[PV Haru Logan] 'Pas besoin d'être rouge, un fil d'ondes suffit

Suspension des cours. Chose qui aurait bien fait plaisir à Haru, si le tout n'était pas tombé au moment du SEUL cours de son cursus dans lequel il ne tombait pas invariablement endormi à chaque fois. Ce serait pour une autre fois le cours ingénierie... Quand vint son tour de passer à l'interrogatoire (avec un enquêteur qui avait une tête (et une odeur) de poisson), il ne se cacha pas de dire toute la vérité et de répondre à toutes les questions qui lui était posé. Quelle perte de temps. Il n'avait jamais eu aucun contact avec la fille Snicket (C'était quoi ce nom d'ailleurs?) et n'avait même jamais entendu parler de cette famille d'entrepreneur. Il était originaire de la campagne et vivait plutôt déconnecté du monde réel (et connecté au monde virtuel donc). Si les étudiants de héros n'étaient même pas capable de faire attention à ne pas disparaitre, c'est que les critères d'admissions avaient bien besoin de se faire réviser. Haru s'en fichait complètement de la p'tite Melody et, maintenant qu'il commençait à se faire à l'idée d'avoir une journée de congé, il avait hâte de pouvoir retourner dans sa chambre pour faire de nouveaux plans.

Quand il pu enfin prendre congé du policier malodorant, il passa à la cafeteria se prendre pour emporter un petit repas simple (des sushi, l'autre lui avait donné le gout) et retourna s'installer à sa chambre pour manger le tout. Quand il eut fini (ceux au thon rouge étaient particulièrement délicieux), il jeta le contenant à la poubelle et s'installa à son bureau de travail, en position comme si il avait été face à un ordinateur. Ses yeux devinrent tout d'abord d'un noir complet, puis d'un blanc éclatant avant de devenir flou, comme si ils défilaient des lignes de textes. Et c'était ce qu'ils faisaient. L'étudiant plaça ses mains au dessus de son bureau et se mit à pianoter dans le vide, comme si il tappait sur un clavier immaginaire. Ce mouvement n'était pas nécessaire au bon fonctionnement de son alter, mais l'aidait grandement à se concentrer quand il voulait travailler vite, ce qui était le cas actuellement, une remise de travail approchant à grand pas.

Alors qu'il mettait sur papier l'une de ses bonnes idées (mot clef : stylo, multifonction et Jedi (il avait écouté Star Wars 37 la veille et ça lui avait donné des idées (bien que le plotline du clone de Darth Vader commençait à être sur-utilisé un peu après 3 fois))), quelqu'un cogna à sa porte. Un peu agacé, il enregistra ses données et se leva pour aller ouvrir à l’intrus qui venait le déranger. En ouvrant la porte, il se retrouva face à face avec une personne qu'il n'avait encore jamais vu. Et dont il en avait jamais vu de semblable non plus en fait. En face de lui se trouvait un mec un brin plus petit que lui, qui ressemblait fortement à un humain, mais noir. Non, pas noir comme ceux qui peuplait les champs de coton des États-Unis il y a quelques siècles, n'allez pas croire qu'Haru était raciste (seulement xénophobe). Mais véritablement noir. Sans couleur. Tout. De la tête au pied. Comme si il avait été plongé dans un baril de goudron et en était ressorti collé à jamais. Seul point rassurant, l'uniforme de Yuei.

-Euh, je peux vous aidez monsieur... Noir... Tout noir...

Ouep, pas très original pour le coup.

Un... robot? Quelqu'un aurait copier son projet secret avec Oro? Non, l'uniforme le trahi, il s'agit bien d'un étudiant. Mais la voix robotique et surnaturel ne fait pas humaine du tout. Surement un alter qui le rend robotique... De la nanotechnologie? À l'en croire le panneau qui c'était formé à même le ventre de son interlocuteur, c'était ce qu'Haru était naturellement porté à croire en tout cas. C'était pas bête, ça lui donnait quelques idées... Peut-être pourrait-il approfondir ses recherches de ce coté là bientôt... Un étudiant de la même classe que la Snicket, donc un première année de cursus héros. Classe A. Meh. Rumeur de doué en informatique? Lui? Il n'avait jamais entendu ces rumeurs, mais elles n'étaient pas fausse après, doué il l'était...

Son premier réflexe fut de vouloir claquer la porte au nez de l'inconnu qui n'avait même pas eu la décence de se présenter, mais il se ravisa. Ça ne faisait pas très "héroïque" tout ça... Et puis, il pourrait sans doute se faire arrêter pour entrave à la justice, si jamais l'autre allait rapporter le tout aux autorités concernés. Poussant un soupir, il s'écarta de la porte et fit signe à son visiteur d'entrer. Il n'aimait pas avoir des inconnus dans sa chambre, mais ils y seraient sans doute beaucoup plus confortable que dans le couloir pour y discuter. Il poussa vers l'autre la chaise à roulette qui était devant son bureau et s'approcha du mini-frigo dans un coin de la pièce.

-Je peux vous offrir quelque chose à boire? J'ai de l'eau et euh... J'ai que de l'eau en fait. Servez-vous si vous voulez.

Il se prit lui même une bouteille d'eau froide et alla s'installer sur le bout de son lit, face à son interlocuteur. Il ignorait si les gens comme lui mangeait, buvait, respirait, avait du plaisir, mais quel genre d'hôte serait-il s'il n'avait pas au moins proposer un petit rafraîchissement?

-Qu'est-ce que tu attends de moi au juste, Vader? L'informatique c'est bien, mais faut savoir ce qu'on veut en faire et ça ne fait pas de miracle...

Bien qu'il se doutait déjà de ce que l'autre voulait, il se devait de lui poster la question. En parallèle, il envoya cependant discrètement une petite partie de son cerveau faire des recherches sur la fugueuse du jour dans les archives de Yuei, recherchant certaines infos utiles, comme son adresse, son numéro de portable... Ses mensurations.

Bingo. Le seigneur Sith voulait qu’il traque le téléphone de la disparue pour… Pour quoi en fait? Donner l’info à la police? Sans doute avaient-ils déjà les moyens de faire ça eux-mêmes non? Pour agir en solo et prouver quelque chose? Ça sentait mauvais tout ça. Presque aussi mauvais que l’inspecteur Nemo… Voulait-il vraiment aider la Snicket ou recherchait-il la gloire et l’attention? Haru poussa un nouveau soupir avant d’hocher la tête. Ce n’était pas à lui à juger des actes des autres, lui, on ne lui demandait qu’une position. Du moins, il l’espérait.

-Donc, Logan, si je comprends bien : Je te trouve la position du portable de la fugueuse « Melo-dramatique », puis tu pars en expédition solo pour la sauver, tel un preux chevalier en armure brill… Noire. En armure noire.

Il réfléchissait à toute vitesse. Les numéros de portable, c’était facile, la banque de données de Yuei lui était accessible comme un livre ouvert. La localisation, tout aussi facile, une petite commande au satellite et pouf, un petit point rouge qui apparait comme par magie sur la carte dans sa tête. La mission de récupération par contre… On ne savait pas où était la fille. On ne savait pas si elle VOULAIT être retrouvée. La police semblait croire que oui, Haru, lui, s’en fichait un peu… Les ados fuguent, c’est connu. Un nouveau soupir de la part de notre ami l’ingénieur. Ça devenait vraiment une habitude.

Je peux te donner la position du téléphone, sans problème. Mais rien n’assure qu’elle l’ait sur elle. Ensuite, je ne t’accompagne par pour la « mission »… Pour l’instant, je suis aussi utile sur le terrain qu’une vilaine gastro… Je te donne la position, tu me remercies et tu pars. Libre à toi de partager avec la police, de la garder pour toi ou de la revendre sur ebay.

Il espérait avoir été clair, sans être désagréable, mais au fond de lui, il savait. Il avait été clair ET désagréable.

Je te fais imprimer la carte en couleur, ou t’aimes mieux en noir?

Un petit rigolo, le Sasaki.

Un "sourire" se dessina sur les "lèvres" de "l'humain" qui se trouvait "devant" lui. Non, retirez ces derniers guillemets, ils sont là par réflexe, il était réellement devant. Les yeux d'Haru, en constant mouvement depuis quelques minutes immobilisèrent soudain. Couleur il avait dit. Dans un coin de la pièce, l'imprimante qui s'y trouvait s'activa soudainement et une feuille en sorti. Une imprimante Wi-Fi bien sur, l'étudiant n'étant pas équipé de port USB, ça serait con d'avoir une imprimante de ce type.Un peu comme si un non Jedi prenait en sabre-laser. Il peut pas s'en servir, c'est inutile non?

Sur la feuille sorti de l'imprimante, on pouvait voir une capture d'écran tiré de Google Map, agrémenté d'un logo commémoratif pour le 226ième anniversaire de la nomination d'Adolf Hitler à titre de président du Troisième Reich. Ce genre d'évènement qui semble anodin du coup, mais qu'avec le recul, a peut-être eu plus d'impact qu'espéré. Selon une pub, c'était aussi le jour de la guimauve. On reste dans le thème de la grillade.

Le focus principal n'était cependant pas sur le logo, mais bien sur la carte de l'est de Yokohama qui s'affichait au centre de la feuille. Un cercle bleu venait délimité un site de construction abandonné dans cette partie de la ville. C'est là que le téléphone avait été enregistré pour la dernière fois, la veille.

-Voilà, comme le signal est vieux, je ne peux pas être plus précis, mais au moins tu sais quel ville... Même quelle zone fouiller...

Il tendit la feuille vers l'apprenti-héros, curieux de voir si il s'en saisirait avec sa "main" ou d'une autre façon quelconque. On expérimente là.

À l’INTÉRIEUR du bras. Waw. L’ingénieur ne s’y attendait pas à celle là. Ça lui faisait beaucoup penser à R2-D2 qui cachait les plans de l’étoile de la mort à l’intérieur de lui. Peut-être une inspiration pour une future invention? Il en doutait fortement, après tout, comment lui, un humain normalement constitué avec 2 vraies bras de chair pourrait bien y ranger un objet? Idée stupide…

L’autre lui afficha une dernière série de mot sur son tableau noir (carrément), lui indiquant que si il avait besoin d’aide, de ne pas hésiter. Préférant ne pas se fier à un futur service de la part de quelqu’un qui courait peut-être vers une mort atroce (on sait jamais), il préféra demander quelque chose de plus… Commun.

-J’aime pas quand les gens ont des dettes envers moi… Disons plutôt que tu devras simplement me payer une pizza!

L’autre était déjà à la porte près à sortir à ce moment là et se retourna pour lui prononcer avec sa voix cassante un “bonne journée” qu’Haru ne savait pas si il devait interpréter comme étant sarcastique, sincère ou tout simplement poli. L’ingénieur lui répondit d’un simple signe de la main et, quand l’autre eut refermé la porte, s'écrasa dans son lit, content que cette “conversation” soit fini. Lire pour entendre, c’était pas la joie. Les gens muets étaient vraiment chiant. Se demandant un peu comment allait se passer “l’opération”, il finit tout de même par s’endormir pour une courte sieste, sans se douter que moins de 24 heures plus tard, il gagnerait une nouvelle pizza dans une autre situation très semblable.