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Kermesse, luxe et prémonition - pv Satoru

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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Jeu 5 Aoû - 23:15
Eiko leva mollement un sourcil. Ah, elle avait vu juste… entre les pilules et le manque de sommeil il s’en tirait plutôt bien physiquement finalement. Il avait beau avoir l’air complètement ko, il devait l’être bien plus en réalité.

- Bon, vu que tu veux pas me parler de toi je vais te raconter deux trois trucs, t’aura pas à demander de service à Matsuyma comme ça, ni à supporter sa salle tronche et son haleine de merde.

La jeune femme esquissa un sourire, comme c’était aimable de sa part. Elle écouta avec attention le récit d’Akameshi ; elle avait peut-être l’air aussi intéressée qu’une lycéenne en cours de maths, mais elle n’en perdait en réalité pas une miette.

Alors comme ça Akameshi avait servit de poule aux œufs d’or. Il devait probablement avoir une compétence qui le rendait particulièrement efficace quelque part dans la chaine du trafic d’organes. Eiko se surprit à scruter le côté droit de la tête d’Akameshi, réalisant qu’il avait du passer un très mauvais quart d’heure. Il avait commencé à tremper dans le marché de la drogue à peu près au même âge qu’elle, un exemple de plus que les chemins de deux personnes pouvaient être très différents, même au sein du même milieu.

Une réflexion nouvelle naquit dans l’esprit d’Eiko. Comme quoi, il y avait plein de personnes qui passaient momentanément par les portes des enfers, des personnes qui avaient une vie, un travail, un entourage, des rêves... Des gens riche comme elle, et des gens insignifiants comme un simple dealer défoncé des bas quartiers.

Eiko lâcha un profond soupir, enfonçant ces pensées profondément dans son esprit. Ça, c’était une porte qu’elle ne voulait pas ouvrir.

- Du coup, ouais. Tu me rappelles les gars d’Osaka. Je me demande si tu traines dans le même genre de magouilles!

La jeune femme mit quelques secondes avant de répondre, dévisageant son café qui la dégoutait maintenant.

« Le trafic d’organes est trop voyant, ça laisse trop de traces et ça demande une infrastructure solide. Et surtout c’est trop instable sur le long terme. »

Elle avait envisagé ce milieu là, évidemment, et reçu des offres même. Mais non, son milieu à elle précis, adapté à sa personne. Un nouveau coup d’œil à son café lui confirma qu’elle n’y toucherait pas. Trop d’images étaient remontées pour qu’elle puisse avaler quoi que ce soit, maintenant.

« Je comprends. », marmonna-t-elle presque sans s’en rendre compte, portée par la soudaine vague de mélancolie dont elle n’arrivait à se défaire. Son se perdit quelques secondes dans le vide avant qu’elle ne se ramène de force à la réalité, éclaircissant son visage d’un sourire factice.

« Et donc aujourd’hui tu te contentes de travailler pour des barons de la drogue ? C’est un peu le retour à la case départ tu ne crois pas ? Ce n’est que mon avis mais… tu devrais viser plus haut. »

Eiko laissa croisa les bras et laissa sa tête se reposer quelques instants sur le dossier de sa chaise. Comme toujours une vision vers son passé foutait en l’air son contrôle sur ce qu’elle faisait au moment T, en plus d’être extrêmement désagréable. La vérité c’est qu’elle s’était reconnue quelque part dans l’histoire d’Akameshi. Elle-même avait littéralement servit de poule aux œufs d’or, exploitée pendant plus d’une décennie avant d’avoir pu s’enfuir. Mais le jour où elle révélerait ce secret à quelqu’un n’était pas arrivé. Et de son point de vue, il n’arriverait jamais.

« Est-ce que tu serais intéressé par une promotion ? » demanda-t-elle finalement sur un air pensif, la tête toujours posée sur le dossier et le regard perdu quelque part dans les méandres de ses pensées.
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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Ven 6 Aoû - 15:38
C’est fou ça tout de même. On est dans un lieux public, à deux pas d’une kermesse bondée et on parle de trafic d’organes et de barons de la drogue comme si de rien n’était. Agir normalement, c’est là tout le secret du métier! Il n’y a rien de plus visible ou de plus audible qu’un gars essayant de se cacher ou qu’une voix chuchotant des horreurs. Enfin, je dis ça après coup hein. Sur le moment j’étais  trop mal en point pour remarquer l’état dans lequel mon histoire avait mis la douce Maker. En y repensant, j'ai l'impression qu’elle avait carrément rapetissie. Elle avait pas touché à sa boisson et s’était fait bien moins… impressionnante. C’est peut-être cette baisse d’énergie qui m'avait fait me sentir plus à l’aise de mon côté, ça et le petit soulagement que m'avait apporté ma dramatique présentation.

Quoi qu’il en soit. C’était la deuxième fois qu’elle m’affirmait ne pas traîner dans le trafic humain, deux bons points pour toi Mademoiselle!! Malgré le flingue toujours pointé vers mes tripes, j’avais la sensation grandissante que nous pouvions faire bon ménage.

- Et donc aujourd’hui tu te contentes de travailler pour des barons de la drogue ? ...

Voilà donc ça c’est le moment où je manquais de m'étouffer sur ma dernière gorgée de cappuccino. Moi? Travailler pour les barons de la drogue? Eh oh! J’ai vingt-six ans madame, si je suis encore libre et en bonne santé, c’est que je suis plus un simple coursier!

- C’est un peu le retour à la case départ tu ne crois pas ? Ce n’est que mon avis mais… tu devrais viser plus haut.

La première et dernière livraison que j’avais effectué depuis mon retour à la surface était la sienne et je comptais pas réitérer l’opération. Alors que Maker s'appuyait sur le dossier de sa chaise, je m’avançais sur la table, laissant mon poid retomber sur mes coudes.

- Est-ce que tu serais intéressé par une promotion ?

Ah ça pour être incrédule j’étais incrédule. Une promotion? Pour autant que tu sache, je pouvais très bien être un fou furieux qui tabasse des gens dans ton genre pendant son temps libre!

Oh !

Wait!

Mais c’est exactement ce que je suis!

Une seconde, deux secondes, trois secondes… elle était sérieuse la demoiselle! Un sourire se dessinait sur mon visage à mesure que cette réalisation montait à mon cerveau.

- Pas vraiment, je me suis échappé une fois, je ne compte pas trop devenir l’esclave de quelqu’un d’autre.

D’un mouvement j’avais enlevé mon portefeuilles de ma poche et avait entrepris d’en tirer une de mes cartes de visite avant de la tendre à mon interlocutrice des deux mains, comme le veut l’étiquette.

Kermesse, luxe et prémonition - pv Satoru - Page 2 96f9ac10

En plus de mon nom prénom et d’une demi-douzaines de moyens de me contacter, un rapide résumé de mes occupations y figurait. Difficile de promouvoir le patron d’une entreprise spécialisée dans le développement de solutions digitales. Après, si elle voulait que je lui crée une simulation interactive en VR de maltraitance animale, je pouvais toujours la satisfaire hein!

- Tu t’es dis que je ferais un bon chien de compagnie? C’est quoi le problème. T’es coursiers sont des incapables?

Hohoho que je suis drôle!!! C’est très bizarre de me couper de bonnes émotions comme ce merveilleux fou rire qui me suppliait de le laisser passer. J’essayais de pas trop y penser mais j’arrivais pas pas à décrocher ce sourire de mon visage.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Jeu 9 Sep - 23:20
Il avait refusé presque immédiatement. Et proprement avec ça, on ne pouvait être plus clair. Eiko se mura dans son silence, ajoutant l’information au flot de pensées qui traversait son esprit. Maintenant qu’elle avait fait un petit aller-retour vers le passé, plus rien ne l’intéresserait avant un moment.

Et puis, Akameshi lui tendit sa carte de visite, qu’elle attrapa machinalement, y jetant à peine un coup d’œil. Elle s’en foutait de ce tr-

[HEIN ?!]

L’élastique mental qui se trainait mollement dans la tête d’Eiko lâcha soudain, la ramenant à la réalité comme un sceau d’eau en guise de réveil.

Ce. Foutu. Symbole.

Mais bordel mais il était complètement abruti c’était pas possible ! Akameshi Satoru était Red Eye, et le logo sur sa carte ressemblait bien trop à son symbole officieux. Mais oui, tout était clair maintenant ! Eiko rassemblait peu à peu les pièces du puzzle. La sensation étrange qu’elle avait depuis leur rencontre, la cicatrice, le casque… cette façon de parler.

Oh elle allait le tuer. Là maintenant, tout de suite, deux balles dans chaque genou, un coup de crosse dans les joyeuses et un chargeur dans son sourire de camé fantaisiste des rues avec sa dégaine de motard poisseux et son air satisfait de dealer arrogant du dimanche.
Eiko éclata de rire, avant de balayer d’un sourire carnassier son café au sucre, l’envoyant s’écraser droit dans la face de l’abruti au sourire satisfait de Satoru Red Eye Akameshi, son dernier livreur de flipcat à ce jour.

Le résultat de son attaque surprise la fit rire de plus belle, attirant aussitôt l’attention de la moitié du café sur leur table. En vérité le rire était à moitié nerveux : il s’était bien payé sa tête ! Il était impossible qu’il ne l’ait pas reconnue, mais elle…. était passée totalement à côté de l’identité de son interlocuteur. Quelle défaite, quelle honte ! Et quel connard !

Eiko attrapa sa serviette et l’écrasa sur le visage de Satoru, lui attrapant fermement la tête de l’autre bout de la table. Elle commença à frotter, s’assurant d’appuyer bien fort sur son visage pour absorber un minimum de café tout en lui faisait un maximum de mal. Deux billes magenta fixaient le motard alors qu’elle articula une phrase, sans desserrer les dents.

« Red Eye espèce de petit déchet, tu te moques de moi ? »

Ah le plébéien ! Le prolétaire de bas étage ! Il était futé l’abruti. Oh il allait travailler pour elle, il trimerait comme cinq pour laver cet affront, Eiko en faisait le serment.
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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Dim 12 Sep - 21:13
L’évidence me frappa à l’instant où les ongles de Maker venaient s’emparer de l’emblème de ma famille. C’était ce putain d’oeil rouge qui m’avait valu mon surnom de vigilant. Ce qu’elle venait de saisir allait bien au-delà de mon descriptif professionnel car cette carte de visite exhibait une réplique fort similaire de l’emblème que je portais lors de mes virées.

Mon identité de civil était si éloignée de mon identité de vigilant que je n’avais jamais vraiment eu à craindre que qui que ce soit ne fasse le rapprochement mais cette demoiselle s’était probablement renseignée sur la chute d’Arakochi, elle allait faire le rapprochement.

Quelque part au fond de mon crâne, un petit Satoru hurlait à la mort.

Quel con. Quel con. Quel con.

Je me contentai de tourner la tête, pour accueillir la boisson brûlante de la moitié relativement intacte de mon visage. Pas de douleur, juste une déferlante de haine. Et moi qui pensais que l’on pouvait s’entendre.

Quel con.

Les bourdonnements dans mon crâne étaient tels que la réalité se faisait plus distante, tamisée par mon cerveau défaillant. Il me fallut fermer les yeux pour réprimer mon envie de vomir. On me touchait le visage, avec force… Qu’est ce qu’elle me voulait putain.

« Red Eye espèce de petit déchet, tu te moques de moi ? »

Mon sourire ne m’avait pas quitté, mes muscles me semblaient de pierre. Le breuvage sucré avait imprégné mes cheveux qui collaient à présent à mon front, je les dégageais d’un mouvement rageur avant d’ouvrir les yeux, juste pour découvrir ceux de Maker près de mon visage. Trop près. Des émotions contradictoires m’inondaient, elles m’étaient tellement étrangères que je ne saurais même pas les nommer.

Et elle était juste là.

Sa gorge.

Pas besoin de la voir pour la savoir fine, fragile. Si le prix à payer n’était qu’une balle dans la chaire, j’aurais volontier commis un meurtre à cet instant. J’avais déjà quatre vies sur la conscience, une de plus, une de moins, quelle différence après tout?

Ma cicatrice me fit l’effet d’un fer à repasser sur ma peau alors que je calmai mes pulsions meurtrières. La douleur brisa mes muscles de marbre et mon sourire se déforma en un rictus de souffrance.

- Pour tout dire, si je suis là c’est de ta faute.

La fatigue pesait, les migraines pesaient, la douleur venait au rythme des battements de mon cœur et m’embrouillait les idées. Je poussai un long soupir.

- J’arrive pas a dormir, je crève de fatigue, un vieil ami peut me passer un remède, je rends donc visite à ce vieux pote et sur qui je tombe? La femme qui hante mes nuits depuis des jours.

Mon esprit était … paumé. Des plans stupides venaient se taper l’incruste à l’improviste, des trucs du genre: Il me suffit de prononcer trois fois son prénom avant d’aller dormir pour conjurer le sort, ou alors brûler sa photo et utiliser les cendres pour planter des encens matins et soirs, voir même l’inviter à manger une pizza dans un boui boui mal entretenu. Qui sait.

- Tu vois ma chère, depuis que je tu m’as tendu cette coupe de champagne j’ai plutôt l’impression que c’est toi qui te fout de ma gueule.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Ven 17 Sep - 23:02
Eiko fronça les sourcils, abandonnant son sourire puis, lâchant la tête du vigilant, se rassit sur sa chaise en essuyant sa main couverte de café.

- J’arrive pas a dormir, je crève de fatigue, un vieil ami peut me passer un remède, je rends donc visite à ce vieux pote et sur qui je tombe? La femme qui hante mes nuits depuis des jours.

En quelques mots, Eiko ne comprenait pas ce que lui disait Satoru. Elle pensa immédiatement à un bluff mais balaya l’idée presque aussitôt. Il y avait quelque chose dans le ton du vigilant qui avait eu raison de sa méfiance habituelle. Ça et elle commençait à comprendre un peu mieux le personnage de Satoru Akameshi, maintenant qu’elle savait qu’il était Red Eye.

Bien sûr elle s’était renseignée sur le vigilant aussitôt sa livraison terminée. Non, en vérité les recherches sur lui avaient débutées avant même qu’il ne parte avec le paquet de flipcat. Et ce qu’elle avait appris était aussi effrayant que stimulant pour la criminelle qu’elle était. Red Eye avait un sacré record d’intervention, mais il était surtout hyper efficace dans ce qu’il entreprenait. Certains disaient qu’il n’avait pas d’émotions, qu’il était une machine d’optimisation. Et en y repensant, il avait gardé la tête froide face à elle et à ses hommes, armés. Si son alter lui était inconnu, elle était persuadée qu’il avait un rôle à jouer dans cette efficacité sur le terrain. Après tout, l’homme qui lui faisait face à présent ne correspondait pas au profil de Red Eye pour un sou.

- Tu vois ma chère, depuis que je tu m’as tendu cette coupe de champagne j’ai plutôt l’impression que c’est toi qui te fout de ma gueule.

Et puis, Eiko eut un déclic. Elle fixait Red Eye, ses méninges travaillant à fond quand la réponse à ses questions apparut comme une évidence dans son esprit. Maker était devenu le démon de Satoru Akameshi. Et en étant le démon du développeur insomniaque à l’état déplorable, elle était également celui du vigilant méthodique.

Un ignoble sourire manqua de peu de se dessiner sur le visage de la jeune femme. Il était dans sa paume, et elle pouvait l’écraser.

« Viens. », dit-elle simplement avant de se lever et de récupérer son sac à main. Elle fouilla brièvement dans son porte-monnaie et en sortit quelques billets qu’elle posa sur la table sans un bruit, puis s’éloigna vers l'entrée de l’établissement.

« Crois-moi, tu n’as rien à perdre. » souffla-t-elle à l’attention d’Akameshi sans se retourner. Elle s’était suffisamment éloignée pour qu’il ait à tendre l’oreille mais elle savait qu’il l’entendrait.

Puis, sans ajouter un mot, Maker poussa la porte du café et sortit sur le trottoir.
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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Sam 18 Sep - 20:16
- Viens

Et nous voilà repartis pour un tour. Maker s’était levée et avait déposé quelques billets sur la table avant de s’emparer de ses affaires. Je l’imitait, additionnant un montant aléatoire à celui déjà présent. Au pire ça fera un pourboire, la serveuse le méritait bien vu le bordel qu’elle allait devoir laver.

- Crois-moi, tu n’as rien à perdre.

La jeune femme était déjà loin quand elle avait soufflé ces quelques mots, cela ne m’empêcha pas de les entendres comme si elle se tenait juste à côté de mon oreille. Je n’avais rien à perdre? Shigeru, Kaori, Otto, Tim, Picasso… Je les chassai de mon esprit avant de suivre Maker vers la sortie de l’établissement.

Je n’avais rien à perdre.

A peine l’air chaud de Juin avait-il effleuré mon visage que je changeais d’attitude. Me voilà en territoire ennemi, à tout moment deux colosses pouvaient surgir d’une voiture blindée et m'emmener je ne sais où pour me faire je ne sais quoi.

Mon visage brulé me fit grimacer et me rappela ce que la demoiselle me voulait. Du mal.

Chaque respiration venait accompagnée de la douleur que me causaient les profondes balafres nichées dans mon torse. Est-ce que je pourrai me battre si nécessaire? Voilà quelque chose qui me semblait peu probable. Tout ce que je voulais à ce moment c’était rentrer chez moi, m’occuper de mon chat et profiter du repos artificiel que je pouvais tirer de ma récompense pêche aux canards.

C’est pourquoi j'accélérai le pas jusqu’à arriver au niveau de Maker et la saisit à la taille, calquant ma démarche sur la sienne. Même avec ses cheveux juste à côté de mon visage je ne parvenais pas à percevoir son parfum. Foutue drogue de merde.

- Tu m’invites au resto? C’est mignon ça.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Lun 27 Déc - 15:42
La jeune femme laissa échapper un petit rire aux paroles du vigilant et laissa sa main la rapprocher de lui.

« Non. Bien mieux mon cher, je t’invite chez moi. », sourit-elle en posant brièvement ses yeux sur ceux de Satoru. S’il cherchait à la mettre mal à l’aise, il était mal barré.

Elle rangea son téléphone dans son sac à main, entre son maquillage et son arme à feu. Deux petits messages avaient été envoyés à des subalternes, afin de préparer une petite surprise à son invité du jour. Eiko était d’humeur généreuse, et comme la soirée arrivait à grand pas, elle plaçait ses pièces sur l’échiquier. Le but était bien évidemment de capturer Red Eye, non pas d’en faire une connaissances privilégiée. L’altruisme c’était pour les autres, Eiko voulait lui prendre sa liberté, l’enchaîner.

Oh il pouvait bien tenter de sortir une excuse pour s’échapper. Maintenant était probablement le meilleur –et dernier- moment pour. Mais la jeune femme n’avait pas la moindre intention de le laisser lui filer entre les doigts maintenant. Alors qu’il essaye, sa répartie était gonflée à bloc.

Elle guida le vigilant le long des rues, les faisant marcher quelques minutes. Dans sa tête, elle imaginait déjà des scénarios. Mais alors pourquoi Satoru Akameshi ? En fait, elle n’avait que faire de Satoru en lui-même. Mais Red Eye l’intéressait en revanche, et ce depuis le premier jour. Un vigilant efficace et malléable, le bougre constituait un très bon atout tout simplement. Et puis… elle avait une petite idée de comment lui voler sa liberté, surtout. Mais y avait-il un autre motif ? Eiko repoussa cette idée au fin fond de son esprit, et prit soin de fermer la porte mentale à double tour. Il y avait certaines choses qui devaient rester scellées.

Le couple arriva finalement devant une berline noire comme Satoru avait déjà dû en voir lors de leur première rencontre et, une fois installés sur la banquette arrière, le véhicule partit en direction des quartiers riches de Hosu. Il ne leur fallut qu’une petite dizaine de minutes pour atteindre une haute grille séparant la rue d’une belle maison plantée au milieu d’un jardin à la pelouse bien entretenue. Une fois la grille ouverte, le véhicule s’engagea dans l’allée et se gara, laissant les deux passagers en sortir.

La porte d’entrée de la maison s’ouvrit de l’intérieur alors qu’Eiko s’en approchait, dévoilant un hall d’entrée somptueusement décoré, séparé en deux par un escalier menant à un étage supérieur. La maison était vaste mais assez vide, et arborait tableaux aux murs et vases et sculpture en tous genres sur des meubles ou au sol. Il s’agissait d’une résidence secondaire dans laquelle la jeune femme allait rarement, lorsque son penthouse l’oppressait occasionnellement. Eiko réprima une grimace, ça faisait un moment qu’elle n’était pas venue et la décoration n’était plus à son goût. Elle devrait la faire changer, mais plus tard. Là, elle devait s’occuper de son invité. La jeune femme jeta un rapide coup d’œil à sa montre avant de se retourner vers Satoru.

« Je t’en prie, entre. J’espère que tu aimes les fruits de mer ? »
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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Mer 29 Déc - 20:15
- Oh.

Préoccupé comme j’étais par mon malêtre, je ne prêtai guère attention à cette nouvelle sensation de merde qui s’était emparée de mon estomac. Faut dire que je n’avais pas souvent l’occasion de la laisser parler, de me souffler: “Woaw, attention, danger!”.
Mon esprit était trop embrouillé pour me permettre de réagir avec répartie. Parce que l’on s’éloignait de ma moto, je rejetai l’idée de faire demi-tour pour aller la chercher et ce n’est qu'une fois devant la berline que je pris compte de l'étendue de ma bêtise. Un gars deux fois plus large que moi était sorti du véhicule pour nous ouvrir la portière arrière. … Bon… C’était mieux que le coffre!

- Il faut vraiment être stupide pour rentrer là dedans.

Soupir.

Avec autant d’agilité que mon état me le permettait je me glissai dans la voiture derrière le chauffeur. Mon sac ne contenait rien qui m’aurait permis de me défendre et de toute façon, même si j’avais mes dards avec moi, j’avais trop peu de contrôle sur mon alter pour pouvoir en faire quoi que ce soit. Mais j’avais mon chargeur de téléphone… Ce qui était plutôt pratique.

Ma migraine eut le bénéfice de me maintenir éveillé, le trajet me parut durer un siècle, pourtant nous étions toujours à Hosu lorsque la berline s’engouffra dans une propriété privée.

Dire que la vue de la maison avec jardin en pleine ville ne m’avait fait aucun effet serait mentir. Maker avait certainement beaucoup plus de moyens que ce que j’avais envisagé. Y’avait intérêt à ce que sa cave soit confortable.

- Je t’en prie, entre. J’espère que tu aimes les fruits de mer ?


L’intérieur était tout aussi tape à l'œil que l’extérieur, le hall devait à peu près faire la taille de mon appartement. Penser que tout cela était le fruit d’activités illégales me faisait rire. Il est beau le boulot des héros.

- Mystère mystère.

Qu’est-ce que Satoru aime réellement après tout? Je posai mon casque sur un pilier au bas de l’escalier et tachai tant bien que mal de repérer toutes les issues.

- Mais j’aime bien les glaçons en revanche. Et j’aime bien savoir pour quelle raison une femme m’invite chez elle aussi.


J'avais prononçé ces derniers mots sur un ton beaucoup plus froid que prévu.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Jeu 30 Déc - 17:35
- Mystère mystère. Mais j’aime bien les glaçons en revanche. Et j’aime bien savoir pour quelle raison une femme m’invite chez elle aussi.

Eiko laissa échapper un petit rire amusé. Red Eye n’était jamais très loin sous la carapace inoffensive qu’était Satoru, c’était à prévoir.

« Pour passer une soirée agréable voyons, pour quelle autre raison t’aurais-je convié Satoru ? » elle ponctua d’un petit clin d’œil avant qu’une domestique ne vienne lui enlever sa veste. La jeune femme s’approcha ensuite du vigilant, attendant sa permission pour le débarrasser.

« Enfin, détends-toi un peu, je ne vais pas te manger. Il n’y a que toi et moi ici ce soir, ainsi que les domestiques. Mes hommes restent tous à l’extérieur et tu es libre de partir quand tu le souhaites. »

Il s’agissait bien entendu d’un mensonge. Si les hommes de mains se trouvaient bel et bien en dehors de la résidence, Satoru était plutôt vivement encouragé à rester encore quelques temps.

Eiko laissa son invité pondérer la question quelques instants et partit la première dans la salle à manger. Parfait, ses domestiques étaient toujours aussi efficaces et une odeur alléchante s’échappait de la cuisine adjacente. Ils mangeraient un peu tôt mais la jeune femme y survivrait, c’était pour la bonne cause.

« Installe-toi, nous serons bientôt servis alors fais comme chez toi. » dit-elle en prenant place à la table qui avait été mise au préalable. Devant sa place, une flûte de champagne, telle celles qu’elle sortait pour les occasions spéciales. Devant la place préparée pour Satoru, un grand verre d’eau et une seconde flûte, vide, au cas où l’alcool le tenterait malgré tout. Eiko avait la descente facile ces derniers temps, mais c’était pour le bien du business.

« J’ai une histoire qui pourrait bien t’intéresser, c’est pour ça que tu es là. » reprit la jeune femme en buvant une petite gorgée.

« Il y a… longtemps, j’ai effectivement habité à Osaka quelques années. De mon point de vue, c’est l’un des pires endroits du Japon. Enfin, tu en sais quelque chose. Osaka est gouvernée par la pauvreté et le désespoir. »

Son ton s’était fait plus grave alors qu’elle parlait. De satanées images défilaient dans sa tête. Elle reprit d’une voix plus aigüe, se voulant enjouée : « Mais c’est aussi là qu’on trouve les plus motivés ! Regarde, même toi tu t’es pris au jeu quand tu y étais. Et tu as raison, il faut toujours être vigilant de l’attention qui nous est portée. Certaines sont bonnes, la plupart sont mauvaises. »

Eiko ne savait pas réellement où elle allait avec ça. Elle n’avait pas encore commencé à raconter l’histoire qu’elle lui avait promise. Heureusement, deux serveuses sortirent de la cuisine à ce moment là, les bras chargés de plats fumants remplis de homard, langoustines et autres fruits de mer. Eiko espérait qu’il aimait ça, il ne lui avait pas répondu tout à l’heure.

« Ah parfait, bon appétit ! Vu l’état dans lequel tu te trouves, je suis sûre qu’un bon repas te fera le plus grand bien. »

Elle attaqua de son côté, mais en surveillant ses manières. Elle adorait les fruits de mer. Enfin, elle aimait bien le goût, mais plus encore il semblait qu’elle aimait particulièrement manger quelque chose qui coutait cher.

« Si tu penses que j’ai toujours vécu dans le luxe tu te trompes. » Lâcha finalement Eiko après plusieurs bouchées.

« J’ai été la poule aux œufs d’or de quelqu’un aussi. » Elle posa ses couverts, une expression neutre sur le visage. « Et tu veux savoir le plus drôle dans tout ça ? Je n’ai absolument rien fait pour, j’ai juste été au mauvais endroit au mauvais moment. »

Oups, elle avait changé de registre sans le vouloir. Mais un rire amusé avait pris le dessus de toute façon, tant pis pour l’image. Une fois calmée, Eiko bu une nouvelle gorgée de champagne, regardant Satoru à travers le verre. Dieu qu’elle détestait cette boisson, le goût était ignoble.

« Mais il n’est pas question de dramatiser, surtout. Finalement, tout va pour le mieux aujourd’hui ! » elle écarta légèrement les bras, comme pour donner sa richesse en exemple.

« Ce que je veux dire, mon cher Satoru, c’est que tu pourrais avoir la même vie si tu faisais les bons choix. »

Elle le pointait maintenant avec sa fourchette, un coude sur la table. Si la demande était implicite, le reste était maintenant entre les mains de Satoru. Enfin, plus ou moins. Maker avait ses façons d’arriver à ses fins après tout.
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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Ven 31 Déc - 12:23
Une soirée agréable avec un vigilant prisonnier d’un éternel bad trip, elle aurait au moins pu essayer d’inventer un truc cohérent.

Analyser un environnement ne m’avait pas posé de problèmes depuis des années. A présent,  mon ouïe poussée à son paroxysme me retournai plus d’informations que ce que mon cerveau embrouillé ne pouvait en traiter.
J’essayai à trois reprises de compter le nombre d’occupants de la villa et j’échouai tout autant de fois. Finalement, ma migraine me força à reporter mon attention sur une femme que je n’avais pas vu entrer. Ne sachant pas ce qu’elle me voulait, je me contentai de l’ignorer pour me concentrer sur Maker.

- Enfin, détends-toi un peu, je ne vais pas te manger. Il n’y a que toi et moi ici ce soir, ainsi que les domestiques. Mes hommes restent tous à l’extérieur et tu es libre de partir quand tu le souhaites.

Voilà une information sensible. Si je voulais sortir il me fallait donc détourner l’attention d’un nombre indéterminé de mecs baraques. Tranquille. Rien qu’un petit incendie ne puisse résoudre.

Je restais quelques instants dans le hall alors que mon hôte quittait la pièce, mon envie d’explorer le reste du bâtiment rapidement noyé par la fatigue. Je trouverais du feu dans les cuisines, pas la peine de me faire chier à fouiner.

La salle à manger était une salle à part entière, richement décorée et loin du petit espace cozy auquel j’étais habitué. Maker avait à peine fini de m’inviter à faire comme chez moi que déjà j’avais déjà engloutit l’eau qui m’était destiné (je crois).

Le verre appuyé contre ma peau brûlée, était très agréable. Je le faisais rouler sur ma balafre, distraitement. Si mon regard se perdait dans les détailles de la pièce, seule la voix de les mots de la jeune femme m’interessaient réellement.



Et je ne voyais vraiment pas où elle voulait en venir. Pour tout dire, je n’avais pas vraiment eu l'occasion de faire du tourisme dans la région d’Osaka. Ma cage n’était pas bien grande et la vue très peu intéressante. Je n’avais jamais souffert de la misère, mais savoir qu’elle venait de ce genre de milieux me parut avantageux! Jusqu’où avait-elle réussi à parfaire son éducation? Je pouvais peut être trouver une faille exploitable de ce côté.

- ... même toi tu t’es pris au jeu quand tu y étais

Un frisson me parcourut, emportant avec lui le semblant de réflexion auquel je m’étais dédié. Entendre quelqu’un d’autre dire que je m’étais pris au jeu morbide auquel j’avais été soumis n’était pas quelque chose de très agréable. Mon trouble eut tout juste le temps de transparaître lorsqu’une personne pénétra la salle, chargé des fameux fruits de mer dont Maker avait parlé.

Contrairement à ce que cette dernière prétendait, j’avais la quasi certitude qu’ingurgiter ne serait-ce qu’une bouchée de ces grosses crevettes se solderait par un tapis au pressing et pour la première fois de cette longue journée, je béni l’absence de mon odorat. Il était plus simple de dévier le regard que de dévier le nez.
Un pauvre oursin avait fini par élire domicile dans mon assiette. Retirer ses épines s'avèra être une activitée plutôt amusante. C’est à cause d’un de ces animaux que mes parents avaient noté l’éveil de mon alter. J’avais eu des morceaux d’aiguilles cassés sous la peau des mains pendants des semaines et aucune douleur. Très différent de mon état actuel.

- Ce que je veux dire, mon cher Satoru, c’est que tu pourrais avoir la même vie si tu faisais les bons choix.

Mon oursin était complètement nu à présent et je ne comprenais toujours rien du petit jeu de Maker.

- La même vie… Du genre se planquer derrière des gens qui font ton sale boulot et vivre seul dans une énorme maison vide?

La jeune femme m’inspirait toujours de l’angoisse et il était difficil de croire qu’elle pouvait me raconter son histoire pour le seul bénéfice de la compagnie.  

- Si je faisais les bons choix, je pourrais avoir une vie...

Je laissai ma phrase mourir tout en plantant mon regard dans celui de mon hôte. Je n’avais jamais vraiment réussi à sortir de cette cave à Osaka, j’avais accepté depuis longtemps que le prix à payer pour mettre fin à ce calvaire ne serait rien d’autre que ma vie et pourtant, rien ne m’y obligeait. C’était l’argument que défendait Shigeru, unique témoin de ma décadence.

Je ne parvins pas à cacher ma soudaine contrariété.

- Hum. Écoute, j’suis pas d’humeur à tourner autour du pot ma belle. Crache ce que t’attends de moi, on verra où ça nous mène.
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Eiko Yoshida
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Eiko Yoshida
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Sam 1 Jan - 18:57
Un sourire maléfique s’étira sur les lèvres de la jeune femme, elle ne quittait plus Satoru des yeux.

- La même vie… Du genre se planquer derrière des gens qui font ton sale boulot et vivre seul dans une énorme maison vide?

« Entre autres. »

La criminelle se rendit compte qu’elle aimait beaucoup parler avec son nouvel ami. Il y avait quelque chose de rafraichissant à discuter avec lui et surtout, il lançait des piques pile là où il fallait. Une conversation stimulante en soit !

- Hum. Écoute, j’suis pas d’humeur à tourner autour du pot ma belle. Crache ce que t’attends de moi, on verra où ça nous mène.

Un air perplexe remplaça toute autre expressions sur le visage d’Eiko. Elle regarda son invité avec des yeux ronds quelques secondes.

« Mais enfin, de quoi tu parles ? Je t’ai déjà dit ce que je veux ! Vois-tu, je ne suis pas du genre à laisser passer une bonne occasion si facilement, ce serait du gâchis. »

Eiko posa sa fourchette, abandonnant au passage la crevette à moitié décortiquée dans son assiette.

« Et nul besoin d’être si pressé, nous avons tout notre temps devant nous, n’est-ce pas ? »

Elle jeta un regard à sa montre. Cela faisait presque dix minutes qu’ils s’étaient attablés, mais Red Eye avait à peine touché à la nourriture. Bon, pas très étonnant vu son état, mais elle n’avait pas grand-chose d’autre sous la main à lui servir.

« Mais bon, je peux comprendre que tu sois quelqu’un d’occupé Satoru. Revenons-en à nos moutons dans ce cas ! Pour faire suite à ma proposition, je voulais te poser une question ce soir ! Elle est très importante, parce que je pense qu’elle nous unit, quelque part. »

Un subtil sourire réapparut sur les lèvres rouges de la jeune femme alors qu’elle parlait.

« Tu t’y connais bien en somnifères, n’est-ce pas ? »

Eiko regarda de nouveau sa montre, et fixa l’aiguille des secondes se déplacer de façon parfaitement rythmée.

« Tic, tac, tic, tac, tic… tac… »

L’avantage des alter, c’est qu’il était possible de synthétiser de nouvelles substances avec des facilités déconcertantes. Et les substances modernes en tous genres étaient la spécialité de Maker, bien évidemment. Elle avait mis la main sur un échantillon de la nouvelle génération d’hypnotiques qui faisait des merveilles sur le sommeil, tout en étant particulièrement dangereux à haute dose et hautement addictif. Si Satoru n’avait pas beaucoup touché au repas, il avait avalé son verre d’eau un peu vite. La drogue y étant présente en haute quantité par peur qu’il n’en boive qu’une petite gorgée, et Eiko craignait maintenant qu’il n’en ait pris un peu trop. Elle aurait probablement pu endormir un cheval avec ça. Bon, elle s’en occuperait plus tard, là le nouveau somnifère made in… quelque part de secret mais surtout distribué par Maker commençait à faire effet. Satoru allait enfin pouvoir se reposer un petit peu.

Eiko fit danser ses doigts devant les yeux du vigilant. Dans quelque secondes, il serait loin dans les bras de Morphée.

« Bye bye. »



***



La maison était à présent complètement silencieuse et rideaux et volets avaient été tirés. Plus d’une vingtaine d’heures s’étaient écoulées depuis le repas avec Maker et il n’y avait pas âme qui vive dans la propriété. Enfin, mis à part une seule qui avait bien besoin de repos selon la jeune femme. Aussi, Red Eye avait été déplacé dans une chambre à l’étage, et déposé dans un lit aux draps de qualité. Sur la table de chevet juste à côté se trouvaient un grand verre d’eau ainsi qu’une petite lettre sur laquelle était marquée Satoru à l’encre noire.

Eiko avait fait le nécessaire pour contrer la surdose de somnifère ce qui voulait dire que Satoru ne mourrait pas par erreur. À son réveil, il aurait quelques saletés de moins dans le sang, ou du moins elle l’espérait. Au moins, il aurait rattrapé une partie de sa dette de sommeil, ce qui était un bon point…

… et certainement un bon investissement.

Lettre:
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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Dim 2 Jan - 10:20
Quelque fut la réponse de Maker, elle n’était pas suffisamment satisfaisante pour me détourner de l’horrible sensation bien trop familière de mon alter essayant de compenser avec les effets liés à une substance. Drogue? Poison? Je n’arrivai pas à déterminer la cause de cette réaction, mais cela n’avait aucune importance. En l’espace d’un battement de cœur, je me trouvai sur Maker, un couteau à la main. Je me revois clairement le lui planter dans l’estomac avant de me forcer à vomir sur le tapis, mais si ça avait été le cas, je doute que je me fus réveillé dans le grand lit, une lettre de mon hôte à mon chevet. Faut croire que son venin avait été plus rapide que moi. Au lieu d’un dernier acte héroïque, je m’étais probablement effondré de ma chaise en lui donnant des noms d’oiseaux ou un truc du genre. Cette constatation ne me faisait ni chaud ni froid, premier signe de mon rétablissement soudain.

La petite veilleuse ne suffisait pas à chasser l’obscurité de toute la chambre et il me fallut bien 5 minutes pour trouver l’interrupteur connecté au plafonnier. Il faisait nuit derrière les rideaux, je n’avais aucune idée du temps qui s’était écoulé depuis que j’avais pénétré la maison, mais, au vu de mon état, j’aurais dis… beaucoup. Mon corps me paraissait plus reposé qu’il ne l’avait été depuis des semaines. Le somnifère faisait encore effet et je pouvais clairement sentir le bourdonnement de mon alter à l’orée de mon esprit. Il était hors de question que j’ingurgite quoi que ce soit qui me fut servi, aussi j’ignorai le verre d’eau sur la petite table et décidai de prendre une douche et d’en profiter pour me réhydrater.

La salle de bain annexée à la pièce était tout aussi chic que le reste de la maison. Le nombre de produits de soin était aberrant, d’autant plus que chacun d’entre eux devait à lui seul dépasser mon budget gel douche pour toute ma vie. Maker avait vraiment un problème, c’était navrant. Quoi qu’il en soit, en moins de 10 minutes j’étais redevenu relativement présentable si ce n’est pour ma tenue.

L’odeur de mes habits contrastait avec le parfum envoûtant du savon à base d’extraits de plantes exotiques. Ils sentaient la sueurs séchées et la maladie, les remettre reviendrait à jeter de l’argent par la fenêtre, aussi je les abandonnai sur le bout du lit, déterminé à trouver une alternative. J’avais des vêtements de rechange dans mon sac, mais m’y rendre directement eu été stupide. Si Maker souhaitait que j’ai mes affaires à disposition, elle aurait demandé à les faire monter en même temps que moi. Je ne voulais pas me placer là où elle le souhaitait, du moins, pas encore.

Vêtu d’un peignoir, je quittai donc la chambre à la recherche de réponses.

La première chose qui me marqua, alors que je me glissais sans un bruit dans le couloir, était le manque de personnalité des lieux. J’aurais aussi bien pu me trouver dans une villa de location. Les odeurs de nombreuses personnes imprégnait les murs, mais elles étaient ténues, et aucune ne se distinguait réellement. Cette maison n’était pas un lieu de vie et c’est peut-être pour cette raison que je ne tirai pas grand choses de ma petite excursion. Je m’apprêtais à faire demi-tour, récupérer mes affaires et rentrer chez moi lorsqu’une porte attira mon attention. Si Maker ne pouvait pas me donner la raison de ma présence ici, peut-être pouvait-elle me dire depuis combien de temps mon chat était-il enfermé dans mon appartement à miauler à la mort pour recevoir sa potence. Sans plus de cérémonie, je tournai la poignée… Dans le vide. On avait vraisemblablement fermé la pièce à clef et la serrure me semblait trop robuste pour être forcée à coups d’épaule.

La drogue ne m’affectait à présent quasiment plus et je pouvais enfin faire usage de mon alter avec plus de liberté.

Il ne me fallut pas plus de dix secondes pour déterminer que la maison était vide. Plus que ça même, la propriété tout entière était vide. C’était une occasion parfaite pour tout fouiller de fond en comble, parasiter le système de sécurité et placer des mouchards dans les murs. Une peine que je n’étais pas ce genre de personne. Enquêter ne m’intéressait pas vraiment, la seule chose que je souhaitais savoir c’était ce qui se passait dans la tête de cette femme.

J’avais récupéré mes chaussures dans la chambre, mais avait laissé mes vêtements sur le lit. Je passai la prochaine heure dans le hall à retourner toutes mes affaires à la recherche d’un dispositif de trackage puis fini par enfiler un short et un simple T-Shirt une fois que je jugeai que l’on avait en effet pas touché à mon sac.

Rien ne m'empêcha de quitter la demeure, en une heure j’avais récupéré ma moto et le soleil se levait tout juste quand je regagnai mon appartement. Les miaulements de Picasso me parvenaient déjà depuis la cage d’escalier.

Elle manqua de m’arracher un doigt quand j’ouvris une boîte de pâté pour la lui servir.
De mon côté, je me contentai d’un bol de riz frit sorti du frigo. Une fois mon téléphone branché, je pris place à mon bureau avant d’allumer mon ordi pour découvrir que j’avais disparu pendant plus de 60 heures.

Voilà qui me faisait beaucoup de travail à rattraper et d'excuses à fournir.
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