Si l'on faisait la moyenne du pourcentage de nationalité de chaque individu au sein de cette voiture, on arrivait pas à 50% de japonais. C’est peut-être une vision d’horreur que les badauds eurent en voyant 6 personnes désembarquer de la toute petite auto du fiancé de ma sœur. Lui-même qui, sur le papier, était 100% made in Japan, avait clairement été influencé par cette famille exotique, désorganisée et attachante qu’était les Nomori.
Je m’étais emparé de mon gros sac de voyage qui contenait toutes mes affaires et autres objets personnels, tandis que Bosco, mon père, s’était saisi du futon attaché sur le toit du véhicule et l’avait placé sur son épaule sans le moindre effort.
Trois minutes plus tard, nous nous trouvions devant l’entrée principale de Shiketsu. Seul mon père avait le droit de m’accompagner, mes grands-parents n’allaient pas avoir l'opportunité de découvrir où j'allais habiter, chose qui m’attristait grandement. Si ma grand-mère ne montra pas tant d'émotions, ce ne fut guère le cas de mon grand-père chez qui l’héritage latin et méditerranéen se manifestait en partie par un grand cœur sensible.
Minako était sans doute la plus ravi de tous, une tape dans la main et elle parlait déjà d’un café qu’elle avait repéré et où ils pourraient s'asseoir pour attendre Bosco.
Leur attente ne fut certainement pas très longue puisque l’unique rôle de mon héros de père fut de transporter mon matelas d’un point A à un point B. Il n'eut même pas l’opportunité de découvrir le dortoir que déjà il était raccompagné à la sortie et sans m’en rendre compte je passai d’un univers connu et chaleureux au vide intersidéral que je redoutais depuis des semaines.
J’avais quasiment toujours vécu avec un espace personnel de maximum quatre mètres carrés, la personne la plus proche se trouvant à portée de voix, aussi j’étais on ne peut plus intimider en découvrant le studio qui m’était attribué. Un coin de la pièce incluait déjà quatre plaques de tatami au sol, j’y abandonnais mon futon et m’en allai découvrir le reste. Salon, chambre et cuisine se trouvaient dans la même pièce, éclairée en partie par une grande fenêtre occupant presque tout un mur et donnant sur une zone boisée. La salle de bain me semblait gigantesque dans la mesure où évier, toilette et box de douche étaient séparés et je restais sans mots face à l’expression de la dame qui m’avait accompagné lorsque je lui demandais si je pouvais consommer plus de 25 litres d’eau par jour.
Après m’avoir expliqué que les frais d’eau, gaz et d’électricité étaient déjà inclus dans mon loyer, la demoiselle s’en alla, me laissant à l'organisation de ma tanière. J’étais bien heureux de l’absence de lit occidentale, ma requête avait vraisemblablement abouti et je n’avais plus à me préoccuper de m’éclater au sol au beau milieu de ma nuit. Je devrai me rendre au bureau d’administration vers 11h ce qui me laissait plus de deux heures pour m’installer et explorer les lieux.
Une fois mon lit fait, mes vêtements rangés dans les étagères encastrées et mon hamac tendu entre les murs devant la fenêtre, je n’avais plus grand-chose à faire et dans un élan de curiosité, décidai de sortir de ma chambre afin d’explorer le bâtiment… Les couloirs étaient vides, ça commençait bien! C'était sans doute le plus gros problème d’emménager en plein milieu des vacances, une bonne semaine avant le début des cours. Je m'apprêtais à me rendre vers les escaliers menant au rez-de-chaussée lorsque la porte voisine à la mienne s’ouvrit.
J'aurais pu dire quelque chose… non… j'aurais DÛ dire quelque chose! Au lieu de quoi je restai paralysé à la manière d’un lapin surpris par une voiture alors qu’il traversait l'autoroute, les yeux écarquillés et les arbres plaqués sur le crâne.
Dernière édition par Nikita Nomori le Mer 25 Aoû - 18:51, édité 2 fois
« T'as tout ce qu'il te faut, Ei' ? » « Ouai, j't'ai déjà dit. Plus qu'à prendre mon chargeur de portable, et c'est bon. »
Oswald, mon petit frère, passait aisément pour le plus organisé et le plus attentionné de nous deux, malgré le fait qu'il était plus jeune que moi. Son alter, l'empêchant de dormir depuis sa naissance, lui avait permit d'engranger facilement assez d'expérience et de sagesse pour acquérir la conscience d'un homme d'une vingtaine d'années. Léger complexe d'infériorité de mon côté, si jamais vous vous posez la question. Laissant mon frère à ses inquiétudes et interrogation, je franchissais le seuil de notre chambre commune – chambre qui n'avait qu'un seul lit, puisqu'Oswald n'en avait pas l'utilité – pour passer par la salon. Mon chargeur en poche, mes valises sur le palier, j'attendais avec impatience que mes grands-parents daignent sortir de la cuisine dans laquelle ils finissaient de prendre leur café.
« On y va ? »
Pas de réponse, mais j'entends mon grand-père s'affairer et reculer sa chaise, provoquant un bruit légèrement strident. Ils m'ont entendu, et bien compris qu'il est inutile de me demander de patienter plus en ce jour que je redoute et embrasse à la fois. Papy finit par arriver dans le salon, attrape les clefs de la voiture et m'aide à charger les valises dans le coffre. On est vite rejoint par Oswald et ma grand-mère, qui s'installent à l'arrière de la voiture. Le chemin jusqu'à Shiketsu n'est pas très long – tout au plus trois quarts d'heure de route – et je finis par arriver devant les grilles de l'école sans trop de mal. Un au revoir larmoyant de la part de ma grand-mère, une tape sur l'épaule de mon grand-père et une franche accolade de mon frère plus tard, me voilà lâché dans la nature d'un monde inexploré.
J'essaie de ne pas me perdre dans le dédale qu'est cette école réputée, et je finis par prendre la direction des dortoirs. C'est ici que je vais passer le plus clair de mon temps pour les années à venir, même si j'ai dans l'idée de rentrer régulièrement dans ma famille. Si j'ai opté pour l'internat, c'est uniquement pour une question de facilité logistique et ne pas avoir à me taper une heure de train chaque matin pour venir étudier. Il n'y a quasiment personne dans les couloirs, hormis quelques adultes qui vaquent à leurs occupations. Il faut dire aussi que j'aménage quelque temps avant la rentrée, tout simplement afin d'avoir le temps de me familiariser avec les lieux et ne pas arriver trop stresser le premier jour de cours. Vu que l'école m'a laissé cette possibilité, je l'ai saisie.
Une dame à l'entrée de l'internat me guide vers ma chambre. Les parties communes sont splendides, et je me perds un moment à la contemplation de mon nouveau lieu de vie. La pièce qu'on m'a allouée est grande. Une cuisine, un bureau et un lit trônent dans le même espace, tandis qu'une alcôve séparée par une porte donne sur la salle de bain. La chambre est sobre, mais personnalisable à souhait selon la femme qui m'a guidé jusque-là.
L'heure qui suit, j'en profite pour défaire mes valises et ranger précautionneusement mes fringues dans le placard mural. J'accroche aux murs quelques posters de mes groupes favoris – les Pink Gourgandines en tête. Deux trois babioles à l'effigie de personnages de manga que j'apprécie, et je suis fin prêt pour partir à l'exploration des bâtiments dans lesquels je vais passer les trois prochaines années de ma scolarité.
Sac-à-dos sur l'épaule, tel un parfait étudiant bien sous toutes les formes, j'ouvre la porte de ma chambre. Il est encore tôt, et je ne m'attendais sûrement pas à croiser une autre âme qui vive. Quelle ne fut pas ma surprise donc lorsque, juste à côté de moi, j'aperçois un autre éléve – ou alors un professeur très très jeune – prostré comme moi dans le couloir. Un gamin à la peau mate, plutôt charmant au demeurant, et qui a pour particularité d'avoir sur le haut du crâne deux petits arbres florissants. Étrange, mais pas plus qu'un homme à moitié orque comme représentant de la dixième place des héros les plus populaires du pays.
« B'jour. »
Pas de vices de forme, pas d'approche amicale. J'suis pas du genre à aller vers les autres, surtout quand ceux-ci ne servent aucunement mes petits intérêts. Et lui, je ne vois absolument pas en quoi il va pouvoir m'être utile, alors je préfère le snobber. Au diable la courtoisie, je ne m'attarde pas sur de si bas concepts.
Le gars qui avait surgi de la chambre voisine ne semblait ni amical ni hostile, juste… indifférent. Si tout dans ma posture indiquait une appréhension excessive, lui semblait presque prêt à m’ignorer ce qui, loin de m’aider à me décoincer, me laissa plus rigide que jamais. C’est pas bien d’ignorer les gens!! Je suis clairement un nouvel étudiant! Comment pouvait-il ne pas avoir la moindre curiosité quant à ma personne? Son indifférence me vexait d’autant plus je débordais de questions à son sujet. Pourquoi t’as les cheveux blancs? et les yeux rouges? T’es albinos? Tu peux aller au soleil? C’est à cause de ton alter? Tu es un élève de la 1-B ou tu viens juste d’arriver comme moi!? Tu dois aussi aller finaliser ton inscription? Tu sais où se trouve l’administration? Pourquoi tu me regarde comme ça! A quoi tu penses!!!! ….
Tant de questions existentielles qui se synthétisèrent en un beau bégaiement comme je les adore.
S-sa-salut!!
Ce n’était pas la première fois que je devais faire face à un inconnu et pourtant, même après des années à rencontrer de nouvelles têtes tous les mois, l’exercice ne semblait pas moins éprouvant, au contraire. J’avais toujours eu des difficultés avec les gens de mon âge. Les adultes n’ont pas l’habitude de m’ignorer et dès que je les dépasse de deux têtes, les plus jeunes ont tendance à automatiquement me placer sur un piédestale. Mes homologues en revanche, c'était une autre paire de manches.
Moi c’est Niko...Nikita Nomori, je viens d’arriver ici!! Et toi?
J’avais bien évidemment accompagné cette belle présentation d’un pas en avant visant à me rapprocher du jeune gars, histoire que l’on puisse échanger une poignée de main digne des héros à en devenir que nous étions. Mon bras droit était déjà tendu dans sa direction lorsque je me suis rendu compte que mes mains étaient… pas très serrables! Elles n’étaient pas moites mais carrément mouillées. On pourrait même dire que je pleurais des mains.
Dans un élan de panique j’envoyais une décharge vers la pellicule de sueur recouvrant ma peau, celle-ci s’évapora, laissant paraître un petit nuage de vapeur semblable à de la condensation. Je le dissipais en agitant les doigts comme si de rien n’était tout en regardant l’étudiant dans le blanc des yeux, un sourire crispé sur le visage.
Dernière édition par Nikita Nomori le Mer 25 Aoû - 18:52, édité 1 fois
« Tu as tout ce qu’il te faut chéri ? Non attends ! Il te manque une trousse de premiers soins ! »
« Maman, ça va aller, le Lycée a une infirmerie tu sais, j’aurai pas besoin… »
Une mère poule qui couvait son petit au point d’avoir passé toute la semaine suivant la lettre d’admission à Shiketsu, à préparer les affaires de son fils et à préparer l’itinéraire qui devait les mener jusqu’au Lycée et à l’internat que Ryo allait désormais occuper en tant que locataire, loin du domaine familial.
Le Lycéen en devenir voyait progressivement une partie de sa chambre se vider au fil des jours qui précédaient son départ du cocon familial, peu à peu, les cartons remplis prirent place dans un camion qu’avait aimablement cédé un ami de son père et qui prit la route, peu de temps avant la rentrée des classes dont la classe de première année en classe A, là où le pratiquant d’arts martiaux et de dessin ferait ses premiers pas en file héroïque.
Cartons triés, empilés soigneusement selon le contenu de ces derniers, l’aspirant héros regardait sa mère s’occuper de toutes les démarches administratives avec l’accompagnant qui guidait la famille Kagerou au sein de l’école pour un emménagement qui suivait un tour des lieux et une visite guidée détaillée aussi bien que pointue pour permettre à l’élève de s’y retrouver dès son premier jour.
Finalement, le jeune homme quittait le nid familial qui l’avait toujours bercé, pour se retrouver au sein de l’internat qui grouillait déjà de monde, de bruits typiques d’emménagement et de cartons qui, comme les siens, venaient remplir l’allée de chambres jusqu’à lors vides.
Discret, le pratiquant en dessin savait se glisser au milieu de la foule et poursuivait sa visite des lieux tranquillement dans son coin, bien habitué à flâner, plongé dans ses pensées et ne parvenant pas pour autant à cacher une certaine excitation quant à l’idée de se retrouver dans un Lycée qui préparait les jeunes aspirants au métier de héros, le premier pas vers son but.
Calepin et crayon en main, le jeune aspirant héros se promenait tranquillement dans les locaux, allant jusqu’à dessiner ce qui l’entourait avec une certaine minutie, ce qui l’aidait aussi à s’approprier son environnement visuellement. Tout était coloré, moderne, à l’inverse du sa maison qui restait plongé dans une architecture traditionnelle et modeste avec une majorité de Bois comme composant.
L’œil de Ryo se posa sur deux camarades, à première vue et de loin, qui semblaient ne pas se connaître. Peu adepte des initiatives sociales parce que non habitué, il resta à distance et observa la scène jusqu’à voir la main de celui à la peau mate émettre de la fumée alors qu’il la secouait, d’une manière qui intrigua le pratiquant d’arts martiaux.
Quel genre d’Alter est-ce qu’ils pouvaient bien avoir ? Installé, et ses parents repartis après un câlin familial, Ryo devait aller finaliser la paperasse administrative mais avait oublié l’emplacement des bureaux…
Ainsi soit-il, il amorça d’un pas tranquille sa première approche envers les personnes qui se trouvaient devant lui, avant d’entamer le dialogue, d’une voix calme et posée.
« Salut ! Je suis Ryo, en internat et nouvel arrivant au Lycée, est-ce que vous savez où se trouve l’administration s’il vous plaît ? Je dois finaliser mon inscription. » demanda-t-il en souriant, posant son regard d’émeraude sur ses pairs.
Dernière édition par Ryo Kagerou le Mer 25 Aoû - 17:49, édité 1 fois
Tout le long de la route, la mamie de Terrano qui le conduisait à Shiketsu, faisait la check-liste de ce qu'il avait mis dans sa valise. Et à chaque fois qu'elle l'ajoutait une nouvelle chose a la check-list , terrano répondait simplement par un "Oui mamiiiie". Bien qu'agacé par les questions à répétitions de sa grand-mère , il gardait un grand sourire et lui répondait avec une grande douceur. Il appréciait tout particulièrement sa grand-mère et lui devait beaucoup depuis l'arrestation de ses parents. La petite bonne femme avait tout fait pour redonner le sourire à son petit fils depuis le drame familial. Tout ce qu'elle pouvait faire pour lui, elle le faisait, seulement motivé par le fait de voir l'un de ses petit fils sourire de nouveau. Elle avait pioché dans ses économies retraites pour prendre en charge tous les frais liés à shiketsu.
Lorsque la voiture du duo se rapprocha de l'académie, le visage de Terrano se crispa légèrement et son regard commença à s'emplir d'une certaine tristesse. Alors que sa mamie finit de garer la voiture, elle lui attrapa la joue.
"Arrète de penser à lui ! Pas aujourd'hui, c'est un grand jour pour toi ! Alors, tu vas m'effacer ce minois tout triste, fait moi plaisir".
Terrano pour faire plaisir à sa grand-mère, commença à esquisser un léger sourire
Encore assise à la place conducteur, la mamie se retourna pour choper un grand sac à dos planqué derrière son siège.
"Tiens , je t'ai acheter quelques petites douceurs, je connais bien tes petites fringales."
Les deux descendirent de la voiture et Terrano sortit une énorme valise rose du coffre du suv.
Terrano se baissa pour embrasser sa mamie sur le front en lui faisant un grand sourire en ayant les larmes aux yeux. Sa mamie resta forte jusqu'à ce que son petit-fils s'éloigne pour transformer ses joues en véritable cascades lacrymales.
Il se dirigeait doucement vers le bâtiment de l'internat traînant gentiment sa grosse valise sur laquelle il avait attaché le sac à dos donné par sa grand-mère.
Une fois arrivé , une guide lui fit un tour rapide du bâtiment en lui expliquant tout ce qu'il y avait à savoir sur les us et coutumes sur l'utilisation des parties communes et personnels. Terrano observa attentivement les différentes parties de la bâtisse mais ce qui avait vraiment attiré sa curiosité se trouvait à l'extérieur. Au travers d'une fenêtre, il avait put apercevoir un bout des somptueux jardins de l'académie. La guide lui montra sa chambre avant de s'éclipser. Terrano fit un tour rapide du propriétaire. Il n'appréciait pas trop la décoration de base de sa chambre qui était trop épurée pour lui. Il rangea tranquillement ses affaires, en commençant par ses vêtements qu'il rangea délicatement pour éviter de les froisser, rangea délicatement les douceurs dans les placards de sa cuisine personnelle, organisera ses produits de beauté dans la salle de bain... Une fois qu'il eut finit de tout ranger, il vérifia qu' il n'avait pas taché sa tenue pendant le rangement. Il portait une longue robe pourpre à dos nue, sans manche et fendu à l'avant laissant place à un élégant pantalon de la même couleur. Pour agrémenter la tenue il portait une très large ceinture de kimono de la même teinte que ses cheveux bleux et des manchettes de kimono pourpre. Avant de sortir pour se rendre au bureau administratif il chopa une boîte de Poki aromatisés aux matcha pour grignoter sur le chemin. Alors qu'il venait a peine de sortir de sa chambre, à sa gauche il apercevait un étudiant vraisemblablement paniqué qui essayait d'engager la discussion avec un de ses camarades et qui se fit royalement snobé alors qu'il lui tendait la main. Terrano ne voulant pas laisser son camarade dans l'embarra de tendre sa mains dans le vide.
il se rapprocha d'un pas agile pour lui attraper la main au vol et reprendre la discussion comme s' il avait été l'interlocuteur de départ.
"Enchanté Nikta, moi c'est Terrano Bastubami. Je viens suis aussi arrivé il y'a pas très longtemps. J'espère que nous nous entendrons bien au cours de notre cursus."
Le regard noir de Terrano était emplit de gentillesse et de douceur. Un large sourire était dessiné sur son visage pour essayer de rassurer Nikita. il tendit son autre main avec laquelle il tenait sa boite de Poki.
"Je peux t'en proposer un ? il sont au matcha~"
Terrano en piqua dans la boite pour venir les grignoter doucement mais c'est alors qu'au même moment un nouvel interlocuteur vint à se joindre au duo. Terrano qui avait la bouche pleine essayait de répondre au nouvel arrivant qui s'était présenté sous le nom de Ryo.
"Heych moi chez Ter.."
Avant de continuer ce désastre, Terrano, montra son index a Ryo pour lui faire signe de patienter un tout petit instant. Il finit sa bouchée avant de reprendre.
"On la refais du coups, Hey , moi c'est Terrano et je n'ai absolument aucune idée d'où peut trouver l'administration." dit il en penchant légèrement la tête sur le côté. il tourna ensuite les talons vers Nikita "Mais peut être que notre amis ici présent le sait ?"
Pendant que Nikita répondait, Terrano en profita pour attacher sa longue chevelure en une longue queue de cheval.
Et c’est ainsi que, la main tendue vers cet étrange personnage, je me pris un vent. Le vent de ma vie. Il ne me jeta pas même un regard le bougre et se contenta de me contourner pour poursuivre sa route.
Okay.
Je vais passer une année de merde. Une année? Pff, nan, trois années!!! Trois années de merde! Je m'apprêtais à retourner directement dans ma chambre pour me planquer sous ma couette quand quelqu’un se saisit de ma main toujours levée. J’étais tellement mal que je régis à peine, il me fallut bien deux secondes pour établir un contact visuel avec cette nouvelle personne… Cheveux bleus, yeux noirs et rouges, j’avais pas besoin de chercher plus de traits caractéristiques je crois. Il avait l’air sympa… plus sympa que le gamin qui finissait de disparaitre au coin du couloir en tous cas.
Enchanté Nikita, moi c'est Terrano Bastubami. Je viens suis aussi arrivé il y'a pas très longtemps. J'espère que nous nous entendrons bien au cours de notre cursus.
Hum... Voilà un homme qui savait sociabiliser. C'est comme ça que l'on se présente!
Je peux t'en proposer un ? il sont au matcha~
Mais regardez moi ça! Il m'offrait même un truc sucré, un vrai gentleman, avec sa petite bouille souriante et ses quinze centimètres de plus que moi.
Heu, salut Terrano... Merci beaucoup mais j'ai pas très faim.
Tout de même plus élégant de mentir que de lui dire que je risquais fortement de vomir sur la moquette si j'avalais quoi que ce soit à ce moment. J'ai toujours eu un estomat fragile moi. Mais du coup le gars avait bien rattrapé la gaffe de notre camarade, c'était un sauvetage plutôt héroïque qu'il venait de réaliser... Et ouais, voilà, j'avais malgré tout toujours envie de me planquer sous ma couette, l'intervention d'un deuxième collègue fut nécessaire à me faire rester.
Salut ! Je suis Ryo, en internet et nouvel arrivant au Lycée, est-ce que vous savez où se trouve l’administration s’il vous plaît ? Je dois finaliser mon inscription.
Je fis volte-face pour découvrir.… Cheveux blancs, yeux verts… Tu serais pas le frère de l’autre requin? … Ouais, nan, en dehors de la chevelure, ils ne se ressemblaient pas tellement. J’étais toujours pas bien, du coup je me contentais de le dévisager quelques secondes, je devais être pâle probablement. Aussi pâle que ma peau mate le permettait du moins. J'allais évidemment pas lui répondre, être ici était déjà plutôt balèze, faut pas trop en demander non plus. Heureusement pour moi, Terrano prenait les rênes, me libérant de toute responsabilité sociale que je pouvait éventuellement avoir.
... Hey , moi c'est Terrano et je n'ai absolument aucune idée d'où peut trouver l'administration. Mais peut être que notre amis ici présent le sait.
Eeeeeh merde. C'est moi l'ami ici présent, n'est ce pas? Allez Niko, courage, on brise la glace, après c'est plus facil.
Salut Ryo.
C'est un bon début ça! Bon, en ce qui concerne l'administration, j'avais moi même reçut des informations assez claires sur le sujet. Un liex, un horaire et des directives pour arriver en temps et en heure. Est-ce-que les échanges compulsifs entre Minako et l'administration étaient pour quelque chose dans cette différence de traitement?
Il me semble que l'administration n'ouvre que dans une heure quarante. Mais si vous voulez je peux vous montrer où c'est.
Voilà. Parfait. En temps qu'ainé, je devais guider mes jeunes voisins. C'est un rôle familier que je pouvais endosser sans trop de difficulté. D'un signe de tête je leur fis signe de me suivre en direction des escaliers qui menaient au rez de chaussé.
Vous connaissez des gens ici?
Le fait que Terrano se présente spontanément à Ryo semblait indiquer qu'ils ne se connaissaient pas. Etrangement, je pensais que tous les élèves de ma promo se connetreraient entre eux, ils vennaient tous du même collège après tout. Non?
Dernière édition par Nikita Nomori le Mer 25 Aoû - 18:51, édité 1 fois
A peine arrivé au Lycée que contrairement au collège, ou Ryo savait parfaitement effacer son existence, privilégiant le dessin et son don d’avoir l’esprit en vadrouille même pendant les heures de classe, que le jeune dessinateur rentrait littéralement dans le tas, demandant sans grande gêne son chemin à des camarades, semblait-t-il, qui s’étaient rassemblés pour discuter et sûrement apprendre à se connaître. Le pratiquant d’arts martiaux n’avait pas un caractère qui le poussait derrière les autres et à s’effacer, il était loin d’être timide, mais il préférait rester en arrière, que ce soit pour observer le Monde qui l’entourait ou dans ce cas, avait-il même envisagé d’espionner simplement son entourage pour trouver l’administration.
Mais il fallait bien faire ses premiers pas en tant qu’apprenti héros pas vrai ?
« Je… »
Il ne l’avait pas vu sur le coup, mais alors qu’un autre élève avait tout simplement poursuivi son chemin, laissant seul celui à la peau mâte dans le couloir de l’internat, c’est un nouvel arrivant qui semblait prendre les devants.
L’œil de l’élève à la crinière argentée glissa d’abord sur une tenue que Ryo trouva immédiatement atypique, au point de s’y attarder quelques secondes avec discrétion, foncièrement trahi par un sourire qui se dessina aussitôt vit-il les friandises avec lesquels ce nouvel arrivant se promenait. Quel goût est-ce que ça pouvait bien avoir ? A la couleur, et bien que Ryo avait déjà mangé quelque chose de similaire, sa curiosité l’emporta finalement.
Ses lèvres s’entrouvrirent dès lors que le dénommé Terrano finit de se présenter mais ce dernier fit signe à Ryo d’attendre, le grignoteur semblait avoir du mal à vider sa bouche, ce qui fit rire doucement l’étudiant qui regardait avec curiosité ce personnage haut en couleurs qui captivait son intérêt.
« Enchanté Terrano ! Est-ce que… » lança-t-il dans le fleuve tranquille de la discussion lorsque le regard de la longue robe pourpre se posa sur le dénommé Nikita, qui avait tout tenté pour passer inaperçu alors que le poids des responsabilités de guider un groupe d’étudiant à bon port lui tombât dessus à la manière d’une avalanche, ce qui fit pondre un sourire moqueur mais discret su le visage du jeune homme.
Bingo ! Ryo avait trouvé le bon numéro et se contenta de suivre la marche initiée par son ainé de dortoir, suivant également Terrano, toujours fasciné par les friandises dont il semblait se goinfrer depuis son arrivée.
« J’aurais dû être plus attentif, mais ma mère était tellement intéressée qu’elle a monopolisé le guide pendant notre arrivée ! » dit Ryo avant de rire. Son regard glissa subtilement vers les Poki, tandis qu’un sourire qui ressemblait à deux gouttes d’eau à celui d’un chat s’esquissa alors qu’il approchait de sa cible initiale.
« Ils ont l’air super bons ces Poki, c’est ça ? Je peux goûter ? » demanda finalement l’apprenti héros, tout souriant.
Connaître des gens… ? Pouvait-il leur dire qu’il n’avait pas beaucoup d’amis au collège et que sa principale occupation était de dessiner et d’étudier, ayant hérité d’un trait assez strict concernant l’apprentissage et l’effort du côté de son père comme de sa mère ? Non, il esquiva simplement la question en passant ses deux mains derrière sa tête tandis qu’au fil de la marche et des marches qu’ils descendaient, son regard dériva vers les alentours proches qu’il observa lentement tel une bête curieuse.
« Pour le moment je n’ai parlé qu’à vous deux, je viens d’arriver il y a très peu de temps mais de loin et des quelques silhouettes que j’ai aperçues par-ci et là… nope, pas encore ! » affirma-t-il d’un air enthousiaste. Il allait pouvoir se faire des amis qui partageaient ses buts et ses aspirations, il avait hâte.
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