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Rue de la Rage (PV David Matsui)

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[X] Kyumin Pak-Jeong
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Lun 9 Juil - 22:23
-Allez.

Le chevalier se tenait solidement ancré au sol. Le claquement attendu le fit rapidement lever sa défense et le carreau vint s'écraser contre le bouclier dans un fracas terrible.
L'arbalétrier n'aura pas le temps de recharger avant qu'il arrive à portée.
Le couloir était dégagé, l'homme en armure se mit à charger entre les piliers de marbre, épée au clair, en direction du tireur qui tentait de réarmer.

Quand, à quelques mètres de sa cible, il vit à travers son heaume un guerrier sortir de derrière un des piliers. Emporté par son élan, il n'arriva pas à esquiver le coup de masse qui le fit basculer violemment en arrière.
Sonné par le coup, il ne put pas relever son bouclier à temps et un nouveau carreau vint transpercer sa cotte de maille.
Plié par le choc, son heaume résonna dans un bruit humide sous le coup de masse d'arme de son adversaire.

VOUS ETES MORT

-Chier.

Kyumin resta un instant sa manette en main, dépité, en voyant son chevalier réapparaître aux cotés d'une épée scintillante plantée dans le sol.
Il appuya sur un bouton, puis la console ronfla un peu et s'éteignit.

Bon, décidément, c'est pas le jour...

Il se leva et se dirigea vers la cuisine, ouvrit le frigo et lança un regard déconfit devant les rayonnages vides.
Pas même une bière dans le bac à légumes.

On est en plein après-midi, le frigo est vide, pas le choix.

...

Depuis sa ''petite course mouvementée'' pour un client , il lui avait été fortement conseillé (par Tonton entre autre) de faire profil bas quelques temps, et il y avait une petite chambre de libre planquée dans un quartier calme.
A Yokohama.

En soi, ce n'était vraiment pas une mauvaise idée. Il n'était pas connu sur le secteur, et les quartiers résidentiels près du centre-ville offraient un cadre rassurant pour la nombreuse population qui y vivait sa gentille petite vie sans histoire.
Les flics n'y étaient pas bien virulents, et la foule quasi-permanente non loin était une aubaine pour qui voulait se déplacer à couvert.

Mais sans provisions, impossible de tenir bien longtemps, il fallait sortir.
Kyumin enfila un T-shirt et une paire de sandales. Il prit un peu d'argent et empoigna un sac cabas.



Seul au milieu d'une foule dense, le coréen avançait, d'un pas tranquille, et serpentait dans les allées du grand centre commercial.
Il leva les yeux sur les carreaux de verre qui laissaient passer la lumière de l'astre du jour sur la fourmilière humaine.

Un après-midi tranquille, enfin.
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David Matsui
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David Matsui
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Mar 10 Juil - 0:50
"HAMLIN PUTAIN ! HAMLIN EST EN PLANQUE DANS LE COIN !"

Wendigo est penché sur l'homme qui vient de hurler ces mots dans la cave. Ma victime est torse nu, attaché sur une vieille chaise que moi et mon Alter venons de dégotter. La torture fait dégouliner sa sueur, dégageant une odeur aussi désagréable que pitoyable. D'un mouvement sec, Wendigo retire retire les pinces des pieds du criminel et stoppe momentanément la batterie de voiture.

"Hamlin... Dis nous en plus."

Pendant trois secondes l'homme essaye de reprendre sa respiration. Je suis suffisamment compréhensif pour lui laisser le temps de souffler.

"Hamlin est un... gaijin qui cherche du travail dans la région. Il fait tout."

"Tout ?"

"Tout. Vols, braquages, assassinats, trafics de drogues, voir d'humains. Je suis sur qu'il pourrait buter un gosse... si on le payait suffisamment. Il se planque à Yokohama. Son boss lui a conseillé de se mettre au vert."

Je me passe la main sur mon masque. Un homme incroyable cet Hamlin, j'en salive d'avance. Hamlin : voila un surnom intéressant.

"Vigilants... vous... vous allez me laisser partir maintenant n'est ce pas ?"

Il n'a pas encore remarqué que je viens de finir de charger son propre calibre 45. Le bruit du réarmement fait disparaître en une seconde toute notion d'espoir de son regards. Espoir qui réapparaît quand je me contente de le ranger dans mon sac.

"Nous avons dis que si tu nous donnait quelques renseignements utiles sur des fils de putes notoires, nous stopperions la torture. Mais mon ami et moi n'avons jamais dis que nous te laisserions repartir en vie."

Le silence qui s'infiltre dans la cave ce fait de plus en plus oppressant.

"Entre nous, nous ne laissons pas souvent les marchands d'esclaves s'en sortir en vie. Les voleurs, les braqueurs et les trafiquants de drogues passent encore, mais vous c'est mort. Question d'éthique."

Il n'a même pas le temps d'essayer de se dédouaner de son trafic d'organe que Wendigo lui fracasse le crane à coup de pelles.




"Je vous met un supplément ?"

"Ouais. Remettez moi des nouilles."

"Encore ?"

"Ben... il faut ce qu'il faut..."

Le vieux du centre commercial me remet une louche de nouilles avec un sourire de vieux briscard. Mon bento ressemble désormais à un poulpe composé à quatre vingt dix pour cent de nouilles. Je lui tend ses milles cent yens avec un sourire de façade avant de m'éloigner vers un banc. Je pose mon fessier lourdement sur ce dernier, et commence à manger mon repas tardif, lentement. Le goût du porc me permet d'oublier mon pique de crise de la journée. Ma cible risque de passer bientôt, et je suis dans un centre commercial d'une taille respectable. Pas question de laisser ma Faim prendre le contrôle au milieu des civils. Pas question que le fameux Hamlin, le "nouveau venu" s'en tire.

Invisible aux yeux des passants et des regards curieux, mon Alter est assis en tailleur sur une enseigne. Il est toujours occupé à marmonner silencieusement quand ma cible actuelle entre dans son visuel.

Des que l'autre enfoiré passe à proximité, je lui apprendrai à quelle point j'apprécie les gaijins qui viennent au Japon pour foutre leur merde.
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[X] Kyumin Pak-Jeong
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Mar 10 Juil - 23:44
Gawwwwwwwwwwwwrlrlrlrlrl

L'estomac de Kyumin se mit à pleurnicher bruyamment, la faim le tiraillait et son cabas était toujours vide.
Il scruta les environs, cherchant un stand potentiellement intéressant.

Un vieux qui traîne son chariot de courses, trois collégiennes en jupes plissées qui cancanent de manière inintelligible, une mère cernée qui tente de calmer le caprice d'une gamine bien trop nourrie, des tourtereaux qui marchent côte-à-côte tout rougissants, n'osant pas prononcer ne serait-ce qu'un mot.

Le coréen s'était toujours demandé comment de telles bombes d'hormones en ébullition pouvaient aussi bien rester inertes alors que le fruit de leur envie se trouvait si près.
Dans son milieu, les choses étaient si différentes, si simples.
Il avait connu les premières étreintes dans les bras de femmes qu'on monnayait, pas de nom, pas de cour, pas d'approche timide d'une jeune fille en fleur.
Pas d'appels interminables, d'aveux fébriles, de jalousies ridicules, de regards bovins qui durent des heures à la table d'un snack. Pas de doux mensonges et de vaines promesses.

Rien de tout cela, la bombe avait explosé, et l'apprenti du fantôme de Séoul pouvait à nouveau se concentrer sur sa tâche.
Et chaque ''aventure'' se limitait à ça, les seules choses importantes, ce que chacun désirait, était du sexe, de l'argent, du pouvoir. Le reste était une jolie dorure sur un cadre vermoulu.

Pourtant, cette scène, nimbée dans la chaleur d'un soleil d'été, lui apportait un sentiment de quiétude, un souffle de paix dans ce monde corrompu. L'espace d'un instant, il arriva à capter un peu de cette illusion.
Un moment loin des cris, du sang, de l'ombre et de l'odeur rance des lits trop usés.

Gawwwwwwwwwwwwrlrlrlrlrl

Et de la faim. 'chier.

Il marchait lentement dans les allées du marché quand il sentit une odeur familière.
Un puissant parfum d'épices sans nul autre pareil, le mélange du piment et de la saumure acide...

Levant les yeux, la petite enseigne déteinte en bout d'allée affichait un ''김치'' timide, et un grand-père voûté au visage rond noyait des petits pains de riz dans une épaisse sauce rouge-orange.

KIMCHI!


Marre de cette bouffe moyenne, des sacs de légumes secs, du pain sous vide et des boites de conserve pour tenir des sièges et rester caché avec un réchaud dans une piaule qui fait la taille d'une place de parking et demie.

Il prendrait un gros bibimbap, au gochujang, avec un oeuf, et des galettes gamjajeon, et du sikhye pour faire descendre tout ça.
Il se poserait au comptoir, un peu sur le côté, la meilleure place, et échangerait quelques mots avec des compatriotes.
Personne ne le connaissait ici, pas un flic dans les environs, et les agents de sécurité lézardaient entre les vitrines. Alerte minimum. Et cadeau céleste, pas de caméra dans ce recoin du hall, décidément.
Profiter un instant de la paix, du soleil, et d'avoir, au moins quelques minutes, le sentiment d'être un peu moins seul dans cette fourmilière humaine sans visage.

Il partit tout de go rejoindre le parfum de la maison, cette journée allait enfin être une vraie journée de vacances.
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David Matsui
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David Matsui
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Mer 11 Juil - 0:57
Parfait vraiment parfait. J'ai eu le nez faim de placer Wendigo littéralement au dessus d'un resto coréen. J'ai eu le nez encore plus faim de m'installer sur le banc juste en face. Le gaijin arrive. Il a faim, ça s'entend à son ventre, et tel le coréen qu'il est il se rue sur la boutique de son compatriote (que je suppose infiniment plus respectable que lui). Wendigo a beau être invisible il commence à saliver. À beaucoup saliver. Je me remet instantanément une rasade de nouille dans la bouche dans l'espoir d'oublier ce que mes bas instincts viennent de faire passer dans ma tête pour me concentrer une fois de plus sur ce qu'il va se passer. L'objectif est le suivant : dans l'idéal je tue Hamlin, dans l'acceptable je le retiens jusqu'a ici l'arrivé des boys scouts, si j'échoue il s'enfuit. Ou je meurt. En clair je n'ai rien à perdre quoi. Mais il est hors de question que je laisse cet enfoiré se balader tranquillement.

"Si ce que fait le plus fort te dérange, deviens plus fort que lui et tue le. C'est aussi simple que ça."

Je me fige. La phrase venait clairement de derrière moi. Ce n'est pas possible, il ne peut pas être ici. Pas maintenant. Je pose ma bouffe a coté de moi, lentement, avant de me retourner avec toutes les précautions du monde.

Personne.

Il n'est pas la.

Une impulsion de mon Alter me sort immédiatement de mes illusions. Le coréen viens de se poster juste derrière un client sur le point d'empocher sa commande. Il est tranquille malgré son air de loubard perpétuel, il ne s'attend pas à ce qu'un Alter déchaîné lui tombe dessus par surprise dans un petit centre commercial du quartier résidentiel. Via un grand mouvement de jambe, mon Alter se propulse.

"Salut Hamlin."

Les griffes des pattes de Wendigo s'enfonce dans l'épaules droites et gauche de mon adversaire tandis que son invisibilité disparaît. Le poids de mon Alter entraîne le coréen vers le sol. Il chute lourdement, me laissant l'entité visions sur son torse a découvert. Le premier coup de griffe est pourtant stoppé par le bras droit de mon adversaire, qui reste un combattant semi entraîné. Son regard n'est que surprise, je me demande si ce type a vraiment déjà buté quelqu'un. Comme prévu, il n'a rien vu venir. Sous le choc, le civil devant lui lâche son sac à main et fait un bond de recul que nos ancêtres préhistoriques n'auraient pas reniés.

"Je vais t'apprendre à venir jeter ta merde sur les japonais comme un vulgaire singe, gaijin."

Objectif : le coincer sur le sol le plus longtemps possible. Plus les griffes de Wendigo resteront dans ces épaules, plus ce sera douloureux. Et plus c'est douloureux, plus c'est efficace. Je rattrape ma bouffe d'un mouvement vif et me remet une rasade de nouilles dans le gosier.


Dernière édition par David Matsui le Mar 14 Aoû - 23:26, édité 1 fois
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[X] Kyumin Pak-Jeong
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Jeu 12 Juil - 0:07
Sonné par la masse qui venait de s'effondrer sur lui, Kyumin percuta le sol dans la stupeur, ne voyant qu'une ombre.
Puis la douleur l'arracha de sa stupéfaction, activant cette petite cellule primitive enfoncée à la base de son cerveau.

DANGER

La vision de Glitch l'attaquant dans la pénombre d'une chambre sale lui traversa l'esprit. Ce soir là, il l'avait revu cent fois, cette fois où il avait été impuissant face à une femme malade armé d'un simple canif.
L'alarme retentissait dans son cerveau, la vision troublée par le choc, il vit la forme bouger dans sa périphérie droite. Dans un réflexe conditionné par les années, il leva le bras pour intercepter la masse informe.
Le coup rata son visage et vint s'enfoncer dans son épaule.

Des dents.
Ce fut la première information consciente qui arriva.
Des putains de dents !

Un monstre avec des crocs de gorille venait de le fracasser sur le sol depuis nulle part comme un putain de ninja.
Et il était là, à terre, avec deux mains griffues plantées dans le dos.

Le terme technique d'une telle situation ? ''Etre dans la merde.''

"Je vais t'apprendre à venir jeter ta merde sur les japonais comme un vulgaire singe, gaijin."

Le truc parlait.
Il parlait ?
Kyumin n'eut pas le temps d'analyser ce que machin baragouinait. Son corps conditionné par la folle réagissait quasiment de lui-même.

Faire une ouverture.

Il plaça son coude droit contre la joue de la bestiole et empoigna fermement les poils de son crâne, il tira de toutes ses forces pour faire levier et le forcer à tourner la tête.
Regard brisé, point d'équilibre dévierait sur sa droite, dans le même sens.
Le coréen s'arquebouta et passa rapidement ses jambes sur le coté aveugle de son adversaire, le mouvement lui tira un râle de douleur, mais poussant aussi fort qu'il le pouvait il décolla la masse de muscles.

Ne jamais négliger le jour des jambes qu'elle disait. Merci pauvre tarée.

- PU-TAIN !

Le gorille mutant s'éleva au-dessus de lui, propulsé par deux pieds en sandales et bascula sur le coté, cul par-dessus tête, pour percuter le sol sur une épaule.

Les griffes se décrochèrent dans la douleur, en emportant une partie du T-Shirt de Kyumin avec elles.
Il se jeta, aussitôt son entrave brisée, sur son flanc pour retrouver des appuis.

Il n'avait que peu de temps pour reprendre une station debout. Et une partie de ses esprits.

Un gorille ninja venait de lui labourer les épaules dans un plaquage stratosphérique, il connaissait son nom de code tokyoïte, alors qu'il était venu se planquer dans un quartier tranquille.

Un piège. Il avait été vendu.
L'ennemi savait qu'il était là. Les placards vides, une zone moins peuplée, la planque vendue comme des "vacances"… Tout ceci n'était qu'un traquenard.
Et il s'était jeté dedans.

Le monstre l'avait attaqué en plein jour, à la vue de tous.
Avec le risque du mouvement de panique, des risques d'incidents et de blessures chez les civils, donc pas héros.
Ce truc était là pour l'envoyer à la morgue, pas en prison.

L'environnement.

Comme un abruti, Hamlin le Rat avait baissé sa garde.
Et là, perché au troisième étage d'un centre commercial, il n'avait aucune voie rapide pour sortir. S'il détalait, la créature lui labourerait le dos et ne ferait sûrement pas l'erreur de lui faire la causette une deuxième fois.
Et plus il allait rester sur place, plus le risque de voir la cavalerie débarquer augmentait.

Oublie la division, les seules issues sont deux escaliers ou les piliers qui mènent au toit, ce truc massacrerait la moitié de la horde avant d'avoir atteint la porte.

Kyumin eut un rire. Nerveux.
Un prédateur en colère l'avait coincé comme un chat bloque un rat dans une cour.

Il en avait eu la preuve à peine plus tôt, ses membres pouvaient toujours bouger librement malgré la douleur. Il faudra passer en force. Et ça voulait dire méchamment morfler.

Le coréen leva les poings et pris un air faussement narquois.
On tente le tout pour le tout.

Il fixa, le cœur battant la chamade, des sueurs froides dans le dos, le regard carnassier du monstre qui se relevait (trop) rapidement.
Adversaire inconnu, techniques inconnues, psyché inconnue...

- Ta gueule King Kong, viens prendre ta raclée.

En espérant que la provocation lui fasse faire des erreurs.

Et cette fois, hors de question de retenir ses coups.


Dernière édition par Pak-Jeong Kyumin le Ven 13 Juil - 13:34, édité 1 fois
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David Matsui
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David Matsui
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Ven 13 Juil - 1:25
Le poids, la vitesse, les griffes, l'absence de douleur. Quatre points fort que Wendigo possède, quatre points forts qui sont les clefs de ma victoire. Hamlin est un bon combattant c'est évident, mais c'est lui l'embusqué en territoire inconnu. La proie c'est lui. Le chasseur c'est moi. Faisons en sorte que ce petit schéma reste en place. Il est en semi panique, toute sa posture corporelle hurle qu'il est une bête traqué. Sa position défensive n'est pas optimisée. Parfait.

"King Kong hein... le putain de sommet de la chaîne alimentaire."

Avant la moindre réaction mon Alter se propulse à toute vitesse sur le flanc droit, avant d'asséner un coup de poing comme j'en ai rarement reçu. Mon adversaire est littéralement propulsé en l'air à une vitesse que je soupçonnais pas pouvoir produire. Hamlin s'écrase au sol dans une spectaculaire explosion de copeaux de bois, réduisant à néant deux parois du modeste stand de bouffe coréenne juste derrière nous. Le vieux coréen est suffisamment intelligent pour être allé voir si l’herbe était plus verte ailleurs des le début des hostilités. Dans un craquement au bruit insupportable, le toit de la battisse s'effondre sur ce qu'il reste des murs, produisant une fumée qui bloque largement la vue de mon alter sur les mouvements de son adversaire.

La destruction d'un stand est largement plus remarquable qu'un Wendigo qui tombe sur un connard. Les civils aux alentours commencent à se retourner à la recherche de l'origine du vacarme. La vision de mon Alter aux proportions monstrueuse debout, la gueule grande ouverte sur de larges dents et les poings serrés en direction de ce qui fut un stand permet aux plus réactifs d'entre eux de comprendre immédiatement qu'on se bat juste à coté. Et qu'on se bat bien.

"Alors Hamlin, tu n'étais pas censé me me mettre la putain de raclée de ma vie ? Je suppose que c'est moins facile qu'avec tes victimes habituelles."

Si je le tue avant l'arrivé des flics, j'aurais au moins soulager les dépenses de l'état japonais une fois dans ma vie. Je me lève de mon banc, bento en main et nouilles en bouche, afin de me diriger calmement vers un endroit moins visible.
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[X] Kyumin Pak-Jeong
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Ven 13 Juil - 10:44
- Glarg!

Le coréen eut un violent reflux gastrique, un puissant goût acide lui brûla la gorge et le sortit instantanément de sa torpeur dans une toux douloureuse.

Les deux bras, bloqués en défense sur le coté, étaient ankylosés par l'impact et avaient du mal à se déplier. Pas de casse, mais le réveil allait difficile demain, si tant est qu'ils demeurent attachés au reste de la carcasse.

Noyé dans la fumée du cuit-vapeur professionnel grande capacité déstabilisé qui sifflait un nuage étouffant, Kyumin, l'esprit encore embrouillé, voyait son adversaire fanfaronner derrière le rideau semi-opaque dans une forme qui lui rappela vaguement un vilain moche dans un dessin animé.
Un truc avec des robots, une fille en bikini et des lunettes jaunes.

Cette courte vision lui arracha un ricanement.
Maintenant réveillé, il balaya rapidement la scène des yeux.

Toi, lui, zone.

Toi. Son corps endolori continuait à fonctionner normalement, ses réflexes venaient encore de lui faire gagner du temps, mais il n'allait pas tenir longtemps à un tel rythme. King Kong allait en faire son sac de frappe et si par miracle il tenait jusqu'à l'arrivée de la cavalerie, il n'aurait plus la force de fuir contre une foret de fusils et trois guignols en collants fluos. Le ventre vide, les blessures des griffes et les magnifiques hématomes à venir entameraient sérieusement son endurance.

Lui. Il était largement dépassé physiquement par le gorille ninja, qui lui avait collé déjà deux assauts gratuits coup sur coup, et chaque impact était trop puissant pour être contré de manière conventionnelle.
MAIS.
Ce n'était pas un combattant.
Le saut était celui d'un singe, les crocs sont ceux d'un molosse et sa calotte de darron russe était celle d'un ours grognon. Ou l'inverse, pas facile de départager.
C'était une bête, lourde, puissante, sauvage, solide, mais toujours un animal. Il ne devait pas avoir reçu de formation martiale, jamais étudié, et doit penser que sa vitesse et sa puissance naturelle le dispensent d'entraînement.

"Alors Hamlin, tu n'étais pas censé me me mettre la putain de raclée de ma vie ? Je suppose que c'est moins facile qu'avec tes victimes habituelles."

Les pupilles du vilain se dilatèrent. La voilà l'info.

Zone. Le regard du coréen se posèrent sur l'objet brillant dans les décombres. Et voilà l'outil.



Pschhhhhhhhh..!

D'un coup de pied, Kyumin renversa le cuit-vapeur qui hurla un épais nuage bouillant. C'est l'heure du sauna.



Un bruit de planches s'entrechoquant était le seul bruit qui perçait à travers la brume londonienne.

Et dans dans les volutes de vapeur, il apparut en un éclair.

Un fer de lance culturel du peuple coréen, loué pour sa puissance et son raffinement…
Un gros Wok de mélange Tteokbokki bouillant sauce piquante lancé à pleine vitesse, avec son couvercle, à travers le rideau de fumée.

Le revers de parade instinctif de son adversaire transforma le met populaire apprécié de tous en une volée de pâtés de riz et légumes vapeur nimbés dans leur délicieux bouillon pimenté, qui virent recouvrir le gorille dans un grésillement ébouillanté.

Suivi de près par le lanceur, sortant des limbes comme un démon d'une boite à musique.

- Jackie Chan-style ma gueule !

Sous la poussée d'adrénaline, Kyumin ne disposait que de deux à trois minutes de plein régime, résistance à la douleur et vitesse améliorée.
Il chargea en hurlant dans une traînée vaporeuse.

Bras croisés. Ouverture.

Main ouverte sur les avant-bras, frappe genou dans les cotes.
Il plie, frappe du coude au visage.
Centre du regard dévié, appui à droite, choc intérieur du genou.
Frappe plexus, le basculer vers l'avant.
Station brisée, revers, dégage la jambe, deuxième appui.
Frappe a deux mains, montrer la nuque.

Genoux au sol, défense basse, crâne découvert.

Le rat fit un léger pas en arrière pour se dégager. Puis leva la jambe devant un adversaire agenouillé.

Finis le.

Abattant son talon comme une hache, le coup résonna dans le silence.
Un choc sec, violent, précis, asséné avec toute la force dont il était capable.

La tête de l'ennemi plia sous l'impact.



Quelques secondes.
Kyumin recula, son adversaire gardait la tête basse, comme implorante, sans bouger.

Le souffle court, le coréen observait la puissante masse de muscles frappée de plein fouet sur les cervicales, attendant qu'il s'effondre.

Puis il vit un visage prédateur se relever, sourire carnassier aux lèvres.

- 'chier...
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David Matsui
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Alter: Wendigo
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David Matsui
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Sam 14 Juil - 0:12
Les poings d'Hamlin fondent sans discontinuer, frappant Wendigo avec la rage d'un animal traqué. Les coups sont sourds, puissants. Mon Alter est bloqué, pas de possibilité de parade, d'esquive, ou de riposte. Tout ce qu'il y a ce sont les coups. Qui viennent encore, et encore, et encore.
La tête de mon Alter est noyé sous l'eau de friture. Elle fume, pas autant que ce qui fut le stand de bouffe mais d'une manière beaucoup plus organique. L'huile pénètre sa consistance, ne laissant sur son chemin que des cratères de matières noires.
Hamlin assène un ultime coup sur la nuque de Wendigo, créant un petit bruit sec qui aurait été de très mauvaise augure si c'était moi qu'il l'avait produit. Mon Alter commence à sourire à pleine dent.

Quelle dommage pour mon adversaire que la douleur soit inexistante.

Avant qu'il puisse se satisfaire de ma position de soumission apparente, je lui attrape la main qu'il était sur le point de lever vers Wendigo, et lui en plaque la paume sur le visage de mon Alter.

....

Pshhhhhhhhhhhhhh..!

....

Le hurlement de mon adversaire explose dans le centre commercial lorsque son corps rentre en contact avec le "bouillon" provenant de son "Wok surprise". La brûlure est inattendue, douloureuse et terriblement sale. Bonne chance pour utiliser ta main droite enfoiré.

"Je vais t'apprendre à me carboniser la gueule salopard."

Hamlin se dégage d'un mouvement violent et se propulse en arrière. Hors de question de lui laisser le moindre répit. Griffe droite puis griffe gauche, genoux droit puis coup de mâchoire. Rien ne passe, mon adversaire esquive tout les attaques, les larmes aux yeux et la main droite dans un état pitoyable. Je finis par le coincer dos à dos à une vitre de magasin.
Passablement agacé, je fait pivoter Wendigo dans un coup de pied retourné rageur. Le front de mon adversaire s'orne d'une belle balafre lors de son esquive basse, tandis que la vitre derrière lui vole en éclat dans un vacarme assourdissant. Des bouts de verres sont propulsés dans toutes les directions, tête de mon adversaire comprise. Dans un grognement douloureux Hamlin se propulse vers la droite et échappe au cul de sac stratégique.

Parfait, vraiment parfait. De toute façon plus ce combat dure, plus un héro et des flics ont la possibilité de se ramener. Que je gagne via le sang ou via la montre, je gagne tout de même. Et ça c'est ce que j'appelle un plan bien rodé.
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[X] Kyumin Pak-Jeong
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Mer 18 Juil - 10:40
De la merde, recommence!

Kyumin, groggy, eut une vision. Celle de la quadragénaire au visage oblong qui lui a servi de mentor.
Elle faisait toujours cette tête, quand elle retroussait son nez aquilin qui lui donnait un air de rapace avec ses yeux noirs comme du jais, à chaque fois que son ''disciple'' n'avançait pas à la vitesse qu'elle espérait.
Combien de fois cette sale carne l'avait massacré en entraînement, avec ses mouvements quasi intangibles ?
Elle le martyrisait à chaque fois, et brisait son corps pour que son mental sache encaisser le goût de la défaite.

Reprenant difficilement son souffle, il se tenait accroupi, levant les yeux vers le monstre indestructible qui lui faisait face.

Il venait d'enchaîner à pleine puissance, au maximum d'une poussée d'adrénaline, un adversaire surpris et aveuglé. Il l'avait dominé, brisé sa défense, ouvert un accès à un point vital et asséné un coup qui aurait tué n'importe quel être humain, l'aurait mis K.O au mieux.
Mais ce truc venait d'encaisser sans broncher un coup de la hache en pleines cervicales, le coréen était complètement dépassé physiquement.

La masse sombre se déplaçait lentement, il savourait sa puissance.
Le chat joue avec la souris à qui il brise les pattes, et la laisse s'accrocher à sa dernière étincelle jusqu'à ce que celle-ci finisse par s'éteindre inévitablement.

Allez, vite, réfléchis, observe, recommence.

Kyumin balaya de nouveau la pièce du regard. Un magasin de décoration, des rayonnages de trucs inutiles comme on en croise partout. Des accessoires de ménagère ennuyée qui pense que des dessous de table tournesol, des verres ''Rio'' sur des sous bocs ''33 tours'' et un poste de radio ''Retro 50's'' USB l'aidera à oublier sa vie banale quand elle prépare des surgelés à la maison.
Des merdes hors de prix pour ce qu'elles ont coûté à fabriquer...

Issue !

Le magasin était à deux étages et un petit escalier en colimaçon permettait de passer au niveau inférieur.
Joie.
Mais le prix à payer était que le gorille le rattraperait en bas vu ses capacités physiques, et le passage restait le même pour atteindre le premier niveau.
Un des deux escaliers exposés où il le rattraperait, et les piliers pour le toit, qui de base étaient inutilisables.

***

BOOM !

***

L'explosion le fit sursauter, son regard se tourna rapidement vers sa source.
Le stand coréen.
Le cuit-vapeur renversé avait du y mettre le feu, et la buse de gaz n'avait pas aimé.

Un jet de flammes jaillissait vers le plafond, trop court pour atteindre l'arche de verre du toit, mais assez pour toucher les fines tubulures métalliques placées au-dessus des...

Des tubulures ?

RIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII... !

L'alarme incendie se mit à hurler et des flots d'eau glacée tombèrent des plafonds, ruinant toute la marchandise qui pouvait se trouver en-dessous et provoqua une panique générale dans la population avoisinante.
Il entendit la clameur d'une foule paniquée qui se bousculait pour tenter de se ruer vers l'extérieur.

Mauvais point. La panique totale engendrée allait compliquer la sortie si elle se trouvait bloquée par la masse de fuyards qui essaieront de forcer le passage par une des portes en créant des entonnoirs impraticables.
Bon point. La foule servira de bouclier temporaire contre les forces de l'ordre, pompiers et police seront trop occupés à évacuer les civils innocent pour les prochaines minutes.
Les deux plus gros risques étant l'arrivée d'un ou deux héros en renfort, qui eux fonceront dans le magasin affronter la source durant l'action des secouristes, ou que Kyu rate son créneau, ce qui voulait dire force armée et clowns déters contre qui il ne pouvait rien.
La mort ou la prison, au mieux.

Tant pis, descente. Fais un obstacle, gagne du temps, gagne du terrain.

Dans un cri de rage, le coréen se jeta contre un rayonnage qu'il tira de toutes ses forces pour le faire basculer aux pieds du gorille.
S'il avance, il est dessous, temps. S'il recule, terrain.

Sans regarder le résultat. Kyumin se jeta dans le colimaçon pour atteindre la partie inférieure du magasin.



Une autre partie dédiée à la décoration et aux arts de la table, avec des presse-agrumes en forme d'agrumes et autre tranche-oeuf ''poule'' designs.
La situation était mauvaise, la souris n'avait plus que trois pattes et l'étincelle était bien faible.

L'adrénaline retombe, force en berne, déjà insuffisante au maximum.
Main droite abîmée, douloureuse, plus possible d'être précis.
Jambes et dos blessés par les fragments de verre.
Saignements de nez, arcade cassée, pris un choc à la tête.


Il se précipita vers une vitrine qu'il ouvrit avec le premier objet contondant qu'il put empoigner et attrapa le manche (d'un lilas clair délicatement fleuri de pourpre et mauve d'une des éditions exclusives art de la table ''Diana'') de l'objet convoité.

Se jetant derrière le comptoir, il se concentra autant qu'il le pouvait sur le lourd bruit de pas du monstre, pour le repérer.
Malgré la douleur, il ralentit sa respiration.

Doucement.
Pas de mouvement brusque.
Respire lentement.
Concentre-toi.
Trouve-le...


Les enseignements de Glitch ne consistaient pas qu'à soulever de la fonte et taper dans des sacs.

...Et tue-le.

Kyu restait en silence, accroupi, serrant contre lui le manche fleuri du hachoir de boucher qu'il venait de voler.

Heureusement pour les chats, les souris n'ont pas de pouces opposables.
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David Matsui
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David Matsui
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Jeu 19 Juil - 22:39
Quand soudain ce fut le noir.

Le noir complet. Le noir total. Soudainement, tout avait disparu. Les visions, les sons, les odeurs. Tout ce qui a de l'importance dans la perception humaine. Tout ce qui permet de discerner le monde qui nous entoure, d'identifier des menaces, de combattre un adversaire. Tout c'était pourtant merveilleusement bien passé pour mon Alter. Hamlin était un adversaire diminué, incrédule et probablement terrorisé. Un adversaire en fuite, cherchant désespéramment à sauver sa peau de la bête sauvage qui lui est tombé dessus par une belle journée auparavant très calme. Wendigo l'avait poursuivi, traqué sur mon ordre lorsque Hamlin avait décidé de prendre la poudre d'escampette face au danger que présentait l'alarme incendie pour son timing. Il avait sauté vers le niveau inférieur du magasin que le gaijin avait décidé de parcourir avec la furie d'un gorille, avait pourchassé sa proie avec la ténacité du guépard. Jusqu'à arriver en face d'Hamlin, misérablement planqué derrière un comptoir. Fait comme un rat.

Hamlin c’était retourné en un éclair. Sa main, lancé à pleine force via un revers d'une précision chirurgicale, tenait un hachoir de cuisine d'une excellente qualité.

Puis ce fut le noir. Je me met à courir en direction du magasin, ma main se glisse vers la poche intérieur de mon pull qui contient mon calibre. La sécurité nécessite des précautions, mais personne n'allait me remarquer dans ce centre commercial en pleine débandade populaire. Homme, femme et enfants de touts âges se ruent vers les sortie avec une terreur caractéristique des mouvement de foule, pour finalement me stopper. Mes chaussures crissent sur le parquet.

Le toucher.

Le toucher est le sens naturel de celui qui perd tout les autres moyens de se repérer. Il tâtonne dans le noir comme un enfant de manière à se rassurer, à se prouver que lui comme le monde existe encore. Voila le signal que Wendigo vient de m'envoyer... du bois.
La ferme sensation du contact avec le bois d'un comptoir.
Je stoppe toute activité avec mon propre corps. Mes yeux se ferment, lentement. Si mon Alter est toujours la je peut toujours tenter... je dois toujours tenter. Hors de question de laisser cette ordure s'en tirer.

Autour de moi tout disparaît.



Quand soudain la lumière fut.
Ma vision se rétablit avec la rapidité d'un éclair. Je suis sourd, muet, mon odorat est inexistant. Mais je vois.
Je vois Hamlin qui fixe mon Alter avec le sourire de l'homme qui vient de tuer son adversaire.

"....."

Le son ne sort pas, mais le bras lui décolle avec la vitesse d'un oiseau de proie en chute libre. Hamlin esquive mais c'est trop tard. Beaucoup trop tard. Le sang gicle sur le sol du magasin. La balafre sur le flanc gauche de son torse commence à faire rougir son shirt tandis que Wendigo se remet en position de combat tant bien que mal. Je baisse le regard une seconde lors de mon saut arrière. Juste à coté du comptoir, se trouve un amas de matière noire que j'identifie comme ce qui fut la tête de mon Alter.

C'est uniquement à ce moment que je me rend pleinement compte du fait que je viens de recréer un œil. Je viens de faire pousser une pair d'yeux arachnides sur le torse de Wendigo


Dernière édition par David Matsui le Jeu 9 Aoû - 1:45, édité 1 fois
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[X] Kyumin Pak-Jeong
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Mer 8 Aoû - 23:47
La masse noirâtre s'était détachée du reste du corps simiesque de son agresseur.

Il avait frappé de toutes les forces dont il était capable, visant la gorge du monstre. L'acier avait tranché la chair avec une grande résistance, et Kyumin avait redoublé d'efforts, frappant la lame du poing pour augmenter la force d'impact.

Mais encore une fois, ça n'avait pas suffit.



-Hun-!

Le coréen fit un roulé-boulé vers l'intérieur du magasin, projeté par le coup de griffe herculéen du gorille sombre, pourtant décapité.

En relevant la tête, il vit le cauchemar ambulant ouvrir deux yeux dans un emplacement différent.
Il marmonna, le souffle raccourci par la douleur.
-Ben oui, évidemment...

Toujours hachoir en main, Hamlin resta recroquevillé au sol, attendant le bon moment en tentant de récupérer un peu d'énergie.


Analyse. Vite.


Kyumin était blessé, lourdement, et son adversaire venait de survivre à deux attaques mortelles sans perdre en combativité. Mais l'étincelle froide continuait de luir.
Il n'avait pas fait repousser sa tête, mais une fonction.

Peut-être était-ce temporaire.

Mais il pouvait être diminué.

Nouvel assaut.

Pas le temps de planifier, l'horloge tournait et une nouvelle blessure dans le style de celle qui lui labourait le flanc finirait par le tuer avec la perte de sang.

-Raaaaaaaaaaaah!

Le rat se jeta sur le singe guerrier en hurlant.

Il esquiva le premier coup de griffe et frappa l'avant-bras du poing pour le repousser le plus loin possible.
Le deuxième coup partit en croisé, que Kyu empoigna et plaqua violemment contre le comptoir. Il abattit, de toute la force que sa main blessée pouvait encore déployer, la lourde lame du tranchoir qui s'enfonça avec un bruit sec dans le bois.
La main griffue était séparée du bras au niveau du poignet.

Une de moins.

Il frappa de nouveau le bras encore armé de son adversaire du genou, pour le maintenir en déséquilibre.
Il tira sur le manche du hachoir.
Qui ne daigna pas bouger d'un pouce et se contenta d'un simple grincement désapprobateur.

-'chier.

Plus assez de force pour le retirer, la lame était perdue.

Un violent coup de pied frontal repoussa son adversaire désormais privé d'une main. La douleur qui s'étendait dans son flanc gauche le faisait haleter et chaque geste rapide ou violent lui arrachait un râle.
A chaque mouvement, du sang s'écoulait, et ses forces diminuaient.

Il hurla, noyant la peur et la souffrance dans la rage la plus primitive. Dans la langue de sa mère.

-Crève !

Il attrapa la dernière main griffue du gorille qui tentait toujours de frapper.
Qu'il plaqua contre son torse sombre, couvrant les yeux repoussés.

Il prit appui et se mit à pousser.
Chaque pas faisait crisser les semelles de caoutchouc sur le sol lisse du magasin.

Le singe fit un pas en arrière, il perdait l'équilibre.

Kyumin souffla, donnant toutes ses dernières forces dans cette poussée.
Un nouveau pas, puis un autre, plus rapproché.

Il reculait.

Plus petit que son adversaire, le coréen était sur un centre de gravité plus bas.
Ce monstre aussi redoutable soit-il, reculait.

L'étincelle.

Perdant l'équilibre, et aveuglé, le singe tentait de rester debout mais ses pas rendus imprécis par la force du rat l'entraînaient dans une course arrière maladroite.
L'imposante stature du combattant noirâtre bloquait complètement la vue d'Hamlin, qui poussait tout droit, sans savoir ce qui pouvait bien se trouver devant.

Il devait le faire tomber.
Le sang coulait des plaies qui zébraient son flanc, mais Kyumin continuait de forcer, passant de la marche rapide à la course.
Emportés par l'élan, les deux ennemis passèrent la porte automatique du magasin.

Le gorille semblait de moins en moins lourd, trop déséquilibré pour contrer la poussée efficacement.
Dans un râle, le coréen renforça une dernière fois sa charge et souleva son adversaire, toujours empêtré.

Pas de plan, pas de technique martiale, pas de ruse.
Tout allait se jouer dans un impact brut, sauvage, et une dernière tentative de fuite avec l'énergie du désespoir.



Un choc.

Un bruit métallique.

Et le sol se déroba sous leurs pieds.



Hamlin se sentit partir en avant, emporté par la masse de muscles qu'il venait de soulever.
Mais le sol n'arriva pas.

Comme au ralenti, il vit la rambarde d'acier passer sous leurs corps, sans pouvoir lutter. Et apparaître le sol du rez-de-chaussée.

Il venaient de basculer tous les deux par-dessus le parapet du premier étage.



Une chute qui sembla interminable.

Et ce sentiment que son cœur s'arrête.



Kyu ne pouvait rien faire, et ne pouvait que s'accrocher à la toison du grand singe contre lui.



Un choc.
Un bruit de craquement.
Et le silence.



Le coréen, sonné, déplia ses doigts raides et blanchis par la prise.
Son bras droit ne voulu pas répondre.

La tête appuyée contre un amas de poils noirs se releva avec la plus grande difficulté.

Une vive douleur traversa son genou d'appui.

Il avait l'impression que son corps entier était fait de plomb. Un plomb couvert de nerfs à vif qui se réveillaient un par un. Mais avait toutes les peines du monde à bouger.

Le corps du gorille gisait sous lui, inerte.
Pas de respiration, pas de tremblement, un corps sans le moindre tonus ou résistance.
Il sentait sa matière ramollir lentement, comme s'il fondait.

La vision brouillée du coréen balaya les alentours, essayant vainement de se repérer.

Pas un bruit.

Et dans ce silence de cathédrale, des centaines de regards braqués sur le spectacle des deux corps gisants au sol.

Puis un hurlement le fit sortir de sa torpeur.
Les sensations réapparurent, la sirène, le bruit de l'eau, le froid glacial de celle-ci, la douleur, le son du cœur qui tape dans les tempes...

Un nouveau mouvement de panique, amplifié par les cris des civils, les précipita contre les portes, les faisant se piétiner les uns les autres et bloquant leur sortie.
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David Matsui
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David Matsui
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Mer 15 Aoû - 2:25
Le premier étage se dérobe sous les pieds de Wendigo. Son adversaire chute dans le vide. Il ne met pas longtemps à le suivre.

Le choc avec le sol est violent.
Trop violent.
Les bras et les jambes de mon Alter explosent dans tout les sens. Les dégâts sont énormes, la structure interne de ma créature ne survit pas. Le corps de Wendigo commence à se dissoudre dans l'air, sa vision de l'adversaire se fait de plus en plus imprécise. Les yeux de mon Alter disparaissent avec une horrible lenteur. Putain de merde, c'est pas bon ! Si ça continu comme ça je vais perdre cet enfoiré de coréen. Et je refuse de manger Japonais plus longtemps.

Je jette sur mon environnement un regard oscillant entre panique et détermination. Des caméras me filment depuis un petit bout de temps, mais je n'ai pas l'air d'un mec particulièrement suspect. Juste d'un pauvre type confus et un peu plus malin que les autres, qui a choisi de ne pas se faire prendre dans le mouvement de foule. Je ne suis pas le seul d'ailleurs : quelques civils de touts les âges sont restés dans les environs, trop prudents pour suivre le troupeau.

Il me faut un moyen de me changer sans être vu par les caméras. Et je ne doit pas paraître trop suspect. La fumée noire de l'incendie du stand continue de monter vers le toit, expulsant de la suie sur tout ce qui l'environne.

J'ai une idée.

Je me déporte rapidement à droite, en direction de "l'arrière garde" que la foule commence à former. Je n'ai pas beaucoup de temps, il faut que je me presse. La fumée m'engloutit soudainement, n'importe quel observateur caméra assumera que je me suis glissé dans le troupeau. Je retourne mon blouson en un éclair, changeant sa couleur extérieur. Je ne m'était jamais changé dans une zone aussi étouffante. Suit le pantalon, puis la cagoule. Mes gants claquent avec un bruit de cuir sec tandis que j'attrape mon calibre dans le fond de mon sac. Ce dernier fini dans le rembourrage de mon blouson.
Bilan : ma tête de con vient de disparaître dans la foule en passant par la fumée. Un homme masqué en ressort quelques dizaines de secondes plus tard. Mais il n'a plus rien à voir avec ma tête de con.

Mes jambes s'élancent vers le magasin d’où Wendigo et son adversaire viennent de chute. Une femme à l'Alter de mutation visiblement tiré du renard pousse un petit cri en me voyant foncer en sa direction, et se plaque contre le mur avec un bon des plus absurde. Je rentre dans le magasin tel un sprinter du cent mètres et dérape jusqu'au bord du premier étage avec une vitesse dont je ne me pensais pas capable.

Ils sont là. Mon Alter et l'autre sous race de mercenaire sont là. Wendigo n'est plus qu'une masse d'atomes qui part en fumée, l'autre est dans un état physique tout aussi déplorable que son sens de la moralité. Un regard en direction des civils me confirme ce que je savais d'instinct : cette foule est beaucoup trop hésitante pour poser problèmes. Elle se contente d'observer le spectacle avec la capacité d'action d'un bovin perdu sur une autoroute. Je croise le regard du gaijin : un rictus de douleur se forme puis se déforme sur son visage. J'ai une ligne de tir ouverte. Je la prend, rien ne m'en empêche après tout.

Deux premiers coups de feu explosent dans l'enceinte du magasin. Si des civils hurlent devant l'ouverture de la boite à chaos, mes oreilles n'ont clairement plus de quoi les entendre.


Dernière édition par David Matsui le Dim 13 Jan - 16:16, édité 1 fois
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