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[La Bataille de Musutafu] Petite clinique de quartier (Noah, David)

David Matsui
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David Matsui
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Mer 14 Oct - 18:47
La chirurgienne prit une grande inspiration. Elle vérifia une dernière fois la manière dont elle venait de recoudre l’adolescent, passa doucement sa main sur la plaie, prit une seconde pour "sentir" les mouvements internes via son Alter, et releva rapidement son pouce en direction de ses assistants. Ce n'était pas très beau mais ça ferait largement l'affaire.

"Je pense que c'est bon maintenant, vous pouvez le sortir. Suivant !

Les aides médicales ne se le firent pas dire deux fois. Il y eut du mouvement et l’adolescent, toujours comateux, se retrouva seul, dans le couloir, branché sur un lit médicalisé. Un gigantesque infirmier hippopotame prit le relais et se mit à le déplacer aussi vite que possible. Lui savait que ce patient n'était pas un simple civil et qu'il allait falloir le traiter différemment. On ne pouvait pas traiter quelqu'un comme lui à la légère.

"Officier, on déplace le patient !"

Tetsuo Kanake, policier vétéran de son état, se redressa sans un bruit pour suivre le cortège. C'était à lui qu'on avait confié le criminel le Maraudeur, le criminel plus bizarre de la dernière décennie et il n'avait pas chaumé ! Il avait fallut trouver une clinique ouverte, le traîner là bas, faire comprendre aux médecins que c'était un patient instable tout en gardant un œil sur ce qu'il se passait dans l’hôpital, le tout en évitant de faire paniquer le personnel de santé ou les patients. Tokyo brûlait : on avait ordonné à sa brigade de se tenir à disposition des hôpitaux. Cela pouvait paraître frustrant mais Kanake savait qu'il était là ou il devait être. Il fallait absolument que des professionnels gardent un œil sur les blessés. Personne n'avait besoin de se faire ouvrir en deux dans un hôpital.  

"Vous avez une salle pour criminels ?"

"Non, on va le mettre dans la petite chambre de secours juste à coté de la réserve."

Sage décision. Personne n'avait envie de se caler à coté d'un tueur en série, même si le dit tueur était surveillé par un policier armé. Kanake resserra sa mitraillette contre son gilet pare-balle. Pour l'instant ce n'était pas le Maraudeur qui lui faisait peur. Ce qu'il craignait c'était que quelqu'un profite du chaos pour tenter de se venger. Criminels, familles de victimes, policiers, mercenaire, héros... La liste des possibilités était longue ! Le procureur avait bien fait comprendre à Kanake que la position de David Ikeda n'était pas une information commune et qu'il devait se méfier. Quelqu'un qui arrivait sans autorisations était, par définition et quel que soit son rang, suspect.

Autant dire qu'il allait jouer au chien de garde devant la porte.

Les deux hommes et leur "patient" finirent par débarquer dans un couloir reculé. Deux portes leur faisaient face, une pour la réserve et une pour la chambre. Kanake ne pût s’empêcher de remarquer qu'elle était de la même couleur, et qu'elle n'étaient pas numérotées. L'infirmier mutant, qui n'avait pas le temps de faire la papote sur l’organisation interne de la clinique, ouvrit celle de gauche avec un beau coup de coude et traîna le lit médicalisé vers le fond de la pièce. Il brancha l'adolescent sur un moniteur, le relia à un étrange système de perfusion et se retourna vers Kanake. Il avait un petit topo à lui faire.

Le policier allait devoir assurer.

"Je sais que ce n'est pas votre rôle, et j'en suis désolé, mais on a pas trop le choix. Si jamais son Alter commence à sortir vous appuyez sur ce bouton. C'est tout."

"Attendez, vous voulez dire que, même dans un coma pareil..."

"L'Alter de ce garçon est créature semi-autonome. Rien ne nous prouve que ça ne s'activera pas tout seul."

L'hippopotame, qui n'avait vraiment aucune minute à perdre, avait déjà propulsé son corps dans le couloir. Kanake le laissa filer, redressa ses lunettes de soleil, passa une main sur son casque de sécurité et ferma la porte sans ajouter un mot. Il n'y avait pas grand chose dans cette chambre si ce n'est une chaise et une télé. Il aurait de quoi suivre les opérations au moins. Il tira la chaise contre le mur, posa sa mitraillette sur ses genoux et poussa un grand soupir. Il devait surveiller le Maraudeur. C'était vraiment une horrible coïncidence.

Ikeda, aka le Maraudeur, était un grand malade qui avait une côte de popularité acceptable auprès des policiers. Kanake, de son coté, n'aimait pas du tout le tueur en série : il avait même contre lui une belle pointe de ressentiment ! Il était assez aisé de comprendre que Le Maraudeur s'était fait passer pour l'une de ses propre victime en mettant l'officier Kanake en scène. Quel enculé. Les inspecteurs s'y étaient laissé prendre visiblement, étant donné que tout le monde avait "oublié" David Ikeda et que personne ne l'avait prit pour autre chose qu'une "source de renseignement involontaire" du Maraudeur. Incroyable n'est-ce pas ? La police Japonaise s'était faites balader par un gamin à peine pubère pendant près d'un an. C'était, de fait, vraiment la honte. Le public allait exiger, au minimum, des explications.

Quoi que... Avec les attentats, les gens auraient certainement d'autres chats à fouetter. Peut-être même que personne ne s'indigneraient vis à vis des actions du Maraudeur. Le vigilantisme ultra-violent et gore ? Je vote pour madame ! Peut être que, après ce massacre, les gens seraient capable d'accepter tout ce qui ne visait pas la "bonne société". Une bonne partie des Japonais appréciait le coté "radical" du Maraudeur de toute façon, alors pourquoi pas monsieur et madame tout le monde ? Pourquoi pas hein ? Parfois Kanake se demandait si son boulot en valait bien la peine.

Comment pouvait-on policer une société ou des criminels comme le Maraudeur avait l'âge de votre propre fils ?
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Noah Kyanseru
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Sam 17 Oct - 0:35
Mal de crâne lancinant. Goût du sang en bouche. Il s’était évanoui au volant de sa voiture au moins 3 fois. Il rembobinait le temps aussi souvent que possible, même si à ce stade il ne faisait plus la différence. Tout son corps picotait. Son œil gauche était recouvert par un cache-œil improvisé fait d’un bout déchiré de sa chemise sombre.

Les pneus de sa voiture crissèrent. Enfin. Une clinique. Il avait besoin de premiers soins, et d’une bonne, bonne grosse dose de morphine. Ensuite, il pourrait reprendre la traque de Moltar.

Avec un grognement, il s’extirpa de son véhicule mal arrêté alors qu’une aide médicale se dirigeait vers lui avec un air inquiet.

"Monsieur vous..."

"Police. J’ai besoin d’être réparé en vitesse, j’ai perdu un œil mais à part ça je n’ai que des légères contusions et une petite brûlure."

Le soignant le regarda avec un air absolument horrifié.

"On a besoin de moi sur le terrain. Sécurité nationale."

Le policier n’attendit pas plus longtemps que le personnel réagisse avant de s’avancer de lui-même vers les portes de la clinique.




"Je suis flic je vous dit. Injectez-moi tous les antidouleurs possibles, stoppez le saignement pour la journée et on repart."

"Et moi je vous dit que j’ai bien compris que vous étiez policier, mais qu’on va attendre que Mme Nuiawase en ait fini avec le dernier patient et ensuite, c’est certain que vous ne bougerez pas d’ici. Vous avez perdu un œil non d’un chien, je ne sais pas comment vous faites pour tenir debout."

"La testostérone est la meilleure des béquilles qui soit."

L’hippopotame jetait sur l’inspecteur un regard de confusion absolue. C’est à ce moment que la porte de la salle d’opérations s’ouvrit et que la chirurgienne apparut, les mains ensanglantées.

"Mizou, besoin d’aide ici ! Monsieur, restez tranquille on va s’occuper de vous.

Réticent, l’hippo disparut dans la salle d’opérations, laissant derrière lui un Noah intenable. Le flic attendit 10 secondes, puis détala.




Deux portes. Deux choix.

"La réserve… Quelque part par là… Selon les petits écriteaux..."

Il commençait à gentiment perdre les pédales en même temps que son sang, à moitié coagulé derrière les bandages mis à la va-vite par-dessus son orbite. Et malgré tout, Noah Kyanseru avait encore eu en lui la force d’esquiver les aides soignants en se réfugiant dans des toilettes ou derrière des portes ouvertes.

Après un rapide am-stram-gram, l’inspecteur trébucha presque dans la porte de droite, et arriva à sa plus grande joie dans une réserve bien organisée.

"Je vais le remettre au rayon surgelé..."

Voilà qu’il citait Stallone au hasard. Frénétiquement, il se mit à farfouiller les étagères, à la recherche de quoi le remettre sur pied le temps de la fin d’après-midi. Bruyamment, la faute à ses mouvement erratiques.
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David Matsui
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David Matsui
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Mer 21 Oct - 1:12
Kanake entendit quelqu'un sprinter dans le couloir. Il mit la main sur la crosse de son arme, se plaça dans un angle de vue éloigné de la porte et attendit. Ça pouvait être n'importe quoi mais il ne voulait rien laisser au hasard. Les enjeux étaient bien trop important pour prendre ce genre de chose à la légère.

Les pas se rapprochèrent. Kanake serra les dents. Son Alter le sauvait, une fois de plus. Il connaissait cette odeur. Noah Kyanseru était unique, personne d'autre que lui ne dégageait ce subtil mélange de sueur et de mayonnaise dans tout l'archipel. Reste que son "parfum" habituel n'était pas seul : l'inspecteur puait le sang. Le sien ou celui des autres ? Impossible de le dire, mais l'officier pencha immédiatement pour celui des autres. Noah était seul. Il n'avait pas d'infirmiers avec lui. Ce n'était pas un transport de blessé, l'autre idiot était seul. Il ne venait pas pour se faire soigner. Il s'infiltrait.

'Chier.

Inspecteur la bavure avait définitivement perdu les pédales.

"Central, l'inspecteur Kyanseru s'est introduit dans la clinique. J'ai besoin de quelqu'un."

"Personne n'est disponible pour le moment officier, je préviens le procureur. N'hésitez pas à vous défendre."

N'hésitez pas à vous défendre.

Quelle incroyable phrase. Comme si tirer sur un collègue était la chose la plus naturelle du monde. Vraiment, tout allait pour le mieux. Ce fichu pays devenait de plus en plus fou.

Kanake serra les dents. Il posa le doigt sur la gâchette de son arme et jeta un coup d’œil vers le Maraudeur. L'adolescent était toujours dans le coma. Parfait. Il n'aurait pas à gérer deux tarés en même temps. Il se leva, se rapprocha de la porte, mitraillette en avant, et attendit l'inévitable coup de pied retourné que son collègue affectionnait tant. La porte allait sauter, il le savait.

Mais le mouvement ne vint jamais. Noah s'était trompé de porte.

Kanake ne perdit pas une seconde. Il baissa sa visière, ouvrit la porte de la chambre, la referma avec le talon et se dirigea vers la réserve. Il se colla contre le mur, se plaçant en position de riposte immédiate, et fit usage de sa voie. Avec un peu de chance, Inspecteur la bavure hésiterait à la flinguer. Après tout, il ne pouvait pas savoir que son collègue était seul.

"VOUS NE REFROIDIREZ PERSONNE INSPECTEUR ! METTEZ VOS MAINS SUR VOTRE TÊTE ET SORTEZ, SANS MOUVEMENTS BRUSQUES ! PREMIÈRE AVERTISSEMENT !

Comme à son habitude Kanake n'avait rien attendu de Kyanseru. Il avait tout de même été terriblement déçu, une fois de plus.

Une fois de trop.

"KYANSERU, SI ON DOIT VOUS TUEZ POUR PROTÉGER LE SUSPECT ON LE FERA. SORTEZ !"
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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Mer 21 Oct - 9:01
C’était terrible. On lui hurlait dessus. Et il ne savait absolument pas pourquoi. Un suspect ? Mais de quoi est-ce que Kanake pouvait bien parler ?

Car oui, en dépit de son état, Noah avait reconnu les aboiements du chien de chasse d’Hosu. Il aimait bien Kanake. C’était un homme qui avait la classe au naturel. Par contre, depuis qu’il s’était fait exploser, il avait l’impression que Kanake, lui, ne l’aimait pas beaucoup. Et peut-être depuis un certain temps, à en juger par la violence exagérée de sa réaction.

"Kanake, je suis juste en train de choper des antidouleurs. Je me suis fait arracher un œil. Je me rabiboche et j’y retourne, hasta la vista bébé, tout ça. ‘Tention j’ouvre la porte, là."

Du bout du pied, il poussa la porte de la réserve et s’engouffra doucement dans l’ouverture, mains derrière la tête, une quantité absurde de petits paquets de médicaments en tous genres entre les doigts.

Son œil unique se posa sur son collègue. Il était plus lourdement armé que lui, mais il n’avait pas eu à tirer, visiblement. Si on demandait à une tierce personne de deviner qui parmi eux avait été assigné à la sécurité en ville et la protection d’une zone, et qui avait été assigné à l’évacuation, il y avait fort à parier que la personne se tromperait.

"Vous avez coffré quelqu’un ?"

Avait-il reçu une communication à ce sujet ? Impossible à dire. Peut-être était-ce pendant qu’il avait phasé. Peut-être que son véhicule avait été blacklisté à cause de sa petite virée rogue, mais il en doutait : ça ne se faisait pas si vite. Et puis, Kanake ne semblait pas au courant, probablement grâce à la bonne étoile de l'inspecteur (une bonne étoile appelée Junpei).

Toujours était-il qu’il avait besoin d’infos.
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David Matsui
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David Matsui
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Jeu 22 Oct - 17:57
Lorsque Kanake avait perçu une certaine odeur de sang il avait assumé le pire. Force était de constater qu'il avait raison : c'était juste un autre type d'urgence. Noah n'avait fait de mal à personne : il s'était fait ouvrir en quatre. Son visage n'était plus qu'un ensemble de sang séché, de moues incohérentes et de blessures diverses. Il ressemblait, pour ainsi dire, à un cadavre venant de se relever de la table d'autopsie. Connaissant son Alter, Kanake n'était peut être pas si loin que ça de la vérité.

Il avait plein de questions à poser.

"Qu'est ce que... vous..."

Le policier, qui avait du mal à faire le lien entre l’énergie à toute épreuve de son collègue et la plaie purulente qui lui traversait le visage, tira l'arme de l'inspecteur de son holster par automatisme. Il la rangea dans sa ceinture, se promit d'en retirer le chargeur lorsqu'il en aurait le temps, et resta au aguets. Il savait que son collègue pouvait "rappeler son arme" si il le voulait, et il n'avait aucune envie de se faire abattre par surprise. Noah était blessé, mais c'était toujours Noah. Il était, par définition, illogique et imprévisible.

La tension fût soudainement brisés par un cri d'alerte enthousiaste.

"Ici ! Il est ici !"

Kanake jeta un coup d’œil sur le coté. Une bonne tripotée d'infirmiers mâles, manifestement dirigés par l'hippopotame de tout à l'heure, sprintèrent en direction de la réserve. Ils avaient avec eux ce que l'officier assumait être un kit de premier secours, et ne semblaient pas avoir confiance de la gravité de la situation. Pour eux Noah était un patient comme un autre. Ils n'allaient pas grogner les dents devant un blessé confus : ce n'était pas la première fois de la journée qu'ils courraient après un patient.

Lorsque les gens observaient des choses graves ils pouvaient devenir incohérent. Les policiers ne faisaient pas exceptions à leur yeux.

"Il est désarmé ?"

"Oui"

"Alors on l'emmène dans la chambre, maintenant. Cet œil est une infection sur patte."

"Attendez une..."

Ils n'attendirent pas une minute.

Les hommes attrapèrent Noah et le traînèrent vers la chambre du suspect. Kanake, qui avait levé son arme, la rebaissa aussi vite que possible. On était en plein attentat, ces gens fonctionnaient par automatisme. Ils allaient traiter Kyanseru et passer à quelqu'un d'autre. Les mises en gardes de l'officier chauve ne pouvaient pas leur traverser l'esprit.

"Et merde."

L'officier se lança à la poursuite des infirmiers. Il déboula dans la chambre, l'arme pointé vers le bas, et se posa de manière bien manifeste entre le Maraudeur et son collègue. Il ne risqua qu'un petit coup d’œil vers le suspect, juste pour vérifier que son Alter ne se "réveille" pas, et se mit en état d'esprit sécurité. Il venait de devenir garde royal, et l’adolescent le plus dangereux du Japon incarnait Buckingham Palace.

Si Noah tentait quoi que ce soit il allait lui briser la nuque.

"Kanake, quel est votre statut ?"

La radio transmis son message dans le vide.

"Kanake..."

Le policier décrocha. Il ne perdait pas son collègue d'un œil.

"La situation est sous contrôle. J'ai interpellé Kyanseru. Il apparaît incohérent. Il est gravement blessé, son œil est dans un sale état."

"Origaya vient de nous donner des précisions. Il y a eu un attentat dans le tunnel du périphérique. Kyanseru semble avoir quitté cette zone précipitamment avec le véhicule de service de l'équipe 4. Vos collègues aident les blessés, vous allez devoir attendre longtemps pour vos renforts."

"La situation est sous contrôle. Donnez la priorité à quelqu'un d'autre."

L'enculé.

Il s'était enfui.

Kyanseru, un inspecteur, un gradé, avait laissé les cols bleus à eux mêmes dans une situation pareil. Il s'était tiré, l’œil en sang, avec une voiture de service que son état lui permettait à peine de manœuvrer. Il avait laissé une équipe contrant les effets d'un attentat avec un véhicule en moins, alors que des vies humaines étaient en jeu. Et pourquoi ? Pour voler des médicaments dans une clinique privé accueillant des civils ? Pour "dire deux mots" au Maraudeur ? Pour protester contre sa mise à pied, pour sauver le monde à lui tout seul, pour faire son intéressant ??!!  

Il n'y avait aucun motif valable. Les actions de Kyanseru dépassaient de loin celle d'un officier en état de choc. C'était mûrement réfléchi et quelle que fût la raison qui l'avait poussé à agir comme un con c'était impardonnable ! IMPARDONNABLE !

L'officier était furieux. Reste qu'il n'avait aucune envie de perturber les infirmiers. Il attendit que les professionnels en aient terminé avec son collègue pour prendre la parole.

Si on ne prenait pas en compte le Maraudeur ils désormais étaient seuls dans la pièce.

"Il y a eu un attentat dans le tunnel du périph'. Une équipe de policier essaye désespérément de sortir les civils des décombres. Ça vous dit quelque chose non, inspecteur Kyanseru ?"
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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Mer 25 Nov - 4:31
"Maiiiiis c’est mon flingue..."

L’inspecteur protesta pour le principe, mais malgré son esprit embrumé, il réalisait qu’opposer un résistance à l’implacable Kanake, c’était une mauvaise idée. Son collègue semblait particulièrement stressé, voire impatient à l’idée de lui coller quelques balles dans le buffet.

Parfois, Noah avait l’impression que Kanake ne l’aimait pas beaucoup.

"Ah zut. Quoi d’neuf docteurs ?"

Il se laissa également faire lorsque le personnel le balança dans une chambre. Pas grave, il aurait d’autres occasions de s’en tirer avec élégance. Par contre, il ne se serait jamais attendu à ce qui se trouvait dans la chambre. Lorsque Kanake eut fini son appel radio, Noah put enfin poser son œil sur l’occupant du lit.

C’était David. Son David. Inconscient. Mais qu’est-ce qu’il faisait ici ? Ça ne faisait aucun sens, il n’habitait pas dans le coin et...

Non, ça fait sens Noah, tu le sais, après tout ##### ### ## #########.

La voix de Kanake le tira de ses pensées chaotiques. Noah reporta son œil vidé de tout éclat sur la moustache de son camarade.

"Mmmmmh. Deux des évadés, un super-vilain et un fraudeur à l’assurance, sont partis vers Musutafu. J’ai lancé la poursuite… Et j’ai fait un crochet ici pour arrêter de saigner."

Il se releva en titubant et alla au pied du lit de son… De son quoi ? De David. Le lit de David, le ##### ## #####.

"Mais euh sinon, y’a besoin d’aide pour identifier ce garçon ? Je le connaît, c’est David Ikeda. C’est un peu comme mon..."

"C’est un peu comme mon fils", pensait Noah en temps normal. Oui, ça faisait quoi, bientôt un an ? Un an presque qu’il avait rencontré David. Et peut-être deux mois qu’il avait ####### ? Oui, un peu après l’avoir affronté… Enfin bref, Noah voyait David comme une sorte de fils de substitution. Noah était en effet un pauvre connard qui s’était rabattu sur le premier jeune garçon un peu paumé qu’il avait croisé dans des circonstances qui lui plaisaient et avait décidé de s’inventer une relation, sans jamais prendre en compte le fait que ça l’empêchait de faire son travail.

Et peut-être qu’à cet instant où tout se cassait la gueule, Noah se rendait un peu compte d’à quel point il était une andouille. Et à ce moment, il ne pouvait pas faire comme si de rien n’était, comme si sa réalité était la vraie. Si lui n’arrivait pas à s’en convaincre, il n’allait pas passer pour un con devant Kanake.

"Mon partenaire de sparring. On fait du sport au même endroit. Il lui est arrivé quoi ?"

Tu le sais probablement, ou du moins tu devines les grandes lignes, mais tu commences à penser que ça ne vaut rien, tes déductions de merde.
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David Matsui
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David Matsui
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Ven 27 Nov - 15:54
Kanake explosa. Il saisit son "supérieur" par les épaules avec une violence dont il faisait rarement preuve et le força à le regarder droit dans les lunettes. Il était plus qu'en colère contre Noah, et ça se voyait : sa peau en devenait rouge, sa mâchoire se solidifiait sous le coup de la tension. Assez. L'inspecteur Kyanseru avait dépassé les bornes pour la dernière fois de sa carrière.

La prise de l'agent de resserra. Kanake n'était plus humain, il incarnait quelque chose de bien plus grand que lui même. Derrière ses lunettes de soleil brûlait l'exaspération de tout un commissariat japonais. Exaspération qui, depuis quelque mois, n'était dirigée que vers un seul homme. Un seul fauteur de trouble.

Il était grand temps que Noah prenne conscience de ce qu'il causait chez les autres.    

"Votre partenaire de SPARRING ? C'EST TOUT CE QUE VOUS AVEZ TROUVÉ POUR VOUS RAPPROCHER DU SUSPECT ESPÈCE DE MALADE ? Vous pensez vraiment que je vais gober ça après votre délire dans l'affaire Hanayo ? DEPUIS COMBIEN DE TEMPS EST-CE QUE..."

Le géant se bloqua soudainement. Il refusa de finir sa phrase, poussa un grognement qui laissait pointer une incroyable frustration et relâcha les épaules de son collègue. Ce n'était pas sa place. Il n'avait pas à poser ce genre de question, pas maintenant tout du moins. Il était déjà enragé contre son collègue et, chez lui, c'était une émotion rare. Il fallait mieux se contrôler. Si Kyanseru continuait de se foutre de sa gueule il allait certainement lui coller une tarte, et il valait mieux que ça.

"Non. Ce n'est pas à moi de poser cette question. Le procureur s'est montré clair. Je vous coffre Kyanseru. Vous êtes en état d'arrestation pour manquement au devoir. Vous avez le droit de garder le silence. Quelqu'un de plus musclé va venir s'occuper de vous dans l'heure et il vous explicitera mieux que moi la merde dans laquelle vous vous êtes plongé."

Il avait des principes. Il n'allait pas briser se couper de la Loi pour les beaux yeux de l'autre taré.

"Vous avez joué avec la vie des autres inspecteur Kyanseru. Vous avez planté Oriyaba au tunnel alors que notre règlement nous INTERDIT de courir après les terroristes sans assistance ! Et encore ce serait pardonnable si vous étiez vraiment en train de commettre votre petit délit mais non ! Vous êtes ici ! Vous vous êtes faufilé ici malgré l'interdiction du procureur mais, heureusement pour mon cul, vous vous êtes trompé de chambre ! Tout ça pour LUI mettre la main dessus ! MAIS C'EST PAS LE PIRE ! Le pire c'est que vous saviez qui était le Maraudeur, vous connaissiez le nom du tueur en série le plus prolifique de la décennie et VOUS N'AVEZ RIEN DIT ! Personne ne savait ! VOUS AVEZ GARDÉ ÇA POUR VOUS ! Bravo. Ça vous ressemble ! Personne n'attendait rien de vous mais, comme d'habitude, vous décevez quand même ! JE N'AI PAS DE MOTS ! Vous savez, le plus frustrant dans cette affaire, c'est que vous êtes un génie. Un génie SANS AUCUNE PUTAIN D'ÉTHIQUE !"
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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Ven 27 Nov - 19:20
Noah était éteint. Paradoxalement, chaque mot de Kanake l’atteignait avec une grande clarté. Oui, l’affaire Hayano avait été une erreur, qui lui avait valu un sacré savon dans le temps. Par contre, il ne savait pas, pour David. Il n’était, toutefois, pas surpris. Il n’avait pas vraiment enquêté à vrai dire. Il s’en doutait, alors ? Dur à dire. Il s’en fichait, à vrai dire, maintenant qu’il le savait.

Il se trouvait ridicule.

Kanake avait tort sur un point, mais raison sur un autre. Oui, il y avait à l’heure actuelle un super-vilain dont il avait trouvé l’identité et qu’il tenait secret. Pourquoi au juste ? Parce que c’est ma… Ta quoi, connard ? Ta rivale ? Arrête de te voiler la face. Elle t’avait dit quoi, déjà ? Que tu n’étais pas fait pour ce métier ? Tu ne l’avais pas écoutée, à ce moment. Et les autres ? Ils avaient dit quoi, déjà ?

"J’ai pas l’impression que tu prennes ça au sérieux."
"Tu deviens de plus en plus mauvais ou quoi ?"
"C'est typique. Ça dit appliquer la loi mais ça échange des contraventions contre des donuts. J'espérais que tu vailles mieux que ça Columbo."
"Tu es voué à tomber dans l’oubli, Arnold Mac Gyver !"
"Quand à toi, est-ce que tu pourrais m'expliquer pourquoi un homme avec un Alter de régénération à choisi de laisser gloire et fortune sur le bord de la route pour devenir inspecteur de police à Tokyo ?"
"T'es vraiment un flic ? Je veux dire, avec un Alter pareil… Ça ne te va pas vraiment…"
"Je trouve ça culotté de ta part de parler des Alters alors que tu l’utilises en étant rien de plus qu’un flic."

Le monde de Noah venait de s’effondrer, mais il s’adapta très rapidement au nouveau.







Je venais de réaliser que j’étais un pauvre con. Rien de bien neuf sous le soleil, objectivement, on me le répétait depuis des années. Mais là c’était moi qui m’en rendait compte. J’avais vraiment passé plus de 20 ans à pourchasser des chimères absurdes ? Je venais d’y laisser un œil, probablement mon travail.

J’aurais bien dit que j’y avais laissé ma dignité, mais visiblement j’en avais moins que ce que j’imaginais.

Restons logiques. Rationnels. Je posais ma main sur le poignet de Kanake. Une flamme nouvelle brûlait dans mon œil.


"Kanake. Je ne savais pas que David était le Maraudeur."

Ma voix ne trahissait pas la moindre hésitation. Factuellement, oui, je ne le savais pas. Par contre, je pouvais lui dire ce que je savais sur quelqu’un d’autre.

"Écoute-moi, maintenant. Le vrai nom de..."

Je fus interrompu par le cri d’un des infirmiers et un rire sardonique, plus loin dans le bâtiment.

"Hahahaha ! Et bien, tu vois ? Tu es digne d’être mon manager octroyant les tranchants auriculaires reluisants."

"Merde. Moltar."

Il faisait chaud, d’un coup. Qu’est-ce qu’il foutait ici ? Non, ça faisait sens, il était là pour la même chose que moi. Il avait bouffé du plomb, il venait se soigner. Et celui qui l’accompagnait, Karl Alexander, c’était un ancien homme des Snicket. Un pharmacien, en somme. Quelqu’un de largement capable de savoir ce qui permettrait au pyromane de tenir debout plus longtemps.

On entendait des cris… Et peut-être des crépitements ? Dur à dire. Bon sang, quelle plaie !

"Tetsuo."

Je l’appelais par son prénom et tendit ma main droite devant lui. Le message était clair. "Rends-moi mon flingue." On ne pouvait pas surveiller David et gérer l’arrivée soudaine de Moltar en même temps.

"Je me rendrais après. Laisse-moi faire quelque chose de bien avant d’être viré."

Au fond de mon esprit, mille possibilités se bousculaient. Mais le résultat final était toujours le même. Que je vive ou meure, aujourd'hui était mon dernier jour au sein de la police japonaise.
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David Matsui
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David Matsui
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Sam 28 Nov - 16:36
Kanake observait la main de son collègue avec un dégoût manifeste. Lui rendre une arme ? En temps normal ça aurait été hors de question et, même maintenant, la proposition était plus qu'indécente. Rendre un flingue à un ripou ? Et puis quoi encore ? Mieux valait assommer Noah, le laisser KO sur le sol et partir régler le problème seul.

Ce n'était malheureusement pas possible.

Moltar était un sacré morceau. Le terroriste pyromane était tout à fait capable de massacrer la clinique à lui tout seul, surtout sans héros pour se mettre à travers de son chemin. Kanake ne pouvait pas l'affronter seul sans assumer une volonté suicidaire, pour lui comme pour les autres. Kyanseru était imprévisible mais son Alter était incroyable. Il avait le potentiel de stopper l'étranger, même si c'était certainement illégal. Quoi que. En vérité, même en état d'arrestation, l'homme était toujours policier. Il restait dépositaire de l'autorité publique.

Parfois, dans une vie de policier, on ne pouvait pas faire la bonne chose. Il y avait une chose à faire, et on n'avait pas d'autres choix. C'était ça ou la démission, et Kanake ne démissionnait pas dans des circonstances pareilles.

"Je vous dés-arrête. L'urgence m'y force. Moltar est ici, il semblerait que vous n'ayez pas complètement menti."

L'agent de police tira l'arme de service de son collègue de sa ceinture avant de laisser ce dernier la récupérer. Il n'aimait pas faire ça. Il était ici pour surveiller le Maraudeur, et ce combat avec Moltar risquait de l'éloigner de cet objectif. Et puis, Moltar était le dirigeant d'une organisation criminelle. Si il se rendait compte de la présence d'Ikeda dans la clinique, et qu'il comprenait qui il était, le cannibale le plus célèbre du Japon risquait de finir sur le gril. Ironique, mais désastreux pour la police.

"Ne pensez pas que vous vous en êtes tiré Kyanseru. Vous avez énervé des gens bien plus important que moi aujourd'hui. Le procureur ne va pas vous laisser vous en tirer comme ça."
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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Sam 28 Nov - 23:38
Je m’emparais de mon arme de service avec fermeté tout en remerciant Kaneke d’un signe de tête.

"Je ne m’échappe pas, Kanake. Je fais face aux conséquences, je te l’ai dit."

Je m’avançais vers la sortie de la chambre et, juste avant d’en franchir la porte, lançais un regard sur David, le Maraudeur. Puis mon œil revint sur mon collègue.

"Pardonne-moi. J’aurais dû être un meilleur flic… Un meilleur type."

Je passais la porte et m’engageais dans le couloir. C’est fou, j’étais au bord de l’évanouissement en arrivant ici, mais j’avais l’impression désormais que mes blessures n’existaient plus. J’étais mort, en fait. J’avais péri dans le tunnel, ou dans la voiture en chemin… Non, j’étais mort en réalisant que David était le Maraudeur. Je n’étais pas encore certain de qui j’étais, là maintenant tout de suite, mais j’avais ma petite idée. Chaque pas me rapprochait de "quelqu’un" qui n’était pas tout à fait Noah, mais pas quelqu’un d’autre à 100 % non plus. J’avais hâte d’être à son niveau.

Le hall était devenu une véritable fournaise. Quelques plantes en pot étaient actuellement en feu. Le papier peint se décollait des murs,

"Dégagez le passage ! Mon associé et moi avons besoin de nous requinquer, hahaha !"

Moltar et Karl étaient là. Des cartons de médicaments plein les bras, une perfusion à roulettes sous le bras. Un bac réfrigérant était monté sur un diable, permettant probablement aux produits à l’intérieur de ne pas souffrir de la chaleur. Karl Alexander connaissait bien son métier. Salaud de pharmacien.

"Mains en l’air, Moltar."

Le super-vilain m’adressa un regard plein de mépris et d’assurance.

"Tiens, vous revoilà inspecteur mes fesses ! Je suis au regret de vous annoncer que vous allez nous laisser partir bien gentiment."

"Fascinant, ça, sac à merde."

Mon œil se posa sur le personnel de l’hôpital. Il y avait là… Six individus, à plat ventre, mains derrière la tête. Je voyais des flammes dans le couloir d’en face.

"Quelle impétuosité ! Mais je pense que vous n’avez pas le temps de jouer avec moi."

Ma main se raffermit sur mon arme. La sueur coulait à grosses gouttes sur mon front, bon sang cette chaleur.

"Ah oui ?"

Il fit un geste, pointant du bout de son menton barbu le couloir en proies aux flammes, plus loin.

"Il se peut que j’aie fait fondre quelques éléments disons… Importants, de l’architecture. Juste assez pour que la moitié du bâtiment s’effondre. Je crois qu’il y a encore du monde, là-bas, tiens."

Fumier flamboyant. Je serrais les dents tandis que le vilain et son acolyte se dirigeaient, tranquillement, vers la sortie. J’aurais pu lui coller une balle dans le dos, me lancer dans un combat et… Merde.

"Merde ! Tout le monde debout, aidez ceux qui ont du mal à marcher !"

Ils ne se firent pas prier. Un jeune se rua sur la porte, empruntée par Moltar… Et poussa un cri de douleur. Ce fumier avait rendu toute la porte brûlante. Fais chier ! Réfléchis, Noah ! Il a pris un mur, mais il n’a pas eu le temps d’infliger des dégâts assez considérables pour que tout l’endroit se casse la gueule, si ? Lui-même semblait penser le contraire… On va tenter le coup, hein. On est au Japon.

"Par ici ! Allez dans ce couloir, rejoignez l’agent Kanake ! Restez calmes !"

Je comptais. L’un d’eux semblait regarder en arrière, inquiet, vers le couloir en flammes. Je compris. Mes dents grincèrent alors que je m’y engageais.

La chaleur, la fumée, les flammes. Tout rendait ma progression insupportable. Au-dessus de ma tête, j’entendais le bâtiment se plaindre, se contorsionner, gémir de douleur. Mes bandages glissaient, emportés par la sueur et le sang. Un bout du plafond manqua de m’aplatir. J’enfonçais une porte avec l’énergie du désespoir.

Là, un type évanoui gisait dans sa sueur, par terre au pied d’un lit. Il devait avoir mon âge, ma taille, et portait un sweat à capuche brun. Il avait probablement été admis pour une simple fracture, à la base. Dans la chambre, une fenêtre explosée donnait sur une allée. Je m’avançais, mais avant que je n’aie le temps de l’atteindre, le plafond tomba.

Lorsque les débris pourraient, un jour, être retirés, on retrouvera à cet endroit le cadavre d’un homme, dans la vingtaine, à la peau complètement calcinée, portant un uniforme de la police japonaise. Plusieurs lourd débris avaient chu sur sa tête, en faisant une immonde bouillie impossible à identifier. Néanmoins, au vu de la corpulence, du sang retrouvé sur le corps, des papiers d’identité et de l’arme de service retrouvés sur le cadavre, il était plus que certain qu’il s’agissait là de Noah Kyanseru.
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David Matsui
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David Matsui
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Dim 29 Nov - 13:23
"KYANSERU, LE..."

C'était trop tard. Même si il faisait demi-tour maintenant Noah ne s'en sortirait pas. Le destin, cruel comme à son habitude, ne lui laissait aucune chance.

La structure craqua sous son propre poids. L’hôpital n'était pas fait pour résister à un assaut comme celui de Moltar, et ça se voyait. Le plafond s'effondra dans une insupportable cacophonie, et l'inspecteur Kyanseru se noya sous une tonne de matériaux. Son Alter pouvait-il le sauver d'une catastrophe de cette ampleur ? Absolument pas. Noah ne pouvait pas annuler quelque chose d'aussi gros, et une partie de l'alliage s'était liquéfié en une horrible fondue métallique. Moltar avait bien manœuvré : l'inspecteur était coincé. Il n'avait, à proprement parler, aucune chance de s'en sortir.  

Kanake aurait dût l'assommer. Il aurait certainement pût éviter un désastre.

"MESDAMES ET MESSIEURS GARDEZ VOTRE CALME ! JE VAIS VOUS DEMANDER DE ME SUIVRE, NOUS ALLONS SORTIR DU..."

Crazy Speed, héros australien dans toute sa splendeur, traversa littéralement ce qui restait du mur de gauche et se stoppa tant bien que mal avec sa lame de combat. L'homme était épuisé. Il passait sa journée à enchaîner les pointes à 90 km/h et ce n'était pas bon pour sa tension. Il jeta un coup d’œil derrière lui, histoire de vérifier que Kanake s'occupait bien des civils, et explosa littéralement en direction de Moltar. C'était une autre pointe à 90, mais il n'avait pas le choix. Il n'allait pas laisser l'autre pyromane s'en tirer à si bon compte.

Kanake souffla un coup. Un héros était après Moltar, c'était déjà un problème en moins. Il vérifia que les civils rassemblés autour de lui le suivraient et sprinta jusqu'au bout du couloir. Il déboula dans la chambre du Maraudeur et saisi son lit médical avec l'énergie du mort de fin avant de le ramener vers le gros de la foule. Ce n'était pas dans le protocole, mais il n'avait pas le choix. Kyanseru était mort. Des civils s'étaient fait désintégrer par une pile de débris. Le Maraudeur était toujours dans le coma. Il ne pouvait pas craquer maintenant : il devait assumer sa mission et transporter le plus de monde vers le parking. Protéger son VIP ne l'empêchait pas d'aider les autres.

C'était ça être un bon policier. Tenir, même dans la pire journée de votre carrière. Il n'avait pas le droit de faiblir. Il fallait aller de l'avant.

La journée était loin d'être terminée.
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