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Kermesse, luxe et prémonition - pv Satoru

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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Lun 12 Juil - 0:51
Eiko s’ennuyait ferme. Et pour cause, elle pouvait difficilement se trouver dans un évènement plus à l’opposé de son univers à elle. Lorsqu’elle avait reçu un appel de l’un de ses anciens clients lui proposant de participer à une « réunion » entre professionnels, elle s’attendait à pouvoir rencontrer des potentiels collaborateurs, peut-être même des gros poissons du marché noir ! Mais non, au lieu de ça elle se trouvait dans un univers bruyant, assise à une table en plastique sous un parasol miteux et entourée de ballons multicolores. Et le pire dans tout ça ? Son cocktail ne comportait pas d’alcool et bientôt, il y aurait des enfants qui s’illustreraient dans une pièce de théâtre made in la-petite-souris-qui-ramasse-les-dents-de-lait. À ce stade, une seule pensée occupait l’esprit de la jeune femme : fuir.

Mais elle ne pouvait pas. Du moins pas pour l’instant, et surtout pas avant d’avoir rentabilisé son déplacement et le déplaisir de se retrouver dans un environnement autant aux antipodes de son style de vie. La kermesse était bien réelle mais servait de couverture à quelques petites interactions malfaisantes. Et heureusement. Maruyama, l’homme à l’allure de pingouin et au crâne aussi lisse qu’une boule de bowling qui était à l’origine de l’évènement, s’en servait pour réunir ses quelques collègues en parallèle, afin de discuter affaire ou autre. Eiko espérait que le rendez-vous aurait lieu bientôt, histoire de pouvoir disparaitre illico-presto si rien d’intéressant n’attirait son attention. Cet abruti… il avait bien mentionné le mot « kermesse » au téléphone, mais sur le ton de la plaisanterie. Alors évidemment que la japonaise avait éclipsé l’information ! S’il l’avait fait sciemment, elle irait s’arranger elle-même que sa petite blague lui retombe douloureusement dessus.

Imaginant déjà plusieurs stratagèmes de vengeance dans son esprit, Eiko fut interrompue par un homme à l’allure élégante qui lui fit comprendre en quelques mots que l’« évènement principal » allait débuter, et qu’elle était donc conviée ailleurs. Ravie d’entendre la première bonne nouvelle de la journée, elle abandonna son verre de liquide fade et suivit celui qu’elle supposait être un majordome vers la demeure principale, à quelques mètres de là.

Marumaya était un abruti riche qui débordait de surprises, et qui avait des passe-temps un peu… originaux. Le genre de frivolités qu’on n’attend pas de la part d’une figure montante du trafic de drogue de Yokohama et de sa banlieue. En un mot cet homme était bizarre. Il l’avait déjà surprise à plusieurs reprises et cette kermesse n’était que la dernière ligne d’une liste plutôt farfelue.

La rencontre avait en fait lieu dans la grande demeure de pierre au centre de la propriété qui servait de terrain pour la kermesse. Autrement dit, les malfrats seraient cachés tout en étant à la vue de tous. Malin, et encore une fois original. La demeure était divisée en plusieurs étages, et c’était au second que se déroulerait le rendez-vous, bien sûr le tout était sécurisé et restreint d’accès. Il ne manquerait plus qu’un gamin perdu ne débarque en plein milieu d’une transaction, tiens.

Soulagée mais malgré tout quelque peu inquiète quant à la prochaine surprise préparée par le pingouin chauve, Eiko pénétra enfin dans le chic salon où se trouvait une réception digne d’un film sur la mafia occidentale. Mais le luxe et le champagne étaient son milieu naturel, alors pourquoi pas.

« Mesdames, messieurs, bonjour. », sourit-elle, prenant une flûte sur le plateau d’argent qui lui était présenté.
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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Lun 12 Juil - 14:32
Oh le réveille de merde. J’avais les lèvres desséchées, les yeux qui grattaient et l’esprit tellement embrumé que j’étais même plus capable d’utiliser mon alter correctement. J’étais éventuellement parvenu à me rouler en boule dans ma douche où je me retrouvais à mollement téter mes cheveux mouillés histoire de m’hydrater.

Les enfants, n’utilisez pas de drogues dures en automédication contre l’insomnie, ce n’est pas une bonne idée.

Me demandez pas ce que j’avais pris, j’en ai aucune idée. Tout ce que je peux dire c’est que des femmes-chèvres maléfiques m’empêchaient de dormir depuis presque une semaine et que j’avais trouvé un sachets de pilules dans ma pharmacie “alice au pays des merveilles” qui avaient fait de très bon somnifères, du moins… le premier jour. Le troisième je me retrouvais au fond de ma baignoire sans même plus savoir écrire mon nom.

Ma psy, Mlle Osoki, m’avait bien prescrit des trucs plus légaux mais ses médocs avaient exacerbé mon alter et je m’étais réveillé en pensant avoir frôlé la mort donc… vive les pilules chelou.

Bref, une fois ma douche expresse de … 1h30 terminée, je m’étais préparé un petit dej qui n’avait ni goût ni odeur et décidais que j’allais tirer la chasse d’eau sur les pilules chelou. Je pouvais pas vraiment me permettre de prendre une drogue qui m'éclatait les sens à ce point, quel dommage, les nuits sans rêves m’avaient bien plu.

J’avais donc besoin d’un nouveau truc pour m’aider à chasser ces cauchemars récurrents. D’habitude, le vigilantisme fonctionnait plutôt bien, mais depuis la clôture de l’histoire du flip cat, j’avais pas vraiment de pistes vers quoi que ce soit. Satoru passa donc un coup de fil à un vieux contact et en quelques secondes j’avais une réponse positive, un lieu et unhoraire.

***

C’est comme ça que je me retrouvais dans une putain de kermesse à chercher un baron de la drogue. Comment est-ce arrivé? Bah disons que j’ai connu Maruyama quand j’avais… 16 ans je crois? A l’époque il n’était pas vraiment plus qu’un amas d’ambition. On s’était perdu de vue alors que je plongeais dans les emmerdes et on ne s’était revu qu’une fois depuis l'incident d’Osaka. Il avait beau être de loin mon aîné, on était un peu les derniers survivants d’une même génération de gamins paumés.

Quoi qu’il en soit. J’avais le nez bouché, mal au crâne et l’alter dans les chaussettes. C’est probablement pour ça que j’avais oublié que je n’étais PAS censé rencontrer Maruyama en personne mais juste un de ses hommes de main qui m'attendait à côté de la pêche à la ligne. C'est ainsi que, casque sous le bras, j’avais pénétré la demeure sans aucune hésitation répondant “ouais, c’est Akameshi, j’ai rendez vous avec Maruyama” à chaque interception, tout ça pour finir escorté dans une salle au deuxième étage où se tenait… une réunion? Oh mais voilà qui était intéressant! Si j’avais su, j’aurais mis une chemise sous mon sweat-shirt.

Je ne reconnu évidemment pas mon vieil “ami”. L'âge et le succès lui avaient valu de perdre ses cheveux, gagner du ventre et abandonner son blouson punk pour un joli blazer bien entretenu. Par contre sa voix était toujours la même avec cet accent typique des gens qui ont commencé bas.

“Akameshi!? C’est…”

Oh là mon loustique, je t'arrête tout de suite, ne va pas raconter des trucs à cette bande de requins s’il te plait, j’ai pas mis mon gilet par balle ce matin.

“Un plaisir, oui je sais, comme toujours! Tu n’as pas changé non plus mon ami, désolé du retard, la porte de mon manoir m’a claqué dessus alors que mes clefs étaient à l’intérieur, une vraie galère”

Tout en parlant je m’étais installé à la gauche d’une jeune femme. Il y avait des visages familiers à la table, j’avais même un nom sur le bout de la langue, Yamanote? … non ça c’était la ligne de métro…

J’allais certainement me faire chasser d’un coup de botte dans le cul, mais le jeu était drôlement marrant. Je pouvais sentir le stress essayer de défoncer les portes de mon esprit, je m’étais barricadé un peu n’importe comment et mon adrénaline montait doucement contre mon gré.

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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Mar 13 Juil - 22:54
Lasse mais malgré tout à l’affut tel un chat oscillant entre l’envie de dormir et celle de déchiqueter quelque chose, Eiko tâchait de faire connaissance sans trop en faire. Le fait était qu’avec sa montée fulgurante dans le marché noir et son éloignement progressif du commerce de drogues en tous genres, elle se retrouvait à être l’un des plus gros poissons du lot. Ou du moins c’était l’impression qu’elle avait jusque là. Les rares discussions à caractère commercial ne concernaient que des petits coups, des idées sans grand potentiel ou bien des rectifications mineures d’échanges déjà en cours. Elle soupira intérieurement, pas d’adversaire ou de collaborateur potentiel dans son milieu favori, la déception était là…

Mais qui sait, Maruyama étant Maruyama, elle gardait espoir que quelque chose de croustillant attire son attention. Elle prit une petite gorgée du liquide dans sa flûte. Au moins le champagne était bon.

Quelques invités arrivèrent après elle mais rien de bien fascinant aux yeux de la criminelle. Ces gens là se ressemblaient tous plus ou moins finalement : costume chic mais pas incroyable, chaussures cirées mais pas trop, certains un peu trop usés par le stress et d’autres pas assez. Un type à lunette arriva encore après tout le monde et Eiko manqua de le louper tant il lui semblait peu intéressant. Elle cru tout d’abord à un livreur vu sa dégaine mais l’inconnu se révéla être une connaissance de longue date de l’hôte, à la surprise de la jeune femme.

Eiko savait flairer les opportunités, et elle savait par expérience que les individus qui sortaient du lot par leur apparence ou comportement étaient intéressants. Enfin, ça n’était pas une règle souveraine pour autant mais la jeune femme avait, pour cette fois, foi en les statistiques.

Elle porta son attention sur le dénommé « Akameshi » qui s’était pragmatiquement assis non loin d’elle. Evidemment ce qui sautait le plus aux yeux de la jeune femme était la large balafre qui ornait son visage, ça et… il y avait quelque chose qu’elle n’arrivait pas à identifier chez le jeune homme, comme une impression difficile à saisir mais belle et bien là. N’arrivant pas à déceler le sentiment semi-inconnu qui l’enveloppait, elle balaya ses pensées, préférant se contenter de ce dont elle était sûre et certaine. Et pour le coup, Eiko savait reconnaitre un intoxiqué quand elle en voyait un. Fatigue apparente, respiration imparfaite, teint légèrement pâle… la criminelle ne connaissait que trop bien les nombreux effets que pouvaient provoquer les substances qu’elle avait vu passer entre ses propres mains.

« Pour vous rafraichir. », sourit-elle, lui tendant une flûte de champagne identique à la sienne, mais pleine. Elle ajouta très bas, se parlant plus à elle-même qu’à ce fameux Akameshi à lunettes : « Même si je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur pour vous, actuellement. »

L’alcool était le breuvage parfait pour démarrer une discussion après-tout, et puis il serait dommage de ne pas profiter d’un champagne de qualité, même avec pas mal de saletés dans le sang. Un petit hochement de tête et un lever de verre à l’attention de son voisin plus tard, Eiko reprit la parole, un brin de plaisanterie dans la voix.

« Alors dites-moi, qu’est-ce qui vous amène à cette curieuse kermesse, Akameshi-san ? Notre ami commun a le chic pour les réceptions originales, n’est-ce pas ? »
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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Jeu 15 Juil - 1:58
« Pour vous rafraichir. »

Sans trop que je sache pourquoi, la voix féminine qui me parvint me glaça le sang. Les pauvres défenses que j’avais levées n’avaient clairement pas fait le poids contre le soudain assaut et j’avais l’impression de devoir contenir un raz de marré alors que je refermais les portes de mon esprit tant bien que mal. J’en avais marre d’être crevé à ce point! Et cette seule remarque m’exacerbait d’autant plus.

« Même si je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur pour vous, actuellement. »

Je fis mine de me gratter le front, juste le temps de me calmer et fini par jeter un oeil à la femme qui me tendait une flute de champagne.

Pourquoi j’avais eu ce besoin absolu de contacter Matsuyama maintenant? Après trois ans sans lui parler? Pourquoi j’avais pas abandonné en voyant sa foutue kermesse? Pourquoi j’avais insisté à me glisser dans sa réunion? Pourquoi j’avais choisi de m'asseoir ici et par-dessus tout… depuis quand je me faisais des nœuds pareils dans le crâne?

Le visage de la jeune femme m’était plus que familier, et pour cause, je le voyais toutes les nuits en rêve. Les détails pouvaient changer, la forme des yeux, de la bouche, la couleur du teint, mais une caractéristique restait toujours la même. J’avais devant moi la femme-chèvre maléfique, celle en chair et en os qui répondait du nom de Maker.

La réponse à mes questions incessantes était bien simple, j’étais là à cause d’elle. A croire qu’elle m’avait convoqué, le résultat d’un alter farfelu peut-être?

Alors que je me saisissais de la coupe qu’elle me tendait, la pression sur mon alter ne cessait de grandir. J’avais l’impression d’avoir cinq ans à nouveau, être aussi faible, c’est pathétique.

Un hochement de tête pour la saluer, une mini gorgée du breuvage pétillant, une inspiration discrète, l’adrénaline aidant, je parvins finalement à remettre mes émotions à leur place, c'est-à-dire loin loin loin de moi et … Mais c’est un charmant minois ma foi!

Je pouvais sentir le regard de notre hôte posé sur mon épaule, il voulait clairement trouver un prétexte pour me dégager sans éveiller de soupçon. Malheureusement pour lui, je commençais discussion avec une femme qu’il valait mieux avoir de son côté.

« Alors dites-moi, qu’est-ce qui vous amène à cette curieuse kermesse, Akameshi-san ? Notre ami commun a le chic pour les réceptions originales, n’est-ce pas ? »

Parfait, voilà qui me promettait d’être le propriétaire de cette chaise jusqu’à la fin de leur petit meeting, connaissant le bougre, il n’oserait pas me foutre dehors et règlera le problème après coup.

“Après son festival de musique et son dîner à l’aveugle je commence à croire qu’il ferait mieux de se reconvertir dans l'événementiel."

J’avais suffisamment de poison dans le sang pour une vie, aussi je me contentais de faire tourner le liquide doré au fond de ma flûte, une mini gorgée de plus et je risquais certainement la mort.

“Je suis venu pour mettre un peu de piment dans sa réunion. Il a beau organiser de bonnes fêtes, il en est jamais vraiment l’attraction principale.”

La tête posée dans le creux de ma main, j’étais à moitié affalé sur la table, trop crevé pour faire bonne impression, mais un sourire en coin ni plus ni moins, reflet de ma soudaine bonne humeur artificielle.

“Et toi? T’es là pour quel poison?”

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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Ven 16 Juil - 19:42
“Après son festival de musique et son dîner à l’aveugle je commence à croire qu’il ferait mieux de se reconvertir dans l'événementiel."

Eiko laissa échapper un petit rire, pour le coup le camé n’avait pas tort : Maruyama avait un talent pour un domaine très différent de celui du trafic de substances sales. Il pourrait envisager une reconversion après son inévitable séjour en prison, peut-être ?

“Je suis venu pour mettre un peu de piment dans sa réunion. Il a beau organiser de bonnes fêtes, il en est jamais vraiment l’attraction principale. Et toi? T’es là pour quel poison?”

Du piment, hein ? Eiko se félicita d’avoir encore une fois vu juste. Akameshi semblait sortir du lot aussi bien par sa dégaine que par ses aspirations. Restait à savoir quelle était sa définition du « piment ». Un contrat ? Une attaque financière ? Une confrontation physique ? Une prise de contrôle ? Tant de possibilités, mais Eiko gardait en tête qu’Akameshi était avant tout ce qu’elle avait sous les yeux : un type à la chimie biologique en miettes et probablement défoncé périodique.

« Moi ? Oh je ne suis pas quelqu’un de compliqué… »

Son poison à elle ? L’argent bien évidemment. Elle n’aurait rien pu répondre d’autre, même si entre l’alcool et autres substances elle était loin d’être blanche comme neige elle aussi. Mais oui, le poison d’Eiko, sa pourriture à elle c’était l’argent, la richesse et tout ce qui en découle. Cela impliquait de nombreuses choses et bien qu’à la fin la réponse était évidente, il y avait en fait pas mal de choses sous le tapis.

Un sourire malicieux sur le visage, la jeune femme se rapprocha d’Akameshi, jusqu’à presque le coller, et lui dit à voix basse, presque en chuchotant : « Le pouvoir, le chaos, le contrôle… voilà mon poison. »

Entre autres, bien évidemment. Mais Eiko ne mentait pas pour autant ; il y avait en réalité une ribambelle de choses qu’elle voulait, mais la liste était longue, voir tout simplement infinie. Le plus simple était de résumer tout ça sous l’argent, le matériel, choses qu’elle désirait également évidemment. Ceci étant dit, pourquoi donner une réponse banale et peu originale quand elle pouvait exprimer son envie du moment ?

« Je dois avouer que je ne m’attendais pas à voir quelqu’un comme toi, même à une réception de Maruyama. Tu sembles effectivement avoir d’autres aspirations que le reste des invités. » reprit-elle sur un ton normal, rendant son espace vital à son interlocuteur. « Cela fait longtemps que tu le côtoies ? »

Et tant pis pour le vouvoiement. Eiko avait pour habitude de toujours vouvoyer une nouvelle connaissance (si elle en valait la peine à ses yeux, bien entendu… ou alors juste par politesse) mais malheureusement peu de personnes le lui rendaient. C’était en général un signe de faible qualité de l’individu. Mais bon, elle croisait néanmoins les doigts pour ce curieux Akameshi, d’autant plus que le sentiment étrange qui l’enveloppait depuis qu’il était entré dans la pièce ne l’avait pas quittée.
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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Dim 18 Juil - 16:51
C’est fou comme tout devient plus simple quand le corps cesse et s’aligne un tant soit peu avec l’esprit. J’étais toujours crevé, mais la proximité de Maker ne me faisait plus rien.
La tempête faisait rage sur mon esprit, les femmes chèvres maléfiques essayaient en vain de défoncer la porte à coups de cornes. Elles finirent par abandonner leur assaut pathétique pour se faire engloutir dans le vent et les éclairs qui finirent par disparaître à leur tour, ne laissant qu’un souffle insistant mais impuissant face aux barrières de mon alter.

« Le pouvoir, le chaos, le contrôle… voilà mon poison. »

La demoiselle s’était exagérément rapprochée pour prononcer ces quelques mots, pourtant les propos ne semblaient pas si sensibles, j’étais même prêt à parier que plus d’une personne dans cette salle aurait eu la même réponse. Essayait-elle de faire croire quelque chose aux autres invités?

« Je dois avouer que je ne m’attendais pas à voir quelqu’un comme toi, même à une réception de Maruyama. Tu sembles effectivement avoir d’autres aspirations que le reste des invités. Cela fait longtemps que tu le côtoies ? »

Le truc avec sens-dessus sens-dessous c’est qu’il vient souvent au prix de quelques migraines. Ajoutons à cela des psychotropes à l’origine indéterminée et nous avons des maux de crâne aussi récurrents que des appels de télémarketing. Pas facile de penser clairement dans cette situation, les mots de Maker résonnaient dans mon crâne mais ne coïncidaient pas avec l’impression qu’elle m’avait donnée, on aurait presque dit qu’elle s’adressait à Satoru et non au vigilant qu’elle avait rencontré.

“Hum… On pourrait dire que moi et Maruyama avons travaillé pour les mêmes personnes à nos débuts…”

Mêmes clients, mêmes produits, mais pas même déroulé. A vouloir atteindre le soleil j’avais fini par tomber de haut, mes désirs de pouvoir, chaos et contrôle, m’avaient été arrachés en même temps que mon visage, un mal pour un bien sans doute.
Au rythme où j’allais, me retrouver aux mains de trafiquants peu expérimentés était peut-être ce qui pouvait m’arriver de … moins pire.

“Mais nos chemins ont fini par se séparer, le succès n’est pas donné à tous.”

Petit sourire en coin avant de me redresser sur mon siège, j’avais besoin d’un café.

Mon cerveau embrumé débordait de questionnements énervants. Pourquoi me convoquer ici à visage découvert? Que me voulait-elle?

"Tu as trouvé ton bonheur à cette kermesse? Je suis arrivé en retard, je dois avoir perdu des trucs intéressant."
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Mer 21 Juil - 23:58
Décidément Akameshi faisait presque tache dans la pièce, aussi bien par son physique que par sa morale. Il considérait le succès comme quelque chose d’inatteignable ? Il était à coup sûr le seul à considérer cette idée parmi les invités. Et cette attitude de perdant passif ne plaisait pas beaucoup à Eiko. Quel gâchis, alors qu’il avait accès à une ribambelle de contacts pour tenter de grimper les échelons et réussir, il se contentait de baisser les bras pour rester à un niveau médiocre.

"Tu as trouvé ton bonheur à cette kermesse? Je suis arrivé en retard, je dois avoir perdu des trucs intéressant."

« Pas vraiment, répondit la jeune femme en fixant son verre avec une lassitude nouvelle, tu n’as pour ainsi dire rien raté du tout. »

Elle ouvrit sa main vide pour désigner deux hommes qui discutaient sur un canapé adossé à l’un des murs de la pièce.

« Ces deux là ont un gros coup en cours, ils en peaufinent les détails. Il s’agit d’une revanche et d’une démonstration d’autorité sur l’un de leur comparse, apparemment. La blonde qui discute avec notre hôte là bas, cherche désespérément à s’attirer ses faveurs. Elle trempe dans le recel de véhicules de petite et moyenne taille. Celui avec la chemise tachée au fond de la pièce a doublé la femme au foulard blanc près de la porte. Les deux sont des habitués des paris de combats illégaux de Yokohama. Évidemment, elle n’est pas au courant, je lui donne deux semaines avant de finir derrière les barreaux. »

Eiko poussa un soupir puis ramena son attention sur son interlocuteur. « Il y en a d’autres, d’ailleurs il y a une affaire de tromperie amoureuse entre les trois près de la cheminée… enfin voilà, rien de bien palpitant, à moins que tu ne sois un fan des ragots du genre. »

Restaient bien évidemment Eiko et Akameshi lui-même. Quelqu’un ayant connaissance de leur précédente rencontre aurait bien de quoi rire au vu de l’ironie de la situation. Mais aux yeux d’Eiko qui n’avait toujours pas joint les deux bouts, l’homme était l’énigme principale du banquet.

« Et toi… vêtements bas de gamme, humour diversif, motard… vu ton teint et ta descente je pencherais pour les psychotropes ? Tu sais c’est rarement une bonne idée de toucher à la marchandise, surtout avant un rendez-vous, Akameshi-san. »

Et puis vu les regards insistants que leur lançait Maruyama depuis tout à l’heure, le petit doigt d’Eiko lui disait que le bonhomme avait probablement débarqué à l’improviste. Il avait lui-même dit ne pas jouer dans la même sphère que son vieil ami après tout. Peut-être qu’elle avait vu juste et qu’il n’était qu’un livreur ? Il y avait toujours pas mal de points d’ombre que la jeune femme n’avait pas pu élucider au sujet de son interlocuteur. Les larges cicatrices déjà, signe d’un passé mouvementé. Et le casque de moto lui renvoyait des signaux étranges. Elle plissa les yeux un instant, combinant les deux informations… Non, rien. Akameshi était définitivement un homme teinté de mystère.

« Pardonne-moi, c’est un passe-temps que j’ai. Ça m’occupe pendant les rencontres… ennuyantes, sourit-elle finalement, et puis ça permet aussi de faire jouer les marionnettes comme on l’entend, si tu vois ce que je veux dire. »

Eiko prit une nouvelle gorgée de champagne et se tourna vers son interlocuteur, appuyant son menton sur sa main gauche. Le regard partiellement irrité que Maruyama venait de leur lancé l’amusait pas mal en fin de compte.

« À ton tour. Qu’est-ce que tu peux me dire sur moi, Akameshi-san ? »
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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Jeu 22 Juil - 23:23
Loin de m’éclairer, les paroles de la jeune femme ne firent qu’augmenter ma confusion. Elle me déballait son arsenal comme si de rien n’était, autant de petits pics prêts à égorger chaque individu de cette salle. Elle semblait avoir le chic pour ça, la demoiselle. Grappiller des informations sur ses amis comme sur ses ennemis, plutôt pratique pour les tenir en laisse ou les jeter aux crocodiles une fois devenus trop encombrants.

A peine avait-elle finit son exposé que j’en avais déjà oublié la moitié. Une petite gorgée de champagne histoire de faire croire à mon organisme qu’il s’hydratait, je rajustai machinalement les anneaux pendus à mon lobe, c’est bien beau tout ça mais tu ne me dis toujours pas ce qui importe Maker. Pourquoi je suis ici!?

« Et toi… vêtements bas de gamme, humour diversif, motard… vu ton teint et ta descente je pencherais pour les psychotropes ? Tu sais c’est rarement une bonne idée de toucher à la marchandise, surtout avant un rendez-vous, Akameshi-san. »


Ses remarques avaient une odeur âcre et brûlaient comme de la javel sur la peau, j’avais envie de me planquer dans mes propres entrailles mais… bah comme je l’ai dit, j’avais autant de contrôle sur mon alter qu’un homme tronc au volant d’un poids lourd.

Les yeux plantés dans ceux de Maker j'essayais donc de me concentrer sur ses expressions.

Que veux-tu!

S’en était à devenir fou. Je ne sais pas si je suis devenu socialement stupide à ce point ou si ce que je percevais était tout ce qu’il y avait à percevoir. J’avais pas l’impression que Maker s’adressait au vigilant. Rien dans sa voix, sa posture, son regard ne faisait allusion à notre précédente rencontre, à croire qu’elle se tenait devant un parfait étranger.

« Pardonne-moi, c’est un passe-temps que j’ai. Ça m’occupe pendant les rencontres… ennuyantes et puis ça permet aussi de faire jouer les marionnettes comme on l’entend, si tu vois ce que je veux dire. »

Ah bah oui, ça pour voir, je voyais. En parlant de marionnette mademoiselle, pourriez-vous en venir à ce qui importe!! J’avais l’horrible sensation d’être à poil sur le palier de l’immeuble, frappant comme un dément pour rentrer dans mon appartement verrouillé. Le sourire de Maker m’était complètement incompréhensible alors que je parvenais finalement renforcer mes barrières, tout ça pour qu’elle me sorte:

« À ton tour. Qu’est-ce que tu peux me dire sur moi, Akameshi-san ? »

Merde.

C’était un test? Si je répondais juste, j’allais enfin avoir droit à des explications?

Je suis très doué pour ce jeu moi. Je suis un homme perceptif, j’entends tout, je vois tout, je ne comprends pas toujours tout, mais pour faire un trivia de la sorte c’est pas vraiment nécessaire.

On part sur une base plus générale, on ajoute quelques banalités, je ne savais pas grand-chose sur Maker ça allait donc être un peu pile ou face. Sa façon de parler n’était pas celle d’une Tokyoïte de bonne famille, aussi je décidais de partir sur la persona du voleur de pommes.

“Ce que je peux dire de toi? Hum… Tu juges vite, même avec peu d’infos, tu étends ton business à coups d’intuition mais c’est quitte ou double à chacun de tes mouvements”


J’avais les yeux qui picotaient… C’était bizarre. Normalement j’aurai simplement effacé la sensation mais là… rien à y faire.

“Après, tu me diras, c’est peut-être le prix à payer quand on vient d’un milieu pauvre. A commencer de si bas, il n’y a pas trois mille chemins pour atteindre les étoiles.”

Tu me traites de toxico? Prends ça pauvrasse. Je remontais mes lunettes sur mes cheveux secs, coupés en touffes irrégulières et chassais la démangeaison à coup de grattage intensif.

“Gros risques, gros gains. Après si tu ne faisais que jouer à pile ou face tu serais déjà six-pieds sous terre, du coup tu as probablement un petit truc spécial.”

Un revers de manche pour sécher les deux larmes qui avaient coulé le long de ma joue et je renfilai mes lunettes.

"Différemment de nos chers amis ici présents, tu n’es pas belliqueuse. La guerre, tu laisses ça à tes concurrents. Tu les regardes s’entretuer, peut-être même que tu jettes un peu d’huile sur le feu… puis tu récupères le monopole sur leurs cadavres fumants.”

C’est du moins ce que notre rencontre autour du dernier pain de flip cat m’avait inspiré. J’avais plus trop envie de rester le cul sur ce fauteuil. Matsuyama grinçait des dents, j’avais soif, faim, une dose d’opium à récupérer à la pêche à la ligne...

“J’ai besoin d’un café. Tu veux venir? Ça me ferait mal au cœur de t’abandonner à cette… Réunion du troisième âge."

Je me levai, plaçant mon sac à dos sur une épaule et mon casque sous le bras, une main tendue vers Maker en guise d’invitation.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Mar 27 Juil - 23:07
Le sourire satisfait d’Eiko avait disparu aussi vite qu’il était apparu. Enfin, il n’avait pas réellement disparu, dans les faits il s’était légèrement crispé alors que le fil de pensées de la jeune femme s’était brutalement heurté à un mur d’un seul coup.

Milieu pauvre ? Commencer si bas ? D’où est-ce il sortait des informations pareilles celui là ? Des déductions ? Eiko sentit son rythme cardiaque augmenter alors que diverses hypothèses traversaient son esprit. Elle avait la désagréable impression qu’il lui parlait comme s’il la connaissait déjà. Est-ce que c’était de là que venait le sentiment dérangeant depuis le début de leur conversation ? Tout en essayant de répondre à ces interrogations internes, Eiko écoutait d’une oreille le reste de l’analyse de Satoru. Peut-être qu’il lâcherait des informations compromettantes au passage.

« Tu es doué », sourit-elle finalement, ne sachant pas tout à fait si elle devait se sentir impressionnée ou inquiète. Soit ce type avait une sacrément bonne intuition, soit il essayait de la piéger. Elle balaya cette idée de sa tête presque immédiatement. Non non, c’était impossible qu’il soit au courant. Elle était probablement parano.

“J’ai besoin d’un café. Tu veux venir? Ça me ferait mal au cœur de t’abandonner à cette… Réunion du troisième âge."

La proposition la ramena à la réalité, ce qui eut pour effet secondaire de reconnecter deux-trois neurones. C’est bon, elle était pleinement de retour et elle avait un plan.

« Allons allons ne dis pas ça, certains pourraient se vexer. » fit-elle d’un air amusé avant de prendre délicatement la main de l’homme pour se lever.

Quelques adieux aux trafiquants et receleurs plus tard, Eiko n’était pas peu heureuse de quitter la grosse mise en scène qu’était la kermesse de Maruyama. Ce fichu pingouin allait avoir de ses nouvelles… mais plus tard. Là, Eiko avait d’autres sujets à traiter. Dans son esprit, la vile manipulatrice qu’elle était devenue remettait déjà de l’ordre dans les pensées, bâtissant des plans secondaires comme à son habitude. Avec ça, un café ne lui ferait pas de mal.

Akameshi était visiblement un homme occupé puisqu’il emmena la jeune femme sur un léger détour pour récupérer un paquet. Le genre de paquets comme Eiko en avait vu des milliers. Ce pauvre bougre semblait bien embourbé dans son addiction quelconque… et il ne s’en cachait pas le moins du monde visiblement. Peut-être que c’était comme ça qu’il parvenait à faire des déductions éclair ? Un Alter alors ? Eiko chassa une nouvelle fois ces pensées parasites, elle aurait la réponse bien assez vite de toute façon.

En quelques minutes, le duo était attablé dans un café à quelques mètres de la kermesse. Suffisamment loin pour qu’on ne soupçonne pas la présence de cette dernière mais assez près pour retourner voir le chauve et lui poser deux-trois questions au sujet de son copain d’enfance au besoin.

« Tu sais, je ne peux m’empêcher de me dire qu’avec un sens de déduction pareil, il a dû se passer quelque chose pour que tu passes à côté du « succès » comme notre cher Maruyama. »

Eiko avait pris soin de relancer la conversation après qu’ils se soient installés et aient commandé. Les mains trifouillant dans son sac à main sur ses genoux, elle remonta le regard sur son interlocuteur avant de reprendre.

« Je veux dire, à quelques éléments près c’était vraiment fidèle, on croirait presque que tu as mené ton enquête au préalable. »

Elle lui fit son plus beau sourire avant d’ajouter : « Je vais te corriger sur un petit point pour te récompenser ! Vois-tu ce n’est pas que je ne participe pas à la guerre… c’est simplement que je la mène à ma façon. »

Le ton d’Eiko s’était aggravé sur ces dernières paroles, qui furent ponctuées par le clic caractéristique d’un neuf millimètres, caché dans son sac à main. Une nouvelle lueur naquit dans le regard magenta qui fixait désormais le camé aux lunettes.

« Puisque tu es aussi perspicace je ne pense pas avoir besoin de t’expliquer, dit-elle après une pause, son sourire factice toujours aussi éclatant, as-tu été engagé par quelqu'un, Akameshi-san ? »

Le balafré n’avait pas réellement tort, Eiko regardait bel et bien ses concurrents et associés s’entre dévorer. Il s’agissait même là de l’un de ses petits plaisirs à elle. Mais la guerre ? Eiko la provoquait chaque jour.
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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Mer 28 Juil - 21:05
Le regard que Matsuyama me lança alors que je quittais la salle sur les pas de Maker était merveilleux. Il valait totalement les risques que j’encourais pour avoir infiltré sa petite fête. Lui avais-je volé son jouet le plus précieux? Ma foi, c’est pas de ma faute, il avait qu’à mettre un peu moins d’énergie dans ses événements façade et plus dans ses réunions à proprement parler.

À peine sorti du manoir, je pris les devants afin d’aller récupérer mon paquet à la pêche à la ligne. Le gars avait dû recevoir ma description car il me salua de loin, le plus amicalement du monde avant de me remettre une récompense emballée dans un papier plastique vert. Je le remerciai et repris mon chemin direction la salvation… si on peut appeler ça comme ça malgré le flingue pointé vers mes tripes.

J’avais vraisemblablement touché en plein dans le mille avec ma persona du voleur de pommes et ça n’avait pas du tout plus à la jolie demoiselle qui m’accompagnait.

“… as-tu été engagé par quelqu'un, Akameshi-san ? “

Mes barrières de pacotille n’arrivaient pas à contenir le malaise qui m’envahissait et je laissai s’échapper un petit rire incrédule.

Oui Maker… par toi! Qu’allait-il se passer si je lui répondais ça? Aussi chargée soit l’arme planquée sous la table, nous nous trouvions dans un lieu publique et la jeune femme était suffisamment proche pour que je lui brise le cou une fois mes intestins en bouillie. C’était donc peu probable que je me prenne une balle, aussi absurde soit ma réponse. Du moins… pas ici.

- Deux cappuccinos s’il vous plaît

Vraisemblablement, Maker n’avait rien à voir avec le tourment de mes dernières semaines, je restais un parfait inconnu à ses yeux. Qu’est ce que j’avais laissées fuiter depuis la dernière heure? Elle avait déjà mon nom, mon visage, savait que je consommais certaines substances et peut-être connaissait-elle le contenu de ma petite pochette-surprise… Rien d'irrattrapable en soit. Mes yeux se posèrent sur le casque que j’avais abandonné sur la table, un de mes gants en dépassait, c’était du sang les reflets rouges? Ce serait con de me faire reconnaître à cause de ça aussi je le plaçais sous ma chaise, à côté de mon sac.

- J’ai été engagé par… personne, j’ai juste joué à ton petit jeu. La façon dont tu t’exprimes m’a rappelé quelqu’un de ce genre et les enfants de bonnes familles finissent rarement dans cette sorte de réunions.

Je lui jetais un coup d'œil en coin, c’était dur à accepter mais il se pouvait que toute cette histoire de chèvre maléfique ne soit juste une invention du petit garçon apeuré que j’étais. J’aimerais bien qu’elle avoue pouvoir entrer dans la tête des gens, mais en même temps, c’est pas comme si c’était la première fois que ce genre de truc m’arrivait.

La serveuse revint avec deux cappuccinos, le mien avait une fleur dessinée, celui de maker avait un chat. Mauvais animal, dommage. La tasse chaude avait quelque chose de réconfortant, un peu de douceur dans ce monde de brutes, ça faisait du bien.

- Je suis trop crevé pour la guerre ou les négoces, tu peux ranger ton jouet avant que quelqu’un ne se blesse.

Il était bon ce café, j’en oubliai presque mes douleurs. Assise devant moi, Maker me semblait moins démoniaque que dans mes songes. Peut-être était-elle une personne très sympa en dehors du boulot. Pleine d’amis, pleine de passions … j’arrivais toujours pas à l’imaginer autrement que torturant des chiots dans sa cave, mais bon. C’était sûrement encore un de mes délires.

- Du coup, ça fait longtemps que tu as quitté Osaka Ma…Mademoiselle?
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Dim 1 Aoû - 0:34
- J’ai été engagé par… personne, j’ai juste joué à ton petit jeu. La façon dont tu t’exprimes m’a rappelé quelqu’un de ce genre et les enfants de bonnes familles finissent rarement dans cette sorte de réunions.

Elle tomba de haut. Quoi, c’était tout ? Elle avait ressentit le sentiment le plus désagréable des sept dernières années à cause d’un type observateur qui connait un plébéien d’Osaka ? Eiko cacha tant bien que mal sa surprise, terriblement soulagée. Il n’avait pas l’air de mentir, il avait l’air trop simplet pour créer une explication comme celle là de toute pièce. Les épaules de la jeune femme furent libérées d’un poids immense. Son passé était sauf. Et ce bougre était sacrément doué, mais pas dangereux.

- Je suis trop crevé pour la guerre ou les négoces, tu peux ranger ton jouet avant que quelqu’un ne se blesse.

Eiko fronça les sourcils à cette phrase. Il ne la prenait pas au sérieux. Elle ? Maker, l’étoile montante ? La magnifique jeune femme qui avait tout pour plaire ? Après réflexion  elle pourrait bien lui tirer une balle ou deux. Une dans chaque genou. Parfait, ça ferait bien mal. Il ne lui manquerait plus de respect après ça. Hah, il ne pourrait même plus se lever !

Alors qu’elle riait d’un rire démoniaque en son intérieur, Eiko se força à calmer ses idées qui,  bien que mentalement satisfaisantes, étaient quelque peu contre-productives. Il y avait un lieu et moment pour tout et maintenant le cadre n’était pas à l’affirmation de sa domination sur Akameshi. De toute façon, la hiérarchie était suffisamment claire au vu de son style vestimentaire de chien errant.

Frustrée par son impossibilité de punir l’imbécile sur le champ, Eiko dû se contenter de lui administrer un coup de talon aiguille dans le genou, à défaut d’une balle. Avec un peu de chance ça ferait suffisamment mal pour qu’il arrête de faire le malin. Et sinon, elle aurait au moins évacué un peu de sa colère.

« Tu iras poser tes questions à quelqu’un d’autre, le chit-chat ça ne m’intéresse pas. » grommela-t-elle, une expression légèrement contrariée sur le visage.

Elle était en fait bien plus vexée qu’elle ne le laissait paraître, le pouilleux l’avait battue sur son petit piège oral. Et puis Eiko adorait le chit-chat, mais seulement lorsqu’il sert à révéler les petits secrets des autres.

Au moins, elle avait vu juste… quelque part. Akameshi était effectivement doué, il avait cette espèce d’aura de pas-si-pouilleux, il pouvait être utile. Ça et tout était toujours scellé concernant son passé dans la banlieue pauvre. Des images de son enfance remontant, Eiko se força à changer de sujet dans sa réflexion. S’en suivirent de longues minutes de silence absolu de sa part, jusqu’à ce qu'elle ait finit de remettre ses idées en place. Eiko la fière, un poing dans la joue soutenant sa tête, sortit de son mutisme en désignant la boisson du camé.

« Je ne suis pas sûre que le café soit très bon pour ton système nerveux… d’ailleurs qui t’a dit que je voulais un cappuccino ? Redescends sur terre, Akameshi. »

Une rapide recommande d’un café bien plus adapté à ses goûts (cher) plus tard, elle reprit : « Tu peux arrêter de faire le fier, je sais reconnaître quelqu’un de défoncé… des pilules roses ou bleuâtres non ? Il te faut de l’eau et du sommeil, pas un excitant. »

Eiko avait laissé tombé le jeu des paroles, devinettes et autres… Pour l’instant du moins. Là elle était atteinte d’une sacrée flemme suite à une série d’images particulièrement déplaisantes. D’habitude, dans cette situation elle se serait enfermée dans sa chambre avec son amie Marie-Jeanne. Mais bon, actuellement elle était bloquée avec un toxicomane récidiviste à tous les coups, alors autant discuter un minimum puisqu’il vaut un apparemment quelque chose côté observation.


Dernière édition par Eiko Yoshida le Jeu 5 Aoû - 21:50, édité 2 fois
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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Dim 1 Aoû - 18:08
Je n’ai pas vraiment senti le coup de talon dans la rotule, me couper de la douleur étant quasi de l’ordre du réflexe. Mais j’étais pas vraiment en état de me couper de plus d’un truc à la fois, la connasse venait donc d’exploser, non pas mon genou, mais ma bonne humeur!! C’est quoi ce comportement de merde espèce de folle!!! C’est dingue, j'étais prêt à mettre ma main au feu qu’elle adorait papoter, elle en avait clairement la tronche. Savoir faire la causette c’est un art typique de ce genre de personne, non?? Et puis regardez-moi cette tête de sadique, moi aussi je vais lui défoncer les rotules à coups de talon, on va voir qui rira la dernière!!

Oh et puis merde, calme toi Sato, concentre-toi sur le café. Il est bon le café. Voilà, juste le café, pense au café, pense au café, pense au…

- Je ne suis pas sûre que le café soit très bon pour ton système nerveux… d’ailleurs qui t’a dit que je voulais un cappuccino ? Redescends sur terre, Akameshi.

Ah va te faire foutre Maker!

J’avais déjà fini mon propre cappucino et répondis à sa pique en me saisissant du sien. Si elle voulait choper le diabète et bien qu’elle se serve. Je pouvais lui payer toutes les boissons les plus sucrées au monde, mon portefeuille se portait très bien ces derniers temps.

- Tu peux arrêter de faire le fier, je sais reconnaître quelqu’un de défoncé… des pilules roses ou bleuâtres non ? Il te faut de l’eau et du sommeil, pas un excitant.

De l’eau? Il y en a de l’eau dans le café au lait madame! Et puis le sommeil ça pour le coup ça se trouve pas au coin de la rue.

- Je ne peux pas dormir, ça fait une semaine que ça dure. Je sais pas ce que c’est que ces trucs bleuâtres mais ça avait le mérite de fonctionner… Trois jours, maintenant faut que je trouve autre chose.

L’opium me réussissait généralement plutôt bien mais ce n’était pas vraiment à la mode et en trouver était toujours plus compliqué. L’idéale serait évidemment que j’aille chez le médecin histoire qu’il puisse synthétiser un truc sur mesure, mais j’étais quasi sûr qu’un examen médical approfondi m’enverrait direct en taule. Superstition? J’avais pas envie de tester pour le découvrir.

- Bon, vu que tu veux pas me parler de toi je vais te raconter deux trois trucs, t’aura pas à demander de service à Matsuyma comme ça, ni à supporter sa salle tronche et son haleine de merde.

Je lâchais un petit rire tout en baissant les yeux sur mon nouveau café. J’allais lui raconter qui était Satoru Akameshi, la version publique de mon histoire, celle qu’elle allait inévitablement finir par découvrir et celle qui me donnait envie de gerber. J’aimais pas parler de ça, de tout ce que mon cerveau décidait d’oublier, j’aurais bien aimé que cette époque en fasse partie.

- J’avais quinze ans quand j’ai commencé à bosser comme coursier pour des gens comme toi. J’en avais pas besoin, je le faisais par plaisir, parce que je trouvais ça cool. Et puis j’ai fini par me rendre trop utile pour mon propre bien.

Je relevais les yeux un instant

- Tu ne veux pas devenir indispensable aux mauvaises personnes, parce qu'elles veulent plus te lâcher après.

Hop, une gorgée de café, je gardai le silence quelques secondes, le temps d’organiser mes pensées. J’avais la chair de poule qui grimpait le long de ma gorge et s'étendait jusqu’à mes mains.

- J’ai passé un peu plus d’un an à Osaka, dans … une ferme d’organes? Je sais pas comment on appelle ça.

Anesthésiant Akameshi: pas chère, pas traçable, qui n’affecte pas les tissus, le meilleur de tout le marché!

Être aux premières loges du spectacle m’avait permis de mieux comprendre les effets de mon alter sur autrui, ça c’était le bon côté. En contrepartie, j’avais gagné un abonnement ad vitam aeternam au meilleur service de streaming de cauchemars au monde.

- J’y étais pour bosser, contre mon grès. Y’en a qui vivent très bien avec ça… Pas moi. Toutes les nuits je retourne dans ce trou.

Elle trouverait pas ça dans les journaux de l'époque mais j’avais moi-même, par le passé, révélé ce détail à plus d’une personne et je savais que Matsuyama était au courant.

La sensation de fourmillement ne quittait pas mon épiderme.

- Et puis un jour, un gars aléatoire un peu énervé est venu sauver la princesse Akameshi, j’y ai laissé des plumes au passage … moins que d’autres tu me diras.

Petit soupir, plus de café. Des plumes de chair et de sang, c’est une belle image.

- Et donc voilà, depuis ce jour, le café n'a plus aucuns effets sur mon organisme.

C’était quoi ça, une tentative de blague? Woaw, j’avais vraiment la tête dans le cul pour sortir un truc pareil. Mon cœur était tellement serré que j'avais carrément mal. Par chance j’avais pas de chat dans la gorge, pas de sanglots à l'horizon, et je dois avouer qu’au-delà d’une sensation de froid et de vide immense, je me sentais même un peu soulagé. Pas beaucoup hein, faut pas déconner, mais ça me changeait de faire sans blanc d'être la victime pour les beaux yeux des psy. La douleur de mon genou étant plus que supportable, j'entrepris de reconstruire mes barrières avant de regarder Maker, un franc sourire sur le visage.

- Après ces évênements j’ai pas cherché à revenir dans le business, aussi courageux que je sois.

Est-ce que je devais mentionner mon alter? Si je voulais me retrouver avec ses chiots c’était peut-être le chemin le plus rapide, ouais.

- Mais j’ai eu droit à une super chirurgie esthétique. On dirait pas que j’avais perdu tout ça, hein.

Voilà, déjà ça c’était mieux. Je passais ma main gauche de l’arrière de mon crâne jusqu’au coin droit de ma mâchoire histoire d’illustrer mes dires.

De son côté, la serveuse était revenue avec la boisson de Maker, alors que j’arrivais à la moitié de mon second cappuccino.

- Du coup, ouais. Tu me rappelles les gars d’Osaka. Je me demande si tu traines dans le même genre de magouilles!
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