle était là pour répandre le bien. La paix et l’amour. Par la musique et s’il le fallait, malheureusement, par la force. Et Yokohama était l’endroit parfait pour ça. Parfait dans le sens où s’il y avait encore du boulot à faire dans les alentours de Tokyo, c’était ici. Ce n’est pas ici qu’elle pourrait spécialement faire fleurir son art mais c’était ici que le plus de mécréant agissait dans l’ombre de façon néfaste. C’est pour ça qu’elle était venu ici … Pour faire le ménage. Mais ses idéaux n’étaient pas intercepté avec enthousiasme. Un idéal niais, trop d’innocence dans ses propos. Elle était un héros, mais un héros qui … Jouait trop les héros pour certains.

L’hopital qui se fout de la charité …

Elle et ses collègues faisaient le ménage sur leur passage mais ce n’était pas assez. Il fallait creuser, à coup de pioches dans les nids de vipères, dans les guépières, ainsi de suite … Mais ça ? Ce n’était pas à elle de prendre l’initiative. Et ça l’agaçait. Elle comprenait qu’une agence n’était pas forcement l’autorité surprème mais il semblerait que même la police ait baissé les bras. Il semblerait … Que ce coin était désormais entre les mains des vilains ? Qu’on les laissait faire ? Que les héros étaient là juste pour faire bien ? En entendant ce genre de chose, autour d’elle ou dans le fond de ses pensées, elle avait presque envie de retourner à Hosu mais … Cela serait jeter l’éponge et leur donner raison. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était de son mieux.

Et son mieux ? C’était de forcer ses collègues à regarder dans la bonne direction lorsqu’ils essayaient de regarder ailleurs. Ils n’étaient pas tous comme ça, bien entendu, mais certains ? C’était … Rageant. Récemment, elle avait fait beaucoup d’arrestation et récolté quelques blessures dans le lot mais c’était mineur. Elle avait sauvé pas mal de gens durant ces derniers mois mais ses efforts, c’état comme frapper dans l’eau d’un lac. Ça fait des vagues. Mais ça ne règle pas le problème … Mais un jour, elle reçu un coup de fil de son frère jumeau. Ogata lui dit qu’elle avait un rendez-vous avec une journaliste ?

Oui, cela pouvait paraitre étrange mais Ogata était la personne responsable dans la famille. Son frère était un modèle de sérieux, d’intelligence, un commercial dans l’âme. Et surtout, Momiji pourrait lui botter les fesses à tout moment, merci à Yuei et leur formation, mais il restait plus protecteur qu’un papa poule. Il avait toujours insisté pour être son agent, le jour où elle voudrait faire avancer les choses dans le monde showbiz. C’est en partit pour cela que lorsqu’on leur demandait un numéro professionnel, on donnait toujours celui d’Ogata. Mais plus que ce simple désire de sa part, Momiji accepta avec plaisir car … Elle ? Et les mots ? Les gens ? Elle … Ne pouvait pas. Elle rêvait d’un monde en paix où tout le monde pouvait se tenir par la main en regardant de l’avant mais elle-même se piégeait dans le mutisme et le malaise lorsqu’elle parlait à un autre être humain. Alors répondre au téléphone pour des affaires sérieuses ? … Heureusement que son très cher frère était là ...

Ainsi, en ce début d’après-midi, une voiture s’arrêta devant un de ces batiment à moitié vide des environs. C’était le genre de building qui n’avait pas d’occupation fixe. Parfois, on y louait des bureaux pour quelques mois, le temps de réaliser X projet par Y entreprise. Parfois, on louait simplement une salle de réunion pour une heure à peine. Ou pire. Des séminaires … L’angoisse. Dans la voiture, Momiji regardait l’endroit à travers la fenêtre, un pied sur le tableau de bord, se tenant le genou, une sucette en bouche… Son expression était, comme à son habitude, fixée sur le neutre ascendant « je tire la gueule ». En apparence, c’était comme ça. La vérité est qu’elle avait la trouille. Une Interview ? Pourquoi ? Qu’allait-elle dire ? Qu’allait-elle faire ?

« Ne t’en fat pas, Momiji. De ce que j’ai entendu, c’est simplement une journaliste qui a l’habitude de faire des articles sur les héros. Tu ne m’as pas dit récement que tu avais envie que les choses bougent ? Qui sait, peut-être qu’elle pourra te mettre sous les projecteurs de la rampe. »

Momiji resta silencieuse, pensive … Son frère détestait la voir comme ça. Cela lui rappelait trop toutes ces années où elle passait sa vie à taire sa magnifique voix sous le poids de la culpabilité. Il soupira.

« Ecoute … Je vais pas venir avec toi. Cela ternirait ton image que l’ont te tienne par la main. »

« … Je sais. »

« Hmm … Mais je sais aussi qu’un petit quelque chose te donnera du courage. Peace- … ? »

Attendant un follow-up, la rockeuse se retourna vers lui, mollement, le fixant de ses yeux fatigué tout en retirant la sucette de sa bouche. « …&Love ? »

« Non, Peacemaker. » Dit-il en venant prendre la guitare rouge sur la banquette arrière et venir la lui donner. C’était le nom de sa guitare fétiche. Une petite fortune injecté dans un design plus que cool, renforcé et adapté à son alter pour son boulot.

« Oh … Oui … »

« Je sais que tu la prend partout, et comme c’est ton arme sur le terrain aussi, c’est justifié. »

Elle la prit donc et l’installa sur ses cuisses, venant changer quelques accords, grattant une corde, puis deux … Et finalement, elle laissa ses doigts glisser sur toute les cordes dans un son mélodieux qui fit battre son cœur. Oui. C’était ce qu’il lui fallait. Le stress n’état pas disparu, mais il était calmé, un peu. Elle forma un rond avec ses doigts, dans un signe voulant dire qu’elle était « ok », un maigre sourire sur ses lèvres, que son frère lui rendit.

« Soit toi-même et répond franchement. Cela ne sert à rien de devenir célèbre si c’est pour jouer un rôle. »

« … C’est … P-Pas moi qui te l’ai dit ça, u-un jour ? »

« Fort possible. Aller, tu vas être en retard. Je t’attendrais sur le parking là-bas.»

L’héroïne regarda sa guitare un instant, prenant une grande inspiration … Avant d’offrir un regard déterminé, un hochement de tête et un petit « Hm ! » décidé. C’était pas si terrible, n’est-ce pas ? Une formalité avant de rentrer à la maison. Elle sortit donc, ajustant sa veste rouge, son béret noir et mit la lanière de sa guitare sur l’épaule. Ogata l’interpella une dernière fois cependant.

« Momiji ? Rappelle-toi … Peace- ? »

Confuse en se penchant vers la voiture … Elle montra la lanière sur son épaule. « … -maker ? »

« Non. Peace & Love. » Dit-il avec un sourire tendre.

Sourire qui fut rendu par sa sœur. « Ah. Oui … Bien sûr. Peace & Love. »

Après avoir fermé la portière, la voiture démarra et Hãto se dirigea vers le grand bâtiment. Le mieux était de se vider la tête, ne penser à rien et se laisser guider par son instinct. Se mettre en pilote automatique, en somme. L’endroit était propre et professionnel. L’endroit en général était malfamé mais même pour ce genre de coin, on restait au japon. La propreté allait avec le respect et tout le monde sait que si un seul et unique peuple état à cheval sur le respect, c’était les japonais. Un homme tenait l’accueil, sans doute un gars employé par le propriétaire du bâtiment pour gérer les salles, les grands espaces, les bureaux … Faire le concierge aussi, par la même occasion. Elle se planta à son bureau, attirant son regard hors de son écran.

« Oh, bonjour. Puis-je vous aider ? »

« Uhm … Je … O-Oui ? » Elle ne put s’empêcher de détourner le regard, gênée même si son visage ne le laissait pas transparaitre. Après quelques secondes à ne rien dire, rendant sans doute confus l’agent d’accueil, elle finit par bégayer. « J-J-Je … Je suis l-là pour un r-r-rendez… Rend-dez vous. »

Elle ne pouvait définitivement pas suivre une interview comme ça. Elle tenta d’y remédier en fermant les yeux, fredonnant un petit air qui fit battre son cœur. Les battements devenant sonore, au point d’attirer l’attention de l’agent sur sa poitrine. Simplement par curiosité, à cause du petit bruit, bien entendu !

« Hmm … Oui, il n’y a qu’un seul rendez-vous aujoud’hui. Je suppose que c’est avec madame Pперезапись ? »

Momiji rouvrit les yeux, les écarquillant un peu même … Raspe-quoi ? Rasperaze- … Raspira- … Elle … Elle ne savait pas. Elle avait même oublié de demander ce détail à son frère. Alors, dans la confusion et la peur de se ridiculisé, elle répondit simplement. « O-Oui … Elle… » Alors que le mieux aurait été d’être franc, car elle risquait de se retrouver là où il ne fallait pas !

« Elle vous attend au troisième bureau à gauche, au premier étage. »

« A-Ah … Merci. »

Et ainsi, elle s’échappa rapidement vers les escaliers, sans regarder à gauche, ni à droite, de peur de croiser des regards dans les bureaux. Elle regrettait déjà d’être venu mais c’était un peu trop tard pour reculer désormais, n’est-ce pas ? Elle frappa nerveusement à la porte et vint finalement ouvrir en ayant cru entendre une réponse positive, ignorant ce qu’elle allait trouver derrière. Elle dépassa sa frimousse de l’encadrement de porte, sa sucette toujours en bouche.

« B-Bonjour … Madame Ra-Ra- … » Non. Non, elle ne devait MEME PAS essayé de redire ce qu’elle avait entendu. « E-Enfin … Je veux dire : je suis Hãto … C’est ici l’interview ? »
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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Dim 14 Fév - 19:39
Comment dire… J'étais… Assez sceptique concernant cette interview. Comprenez-moi, Hãto était une héroïne en poste depuis quelques mois qui avait fait parlé d'elle avec quelques interventions bien réussies, rien d'exceptionnel mais elle méritait autant d'attention que n'importe quel héros, et elle avait le potentiel de plaire au publique. La musique, le côté légèrement irrévérencieux mais pas trop, ça marche généralement bien. Et comme personne n'avait encore trop couvert le sujet, si on allait assez vite, on pouvait être les premiers sur le sujet. Les gens allaient être curieux de cette nouvelle arrivante sur le marché de l'héroïsme, ils liraient l'article, ça ferait monter sa cotte médiatique – et la valeur de ses sponsos – ce qui lui donnerait envie de revenir chez nous pour ses interviews. C'était gagnant pour elle et doublement pour nous, c'est comme ça que ça marche.

Forcément, donc, j'étais partante pour m'occuper en personne de tout, de la prise de rendez-vous au montage final. C'est un petit passe-temps, si vous voulez, essayer de trouver la première les héros qui feront les gros titres d'ici quelques années. Tous les journalistes qui couvrent l'héroïsme jouent un peu à ce jeu-là, et ceux qui trouvent le phénomène de demain ont beaucoup à gagner. Hãto aurait pu être ma super gagneuse, si vous voulez.

Mais dès le premier coup de fil, j'ai senti qu'un truc n'allait pas. Au lieu de m'entretenir avec elle directement, j'ai eu affaire à un attaché de presse qui a insisté pour s'occuper des négociations. Son frère, de ce que j'ai compris. En temps normal, j'aurais pu croire à un ego trip, qu'une débutante avait engagé un spécialiste pour faire comme les grands noms et se sentir demandée et influente. Mais elle appartenait à une agence, me direz-vous, donc ça pouvait tout aussi bien être le responsable de communication de la boite. Sauf que je lui avais aussi parlé, à lui, et c'était lui qui m'avait redirigé vers le frangin. Qui, pour le coup, ne m'a pas donné l'impression d'un gars prétentieux engagé pour nourrir les prétentions de quelqu'un d'autre. Plutôt de quelqu'un de strict, protecteur, dirigiste et vindicatif. Il voulait que l'interview se passe bien, il voulait un droit de regard sur ce qu'on dirait ou montrerait de sa sœur, des trucs qu'il avait légalement le droit de demander et d'autres non. La discussion a pris du temps avant d'aboutir à un accord, et pendant tout ce temps, je n'avais pas entendu un seul son sorti de la bouche de Hãto.

En arrivant dans les locaux réservés pour l'occasion – à nos frais, bien sûr, j'avais réussi à convaincre le frère qu'un endroit neutre serait idéal. J'aurais préféré qu'on fasse ça au journal, cela m'aurait évité de trimbaler du matériel, mais il était très réticent à l'idée et j'ai dû trouver un compromis – j'étais donc peu enthousiaste, et lourdement chargée. J'avais l'impression qu'il avait cherché à me cacher quelque chose. Est-ce que sa sœur était un démon, ou quelqu'un d'instable ? J'avais vu des enregistrements de ses interventions à l'avance, je m'étais renseigné, mais je n'avais vu que la façade. Le visage que Hãto montrait au monde quand elle était concentrée et en plein dans l'action. L'adrénaline, ça change les gens. Difficile de prévoir à quoi elle ressemblerait sans.

Mais bon, business is business. J'ai donc salué le gardien à l'entrée de l'immeuble, qui m'a vue galérer avec mes bras chargés de trépieds et de lampes et de tous les trucs qu'on m'avait dit d'embarquer pour préparer le plateau. D'habitude je m'en sors bien sans, les caméras n'ont pas besoin de l'aide, mais cette fois j'ai essayé de faire ça bien pour contenter le commercial énervé. Et comme je ne réalisais pas du tout le poids de tout ça, j'avais dit que je pourrais le trimballer seule. J'ai donc été particulièrement soulagée que le gardien me décharge d'une partie de l'éclairage dans les escaliers.

Une fois dans la salle qu'on avait réservée, je lui a dit merci avant de tout mettre en place. D'abord le fond blanc derrière les sièges, pour bien prendre la lumière. Ensuite, les spots et la caméra de l'autre côté de la pièce, pour bien tout capturer. Heureusement, les techniciens du journal m'avaient envoyé un guide par mail avec toutes les instructions, je n'aurais pas su quoi faire de tout ça sinon. Enfin j'ai préparé les micros, un directionnel collé à côté de la caméra et deux micros-cravate à porter sur nous pour une capture plus précise.

Du coup, je corrige ce que j'ai dis. Quand Hãto a finalement frappé à la porte, j'étais sceptique ET fatiguée. Avachie dans une des chaises de la salle de réunion, plus occupée à reprendre mon souffle qu'à relire mes notes. Mais le spectacle doit continuer, et je suis une professionnelle. Je me suis redressée comme un ressort, j'ai arrangé ma chemise et deux cheveux, avant de lui répondre.

"Entrez !"

Ce qu'elle a fait, en passant d'abord juste la tête par la porte et en trébuchant sur les mots. Ce n'était pas ce à quoi je m'étais attendue. De près, elle avait le regard de quelqu'un de perdu et la tête rentrée dans les épaules, sans compter l'hésitation dans la voix. On aurait dit un lapin pris dans les phares d'une voiture, l'opposé du chien fou et agressif que je redoutais. Ça ne serait pas forcément une bonne chose, mais pour des raisons trèèèès différentes.

"Bienvenue, miss Hãto. Venez, installez-vous, vous pouvez vous mettre à l'aise."

Les profils timides ou hésitants sont difficiles à interviewer. Soit ils ne disent rien et il faut les pousser pour en tirer quoi que ce soit, soit ils en disent beaucoup trop et il faut les recadrer tout du long. Le meilleur moyen d'éviter ça est de les détendre, de s'assurer qu'ils soient confortables et en confiance. J'ai fait un geste ample et lent vers le siège qui était le mieux placé, pour l'encourager sans lui mettre la pression. La bonne nouvelle, c'était qu'on avait une grosse plage horaire. Je pouvais m'autoriser des détours, des secondes prises, et de discuter pour détendre l'atmosphère.

"Vous avez trouvé facilement ? Le bâtiment est très pratique mais il est un peu difficile d'accès. Jolie guitare, au fait. C'est la même que vous emportez sur le terrain ?"

Ça, c'était aussi pour préparer la suite. Si elle me disait des choses intéressantes, je pourrais reposer la question une fois l'enregistrement lancé. Il faut dire que la gratte avait un profil inhabituel, et si elle l'avait emportée juste pour parler devant la caméra, alors elle avait peut-être aussi une histoire.


Natalya parle en bold #C9A87D
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Momiji Murata
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Titre: Hãto
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Momiji Murata
Rang C
Lun 15 Fév - 13:27
Elle pouvait se mettre à l’aise ? C’était une demande piège. Si elle voulait se mettre à l’aise, elle devrait rentrer chez elle en deux-deux. Chose qu’elle ne ferait pas, bien entendu. Momiji était socialement inapte, peut-être, mais elle savait très bien les codes de la décence et avait assez de jugeote pour se dire que cette personne et son frère auraient été affecté par son … Incroyable lâcheté qui lui aurait pourtant fait tellement de bien comme maintenant !

Du coup, elle entra dans la salle d’interrogatoire … Car cela ressemblait plus à cela qu’une simple interview dans son esprit. Lentement, la porte se ferma et petit à petit, elle se rendit compte de l’horreur. Un fond blanc, des spot light, la caméra … Elle qui s’attendait à un magnéto, histoire que la dame puisse faire un article dans on ne sait quelle revue … Mais non, c’était le vrai truc, une vrai interview en bonne et due forme. Si on l’enregistrait par caméra, ça veut dire que ça allait être diffusé à la télé ? Quelque part, en tout cas. Cela voulait dire qu’elle allait devoir, en plus de bien répondre aux questions, être un minimum présentable. Là était le vrai piège.

Sur le terrain, la plupart voyaient soit une héroïne en train de gratter sa guitare et chanter du fond de son cœur, et quand tout était finit, elle était souvent la fille cool, un peu mystérieuse car elle ne parle plus beaucoup après, elle laisse les autre faire. En claire, elle pose pour les caméras, et c’est tout. Mais personne ne connaissait vraiment sa grande incertitude, ses complexes, ses bégaiement… Elle qui crachait ses paroles les plus incendiaires et les plus cool en combat, son incertitude et son syndrome du langage s’envolant sous l’effet de la musique… Elle allait devenir la risée du monde héroïque, elle le sentait. Mais en même temps, elle l’avait dit elle-même : elle n’allait pas devenir célèbre en jouant un rôle. Elle serait bien resté silencieuse et se serait installée mais aujourd’hui, elle devait faire mieux que ça.

« Ouaw … C-Cela fait b-b-beaucoup de matos juste pour une héroïne s-sans histoire comme moi. »

Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille avant de retirer Peacemaker de son épaule et la déposer à côté de son siège où elle se laissa lourdement tomber. On dirait presque qu’elle était amorphe, fatiguée vu la mollesse de ses mouvements et sans détour, les poches sous les yeux étaient peut-être une indication du pourquoi cela. Mais malgré tout, elle écarquilla un peu les yeux lorsque la dame posa la question pour sa guitare.

« Je … Non, ça a été m-mais … L’interview a déjà commencé ? Oh, dé-dé-déjà … ! »

Mais avant que la dame ait pu dissiper le malentendu, la fameuse Hãto avait déjà repris sa guitare en main, la laissant reposer sur ses cuisses tout en sortant sa sucette de la bouche pour que sa voix un peu grave mais douce et mélodieuse s’élève dans la pièce.

« C’est Peacemaker. Ma guitare électrique favorite. Moi et les ingénieurs, on l’a custom’ pour qu’elle soit renfoncée avec du métal tout en gardant sa sonorité, comme ça je peux l’associer avec mon alter et combattre le crime avec, oui. En fait, cela fait longtemps que je l’ai, je l’ai acheté pour faire mes études à Yuei. J’ai rajouté des éléments au fil des années, pour marquer mes coups dur et mes coups de cœurs … Comme le dessin de barbelé ici, ou les clés mécaniques en forme de cœur. Je sais qu’il y a beaucoup de cœurs mais pas que. Au départ, c’était une simple guitare rouge, ahah … P-Puis elle est devenue q-qui je … Suis … »

Il était à noter qu’elle parlait de sa guitare avec un plus grand enthousiasme et plus de vigueur que les quelques mots maladroits qui étaient sorti de sa bouche jusque-là. La musique était en réalité l’un des, si pas LE, seul sujet sur lequel elle se sentait à l’aise et assez passionnée pour en parler sans honte ou crainte. C’est pour cela qu’elle démarra au quart de tour malgré toute la gêne. Et puis, Momiji était consciente qu’il fallait parler un peu plus que d’habitude alors elle ne se contenta pas de l’évidence. Ses bégaiement avaient repris à sa dernier phrase, simplement parce que ce fait était beaucoup trop réel.

« … D-Désolée, j-je suis pas à l’aise s-s-sous le regard des caméras… V-Vous pouvez c-coupez ça au montage, n’est-ce pas ? »

Elle-même ne savait pas si elle parlait de son discours sur sa guitare ou sur la petite aparté qu’elle venait de faire, le regard dérivant un peu ailleurs alors qu’elle remettait sa sucette en bouche, semblant subitement absente bien que ce n’était que le signe de son embarras qui adorerait forcer son mutisme sur elle à nouveau. Mais le passage de ses doigts sur les cordes et le battement de son cœur qui devint sonore durant un instant repoussa ce besoin.

« J-Je sais que c-c-c’est surprenant v-vu ce que je fais … H-Héro ou R-Rockeuse mais … C’est la p-première fois que je vais p-parler à mon public … »
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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Mer 17 Fév - 19:50
Assez vite, elle a montré qu’elle serait plus le genre bavarde. Au moins elle parlait, on va dire, et elle est gentiment allée s’installer dans le siège, en plein dans l’objectif de la caméra. Il suffirait de la cadrer et de la calmer si elle s’emportait et perdait pied, j’avais déjà fait ça, pas de soucis. J’ai fait comme elle, je suis allée m’asseoir en face d’elle et j’ai sorti ma tablette.

"Ne vous en faites pas, c’est standard. Et je n’ai pas…"

Lancé l’enregistrement. Pas le temps de la prévenir que les caméras ne tournaient pas qu’elle est partie dans une longue histoire sur sa guitare fétiche, celle qui l’avait accompagnée depuis le tout début et qui avait changé avec elle au fil du temps. C’était une assez bonne histoire en vrai, très sympathique. J’aurais aimé l’enregistrer. C’était rien d’inédit mais ça donnait un aspect plus personnel à une héroïne assez méconnue jusqu’ici, ça la rendait plus humaine. Par contre, c’était juste un peu dommage qu’elle se force autant comme ça alors que… je n’enregistrait rien. J’ai juste contenu ma gêne, réprimé un bâillement – qui n’avait rien à voir avec elle – et pris des notes. Ça pouvait toujours servir, et j’avais des questions que je n’allais pas poser tout de suite. Pas alors que rien n’enregistrait.

"Ne vous en faites pas, ça ne tourne pas encore. Si vous regardez…"


Je me suis tournée et j’ai pointé une petite diode, à peine visible sur le côté de la caméra.

"Il y a une petite lumière qui s’allumera en rouge quand ça tournera. Comme ça pas de surprise, vous pouvez savoir exactement ce qui sera enregistré ou non. D’ailleurs…"

Et je me suis renfoncée dans ma chaise. Je n’avais vraiment pas envie de bouger, maintenant que j’étais bien installée. Heureusement, grâce aux technologies modernes et à ma superbe mise en place, je pouvais contrôler tout l’électronique depuis ma tablette.

"J’étais partie pour rediffuser l’interview telle quelle, mais si vous préférez, il est encore possible de choisir un autre format. Si vous préférez un reportage, avec beaucoup d’images de vos interventions, moi qui fais un compte-rendu de l’entretient, et seulement quelques extraits de vous qui parlez par moment, voire même juste un article écrit avec des photos, c’est tout à fait envisageable. Rien n’est encore fixé !"

Dans les faits, si, il était bien décidé que ce serait une grosse interview avec aussi peu de montage que possible. Mais avec ce qui s’était passé pendant l’attaque du mois dernier, le public voulait en savoir plus sur Aegis et ce que leur présence au Japon allait signifier. Ce qui était bon pour le journal, car on en avait parlé les premiers et tout le monde se tournait vers nous. Ce qui était bon pour moi, car Aegis avait toujours été mon sujet et mes articles rapportaient gros en pub. On en revient à ce que je vous disais, flairer les bons sujets c’est bon pour la cote, et en ce moment ma cote était très bonne. Je pouvais bien négocier un changement d’article si ça mettait Hãto à l’aise et rendait l’entretient plus productif.

"Si c’est vraiment votre première fois, autant commencer doucement et vous habituer peu à peu, non ? Alors, comment vous voulez qu’on procède ?"

Et il y avait son frère. Mon instinct me disait que si pour une raison ou une autre, l’héroïne n’était pas satisfaite de l’expérience, j’allais en entendre parler pendant longtemps.


Natalya parle en bold #C9A87D
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