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[La Bataille de Musutafu] - Épilogues

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Jeu 19 Nov - 21:16

(PNJ présent(s) dans la scène :  Le personnel de l’hôpital)




"On n’a jamais eu autant de patients, je pense..."

"Jamais ‘tant de visiteurs, surtout."

L’infirmier afficha une moue approbatrice suite à la remarque de sa collègue. Les couloirs étaient remplis non pas tant de blessés, mais des proches de ces derniers, venus en masse. Certains parmi les visiteurs étaient eux-mêmes des victimes plus légères, égratignées et éraflées, de l’incident de Musutafu.

"On va réussir à gérer tout ça ?"

"En théorie, c’est l’idée derrière un hôpital communautaire comme le nôt’. Mais là, on dépasse les limites d’not mission."

Elle désigna d’un geste de main vague l’intégralité des alentours.

"On est s’posés soigner nos voisins, not’ famille, travailler sur des contrats tempo’, et nous vlà à nous occuper des citadins parce que les gros hostos débord’."

"Si des campagnards comme nous accueillent des blessés de Tokyo, c’est qu’ils ont frappé très fort, non ? Cette Alliance des Super-Vilains."

"Y’a pas qu’des gens d’la grande ville dans le lot. Même dans nos environs, les délinquants s’sont fait plais’. Foutue télévision, tiens. On r’transcrit tout en direct et ça donne des mauvaises idées aux honnêtes gens."

Ils furent abordés par un docteur à l’air épuisé.

"Shin, Aeko, vous tombez bien. Venez avec moi, on a besoin de vos Alters pour une patiente un peu spéciale."

"Oui Eichi’ !"

L’accent de Shin, qui avait fait ses études à Kyoto, avait tendance à ressortir quand il s’adressait à des membres de sa famille, comme le docteur Eichiiro Watanabe ici présent, son cousin.

"Wokay, boss."

Aeko, qui n’avait jamais quitté les environs, avait à l’inverse un accent à couper au couteau en permanence.

Le trio prit la direction d’une aile un peu à l’écart du tumulte du reste de l’hôpital.

"L’est où le dirlo ?"

"De ce que j’ai entendu, il était à Tokyo avant l’attaque, j’espère qu’il ne lui est rien arrivé..."

"J’ai eu des nouvelles de lui, il a réussi à quitter Tokyo il y a quelques temps déjà et devrait bientôt revenir parmi nous."

"Increvab’, l’vieux."

"Aeko !"

"Relaaax, t’sais que j’l’aime comme toi. C’est not’ vieux à tous."

Le sourire d’Aeko était sincère et Shin avait bien du mal à lui en vouloir. L’un comme l’autre avaient été soignés par le directeur dans leur prime jeunesse. C’était lui qui les avait aidé à comprendre leurs Alters, lui qui les avait pris sous son aile et donné envie de travailler à ses côtés.

"Haha, c’est vrai qu’il nous enterrera tous."

Ils étaient finalement arrivés devant la chambre. Ils se trouvaient au milieu de l’aile dédiée aux individus aux Alters rendant les traitements compliqués. C’était là que des infirmiers comme Shin et Aeko entraient en scène. Ayant reçu des formations spécifiques et se trouvant sur une parcelle de terre privée, appartenant au directeur de l’hôpital, ils étaient autorisés à utiliser leurs propres Alters dans un cadre médical.

Eichiiro posa sa main sur la poignée de la porte.

"La patiente est actuellement inconsciente. C’est une adolescente avec quelques… Retards mentaux. Traitez-là comme une petite fille et ce sera plus facile. Quand à son Alter, il compromet de base sa morphologie et, de plus, semble avoir évolué de façon incontrôlée durant les évènements de Musutafu. Sa tutrice est là aussi, c’est elle qui l’a amenée ici. C’est une professeure de la grande ville alors soyez respectueux."

Les infirmiers hochèrent la tête. Le médecin tourna la poignée et entra dans la chambre. Il y trouva l’enfant mutante, allongée dans son lit, sa tutrice, et un troisième individu, qu’il connaissait très bien mais que la présence ici surprenait.

"Ah ! Et voilà justement le docteur Watanabe. Et il a amené Shin et Aeko !"

Le directeur de l’hôpital de Jaku était assis sur une chaise, à côté d’une femme aux cheveux noirs de jais. Il semblait avoir été au beau milieu d’une conversation avec cette dernière. Le directeur avait un don pour sembler jaillir de nulle part pile quand on avait besoin de lui, ce qui lui avait valu le surnom de "Bon Fantôme" chez certains membres de la communauté de Jaku. Bien sûr, le directeur étant sans Alter, il ne pouvait s’agir que de coïncidences et un sens du timing impeccable.

"Docteur !"

"Heeeeeeey doc’."

Aeko avait visiblement tout oublié des instructions de son supérieur en ce qui concernait le respect et le sérieux. La vue de leur directeur bien-aimé avait tendance à la mettre un peu trop à l’aise.

"Monsieur le directeur, vous êtes de retour !"

"Et en pleine forme. Docteur, infirmiers, voici la professeure Tanaka, la tutrice, thérapeute et référente de notre petite patiente. Mme Tanaka, le docteur Eichiiro Watanabe, et deux de nos infirmiers formés à l’utilisation d’Alters, Shin Watanabe et Aeko Tezuka."

La professeure Tanaka était une belle femme, mais une femme visiblement épuisée. En apercevant son regard cerné, ses lèvres rongées et ses phalanges pâles, Aeko abandonna son sourire. L’heure était au professionnalisme. Elle se devait d’être rassurante.

Le directeur de l’hôpital quitta sa chaise, soulevant tranquillement son petit corps rondouillard, et se dirigea vers la sortie.

"Professeure, je laisse votre protégée entre des mains compétentes. Docteur, venez avec moi je vous prie. Shin, Aeko, vous savez quoi faire."

Eichiiro Watanabe tendit le dossier de la gamine à Shin, qui s’en empara avec un hochement de tête imperceptible. Le docteur Watanabe suivit le directeur hors de la chambre, laissant les infirmiers seuls avec la patiente et sa responsable.

"L’directeur a d’jà dû vous expliquer comment ça marche par ici. Alors v’la, avec mon Alter j’vais rendre transparent l’corps de la petiote, couche par couche, segment par segment. Et mon collègue va utiliser son Alter de vision zoomée pour noter précisément c’qui va pas et où examiner ensuite. J’vous préviens, le processus risque d’être assez impressionnant à r’garder, mais je vous promet qu’c’est indolore pour la petite, et sans effets s’condaires."

La professeure hocha la tête, inquiète mais suffisamment compréhensive et intelligente pour accepter sans sourciller les explications des infirmiers. Aeko et Shin se penchèrent sur l’enfant inconsciente et se mirent au travail.




Parcourant les couloirs de l’hôpital, le docteur Watanabe et le directeur de l’hôpital discutaient en avançant.

"J’ai vu l’examen préliminaire que vous avez rédigé. Je dois dire que c’est du très bon travail, docteur. Il va sans dire que l’Alter de cette enfant est en plein processus d’évolution. De quelle façon exactement, c’est ce que Aeko et Shin nous dirons."

"Voulez-vous que j’en parle à sa tutrice pour qu’elle prépare les papiers nécessaires ? L’État doit être informé de l’évolution et redéfinition de l’Alter et..."

"N’accablons pas cette jeune femme avec plus de travail ! Je m’en chargerais personnellement. Dites à Aeko et Shin de m’apporter, dès qu’il sera prêt, leur examen détaillé de cet Alter évolué. Je rédigerais la paperasse."

L’épaisse moustache du directeur frémit, et derrière les verres de ses imposantes lunettes, ses yeux se faisaient rieurs.

"Il serait dommage que le rapport soit imprécis. Qui de mieux que le directeur de l’hôpital en personne pour s’informer sur les Alters des patients ?"

Hôpital Jaku
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Dim 29 Nov - 19:44
Morts pour la nation,

décorés à titre postume

L’Empereur Kenkō remettra en main propres les médailles aux proches des disparus lors des funérailles de ces derniers
À gauche, Ai Ueyonabaru, plus connue sous le nom d’héroïne de Factory, à droite, l’inspecteur Noah Kyanseru.

Parmi les nombreux éplorés de la tragédie de Musutafu, deux ont été choisis pour recevoir des décorations honorant leurs services rendus au pays.

Noah Kyanseru, 25 ans, était un membre reconnu de la première division d’investigation. Son ascension fulgurante au sein de la police et ses capacités de déduction firent de lui un élément essentiel des forces de l’ordre. Il est, à ce jour, l’inspecteur japonais du XXIIème siècle ayant à son actif le plus grand nombre d’affaires résolues par rapport à son temps passé au sein de la police, parmi lesquelles des cas considérés comme insolubles comme celui du cannibale de Jaku, ou d’autres spectaculaires comme sa quadruple arrestation des évadés d’Hosu. Le capitaine Junpei Kurokishi, son plus proche ami, se souvient de lui comme étant un "Excentrique au grand cœur" et estime que "Jamais on ne verra d’inspecteur plus compétent".
Noah Kyanseru se verra donc remettre à titre posthume la médaille honorifique au ruban écarlate, pour avoir, au cours de sa carrière, "sauvé des vies humaines en mettant sa vie en péril".

Ai Ueyonabaru, 21 ans, était une héroïne travaillant pour l’agence d'Ingénium, de même qu’une experte reconnue du domaine de l’augmentation mécanique humaine. Ayant passé toute sa vie à lutter contre la myopathie de Duchenne, celle connue sous le pseudonyme de Factory s’illustra à maintes reprises au cours de ses trop brèves années d’exercice de la profession. Citons, entre autre, l’arrestation du super-vilain Moltar, son intervention lors du tsunami de Niigata et, évidemment, son ultime acte d’héroïsme sur la ligne n°6, le jour de la bataille de Musutafu, qui permit à plus d’une centaine de civils de s’en sortir sans la moindre vie perdue ou blessure grave. De nombreux héros professionnels saluent respectueusement ses derniers instants de bravoure, et certains militent activement pour que la prochaine cérémonie du Classement Japonais des Héros lui soit dédiée.
Pour ses contributions au monde de la médecine et de l’ingénierie, pour ses services distingués, civils comme militaires rendus à la nation, et pour son exemplarité citoyenne au quotidien comme sur le terrain, Ai Ueyonabaru sera décorée à titre posthume de l’Ordre du Trésor Sacré de 1re Classe. La ligne de train n°6 deviendra également la "Ligne Ueyonabaru" une fois les réparations effectuées sur la voie.

Nous adressons toute notre sympathie aux proches des victimes.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Dim 29 Nov - 19:44

(PNJ présents dans la scène :  Shuichi Iguchi, NEET)




Shuichi avalait bruyamment ses nouilles instantanées froides. Les stores étaient tirés, comme d’habitude, et seul le téléviseur illuminait la pièce surchargée et insalubre de sa lumière blafarde. Il s’estimait heureux de ne pas habiter trop près du centre-ville, dans ce genre de situations. La Bataille de Musutafu, pour lui, c’était quelque chose dont on parlait à la tv, pas un vrai conflit. Il n’avait pas vu la fumée dans le ciel, pas entendu les cris, senti l’odeur des flammes et du sang.

Il regrettait peut-être juste un peu que ce soit la grande ville qui ait été le théâtre du conflit. Les péquenauds qui l’avaient traité comme de la merde à cause de son apparence, c’est eux qui auraient dû avoir un aperçu de la mort. Enfin, il avait l’air fin à souhaiter la mort d’autrui au milieu des immondices. Même lui réalisait qu’il était pathétique, mais il n’avait pas grand-chose d’autre. Son cœur était vide.

"… Le Maraudeur, le criminel aux multiples controverses, a également été arrêté au cours de la bataille."

Ah ? Merde. Shuichi admirait le Maraudeur. Il trouvait ça incroyable que quelqu’un ait le courage de faire ce que les forces de l’ordre n’osaient pas faire. Après tout, un criminel emprisonné, ça finissait par sortir. Et la peine de mort, c’était une quantité incroyable de paperasse, le temps que le cinglé soit exécuté, il avait eu le temps de planter 3 autres victimes en prison, et un complice avait même le temps de le libérer.

Enfin, lui il ne pourrait jamais faire ça. Le Maraudeur, c’était un gars avec du matos, un Alter de compétition, et probablement des années d’expérience et d’entraînement derrière lui. Il s’était fait choper par la faute à pas de chance.

"Derrière le masque se cachait David Ikeda, un égoutier âgé de 17 ans. Monsieur Kouzai, que pensez-vous de..."

Shuichi n’écoutait plus. Ses yeux s’étaient écarquillés lorsque le visage du jeune David était apparu à l’écran. Ses mains griffues s’étaient resserrées sur son pot de nouilles. Comment ? 17 ans ? Mais alors, Le Maraudeur était plus jeune que lui ? De 4 ans ? C’était pas rien.

Et ce gosse avait pris un flingue et avait décidé, tout seul, qu’il allait se battre contre tout le pays pour changer le monde. Shuichi se sentait soudain étouffé par son appartement. Comme s’il réalisait à l’instant à quel point il vivait comme un déchet, au milieu des autres déchets. Il ne valait pas mieux que les fascistes de la Coalition de Refus des Créatures, ou comme n’importe quel autre citoyen qui vivait avec des œillères.

Il brûlait de rage et d’une envie d’en découdre avec le Japon tout entier, non, le monde. Il éteignit le téléviseur et se rua sur son PC. Il avait beaucoup, beaucoup de recherches et d’achats à faire.

Appartement miteux
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Dim 10 Jan - 23:03

(PNJ présents dans la scène :  Tokiko Ueyonabaru, mécanicienne)




Installée dans le cercueil, Ai semblait sourire. Les embaumeurs avaient fait un travail remarquable, ils avaient retiré le peu de métal qui restait dans son corps pour préparer la crémation avant de le remplacer par les produits habituels, auxquels ils avaient ajouté des plaquettes de bois et du colorant pour imiter les reflets argentés et les angles droits des muscles artificiels. Penchée, Tokiko tenait une dernière fois la main de sa fille. Il n’y avait plus aucune chaleur dans ses doigts, mais ça n’était pas important. Les gens commençaient à se rassembler devant la porte, bientôt la cérémonie allait commencer, puis Ai partirait pour le crématorium. La petite femme ferma les yeux et inspira profondément. Dans son dos, le moine toussota pour attirer son attention.

"Il est l’heure, voulez-vous…"

"Ouais. Je vais leur ouvrir."

Elle prit encore une dizaine de secondes avant de rouvrir les yeux et de se redresser. D’un pas traînant, elle tourna difficilement le dos à sa fille et se dirigea vers l’entrée. Dehors, le groupe qui patientait n’était pas bien grand, une trentaine de personnes tout au plus. On aurait pu s’attendre à plus pour les adieux à une héroïne tombée dans l’exercice de ses fonctions, mais Tokiko avait insisté pour une cérémonie privée. N’avaient été conviés que des personnes qui avaient connu Ai. Du personnel de l’hôpital où elle avait grandi, et retournait encore régulièrement. Des collègues de l’Agence Ingenium. Quelques autres héros avec qui elle avait coopéré. D’anciens camarades de classe. Le directeur d’un institut de R&D avec qui elle avait coopéré sur plusieurs projets de prosthétique. Autant de silhouettes en noir groupées devant le temple, attendant le début de la cérémonie. Nombre de journalistes ou de curieux avaient tenté de se frayer un chemin, mais la Team Idaten avait pris l’initiative de surveiller la cérémonie et de refouler les indésirables. L’ouverture de la porte fit tourner plusieurs têtes, et Tokiko leur fit signe de s’avancer.

A l’intérieur, des bancs avaient été alignés dans la salle principale du temple. Celui-ci était assez discret d’habitude, seulement fréquenté par quelques locaux. Il avait fallu ajouter deux rangées de chaises pliantes pour accommoder tout le monde à l’intérieur. Le moine assista Tokiko pour guider les invités vers leurs places, s’assurant que ceux qui avaient prévu de dire quelques mots soient proches de l’allée centrale, avant de l’accompagner au fond de la pièce. Là où trônait le cercueil. Celui-ci était accompagné d’une photo, prise quelques jours seulement avant les incidents de Musutafu. Ai y souriait, comme souvent. Sa mère s’immobilisa un instant alors que son regard croisait celui du portrait, puis elle se retourna. Derrière ses lunettes, elle avait le regard sombre. Intense et concentré.

"Merci à tous d’être venus. Je sais que Ai serait contente de tous vous voir venir pour elle. Elle…"

Elle hésita un instant, chercha ses mots, avant de poursuivre.

"Elle serait contente, et elle voudrait que vous le soyez aussi. Elle supportait pas ça, de voir des gens tristes. Elle en a trop vu à l’hôpital, qu’elle disait. Et puis…"

Une fois encore, elle hésita. Sur le côté, le moine leva la tête comme pour lui demander si elle avait besoin d’aide, mais elle refusa d’un geste de la main.

"Elle savait que ça pouvait arriver. On savait toutes les deux. C’était déjà un miracle qu’elle vive aussi vieille, alors que les toubibs l’imaginaient pas dépasser les dix ans. Mais c’était quelqu’un de fort. Elle a jamais laissé sa maladie l’empêcher de faire ce qu’elle voulait. Ça ou quoi que ce soit. Elle a eu de la chance de pouvoir mener la vie qu’elle voulait, d’aider autant qu’on l’a aidée, et de passer du bon temps avec vous. Avec moi. C’était…"

Sa voix, juste là claire et forte, commença à trembler.

"C’était une belle vie qu’elle a eu. Et elle voudrait que vous vous souveniez surtout de ça. Que vous continuiez à vivre, à être heureux, pour elle."

Son masque de calme se fissurait pour de bon. Les larmes commençaient à se former au coin de ses yeux, et sa gorge serrée ne la laissait plus parler. Oui, elle savait qu’un jour elle devrait dire adieu à sa fille. Elle s’y était préparée, comme Ai était préparée à mourir un jour prochain. Elle était partie avec le sourire, d’après le gars avec les ailes. Mais Tokiko aurait juste voulu qu’elle reste encore un peu. C’était trop tôt… Un sanglot lui agita le dos alors que le moine s’avançait. Il posa une main chaleureuse sur son épaule, murmura quelques mots, puis la guida jusqu’à son banc. Enfin, alors que les convives prenaient le relai pour la réconforter, il se dirigea vers l’allée centrale. La cérémonie devait continuer, et c’était à quelqu’un d’autre de parler.

Temple
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Ven 19 Fév - 15:56

(PNJ présents dans la scène : Ryuko Tatsuma, alias Ryûkyû, héroïne professionnelle n°9)




L’héroïne dragon se massait distraitement la tempe gauche, perdue dans ses pensées et accablée par un mal de crâne lancinant. Elle était terriblement frustrée. Trop loin pour avoir pu intervenir à Musutafu, elle avait proposé ses services dans l’effort de sauvetage des sinistrés et, surtout, dans la traque des quelques criminels en cavale qui avaient pu échapper à ses collègues.

"Mgrgrgr…"

Le fiasco d’hier avait porté un sacré coup à son égo, elle qui était pourtant de nature humble. Sa confiance en soi s’était effondrée lorsque la force d’intervention qu’elle avait mené sur le terrain, arme au poing, rage au ventre, s’était avérée être totalement inutile. Le cabanon sur la plage, supposé appartenir à Cool Gorilla, était désespérément vide. Elle avait le sentiment d’avoir perdu la face devant la police et ses sidekicks lorsqu’elle avait ouvert en deux au moyen de sa force draconique un misérable tas de bois désert.

Ce qui expliquait sa situation actuelle. Portée par une demi-douzaine de cafés serrés, Ryuko épluchait le Hero Network à la recherche de quelqu’un. Qui exactement ? Aucune idée précise. Elle estimait qu’elle ne pourrait désormais plus réussir en chargeant simplement avec ses gros sabots. Elle manquait d’infos sur le terrain, de renseignements. Ce n’était pas la première fois qu’un de ses tuyaux était périmé avant qu’elle n’ait le temps d’intervenir. Elle devait trouver un moyen d’y remédier. De plus en plus de héros avaient commencé à faire équipe, depuis la bataille de Musutafu. Même Mirko, elle qui mettait un point d'honneur à travailler seule, avait officiellement ouvert une agence à la suite de la perte de son bras.

Elle cherchait donc un héros capable d’effectuer des missions furtives, de préférence pas trop connu des criminels de tous poils, pour mieux effectuer les opérations sensibles… De préférence une héroïne, d’ailleurs, elle était plus à l’aise quand elle travaillait de concert avec des femmes, et avait toujours tendance à privilégier les étudiantes aux étudiants, à l’heure des stages et des travaux à temps partiel.

Elle avait un nom sur le bout de la langue. Une héroïne comme ça, il y en avait une… Quelqu’un qui s’était lancé dans une opération anti-Brainless peu de temps avant la bataille de Musutafu… Et…

Ça y était ! Voilà que l’héroïne tant convoitée lui revenait en mémoire. Elle avait néanmoins été blessée lors du conflit et devait probablement être encore alitée. Qu’importe, se dit Ryukyu. Elle appellerait son agence pour obtenir l’adresse de son hôpital, et irait lui rendre visite directement là-bas. Elle en profiterait pour acheter un melon, ça faisait toujours plaisir.

Après avoir obtenu le numéro de téléphone de l’agence Hélicon, Ryukyu passa fébrilement l’appel…

"Allô ? Je suis bien à l’agence de White Muse ? J’aimerais m’entretenir avec elle. J’ai une proposition à lui faire."

Café du coin
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Lun 15 Mar - 21:53

(PNJ présents dans la scène : Mera Yokumiru, employé de la Commission de Sécurité Publique Héroïque, et Monsieur Aegis, leader de l’agence Aegis)




Mera Yokumiru n’avait pas dormi. Il était débordé et son pays croulait sous les gravats.

Rien ne s’était passé comme prévu. Tokyo brûlait. Les Japonais se faisaient massacrer et la communauté héroïque avait échoué à contenir la menace. L’Alliance des Vilains avait frappé fort : elle avait traumatisé tout un pays. Pour les Japonais rien n’était plus important qu’une vie simple, paisible, éloignée du danger. La bande à Shigaraki venait de la jeter par la fenêtre.

Yokumiru soupira. Cette maudite journée ressemblait à un 11 septembre nippon. Elle n’apportait avec elle que malheur et désespoir. Il releva la tête vers son interlocuteur, un gigantesque lézard en costard-cravate, et le dévisagea sans même lever un sourcil. Monsieur Aegis était impressionnant mais, en ce qui concernait l'héroïsme, il approchait de la retraite. Voilà qui le ramenait sur une échelle humaine

La cinquantaine n’était pas tendre avec les combattants même quand ces derniers ressemblaient à Godzilla.

"C’est un excellent plan d’attaque... Non, non, je suis sérieux... C’est de l’excellent travail monsieur Aegis... Votre agence comprend nos besoins et, pour cela, je l'en remercie."

Yokumiru s'enfonçait dans sa chaise sans vraiment le vouloir. Il avait la proposition d’Aegis dans une main, et son crâne dans l’autre. Le document, une impressionnante liasse de papier de plus de 1000 pages, était écrit dans un papier jaune qui sentait le plastique. Le Japonais détestait ça. La Commission de Sécurité Publique Héroïque allait vraiment le pousser à bout avec leurs bêtises.

Il fallait vraiment qu’il change d’employeur.

"C’est très impressionnant... Un peu trop même..."

"Je crains de ne pas comprendre."

"On ne fabrique pas ce type d’opération... en une journée…"

Le Japonais, qui s’était liquéfié dans son siège, laissa échapper un bâillement. Il avait vraiment besoin d’un café.

"Monsieur Aegis… Depuis combien de temps préparez-vous le débarquement d’un bon 30 % de votre agence au Japon ?"

"Mes analystes soupçonnaient, comment dirais-je… que les capacités d’All Might étaient limitées depuis quelques années déjà."

"Vos analystes..."

"Si cela peut rassurer nous imaginons ce genre de choses pour la plupart des pays développés. Nous nous contentons de les observer et d’en assumer le pire."

"Aviez vous des preuves ?"

"De ?"

"De ça..."

L’employé de la CSPH pointa mollement son doigt vers la fenêtre. Son interlocuteur tourna la tête. Ce bureau avait une vue magnifique vers la tour de Tokyo. Dommage qu’il n’en reste plus rien.

"Non. Nous n’avions que notre bon sens."

Monsieur Aegis laissa échapper un sourire.

Tout ce que Yokumiru voyait était une rangée de crocs acérés.



Les petits traits d'esprit de monsieur Aegis ne passait visiblement pas avec le conseiller à la défense.

"Enfoiré d’américain ! Pour qui est ce qu’il se..."

"Il suffit. Parlez-moi de son plan."

Yokumiru aimait bien Saisho Daijin. C'était un bon premier ministre et il allait droit au but. Bon, il avait pas voté pour lui, question d'économie, mais il restait appréciable. Quelque chose lui disait qu'il arriverait à survivre à la crise des attentats même si ça semblait presque impossible. Il avait de la ressource.

"C’est l’une des choses les plus valide que j’ai vu de la journée maiiiiiiiiiis…"

L'employé de la CSPH leva doucement son doigt vers le ciel pour mettre de l'emphase sur son point. Il avait vraiment du mal à rester les yeux ouverts.

"...lorsqu’on traite avec Aegis, prudence est mère de sûreté."

Saisho Daijin leva les yeux au ciel. Des milliers d'agences étrangères avaient proposés leur aide au Japon mais aucune n'avait la taille d'Aegis. Reste que, dans cette situation, le marché libre était une force. Monsieur Aegis le savait mieux que personne. Lui et ses gars allaient se tenir, le Japon ce n'était pas le Mexique. Leur réputation vis à vis de l'ONU était en jeu après tout.

C'était, en vérité, une décision assez facile à prendre. Le Japon avait besoin d'aide.

"On leur collera des héros locaux au cul, ça évitera les dérapages. S'ils ne marchent pas droit, on leur retire leurs pistolets. Sujet suivant."

Et, juste comme ça, Aegis intensifia grandement sa présence au Japon.

Bureau de la Commission
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Lun 15 Mar - 21:57

(PNJ présents dans la scène : Mera Yokumiru, employé de la Commission de Sécurité Publique Héroïque, Nezu, principal de Yuei et Jūryō Wakusei, professeur d’anglais de Shiketsu)




"Mmmmh… Alors donc… Je suis sûr que vous vous demandez pourquoi vous avez été réunis ici… Vous auriez dû être contactés plus tôt à vrai dire… Mais il fallait que certains d’entre vous sortent de l’hôpital… Et puis nous sommes débordés de travail… Enfin, nous, plutôt moi..."

Yokumiru avait visiblement très peu dormi. Il semblait fondre derrière son bureau. Assis sur le bureau en question se trouvait Nezu, et à la gauche de l’employé de la Comission, M. Wakusei se tenait droit.

En face d’eux étaient assis dans des chaises confortables sept étudiants de première année de Yuei et Shiketsu. Chiruki Issuo, Haru Sasaki, Aslinn Mac Megido, Iku Tozutsami, Jiyūhito Kyōkan-no-miya, Katsuko Sakuraï et Léo Oxton. Un groupe assez improbable et pourtant étrangement cohérent.

Pêle-mêle on y trouvait : la fille d’une famille aisée qui avait agi par pur instinct héroïque à l’âge de 14 ans. Le mouton noir de la famille impériale sur lequel planait un flou dérangeant. La nièce d’une héroïne d’une top 20 et ex-petite amie du Maraudeur. Une étrangère qui avait remporté le Total Fight Winter avec le sourire. Le fils coincé dans le temps du héros non-japonais le plus haut classé du pays. Un étudiant en Assistance qui s’était taillé un chemin dans la filière Héroïque comme un obstiné. Et enfin le cauchemar des foyers d’accueil, qui il y a quelques semaines avait balayé plus de super-vilains en une journée que la plupart des héros pros en un an.
Tous avaient été impliqués dans au moins un incident notable au cours de leur première année. Et bien sûr tous avaient participé activement à la Bataille de Musutafu. Plusieurs héros pros et leurs professeurs avaient témoigné de leur efficacité et de leur volonté héroïque au cours de cette infernale journée.

"Certains d’entre vous vont passer en deuxième année d’ici peu. Mais cela signifie également que vos aînés vont partir, et peut-être s’éparpiller à travers le pays. En somme, le nombre d’étudiants compétents capables d’agir sur le terrain va baisser..."

Nezu ne disait rien. Il savait que ce souci était d’autant plus inquiétant pour Yuei, qui perdrait à la fin de cette année les étudiants les plus doués qu’ils avaient pu former depuis Best Jeanist… Voire depuis All Might.

"Sans parler du fait que notre symbole de la paix a dû prendre sa retraite et que la situation permet difficilement d’organiser des examens d’urgence… Bref, allons à l’essentiel."

Le bureaucrate poussa devant lui 7 enveloppes. Chacune était frappée du nom d’un étudiant différent présent dans la pièce.

"Il y a dans ces enveloppes vos derniers résultats scolaires ainsi que des lettres de recommandations de héros pros… Sir Nighteye, Gunhead, Vitamin Superior, vos professeurs… Et aussi quelques témoignages de civils qui vous ont vu à l’œuvre."

Il tapota paresseusement l’un des dossiers au hasard.

"Si j’envoie ces dossiers à mes supérieurs, vous recevrez très probablement des licences héroïques provisoires… Et donc l’autorisation d’utiliser vos Alters dans le cadre d’activités héroïques en toute légalité. En somme, vous deviendrez presque des pros avant l’heure. Sans salaire et sans accès au Hero Network… Et sans autorisation de sortir vos costumes de vos lycées… Mais quand même..."

Nezu et Wakusei hochèrent la tête. Il était clair qu’ils avaient été mis au courant de cette opération… Ou plutôt, qu’ils avaient plaidé auprès de la Commission pour obtenir ce résultat.

"Bien sûr, c’est beaucoup de responsabilités. Et d’une certaine façon, cela fera de vous des cibles. C’est pour cela que vous êtes libres de refuser."

Le regard fatigué de Yokumiru se fit un peu plus intense alors qu’il glissa 7 feuilles identiques devant lui. On pouvait lire dessus "DEMANDE EXCEPTIONNELLE D’OBTENTION DE LICENCE HÉROÏQUE PROVISOIRE".

"Vous avez l’après-midi pour y réfléchir. Bien sûr ça m’aiderait si vous me rendiez ces feuilles signées ou non plus tôt… Mais ne vous pressez pas..."

Bureau de la Commission
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Lun 15 Mar - 22:14

(PNJ présents dans la scène :  L’Alliance des Super-Vilains)




"..."

Le silence était pesant. Les membres de l’Alliance étaient éparpillés dans le bar. Personne n’osait  prendre la parole : nul ne savait quel ton était approprié. Dans un sens, ils avaient gagné, mais…

"On va encore se regarder comme ça longtemps ? Merde, tais-toi !"

Twice avait placé sa propre main devant sa bouche. Il avait gaffé, mais sa prise de parole fut libératrice. Shigaraki retira lentement la main de son père de son visage et la posa sur le comptoir. Son visage était couvert de petits bandages, pansements, brûlures en tous genres. Il était visiblement épuisé, mais ses yeux brillaient malgré tout.

"On nous a pris Mustard, Muscular et Iluminación."

"J’ai merdé, Shigaraki ! Désolé !"

"Tu n’y pouvais rien, c’est passé. Mais il faut réfléchir à ce qu’on va faire, maintenant. D’abord..."

Ses yeux passèrent sur chacun de ses camarades présents. Black Mist, Alucard, Thready, Banshee, Twice, Compress, Magne, Feather Fall, Moonfish. Venom Strike se reposait dans une pièce adjacente.

"All Might n’est plus. En ce sens, notre Alliance a rempli son objectif initial. Avant de passer à la prochaine étape, il va nous falloir survivre à l’attention qui va désormais être portée sur nous."

"On a toujours les Brainless, non ? Ils ont fait des ravages à Musutafu, on devrait..."

"Non."

Shigaraki se gratta le cou, en déviant le regard. Black Mist prit la parole rapidement.

"Depuis l’arrestation d’All for One, le Docteur a coupé tout contact avec nous. Il ne nous fournira plus de Brainless pour le moment."

"Et lui ?"

Théo avait pointé du doigt l’intrus de la pièce : le petit Brainless qui restait, immobile, aux côtés de Banshee.

"Un cas particulier. Considérez-le comme notre dernier Brainless, pour l’heure."

L’annonce avait jeté un froid. Avec la perte de membres puissants et de leur armée de monstres, l’Alliance se retrouvait soudain privée de sa force de frappe.

"Mais nous avons encore des ressources."

La déclaration de Black Mist attira tous les regards sur lui.

"All for One nous a laissé un grand pouvoir. Shigaraki, donne-moi l’ordre et..."

"Et j’irais le chercher."

Venom Strike venait de faire irruption dans la pièce. Il était visiblement affaibli, mais donnait le change grâce à son éternel sourire malicieux. Son chapeau était posé de travers sur sa tête. Il ne portait que sa veste et sa chemise habituelle, ayant laissé le manteau au vestiaire.

"Venom ! Elle était bien ta sieste ?"

Venom adressa un léger signe de tête à Twice pour le saluer, avant de se concentrer de nouveau sur Black Mist, qui semblait sur la défensive.

"Venom Strike, c’est à moi qu’il incombe de..."

"On a perdu trois membres et tous nos Brainless. On ne peut pas risquer de te perdre, BM. Ça me fait du mal de l’admettre, mais on a besoin de ton Alter. J’irais le chercher. Ça me fera une balade. Tiens, Alucard, si tu veux venir avec moi, tu es le bienvenu. Il devrait être content de te voir."

Shigaraki semblait un peu agacé par les chamailleries de ses lieutenants.

"Stop. Je ne sais même pas de quoi vous parlez. Venom. Combien de temps est-ce qu’il te faut pour aller chercher ce "grand pouvoir" ?"

"Idéalement ? Deux semaines. De façon réaliste, au moins deux mois."

Une réponse qui ne semblait pas au goût du chef de l’Alliance.

"Trop long. Qui mènera les autres sur le terrain pendant ce temps ?"

"Et bien, si tu le permets..."

Venom Strike retira son couvre-chef fétiche et le posa sans hésiter sur la tête de Yoko.

"Je pense que Thready peut assurer mon rôle pendant ce temps. L’escadron se portera bien avec elle à sa tête. J’y réfléchis depuis un certain temps, je voulais à la base confier la direction à Thready et Iluminación mais du coup..."

"Et Rosa, justement ? Qu’est-ce que tu en fais, Venom ? Tu vas partir et la laisser se débrouiller ?"

Magne semblait un peu outrée par la vitesse à laquelle le groupe était passé à autre chose.

"C’est une autre affaire. Nous devons agir sur plusieurs fronts, pas le temps de faire une seule chose à la fois."

"Je suis un peu dubitatif. Le fameux grand pouvoir, on sait ce que c’est ? Récupérer nos compagnons serait plus..."

"Silence. Tous."

Un vent glacial parcourut l’assemblée. Après une pause, Shigaraki reprit la parole, calmement.

"Venom, tu peux partir récupérer le cadeau de Sensei. Thready, tu as été nommée chef de l’escadron Genesis par le précédent chef. Tu peux léguer ta position à quelqu’un d’autre, mais si tu la garde, ta première mission sera d’organiser la libération d’Iluminación, Muscular et Mustard. Si tu ne peux en choisir qu’un, récupère Iluminación. Utilise tous les membres que tu veux."

"Iluminación et Muscular vont probablement être transférés au Tartare dès que possible. Nous devons agir avant ça."

"Bien, on devrait peut-être réussir à faire d’une pierre deux coups. Pour ceux qui ne seront pas demandés par Thready, je veux que vous rapatriez de nouveaux membres intéressants. On ne peut pas se permettre d’être d’un plus niveau plus bas qu’avant la bataille de Musutafu."

Shigaraki serra le poing et se redressa.

"All Might ne posera plus de soucis. La voie est libre. C’est à notre tour."

Une nouvelle ère s’annonçait pour l’Alliance des Super-Vilains.
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