Opération : poudre de perlimpinpin. [PV : Ayo Yowa]

Si le Japon est connu pour avoir une justice carrée et très... Structuré, parfois à l'extrême comparé à des pays occidentaux. Il y a bien un cas sur lequel le Japon ne plaisante pas, la drogue. Pour certaines drogues dites douces, si dans certains pays ça va de l'amande douce à la tape sur la main, au Japon, le moindre gramme est synonyme d'années d'emprisonnement sans le moindre compromis. De la petite gens au grand personnage politique, même les célébrités étrangères, dans le cas des stupéfiants le couperet de la justice est toujours tranchant, rapide et précis et surtout des plus impitoyables. Diabolisé par les médias, comme le gouvernement...

Tout ça pour en arriver à...

"Qu'est-ce qui te dit qu'elle ne va pas se barrer avec ?"
"Tu as une meilleure idée ?! C'est ça ou les toilettes, les héros nous tournent autour comme des charognards et si on ne livre pas ce qu'ELLE nous a déjà commandé tu sais ce qui arrive quand elle est en colère..."

L'homme tremble de terreur, il ne souhaite pas spécialement se remémorer la scène à laquelle son compagnon fait allusion. C'était d'une horreur sans non, particulièrement graphique même.

"Stupide comme est cette petite, tout ira bien. Enfin pour nous et c'est le principal."

Koshiro et Masamori n'étaient que deux petits vendeurs de drogue dans une toute petite organisation, ce qui était déjà dangereux en soi. Mais en plus, il avait fallu qu'il promette et se fasse payer pour une livraison à l'une des pires personnes possible. La vigilance de la dame justice et de ses héros étant de plus en plus intense, ils devaient redoubler de vigilance et c'est dans cette configuration on ne peu plus particulière qu'ils avaient trouvé la bonne poire ultime.

Mignon, innocente, gentille, le style à qui on pourrait lui donner le bon Dieu sans confession... Surtout quand comme ces deux fripouilles on n'est pas croyant. Le fait qu'elle soit aussi facilement manipulable et disons-le, qu'elle soit bien idiote est problématique. Mais ils ont bien conscience de ne pas avoir le choix.

"Tu as compris ? Merci beaucoup, Mamita est très malade, mais je ne peux pas y aller directement et aller voir mon ami à l'hôpital en même temps... Dis-lui bien que je m'excuse de ne pas pouvoir venir en personne, elle râlera, mais comprendra. "
"D'accord."
"Ah pour l'adresse... Tu ne connais pas cette partie de la ville donc. Oh ! Utilise ce téléphone, il y a un GPS et tu le confieras à Mamita elle saura quoi en faire. "

Elle opine du chef, comment elle s'était retrouvée là-dedans déjà ? Comme d'habitude depuis des semaines, des mois, elle explore la ville et utilise des points clef et des notes pour apprendre à s'orienter et se repérer seule. Elle a un appareil pour appeler des secours en cas d'urgence et celui-ci, très sommaire, a aussi eu l'ajout d'une puce GPS pour la retrouver au cas où elle se ferait encore enlever. Elle avait vu l'un d'eux fumer dans la rue, elle lui a signalé que c'était interdit et qu'il risquait une amende, surtout qu'un policier fait sa ronde non loin. Plus surpris qu'agressif, il avait éteint sa cigarette et semblant réfléchir à un lourd problème, il avait engagé la conversation. Au fur et à mesure, comme si un poids immense s'envolait, il semblait de plus en plus enjoué et souriant. L'idée d'être utile plaisait à Yuki, ne comprenant pas qu'elle mettait le doigt dans un bien vilain engrenage, une machine qui pourrait très facilement la broyer vivante.

"Tu ouvres l'application comme ça, tu entre l'adresse ici et voilà."
"Oh !"
"Et tu peux même enregistrer des adresses, comme chez toi, là ou tu travailles et autre au cas où tu es perdu, aller va y maintenant, elle a besoin de ses... De ses cachets."


Portant une casquette bleu foncé avec un grand cœur et une simple salopette comme le jour où elle a rencontré Aslinn, elle porte dessous également et exceptionnellement un sous-pull et un leggin. C'est moins pour le froid, même si quand même, que pour cacher les conséquences de certaines rencontres précédentes, si sa peau douce et solide semblable à un cuir blanc marque difficilement, quand c'est le cas celles-ci sont particulièrement lentes à se résorber aussi.

Elle observe ce grand sachet contenant un tas de pilules, malgré la petite forme rigolote imprimée dessus, ça ressemble bel et bien à des médicaments. Elle se demande pourquoi ce n'est pas dans un pilulier, mais elle se dit que ce sera certainement un ou une infirmière qui se chargera de lui donner sa prescription sur place ou plus tard.

Elle est, un long moment, absorbée par cette découverte, si elle avait eu un appareil avec un GPS plus tôt elle se serait évité bien des problèmes... D'un autre côté, il vaut mieux apprendre à marcher avant de vouloir monter à vélo, il fallait qu'elle s'oriente sans aide avant de passer à la technologie ? Néanmoins, elle en parlera avec ses parents et Tomoe plus tard, ce serait fort pratique quand même. S'assure que son sac à dos est bien serré et attaché, que ses affaires y sont bien toutes et commence à parcourir les rues, profitant de quelques pauses pour vérifier qu'elle ne se trompe pas de route et étant toujours plus émerveillée par cette application...

Le réflexe le plus élémentaire, lorsqu'on transporte de la contrebande, ou au moins des produits douteux... Serait d'au moins avoir la décence de cacher celle-ci. Mais le fait est que, même si ça avait été le cas, Yuki est incapable de mentir, en tout cas elle n'arrive pas à le faire consciemment. Ainsi, le pourquoi elle garde ledit sac en main alors qu'elle a un sac à dos est presque expliqué, même si elle est suffisent tête en l'air pour expliquer cela en réalité.

Et pourquoi ne pas avoir répondu ou réagi alors qu'elle se fait interpeller par une héroïne... C'est parce qu'elle a le nez plus ou moins rivet à l'écran du portable pour essayer de comprendre une suite de consignes, celles-ci semblent avoir eu un léger dysfonctionnement et se sont lancées en anglais et si le japonais moyen avait compris une phrase aussi simple bien que longue, Yuki n'est pas une personne "moyenne" surtout dans ce domaine.

Bref ! Tout ça pour dire, que ramenée brusquement à la réalité, elle tourne la tête vers Ayo, son air surprit et légèrement paniqué on ne peut plus légitime suite à un assaut, pas méchant, mais tout de même impressionnant de ce style. Mais voyant son costume, elle est tout de suite rassurée, confiante et calme. D'ailleurs, a bien y penser, cela doit êtree étrange pour la dites professionnel, c'est rare qu'un criminel soit aussi ouvert et ravi à la rencontre des forces de l'ordre.

"Bonjour mada... Mademoiselle le héros."

Instinctivement, elle essaye de lui faire une révérence polit, mais la terre la rappelé à l'ordre et l'empêche de bouger. Elle écoute attentivement la représentente de la justice en face d'elle, malgré l'entrave qui la bloque elle lui fait un sourire sincèrement amical, malgré sa posture elle semble ravie de cette rencontre et pas plus offusquée de sa méthode que de sa situation.

"Enchanté mademoiselle Saha-Terra ! Je suis Yuki, Fu. Ji. Wa. Ra. Yuki."

A-t-elle répondu en articulant le plus possible son nom et ralentissant sa diction pour être certaine d'être bien comprise. Elle essaye de présenter le sac à la demoiselle, mais son bras étant bloquée elle abandonne vite et continue sa réponse, d'une voix toujours douce et enjouée comme si elle rencontrait une connaissance qu'elle apprécie particulièrement ou un proche.

"Désolé, j'étais en prise avec une application et j'ai manqué de vigilance. Je ferais plus attention. Quand au sac, c'est un gentil monsieur qui était bien embêté, il allait rater les heures de visite d'un ami à l'hôpital, mais devait tout de même porter ses médicaments à une certaine... Mamita ? Je ne sais pas qui elle est, mais j'imagine que je vais vite le découvrir."

Ce n'est pas comme si elle avait quoi que ce soit à cacher, encore moins à une héroïne professionnelle. À voir comment réagira ladite héroïne face à une potentielle criminelle qui semble étrangement calme et coopérative au vu de la situation, a croire qu'elle est habituée à se faire rappeler à l'ordre et se voir expliqueras erreurs par des agents de police ou des héros... Bon, c'est le cas, mais ça, elle n'est pas censée le deviner.

Elle lui demande de regarder les dits cachets, elle lui tendrait bien celui-ci, mais elle est un peu bloquée.

"Évidemment... Enfin, prenez-le désolé de ne pas pouvoir vous le remettre en main propre."

Si ce n'était pas gauche de sa part d'utiliser cette expression, ce serait certainement un petit trait d'humour bien rigolo. Mais ce n'est pas vraiment son genre et elle n'y aurait pas pensé même si on lui avait mis l'idée juste sous le nez. Bien sûr, l'héroïne professionnelle reconnaîtra bien vite la nature illégale du dit produit alors que la demoiselle, elle, persuadée qu'il s'agit de bête médicament tout ce qu'il y a de plus légaux ne réagit pas le moins du monde. Pas une goûte de sueur, pourquoi se sentirait-elle en danger ou alors qu'elle pense être sincèrement une gentille fille qui fait une bonne action. Si elle savait ! Elle se cacherait sous un lit pour pleurer sur son ignorance et son idiotie, mais un jour elle apprendra, à moins qu'elle ne disparaisse bien avant, emportée par son opiniâtreté. Trop bonne pour ce monde assurément, enfin pas bonne dans le bon sens de toute évidence.

Alors qu'elle l'interpelle, lui demandant où est cette fameuse Mamita, elle lui récite ladite adresse comme une élève de primaire récite, mal, une dictée ou un poème appris par cœur. Il ne fallait pas qu'en cas de panne de l'appareil, elle se retrouve désoeuvrée ! Pas complètement. Du coup carnet, mais aussi dit et redit pour être sûre de s'en souvenir. Elle pointe alors du regard son appareil en main, tout sourire.

"C'est le monsieur qui m’a confié cet appareil, en me disant que Mamita saura quoi en faire."

Elle se gratterait bien la tête, un peu confuse, mais est un peu interdite de le faire.

"J'imagine qu'elle va le lui rendre quand il passera après sa visite à l'hôpital ?"

Elle y croit encore dur comme fer. L'information lui semble si peu importante qu'elle n'en parle que maintenant, mais pour une professionnelle qui sait de quoi il en retourne et est au fait de la technologie et tout ce qui va bien ? Quelle vilaine surprise ils pouvaient avoir caché dedans ? Certainement rien, mais peut-être... C'est elle qui est qualifiée pour le dire ou non.

C'est par un hasard ridicule, en fait pas vraiment, mais ça les deux demoiselles ne peuvent pas le savoir... Bref ! Que le portable commence à émettre un son... Particulier :



Le son, bien qu'un peu étouffé, provient de l'appareil qu'on lui a confié... Sérieusement, qui met une alarme qui prévient du danger sur un piège ?! "Mamita" aura peut-être quelques baffes à distribuer.

Un son strident, pas d'odeur particulière, mais un voile noir.

Une foule immense, des dizaines, des centaines, des milliers et des milliers de personnes... Mais aucun réel visage, que des gens avec une face floue et allant et venant, se croisant parfois en se bousculent, mais aucune interaction ou si peu... Un monde triste, morne, sans couleur, odeur ni réel son outre un bourdonnement assourdissant. Une vision trouble, elle se fait ballotter dans cette masse, cet océan de personne, de chair, de tissus divers. Elle n'arrive pas à s'en défaire, passer dessus et au loin, elle peut y voir cette héroïne qu'elle vient de rencontrer, comme absorbée par une masse noire... Les ténèbres ? Comment le dire, les songes ont la désagréable habitude d'être étranges et nébuleux.

C'est alors, qu'une, non des mains l'attrape comme pour la sortir de l'eau, de l'empêcher de se noyer dans cette masse informe.
La première, lui tapote l'épaule, en tournant la tête elle voit cet uniforme reconnaissable parmi mille, ce sourire apaisant et amicale au milieu de cette masse de laine et une paire de cornes de bélier, mais surtout des yeux d'un beau dorés.
La seconde qui lui attrape la main vient d'un jeune homme en tenu civile, brun aux yeux marron, elle ne la vu qu'en tant que personne parmi tant d'autre alors qu'il a le cœur d'un héros, un sourire plein de confiance et avenant.
La troisième lui met gentiment une calotte derrière la tête, une grand homme torse nue, des yeux presque embrassés et avec un sourire intense sans être hostile bien au contraire ! Son bras mécanique, son tatouage, un héros venu d'ailleurs, mais faisant un bon travail ici.
Le dernier... Reste bras croisé, un regard plus froid, un homme à l'âme d'acier étant tout de même proche et prenant les devants, sa lame prête à fendre l'air, l'âme et les cœurs... Littéralement.
Ensemble, ils la guident vers cette masse sombre, au fur et à mesure qu'elle avance la scène disparaît et elle réapparaît...

Dans la rue, trempée et transie jusqu'à l’os ! Apparemment, elle a eu le droit au réveil avec un seau d'eau. Des personnes plus ou moins interrogatives, curieuses ou qui tournent un peu la tête avant de reprendre leurs routes. Elle se réveille, demande ce qui se passe, elle comprend rapidement qu'elle s'est endormie. Plus de demoiselles héroïque, plus de cachet, plus de portable prêté...

"Mademoiselle Saha-Terra ?"

Elle commence en s'interrogeant, regarde autour en se levant, faible, mais est rapidement plus inquiète. Personne autour ne semble l'avoir vu, pire elle semble avoir trouvé il y a peu évanoui dans une ruelle proche. Une des personnes autour vient tout de même lui passer un tissu pour l'aider à se sécher et qu'elle n'attrape pas la mort. On lui dit qu'ils vont appeler une ambulance, elle leur affirme ne pas en avoir besoin, ils insistent... Elle choisit de se dérober de la petite foule et profite de sa particularité physique, soit sa queue pour agripper un poteau et monter sur un petit immeuble en plusieurs fois.

"Elle serait partie avec les médicaments ?"

Pour le peu qu'elle l'a vu, imaginer une héroïne simplement partir en laissant une civile inconsciente au milieu de la rue... Elle se rappelle de son rêve. Elle prend son propre appareil portable et essaye de joindre ses parents, rien... Coy, idem... En fait, c'est son appareil qui a pris l'eau, c'est malin !

"Zut !"

Elle va devoir se débrouiller seule, à moins qu'elle ne croise un policier ou un autre héros. Heureusement, comme elle n'était plus loin de l'adresse où elle doit aller et avait le regard rivé dessus régulièrement, elle pense pouvoir trouver. D'ailleurs, elle s'y rend, aucune force de l'ordre sur le chemin malheureusement. Elle arrive à l'adresse, une discothèque. Elle constate vite que...

"C'est fermé."

Un passant se tourne vers elle, lui fait un sourire amusé.

"Ce genre d'établissement est fermé le jour et de toute manière, ce n'est pas le genre d'endroit pour une personne de votre âge."

Elle le remercie pour l'information... Évidement, si elle faisait le tour, elle finirait par voir l'entrer de service à l'arrière, tout de même bien dissimulé et qui est tout aussi fermée, avec un judas et tout le tralala. Encore groggy, n'ayant de base pas une réflexion poussée et étant en plus poussé par une certaine crainte et à la hâte, elle ne trouve rien de mieux que de grimper le long d'un mur en se servant de sa queue encore et du décors. Aucune fenêtre ouverte et même pire, des barreau ou condamnée avec des planches. Elle arrive sur le toit et là où elle aurait dû trouver une autre porte fermée... Elle est entrouverte et la pêne est retenu par un gros ruban adhésif de bricolage... C'est certainement bricoler pour permettre à des collaborateurs et employés d'aller fumer tranquillement et éventuellement, aller surveiller la rue de temps à autre.

Yuki décide donc, à tort ou à raison, d'entrer seul dans un établissement inconnu, sans y être invité et sans le moindre renfort. Même elle, même elle se rend compte que c'est une très mauvaise idée ! Mais... Elle ne veut pas rester sans savoir ce qu'est devenue l'héroïne et elle doit aller s'excuser éventuellement auprès de Mamita

On pouvait affirmer sans mal, que parmi les personnes se trouvant dans un quartier à la ronde, la moins capable de discrétion ou de jugeote pour tenter une effraction et certainement cette tête de linotte à la peau blanche. Pourtant, elle entre sans un bruit, légère malgré son âge elle ne fait que peu de bruit à chacun de ses pas. Elle avance, agar, erre plus qu'elle ne progresse et dès qu'elle entend du bruit de cache. Pourquoi elle le fait ? Elle se demande elle-même, après tout elle est censée venir ici, enfin elle était censée le faire avec le sachet de médicaments. Est-ce qu'elle doit aller présenter ses excuses ? Oui ! Peut-être ?

Comme l'enfant qu'elle est dans le fond, elle appréhende de se faire gronder pour une bêtise qu'elle n'a pas faite dans le fond. Alors elle se cache plus ou moins adroitement, maladroitement dans les ombres, dès qu'elle entend des bruits de pas elle se met dans un coin et parfois même au plafond. Finalement, elle finit par atteindre, couverte de poussière et de toiles d'araignée, une voix féminine. Oh ! Peut-être Mamita ? Quoi que si elle a besoin de médicament à ce point ça ne puisse pas être elle, du peux qu'elle voit depuis sa cachette elle semble très en forme. D'ailleurs la demoiselle semble en colère, elle parle de laisser moisir une personne et de s'en occuper quand elle le souhaite et pas avant. Oh ! Ce n'est pas gentil, ça doit être elle Mamita, la pauvre est peut-être mal en point et sur un lit ?

Une fois qu'elle est sûr que l'autre personne s'éloigne, avant d'entrer derrière elle en faisant le moins de bruit possible. Et une fois qu'elle a fermée, tombe sur... L'héroïne de tout à l'heure, ligotée et bâillonnée...

"Mais ?!"

Elle se retient de crier, difficile de ne pas voir sa surprise, elle se colle au mur et met son oreille contre la porte... Rien. Ouf ! Elle s'approche de la captive à pas de loup, lui caresse la joue d'un air triste et l'observe pour trouver les liens. Elle aurait pu lui retirer son bâillon, mais elle a une autre priorité, ses mains. Elle essaye de les attaquer à pleine dent, mais elle n'est pas assez forte pour que ça ne dure pas un temps bien trop long. Alors elle attrape les mains de la demoiselle, les écartent au maximum pour pouvoir sy mettre plus à font sans risquer de lui faire mal et juste avant, viens se mordre le poignet. Elle étouffe un petit gémissement de douleur et recommence à se jeter sur les liens alors qu'une petite coulée de sang glisse sur sa peau et tombe sur la main de celle qu'elle essaye de libérer.

Une fois qu'elle a défait son entrave, elle se jette de la même manière à celle de ses jambes, quand elle a fini, elle vient se blottir contre la demoiselle les yeux humide, prête à fondre en larmes.

"Je suis désolé, je ne savais pas..."

Une héroïne ligotée dans une pièce sombre, même elle n'est pas assez stupide pour ne pas comprendre que ça ne tourne pas rond, même après s'être injecté son propre stimulant.

Elle pourrait s'énerver, partir au premier tour et aller faire une grosse bêtise, mais elle inspire fort... Colle sa tête contre l'épaule de l'héroïne avant de lui prendre la main et se tourner vers elle, la regardant dans les yeux. Sans un mot, elle essaye de lui faire comprendre qu'elle va lui obéir, suivre ses consignes pour ne pas faire d'autres bêtises. En, soit, le comportement qu'elle pense qu'un civil devrait avoir, attendre les consignes des autorités, puis les suivre dans l'ordre et le calme.

Elle l'a libérée, est-ce que c'est ça faire son devoir ? Dire qu'elle n'a pas senti un petit élan de fierté monter en elle en ayant défait les liens serait un vilain mensonge. En tout cas elle est redevenue de toute évidence aussi passive qu'elle aurait dû le rester à la base. Elle ne manque pas d'écouter la professionnelle quand elle lui pose des questions, elle réfléchit et répond même si elle est loin d'être sûre.

"Il n'y avait personne vers le toit, maintenant ce n'est peut-être plus vrai. J'ai entendu les pas d'au moins deux autres personnes quand je me cachais aussi."

Pour le téléphone, elle sort son... truc. Il s'agit d'une sorte de gros machin plus digne du jouet pour tout petit que de réel appareil, il n'a pas réellement de touche, juste des grosses avec des numéros pré configurés comme celui de la police ou des urgences, chez elle et sa thérapeute aussi. Mais, le seau d'eau semble l'avoir rendu inutile, le reléguant au statut de jouet.

"Cassé..."

En fait, il re fonctionnera peut-être une fois sec et pour peu que personne n'ait l'idée stupide de le brancher pour le charger avant qu'il ne soit débarrassé de son humidité. Dans l'immédiat, c'est inutile tout comme le peu d'information qu'elle pourrait lui donner. Elle transpire, tremble, elle a de plus en plus de mal à se concentrer et il est évident qu'elle va avoir du mal à être aussi sage et calme qu'habituellement. Elle regarde dans les yeux l'héroïne, l'air coupable, au loin un bruit sourd... Quelqu'un ou quelque chose a donné un coup dans une caisse, une porte ou quelque chose du genre. Après le pourquoi du comment ? Une porte claquée suite à un échange houleux ou par frustration, difficile à dire. En tout cas donc, la petite essaye d'avouer à la demoiselle son erreur.

"Pour vous libérer, je me suis mordu et à cause de mon alter..."

Mais elle n'aura pas l'occasion de finir sa phrase. Un homme, corpulent, mais pas spécialement baraqué, ni très grand, chauve et... interloqué. Pendant le quart de seconde qui a suivi, Yuki est restée tout aussi circonspecte et ceux jusqu'à ce que son instinct, affranchi de ses barrières par son propre calmant ne la pousse à foncer dans le tas. Sans réfléchir ? Pas totalement, il n'est pas question de le mordre, déjà parce qu'une petite partie d'elle refuse de lui faire mal gratuitement, mais aussi pour ne pas ré avoir encore un cas de méchant améliorer qui pourra la rouer de coups derrière... Non, elle se jette dans ses jambes, lui attrape et les serrent l'un contre l'autre comme l'aurait fait un joueur rugby. Le tout alors que sa queue, de plusieurs mètres de long s'enroule autour de lui et sans le faire exprès, entre autres autour de ses bras et de sa bouche. Sans l'étouffer, on peut l'entendre maugréer, il n'a pas encore eu l'idée de la mordre et pas sûr que dans cet état elle ne lâche facilement prise. C'est... Presque drôle, elle a agi presque plus comme un animal à la fois furieux et paniqué, mais une fois qu'elle garde l'homme dans son étreinte qui ne tiendra pas éternellement, quoi que ? Un second alerté par le boucan semble approcher au vu des bruits de pas lourd dans un couloir plus loin.

Évidement, il y a aussi du bruit en direction de là où est partie le, la ? La cheffe, le cerveau de l'opération apparemment pas si bien rodé qu'elle ne l'espérait... Ou alors qui a été ébréchée par un excès de confiance en elle et surtout une grosse dose de chance ou d'infortune suivant le point de vue. En tout cas, rapidement, une ombre au fond d'un couloir, on ne peut voir que la forme particulière, très reconnaissable et très colorée d'un pistolet à impulsion électrique et semble porter une matraque électrique à la ceinture.